Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Le Temple de l’Air est un lieu d’épreuve, de doute, de mort ou de libération selon la volonté d’Aer. La cellule de Rangi est semblable aux autres, rien ne la distingue vraiment, si ce n’est peut être l’air qui siffle. Un son aigu du à l’air aspiré entre les battants, ainsi qu’entre le bois et la pierre sur l’axe de pivot. De longues lamentations agitent ainsi faiblement les larges panneaux ligneux. Si un humain touche la porte avec la volonté d’entre dans la cellule, celle-ci s’ouvre brusquement vers l’intérieur alors qu’un vent puissant empêche le candidat d’entrer, voire peut être le retient de tomber. Le vent cesse ensuite soudainement avant qu’un courant contraire aspire brutalement le mortel à l’intérieur.
Les portes grincent et craquent quand elles se referment d’elles même. Un dernier claquement retentit en écho dans la pièce plongée plongée dans l’obscurité quand le bois heurte l’encadrement de pierre. La cellule est à présent close. Le chant de l’eau d’une fontaine est audible quelque part loin devant l’humain sur sa droite. Le silence accompagne le doux clapotis jusqu'à ce qu'un grondement vienne le couvrir. Tel un tonnerre grave et empli d’une menace claire, il roule et résonne contre les murs millénaires.
L’air sec et glacé caresse la peau du mortel un instant, un crissement feutré se fait entendre puis l’haleine chaude d’une immense gueule effleure le visage humain.
« Qui es-tu ? » demande une voix grave dans laquelle s'entend encore l'écho lointain de l'orage.
La vision de l’humain ne s’habituera pas à l’obscurité, il pourra se rendre compte qu’il ne distingue ni la fameuse fenêtre soit disant présente dans chaque cellule, ni ses mains, si même le bout de son nez. Le voilà atteint de cécité, des yeux peut être grands ouverts qui ne voient qu’un noir d’encre, avec ce qui semble être une créature prête à dévorer dans l’instant qui ose le déranger. [Explications : - L'épreuve est ouverte à tous ! Vous serez dans des temporalités parallèles. Si vous voulez vous croiser entre vous, vous pouvez le faire avant et/ou après l'épreuve. A l'intérieur vous serez seuls !
- Comme la perte de la vue infligée par le temple aux candidats, l'épreuve peut faire subir d'autres choses à votre personnage auxquelles vous ne vous attendez pas. En répondant à cette épreuve vous l'acceptez.
- Si un vainqueur est désigné, l'épreuve s'arrêtera pour tout les autres et vous serez simplement soufflés à l'extérieur de la cellule. :3
- Je répondrais à chacun sous spoiler, soyez fair play et ne lisez que vos rp et les réponses qui vous concernent. :p
- Un peu de patience, plus serez nombreux à participer plus le temps de réponse s'allongera pour gérer les réponses simultanées.]
Dernière édition par Rangi le Lun 01 Oct 2018, 17:03, édité 2 fois
Le colosse humaine s'approchait des lourdes portes, il s'attendit à devoir ahaner contre les lourds battants pour pouvoir les ouvrir. Sauf qu'il n'y avaient réalité aucune difficulté pour le faire. La chute aurait dû être rude, car l'homme s'était déséquilibré pour ça, mais le vent le retint par son souffle puissant. Du moins au début, car le zéphyr partit dans l'autre sens et le le chevalier chut. L'humain fit une roulade pour limiter l'impact au sol et fini à genoux au sol. Il remarqua vite qu'il était alors aveugle, passé un instant de panique, Arthur Boyd se reprit en lançant une prière envers les Quatre. Ce qui lui permit de faire attention à son environnement, une fontaine qui se trouvait non loin sur sa droite. Mais il fut interrompu dans sa prière par cette voix puissante qui exigeait son identité. L'être divin devait être très proche, car il avait sentit l'haleine de celui ci et il avait entendu des crissement juste avant qui devait indiquer que le demi dieu se mouvait. Quand l'être divin a rugit, alors qu'il était aveugle, instinctivement il se mit en position de combat. Puis le chevalier reprit une posture moins agressive, conscient de la vanité du geste.
- Je vous salue Enfant d'Aer, je me présente, Sir Arthur Boyd.
Le chevalier attendit quelques instants avant de continuer, si l'invocation voulait lui répondre.
- Je vous prie d'entendre ma requête. Je ne suis point un de ses aventuriers vulgairement en quête de puissance. Je ne cherche point un ser...
Dernière édition par Arthur Boyd le Ven 03 Aoû 2018, 10:01, édité 2 fois
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Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Un mortel c’est avancé, après que la cellule l’a happé, il s’est relevé. Rangi avant observé cet humain alors qu’il grondait avant de lui adresser la parole. C’est un mortel grand et costaud pour sa race. À en juger par la carapace d’acier qu’il porte, il doit être un guerrier, un mâle rompu à l’art de détruire les siens. Un destructeur comme le sont tout ceux de son espèce. Le grondement restait présent dans sa voix et se fit plus bas afin qu’il puisse entendre la réponse de l’aveugle à ses mots.
Il lui donna un nom marqua un silence avant de se mettre à débiter un flot d’inepties qu’il n’écoute pas un instant. Il rugit bruyamment, faisant craquer le tonnerre de sa voix à pleine puissance. Les semblent en trembler tant l’onde sonore fut puissante. Il gronde bassement alors qu’il arme une patte dans le but de projeter l’aveugle contre la porte sans pitié aucune. Le dragon sent la magie du temple s’activer sur ce dénommé Sir Arthur Boyd, ce qui lui fait dresser l’oreille sur les conséquences. L’humain vient de perdre l’usage d’un de ses bras. Ce n’est pas une blessure, il n’y a pas de sang, mais comme pour l’acuité visuelle disparue, ce membre n’obéira plus.
L'humain fut brutalement interrompu dans son discours, autant pour son éloquence. Le choc contre la porte fut particulièrement rude et fit de son mieux pour atterrir sans se blesser. Chose assez difficile quand on était aveugle, mais Sir Boyd fit de son mieux avec les réflexes qu'il a apprit avec ses entraînement et son expérience. Il sentit la perte de mobilité de son bras gauche, gênant mais ce n'était pas la première fois que ça lui arrivé. Même si habituellement c'est quand il se prenait une blessure importante malgré sa cuirasse. Hors là il n'avait pas sentit de fracture ni que son sang avait été versé. Cela devait très certainement faire partie de l'épreuve. De toute manière il ne pouvait rien faire, donc autant rester stoïque sur ce qui venait de lui arriver.
C'est alors que l'enfant d'Aer lui reposait la question, n'était-ce pas la bonne réponse que donner son nom? Il réfléchit tout en faisant une autre prière aux Quatre et plus particulièrement à Aer.
- Un homme, un mortel.
Il se demandait s'il avait donné la réponse voulue, sinon, il se pourrait qu'il ait encore à voler dans les airs pour chuter brutalement.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Farouche, l'air envahit son être, et glissa le long de sa joue d'un geste possessif, presque cinglant. Aer semblait particulièrement véhément aujourd'hui. Valion expira longuement, avec douceur, pour calmer les torrents qui s'agitaient en dehors et tentaient de le perturber en brûlant et glaçant ses membres. Peut-être était-ce un signe ? Que le Divin ne souhaite pas être dérangé, ou qu'il veuille éprouver les plus braves. Les interprétations théologiques étaient toutefois trop nombreuses pour pouvoir s'y fier.
Finalement le jeune homme se redressa et pénétra dans l'enceinte du sanctuaire. Il secoua son épaisse cape de laine pour en chasser la neige et parcourut les allées de marbre blanc sans cesser d'admirer leur architecture. Le rugissement des courants s'étouffait entre ces murs, à mesure qu'il s'enfonçait dans la bâtisse. Son ouïe tiqua brusquement. Était-ce une illusion auditive ou percevait-il réellement un sifflement. Intrigué, il s'engagea à la poursuite du son qui semblait propre au vent. Mais la magie empêchait les courants de déverser leur brise comme leur fureur au sein des couloirs...
Il parvint devant une porte dont les battants usés laissaient filtrer l'air. Ses sourcils un poil froncés par l'habitude, Valion examina le bois de ses yeux bleus aux reflets d'acier pour déceler les éventuels interstices. À peine sa paume rencontra le bois pour le pousser que la porte s'ouvrit brutalement et qu'un puissant courant l'assaillit. Valion raffermit ses appuis et tenta d'avancer, en vain. Le vent cessa tout aussi brusquement et il fit un pas en avant pour rattraper son élan avant d'être la seconde suivant violemment aspiré à l'intérieur de la pièce. Il roula au sol pour amortir la chute et se relever plus facilement.
Le craquement sentencieux des portes qui se referment le laissèrent dans le noir total. Et pourtant, il tourna sur lui-même, cherchant du regard une entrée de lumière, son corps. Rien. La vue semblait perdue. Alors il ferma les yeux pour se concentrer sur ses autres sens. Un écoulement lointain parvint à ses oreilles. Il pivota vers ce qui semblait être sa position. Un puissant grondement rugit alors et Valion, s'attendant à être frappé par la foudre, leva ses avants-bras en guise de protection. Le cri ébranla les murs et vibra jusque dans sa poitrine. Mouvement et autres sons s'enchaînèrent, lui indiquant qu'il n'était pas seul. Et peut-être plus proche qu'il ne l'aurait deviné.
Ses traits se durcissent devant la question posée. Plus il l'entendait et moins il l'aimait. Il aurait autrefois pensé que la réponse tenait en une définition. Comme s'il existait une solution toute simple à cette complexe interrogation. Il tenta de déterminer où se trouvait l'entité mais l'écho et la perte de repères visuels rendaient la chose bien difficile. Avec une détermination sans appel, sa voix retentit dans l'obscurité.
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Le dragon de nacre gronde toujours bassement, prêt cette fois-ci à mordre et percer la carapace d’acier. L’humain marque un silence pendant lequel le demi-dieu l’observe de ses sens. Ses narines frémissent alors que ses oreilles se dressent. Il est raide, son souffle est mesuré, non serein. Ce guerrier maintient une façade, certainement une habitude pour induire des ennemis en erreur. Mais qui dit façade, dit trouble à cacher. Ses iris luminescentes dans la pénombre détaillent ce bras devenu inutile qui tombe mollement le long de ce corps minuscule. Une premier mot résonne encore, faisant s’intensifier le volume sonore résonnant dans la cellule. L’humain venait de perdre l’usage de son second bras alors que la magie d’Aer se manifeste encore. Puis vint un second mot, qui, lui, fait taire le demi-dieu. Le silence règne un long moment, seul l’air, de plus en plus glacé et sec, venu de l’extérieur en sifflant par la fenêtre et le clapotis de la fontaine sont audibles. Finalement, Rangi souffle avec mépris, relève la tête, sa queue crissant sur le sol par exaspération. « Que viens-tu faire ici, Mortel ? » Tonne avec agacement la voix grave du Titan du Vent.
Réponse à Valion:
Un mortel c’est avancé, après que la cellule l’a happé, il s’est relevé. Rangi a observé cet humain alors qu’il grondait avant de lui adresser la parole. Grand et de large carrure, son corps semble puissant et rompu au combat a en juger par sa posture de défense et probablement à l’art de détruire les siens. Le grondement restait présent dans sa voix et se fit plus bas afin qu’il puisse entendre la réponse de l’aveugle à ses mots. Trois paroles qui activent la magie du Temple et font perdre l’usage d’une jambe au mortel qui se tenait devant lui. Ce n’est pas une blessure, il n’y a pas de sang, mais comme pour l’acuité visuelle disparue, ce membre n’obéira plus.
« Mensonges ! » Rugit le dragon avec force, en avançant la gueule dans le but de faire chuter le bipède, faisant de nouveau trembler les murs. « Qui es-tu ? » siffla la reptile de nacre.
Le grondement qui s’échappe de sa gueule entrouverte et maintenant réduit au volume d’un orage lointains, laissant revenir le clapotis de la fontaine dans la pièce. Un sifflement constant et tenu vient également de la petite fenêtre, l’air devient plus glacé et sec à mesure que le temps passe.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Véritable menace latente, le grondement baissa d'un octave mais demeura tapi dans son obscurité à lui, entrave magique qui bridait sa vue. Une sensation étrange saisit sa jambe, et avant même qu'il ne comprenne, il tomba sur les fesses, cinglé par la réplique du demi-dieu. Dans un réflexe l'ancien soldat avait mit les mains en arrière, lui permettant d'amortir le choc. Le fils Lameblanche se redressa puis serra les poings, l'esprit enflammé par cette accusation injuste. Comment son prénom pouvait-il être un mensonge ?
Valion tenta de se relever mais sa jambe gauche refusa de lui obéir. Aucune douleur, aucune réponse, rien. Comme si elle n'existait plus, sans explication. Un nouveau caprice divin ? Une punition ? Son hôte agressif revint à l'assaut avec la même question. Le jeune homme ne comprenait pas. Il détestait être accusé à tort qui plus est, l'idéal pour réveiller cette rage bouillonnante, vorace, familière. Mais il la maintint en place. Ce n'était pas comme l'épreuve de Nagah, il n'avait pas affaire à de la rage pure ici. Son corps et son esprit réagissaient différemment, pas comme face à ce plaisir sadique et cruel, si caractéristique du Loup d'Aqua.
Son émoi passager ainsi scellé, il prit le temps de se relever, profitant du silence pour se distancer de cette situation dangereuse, et s'adaptant tant bien que mal à son membre faussement amputé. Le clapotis régulier de l'eau l'aidait à se calmer. L'atmosphère de la pièce s'était rafraîchie et il entendait à nouveau le sifflement des courants d'air. Venait-il de la porte ? D'une fenêtre ?
Ignorant la présence quelque part autour de lui, il avança péniblement vers l'écoulement, seul repère qu'il pensait avoir réussi à situer, en poussant sa jambe inerte à l'aide de ses mains. C'était tout proche désormais. Il buta contre une surface, vraisemblablement de la pierre au toucher. Le liquide venait de là. Une fontaine ? Il s'y appuya avec soulagement.
Maintenant réfléchis.
Il était mis à l'épreuve. À chaque fois qu'il en avait passé une et échoué, il aurait dû être quelque chose qu'il n'était pas pour la réussir. Une autre réponse. Une autre identité. Quelle vérité était nécessaire ici ? Il n'était peut-être pas question de mensonge, juste de la façon dont il devait se percevoir, lui qui n'avait plus de vision. Valion releva la tête, lentement. Il ne pouvait regarder, mais un reflet empli d'humilité, face au divin et à la magie renfermés dans cette cellule, se dessinait dans son esprit.
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Le dragon de nacre gronde toujours bassement, prêt cette fois-ci à mordre et transpercer cette vie insolente. L’humain marque un silence pendant lequel le demi-dieu l’observe de ses sens. Le poings serré, l’air furieux, ce mortel est animé par la rage bien facilement. Orgueil ? Doute ? Incompréhension ? Les émotions de l’aveugle sont perceptible par le demi-dieu grâce à son ouïe qui analyse le souffle et le rythme cardiaque de sa victime.Grâce à son flair également, car l’odeur d’un individu varie subtilement au gré des humeurs et des changements qu’ils apportent dans le corps. Enfin, grâce à ses quatre yeux luminescents dans la pénombre qui eux ne manquent pas une seule des variations de l’expression du visage du tas chair. En étant aveugle soudainement, on ne se rend pas compte de l’expressivité que l’on gagne si on y prends par garde.
Le fils d’Aer le regarde ramper jusqu’à la fontaine. Le reptile s’allonge et se place de façon à le faucher de sa queue quitte à l’écraser contre le bassin. Rangi hume l’air qui se refroidi et s’assèche encore avant de tourner sa gueule vers le mortel, celui s’apprête à parler. Il lève son appendice caudal et gronde bassement, prêt à frapper. Les mots qu’il prononce alors font taire le demi-dieu. Le silence règne un long moment, seul l’air, venu de l’extérieur en sifflant par la fenêtre et le clapotis de la fontaine sont audibles. Finalement, Rangi renacle avec mépris, relève la tête, l’écaillure de sa queue crisse sur la pierre du sol par exaspération. « Que viens-tu faire ici, Humain? » Tonne avec agacement la voix grave du Titan du Vent.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Percevant grossièrement les mouvements de la créature divine sans pouvoir les déterminer, Valion la devinait à nouveau proche de lui. Son grondement sourd s'effaça soudainement pour laisser le silence gérer le suspens de sa réponse. Il entendait les battements de son propre cœur, qui ne cessait de lui rappeler la dangerosité de sa situation, et souhaitait se plier aux instincts prédateurs de l'inconnu. Un bon chasseur savait quand il était chassé. Et la puissance magique à l'oeuvre ici, combinée à la nature divine l'écrasait vulgairement.
Bien sûr qu'il en ressentait les effets. Mais cette ambiance particulière décuplait sa volonté de réussir, de se montrer digne quoiqu'il arrive. À faire ses preuves, pas auprès des autres, comme il l'avait alors pensé, mais auprès de soi. Et inconsciemment, à développer son potentiel, toujours. À ce stade, seuls les Quatre restaient en mesure de lui tracer une voie.
L'air se refroidissait encore, il réajusta la cape sur ses épaules, toujours appuyé contre le bassin de pierre. Puis il se redressa et fit quelques pas en avant, traînant toujours sa jambe gauche derrière lui.
« Je suis venu tester ta volonté et la mienne. »
L'épreuve avait commencé dès son arrivée, il n'en avait pas l'habitude. Devait-il toujours se plier aux exigences du Temple et du prisonnier ? Avait-il enfin mis le doigt sur la vérité en ce qui le concernait ?
- Une besace avec des vivres - Un petit couteau - Une bourse de Tsuris
Temple de l’air ~
La nacre scintille, le vent rugit [Rangi & Saen]
L'individu assis en tailleur au chef d'une petite roche, conservait une parfaite immobilité depuis de nombreuses minutes. Malgré les sons de plusieurs passages indéniables, d'hommes ou de femmes, sur la route avoisinante qui menait à l'entrée du Temple, Saen continuait de méditer en d'autres lieux intérieurs. Il se sentait mieux, plus reposé, et détendu, car au creux de lui-même.
Si l'air à cette hauteur revêtait une certaine dureté, il fut tiré de sa transe par un courant d'une froideur étonnement mordante. La brise glaciale s'enroula brièvement autour de son être, comme déversée par le Temple, avant d'y retourner, dans un sifflement étrange...
Intrigué, le jeune homme s'étira, avant de se redresser un air songeur et ragaillardit sur le visage. Ses pas le portèrent plus que sa conscience dans les couloirs aériens de l'immense édifice, pour la seconde fois aujourd'hui.
Immenses... Voilà comment, ligneuses et brutes, se présentaient à lui deux portes de bois. Les prunelles orangées parcoururent les panneaux agités avec une pointe d'interrogation quant à sa présence devant eux. Mais le vent qui malmenait les bois semblaient exercer une attraction toute autre sur l'humain, dont le regard quitta l'observation muette, pour descendre se fixer sur ses mains.
Saen posa ces dernières sur la surface rugueuse, sans force, avec le simple désir d'entrer. Dans un premier temps, il dut lutter pour rester debout, puis... Il fut happé et poussé simultanément par deux forces bien distinctes, la première, la volonté puissante d'Aer, la seconde, sa curiosité intrinsèque démesurée... Propulsé sur un sol dur et froid, il avait roulé en avant, protégeant de ses bras son visage de la chute. Son large chapeau avait basculé dans sa nuque, mais il n'y prêta guère attention.
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Tandis qu'il se redressait, les méandres obombrés de la cellule prirent possession de son regard. Il avait l'habitude de la privation volontaire de ces sens, cela faisait écho à son passé.
Noir et vague... comme le bruissement d'une fontaine, au loin, à sa droite. Celui-ci s'éteint alors, couvert par un grondement sonore qui enfle et résonne dans les moindres recoins de la cellule, et se fait écrasant pour la présence humaine.
Tel un choc atmosphérique, l'air glacial de la pièce ouvre une brèche de chaleur inattendue, humide et soufflante près de son visage... Saen devine la proximité de la semi-divinité, ainsi que ses proportions potentielles.
'Qui es-tu ?' ... Le jeune homme ne souhaite pas choisir dans la multiplicité des possibles. Alors, il répond tel qu'à présent.
"Celui qui ne voit plus..." Et, à une question qui n'est pas la sienne, il ajoute une réponse qu'il ne se pose pas : "... Toi, peut-être."
La nacre scintille, le vent rugit
Dernière édition par Saen Ninn le Dim 05 Aoû 2018, 22:05, édité 1 fois
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Le dragon ne gronde plus, c’est dorénavant inutile avec cet humain totalement à sa merci. La fuite n’est définitivement plus possible, la mort semble l’issu la plus probable. Le demi-dieu écoute paisiblement le vent souffler et le clapotis de l’eau chanter sa douce mélodie éternelle. Le souffle du temple poursuit son œuvre. Lentement, très lentement, il continue inexorablement à refroidir la température de la cellule et réduire la pression de l’air.
Le mortel reprend la parole ce qui pointe instinctivement les oreilles sur reptile de nacre vers lui. Une réponse surprenante qui amuse l’amuse. Tester la volonté du fils d’Aer, voilà qui n’a aucun sens. Le dragon souffle devant le ridicule de ces paroles.
« Tes mots sont vides, Humain. Ils n’ont de sens que pour celui qui souhaitent y projeter ce qu’il cherche. Tu viens donc trouver la mort à la poursuite d’une illusion. »
Le fils d’Aer penche sa gueule d’un côté, puis de l’autre.Le bout de sa queue bruisse, balayant brièvement la pierre.
« Pourquoi viens-tu mourir ici, Humain ? »
Réponse au Courant d'air:
Un mortel c’est avancé, après que la cellule l’a happé, il s’est relevé. Rangi a observé cet humain alors qu’il grondait avant de lui adresser la parole. Grand et de carrure moyenne, son corps semble entraîné, mais Rangi hésite à le qualifier de guerrier. Sa tenue est ample n’est une carapace de cuir ou d’acier, et ce couvre chef de paille tressée possède une drôle de forme. Le grondement restait présent dans sa voix et se fit plus bas afin qu’il puisse entendre la réponse de l’aveugle à ses mots. Cinq paroles qui activent tout d’abord la magie du temple. Le mortel au chapeau de paille retrouvera la vue alors que Rangi le fixe de ses quatre yeux verts et luminescent dans la pénombre. Les mots qu’il dit ensuite cependant le privent d’une de ses jambes.Ce n’est pas une blessure, il n’y a pas de sang, mais, comme pour l’acuité visuelle disparue l'instant précédent, ce membre n’obéira plus.
« Mensonges ! » Gronde le dragon en avançant la gueule dans le but de faire chuter le bipède, le son de sa voix grave résonne contre la pierre des murs.
« Qui es-tu ? » siffla la reptile de nacre.
Le grondement qui s’échappe de sa gueule entrouverte et maintenant réduit au volume d’un orage lointains, laissant revenir le clapotis de la fontaine dans la pièce. Un sifflement constant et tenu vient également de la petite fenêtre, l’air devient plus glacé et sec à mesure que le temps passe.
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Rang : Le Vagabond Crédit Avatar : Djamila Knopf Date d'inscription : 29/05/2018 Messages : 383Double Compte : Amko'Unn סּ Rymaïn סּ Braith סּ Eira Liens vers la fiche : . סּSaen Ninn ~ Drôle d'oiseau סּTribulations Envolées Métier : Explorateur & Vagabond Invocation(s) : Ashraï ♪ Tusàra ♪ Inventaire : סּCollier avec l'écaille
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Temple de l’air ~
La nacre scintille, le vent rugit [Rangi & Saen]
Alors que de ses lèvres s'échappent les premiers mots d'une réponse, la vue lui revient simultanément. La suite, néanmoins, occasionne une bien différente conséquence. A ses propos -un tantinet provocateurs, maintenant qu'il y réfléchissait bien- une jambe lui fut retirée. Dans le même instant, Saen eut l'opportunité de contempler quatre prunelles ovoïdes d'un vert luminescent, et d'être déstabilisé.
Il oscilla sur place puis, préférant conserver un minimum d'équilibre, il s'assit doucement. Lorsqu'il redressa le fief, suite à l'exclamation prononcée de la créature, il réalisa seulement la nouvelle proximité de celle-ci. L'être divin s'était avancé alors qu'il tentait de s'asseoir sur sa jambe restante et sur sa fesse opposée. Un frisson parcourut l'échine du jeune explorateur, d'abord surpris, ensuite méfiant... éventuellement? Difficile pour l'humain d'un naturel distrait, de se concentrer à la fois sur une conversation, ainsi que sur un ressentit physique adjacent. Ou complémentaire.
Il rétorqua à ce qui venait d'être proclamé, davantage poussé par son verbe que par une prudence minimale, dont il pouvait s'avérer grandement dépourvu lorsque son cerveau fonctionnait.
"Toute vérité semble singulière à mes yeux..." Le jeu de mot avait échappé à sa volonté, il n'en pris conscience qu'une fois les dires prononcés et préféra garder le silence un instant, embêté.
◊ ◊ ◊
La question revint, il prit le temps de réfléchir aux précédents événements. Une réponse en accord avec son premier handicap semblait lui avoir rendu la vue... Mais ici, les contours demeuraient trop flous pour se montrer précis. Il n'allait tout de même pas répondre 'Je suis l'unijambiste' en espérant bêtement que cela ramène sa jambe... quoique.
A défaut d'une élaboration intellectuelle, il opta finalement pour la spontanéité, encore... Il pouvait, au fond, être bien des choses, à la fois pour son interlocuteur, comme pour lui-même. Il leva à nouveau la tête vers celle de la créature, de son regard orangé fixa ses prunelles supérieures -difficile de s'ajuster sur les quatre à la fois- et répondit simplement.
"Je suis moi, ainsi que toute la complexité que cela implique..." Il ajouta cependant : "...Avec, d'après mes sens actuels, une jambe en moins."
Il frissonne à nouveau, cette fois, c'est son corps qui émet une réponse logique à l'air ambiant, dont la température semble baisser progressivement. Ses pensées s'égarèrent un instant, à l'idée d'une mort agréable par le sommeil, engourdi par le froid... Plus plaisante, sans aucun doute, que de se faire dévorer tout cru. Note, à ce rythme, la viande serait congelée et bien moins tendre.
Le grondement souffle comme un vent orageux dans la cellule, agrémenté par les bruits fluviaux alentours. L'esprit de Saen visualise alors son corps, tel un frêle esquif ballotté par un océan qui se prépare à l'accueil d'une tempête pour entamer une valse effrénée avec elle.
La nacre scintille, le vent rugit
Dernière édition par Saen Ninn le Dim 05 Aoû 2018, 21:53, édité 1 fois
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Doucement, Valion se laissait happer par le bercement de la fontaine et le souffle du vent. Sa jambe gauche dénuée de sensations ne l'aidait guère à prévoir l'engourdissement progressif qui s'emparerait de ses autres membres. Comme une proie sous le charme de son bourreau et prédateur, il accueillait la traître caresse du froid.
Mais, il n'avait toujours pas sombré dans l'inconscience. Au contraire, cette certitude que le danger rôdait et qu'en contemplant son obscurité il se tenait à portée des crocs de la mort... elle déclenchait quelque chose en lui. De l'instinct de survie à l'adrénaline primitive, il y avait une étincelle désireuse de s'y confronter volontairement. Peut-être que l'on en revenait toujours à cette rage de vaincre, si longtemps bridée par son entraînement militaire que Valion en découvrait à peine l'existence.
Jamais loin de ses pensées ces derniers jours, une silhouette écarlate se dessina clairement dans son esprit. À ses côtés, plus importune et pourtant nécessaire, une forme bleue bien plus grande et plus animale. Était-ce qu'ils ressentaient ? Était-ce la même étincelle sombre et abyssale vers laquelle Ezelya était inévitablement attirée ? Il mentirait s'il disait qu'elle ne lui plaisait pas du tout. Et il se perdrait entièrement s'il se concentrait uniquement sur elle.
Aux paroles de l'enfant d'Aer, cet état d'âme qui ne trouverait au mieux qu'un début de réponse dans cette cellule s'évanouit. Les traits du fils Lameblanche se décrispèrent. Décidément, questions comme réponses rebondissaient vers lui. Ses lèvres s'étirèrent légèrement. Au lieu de prendre la mouche parce qu'on avait mal interprété ses propos, il se demanda, toujours sous l'égide d'humilité dressée à la première interrogation, s'il n'était pas celui qui s'était mal exprimé. Pour lui, ça avait du sens, il était vrai. Mais pas pour la créature qu'il commençait à percevoir, dont la supériorité cherchait à écraser sa présence humaine.
Mais à sa condition de mortel, qui le condamnait à une existence limitée dans le temps, s'ajoutait un corps et une mentalité de combattant, qui n'abandonnait pas l'important. S'ajoutait également un esprit jeune, saisi par la culpabilité et l'incertitude, mais hébergeant une flamme brûlant toujours plus vivement. Valion croisa les bras sur sa poitrine, se tenant droit au mieux de ses capacités actuelles.
« Pour chasser l'illusion. » Il marqua une courte pause, laissant ses quelques mots vides remplir l'atmosphère de la cellule. Sa voix était ferme mais calme.
« Celle qui dit que je suis censé rester auprès de ma famille à jouer un rôle créé par un autre. Ou celle qui me place en ce lieu où règne la volonté d'Aer, avec la possibilité qu'Il nous donne de lier un Pacte et de forger notre propre chemin. »
Sentant finalement la morsure du froid à travers ses chausses, Valion fit glisser sa cape au sol, pour s'y livrer honnêtement.
« Ne pas savoir laquelle m'est vraie, ou se tromper, serait invivable. »
Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Insolent de vérité franche, voilà un bipède qui déstabilise le dragon. Il le fixe et relève la gueule en projetant de l’air par ses narines comme si ce mortel venait de lui jeter de l’acide sur le museau. Était-ce de la stupidité ? De l’inconscience ? Ou au contraire un esprit trop vif pour le bien de son propriétaire ? Rangi hume l’air vers la voûte de pierre au plafond, comme si il s’attend à l’activation de la magie du Temple, mais non, rien. Il reporte alors son attention sur l’humain au chapeau de paille. Un coup de chance, voilà ce qu’en déduit finalement le titan, mais la chance ne permet de passer outre l’épreuve du Dieu de l’Air. Avec un grondement amusé devant l’éventuelle faille dans l’épreuve de son père, le reptile de nacre ouvre de nouveau la gueule pour s’exprimer.
« Qui-es-tu ? » gronde bassement le demi-dieu une nouvelle fois encore.
L’air qui se refroidi et s’assèche encore un peu plus. Chaque instant qui s’écoule voit la température chuter et la sécheresse glacée s’installer d’avantage dans la cellule divine. Ces vêtements de toile et de paille, semblants si fragiles, feront-ils l’affaire contre le froid aérien ? Une question qui éveille l’intérêt morbide du reptile de nacre.
Réponse à Valion:
Le mortel se rebiffe et se redresse. Il semble gagné par une combativité nouvelle qui fait se retrousser hautement les babines du dragon en silence. Sa queue fouette la pierre du sol alors que le demi-dieu est gagné par une colère qu’il retient. La volonté de son Père prime sur la sienne, ce qui n’aide à apaiser la rage sourde qui fait bouillir son sang en cet instant. Brasseur de belles paroles vide et semeur de destructions voilà ce qu’est l’humanité. Si seulement les Quatre s’étaient abstenus de recréer une telle abomination…
« Tu te laisses mener par des mensonges pour ne pas voir tes peurs, Humain. Ce qui est vrai ne souffre d’aucune variable, d’aucune excuse. Tu ne cherches la mort que pour te soustraire à l’affrontement de la vérité. »
Le demi-dieu émet un sifflement rauque, puis lâche un grondement plein de haine et de mépris.
« Vous détruisez et déformez votre monde par ce que vous êtes animés de peurs et refusez de les affronter. Peu vous importe les conséquences réelles, du moment que vos actions vous confortent dans vos illusions. Au moins, vous aurez été ce que vous croyez être un héros selon vos légendes. Des mensonges encore... »
L’air commence maintenant à se raréfier de façon notable. La pression atmosphérique qui s’est abaissée peu à peu depuis l’entrée du mortel dans la cellule, atteint maintenant le seuil qui cause des effets non négligeables à une vie non habituée aux conditions de l’altitude. Le cerveau va probablement commencer à manquer en oxygène, faute d’avoir sa pression artérielle normale, et se manifester par des maux de tête. Ce manque du précieux gaz va également probablement essouffler le candidats de l’épreuve si son corps cherche à compenser la qualité par la quantité.
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Rang : Le Vagabond Crédit Avatar : Djamila Knopf Date d'inscription : 29/05/2018 Messages : 383Double Compte : Amko'Unn סּ Rymaïn סּ Braith סּ Eira Liens vers la fiche : . סּSaen Ninn ~ Drôle d'oiseau סּTribulations Envolées Métier : Explorateur & Vagabond Invocation(s) : Ashraï ♪ Tusàra ♪ Inventaire : סּCollier avec l'écaille
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Temple de l’air ~
La nacre scintille, le vent rugit [Rangi & Saen]
Saen demeura immobile, assis sur la seule jambe qu'il sentait encore comme partie intégrante de son anatomie. L'être, à priori immense, souffla, comme dérangé par un insecte lui tournant autour. A moins que ce soit celui sous son nez? Il observa la créature lever la tête, puis revenir vers lui, comme s'il escomptait quelque chose qui ne vint pas. Saen constata effectivement que, sa dernière réponse, l'avait laissé intact.
Le semi-divinité posa, pour la troisième fois, cette question trop précise et Saen leva à son tour les yeux, vers un plafond perdu dans une obscurité inaccessible.
"Ah! Ça n'a pas fonctionné?"
Lâcha-t-il, dubitatif, tandis que les rouages de son cerveau envisageaient plusieurs rotations alternatives. Il restait au même point, de toute évidence, et la magie en ces lieux paraissait ne pas dépendre de la créature qui l'habitait. Selon son comportement, en tout cas... Donc, une réponse spécifique était attendue, qu'elle soit la sienne, ou non, du moment qu'elle convienne à l'alchimie qui organisait le déroulement de l'épreuve. Il fronça les sourcils, perplexe. L'aspect si mécanique de la chose le perturbait, il n'imaginait pas les puissances divines d'une telle rigidité... Pour lui, au contraire, elles auraient du être fluides, changeantes, singulières ... magiques?
◊ ◊ ◊
Saen commença à compter sur ses doigts et énoncer toutes les possibilités qui lui venait à l'esprit et qui, à défaut de correspondre dans leur globalité à la magie des lieux, lui correspondait au moins personnellement. Il tenait à conserver cette cohérence avec lui-même quoi qu'il advienne...
"Je suis, selon le langage de mon peuple et le sens donné à ces concepts, en tout cas..." Il leva une main et s'apprêta à énumérer ces idées, conscient qu'il pouvait, tour à tour, perdre un morceau ou l'autre, voire le récupérer... "Haha!" L'image de son corps réduit à son simple nombril flottant en l'air, venait de traverser fugitivement son esprit, et il ne put réprimer un rire authentique. Il se reprit dans la seconde et poursuivit, ou commença :
"...Un être humain, un homme, l'adulte comme l'enfant, le voyageur, le passeur d'épreuve, celui qui ignore d'où il vient, mais peut néanmoins aller partout, je suis nommé Saen, je suis le fils et le disciple... Je suis devant toi, enfant d'Aer, celui qui répond sans savoir, mais continuera malgré tout de chercher. Je suis celui que le vent à mené en ces lieux."
Ses mots s'accompagnaient d'une buée opaque, l'air se rafraîchissant de plus en plus. Mais l'esprit du jeune homme avait choisit comme point de focalisation la conversation et la réflexion, il était donc littéralement coupé du reste sur le plan de la conscience. La morsure du froid en était abstraite, bien que réelle physiquement.
Était-ce Aer ou son fils qui le mettait ainsi à l'épreuve, pourquoi s'amuser à l'handicaper ainsi. Sir Arthur Boyd réfléchissait intensément à cette question, serait il tombé simplement sur un de ces demi-dieux qu'il considérait comme déchu à se laisser aller dans le sadisme et le meurtre par pur plaisir. Mirdwynn, son tuteur divin, lui avait prévenu sur ce genre de possibilité quand on ouvre des cellules au hasard.
Quand le deuxième mot se fit entendre, coupant la parole au demi-dieu, le chevalier fut certains que l'origine n'en revenait pas à l'enfant d'Aer, mais plutôt à son créateur. Un moment de silence s'en suivit, et Boyd en profita pour prier le dieu. Puis vint la question de la créature divine, qui cette fois n'a pas répété la précédent.
L'air glacial commençait à faire mal aux poumons de l'humain, mais qu'importe, très clairement sa vie était entre les mains d'Aer et de son enfant. Ce qui semblait mal parti devant l'énervement évident de la créature divine. Étrangement, cette idée avait plus tendance à le calmer, le détacher plutôt que de le paniquer. S'il meurt aujourd'hui, cela voulait dire que c'était son destin et la volonté des Quatre. Le colosse se tint droit devant son interlocuteur et il répondit à la question :
- Un guerrier, combattant pour l'honneur et pour les Quatre. Loués soit leurs noms!
La dernière lettre pour Catherine remontait à déjà un moment. Je réfléchissais encore de la manière dont je reviendrais... Ou je disparaîtrais. J'avais fais le choix de prendre un cheval et d'équiper la troupe qui m'accompagnait de la même monture. Même si plus lente, pour un tel voyage elle était bien moins risqué.
Le voyage fut long et j'en étais fatigué. Arrivé aux portes du nord, je payas une taxe pour nous permettre à moi et mes compagnons d'y entrer. Le temple de l'air était sûrement celui contenant les demis divins qui me fascinaient le plus : ils étaient capable de voler. Si j'arrivais à en délivrer une sûrement que je pourrais lui demander son aide pour le chemin du retour en me portant temporairement... Du moins si elle était assez grande pour le faire.
Je passa les portes du temple, je me savais non seul, mais je n'y prêta guère attention. J'avais un but, une conviction, je me devais de la respecter. Regardant les portes de toutes les cellules je me mis à en choisir une au hasard pour la passer. J'étais déterminé et je ne comptais pas abandonner.
À peine j'eus à effleurer la porte que celle-ci s'ouvrit et m'aspira dans une obscurité totale : l'épreuve venait de commencer.
Je tentais en vain de voir, mes yeux me faisais mal tant par l'air glacé que par la tentative de percer les ténèbres. Je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas y arriver. Fermant d'instinct les yeux, je remarquais alors que rien ne changeais, outre une douleur en moins. Il faisait froid, j'entendais mon cœur battre si rapidement que j'eus l'impression qu'il voulait s'enfuir de sa cage.
Allais-je mourir ici ?
Une voix grave perça le battement de mon cœur, ne le faisant que plus accélérer, il y avait bien un dieu ici. Je tentais de lui répondre tout en gardant mon calme, je devais réussir et garder mon calme, je n'avais pas fait tout ce chemin pour rien.
“ Souhaitez-vous savoir mon nom... Ou mes convictions ? ”
Il m'avait demandé qui je suis, mais est-ce que les divins, des créatures bien plus complexes que nous, les simples humains à peines aptes de penser utilisaient les mots de la même manière ? Ce que m'avais expliqué Catherine au sujet des invocations allait sûrement mettre d'une grande aide, en espérant que je puisse m'en rappeler à temps.
Mais je n'avais pas répondu à sa question, j'en avais conscience. Ainsi je me suis mis à enchaîner. Catherine m'avait bien précisé que le nom n'était qu'une appellation, les demi dieux aimaient juger les actes et l'âme des humains. Les demi dieux sont immortels, doués d'une puissances et touchant la perfection.
“ Je me nomme Heanius, noble mais simple mortel d'humain. Mais je peux aussi vous expliquer la raison de ma venue ici. ”
Je n'étais qu'un insecte à leur yeux et je ne comptais pas tant changer les choses. J'étais son serviteur venant le délivrer de sa cage.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Ceci n'était pas une conversation, ni même un dialogue. À chacune de ses phrases, l'enfant d'Aer qui se trouvait quelque part dans la salle lui renvoyait son grondement sentencieux. Valion commençait à perdre le sens de cet échange, qui ne semblait même pas lui être adressé. Il était une seule personne, et pourtant la semi-divinité jugeait toute la race humaine. À l'instar des Quatre, qui avaient impartialement puni tous leurs premiers nés.
Les éléments resserrèrent leur étau mortel. Le fils Lameblanche ne craignait pas tant la mort que l'abandon de ses proches. Son cœur fit un bond et ses instincts se réveillèrent, alertés par cette vague de froid qui menaçait de l'emporter. Il était un guerrier, il devait se battre. Il était un humain, il devait survivre. Mais il n'y avait pas de combat qui tienne contre le vent.
Ses sens aiguisés par la menace éclaircissaient son esprit à mesure que l'oxygène se raréfiait. Sa voie n'était pas toujours celle de l'affrontement. L'épreuve l'avait fixé, il était humain avant tout. Donc, il s'adaptait. Et peut-être qu'il avait définitivement besoin d'accepter que les mensonges et vérités puissent différer indépendamment de sa volonté.
« Je suis ton illusion, n'est-ce pas ? Quoique je dise, tu ne m'entends pas, tu ne me vois même pas. »
Le souffle lui manquait peu à peu, rendant son discours plus saccadé. Valion ne tenta pas de reprendre cet air si précieux que lui enlevait la magie du temple, il savait mieux que lutter contre les éléments ou les manifestations divines. À la place il s'assit, jambes repliées sous lui. Il essayait de calmer son corps. Le chaos régnait dans sa tête, tambourinait contre ses tempes pour sortir et le laisser sans vie. Mais il avait saisi une lumière, un fil de pensée auquel il s'accrochait de tout son être.
« Nous sommes aveugles si nous établissons une vérité ou un mensonge à partir de quelque chose que nous ne connaissons pas. Je ne suis pas là pour te faire changer d'avis, enfant d'Aer. Je souhaite seulement, comme toi comme pour moi, que nous puissions voir la réalité comme elle est, au-delà de nos préjugés. »
Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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[Désolé pour les éventuelles fautes, je relis dès que possible. Mais au moins vous avez vos réponses ! D:]
Au Courant d'air :
Le dragon l'observe compter sur ses doigts, comme si ce mortel a besoin d'un outils extérieur pour tenir sa réflexion. Il reprend la parole, faisant dresser les oreilles du reptile vers lui, montrant ainsi son attention. Il commence une phrase, se perd au milieu pour mieux en rire. Rangi en secoue la tête de dépit. Ce cancrelat semble ne pas avoir de sens pour lui même. Comment fait-il pour survivre sans une chance capable de narguer la mort?
La parole reprend en un flot de mots qui sonnent chacun comme des vérités simultanées. Le demi-dieu en dévoile les crocs en haussant un sourcil. Provocation ? Volonté de trop bien faire ? Le fils d'Aer ne peut s'empêcher d'y voir de l'insolence et gronde une mise en garde. Rangi semble clairement perdre patience.
« Que viens-tu faire ici, humain ? » Siffle-t-il avec un nuage de buée dans l'air toujours plus froid.
Il abaisse sa gueule vers le mortel afin de mieux percevoir l'effet de l'abaissement de température dans ce corps éphémère.
A Arthur Boyd:
Rangi secoue la tête, ce mortel lui semble à peine comprendre ce qui lui arrive. L'acier de sa carapace augmente-t-il l'effet du froid sur son corps ? Ou est ce simplement qu'il y a un décalage total entre les mots que le demi-dieu prononce et ce que cet insecte comprend ? Ses mots lui ont semblé pourtant précis, il lui a demandé clairement ce qui motive sa présence dans cette cellule. La réponse de l'humain réponds à la question précédente du dragon tout en répondant à côté à la dernière demande.
Le demi-dieu souffle de mépris, il ne compte pas observer cet inconscient périr et pourrir dans le froid à cause d'une éternelle discussion croisée. Il gronde, l'écaillure de sa queue racle la pierre du sol. La magie du Temple s'active et emplit l'air de la cellule de magie divine. Une bourrasque agite la poussière avant de grossir en un vent violent et furieux. Rangi savoure ce vent qui fouette sa crinière et caresse ses écailles. La vue est rendue à Arthur Boyd, ainsi que l'usage de sous ses membres, les portes grincent et s'ouvrent avec fracas. L'humain est soufflé hors de la prison du fils d'Aer.
A Heanius:
Un mortel c’est avancé, après que la cellule l’a happé, il s’est relevé. Rangi a observé cet humain alors qu’il grondait avant de lui adresser la parole. Petit, ridiculement minuscule pour un mâle. Si son flair ne lui avait pas indiquer le genre de l'être qui se tenait devant lui, il aurait pu croire à une femelle ou un petit d'homme tant il juge ce dernier chétif. Il y a autre chose qui l'intrigue dans cette odeur, son odeur n'est celle d'un individu normal, en santé. Ce mortel traîne avec sa carcasse une fragilité que le dragon n'identifie pas encore, le genre de chose assez grave pour qu'un animal abandonne son petit au prédateur. Les humains ont cette curiosité morbide de s'empêtrer avec une progéniture incapable de gagner en autonomie totale et donc de survivre par elle même. Et pourtant, cette créature se tient devant lui, probablement mu par une chance insolente aux yeux de la mort.
« Mensonges ! » Rugit le dragon avec force, en avançant la gueule dans le but de faire chuter le bipède, faisant de nouveau trembler les murs. « Qui es-tu ? » siffla la reptile de nacre.
Une question n'est pas une réponse satisfaisante aux quatre oreilles du dragon, aussi la magie du Temple s'active et prive le jeune humain d'une de ses jambes.Ce n’est pas une blessure, il n’y a pas de sang, mais comme pour l’acuité visuelle disparue, ce membre n’obéira plus.
Pourtant bien vite, une nouvelle réponse est donnée. Celle-ci fait taire le demi-dieu qui observe le silence. Un sifflement constant et tenu vient de la petite fenêtre, l’air devient plus glacé et sec à mesure que le temps passe.
« Que viens-tu faire ici Humain ?»
Le grondement qui s’échappe de sa gueule entrouverte et maintenant réduit au volume d’un orage lointains, laissant revenir le clapotis de la fontaine dans la pièce.
A Valion:
Cet humain insupporte Rangi. Dans son état pitoyable, alors que la mort l'approche peu à peu il est tellement ampli de suffisance que le dragon en gronde d'avantage. Lui une illusion ? Cet insecte ose faire de l'esprit de la sorte. Bien sur qu'il le voit et l'entend en cet instant, et il voit même bien plus loin. Là où ce genre de caractère peut mener un mortel. Il claque des mâchoires alors que le souvenir de l'acier vient frôler ses écailles. « Tu es donc aussi stupide que ta race le présuppose. Je connais mes peurs, humains, et ne les aie jamais fuit, bien au contraire. Et ton espèce me l'a bien fait payer. Maintenant les Dieux ont fait de nous tous les jouets d'un simulacre pathétique. »
Il écoute le souffle saccadé manquer au mortel. Sa souffrance et ses difficultés sont une douce mélodie qui apaise autant qu'elle nourrit sa haine pour le genre humain. Qu'il meurt tous, et le plus vite possible. Ainsi il est libéré de la volonté sadique de son divin père, loin de hommes. Mais il en est un qui abandonne pas, comme beaucoup avant lui, il lutte et tente encore et toujours d'avoir le dessus. De clamer sa différence, laissé, il laisse échapper un rire froid
« Mes préjugés dis-tu ? Les préjugés sont basés sur des aprioris, eux mêmes basés sur l'ignorance. Je connais ta race, l'ai côtoyée de trop prêt et en pendant assez longtemps pour être dispensé d'un savoir insuffisant sur votre sujet. En quoi es-tu différent des autres dis-moi ? »
Ce misérable finirait-il par piquer la curiosité du fils d'Aer malgré lui ? Seule la suite le dira.
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Rang : Le Vagabond Crédit Avatar : Djamila Knopf Date d'inscription : 29/05/2018 Messages : 383Double Compte : Amko'Unn סּ Rymaïn סּ Braith סּ Eira Liens vers la fiche : . סּSaen Ninn ~ Drôle d'oiseau סּTribulations Envolées Métier : Explorateur & Vagabond Invocation(s) : Ashraï ♪ Tusàra ♪ Inventaire : סּCollier avec l'écaille
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Temple de l’air ~
La nacre scintille, le vent rugit [Rangi & Saen]
Saen fut interrompu dans son flot de paroles par un grondement sourd et menaçant. Une autre question tomba... Achevée par un simple petit mot, qui semblait être la réponse tant attendue précédemment. Le jeune humain releva les yeux vers l'être semi-divin qui le fixait intensément de ces quatre iris émeraude. Attendant une nouvelle réponse. Mais la question était nettement moins simple, en réalité... Car Saen n'avait pas de réponses lui-même.
Il observa l'enfant d'Aer un instant, songeur, puis baissa les yeux sur son corps qui frissonnait depuis un moment sans qu'il ne l'ait réalisé. La température de la cellule avait chuté de façon conséquente depuis son entrée et, à présent, il ressentait aisément la morsure du froid à travers ses simples habits.
"Mince, ça caille ici." Le propos lui échappa tandis qu'il refermait ses bras sur son corps, en se frictionnant un peu. Sa jambe absente ne lui permettait pas de s'échauffer correctement pour faire remonter sa température corporelle...
◊ ◊ ◊
...Son esprit s'égara sur la question du semi-divin, qu'il finit par regarder à nouveau, le visage un peu éperdu et le corps transi.
"Je ne sais pas... Le vent... m'as pris." Il ignorait comment formuler mieux son propos. Ou plus justement, son ressenti, car il n'avait rien décidé, il s'était senti attiré, poussé vers la porte de cette cellule, alors qu'il méditait simplement à l'entrée du temple. Il se doutait néanmoins que cette vague incertitude ne serait peut-être pas bien accueillie. Il se permis alors de demander un éclaircissement, ajoutant sa vision personnelle de la chose.
"Doit-on savoir ce que l'on cherche? Plutôt que de découvrir ce que l'on trouve ?"
Même ôtée d'une patte, l'insecte continue d'avancer.:
L'obscurité emplissait la salle, cela me rappelait les crises de douleurs de ma santé : Lorsque j'avais l'impression qu'il n'y avait rien d'existent autour de moi, rien qu'un vide total. Personne ne pouvait m'entendre, me comprendre, suffoquant dans une solitude déchirante. La douleur m'enlaçait comme une cruelle et fourbe manipulation de la mort qui se joue de ma misérable vie.
Je ne suis qu'une poupée qui subit les caprices d'un dieu désireux de me voir souffrir.
Puis un violent vent me fit tomber en arrière, ma jambe en fut dévorer. La voix du divin résonna de nouveau, me posant une nouvelle question. Il semblait que je ne devais pas tourner autour du pot, il était comme capable de lire les cœurs...
Avait-il conscience que mon esprit était un tourbillon de pensées et de réflexion ? Pouvait-il comprendre ma haine immense pour les gens de ma propre espèce et mon dévouement sans fin pour les divins comme lui ? S'il me le demandait simplement, je m'arracherai le cœur pour le lui offrir, me laissant périr lentement sans aucun regret : si cela le satisfait.
“ Je suis venu vous sortir de là. ”
J'étais franc, direct, je n'hésitais pas. Il était hors de question de répéter les mêmes erreurs qu'avec Baphomet, notamment sur le fait que j'en avais affreusement souffert. Mais je savais que je n'arriverai pas à m'exprimer ainsi, trop de phrases courtes. Juste après avoir prit un léger silence de deux secondes à peine, j'exprima le fond de mon cœur, de mes pensées.
“ Plus exactement, j'aimerai voir les demi dieux libres, régissant le monde dans une utopie qu'est la leur... Mais je sais que ceci est impossible. Ainsi, je suis venu dévouer ma misérable et courte vie à un demi dieu afin de lui permettre de profiter, tant que je vis encore, de faire tout ce qu'il désire. ”
Je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais pas me mouvoir, j'allais mourir, mourir ici.
Une peur m'avait envahis et pourtant je n'avais toujours pas peur de la mort. Ce n'était pas la mort qui m'effrayait, c'était la souffrance qui en découlait. J'avais peur d'avoir mal, je voulais une mort rapide et sans douleurs, qu'elle utopie répugnante.
Je cherchais toujours le divin de cette salle, mais il ne désirait point que je le vois, je n'en étais pas digne. Fermant mes yeux, relachant l'air de mes poumons, me calmant immédiatement.
“ Comment puis-je vous prouver que mes intentions ne sont que servitude et loyauté à votre égard, divin ? ”
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Stupide, destructeur, vain, tant d'adjectifs que le fils d'Aer s'évertuait à lui rabâcher comme si son identité, et même la nature humaine, pouvait être aussi simple. Beaucoup auraient pris offense d'une telle image, laissant ainsi leur ego donner raison au demi-dieu, et peut-être les précipiter vers la mort. Mais Valion y entendait une part de vérité. Il n'y avait qu'à voir l'attaque de Rorn ou celle de la procession pour comprendre le penchant des Hommes pour la violence. Il n'avait qu'à regarder en lui pour apercevoir les braises d'un feu vorace.
Mais le feu n'était pas forcément mauvais n'est-ce pas ? C'était comme affirmer qu'Ignis était un être foncièrement vil. Ce n'était pas possible. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de remettre en question ses croyances à force d'entendre le prisonnier de cette cellule. Après tout, il possédait des connaissances bien au-delà de sa portée. Oui, il y avait eu la guerre et les ravages. Mais pourquoi tant de rancœur envers les humaines ? Était-ce l'enfermement ? Et pourquoi persistait-il à parler de peurs alors même que Valion ne semblait pas l'entraîner sur ce chemin ? Il voulait revenir sur ces mots pour essayer de comprendre, de démêler le vrai du faux, encore. Le souffle lui manquait toutefois pour cela.
À nouveau emmitouflé dans sa cape, le fils Lameblanche essayait de maintenir sa respiration. De ne pas laisser cet échange houleux perturber le mince fil auquel il s'accrochait, afin de ne pas se laisser emporter par le froid. Parfois, il avait l'impression de sentir le souffle de la créature divine sur lui, mais ses sens engourdis pouvaient le tromper. D'ailleurs, l'écho de ce rire insensible ne voulait pas quitter sa tête, et continuait de serrer son cœur.
« Je veux être meilleur qu'eux. »
Il économisait ses forces, préférant rester assis que de se tenir seul face au vent. Mais il cherchait toujours du regard l'entité qu'il ne pouvait voir.
« Tu dis que je suis le même que mes ancêtres. Et si je ne veux pas l'être ? »
Était-ce vraiment leur seule nature ? Leur unique possibilité ? Pourquoi les Quatre auraient-ils recréé un nouveau monde si les humains étaient véritablement destinés à le détruire ? Cette réflexion et cette tirade étaient en train de l'épuiser, mais il ne pouvait pas s'arrêter. Il n'y avait aucune animosité dans ses paroles, seulement une interrogation sincère.
« Je n'ai pas ton savoir, donc j'ai peur que tu aies raison. J'espère aussi que tu as tort. Peut-être que cela fait de moi un homme stupide en effet, mais... tu ne veux pas changer les choses, toi ? Moi je ne peux pas rester enfermé dans mon ignorance si je veux affronter mes peurs. Alors... j'ai besoin de ton aide. Apprends-moi à être différent. »
Valion ne se sentit même pas basculer en arrière. L'étau qui compressait son cerveau et grignotait son oxygène réduisait toutes ses sensations. Il n'entendait plus que sa propre respiration, trop bruyante, trop pesante.
Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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Rang : Simple membre Crédit Avatar : Clapi.art Date d'inscription : 19/08/2013 Messages : 1103Double Compte : Imaq Liens vers la fiche : Titan du Vent Elément : Invocation(s) : Le Vent et la Foudre. Sorts : vent_;0
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L’hypothermie commence à s’installer dans le corps du mortel. Le souffle du dragon fait frémir ses narines, alors qu’il observe et étudie ce mécanisme qu’il connaît maintenant par coeur, au fil des candidats. Les muscles bruissent et tremblent. Le coeur tente tant bien que mal de réchauffer ce corps en y amenant un sang chaud venu de l’intérieur, tandis qu’il rapatrie le sang froid de l’extérieur pour le réchauffer. Cette danse des flux n’est une lente et vaine perte d’énergie aux yeux du dragon, une souffle mortel qui s’agite autour es corps en attendant de les emporter.
Le froid règne en maître dans la cellule et l’air se raréfie toujours un peu plus à chaque instant. Comme si la prison s’élevait dans les airs, grimpant en altitude mètre après mètre jusqu’à le candidat échoue ou trépasse. Ce candidat là étonne le demi-dieu, il est venu sans savoir pourquoi à ses dires. Ses quatre yeux verts se ferment à demi sous leur sourcils qui se froncent.
« Qu’entends-tu par le vent t’as pris ? Tu franchis le seuil d’une épreuve au risque d’y périr juste par ce que le vent souffle ?»
Incompréhensible. A croire que Aer a guidé cet humain jusque ici par caprice. Quel curieux mortel que voilà. Les humains du nouveau monde sont-il seulement capable de sentir la magie des dieux ? Impossible.
« Tes propos n’ont aucun sens… Comment peut ignorer ce que l’on cherche ? Si on cherche quelque chose c’est bien par ce que l’on manque de ce que l’on cherche. Serais-tu simplement dénué de logique ou d’instinct de survie Humain ?»
Le dragon gronde bassement. Ce misérable l’agace et il commence à se demander si il ne se moquerait pas tout simplement de lui. Un sentiment de perte de temps commence à poindre dans l’esprit du demi-dieu. Pourquoi Aer a mené un tel inconscient ici si ce n’est pour nargué son enfant ?
A Heanius:
Il ne devrait pas survivre, il n’aurait pas du survivre jusqu’ici. C’est la réflexion qui se fait dans l’esprit du dragon, alors qu’il approche son profil pour observer la frêle silhouette de ses deux pupilles gauches. Maigre, fragile, trop jeune peut être ? La peau si fine qu’elle semble se déchirer pour un rien, même pour un humain. Effrayé, impressionné, il n’en lâche pas moins des mots curieux. « Le sortir de là ». Voit-il les enfants divins comme des êtres à sauver ? Comment une créature de son misérable acabit s’attend à contrer la punition des dieux ? Le dragon n’a pas le temps de pousser d’avantage son interrogation que l’insecte poursuit.
Une utopie absurde. Des mots vains, qui semblent pourtant être portés par une certaine volonté farouche. Une inconscience. Et pourtant, le dragon y entrevoit quelque chose, un espoir. Trop beau pour être vrai. Il gronde bassement.
« Mesures-tu tes paroles, humains ? Me laisser faire tout ce que je désire ? Y compris détruire autant que possible ta propre espèce ? »
Le fils d’Aer relève la gueule, méfiant et circonspect.
« Si je veux raser des villages, tuer des femelles et leur petits, tuer aussi bien les soldats que les vieillards. Si mon utopie est de semer la mort, le sang et la terreur…Souhaites-tu toujours me ‘sortir de là’ ? »
La dernière phrase du mortel lui fait secouer les oreilles ’’Servitude et loyauté à son égard ?’’ Il vient asservir un demi-dieu pour ensuite devenir le serviteur de son serviteur ? Quel comportement est-ce là ? Un grondement encore, cette fois une mise en garde remplis de colère et de ressentiment. « Tu ne peux pas. Je n’ai aucune preuve que tu es une créature en qui je puisse avoir confiance. De belles paroles pour flatter ne prouvent en rien qu’une fois à l’extérieur tu ne trahiras pas tes dires. Rien ne prouve une fois le pacte lié, tu ne l’utiliseras pas pour me faire plier à ta volonté. » Siffle-t-il de sa voix grave.
Le demi-dieu marque un silence et tente d’écouter paisiblement le vent souffler, le clapotis de l’eau chanter sa douce mélodie éternelle. Le souffle du temple poursuit son œuvre. Lentement, très lentement, il continue inexorablement à refroidir la température de la cellule et réduire la pression de l’air.
A Valion:
L’air se stabilise, le souffle de la cellule devient égal. Bien que le froid règne toujours, celui ci ne s’intensifie pas d’avantage. Le demi-dieu écoute l’effet de l’hypothermie sur le corps du mortel. Le souffle du dragon fait frémir ses narines, alors qu’il observe et étudie ce mécanisme qu’il connaît maintenant par coeur, au fil des candidats. Les muscles bruissent et tremblent. Le coeur tente tant bien que mal de réchauffer ce corps en y amenant un sang chaud venu de l’intérieur, tandis qu’il rapatrie le sang froid de l’extérieur pour le réchauffer. Cette danse des flux n’est une lente et vaine perte d’énergie aux yeux du dragon, une souffle mortel qui s’agite autour es corps en attendant de les emporter.
Une affirmation vient déranger l’observation du dragon. Le mortel veut être meilleur que ce que le dragon décrit de son espèce. Un souffle s’échappe de sa gueule alors qu’il émet l’idée de ne pas vouloir être comme ce portrait que le demi-dieu dieu lui a dépeint.
« Tu l’es déjà. » Lâche-l’esprit du vent avec mépris.
Il l’observe plus froidement, avec dédain. La fascination qu’il a pu avoir l’instant d’avant pour la caresse de la mort sur cette enveloppe de chair a disparu. Il ne reste que sa haine et son dégoût pour cette espèce. Cependant Aer a laissé ce mortel entré ici, alors comme tout les autre, il lui donne une chance. Il l’écoute et le teste encore et encore jusqu’à qu’il entrevoie ou non ce qui fera de ce misérable un élu du Dieu de l’Air. Le dragon lache un soupire pesant et las. « Inconscience et destruction vous caractérisent. En somme, votre bêtise égoïste crée votre perte, c’est dans votre nature. Vous changer ne marche pas, vous êtes trop aveuglés par l’argent et la violence pour tenir parole. Commence par prendre conscience de la destruction que tes choix sèment, par réaliser la mort et le chaos que ta simple présence en ce lieu a causé dans ton sillage. Qu’as-tu détruit, Humain pour parvenir ici ? »
Dernière édition par Rangi le Mar 11 Sep 2018, 18:16, édité 1 fois
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La nacre scintille, le vent rugit [Rangi & Saen]
Malgré l'engourdissement provoqué par la chute progressive de la température, Saen essaya de se détendre un maximum. Après tout, quoi qu'il fasse, cela ne changerait pas le phénomène... Quoi qu'il dise, peut-être ? Il ne comprenait pas aisément la logique de cette épreuve et l'être divin devant lui sembla trouver judicieux de lui faire remarquer son possible égarement.
Saen arrêta alors de se frictionner, et posa ses mains sur ses genoux en fermant les yeux un instant, s'agiter davantage ne serait guère utile, finalement. Il commença à ralentir au maximum sa respiration, devenue difficile et douloureuse... Il voulait répondre avec le plus de clarté possible, les frissonnements l'avaient presque quitter pour laisser place à une forme d'endormissement du corps... Sa voix était calme, profonde, mais aussi plus faible.
"Je pense que l'on renferme en nous... bien plus qu'on ne le croit... Il nous arrive fréquemment de chercher en dehors, ce qu'on ignore posséder déjà."
Quant à la mort... C'était autre chose. Une chose bien plus aisée avant, désormais complexifiée. Une fugace vision de l'insecte géant traversa son esprit.
"Je ne crains pas la mort... Mais, j'ai peur qu'elle ne prive le peu de liberté que ma vie octroie à l'un de tes frères." Il ne cherchait là aucune pitié ou compassion, il évoquait une réalité de fait à ses yeux et à son coeur.
"Survivre est un concept qui ne m'intéresse guère. Je préfère vivre, tout simplement..."
◊ ◊ ◊
Le froid gagnait de l'espace sur son corps comme dans sa chair, et il demeura les yeux clos encore un instant, avant d'enfin les rouvrir sur les pupilles du semi-divin. La mort par le froid était presque douce, le corps transi plongeait vers un abysse tel le sommeil qui nous prend lentement. Mais peut-être pourrait-il ne pas en mourir, comme ces choses conservées par les glaces, devenues immortelles...
"Penses-tu que je pourrais... m'endormir au plus profond du froid... ? Si la mort ne me prend guère, peut-être... Peut-être offrirais-je ainsi une liberté bien plus belle aux êtres de magie tels que vous ?"
Mais peut-être aurait-il du, alors, donner un ordre plus souple à la tête de noeud qui l'attendait en dehors de cette cellule. Il ne pouvait pas le laisser seul maintenant...
"Vais-je mourir ici, enfant d'Aer ?" Son souffle se perdit au bout de ses lèvres devenues sèches, chancelant, entre le sommeil de la mort et l'instinct de vie qui brillait encore quelque part en lui.
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Roxeur (Avril 2018)
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À chaque nouvelle question apportée par le demi-dieu, la température s’était refroidie. Désormais, elle semblait s’être stabilisée -même si Valion ne sentit guère la différence, peut-être pour s’accorder au maigre et amer premier compliment que lui concéda l’enfant d’Aer. Engoncé dans sa cape de laine, il se redressa, peinant à réchauffer sa peau. Le mépris dans cette voix grave était tel qu’il n’en ressentit pas le positif. Et voilà que son vis-à-vis repartait dans sa satire. Rien qu’à cette nouvelle perspective d’un débat vide, le jeune homme sentit l’énergie le quitter. Il avait déjà déclaré avoir quitté sa famille, c’était le seul mal qu’il entrevoyait dans les pas qui l’avaient guidé ici. Alors pour une fois, il ne réfléchit pas avant de répondre, emporté par la tirade de son interlocuteur.
« Nous avons détruit la magie, nous avons détruit la nature, nous avons détruit le monde. Et nous nous détruisons nous-mêmes… Quoique nous créions, nous sommes attirés par l’envie de l’anéantir. Comme un cycle tortueux. »
Bien sûr, il refusait de croire que rien ne pouvait le briser. Mais ça aussi, il l’avait déjà dit au demi-dieu. Son ton s’était enflammé au fur et à mesure, irrité par la véracité de ses propos, par la nature de l’humain qu’il s’évertuait pourtant à voir comme bonne plus que mauvaise, et par l’injustice de ce constat. Sa voix s’éteint néanmoins dans un souffle, blasée par ce tableau sans vie, figé dans le temps par les yeux d’un spectateur aveugle, ou peut-être par la volonté de ses créateurs.
Désabusé et las de la situation, il ignora sa faiblesse pour enfin relâcher sa contrariété :
« Toutes ces questions sont-elles le fruit de ton épreuve ? Suis-je supposé continuer à clamer haut et fort à quel point nous sommes des êtres violents et insignifiants ? »
Qu’attendait-il d’autre de toute façon ? Qui était vraiment tributaire de cet échange infertile, l’épreuve ? L’enfant des Quatre ? Valion sentait bien que la créature divine cherchait à lui tirer des mots, au risque qu’ils ne soient pas les siens, à lui faire comprendre quelque chose qu’il ne pouvait voir. Mais tout ça semblait le dépasser. Ce mur contre lequel il se cognait sans arrêt depuis son entrée était si haut qu’il paraissait infranchissable.
« Je ne semble rien posséder de ce que tu désires, et pourtant, tu me gardes ici. Est-ce un acte de bonté de ta part, m’évitant ainsi de faire plus de mal en dehors de ces murs ? Souhaites-tu ma mort, fils du Vent ? Et celle de tous ceux qui s’aventurent dans ton antre ? »
Toujours plus de questions que de réponses. Mais ces dernières semblaient plus rhétoriques que les autres. Son esprit s’animait, là où son corps restait calme, et surtout transi de froid. Il poursuivit son monologue sans honte et sans cesser d’espérer une vraie réponse. Et pas une sorte de réprimande ou leçon de vie s’obstinant à le rabaisser davantage.
« Alors je suppose que nous sommes tous les deux condamnés à ne jamais sortir d’ici. Dans cette cellule bloquée dans le passé, où je suis incapable de voir le présent où nous sommes, toi et moi. »
Il soupira longuement. Pas question d’abandonner pour autant. Il avait assez parlé de lui, et le demi-dieu ne semblait guère disposer à s’épancher sur sa propre personne, si ce n’est par grondements.
« J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur, mais je préfère économiser mon souffle et continuer en silence à chercher une action qui pourrait parler plus que mes mots, un moyen de réparer nos erreurs. »