Se préparer au pire

11/05/2017

Se préparer au pire

Au bout de quelques instants de parlote entre les uns et les autres, l'archerie et l'armurerie arrivant en vue. Enfin plutôt leur devanture puisque pour le coup, il y avait pas mal de monde dans les rues aujourd'hui. Ce qui m'arracha successivement pas mal de soupires exaspérés.

Je jetais un rapide regard vers l'arrière pour situer Osvald-Galifey, simplement pour vérifier qu'il était toujours dans le périmètre. Non pas que je m'inquiétais pour lui, mais il était une de mes meilleures cartes, je n'avais alors aucun intérêt à le perdre de vue. Jusqu'à ce que, me retournant, une masse élancée atterrie juste devant moi. La foule s'était écarté, mais moi contrairement aux autres, je m'étais à nouveau figée puisque c'était encore lui... Je me braquais complètement, les yeux écarquillés je le dévisageais. La colère montait et mon instinct, activé à retardement, lui envoya mon poing dans sa figure, de rage.

Il l'arrêta simplement, du plat de sa main, refermant ses doigts sur mes phalanges. Le contact de sa peau sur la mienne me fit frémir. Je grognais alors mon amertume en arrachant violemment mon poing de son emprise, m'apercevant d'un regard sur le côté qu'il avait arrêté d'un geste Tête de Nœud. Mais mon attention revint nerveusement sur lui, montrant les crocs je lui aboyais :

❝ Nan mais tu te fous de ma gueule ?! Tu le fais exprès ou quoi ?! ❞

De quoi je l'accusais ? Personne ne pouvait le savoir, pas même lui et encore moins moi. J'étais quasiment certaine qu'il ne comprendrais pas la rancœur que je ressentais à son égard, moi même j'avais autant de mal à la comprendre qu'à la contenir.

La foule aux alentours n'avait pas grand chose à faire ne notre petite querelle et repris alors sa marche bruyante.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aventure **#27** écrite Dim 07 Oct 2018, 15:26

Il aurait pu l'aider à descendre après l'avoir perché là haut, ce qui fut apparemment un soucis vite réglé pour un humain. Le problème les attendait en bas et Gozuitl n'était clairement pas pressé de l'entendre. Alors qu'il laissait Saen régler son problème personnellement, l'insecte virevoltait en spirale, le corps toujours droit comme un i. Se posant mollement à côté de Lagertha, il leva la tête en sa direction, comme un enfant parlant à sa mère.

"On ne rigole pas avec le miel. Si ça avait été le cas je lui aurais mis un coup moi même - sans le rater, qui plus est."

Se tournant ensuite, il chercha le reste des soucis ambulants. Bien qu'il n'était pas impossible que tout le monde ait cherché à se débarrasser de l'hysterique, son analyse des rapports entre humains le poussait à croire que le poison attirait les esprits faibles. Étant presque sûr que la meute suivrait sans réfléchir, il ne tarda pas à constater tristement qu'il avait raison, voletant en marche arrière jusqu'à se planter derrière Saen. À lui de se débrouiller avec les ennuis.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

23/03/2018

Une chose était certaine, cette Lagertha n’étais pas très loquace. Au moins elle avait répondu à mes questions… Je pouvais voir dans ses regards plus ou moins furtifs qu’elle ne me faisait pas vraiment confiance. Elle ne devait pas vraiment être emballée à l’idée de chasser un dragon avec un gringalet comme moi. Je pouvais la comprendre, mais je n’étais pas découragé pour autant. La conversation entre Osvald et Aënaelle derrière avait l’air d’être bien plus agréable que celle que j’avais tenté de démarrer… Néanmoins j’avais compris la leçon et ne tentai pas de continuer à parler. Je n’ai jamais aimé m’attirer des ennuis, et je préférais encore passer tout le voyage en silence que de remuer une mauvaise ambiance. Je passai alors le reste du trajet jusqu’à Arc’hanne la tête vers le ciel, soutenue de mes deux mains sur la nuque. Je n’avais pas vraiment besoin de regarder devant moi de toute façon, Lagertha traçait le chemin avec facilité, je n’avais qu’à la suivre. C’était une belle journée de printemps en soi, si on laissait de côté ce qui venait de se passer quelques minutes plus tôt. L’air était bon, le ciel bleu, des gens étaient même assis sur le toit d’une des boutiques !

“Oh non…”
Ces gens n’étaient autre que l’aventurier au chapeau de paille et son compagnon insectoïde. Les ennuis allaient sûrement recommencer… Quand l’homme descendit et se stoppa juste devant Lagertha, je décidai de ne pas rester ici plus longtemps et entrai en vitesse dans l’archerie. De toute évidence je ne les connaissais pas assez et ne pouvais donc rien faire pour calmer la tension entre eux, alors je préférais m’écarter. La situation était tout de même particulière… Lagertha était visiblement très remontée contre chapeau de paille, mais ce dernier semblait si étrange, si… insouciant. Il semblait même plutôt être content de la voir…

“C’est pas mon problème.” Dis-je à voix haute comme pour me convaincre moi-même de passer à autre chose alors que je cherchais ce dont j’avais besoin parmi les articles proposés. Il me fallait quelques flèches simples, et surtout quelques flèches enchantées pour pouvoir rivaliser un minimum avec ce qui allait m’attendre. J’avais déjà un carquois et quelques flèches dans ma chambre à la taverne, mais un deuxième n’allait pas être de refus, pour bien séparer les flèches simples des enchantées. J’en pris un en cuir que je remplis de diverses flèches avant de le présenter au comptoir. Après avoir payé, je me dirigeai ers la sortie, espérant ne pas tomber sur une situation encore pire que la fois précédente. C’est alors que je vis Lagertha faire un geste rapide pour ramener son bras à elle tout en criant sur l’aventurier au chapeau de paille. Avait-elle tenté de le frapper ? Dans tous les cas je crois que j’assistais à la preuve qu’il valait mieux ne pas insister avec elle et se contenter de ses réponses brèves et sèches… Je ne voulais pas perdre mon calme comme la dernière fois, alors je me contentai d’accrocher mon carquois dans mon dos et de m’approcher du groupe. J’aurais pu tenter de calmer les choses, ou au moins d’essayer de comprendre la raison de leur dispute, mais je ne voulais pas risquer de me prendre un éventuel coup de poing à mon tour. L’envie de simplement leur demander s’ils avaient fini sur un ton infantilisant me brûlait les lèvres ceci dit. Un sourire se dessina sur mon visage en imaginant les conséquences que pourraient avoir une telle prise de parole, mais je n’en fit rien et attendit que les choses se calment d’elles-mêmes.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

Aventure **#29** écrite Dim 07 Oct 2018, 21:49

Un héritage. Galifey-Osvald cligne lentement des yeux, comme si l'information peine à intégrer sa conscience. C'est un peu le cas, à vrai dire, car cette notion lui est encore plus obscure que celle de l'or et de ce qu'engendre sa dernières précisions vagues. Au final, l'explication, bien qu'offerte volontiers, demeure floue aux yeux du Demi-dieu.

« Mais, et vous ? 5000 Tsuris, c’est certes une belle somme, mais justifie-t-elle le risque prit ? »

C'est une excellente question : à laquelle Lagertha a déjà trouvé sa réponse. En conséquence, Galifey également. Il désigne d'un coup d'œil sa sœur d'un jour.

« Moi et ma sœur avons besoin de cet or pour notre village. »

Il demeure vague lui aussi, car il soupçonne son Invocatrice de vouloir donner aussi peu d'informations que possible à leur sujet. Aller à l'encontre de cette volonté risquerait de leur coûter cher, si jamais la noble se révélait capable de leur nuire d'une façon ou d'une autre via le Prince.

« Je vois aussi que vous êtes épéiste. Peut-être pourriez-vous m’aider à me décider ? Je dois faire travailler la forgeronne sur ma lame. »

D'un coup d'œil consciencieux, Galifey observe ladite lame. Cette dernière lui paraît très personnalisée : courbée, fine, et probablement plus légère que l'épée classique que le Fils d'Aer porte et connaît. Il a quelques connaissances sur ce sujet via ses deux derniers Maîtres, mais tout est très superficiel.

« Je ne peux que te recommander d'adapter ta lame à ton style de combat. À vue de nez, tu me parais vive et légère en combat. Fais en sorte que ta lame soit capable de suivre ton mouvement. Du reste, la forgeronne sera plus apte que moi à te conseiller. »

Sur ces paroles, ils sont arrivés aux fameuses boutiques.
Galifey les contemple avec intérêt. Il remarque qu'il y en a de plusieurs sortes, chacune spécialisée dans son domaine. Un aventurier peut vraisemblablement trouver son bonheur dans ce coin de la ville. Malgré la foule et les bavardages, tout est relativement calme.

C'est toutefois sans compter sur le jeune homme sans nom qui descend d'un toit, accompagné de l'autre Fils d'Aer. L'Invocation déguisée les dévisage avec méfiance tandis qu'ils accostent Lagertha.
Sans surprise, il n'en faut pas plus pour la faire entrer dans une rage noire. Son poing est cependant arrêté avant d'atteindre sa cible ; alors, elle aboie. Vocifère. La colère trouve son chemin d'une façon ou d'une autre.

Le Demi-dieu figé a les yeux rivés sur la scène. Il est à quelques pas à peine derrière la jeune femme, prêt à intervenir si les choses deviennent sérieuses. Sa main est fermée autour de la poignée de son épée ; ses muscles, tendus. Sa mâchoire serrée ne prononce plus aucun mot.

Même sollicitée, son attention ne se détournera pas.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

21/08/2013

Aënaelle restait pensive quant aux paroles d’Osvald. Ainsi, l’autre jeune femme dont-elle ignorait toujours le nom, était sa sœur. Après tout pourquoi pas. Si créer des liens pouvait être difficile, ceux du sang assuraient souvent bonne entente et compréhension une fois adulte.
Surtout s’ils partageaient un but commun. En l’occurrence, l’avenir de leur village.

Ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait ce genre de voyageur, mais ils n’étaient tout de même pas si nombreux. Ce qui était intéressant pour la noble demoiselle, c’est que l’argent n’était pas directement ce qui motivait leur présence.

- Je comprends. C’est important d’assurer la pérennité de son lieu de vie.

Et dix mille tsuris leurs assureraient de tenir un bon moment.
Osvald profita de cet instant de réflexion pour jeter un œil au katana qui pendait au flanc d’Aënaelle. Il n’était pas expert, mais son conseil restait bon.

- Merci du conseil, je devrais peut-être demander un travail sur le manche alors. En plus de l’aiguiser.

Leur discutions fut interrompue quand l’homme blond se figea derrière sa sœur qui venait de retrouver le groupe constitué de celui qu’elle détestait et de son invocation. L’historienne remarqua facilement que la main d’Osvald avait glissé vers son épée. Paré à toute éventualité.
Par chance, l’invocation pour l’instant dénommée tête de nœud ne semblait pas aller plus loin dans le conflit. La jeune femme était-elle au courant du risque qu’elle prenait ?
Sans parler du problème que leur divergence, quelle qu’elle soit, pourraient bien les mener à leur perte.
Fallait-il s’interposer ? Difficile puisqu’elle ne connaissait aucun des deux personnages.
Aënaelle se contenta de rester suffisamment à l’écart pour éviter tout débordement, mais assez proche pour rester audible et dire simplement.

- Nous n’avons guère le temps pour ça. Pour l’instant, occupons nous de nous équiper. Vous aurez tout le trajet pour régler vos problèmes, Si votre employeur accepte de vous prendre en vous voyant ainsi à couteau tiré.

Une fois fait, elle se tourna vers l’armurerie sans vérifier s’il y avait eu la moindre réaction et entra pour discuter de l’entretient que la forgeronne allait offrir à son katana.

Elle en sortirait quelques minutes plus tard, sans son arme de prédilection.

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29/05/2018

Lüh ~ Rue commerçante

Se préparer au pire ~ Deuxième round
[Aënaelle, Lagertha, Galifey, Nathan Follin, Gozuitl & Saen]

La main qui s'était levée en direction des autres, dans un réflexe instinctif, para le poing dirigé contre lui. Saen referma doucement sa main sur cette boule de colère qui irradiait tant que son propre corps en percevait la moindre particule, sans néanmoins saisir le flux qui l'animait. Il hocha la tête de côté, son regard fixé sur le visage tendu de la guerrière, celle-ci retirant prestement son bras avant de lui jeter une phrase sans contours au visage.

Le semi-divin crut bon de faire un trait d'humour, qui aurait presque arraché un rire à Saen s'il n'avait pas eu cette minime conscience de la complexité de la situation. Une complexité étrange... Sa mémoire tenta, vainement, de déceler la plus petite erreur qu'il ait pu commettre à l'encontre de Lagertha. Tandis que les autres, chemin faisant, s'activaient de leur côté. Que pouvait-il faire exprès de si désagréable? A l'exception de son manque d'habiletés sociales, qui ne lui paraissait pourtant pas si extrême. A la colère vive, il répondit calmement, une pointe d'incompréhension perçant sa voix.

"T'ais-je heurtée d'une quelconque manière? Si c'est le cas, j'en suis sincèrement navré. J'aimerais comprendre et arranger cela."

L'écho d'une voix féminine qu'il n'identifiait pas encore, résonna, semblant s'adresser à leur échange. Au mot 'problème' un nouveau sentiment d'égarement s’immisça dans l'esprit de Saen, qui finit par se détacher de l'espace de tension qui le reliait à Lagertha, opérant un pas en arrière. Du recul, sur un plan physique, comme de façon méta-contextuel, voilà ce dont il avait besoin. Ses sens semblèrent alors percevoir une infinité de détails neufs, il ne les releva pas tous.

Ses prunelles orangées se posèrent, entre autres choses, sur l'homme blond derrière eux, qui les fixait et avait la main fermée sur la poignée de son épée. L'autre femme avait déjà disparut dans l'armurerie, et le jeune garçon croisé plus tôt avait étiré un sourire sur ses lèvres en les observant. Logique, absurdité, agencement, désagencement, décentration... Saen, de façon soudainement désinvolte, leva les mains à hauteur de ses épaules qui se haussèrent simultanément et parla à la cantonade, au moment ou la jeune inconnue revint parmi eux.

"Ah! Mais vous êtes tous bizarres!" Un simple sourire franc était revenu sur son visage, alors qu'il se retournait sur la nordienne. Il ne savait pas quoi faire pour qu'elle se sente bien, ainsi il ne ferait rien, après tout, elle n'ignorait pas pouvoir parler avec lui à tout moment... Bien qu'elle n'éprouvait certainement pas une telle envie. "Je suis là, mais je resterais ailleurs, si tu en as envie."

Là dessus il se détourna, s'approchant du grand blond... un poil plus petit que lui, vu de près, observant Nathan et l'inconnue aussi.

"Au fait, moi c'est Saen et lui, Tête de Noeud!" Son ton grave et sympathique se perdit dans un nouveau sourire, alors qu'il désignait l'insecte coloré à ses côtés. "Et je dois justement modifier ma commande à l'armurerie, tiens!" Dit-il, amenant une main sur son menton, l'air songeur. "C'est parfait, nous sommes exactement dans une réalité de lieu externe adéquate à ma réalité de besoin interne! J'vais me chercher ça."

Il fit demi-tour et au lieu de s'approcher de l'entrée revint vers Lagertha. Finalement, il passa simplement à côté, en frôlant un tissu accroché à son poignet, il murmura aimablement, espérant ne pas l'énerver à nouveau. "Focalise ton esprit et respire..." Ses pas le portèrent alors dans l'armurerie.

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Se préparer au pire.

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

11/05/2017

Se préparer au pire

Je bouillonnais de l'intérieur, mes tempes battait à un rythmé effrénée. Ses paroles tentant de me calmer n'y parvenais absolument pas. Et pourtant, s'il seulement il savait que mon incompréhensible colère n'était même pas vraiment dirigé contre lui. Mais ma hargne n'avait que lui comme point d'ancrage, réel et palpable. Mes crocs sortaient à nouveau.

❝ Tu comprends rien de toutes façons ! ❞

Mon ton était acerbe, brut et tellement injuste. Mes yeux écarquillés étaient fixés sur lui et n'en démordaient pas, à part en entendant la noble essayer, à sa manière d'apaiser le "problème". Je haletais, je grognais et mon regard noir s'était retourné contre elle, une seconde. N'ayant plus alors Saen dans mon champ de vision quand je me retournais, d'un coup, une partie de ma rage s'en alla. Ma mâchoire se serrait pourtant très fort et je ne parvenais pas à retrouver mes esprits, je n'entendais plus et ne voyais plus vraiment non plus.

Jusqu'à ce que sa voix m'apparaisse en tête, comme une pensée lointaine. Surprise, je me redressais et le cherchais du regard, le trouvant alors qu'il s'éloignait après m'avoir effleuré le poignet que je fixais maintenant, lui et son ruban blanc. Instinctivement, je pris une grande bouffée d'air et me repris instantanément, comme si rien de tout ça ne s'était passé.

Je demeurais pourtant prompt et détachée quand je m'en retournais vers Osvald-Galifey, passant sur son côté en m'arrêtant pour lui adresser quelques mots.

❝ Va comme tu veux, si on s'éloigne on se retrouve aux portes. ❞

Finissant mes paroles, je m'engouffrais dans l'archerie sans plus de palabres. Il pouvait me suivre s'il le souhaitais, ou pas. Je commençais alors à examiner les arcs, il m'en fallait un très bon si je voulais être un maximum efficace. Après quelques minutes, mon choix se fit rapidement sur Sage, le meilleur selon la marchande.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aventure **#33** écrite Mar 09 Oct 2018, 10:34

C'était plus ou moins l'histoire de Saen et de sa femelle, les autres n'étaient que figuration tentant de ne pas noircir le tableau que la protagoniste s'évertuait déjà à recouvrir d'encre sombre.
Suivant Saen sans réussir à se concentrer sur la présence d'Oswald dans leur dos, il finit par attendre d'être assez loin de la furie pour reprendre la parole d'un ton toujours neutre et relativement posé.

"Je me demande si tu te demandes sincèrement si tu as fait une erreur ou si tu as juste trouvé un moyen de la faire taire en feignant la soumission. Vos parades sont tellement prévisibles et complexes qu'il est difficile de savoir si celle là aboutira."

Lagertha avait été sans défenses pendant un moment, est-ce que Saen s'en était rendu compte ? Leur relation était au delà de la logique de bien des espèces malgré les nombreuses similitudes repérables...

Dernière édition par Gozuitl le Mar 09 Oct 2018, 23:09, édité 1 fois

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23/03/2018

Impossible de savoir si c’était grâce à l’intervention d’Aënaelle ou à la réflexion un peu ironique de Sean, mais la situation semblait enfin retrouver un semblant de calme. Je dois avoué avoir laissé échapper un petit rire lorsqu’il a déclaré que nous étions tous bizarres. Je crois que je commençais à l’apprécier. Pas au point de mettre ma vie entre ses mains, non, mais au moins suffisamment pour ne pas me sentir mal à l’aise à l’idée de partager une chasse. Son compagnon, dont le surnom semblait désormais indissociable, ne m’inspirait toujours pas confiance en revanche. Mais je savais qu’il était obligé d’obéir à son maître, c’était suffisant. Habituellement la situation d’esclavage des demi-dieux ne me procurait que de la peine, mais pour celui-ci… Disons que ça m’arrangeait. J’espérais vraiment ne pas tomber sur un cas pareil quand viendrait mon tour de libérer une invocation, moi qui me suis toujours juré de la traiter comme un égal…

Lagertha était rentrée dans l’archerie et l’improbable duo dans l’armurerie. Ne restait qu’Oswald, qui allait probablement suivre celle avec qui il était arrivé, et Aënaelle qui sortait de l’armurerie. J’en profitai pour lui accorder une plus grande attention que ces dernières minutes. Ses vêtements et sa posture trahissaient son appartenance à la classe noble. Comme moi. Malgré tous mes efforts pour les cacher, voire les rejeter, je ne pouvais oublier mes racines. Le fait d’être accompagné par une noble dans une chasse si dangereuse me faisait plaisir. A la première occasion il fallait que j’envoie une lettre à ma soeur pour lui en parler, lui faire savoir que même si notre père y était complètement réfractaire, elle avait toutes ses chances pour accéder à une vie plus excitante que celle qui lui était destinée. Je m’approchai d’Aënaelle calmement, un léger sourire entre nostalgie et reconnaissance sur le visage.

“Merci d’être intervenue tout à l’heure. J’ai l’impression que ça a calmé un peu l’atmosphère.”
Je laissai une petite pause avant de reprendre : “Vous pensez qu’on arrivera à le trouver ? Zan, je veux dire. J’arrive pas à croire qu’on se lance à sa recherche…”

Il me restait encore plusieurs achats à faire, mais je pouvais bien m’arrêter un peu pour apprendre à connaître un peu plus mes futurs compagnons. Et puis, je dois avouer que parler avec une noble me donnait une sorte de sensation de voyager en terrain connu pour une fois…

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21/08/2013

Une fois dehors, elle laissa l’homme au chapeau de paille entrer à son tour dans l’armurerie alors que la chasseuse avait disparue, certainement dans l’archerie.
Aënaelle se trouvait donc seule un instant avec Nathan qui semblait maintenant plus avenant.
Elle sourit à sa remarque.

J’ignore si cela les a calmés. A vrai dire j’en doute. Ils ont dû se rendre compte qu’ils étaient en plein milieu de la rue. Ce qui n’est pas vraiment l’endroit idéal pour une dispute.

Mais c’était réfléchir comme une personne qui ne veut pas se montrer sous un mauvais jour en public. Il n’était pas impossible que cela ne s’appliquait pas à la chasseuse et le duo.

Quant à Zan. Je suis persuadée que quelqu’un le trouvera. Et si j’espère faire partie de ceux qui pourront l’admirer de leurs yeux… J’ai aussi quelques appréhensions. Enfin, je suppose que c’est le cas de tout le monde. Dites-moi, que connaissez-vous des créatures légendaires qui peuplent arcane ? Je ne crois pas vous connaitre, mais à part les chasseurs, peu nombreux sont ceux qui s’intéressent à ces monstres de puissance. Et, mes excuses, mais vous ne ressemblez pas à un chasseur. Peut-être souhaitez-vous étudier Zan ?

Qui sait, peut-être n’était-t-elle pas la seule avec un désintérêt pour l’argent. Les découvertes et le savoir étaient aussi de bien belle récompense. Pouvait-elle imaginer trouver une personne avec quelques points communs ?

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Aventure **#36** écrite Mer 10 Oct 2018, 10:25

Cette fois, l'atmosphère est définitivement tendue. Galifey s'attend à l'affrontement d'un instant à l'autre : son Invocatrice lui paraît très apte à réitérer son coup de poing. Tout peut dégénérer d'un instant à l'autre.
L'homme sans nom semble tout autant perdu que peiné. Ses paroles sont conciliantes. Lui ne cherche en rien le conflit, bien qu'il soit le noyau de rage sur lequel Lagertha ait jeté son dévolu. D'ailleurs, bientôt, il finit par se désintéresser de cette hostilité et se tourne vers le reste du groupe afin de mieux les affubler de "bizarres" avant, d'enfin, se présenter.

Saen. C'est donc ainsi que se nomme celui que Lagertha déprécie avec tant de force.
Tête de Nœud, en revanche, Galifey se doute que ce n'est là pas le véritable prénom de son Frère. Il retient un sourire taquin à son égard, n'ayant pas manqué de noter le sang chaud qui le fait agir avec impulsion.

Finalement, la querelle s'apaise. Saen est repassé près de la jeune femme, lui a chuchoté quelques mots imperceptible à l'oreille humaine. Et, comme ça, chacun part faire ses affaires.

Sur l'autorisation de son Invocatrice, le Demi-dieu flâne. Il commence par la suivre, par curiosité ; puis, lorsque du regard il a fait le tour de la boutique et d'une oreille écouté la discussion commerçant-client, il sort et se rend dans les boutiques juxtaposées. Tout est spécialisé en armes, en armures ou en accessoires magiques. Ici tout le monde trouvera son bonheur en terme de combat.
Comme il n'a pas d'or, et que sa dépense serait infructueuse du fait de sa nature, il ne se penche que peu sur les différents articles. Bien vite, il est de retour devant les magasins. Là, il attend, patiemment, décontracté et attentif, que le groupe se reforme. Il préfère ne pas s'éloigner outre mesure.

Nathan et Aënaelle discutent non loin de lui. Il écoute la conversation mais n'intervient pas.

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29/05/2018

Lüh ~ Rue commerçante

Se préparer au pire ~ Deuxième round
[Aënaelle, Lagertha, Galifey, Nathan Follin, Gozuitl & Saen]

Saen observa distraitement l'échoppe dans laquelle il était entré plus tôt dans la journée pour passer une commande personnalisée. Il n'escomptait plus demeurer à la capitale plusieurs jours, et s'était ravisé. Heureux de pouvoir annuler sa demande sur laquelle on n'avait pas encore commencé à travailler il fit l'acquisition d'une lance d'excellente facture, malgré un coloris bleuté fort dérangeant.

Il resta sur place un instant, la lance en main, observant la semi-divinité qui lui avait emboîté le pas sur un commentaire un peu étrange... Interpellant, peut-être?

"J'aurai aimé dialoguer avec elle, pourquoi la ferais-je taire?" Dit-il, en fronçant les sourcils, l'air perplexe. Il ajouta, une sorte de crainte se dessinant au fur et à mesure sur ses traits."Je ne cherchais aucunement à... parader? ... Est-ce l'impression que j'aurai pu lu donner?!" Si c'était le cas il devait... faire... quelque chose, n'importe quoi, pour éviter que l'esprit de la guerrière ne s'engonce dans une telle méprise. Ou bien, ou bien... oblitérer complètement ce qu'il pensait et toutes les réflexions que cela pouvait entraîner.

Oblitérer! Fait! Action suivante! On sort de l'armurerie et... Deux sont déjà occupés à palabrer, donc, on rejoint le gars blond, tout seul au milieu de la foule en lui adressant un sourire compréhensif. Compréhensif de quoi? Seul Saen le savait.

"Pas facile lorsque la foule est toute seule au milieu de nous, hein?" Il embraya, son cerveau revenu sur des réalités terre à terre on ne peut plus fonctionnelles et des commentaires dépourvus de superficialités. Levant distraitement la lance de 2m50 devant lui, il exposa un avis mitigé. "J'aurai aimé quelque chose de discret, mais ils n'avaient rien qui soit simultanément efficace." Accompagnant son propos il fit tourner fluidement et habilement l'arme entre ses mains en opérant un demi-tour, finissant dans une position défensive. La pointe de l'arme orientée un poil vers le bas, dans le vide soudainement crée, alors que la foule de passants s'était écartée, alerte et craintive.

Puis il pivota à nouveau et d'un geste simple, il harnacha la hampe dans son dos, à une sorte de baudrier de cuir prévu à cet effet, acheté parallèlement, et se tourna vers Osvald en levant une main avec désinvolture.

"J'aime bien faire preuve de discrétion, mais je peux également m'adapter, après tout!"

◊ ◊ ◊

Se préparer au pire.

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11/05/2017

Se préparer au pire

L'arc Sage à présent financé et en ma possession, je le fis passer par mon épaule pour l'installer confortablement dans mon dos. A ce la s'ajoutait l'achat de plusieurs flèches d'utilité magique -que je rangeais dans mon carquois-, prévu pour faire que ne serait-ce qu'une égratignure au grand Zan. La marchande me tendit également un nouveau carquois plein de 15 flèches, généreusement offert pour l'achat d'un arc. Je la "remerciais" d'un bref soupire et d'un hochement de tête avant de retrouver là sortie.

Deux carquois ? Cela faisait un poil trop à porter sans être gêné. je cherchais alors du regard Osvald-Galifey qui se trouvait être en compagnie de... Saen. Il valait mieux faire comme si il n'était pas là. Arborant alors mon plus belle air indifférent, je m'approchais d'Osvald-Galifey, lui faisait face et lui tendis le carquois fraichement offert.

❝ Tiens, tu peux le prendre ? ❞

J'indiquais le fait d'en posséder déjà un dans mon dos par un bref mouvement de la tête vers l'arrière. Puis sans plus de palabre, je me détournais et continuais ma route. Je n'avais adressé absolument aucun regard à Saen, il valait mieux. Pourtant, je sentais mes muscles se crisper quand je passais devant lui, sensation qui disparu aussi rapidement qu'elle m'avait assaillit.

Je rejoignis ensuite l'armurerie ou je laissais l'Indomptée pour une petit rafraichissement. Et sans attendre plus longtemps, je quittais la boutique pour me plonger à nouveau dans la foule, me dirigeant vers la boutique magique, créant toujours derrière moi ce sillon exempt de la foule environnante.

Codage par Libella sur Graphiorum

Aventure **#39** écrite Mer 10 Oct 2018, 16:31

Rentré dans le magasin, le vendeur et l'insecte étaient déjà en froid. Par choix, il préféra rester près de l'entrée où l'air ne le rendait pas trop mal à l'aise. Voyant que Saen n'en avait pas pour longtemps, il resta calme et ressortit avec un soulagement discret.
Problème blond discret au milieu du chemin, Saen le résout sans trop de soucis grâce à ses compétences "spéciales" tandis que le problème blond femelle arrive pour faire ce qu'elle savait faire de mieux, puis repartir.
Un avait une lance, l'autre venait d'hériter d'un carquois. Lui, il avait deux faux. Tout le temps. Levant doucement les bras devant lui d'un air un peu ahuri, il meubla le départ du problème numéro un d'une banalité soi-disant sociable.

"J'ai un avantage tactique en combat, mes armes sont déjà prêtes. Toi, tu mourrais avec uniquement des flèches. Et toi, je vas devoir couvrir ton temps de réaction pendant que tu sortiras ton arme de ses bouts de peau. Tu ne vois déjà pas les sentiments forts près de toi, je doute que tu remarques des tentatives de meurtre à distance... Devrais-je également protéger le monsieur pendant le voyage ? Les autres écopent-ils de mes traitements également ?"

Simple, sincère, il ne savait pas comment s'adresser davantage à l'autre tant il ignorait de choses à son sujet... Sans doute arriverait-il à répondre de lui même aux questions le concernant...

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

23/03/2018

Je ne ressemblais pas à un chasseur aux yeux d’Aënaelle… Difficile de ne pas ressentir un brin de douleur face à cette remarque, même s’il fallait avouer que je m’y attendais. Je ne lui en voulais pas le moins du monde en revanche. A quoi pouvais-je bien ressembler d’ailleurs ? Pas à un noble, je l’espérais. Pas à un chasseur non plus, donc. Des vêtements simples, un visage jeune, rond et chétif, un simple habitant au mieux, un orphelin au pire. Au final c’était presque vrai. Aënaelle émit l’idée que je puisse vouloir l’étudier, à défaut de vouloir le chasser. Là aussi, on était proche de la vérité. Elle m’avait aussi demandé ce que je savais sur les créatures légendaires. C’est sur cette question que je commençai à m’expliquer, un léger sourire aux lèvres :

“Je crois qu’on peut dire que je sais à peu près tout sur les créatures légendaires… J’ai grandi en lisant tout ce que je pouvais lire sur la faune d’Arcane, sur les chasseurs qui bravaient tous les dangers pour la gloire, l’argent ou simplement la protection des villages. Mais tout le monde sait que personne n’a encore prouvé l’existence de ces créatures mythiques…”
Je fis une petite pause pour me perdre dans mes souvenirs. Mon léger sourire ne s’effaça pas. Pourtant mes yeux s’humidifièrent un peu sans que je ne m’en rende compte.
“Pourtant c’était mes histoires préférées. J’apprenais par coeur les légendes d’Ambre, des Tréants, de Zan… Et puis je les racontais à ma petite soeur avant qu’elle ne s’endorme. Ses yeux brillaient encore plus que les miens quand elle m’écoutait, et même si je lui disais que ce n’était que des légendes, que personne ne les avait jamais vues, elle restait convaincue qu’ils existaient…”

Une fois elle m’avait dit, juste avant de s’endormir, qu’elle savait que je serai le premier à les trouver. Je n’y avais jamais vraiment repensé jusqu’à aujourd’hui. Peut-être que c’était ça, mon but, mon rêve, au final. Trouver ce qui ne l’a jamais encore été. Apporter sa pierre à l’édifice immense qu’est l’encyclopédie d’Arcane. Peut-être que c’était pour ça que j’avais refusé de laisser tomber cette invitation probablement envoyée à la mauvaise personne. Je revint soudainement à moi et rajoutai :

“Enfin bref. Oui, je veux l’étudier. Prouver qu’il existe, au moins…”
En regardant autour de moi je me rendis compte que tout le monde avait terminé d’acheter ce qu’ils avaient à acheter ici. Sean avait une lance, Lagertha un arc, et Oswald un carquois et des flèches. La blonde recommença à tracer un chemin parmi la foule avec la même aisance que la dernière fois. Elle semblait se diriger vers la boutique magique, où je devais aller aussi.

“Je crois que je ferais mieux de la suivre si je veux aller à la boutique magique. Vous venez aussi ?”

Je regrettais un peu de m’être dévoilé de la sorte auprès d’une inconnue. Tout ce que je voulais dire c’est que je connaissais les légendes qu’il fallait connaître. J’imagine que mes mots étaient sortis un peu tout seul.

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21/08/2013

Aënaelle ne c’était donc pas trompée. Si le jeune homme n’avait pas le physique d’un chasseur, il était bien au courant sur les légendes arcanienne. Trahissant une origine aisée. L’accès à ces savoirs nécessitait la possibilité de pouvoir se rendre couramment à la bibliothèque royale ou l’argent nécessaire à l’achat des livres correspondants.
En soit, une copie d’elle à ses 16 ans. Probablement de noble lignage. Au minimum de la haute bourgeoisie. Mais alors, ou est la preuve matériel ?
Certainement bien cachée par un homme qui ne veut pas que cela se sache.
Et à cause de sa déduction, Aënaelle ne peut s’empêcher d’être touchée par la confidence et d’offrir un sourire plein de compassion. De toute évidence, Nathan avait une personne à qui il tenait.

Tous commençaient à sortir avec leurs nouvelles acquisition sans commenter, attendant elle ne savait quoi.

Avec une telle motivation, nul doute que nous le trouverons. Car il existe, j’en suis sure.

La dénommée Lagertha sortie la dernière, donnant son carquois à son frère, seul phrase qu’elle prononça avant de partir.
Nathan proposait de la suivre. Et vu qu’elle se dirigeait vers la boutique magique où elle avait, elle aussi, des achats à faire, accepter était la chose logique à faire.

Je vous suis. Il me manque à moi aussi du matériel avant d’oser sortir de la capitale.

Elle jeta un regard en arrière, interrogeant du regard le groupe quant à savoir si eux aussi les accompagnaient. Avant de poursuivre sa discussion.

Est-ce votre premier voyage ?

Que la réponse soit oui ou non, Aënaelle espérait que le jeune homme savait dans quoi il se lançait. Zan ou pas Zan, le voyage sera éprouvant.

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Aventure **#42** écrite Dim 14 Oct 2018, 11:46

D'une oreille, Galifey prête attention au récit passionné de Nathan. Il ne devine en revanche rien de son origine noble, car il ignore que les livres sont synonymes de richesse dans le Nouveau Monde. Mais il est attendri par cet enthousiasme du savoir et des légendes qu'il semble partager avec Aënaelle.

« Pas facile lorsque la foule est toute seule au milieu de nous, hein? »

Galifey-Osvald est interrompu dans son écoute discrète et sa contemplation rêveuse ; Il lève les yeux vers le dénommé Saen et l'observe. En l'observant, il trouve l'homme singulier mais pas foncièrement malveillant. Il aimerait comprendre pourquoi Lagertha le déprécie à ce point.
Il se contente toutefois de hocher la tête à l'étrange remarque. Il la comprend tout en réalisant que cet humain doit avoir une perception très particulière de son environnement.

« J'aurai aimé quelque chose de discret, mais ils n'avaient rien qui soit simultanément efficace. »

Là, il fait une démonstration d'usage de sa nouvelle arme. Un long bâton qui manque probablement de frapper la tête d'un passant ou deux tandis qu'il tournoie avec légèreté entre les doigts habiles de Saen.

« Si nous nous retrouvons face à Zan, nul doute que ton bâton sera discret face à son immensité. » Commente simplement le Fils d'Aer.

Il aimerait lui parler plus longtemps, apprendre à comprendre sa façon a priori unique de penser.

Après une dernière remarque au sujet de cette discrétion, c'est au tour de Lagertha d'approcher. Elle est encore plus tendue que la corde de l'arc qu'elle porte désormais dans son dos, et elle tend d'ailleurs un carquois à Galifey Osvald.

« Tiens, tu peux le prendre ? »
« Bien sûr. »

Il ne s'interroge même pas de si elle se débarrasse légitimement sur lui ou non ; elle aurait pu ne pas avoir ce second carquois qu'il aurait tout de même accepté de la soulager d'un poids.
De fait, le griffon déguisé prend ledit carquois et le passe sur son épaule, calé entre son dos et le bouclier qu'il porte déjà. L'objet n'est pas spécialement lourd, simplement peu pratique si l'on veut se baisser sans renverser toutes les flèches.

Finalement, l'Invocation de Saen prend la parole à son égard. Enfin. Galifey lui adresse un sourire léger mais appuyé -comme s'il tentait de l'encourager à venir à lui.

« J'ai un avantage tactique en combat, mes armes sont déjà prêtes. Toi, tu mourrais avec uniquement des flèches. Et toi, je vas devoir couvrir ton temps de réaction pendant que tu sortiras ton arme de ses bouts de peau. Tu ne vois déjà pas les sentiments forts près de toi, je doute que tu remarques des tentatives de meurtre à distance... Devrais-je également protéger le monsieur pendant le voyage ? Les autres écopent-ils de mes traitements également ? »

Malgré l'amusement procuré par les remarques de son Frère, Galifey réfléchit à ce qu'il vient de dire.
Il imagine que s'ils doivent affronter Zan, ou tout du moins le voir, ils passeront peut-être par un combat ; sans parler de la faune locale qui pourrait s'interposer par un mauvais coup du sort. Ils finiront par connaître sa véritable nature.

« Tu n'auras pas besoin de t'occuper de ma protection. » Le regard posé sur l'insecte divin est intense et insistant. Ils se connaissent, bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant. « Disons plutôt que nous serons ceux qui protègeront les autres. »

Une pause, avant qu'il entre finalement dans le vif du sujet.

« Quels sorts te sens-tu déjà capable de maîtriser ? Une complémentarité nous permettrait de mieux gérer les dangers à venir. »

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