Il est possible que Lykoï ne soit pas douce et que votre personnage meurt. Merci de me notifier si vous voulez jouer avec ce risque ou non, merci. ~
Une porte sobre. Ni sombre ni claire. Haute. Peut-être un brin lourde. La pousser, ne pas la pousser? Si on y prête attention, on peut y voir graver le dessin d'un fond marin. Des algues, des bulles. Si on est très attentif, on distingue légèrement quelque chose qui brille en arrière plan de la représentation, mais il faut vraiment être très observateur. Si tu pousses la porte, tu te rouvriras les yeux quelque part, au milieu d'un océan. Calme. Ta petite barque semble savoir où elle va sans même que tu aies à ramer. Nuit, jour, crépuscule dépend de ton humeur, mais il semble fixe. Puis aussi soudainement que cette scène paisible t'es apparue, tu sombres. Ton petit bateau se brise et tu sembles irrévocablement attiré vers l'infini profondeur des abysses. Tu manques d'air, à moins que tu ne sois doté de branchies, ce dont je doute. Ô petite créature, mais qu'as-tu fait? Tu vas mourir noyée sans même avoir eu la chance de voir l'être presque Divin qui vit en ce lieu? Que ressens-tu? Je suis curieux de savoir ce qui se cache dans tes pensées. Où vont-elles? Pour qui sont-elles? À quoi tiens-tu en ce moment même? Dépêche-toi. Vite. Il semblerait que tout ce que tu es est en train de disparaître au fond de ma prison. Mais mon Jugement peut être doux.
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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Une faible lueur oscille à l'horizon, bercée par les vagues d'une mer silencieuse. L'édifice se dresse, à peine caressé par les vents et la marée d'une tranquillité étrange, en ce jour. Avant cette rencontre inopinée de la veille, avant ces égarements délétères, avant la rage et la colère... C'est en ces lieux divins qu'elle avait prévu de poser les pieds. Afin de se ressourcer, d'éveiller de rares souvenirs agréables, pourtant...
Elle fixe cette porte, après ce dédale incertain de couloirs, comme portée par la mer, vers une destination imprévue mais néanmoins désirée. Sa main se pose délicatement sur les reliefs de la haute porte, sous sa peau se dessinent des fonds marins... Un lieu de perdition, ou de pleine communion? Avec cette entité fluide, qu'est l’élément de vie et d'espoir? Qui compose et décompose les êtres... Un reflet semble scintiller, elle n'est pas certaine que ses yeux l'ait réellement capté avant de pousser ce panneau devant elle.
Avant que son regard ne naisse sur l'immensité incertaine des eaux sereines... Son corps assis, détendu, dans ce frêle esquif, qui l'entraîne de lui-même. La nuit est claire, bercée par une lune un peu rouge... Qui disparaît tel le fond de son petit navire, lorsque le sans-fond l'emmène.
• Ω •
Elle tombe… lentement… au creux des profondeurs, dont l’immanence froide et sombre l’enveloppe progressivement. L’air en ses poumons se raréfie progressivement, tandis qu’un sentiment d’oppression gangrène la plus petite cellule de son corps… Est-ce réellement le cœur des abysses qui revête ce voile nocturne, dont l’étreinte semble meurtrière ?
Non… Ces méandres obombrés et sans formes, qui s’immiscent dans la moindre parcelle de son cerveau comme son corps, sont bien dans son propre esprit. Là où siège le néant de son histoire. Sa psyché s’apparente à un chaos, qui s’étend en toutes directions, et dont les pensées arpentent l’espace, laissant la marque d’un sillon noir derrière elles… Mais que peut-on voir d’une ombre, lorsqu’elle se déplace dans un lieu de ténèbres ? Rien… Sa vie, n’est rien… la vie, n’est rien. Peut-être ?
Mais les ombres n’ont d’existence qu’à une condition évidente, n’est-ce pas ? Une brèche déchire alors la nuit ondoyante, au dessus du visage de la jeune femme, intrusion de lumière, où ses iris plongent pour capter un éclat… Il est fait d’ambre et de gris, de bienveillance, également. Un écho cristallin, d’une étrange douceur, résonne, derrière cette main tendue dans sa direction ‘'Dire que tu ne m’importe pas est faux.'’ Pourtant, les émotions qui étreignent Rymaïn, reflètent une danse chaotique dans ce chemin de traverse lumineux, ce chaos pourrait-il abriter chaleur et quiétude en son sein ? Les mots se délient et se diluent, l’esprit de la guerrière n’a jamais appris à conceptualiser ce qu’elle ressent ici, comment nommer ce qui n’existait guère avant ?
Ses yeux se ferment, la peur et les incertitudes reviennent, cependant atténuées. Et comme si son temps psychique avait une densité particulière, faisant fi du réel et de son organisme qui s’égarait dans les limbes de l’inconscience due à la noyade, elle poursuit ce pèlerinage mental… Soudain, à sa gauche, une nouvelle déchirure dans le voile crépusculaire s’opère. Le printemps s’y est éveillé, un regard multiple aux teintes dorées la scrute un instant, portant une nouvelle réminiscence, empreinte d’abstractions émotionnelles, encore… ‘'Si ta vie t'échappes, appelle-moi.'’ Le timbre grave de l’enfant divin se morcelle dans la crainte de sa propre insuffisance à en être digne. Pourtant… Ce lien subsiste encore, vacillant, mais perceptible. Lié, attaché… Elle s’est attachée, c'est certain.
...Le reste demeure encore trop flou et sans contours...
Deux êtres… infimes liens… dérision, face à d’autres réels que le sien ? Qu’importe, c’est là tout son monde actuel, c’est une vie nouvelle, aussi fragile peut-elle être… il ne s’agit guère d’orgueil ou d’égoïsme, il ne s’agit aucunement de préoccupations humaines futiles, il y a ce quelque chose… de plus grand, qui la lie et la relie aux flux constant de la vie entière, guère uniquement la sienne. Un état d’être en communion avec des forces qui la dépassent… un mot, une énergie, que son esprit ignore, rejette parfois, mais que certains nomment ‘amour’ et que d’autres mêlent indiciblement à tout mouvement de vie.
Est-ce que ces pensées lui appartiennent encore ? Est-ce que son corps, lui appartient encore ? Y a-t-il appartenance ? Ne rien posséder, c’est avoir tout, en soi, au travers, en reliance constante… Elle n'a jamais eu peur de mourir, mais depuis peu, elle a peur de ne plus connaître ces rares véritables instants de vie que lui offrent ces êtres.
Les tréfonds marins s’allient aux abysses de Rymaïn, là où un tapis de braises rougeoyantes, dissimule des élans de vie qui ne cherchent qu’à se potentialiser, grâce à une étincelle…
… Ou, dans une dernière bulle de silence et de souffrance, s’éteindre simplement ?
• Ω •
[Je ne tiens ni à mourir, ni a être disséquée, plz ._.]
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
Enfin. Après tant de moments d’hésitations, d’incertitudes, de doutes, je me tenais enfin devant un temple divin. Il y a quelques semaines de ça j’étais prêt à tous les faire pourvu qu’un demi-dieu ne daigne m’accepter. Mais aujourd’hui, je m’étais dirigé naturellement vers le temple d’Aqua, sans une once d’hésitation. Il m’appelait. Sûrement un écho au moment le plus traumatisant de ma vie. Mon histoire avait commencé dans le désert, nez à nez avec le feu. En ce jour, je reprenais ma vie en main. Je prenais ma vengeance sur le sort.
J’errais dans le dédale du temple, passant plusieurs portes sans m’arrêter devant. Mon regard balayait tout ce qui se présentait à moi avec fascination. L’architecture des lieux me laissait sans voix. Un calme religieux régnait en ces lieux, que seuls la résonance de mes pas semblait perturber. Même ma respiration et les battements de mon coeur n’osaient pas faire trop de bruit. Ma main glissait sur les murs de pierre humides et froids à mesure que je marchais sans réel but, m’imprégnant chaque seconde un peu plus de cette ambiance jouant à la frontière de la sérénité et de l’angoisse. Et puis, sans m’en rendre compte, je me suis arrêté. Ma main avait frôlé les traits particuliers d’une porte en bois. Pourtant elle n’avait rien de si spécial en ces lieux. Elle était un peu haute, mais banale. Ce n’est qu’en repassant mes doigts dessus que je me suis rendu compte des gravures dont elle disposait. Je pouvais discerner la forme de quelques algues, quelques bulles… Une fois de plus rien de bien particulier dans un temple dédié à la divinité d’eau. Pourtant je m’étais arrêté là. Mes pieds refusaient de partir, et mes yeux restaient accrochés au dessin. Quelque chose retenait mon attention, une sorte de lueur. Peut-être un simple reflet d’une quelconque lumière du temple. J’ai laissé mon index essayer de la toucher, pour vérifier qu’il ne s’agissait pas simplement d’une goutte d’eau, mais il n’en était rien. L’instant d’après ma main se refermait sur la poignée, et l’actionnait.
Je voguais seul sur une barque au milieu de l’océan. Le soleil était à moitié visible à l’horizon, teintant tous les environs de sa couleur orangée. Je me sentais bien, plein d’espoir et de détermination. J’étais incapable de déterminer comment je m’étais retrouvé là, mais je ne me posais pas la question. J’étais comme perdu au milieu d’un doux rêve. Un rêve d’aventure, d’exploration, de découverte. Je ne savais pas où j’allais, mais j’y allais sans peur. Mon regard était fixé vers l’avant, pressé d’y découvrir un bout de terre inconnue. Et puis j’ai entendu un craquement sourd.
J’étais comme aspiré par les profondeurs de l’océan. Mon instinct de survie me poussait à me débattre, à essayer de remonter à la surface, mais rien n’y faisait. Quelque chose de plus fort m’attirait vers le fond. Ma détermination, ma fascination, mon envie de voyager vers l’horizon, tout avait été submergé en une seconde pour laisser place à un état que je ne connaissais que trop bien : la panique. Tout en essayant tant bien que mal de ne pas respirer, ma tête tournait dans tous les sens à la recherche d’un peu d’aide. La teinte orangée de l’eau s’assombrissait à une vitesse monstrueuse, jusqu’à ne plus laisser passer la moindre lumière. J’étais perdu dans les profondeurs d’un océan inconnu. Alors, finalement, j’ai cessé de me débattre pour me laisser emporter vers le vide. Il me restait un peu d’air dans les poumons, mais je savais que très bientôt, mes réflexes corporels allaient s’enclencher. J’allais essayer de respirer, et j’allais me noyer.
Ainsi, tout était terminé. Ma misérable vie d’enfant noble refusant d’écouter son père s’arrêtait là. Mes yeux se sont fermés sans que je ne m’en rende compte, ne changeant pas vraiment grand chose à ma vision déjà perturbée par l’absence de lumière. Des pensées étranges ont alors envahi mon esprit. J’étais incapable de savoir si tout ceci était réel. Je le revoyais, grand, fort, me donner une épée de bois et me dire “Mon fils, ton entraînement commence aujourd’hui !”. Je le revoyais m’observer alors que je m’amusais avec ce que je prenais pour un jouet, même s’il ne cessait de me rappeler qu’il s’agissait d’un instrument de défense. Je revoyais son regard plein de déception alors que je n’arrivais même pas à tenir correctement ma première véritable épée. Je le revoyais lever la main sur moi pour la première fois. Cette claque sèche, puissante, humiliante, en plein visage. Peut-être qu’au final c’est tout ce que je méritais. J’aurais dû être plus attentif en entraînement, j’aurais dû l’écouter, devenir un membre de la garde dorée, rendre fier mon paternel et apporter un peu de prestige à son nom si précieux. J’aurais dû être comme ma petite soeur Ophélie. Fière, forte, déterminée à braver monts et marées pour atteindre son objectif et enfiler l’armure d’or. Une autre claque. Plus forte, plus humiliante. Celle que mon père m’avait donnée après avoir appris mes ambitions secrètes. Ma soeur et ses quelques années de moins, pourtant bien plus compétente que moi, condamnée à devenir une fille bien sage à marier. Et moi, reprenant mon entraînement sans plus de convictions. J’aurais dû être plus conciliant. Comme mon autre soeur, Eleanor. Ce petit bout d’innocence, dont la seule pensée arrivait encore à m’arracher un sourire, même perdu au milieu de l’océan, au bord de la mort. Ses cheveux roux ondulaient devant moi, calmement. Elle nageait à mes côtés, sans aucune peur. J’avais envie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort contre moi, de ne jamais la lâcher. Des larmes tentaient sûrement de couler sur mon visage à ce moment, mais comment en être sûr au milieu de toute cette eau… J’ai tendu mon bras vers elle alors qu’elle commençait à s’éloigner. Et puis une tâche de sang est apparue en plein milieu de son torse fragile. D’abord petite, puis prenant peu à peu de l’envergure, jusqu’à imbiber complètement ses vêtements et cacher son visage angélique. Mon sourire avait disparu, à l’inverse de l’image de mon père, s’avançant vers moi, poing fermé, prêt à me donner son dernier coup, prêt à enfin achever la vie de son misérable bon à rien de fils.
Mais cette fois je ne me suis pas évanoui. Cette fois, à l’aide de mes dernières forces, j’ai ouvert les yeux. J’ai bloqué son coup. J’ai affronté son regard plein de colère avec mes yeux emplis de haine. Je n’étais pas le bon à rien qu’il prétendait avoir éduqué. J’étais le garçon qui s’était échappé de chez lui du jour au lendemain. Le garçon qui avait tout laissé derrière lui, maison, famille, possessions, pour enfin prendre sa vie en main et atteindre son rêve. Son rêve pourtant impossible de devenir chasseur, à tout juste dix-sept ans, sans aucune réelle compétence autre que celles acquises dans les livres. J’étais le jeune garçon qui avait décidé de s’attaquer à un Cruentur pour sa première chasse. Celui qui avait désespérément cherché à apprendre tous les jours auprès de compagnons plus expérimentés. Celui qui avait essayé de découvrir un dragon légendaire que personne n’avait jamais vu auparavant, accompagné de l’un des plus grands chasseurs dorés encore en vie. Celui qui avait décidé de prendre sa vie en main, et d’en faire ce pourquoi il avait toujours vécu. J’étais le garçon qui était venu jusqu’au seuil de la demeure d’un demi-dieu pour lui demander de bien vouloir être son partenaire, et je ne comptais pas mourir si facilement.
[Bon je me suis pas relu j'espère que ce sera pas bourré de fautes ! Concernant le risque de mort j'avoue que bon, ça me ferait pas super plaisir mais je veux bien prendre le risque, ça ajoute un peu de piment !]
Je ne comprends pour ainsi dire que rarement les sentiments qui naissent et meurent en vous, mais alors toi… Rien ne semble aller dis-moi ? Ce brouillon de choses incompréhensibles. D’émotions qui se contredisent pour se rejoindre et créer quelque chose de nouveau. J’ai presque envie de te demander si tout va bien tellement rien ne semble avoir de sens en l’état actuel. Je ne suis pas expert en humain, mais tu me sembles bien plus troublée que tu le croyais. Comme c’est étonnant. La proximité de la mort a tellement d’effet sur vous que ça en est presque triste… Ou peut-être que j’en suis tellement éloigné que cela ne fait pas sens pour moi. Je ne sais pas et ne le saurais jamais. Il te faudrait un grand bol d’air frai. Il parait que l’air frai vous fait le plus grand bien. C’est fort dommage que je sois enfant d’Aqua. Je n’ai pas d’air frai à te proposer, simplement le fait de sombrer un peu plus dans les abysses. Cependant il semblerait que ce ne soit pas au fond des miens que tu t’engouffres, mais des tiens. C’est intéressant. Inattendu. Amusant. Curieux. Montre-moi plus de toutes ces couleurs qui t’habites. Oh, non, non, tu ne vas pas te noyer. Regarde. N’es-tu pas en train de respirer normalement à nouveau. Rien que pour toi. Enfin, surtout pour moi, mais qu’est-ce que tu en sais après tout ? Tu respires à nouveau comme sur la terre, mais tu es toujours dans le noir profond de mon domaine. Parle-moi encore de cet « amour » que tu fuis. Je peux te faire parler sans même te toucher, parce que tu m’as montré ce que tu caches au fin fond de toi. Vois. Ressens. Je peux effacer ce lien que tu affectionne tant, parce que tu es ici chez moi et que je suis maître incontesté de ce lieu. L’Homme a-t-il encore peur de l’obscurité ? Et si … Et si je te donnais la sensation d’avoir perdu ton lien si privilégié avec ton demi-Dieu ? Oh ça, ça pourrait t’effrayer, tu ne penses pas ? Ressens le vide des abysses qui sont miens. Parle-moi du vide.
Nathan:
Ohh… Toute petite chose, tu te débats plus que ce que je n’aurais pensé en te voyant entrer dans ma chambre. Serait-ce qu’ils appellent l’Innocence ? C’est amusant comme les Hommes se débattent aux porte de la mort. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de si important à être « vivant ». Puisque votre création même suit un cycle simple. Et court, si je puis me permettre. Très court. Qu’est-ce qui rend ta vie si palpitante pour que tu refuses à ce point de mourir ? Tes pensées sont intrigantes. Je ne les comprends pas vraiment, je ne sais pas vraiment ce que représente ton père et tes sœurs… Sont-ils une part si disproportionnée de ta vie ? Pourquoi ce rouge ? Est-elle morte ? Pourquoi ce que pense cet homme t’importe à ce point ? Il est vieux. Il mourra avant même que je ne cligne des yeux. Tu es si petit… Tu dois être un jeune bipède. Son avis n’a pas d’importance, il ne sera pas là pour contempler ton passer lorsque tu auras réussi à faire tout ce que tu souhaites. Je ne le pense pas pour être désagréable, simplement que vous êtes éphémères avec beaucoup trop de projets. Oh ! Mais tu te bats. Je commençais à me dire que tu étais tout de même bien faible pour avoir survécu jusqu’à maintenant. Il semblerait cependant que tu manques sérieusement d’air. Arrive à grand pas, mon moment préféré. Celui où tu te mets bêtement à essayer de respirer. Oh si crois-moi, j’ai plaisir à savoir que tu suffoques. Que tout semble se terminer. Vois. Ressens. Apprends. C’est ce que les Humains ont fait à mon monde. Ne t’inquiète pas, lorsque tu toucheras le fond, tout redeviendra normal. La gravité, l’air. Même si tu penses être au fin fond d’un océan, tout te reviendra. Je ne prends pas une vie pour le plaisir de la prendre. Je punis. Tu n’es pas coupable pour le moment, n’est-ce pas ? Simplement victime d’une vilaine plaisanterie. Personne n’a dit que mon humour était plaisant pour tout le monde.
Ce qui ne te tue pas, te laisse briser sur la berge. Ou quelque chose comme ça ? Allongé sur le sol, je te laisse un peu de répit. Pas trop, ceci dit. Tu dois savoir que tu manques de temps. Ce qui n’est pas mon cas. Oh, oui, pardon, il fait peut-être trop sombre pour tes petits yeux. Voilà. Contemple mes cristaux. Ce sont de belles créations n’est-ce pas ? Parfaites, je dirais même. Cette douce lumière… Peut-être que le mot est froide. Cependant elle m’est chaleureuse et c’est tout ce qui compte. Bien sûr, tout ceci n’est qu’une sorte d’illusion, j’ai appris que cette pièce pouvait être tout ce que je voulais et que je pouvais faire ce que je voulais des gens qui y entrent. C’est amusant, ne trouves-tu pas ? Regarde, j’ai recréé mes abysses exactement comme ils étaient avant votre création. Même toi, tu peux voir les flux de l’essence de mon Monde. C’est ce que je gardais. Les autres créatures qui se baladent ne sont que des… des symbiotes attirés par le cristal pur que je crée. Peut-être aussi parce que j’effraie tous leurs prédateurs naturels, mais cela ne déséquilibrait pas vraiment l’ordre des choses. Tu ne verras jamais de créatures sous-marines plus belles que celles-ci. Premièrement parce qu’elles ne sont certainement plus, deuxièmement parce que tu ne survivrais pas si profondément dans les abysses. Si c’est moi que tu cherches, tu ne me trouveras pas. Je me tiens bien trop loin de la lumière des cristaux pour la refléter et il me semble que tu ne sois pas du genre à survivre aisément à la peur. Quelque chose me dit que je ne suis pas forcément la créature la plus adaptée à une rencontre sous-marine inopinée. Mais ! Maintenant que tu es là, respirant à plein poumons et remis, il me semble, de tes émotions, quel chemin vas-tu choisir ? Celui que la citadelle de cristal semble t’offrir ou celui qui s’engouffre dans les ténèbres ? Ou alors vas-tu rester planté là à attendre que quelque chose de mystique se passe ? Que cherches-tu ? Qui es-tu ? Le sais-tu seulement ?
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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Fuir? Encore? Qu'ont donc les êtres à toujours voir ce qui leur sied, sans songer qu'autrui renferme d'autres réels?
… Amour … Couleurs …
La nuit est pleine de couleurs... Celle de la chaleur, du désir sans contours... de l'apaisement, aussi... que lui ont offert les rives du désert. Soudain, une partie de son esprit se ferme, doucement mais fermement, tant l’intensité de ces émotions si précieuses suffit à empêcher que l’on y accède. Il est encore trop tôt, pour cela. Pour elle aussi, peut-être?
Par ailleurs, quelque chose d'autre semble se morceler.... Les traits de Baphomet s'estompent, comme l'eau du souvenir échappe aux mains de l'esprit. Le lien disparaît dans une prime sensation d'angoisse et de douleur. Et bien que son corps puis à nouveau respirer, lui vient simultanément la sensation d'étouffer... Quelques secondes de mal-être, perdues dans l'éternité.
- Sa conscience s'éveille progressivement -
L'ais-je perdu ? ... Non, il est impossible de perdre ce que l'on ne possède pas. Il n'a jamais été question de possession, mais de partage. On ne s'approprie pas les êtres, un lien est fait d'échanges. Rien ne disparaît vraiment lorsqu'une trace s'est inscrite en nous. ‘'Une trace'’ … Autre souvenir… Autre visage… Elle aussi, ne disparaîtra plus jamais réellement. Peut-être, simplement, parce que j’ai accepté d’être touchée, aussi profondément.
• Ω •
… Vide ? …
... Le vide m'est familier, combien de temps ais-je cohabité avec celui-ci ? Il me semblait devoir sans cesse le combler, un temps. Un essaim d'images brouillées éclot progressivement depuis un passé noirci par des cendres. Des visages, du sang, un semblant d'existence, une perdition dans la dévotion aux semi-divins...Est-ce la peine? Ici? Maintenant? ... Non.
Il faut faire du vide pour que le désir circule... je l’ai provoqué, un jour, involontairement et, depuis… je pense réaliser qu'il est également espace de liberté à la création. Entre-deux, lieu de possibles... Ceux qui nous appartiennent, non ceux que l'on amène du dehors pour le remplir. Ceux que l'on crée, malgré nos mains parfois malhabiles... Cette liberté m'est encore difficile à appréhender, cependant, je me sens devenir apte à créer. Bien que ce lien disparaisse il ne puis laisser aucun vide concret, ce que j'ai construit et mis à l'intérieur demeure encore avec moi-même. Pour le reste... je composerais avec la peine. Celle qui lui rendra l'authenticité de son existence momentanée.
- Le réel s’éveille progressivement -
Les yeux de Rymaïn s’ouvrent sur l’obscurité des fonds marins, tandis que son corps s’enfonce toujours lentement au milieu de ceux-ci. Un objet glisse sous son vêtement, avec la synergie de l’immersion. Sa main se pose sur le bijou alors qu’il franchit le col de sa blouse. Elle n’a pas besoin de lumière pour deviner l’or et le pourpre sous ses doigts, des teintes ancrées à sa mémoire, visibles au plus profond des ténèbres. Son autre main s’est posée sans réfléchir sur une bourse de cuir, qui renferme une perle d’un bleu particulier. L’esquisse d’un sourire étrange affleure le coin de ses lèvres alors qu’elle songe à sa présence ici… Aux présences en ces lieux, plus précisément.
Son corps se détache des objets, et son esprit formule une interrogation éthéré par les remous de sa psyché. ‘'Où sont tes propres couleurs, enfant divin ? En ces abysses qui t'appartiennent et emmêlent les miens…'’
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
Mon père avait finalement disparu. Après avoir bloqué son coup et soutenu son regard, il s’était évaporé, comme l’image de ma soeur derrière lui. Cet affrontement avait eu l’avantage et le désavantage de me faire quelque peu reprendre mes esprits. Je ne savais toujours pas ce qu’il s’était passé, comment j’avais atterri là, si j’étais au milieu d’un rêve ou si tout cela était bien réel, mais j’étais conscient. Conscient que je continuais de sombrer dans les profondeurs des abysses, et que j’allais bientôt manquer d’air. Alors, désormais libéré de mes pensées, je me suis mis à me débattre. A essayer de nager vers la surface, comme pour me raccrocher désespérément à la vie, comme si avec la motivation, je me sentais capable de remonter aussi haut avec le si peu d’air qu’il me restait dans mes poumons. Après tout, que pouvais-je faire d’autre ?
Mais mes mouvements ne faisaient qu’accélérer mon manque d’air. Je me sentais toujours attiré vers le fond. Je ne parvenais même pas à ralentir ma chute. La panique recommençait à se faire sentir, mais elle était différente cette fois-ci. J’avais peur de ne pas réussir à m’en sortir, peur de finir ma vie ici, sans avoir pu prouver ma valeur à qui que ce soit. Il en était hors de question, j’étais allé trop loin pour ça. Je continuais de me débattre, de nager vers le haut sans pour autant faire cesser ma descente aux enfers. Mon regard était déterminé, plein de hargne, de colère envers moi-même, envers ce maudit corps de faible incapable de se sauver de lui-même. Et puis, enfin, l’inévitable avait surgi. Sans que je ne le contrôle, ma bouche s’était ouverte, et ma trachée avait crié son appel d’air, pour n’être répondu que par de l’eau. Alors, instantanément, mes mouvements se sont stoppés, et mon corps inerte s’est laissé tomber, lentement, vers le fond.
Mon esprit fonctionnait toujours, faiblement. Les images commençaient à revenir dans ma tête. Mon père, riant de mon échec, me claquant la porte de sa maison au nez. Olivia, ma supposée fiancée, pleurant à ses côtés. Mon instructeur de combat, déçu et plein de honte. Eleanor, souriante, me tendant sa main. J’allais la rejoindre. Je voulais la rejoindre. J’ai jeté un dernier regard vers la porte fermée de ma maison, et j’ai vu Ophélie, en colère. Je ne pouvais pas la quitter sans lui dire au revoir. Pas une deuxième fois. Alors, avant de rejoindre Eleanor, je me suis dirigé vers elle, souriant. Elle, en revanche, ne souriait pas. Une fois arrivé à portée de bras, elle m’a surpris d’un coup de poing en plein dans le torse, d’une violence inouïe, me projetant en arrière. Et tout s’est effacé.
Je me suis relevé de ma position allongée en une seconde, aspirant le plus d’air que mes poumons le permettaient. Ma trachée était encombrée, et me fit tousser longuement, sèchement, jusqu’à expulser l’eau que j’avais avalé précédemment. Ma deuxième tentative de respiration n’a pas été beaucoup plus concluante, ainsi me suis-je mis face au sol, mon corps soutenu par mes genoux et mes deux mains posées à plat, et je me suis remis à tousser, fort, bruyamment, laissant échapper un peu plus d’eau. Et puis, finalement, l’air parvenait à mes poumons. Je me suis allongé à nouveau sur le dos, comme crucifié au sol, refusant de bouger, laissant juste mon rythme respiratoire faire son travail. Et puis, lorsqu’enfin je commençais à respirer correctement, je me suis calmé, et je me suis relevé.
Si c’était un rêve, c’était le plus magnifique que mon esprit pouvait imaginer. J’étais au fond de l’océan, entouré par l’immensité des abysses, et pourtant je respirais. Je me sentais comme dans une bulle géante, comme s’il existait un monde secret, magique, au plus profond de la terre, et que j’étais le premier à en fouler le sol. La lumière était revenue, reflétée par de centaines de cristaux plus beaux les uns que les autres. Il régnait ici une ambiance calme, portée par cette douce lumière à la fois froide et rassurante. Je ne savais plus où donner de la tête. Mon regard, plein de fascination, voyageait autour de moi. La lumière des cristaux se reflétait dans mes yeux bruns, ébahis. Rien au monde n’était plus beau que ce spectacle, à tel point que le cauchemar et la renaissance que je venais d’expérimenter commençaient peu à peu à paraître bien loin de ce moment magique. Cependant, il n’y avait toujours aucune trace du moindre demi-dieu.
Je n’étais pas le seul être vivant des environs pour autant. Des animaux que je n’avais jamais vu dans aucune encyclopédie nageaient autour des cristaux, sans faire attention à moi. Au moment de me décider à me déplacer, je me rendis compte que ma mâchoire s’était bloquée en position ouverte depuis que je m’étais relevé. Remédiant doucement à ce problème, je me suis ensuite déplacé vers les nombreux cristaux qui se présentaient à moi. Maintenant que j’avais accès à un tel spectacle, je ne souhaitais pas vraiment revenir en arrière, vers l’obscurité de l’abysse. Peut-être irais-je plus tard, si aucune créature divine ne se manifestait en ces lieux. Arrivé à portée du premier cristal sur mon chemin, je me suis arrêté, la main droite lentement tendue vers ce dernier. Avais-je le droit de les toucher ? Ma curiosité me criait de le faire, mais ma réflexion m’en empêchait. Je n’étais plus dans le temple d’Aqua. J’étais dans la chambre d’une entité divine. Ces cristaux lui appartenaient, comme tout ce qui m’entourait. Je ne voulais pas risquer de blesser mon hôte. Alors j’ai écarté ma main, et j’ai continué mon chemin, posant mon regard partout autour de moi, ne regardant presque jamais en face. De temps en temps, je me retournais complètement, marchant à reculons, pour changer de point de vue et profiter un maximum de ce majestueux spectacle. Le demi-dieu qui demeurait en ces lieux avait de toute évidence le sens du spectacle. Peut-être cet endroit existait-il réellement dans le monde ? Peut-être avait-il été arraché à son propriétaire, après son enfermement… Mon sourire ébahi s’effaça légèrement suite à cette pensée. Je me rendais compte de la terrible injustice qui s’était abattue sur les demi-dieux. Condamnés à l’enfermement pour un crime qu’ils n’avaient pas directement commis. Eux n’avaient cherché qu’à créer plus de vie… Et mes ancêtres avaient tout gâché. Le monde regorgeait d’endroits magnifiques que je ne demandais qu’à explorer, à découvrir, rien que pour le bonheur de mes yeux. Si je devais mourir ici, je serais mort dans le plus beau des tombeaux. Mais d’ailleurs… Etais-je toujours réellement en vie ? Depuis que j’avais passé le seuil de cette porte, une chose était certaine, je ne comprenais plus grand chose. Mais je continuais d’avancer, à la recherche de l’entité que j’étais venu trouver. A la recherche d’un partenaire avec qui explorer cette terre, et tout ce qu’elle avait à partager.
Le vide t’est familier ? Mais qui a dit que les abysses étaient vides ? Regarde tu sembles t’en rendre compte seule. Rien n’est absolument vide ou obscure. Mais tu as tout à fait le droit de te fermer à moi. Je ne vois pas bien ce que tu fais ici ou ce que tu recherches en étant ici. Tout et rien. Peut-être que tu ne le sais pas toi-même et cela m’importe que très peu. Cependant tu continues de glisser au fond de l’eau, lentement mais sûrement. Jusqu’à toucher le fond. La gravité que tu as l’habitude de subir te reviens et tu sembles pouvoir te déplace normalement ici. Comme sur la terre ferme alors que rien ne semble avoir changé, tu es toujours au plus profond des eaux. La douce et froide lumière des cristaux envahissant peu à peu les alentours. Comme celle d’une ville que l’on aperçoit dans le lointain en pleine nuit. Peut-être as-tu effrayé des créatures sous-marines sur ton passage, mais peu importe ce que tu as vu, tu ne le verras certainement nulle part ailleurs. Le cristal crée des structures qui se marient plutôt bien avec la roche et la flore presque irréelle de cet endroit. Hors du temps, littéralement, puisque je doute qu’une telle chose existe ici aussi. Ou peut-être que oui et cela me ravirait de pouvoir le constater de mes yeux. Cependant je doute fortement que ton frêle petit corps résiste à une telle pression en dehors de la magie du Temple. Je me permets légèrement dans la contemplation des flux qui traversent tranquillement les lieux, ici et là. Peut-être que leurs cheminements te semblent aléatoire, mais ils ne l’étaient pas. Encore quelque chose qui échappe à ta condition.
« Pour tes yeux de mortelle je n’en ai pas. Ma pureté n’a pas de mot ou de couleur pour toi. Je ne suis que le reflet des couleurs que ta faible vision te permet d’observer. »
Lointainement proche. Ou peut-être que tout résonne. Je ne sais pas trop. Je ne me cache pas vraiment, je souhaite simplement observer tes actions en ce lieu qui est mien. Ton espèce est aussi fascinante qu’inutile. Mais ma curiosité n’est pas vraiment portée par des arrières pensées. Si les Créateurs souhaitent me punir, il faudra trouver autre chose. Je peux rester ici indéfiniment si je le souhaite. Et jusqu’à maintenant, c’est toujours ce que j’ai fait. Oh pas vraiment que je ne suis pas titillée par l’envie de découvrir ce nouveau monde, simplement que je n’ai pas trouvé d’Humain suffisamment attrayant pour accepter d’y aller avec lui. Toutes ces promesses. Je n’ai pas besoin que l’on me fasse miroiter des fantasmes pour accepter un pacte. Oh non… Je veux autre chose. Tu peux t’enfoncer dans mes abysses, loin des cristaux ou simplement aller à la découverte de cette parcelle de paradis que j’ai créé.
Nathan:
Eh bien… Visiblement l’eau n’est vraiment pas respirable pour ton espèce. Je n’avais pas vraiment de doute à ce sujet, mais on est jamais sûr de rien, n’est-ce pas ? J’ai bien cru que tu resterais sur le sol. Peut-être est-ce parce que tu es bien plus petit que les mâles de ton espèce que j’ai croisé jusqu’à maintenant ? Curieux. Ce que tu vois te plait manifestement. Tu ne touches cependant à rien. Curieux. C’est cela, reste à l’abri de l’obscurité parmi mes lumières. Tu fais bien. Je revois les images de ta détresse ainsi que de tes efforts, vains, pour remonter. Tu peux bien te reposer. Tu me parais plus attaché à ton existence que certains autres humains qui sont entrés ici. Cependant je ne comprends pas pourquoi tu tournes autant sur toi-même… Je ne ressens aucune peur chez toi. Non, c’est autre chose. Je pourrais te tuer que je ne suis pas sûr que tu t’en rendrais compte. Il n’y a pas si longtemps tu étais terrorisé et maintenant cela ne semble être qu’un très lointain souvenir. Vous avez la mémoire courte ou alors des capacités à vous remettre de vos émotions hors norme. Mais je penche pour un instinct de survie effroyablement mauvais. Voilà encore un secret de votre espèce. À force d’avancer, tu finis par atteindre la limite de cette cité abyssale. Il commence à faire plus sombre ici. Peut-être même plus froid. Tu as encore le choix : grimper sur ce qui pourrait se rapprocher d’une tour pour voir d’où tu viens, le chemin qui grimpe sur ses flancs ne semblent pas spécialement abrupte, ou rebrousser chemin pour te perdre à nouveau dans la noirceur des abîmes.
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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Tandis que son esprit se voit affleuré par des pensées qui ne lui appartiennent guère, son corps tombant touche enfin le fond des abysses. Bien que cette sensation puis sembler étrange, que de respirer et marcher en ces lieux, c'est une forme d'apaisement qui imprègne doucement la nordienne. Les temples ont toujours été place de recueillement, de ressourcement, pour elle... Elle a bien plus de craintes à son propre égard qu'à celui des semi-divins. Si la magie du temple ne la surprend guère, cela n'empêche aucunement ses sens d'apprécier ce qui se passe, malgré une entrée en matière bouleversante. Ses angoisses sont momentanément scindées... un peu disparates, sa conscience oblitère celles-ci alors qu'une réponse lui parvient. Elle ferme les yeux un instant, soufflant une faible affirmation.
"Sans doute… Nous sommes bien peu de choses." Sa propre condition humaine l'a souvent attristée. Pas qu'elle en désira une autre par orgueil, elle ignorait ce qu'elle aurait pu désirer d'autre, simplement, elle n'appréciait guère cette appartenance à une race détestable sous bien des aspects. Du moins, le croyait-elle.
Elle ouvrit les yeux alors qu'une lumière étrange, froide et douce à la fois, envahissait progressivement les alentours. Émanant de divers cristaux, sur lesquels ses prunelles olive se perdirent quelques instants. Le reflet des reliefs aquatiques qui brillent et dansent selon un rythme qui lui échappe est presque hypnotisant. Elle tourne enfin le visage en direction d'une source de lumière un peu plus prégnante... Une sorte de ville, semble-t-il?
L'hésitation l'étreint quelques secondes... Elle porte suffisamment de ténèbres en elle que pour désirer s'aventurer vers la lumière avec celles-ci. Pourtant, l'écho d'une pensée se mêle à sa réflexion, '...qui a dit que les abysses étaient vides?' Porte-elle assez de lumière en elle que pour s'aventurer dans l'obscurité? Est-ce important? Son corps oblique, et, se détournant de la source lumineuse la plus intense, elle s'avance dans les profondeurs obscures de ce monde souterrain.
• Ω •
Elle ignore ce qui la pousse dans cette direction exactement, peut-être s'agit-il simplement d'une habitude? Peut-être cherche-t-elle à voir, justement, ce qui ne semble pas visible de prime abord? Peut-être cela n'a t-il aucun sens pour l'entité qui demeure en ces lieux? ... Une épreuve peut revêtir tant de formes et de subtilités, voire aucune, l'image de Baphomet flotte un instant à son esprit, égarant ses pensées.
"M'apprendrais-tu à voir autrement qu'avec mon simple regard, enfant divin? S'il est des choses que je puis percevoir de quelconque autre façon là où je m'avance..." Son pas ralentit tout de même, il ne s'agit pas d'incertitude ou de crainte, plutôt une curiosité. Un désir de ne pas avancer trop vite... une volonté étrange d'être avec elle-même et ce qui l'entoure, bien qu'elle ne voit encore aucun contours à son environnement, désormais que les cristaux sont restés derrière elle.
Le noir ambiant laisse la place a des pensées quelques peu erratiques. Une part d'elle souhaite comprendre, une autre ne se pose aucune question... Les sensations qui la traversent sont floues. Puis, quelques bribes se fixent à sa psyché, le visage de l'homme croisé la veille, la rencontre qui... l'a poussée à pénétrer dans la cellule d'un enfant d'Aqua alors qu'elle ne recherchait rien de tel au départ. Les émotions soulevées par ce face à face ont pris le dessus sur le reste. Les épreuves sont similaires à ces pulsions de vie, finalement... Mais sont-elles partagées? La pensée se forme, comme une interrogation à l'égard de la présence divine qu'elle ne perçoit guère encore. "Qu'éprouvent les enfants des Dieux...?" De quel côté de l'épreuve se situent humains et semi-divins, finalement...?
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
La lumière des cristaux avait commencé à se ternir après quelques minutes de marche. Ils étaient moins nombreux, plus espacés, je sentais que j’arrivais au bout du chemin. Toujours aucune trace du demi-dieu, mais une structure un peu différente s’offrait désormais à moi : une tour. Elle était suffisamment éclairée par les cristaux pour que l’ascension se fasse sans trop de difficultés. J’hésitais à monter… Peut-être mon hôte se trouvait-il au sommet, mais plus j’avançais en ces lieux, plus j’avais l’impression de m’introduire chez un inconnu, et de fouiller ce qui ne m’appartenait pas. D’un autre côté, c’était la seule solution pour arriver à trouver ce que je cherchais… Une fois au sommet, j’allais pouvoir avoir une vue dégagée des environs, sur plusieurs mètres, me permettant peut-être d’apercevoir quelque chose d’intéressant, ne serait-ce qu’une piste. Après avoir regardé tout autour de moi une dernière fois, pour être sûr de ne rien rater, je me suis mis à grimper les sortes de marches qui entouraient l’édifice. Il ne me fallut pas bien longtemps pour arriver tout en haut, et me stopper net face à la vue qui s’offrait désormais à moi.
J’avais suffisamment contemplé mon entourage depuis que j’avais touché le fond des abysses pour m’apercevoir qu’au delà de la tour se tenait exactement le même paysage que je venais de traverser. Pourtant mon visage ne montrait pas le moindre signe de bonheur qu’il avait pu dévoiler auparavant en découvrant la beauté des environs. Ce qui se présentait sous mes yeux était totalement dévasté. Les mêmes cristaux, pourtant si beaux et féériques, ruinés, brisés, éparpillés comme si une gigantesque bataille avait eu lieu parmi eux. La lumière qu’ils reflétaient habituellement était bien moins rassurante que précédemment, seule la froideur était restée intacte. Derrière moi se trouvait toujours ce lieu magique et secret, aussi mystérieux que magnifique, mais je faisais face à ce qui se rapprochait le mieux d’un mausolée.
J’étais bouleversé, et pourtant je n’arrivais pas à détourner les yeux. Qu’est-ce qui avait bien pu causer un tel désastre ? Etait-ce le résultat d’un affrontement entre le maître des lieux et d’un humain qui aurait voulu le libérer ? Etait-ce ce qui m’attendait ? Si tel était le cas, je n’étais clairement pas assez équipé… Ou bien était-ce autre chose ? L’expression de la colère du demi-dieu suite à son enfermement ? Non, je refusait de croire qu’il se serait vengé sur un aussi bel environnement, s’il était un fils d’Aqua il était sûrement à l’origine de cet endroit, pas son destructeur. Des Hommes alors ? Je ne savais que trop bien que nombreux auraient été les envieux parmi mon espèce en voyant de tels cristaux. Un seul d’entre eux pouvait sûrement se vendre une fortune… Mais pouvait-on vraiment en ramener ? Je ne savais toujours pas à quel point cet endroit était réel ou non… Et je n’avais jamais entendu parler de pareils cristaux auparavant… Si quelqu’un avait essayé de les voler, il avait dû échouer.
Quelle qu’était la raison de cette destruction, c’était un immense gâchis. Un gâchis très certainement irrémédiable, de plus. Ce spectacle m’avait d’abord effrayé, puis dégoûté. Je n’arrivais pas à concevoir que l’on puisse être à l’origine d’une telle destruction, qu’importe la raison. J’aurais voulu tout réparer, redonner à cet endroit la même splendeur que celle que je venais de vivre, quelques mètres en arrière, mais je n’y pouvais rien. Alors je me suis contenté d’observer, encore une fois, cherchant également un indice me menant au maître des lieux. Sûrement allais-je devoir redescendre et quitter cet endroit, vers les abysses. J’espérais encore ne pas avoir à en arriver là…
« Sans doute ? Ne me vexe pas, Humaine. Penses-tu ta pensée supérieure ? Penses-tu pouvoir voir ce qu’aucun autre Homme n’a jamais su voir ? Vous n’êtes pas peu de choses, bipède… Vous n’êtes rien. Un grain de sable sur une plage parmi des centaines de million d’autres. Oh, le sable chaud me manque… »
Je n’ai rien à cacher. Je ne suis ni timide ni peureuse. De quoi devrais-je avoir peur ? Que tu me juges de ton si faible esprit. Tu n’as que quelques jours comparés à ma grandeur. L’obscurité. Voilà un choix intéressant. Je ne sais pas où tu vas non plus. Je te suis simplement. Inconsciemment. Consciemment. Je ne suis qu’un être partiellement parfait. Une moitié de quelque chose qui attend de jouer un rôle. Patiente. Oh oui. Je le suis. Sans un bruit, je suis déjà là. Dans ton dos. Certains disent que les serpents rampent, je pense plutôt que nous glissons. Majestueusement, délicatement. À rien ne me sert de rêver de ce que je n’ai pas, mon Créateur m’a créée aussi parfaite qu’il le lui semblait et je suis ravie de ce que je suis. Peux-tu en dire autant, bipède ? Penchée au-dessus de toi, tu ne m’as pas encore sentie. Oh ? Tu veux voir le monde avec mes yeux ? Tu veux voir plus que ce que tu ne peux ? Est-ce seulement possible, fragile être que tu es… L’extrémité de mon corps te barre la route et tu te reflètes dans mes écailles. Comme si, désormais, tu étais ta propre source de lumière. Partiellement, tu t’offres à toi-même la vue dans un léger rayon autour de ton corps.
« "Qu'éprouvent les enfants des Dieux" ? Je ne sais pas. Je ne suis pas tous les enfants divins, bipède. Peut-être rien ? Peut-être tout ? Je ne peux parler pour tous, mais je peux te dire ce que j’éprouve. De la curiosité à l’égard de ton espèce. De la pitié, beaucoup. C’est tellement cruel de vous avoir rendu si faible, lent et surtout si éphémère. », je prends une simple pause, relevant la tête, mon corps glisse sur lui-même sans t’ôter pour autant ton reflet dans le miroir que créent mes écailles, « Je ne peux pas t’apprendre ce que tu n’es pas. Mais tu peux apprendre de ce que tu es déjà… Que vois-tu, Humaine ? Avec tes propres yeux. » Il n’y a pas de côté enviable pour la plupart. Je ne trouve rien d’enviable à votre côté. Je suis parfaitement satisfaite de mon éternité. Vous êtes distrayant. Suffisamment pour que l’attente en devienne presque trépidante. Distrais-moi. Pour ton propre bien.
Nathan:
Où vas-tu petite créature fragile ? Oh… Oui, je vois. Tu marches. Tu observes, avec tes petits tours. C’est amusant. Oui. Silencieuse comme la mort, j’arpente la tour moi aussi, partant de l’autre côté, entrelaçant les escaliers dans mes anneaux. Mais tu ne me vois pas. Pas encore. Toutes ces émotions. Toutes ces pensées. Redressée dans ton dos, j’observe. Oh non, je ne vois pas pourquoi j’aurais détruit ce que j’ai créé. Je ne suis pas comme tes usurpateurs de créateurs. Dans un mouvement fluide, ma gigantesque tête se place sur ta gauche puis ta droite. Mon iris aussi sombre que mes abysses semblent t’examiner. Je ne te laisse pas le temps de souffler.
« C’est ce que les tiens font quand ils ne sont pas restreints. Ils détruisent. Aucun n’est arrivé jusqu’ici, malgré cela, regarde ce qu’ils ont fait de mes créations. Ils ont drainé l’essence même de ce qui leur donnait la vie. Ce qui nous donnait la vie. J’ai tué beaucoup de créatures de ton espèce. »
Mon sinueux corps longe la tour lentement, mais sûrement, alors que je prends de la hauteur tout en te faisant face. Tout autour de toi, se forme une arène d’écailles cristalline. Tu ne trouveras certainement pas les mots pour définir cette couleur que tu ne vois pas. Je ne suis qu’un reflet. Peut-être même te verras-tu dans certains de mes mouvements. Puis je reviens te faire face, mon cou t’encerclant sans pour autant te toucher.
« Eh bien… Qu’as-tu à dire pour ta défense, petit bipède ? Qu’as-tu à dire pour justifier votre comportement bestial, cruel et stupide ? Tu souhaites réparer, mais peux-tu seulement réparer ce qui est brisé en toi ? Comment comptes-tu réparer des siècles de souffrance alors que tu n’es pas capable de résoudre tes propres problèmes ? De ta si faible vie. Force. Tu n’as même pas été capable de te sauver de ta propre noyade… Qui penses-tu être pour pouvoir réparer les erreurs d’un passé révolu. D’un passé qui n’existe même plus. D’un passé que j’ai peut-être même rêvé. Qui es-tu pour te penser si indispensable à mon monde ? »
Au fur et à mesure que je te parle mon infiniment long corps se resserre sur ta faible personne. Alors que tu prends de la hauteur, je te suis. La prise de mes anneaux est impitoyablement ferme, mais tu respires encore alors ne pleure pas. Tu n’as pas touché ou essayé de me voler. Tu t’es contenté d’admirer ce que je crée. J’aurais adoré que tout ceux de ta race aient agi ainsi dans l’ancien monde. Mais ce n’est pas le cas. Et te voilà… Jugé pour des crimes que tu n’as même pas commis. Défends-toi petit homme ou tu mourras.
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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Alors qu'elle s'enfonce lentement dans ce qui semble être ses propres incertitudes, les échos des paroles divines se livrent à une danse chaotique en son esprit. Elle n'a guère éprouvé le désir de blesser la créature maîtresse de ses lieux, et regrette de ne pas avoir fait montre de plus de clarté dans ses propos. En aucune manière elle ne juge sa pensée supérieure aux semi-divins, guère plus qu'elle ne souhaite voir davantage que là où le regard humain porte... Ils n'étaient rien, oui, et cette réalité se trouvait ancrée à son âme comme à sa chair depuis sa naissance, du moins c'est ce qu'on lui avait enseigné.
Soudain, une forme mouvante glisse devant elle et ses pas s'interrompent, ainsi que ses pensées, l'espace d'une seconde. Son reflet s'esquisse sur ce qui semble être des écailles faites d'une matière particulière. Une nouvelle incompréhension s'épanouit en elle, ignorant d'où provient cette origine, sa psyché se mêlant probablement de façon inconsciente à celle de l'entité divine. Non, elle ne désirait pas voir avec un autre regard que le sien... Peut-être, surtout, s'avère-elle incapable de formuler au mieux ses intentions. Une tâche ardue, en temps normal, que dire, en cet endroit de magie et de probables illusions?
• Ω •
Entre ne rien ressentir, ou tout... Quel sort demeure le plus enviable? De ce côté, elle peut, éventuellement, se satisfaire de l'imperfection humaine. Des nuances émotionnelles, certes complexes, et compliquées, mais au moins... d'un quelque chose que le corps de sa pauvre espèce est en mesure d'appréhender et de supporter. Enfin, peut-être.
...De la curiosité? Rymaïn observe l'étrange miroir sous son regard olive, remarquant seulement qu'elle est sa propre source, légère, de lumière, depuis que son reflet y est apparu. Si tu plonges ton regard dans l'abîme... n'est-ce pas? Car au fond, c'est la dominance qu'elle perçoit lorsqu'elle s'attarde sur son image, lorsqu'elle regarde avec ses propres yeux, incapable de voir plus que ce que la divinité à si évidemment délié. Faible, lent, éphémère... mais aussi cruel, pervers, nuisible, ... De la pitié?
- Un écho tinte, porté par un son cristallin qui arrache soudainement l'humaine à la contemplation de sa lente mésestime -
Derrière son reflet, un ciel dentelé de monts enneigés apparaît. Là bas, alors que sa vue se brouille, car son corps meurtri l'abandonne, une main se tend dans sa direction. Rymaïn ferme les yeux, au bord de la mort, elle à pu percevoir d'autres réalités humaines. "Certains êtres humains sont aussi... bienveillants." Sa voix résonne étrangement, ses paupières se rouvrent sur un regard duel qui n'est pas le sien. "Je ne puis t'offrir grand chose pour assouvir cette curiosité, je porte si peu qui en vaille la peine. Mais j'ai appris que d'autres étaient loin de ce 'rien' dont tu uses pour nous décrire." Elle ne réalisa pas l'ampleur de son propos et la possible insolence qu'on pouvait y voir, si on décidait de l'interpréter de la mauvaise façon. Ce n'était pas son intention, mais son timbre était au moins convaincu de cela. Depuis peu, sans doute, mais cette certitudes avait été nourrie les derniers mois passant.
"Le cristal nous semble fragile, pourtant, il possède une densité signifiante. Je doute y trouver plus que mon simple reflet, mais je puis y percevoir la consistance d'autres vies humaines qu'il m'a été donné de croiser."
Elle se détourne alors, avant que la noirceur de son esprit reprenne le pas sur le peu de lumière qu'elle possède. Que renverrait le miroir, face à une entité obscure située au cœur d'un léger halo de lumière? Faisant demi-tour, elle ignore sur quoi peut encore tomber son regard, voilé de la crainte grandissante d'être bien trop vulnérable pour passer une telle épreuve.
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Dernière édition par Rymaïn Cuchulayne le Dim 06 Jan 2019, 23:25, édité 1 fois
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
Finalement l’indice que je cherchais pour trouver le demi-dieu m’est apparu, sous la forme d’une voix. Une voix calme mais puissante, et glaciale. Une voix à l’image des lieux. Cette voix m’a expliqué la raison de la dévastation qui se tenait devant moi, elle m’a révélé que mes ancêtres étaient les seuls responsables, et qu’elle avait mis un terme à la vie de nombre d’entre eux. Le froid de sa voix se fit sentir jusque dans mon corps, petit à petit, des pieds jusqu’à la tête. Je ne bougeais plus, mon regard était fixé devant moi, j’étais immobile. Puis enfin, il se dévoila. Il s’agissait d’une sorte de serpent, seulement il faisait une taille titanesque. Son corps était répandu tout autour de moi et glissait encore à mesure que la tête apparaissait en face de moi, s’élevant bien au dessus de mon regard.
Il était aussi beau que terrifiant. Je ne savais plus quoi penser. Une partie de moi me hurlait de prendre mes jambes à mon cou, de partir le plus vite possible par là d’où je venais, s’il en était encore possible. Et une autre me disait de rester, de prendre le temps d’observer le demi-dieu qui se tenait devant moi. Cette créature monstrueuse, immense et indéfinissable me fascinait. Ses écailles brillaient dans la semi-obscurité des lieux, d’une façon que je n’arrivais pas à définir. Le demi-dieu était sombre et clair à la fois. Je pouvais brièvement apercevoir mon reflet dans son habillage. Il s’approcha, m’encercla sans me toucher. Et alors que mon visage ne savait toujours pas s’il devait montrer de la peur ou de l’admiration, sa voix retentit à nouveau.
Cette fois-ci le reproche était clair. De tout évidence il avait su lire dans mes pensées, et me reprochait de vouloir réparer les erreurs de mes “frères” alors que je ne pouvais même pas régler mes propres problèmes. Il avait raison. Il me méprisait, de toute évidence. Pour lui je n’étais qu’une faible chose, bonne à mourir dans quelques années. Voire dans quelques minutes. Je venais de remarquer qu’il m’avait finalement touché. Il s’était enroulé autour de moi, et serrait de plus en plus son emprise au fur et à mesure de son discours. La fuite n’était définitivement plus possible. De toute façon, je n’en avais aucune envie. Je ne pouvais pas partir, je ne pouvais pas fuir la responsabilité de mes ancêtres. La créature qui se tenait devant moi était profondément blessée par les actes de mon espèce. Elle cherchait une vengeance.
Pourtant, elle me posait de nombreuses questions. Comme si elle cherchait réellement à comprendre, comme si elle ne voulait pas juste satisfaire sa pulsion meurtrière, mais qu’elle cherchait une solution. Ou alors je m’imaginais cette interprétation dans un dernier espoir. Son corps se serrait contre le mien, et je ne parlais toujours pas. Je forçais pour essayer de me dégager, mais je savais que mon action était inutile. Même si j’avais été l’homme fort et entraîné que j’avais du devenir, je n’aurais jamais pu me défaire de cette étreinte.
Mon visage s’était finalement décidé à montrer la panique que je ressentais depuis que le demi-dieu avait commencé son emprise. Ma tête tournait dans tous les sens, comme pour chercher une échappatoire, alors que je laissais échapper quelques faibles gémissements en essayant de me débattre par le peu de force qu’il me restait. C’était exactement comme quand je commençais à me noyer. Je savais que je ne pouvais rien faire, et pourtant je refusais de me laisser mourir. J’aurais sincèrement voulu pouvoir réparer les erreurs de mes ancêtres. J’aurais voulu pouvoir apporter une justification au comportement de ces derniers. J’aurais voulu pouvoir me défendre, convaincre le demi-dieu que je n’étais pas responsable de la destruction de mes ancêtres. Mais aucun mot ne sortait de ma bouche. Rien ne me paraissait assez pertinent pour sauver ma vie. Rien ne me paraissait suffisant pour apaiser la colère du demi-dieu. Alors finalement mon regard plein de larmes, à la fois de douleur, de compassion pour sa peine, et de colère de me retrouver à nouveau au bord de la mort sans ne rien pouvoir faire se fixa dans le sien. Et enfin ma bouche s’ouvrit, pour échapper un dernier cri, cassé par une voix enrouée :
“Pardon !!”
C’est tout ce que j’avais trouvé à dire. Pardon pour les erreurs de mes ancêtres, pour les erreurs encore actuelles de mon espèce. Pardon d’être venu te déranger. Pardon d’avoir pensé une seule seconde que je pouvais réparer ces erreurs, alors que c’était impossible.
“Pardon pour tout ce que mon espèce a pu faire à la tienne ! Pour cet enfermement injuste ! Pour la destruction dont nous sommes responsables… J’aimerais revenir en arrière, mais je ne peux rien faire ! Je ne sais que trop bien que les hommes sont ignobles et ne changeront jamais…”
Mon père me revenait brièvement à l’esprit. Son entêtement, sa haine, son mépris. Si le demi-dieu pensait tous les hommes comme il l’était, je ne pouvais que comprendre sa haine.
“Je ne suis pas indispensable à ton monde. Je ne le serai jamais. Je mourrai que tu n’auras pas vu le temps passer. Mais je peux t’offrir une porte de sortie. Je peux t’aider à découvrir de nouvelles choses, te faire à nouveau goûter aux joies du monde. Celles éloignées de toute civilisation humaine, celles où la nature règne encore.”
L’étreinte du serpent se rapprochait toujours un peu plus. J’étais incapable de retenir les larmes qui coulaient lentement sur mes joues, et mon regard semblait bloqué sur celui de mon agresseur. Maintenant que mes mots étaient sortis, ils n’allaient pas s’arrêter.
“Je ne veux pas profiter de la punition dont ton espèce est victime. Je ne cherche qu’à demander la clémence d’un demi-dieu. Et lui proposer d’arpenter le monde avec moi.”
Bienveillants ? Oh.. C’est donc ce que vous pouvez être quand vous n’êtes pas complètement aveuglés par votre soif de pouvoir et de conquête ? Ou alors est-ce quelque chose qui, parfois, brille dans l’obscurité de votre être ? Ma tête se balance lentement de gauche à droite alors que je t’observe. Que je t’écoute. Non, je ne pense pas que tu sois capable de savoir ce que tu vaux ou ne vaut pas. Tu me sembles trop perdue pour savoir quoique ce soit qui soit intéressant. « Je n’ai pas dit que vous étiez vide. » Les nuances semblent être compliquées pour ta pensée. Pourquoi es-tu si distraite ? Oh ? Tu doutes y trouver quoique ce soit ? Mais ce n’est pas ainsi que les choses se passent ici. Non. Oh bipède… Tu n’avais qu’une seule chose à faire. N’êtes-vous pas capable de suivre de simple ordre ? Faut-il vraiment toujours vous martyriser pour obtenir quelque chose de vous ? Je vais finir par croire que vous appréciez les coups. Je plonge dans ta direction, que tu puisses faire face à ce que tu viens de fuir. Mon corps se mouvant tout autour de toi, tel une arène de crystal.
« Oh non. Non. Ce n’est pas comme ça que les choses se passent ici. Tu ne peux ni me fuir ni me refuser des réponses. C’est un jeu injuste auquel tu as décidé de jouer en entrant ici. Tu feras face à ton reflet, bipède et tu auras la délicatesse de me dire ce que tu y vois. » Je me détourne de cette si jolie chevelure rousse, glissant sur mon corps. Je ne m’en vais pas vraiment, je fais simplement le tour de ta personne en sifflant doucement. « Il n’y a que deux solutions à ce petit "différent" que nous avons… Soit tu coopères, soit tu meurs. Je fais les règles. Je refuse que ta lâcheté interfère avec ma curiosité insatiable. Ne savez-vous rien faire d’autre que fuir ou jeter la faute sur les autres. Je vais me répéter… Bien que cela m’ennuie et lorsque je m’ennuie j’ai tendance à mettre un terme à la conversation. Que vois-tu, Humaine ? Avec tes propres yeux. » Je continue ma ronde, inlassablement. Laissant à cette créature tout le loisir de se contempler dans mes écailles.
Nathan:
Surprise. Serait-ce des larmes ? Si tôt ? Mais pourquoi ? Est-ce que tu pleures parce que tu as peur de mourir ou parce que tu es vraiment désolé de ce ton espèce à fait ? Oh ! Oh… Suis-je aussi terrifiant que cela ? Empeste la peur. Sensible. Tu es si faible et sensible. Je relâche doucement la prise de mes anneaux sur cette pauvre créature. Non, tu n’es pas indispensable au monde et visiblement à qui que ce soit. Tu es un peu pitoyable, je dois dire. Mais cela n’est pas une raison pour te traumatisé. Enfant ? Jeune ? Curieux. Je n’ai pas besoin d’aide… Je me satisfais parfaitement de ma condition. J’obéis et honore la tâche que mon Créateur m’a donnée. J’apprécie bien des aspects de cette dernière. Voilà, doucement. Pose tes petites pattes sur le sol. Respire. Je ne vais pas partir pour autant, je ne fais que te donner un brin de répit. Tout ceci semble bien difficile pour toi. Ma tête prend appuie sur mes écailles, en face de toi. D’un seul œil, je t’examine. Toi et tes larmes.
« Et si je n’ai pas besoin d’être sauvée ? Je ne sais pas quels enfants des Dieux tu as déjà croisés, mais je ne suis pas aussi faible et pleurnicharde. Je suis parfaitement satisfaite par cette nouvelle tâche. Je ne ressens pas de haine pour vous. Vous êtes bien trop insignifiants pour mériter autant d’attention. J’étais simplement curieuse de ta réponse. »
Je me redresse lentement, pour que le mouvement ne l’étonne pas. Ah… Il faut vraiment tout faire avec les Hommes. Il n’y a rien que vous ne sachiez faire seul ? Vous avez besoin de règles, de maîtres, de Dieux. Seuls vous êtes incapables de faire quoique ce soit de bien. Agacée. Ma langue fouette l’air un instant avant que je ne défasse totalement mes anneaux. Lentement mon corps glisse à nouveau le long de la tour, libérant peut-être l’enfant de sa sensation d’oppression.
« Tu es celui qui a besoin d’aide… Tu n’es même pas la moitié d’un homme… Ne crois-tu pas qu’il faudrait que tu sois déjà capable de t’aider toi-même avant de penser à sauver une créature qui fait certainement plus de douze fois ta taille ? Tu n’es pas ici pour m’aider. Tu es ici parce que tu as besoin de mon aide. Enfin, mon aide ou celle de n’importe quel autre divin qui voudrait de toi. Ce dont je doute vu tes maigres capacités de résistance à la pression. Comment as-tu d’ailleurs survécu jusqu’ici ? C’est presque impressionnant. Qu’es-tu ? Un nourrisson ? Tu es si… Petit. »
Mon visage se rapproche encore, les abysses de mes yeux l’examinant sous toutes les coutures. Bizarre. Sans douceur je te bouscule. Je dois savoir si tu tiens seul sur tes toutes ridicules pattes. Comment es-tu arrivé jusque-là ? Peut-être que tu as beaucoup de chance ou que quelqu’un t’a escorté jusqu’au Temple ? Je n’ai pas vraiment envie de torturer un rejeton.
« Qu’est-ce que tu attends de ce fameux demi-Dieu que tu cherches ? »
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
◊ Bonus d'endurance : +5 [15] ◊ Dégâts à distance : +6 [8] ◊ Dégâts de mêlée : +8 [10]
◊ Pendentif de
céléritéx1
◊ Cristaux de glacex2
◊ Orbe Fuguex1
◊ Graine maléfiquex1
◊ Porte bonheur(100% de réussite pour 2 lancés de dés)
◊ Pierres de télépathie non liéesx1
⟐ Obj. Divers :
◊ Sève de Lueur Nocturnex1
◊ Onguent du sans odeurx1
◊ Lien de tissu ocre(souvenir relié?)
◊ Broche de Nérée
◊ Tenue de rechange
◊Cape de voyage
◊ Cape chaude
◊ Petit couteau
◊ Corde solide(10m)
◊ Carte d'Arcane
◊ Longue-vue
◊ Couverture légère
◊ Lanterne
◊ Carquois de bois(5/15) [2 fl. perfo./3 fl. lumineuses]
◊ Lot de flèches[xx]
◊ Nécessaire d'entretien armes
◊ Nécessaire soins corporels Masque de mort
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La réaction, instantanée, vive, de la créature, la surpris un instant. Elle semblait extrêmement peu satisfaite de la manière dont la nordienne avait décidé d'agir... Peu compréhensive, aussi ? Un sentiment de perplexité traverse le regard olive de Rymaïn, un fin soupir passe le seuil de ses lèvres presque closes. Cette attitude lui semble étrangement familière. Ces mots, ou plus précisément la modulation personnelle donnée à un élément externe, l'appropriation déformée... Elle n'a pas la sensation d'être écoutée, simplement entendue. Bruissements sonores qui se travestissent une fois la frontière de ses lèvres quittée.
Tandis que la créature divine glisse autour d'elle, l'enferme au sein d'une danse cyclique miroitante provisoire, les mots se répercutent en elle, génèrent un élan peut-être inadéquat... Elle fixe son regard sur ces écailles scintillantes, qui se veulent miroir de son être. Délicatement, elle pose une main dessus, les effleurant d'abord du bout de doigts, avant d'affermir légèrement son toucher, sentant l'impulsion du mouvement sous son derme.
Sa voix résonne, toujours aussi calme, bien qu'elle mesure intérieurement le risque vers lequel elle s'avance."Je te vois..." Dit-elle, faisant clairement allusion à la semi-divinité. Son souffle se perd un moment, tandis qu'elle reprend avant une intervention de son hôte. "Ta perception, ce que mon comportement te renvoie, et que tu crois bon de m'approprier, peut-être oublieux que ta réponse n'est guère ma réalité." Sa main glisse et quitte délicatement le cristal, des contours indistincts s'y forment au rythme de ses mots.
"Tu lui ressembles... Ce besoin de voir la fuite ou la lâcheté dans l'autre. Refuser la complexité et ses nuances. Refuser que ce que l'on perçoit est une résonance qui nous appartient bien davantage qu'à l'objet ou l'être auquel on l'attribue." Un fin sourire s'esquisse au coin de ses lèvres, nullement condescendant ou moqueur. Las, peut-être. En la forçant ainsi, l'être divin à pris une place certaine, il a comme entravé sa propre épreuve, à ses yeux du moins, et c'est... "...C'est dommage. Le choix de cette confrontation n'est plus le mien, mais le tiens. Quel sens donner à ce qui n'est guère initié par nos motivations profondes, mais par la volonté d'autrui ?"
• Ω •
Le silence s'installe progressivement, mais elle sait qu'il ne dura pas, alors, elle exprime son ressenti, avant de le perdre elle-même. Son timbre reste calme, bien que teinté d'une forme de sincérité particulière. "Il n'y a ni injustice, ni différend à mes yeux, enfant d'Aqua. Une simple rencontre entre deux univers liés, comme déliés, qui peuvent se heurter ou s'apprivoiser." Son regard observe le reflet, qui lui offre à présent la vue d'un ciel nocturne, depuis un toit, surplombé d'une lune rousse..."Je resterais, si tel est ton souhait... J'observerais ce miroir selon ton désir, mais j'ignore si je pourrais réellement y voir ce qui m'appartient si, précisément, ce désir n'est plus le mien."
Elle s'ouvre néanmoins un instant, parce qu'elle en éprouve l'envie. Parce qu'elle ne fuit pas l'épreuve ou l'enfant des lieux. Sa peur se situe ailleurs... Le reflet tinte, un écho s'élève depuis ce toit, sous cette lune étrange. '...J'ai eu peur.' Quelques secondes passent, une main se tend dans l'obscurité, pour saisir celle de la nordienne qui s'éloigne. '...Et tu ne trouves rien de mieux à faire à part fuir ? Encore ?' ...
Cette fois, la Rymaïn présente dans le cercle de cristal plisse le front, c'est encore pire que ce qu'elle aurait imaginé, cette ressemblance... Mais dans un autre sens. Son attitude change, étrangement. Il n'y a aucune crainte dans ce qu'elle puis percevoir. "Elle aussi, semble avoir grand besoin de contrôler certaines choses..."
Elle s'égare, tout cela lui apparaît futile. Pourquoi de tels détails remontent à la surface, alors qu'il y a probablement, au fond de son âme, bien plus de matières à faire dégorger au reflet devant elle ?
L'image s'estompe au gré de ses pensées, une éclat carmin jaillit, et terni de liquide pourpre la surface du miroir, de l'intérieur. Les cendres viennent... Le verre semble se briser, bien que l’écaille demeure évidemment intacte. Un nouvel éclat carmin, il brille au milieu des décombres, serti d'or... L'or qui se transforme en regard multiple, à la puissance divine. Une puissance qui ne l'a finalement pas quittée, malgré leur relation chaotique. Deux repères, considérables, ils sont là.
"J'ai détruit mon monde... Mon passé. Je n'ai jamais appris à voir, parce que je n'ai jamais appris à regarder. Mais le prisme de ces deux regards m'offre... une autre façon de dépeindre le noir du monde. Cela peut sembler infime à l'échelle divine. Mais c'est ce que mes yeux voient plus que tout autre chose à l'heure actuelle. C'est également, je l'espère, ce qui me permettra, avec le temps, d'élargir bien davantage le champ de mes perceptions."
Elle se tait, un peu surprise d'avoir tant parlé, et de choses qu'elle n'avaient pas réellement conscientisées plus tôt... Elle ne comprend pas spécialement ce que le serpent de cristal pourra trouver d'utile ou de satisfaisant dans ces propos. Elle ne s'en soucie plus tant... Cette épreuve n'a pas a être gruger par des faux semblants. Si c'est ce qui l'anime en cet instant, et que cela semble bien peu, ça n'a guère d'importance. Ses besoins lui appartiennent. Leur importance lui appartient.
Elle observe, non plus ce reflet, qui s'est modelé en une petite flamme, bercée par les ténèbres. Mais tout ceux que peuvent lui renvoyer ces anneaux alentours. Ses prunelles se posent sur le visage de l'imposante et magnifique créature. "Et toi, que vois-tu à travers le prisme de ton épreuve ? ...Qui Es-tu?"
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Sans vraiment savoir s’il s’agissait d’un acte de pitié ou si mon discours avait réussi à convaincre le demi-dieu, ce dernier relâchait sa prise. Ma respiration reprenait son cours, mes larmes cessaient de couler. Alors que mes pieds retouchaient le sol, mon coeur reprenait son battement régulier. La sensation de danger disparaissait peu à peu, sans vraiment totalement s’évaporer. Réalisant à quel point je m’étais révélé impuissant et faible en seulement quelques secondes, je tentais d’effacer les traces de larmes de mon visage d’un revers de manche. Bien sûr je n’allais tromper personne, le regard abyssal de la créature me fixait, m’observait. Le mien essayait surtout de fuir ce dernier, au moins le temps de sécher ce qu’il restait de mes larmes. C’est alors que le serpent se mit à parler, posant une problématique à laquelle je ne m’attendais pas. Elle ne semblait pas avoir besoin d’être libérée. Entendre de telles paroles me fit finalement relever la tête pour m’ancrer dans son regard. Les légendes ne parlaient que de la façon dont les demi-dieux se sentaient piégés et injustement punis dans leurs cellules, mais celle-ci semblait s’y plaire.
Après un fouettement d’air avec sa langue, le serpent continua de parler. Moi je ne disais rien, j’écoutais attentivement. J’entendais toute son analyse pas très flatteuse, mais si réelle. J’avais l’impression d’être un enfant qu’un adulte réprimande après avoir fait une bêtise. Il n’y avait aucune haine ou méchanceté dans le discours du demi-dieu, seulement des faits. J’avais été si ridicule qu’elle en venait à me demander si j’étais un simple nourrisson, sans vraiment que je ne puisse déterminer s’il s’agissait d’une exagération ou non. Cette fois-ci rien ne sort de ma bouche. Je reste là, debout, à l’observer, à réfléchir à tout ce qui vient d’être dit. Je repense à Valion et à sa mise en garde concernant mon souhait de libérer une invocation. Je repense à la façon dont j’ai agi dans les montagnes une fois face à Zan, la façon dont j’ai perdu mon sang froid à la première attaque qui m’était destinée. A chaque fois, c’était pareil. Je partais avec les meilleures intentions, prêt à prouver ma valeur, et puis le moment venu, je restais figé, incapable de me défendre. C’était désolant. C’était rageant.
Le serpent me sortit de mes pensées en une bousculade. Par chance mon esprit était entrain de dériver sur la colère contre moi-même à ce moment, ainsi étais-je prêt à me retenir en fixant mes jambes au sol. Je ne savais pas vraiment si elle m’avait poussé pour me faire réagir, pour m’humilier encore plus ou simplement pour tester ma résistance. Dans tous les cas, mes larmes avaient finalement cessé de couler, et j’étais prêt à répondre.
“Tu as raison. Sur toute la ligne. Je suis petit. Je suis la moitié d’un homme. Je ne suis pas un nourrisson, mais la différence est mince. Je suis faible. Tout ce que tu as dit sur moi est correct, à l’exception d’une chose. Je ne suis pas venu ici seulement pour demander à une divinité de compenser mes défauts. Tu penses que je ne suis pas venu t’aider, et pourtant, cela fait bien partie de mes intentions.”
Je marquai une légère pause, tentai de me détendre, autant dans ma voix que dans ma posture. Puis je repris. “Bien sûr que je suis venu pour demander de l’aide. J’ai survécu jusqu’ici grâce à l’aide d’autres personnes, et je ferai sûrement de même toute ma vie. Le monde est trop dangereux pour moi. Pourtant je refuse de le laisser glisser entre mes doigts. Je refuse de rester cloîtré entre quatre murs en observant l’extérieur que par la fenêtre. C’est parce que je ne connais que trop bien ce sentiment d’enfermement que je suis venu ici. Pour chercher quelqu’un qui aurait le même sentiment que moi. Me serais-je trompé de porte ?”
Un sourire légèrement narquois s’était dessiné malgré moi sur mon visage. Il était discret, mais il était présent, je le sentais. De toute évidence je ne connaissais pas la philosophie du semi-divin qui se tenait en face de moi. Cet être qui venait de me dire qu’il n’avait pas besoin d’être sauvé. Mais je refusais de le croire. Bien sûr elle pouvait se complaire dans sa cellule, elle pouvait s’y sentir bien, reposée. Elle pouvait ne pas avoir nécessairement besoin d’en sortir. Mais ne pas avoir besoin de sortir ne veut pas dire ne pas vouloir le faire. Si elle souhaitait réellement rester ici, elle m’aurait tué en une seconde. Elle avait bien prouvé qu’elle en était capable. Alors je pouvais toujours essayer de la convaincre.
“Et puis quelle différence ça fait que je suis petit et faible de toute façon ? Que je fasse cinquante ou cent-cinquante kilos, un mètre cinquante ou deux mètres, quelle différence pour un demi-dieu ? Que je puisse me défendre tout seul ou non face à de faibles créatures, face à mes congénères… Une fois dehors, une fois devant les créatures que je veux observer ou affronter, même le plus fort des Hommes se ferait piétiner en une seconde sans l’aide d’un être divin. Tu l’as dit toi même. Je suis arrivé jusqu’ici, et c’est déjà prodigieux. Le reste ne dépend que de toi.”
Mon corps continue sa perpétuelle boucle sur lui-même, inlassablement. Lentement, je l’observe. Je n’ai rien à dire de plus. Son avis ne m’intéresse pas spécialement. Je n’ai forcé personne à entrer, il faut aussi accepter que certains de nos choix ne nous mènent pas là où l’on aurait souhaité aller. Sa main sur mes larges écailles ne me dérange pas. Je ne suis même pas sûre de l’avoir sentie immédiatement. Puis elle s’est fait plus présente. Je me demande quelle sensation cela lui procure. Douces ? Elles sont surement douces. Lisses. Parfaites. Peut-être pas ? Bouhou. Tu n’as pas le choix… Comme ta vie est triste. Ce n’est pas comme si nous t’avions réduite au rang d’esclave alors que tu es un être divin. Non, je ne sortirai pas d’ici avec toi. Non, tu ne sortiras pas d’ici tant que je ne serai pas satisfaite. Oui, c’est injuste. Non, je n’écoute pas vraiment puisque je ne comprends pas. J’entends seulement. Et c’est tout ce qui m’importe, puisque c’est tout ce que je demande finalement. Entendre ce que tu as à dire et apprendre de toutes tes nuances. Même si cela ne te convient pas, ce n’est pas moi qui ai décidé d’entrer et de me lancer dans l’une de ces "Épreuves". Je n’en ai pas d’ailleurs. Je m’ennuie terriblement par moment. Parfois ceux qui entrent ressortent aussi tôt parce que je n’ai pas envie de perdre mon temps avec ta race. Parfois ceux qui entrent ici ne ressortent jamais. Toi, tu pourras retourner d’où tu viens. Parce que j’apprécie tes couleurs. Je n’ai jamais eu la prétention de dire que je comprenais ou que j’étais une créature juste. Je garde le silence lorsque tu décides d’obéir. Je n’ai rien à dire. C’est à toi de parler. Et tes pensées semblent avoir envie de parler aussi. Je croyais que tu possédais déjà une autre Création divine.. ? Cette dernière ne t’aide pas à comprendre ce que tu veux ou est ? Quel genre de relation as-tu avec cet être ? Qu’attends-tu de moi ? Es-tu entrée par ennui aussi ? Étais-tu simplement trop perdue pour errer ailleurs ? Avais-tu simplement envie de parler ? Peur ? Ma tête se penche sur le côté. Je touche presque ton flanc de ma joue. Mon regard abyssal se fixe après avoir redressé mon crâne à hauteur du tien. « Je ne ressens pas spécialement le besoin de contrôler ou de te contrôler. Ne te méprends pas, bipède. Ma curiosité n’a pas de limite, simplement. Je n’ai le contrôle que d’une infime partie de ce jeu. Ce qui se passe ici et avec qui je pactise. Le reste, ne crois-tu pas que se sont les tiens qui le contrôle ? Je ne suis qu’un jouet, puissant et disproportionné pour ton espèce. Je ne te trouve pas si "aveugle". Tu vois beaucoup plus de choses que beaucoup de tes semblables. Tu m’es simplement apparue comme un brin… Perdue ? Je voulais simplement savoir, même si ce n’est qu’un infime fragment, ce qui te tourmentait. Je ne pense pas être un tyran. Je me trouve même plutôt docile, pour être honnête. » Je roule encore sur moi-même pour te faire face. Te laissant tout le loisir de m’examiner. « Je me nomme Lykoï. Mais je n’ai pas souvent entendu ce nom être prononcé. Ce que tu vois, ces abysses, sont ma tanière. Dans le premier Monde, j’ai toujours vécu au fin fond des eaux. Je ne connais que très peu ton espèce. Voire même pas du tout. Je ne sais rien de ce que les Humains étaient avant, à part le fait que certains ont essayé de me voler. Alors je sais encore moins ce que vous êtes désormais. Je suis navrée d’avoir été obligée de te contraindre à me répondre, je voulais simplement apprendre. » Je secoue la tête, lentement, alors que ma langue fourchue se balade dans l’air. « Je n’ai pas vraiment d’Épreuve. J’ai été Punie comme les autres, mais je ne suis pas usurpatrice. Je n’ai pas participé à votre création, j’ai été conviée, je ne suis même pas allé à cette "réunion". Ma place me convenait pour être honnête, je ne ressentais pas le besoin de créer une autre espèce… J’accepte cette punition et ma nouvelle tâche de servitude. J’attends simplement de trouver l’humain qui me conviendrait le mieux. »
Nathan:
Le petit homme tient sur ses pattes, c’est un bon début. Visiblement, il ne coupe aucune de mes paroles, prenant le temps d’essayer de retrouver contenance. Tant mieux, tant mieux. Peut-être que les jeunes humains sont moins apte à subir la pression ? Non, j’ai vu des Hommes, forts et robustes ployer plus rapidement que lui face à la peur que j’inspire parfois. Il a retrouvé son calme. Les perles salées ne coulent plus. Solide sur ses appuis, il parle. Il parle franchement, avec son tout petit cœur qui bat calmement. Je ne ressens aucunement un sentiment d’enferment pour être honnête. Il n’y a rien de différent ici que dans le premier Monde. Je me sens simplement chez moi. Et je n’avais pas vraiment de raison de te tuer instantanément. Mh. Curieux. Beaucoup d’informations en si peu de temps. Toi qui respirais si mal quelques minutes auparavant. « Oui, tu t’es trompé. Je ne suis pas enfermée ici. Puisque je peux choisir de sortir avec un Homme ou non. C’est un choix. Si les Dieux avaient voulu nous cloitrer à jamais dans ces chambres, nous ne serions que des attractions pour distraire les Humains de passage, mais ce n’est pas le cas. Alors non, je ne me sens pas oppressée par ma position. Je ne suis qu’une gigantesque marionnette pour ton espèce, le seul choix que ma nouvelle existence me laisse est de sortir d’ici ou non avec un Humain. » Je reprends ma position en face de toi, mon corps bougeant lentement pour me donner du lest. « Aucune différence. Cela fait absolument aucune différence pour moi. Il semblerait que tu aies pris trop à cœur mes mots. Je n’avais jamais rencontré de … progéniture humaine ? Je ne sais pas vraiment comment te définir. Tu n’es pas un nourrisson, ni un homme adulte. Alors tu es un jeune humain ? Bien sûr que j’aurais pu te tuer dès que tu es entré, mais je n’apprendrai pas grand-chose de palpitant d’un cadavre. Je ne comprends pas. On ne peut être simplement curieux d’une espèce que l’on en connait pas ? Je ne ressens pas d’affection pour l’Homme, mais je ne les haïs pas non plus. Je ne peux pas reprocher ce que d’autres on fait dans un monde qui n’est même pas celui-ci à des créatures sous prétexte que vous êtes de la même espèce. J’étais simplement curieuse de ta réaction. Etant donné que tu perds tes moyens très vite, c’est en effet prodigieux de te voir en un seul morceau ici. Je ne suis pas sûre d’être le jouet qu’il te faut. Je ne connais rien des tiens. J’ai simplement tué la plupart des ceux qui m’agaçaient ou me volaient sans me poser de questions à votre sujet. Mais vous ressentez tellement de choses différentes au même moment. C’est très intéressant. De la fascination et de la peur. » Mon corps noueux se fige soudainement. La vague sensation que toute vie a quitté ce dernier avant de se briser de la même façon que du verre. Je n’en étais pas sûre en le faisant, mais il semblerait que le temple comble mes lacunes. Ma nouvelle apparence te sera peut-être moins dérangeante. Je ne sais pas. Quelque chose de moins impressionnant pour toi, mais de confortable pour moi. Pas tout à fait une femme, pas tout à fait un monstre. « Tout ne dépend pas de moi, tu sais ? Ce n’est pas parce que les enfants divins ne peuvent désobéir qu’ils ne seront pas une plaie au quotidien. La lourde tâche d’être responsable d’un autre. » Je tourne les talons, faisant quelques pas pour m’habituer à ma nouvelle apparence et surtout à ces incroyables jambes. Et ces bras ! Oh que c’est amusant. Je m’assois finalement sur le rebord de la tour, croissant les jambes. Oh vraiment, c’est très étrange comme sensation. « Tu dis que tu dépendras toujours d’un autre. Pourquoi ? Quel est ton but ? Où vas-tu ? Qu’est-ce que tu veux vraiment, petit homme ? Je ne te parle pas dans l’immédiat. Quelqu’un t’a donné la vie. Toi, que veux-tu faire de ce cadeau ? »
Bouh:
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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Elle perçoit un flux de pensées et de questionnements qui ne sont guère les siens, laissant une trace de perplexité sur la toile de sa propre psyché. Un nombre bien grand d'éléments divers, qui font échos à différentes choses, mais lorsqu'elle veut s'avancer sur les premières résonances, elle ressent sa présence avec plus de netteté. L'enfant divin s'est rapproché, il frôle presque son flanc, avant de redresser le fief à sa hauteur. Côte à côte, il parle, commente, répond... Rymaïn ignore quel mots poser sur ce qu'elle ressent, à la fois dans cette proximité, comme dans ce discours.
Soudain, il tourne et vient lui faire face, son visage angulaire flotte devant ses prunelles olive, tandis qu'il lui offre son nom. La créature devant elle la fascine, tant par son aspect que sa façon d'énoncer les choses, avec une simplicité et une authenticité qui sied davantage à l'esprit de la nordienne. Elle tente de réunir les grains de sable de précédentes interrogations, d'amener quelque chose, sur ce qui l'a touchée ou interpellée dans tout cela. Ses premières pensées sont plus complexes, liées à l'abstraction des pensées de l'enfant d'Aqua. Cette notion d'épreuve, qu'il dit ne pas avoir... "Est-il besoin de nommer ou modéliser, pour éprouver? Tout me semble lié à nos sens, nos perceptions, nos ressentis, ... Qu'est-ce qui donne naissance à ta curiosité insatiable?"
Baphomet apparaît un instant au seuil de sa conscience, à la fois nette et plus floue que jamais, son image vacille. Si le lien par le pacte demeure indéniable, le reste s'avère plus complexe, elle est incapable de répondre. Jusqu'alors, rien d'autre ne les relie, et elle n'a jamais saisit l'erreur qu'elle aurait pu commettre pour cela, s'il y en a eut une. Quant à sa perdition, ou sa peur... tout jusqu'ici oscille entre l'errance et l'incertitude, le besoin de repère, la crainte de se lier ou d'être lier... Cette réflexion émerge comme un coup de poignard viendrait plonger dans sa poitrine. L'incohérence, l'absence d'équilibre, le brouillard, qui dissimule pourtant l'évidence. "Je ne suis pas entrée ici par ennui, mais parce que j'ai un profond besoin de reliance... de lien authentique, mutuel, quelque chose qui fait sens, et puis m'accompagner. Je ne sais m'épanouir parmi les hommes. Cela est... difficile." Elle ne cherche pas pour autant à forcer un être divin, c'est pour cela que Baphomet est libre, et qu'il a prit la liberté de refuser un lien plus palpable, aussi.
Elle détache son regard du visage de cristal, levant ses mains à mi-hauteur, observant se paumes avec un voile de tristesse dans le regard. "Je n'ai pas de but réel... J'aurai aimé apporter plus que ce monde et cette condition qui entrave certains d'entre-vous. Je n'ai pas ... de désir propre, du moins, je crois. Je ne sais pas encore comment en construire."
• Ω •
Une bribe des propos divins lui revient à l'esprit, elle n'aime aucunement cette perspective pourtant réelle pour bien d'entre-eux. "Tu n'est pas un jouet, les hommes sont stupides, certains ne comprendront jamais, cependant..." Sa voix se brise, face à sa propre impuissance, elle s'égare dans ses pensées et ses iris verts fixent un instant sans les voir les écailles scintillantes qui ondulent derrière le serpent de mer. Derrière... "Lykoï..." Le nom entendu plus tôt glisse entre ses lèvres, son timbre est soudain plus doux et plus serein lorsqu'elle le prononce. Elle sourit, d'un fin sourire désolé. "Tu ne m'a pas contrainte, j'ai simplement... fait un rapprochement stupide entre deux êtres singuliers. Cela n'est qu'une vision subjective, que je t'ai donné sans réfléchir. Pardonnes-moi."
Malgré l'apaisement procuré par le temple ainsi que la présence divine, bien trop de choses commencent à se bousculer en elle. Alors que son regard se reporte à nouveau sur les yeux abyssaux, une simple pensée émerge parmi les autres, teintée d'évidence et de simplicité... '...je ne sortirai pas d’ici avec toi.' Comme en écho à ces derniers mots, où elle ne sait si elle peut se permettre de percevoir de l'espoir chez l'enfant d'Aqua. La créature énonce les faits, mais ne se dévoile pas réellement. Ou peut-être est-ce elle, ainsi, tout simplement?
"J'espère que l'humain qui aura cette chance ne tardera guère... J'aurai plaisir à te rencontrer à nouveau et, peut-être, t'offrir à voir avec plus d'aisance ces nuances que je ne me perçoit pas encore très bien." Elle s'interrompt, avant d'ajouter "...Si tu le souhaites également, bien sûr."
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
Alors finalement, ce n’était pas du bluff, ni une façon de parler. Ce demi-dieu ce complaisait parfaitement dans sa cellule, et ne montrait pas vraiment d’envie de sortir. Je n’arrivais vraiment pas à y croire. Sûrement avait-elle fait en sorte de modeler sa cellule comme l’endroit qu’elle gardait dans l’ancien monde, mais tout de même. Elle-même réalisait qu’elle n’était plus qu’une marionnette pour les Hommes, destinée à rester seule ou sous l’emprise d’une race qu’elle ne connaissait pas. Peut-être était-ce précisément la raison pour laquelle elle préférait rester dans sa cellule. Trop perturbé par une telle réponse, je ne sus quoi répondre, et attendit patiemment qu’elle continue de parler. C’est alors que je compris un peu plus sur quel sujet me tourner si je voulais sortir d’ici avec elle. Elle n’était pas en quête d’aventure, mais de connaissance. Elle était curieuse. Curieuse d’en apprendre plus sur la race humaine. Bien sûr elle ne montrait pas une réelle soif de connaissance pour autant, et arriverait très certainement à continuer son éternelle vie sans tout connaître de la race humaine, mais au moins elle montrait un peu d’intérêt. Elle m’avoua une fois de plus qu’elle avait tué bien des humains avant moi, pourtant elle ne m’avait pas tué, moi. Par curiosité, une fois de plus. Elle n’arrivait même pas à déterminer mon âge correctement, j’étais le premier jeune humain qu’elle avait rencontré. C’était faible, mais je pouvais jouer dessus.
“Je ne suis pas un adulte, c’est vrai. Je ne suis pas vraiment un enfant non plus. Je suis ce que nous appelons un adolescent. Cela fait de moi un être humain qui n’est pas tout à fait formé. J’imagine que c’est pour ça que je suis si émotif, que j’arrive à passer de la peur à l’admiration et de la colère à la curiosité avec tant d’aisance. J’imagine aussi que c’est pour ça que je suis assez fou pour venir discuter avec un demi-dieu alors que je suis incapable de survivre seul dans ce monde. Et j’imagine que c’est précisément parce que je suis assez fou pour faire ce genre de choses que j’y parviens.”
Alors que je finissais de parler, le serpent géant qui me faisait face jusque là se mit à se briser en mille morceaux, comme du verre, ne laissant derrière lui qu’une forme à la taille nettement plus raisonnable. Cette dernière était humanoïde, féminine, mais pas humaine pour autant. Elle semblait nue sans réellement l’être, à la façon d’un animal bipède. L’effet était immédiat, malgré moi. Ma garde en avait pris un coup. Toute la peur qui pouvait me rester s’était évaporée en un instant, définitivement remplacée par de la fascination. Pourtant il s’agissait de la même divinité, elle pouvait en un instant se métamorphoser à nouveau pour m’étrangler comme elle l’avait fait seulement quelques minutes auparavant. Je le savais, mais mon corps semblait n’en avoir rien à faire. Le demi-dieu prononça quelques mots pour me faire prendre conscience que même sous serment divin, une invocation pouvait toujours être une plaie contraignante. C’était vrai. C’était un risque que j’acceptais de prendre. Encore un coup de folie ? Je ne répondis à cette remarque que par un sourire malicieux. La forme humanoïde partit ensuite s’asseoir au bord de la tour, les jambes croisées au dessus du vide. Sans vraiment y réfléchir, je la rejoignit, m’asseyant à ses côtés. Désormais elle n’avait même plus besoin de se transformer pour me tuer, une simple pression sur mon dos, et c’en était fini de moi. Elle me demanda ensuite de parler un peu de mes objectifs, de ce que je comptais faire de ma vie, et de préciser pourquoi je pensais toujours devoir dépendre de quelqu’un. J’aurais eu bien plus de mal à répondre à ces questions quelques jours auparavant, mais désormais, je savais.
“Les personnes qui m’ont donné la vie n’importent pas beaucoup pour moi. Je les ai abandonnés. Du moins si on considère qu’ils ne m’ont pas abandonné avant. Cependant ils m’ont aussi fait deux autres cadeaux, en me donnant deux soeurs. L’une d’elle est morte, l’autre encore enfermée chez mon père. Pour elles, je veux réussir à vivre mes rêves. Je veux honorer ma promesse faite à la plus jeune, en découvrant tout ce qu’il y a à découvrir sur cette terre et dans les eaux qui l’entourent. Et ce faisant, je veux que la seconde se rende compte qu’à son tour elle pourra se libérer de ses chaînes, et vivre les siens. Seulement voilà, je suis faible, et j’en suis conscient. Alors, pour une raison des plus pragmatiques, je sais que je dépendrai toujours de l’aide qu’on viendra m’apporter. Jamais je ne pourrai réaliser mon rêve tout seul, le monde est bien trop dangereux pour moi. Mais je ne le prends pas mal, au contraire. Cela me permet de rencontrer des gens totalement différents les uns des autres, cela me permet de grandir, d’en apprendre plus sur le monde qui m’entoure. Cela me permet de surpasser peu à peu mes lacunes. Cela me permet de rencontrer des êtres fascinants, comme toi.”
Je fis une pause pour regarder la divinité qui se tenait à mes côtés. Je ne savais pas comment j’arrivais à dire tout ça tout en sachant que le moindre faux pas pouvais me valoir une mort certaine. J’imagine que de toute façon, je n’avais plus le choix du moment que j’avais choisi de rentrer ici.
“Tu dis ne pas être sûre d’être le jouet qu’il me faut. Je comprends ton sentiment, mais je te l’assure : je ne cherche pas un jouet. Tu ne sembles pas être très pressée de sortir d’ici, cela m’étonne, mais je peux le comprendre. J’aimerais savoir tout de même, si tu sortais d’ici, avec moi ou avec n’importe quel autre humain, que voudrais tu faire, une fois dehors ?”
Tout se lie et se délie, oui. Là-dessus je ne peux te donner tort, mais est-ce que cela veut seulement dire que tu comprends chaque nuance de ces changements, de ces liens ou de ces associations ou dissociations qui se font et se défont si vite ? Parce que je n’ai pas cette prétention. « L’ennui souvent. Je n’ai pas franchement grand-chose à apprendre l’Homme, je cherche simplement à comprendre pour mieux servir, puisque telle est ma nouvelle Tâche. Je comprends cela dit ta difficulté à lier des liens avec ceux de ton espèce. La plupart du temps, vous ne me comprenez simplement pas. Ce qui rend un quelconque pacte bien plus complexe que simplement accepter sans penser aux conséquences. » Nous regardons toutes les deux la paume de ta main. Entraver ? Non, ce sont les autres demi-Dieux qui ne comprennent pas quelle est leur place et celle qu’elle a toujours été. Nous n’avons jamais été libre. Nous n’avions jamais eu de choix. Notre création était définie. Notre destin était pour tous le même. S’occuper de la Tâche que les Dieux nous ont donnée. Ce n’est que parce que nous sommes capables de réflexion et que nous avons un libre-arbitre que certains se sentent soudainement pris au piège. Alors qu’il n’y en a pas. Ce n’est que la prétention de certains qui nous avons été puni. « Ceux qui se sentent contraint par cette nouvelle Tâche ne sont que des Hérétiques à mes yeux. Ils ne méritent ni leur titre ni leurs pouvoirs. Nous sommes dès d’une volonté Supérieure de veiller sur quelque chose. Nous avions tous une Tâche définie. Ceux qui se sont lassés, ceux qui ont abandonné leur Tâche ou ceux qui se pensaient largement supérieur à ça pour avoir la prétention de faire autre chose ne méritent même pas le droit de sortir de leur Temple. Ne t’inquiète pas de ma "condition", elle me convient parfaitement. Je ne suis ni enfermée, ni malheureuse. Je cherche simplement quelqu’un qui puisse le comprendre et qui me laissera le servir sans faire de sentiments à mon égard. Mon devoir est de vous servir et je ne suis pas déçue de cette nouvelle Tâche. Je ne suis pas née dans ce but, mais si Aqua décide que désormais c’est à cela que sert mon existence alors je l’accepte. Je suis même très fière d’avoir été choisie par Aqua pour cette nouvelle Tâche. » Mon immense nez se presse contre ta main pour la refermer. Ô fragile créature, j’aimerais pouvoir te donner raison, mais si je ne suis pas un jouet pour l’Homme, je le suis sans conteste pour les Dieux. Mon Créateur n’a certainement pas la moindre affection pour moi et cela ne me dérange pas. Je suis reconnaissante pour ma naissance, mes dons et la confiance qu’il place en moi pour ne pas m’enfermer à jamais ou simplement m’avoir détruite avec mon monde. « C’est aimable de ta part de le dire, mais cela ne m’importe que très peu. Jouet ou camarade, je ne vois que peu la différence à partir du moment où l’un de nous a le pouvoir sur l’autre de faire ployer son libre arbitre avec de simple mots. Nous ne serons jamais égaux. Sur tous les plans. » Lykoï… Il est vrai que ce mot n’appartient qu’à moi et il est toujours aussi étrange de l’entendre de la bouche d’un autre. Personne ne m’appelle parce que personne ne le connait. Cela ne me déplait pas de l’entendre pour autant. « Je te pardonne. » Lentement je me recule, redressant mon cou. Comment des êtres aussi petits peuvent-ils juger bon de donner leur avis sur des puissances qui leur sont infiniment supérieures sans la moindre peur ? « Si je sors d’ici, croiser ta route serait une chance et un plaisir. Je ne sais pas si tu as un nom et si tu souhaites me l’apprendre. J’espère que tu trouveras la paix et ce lien spécial dont tu sembles tant manquer. Peut-être devrais-tu le dire à ton Invocation. Vous les hommes faites des tabous de vos propres besoins au lieu de parler. Je ne comprendrai jamais, mais cela ne m’empêchera pas de poser des questions. Puisse ton retour t’être bénéfique. » Mes yeux s’illuminent ensuite alors que je glisse rapidement sur moi-même. Créant sans difficulté un tourbillon avant que tout ne disparaisse, te laissant seule devant ma porte. Puisses-tu trouver un but. Une voie. Une vocation. Puisque cela semble être si cher à ton espèce.
Nathan:
Adolescent… Voilà un nouveau mot à ajouter dans mon vocabulaire d’Humain. Entre l’enfant et l’adulte. Certainement un âge transitoire des plus complexes lorsque l’on perçoit ses changements d’humeur aussi soudain que bref. Je me demande combien de temps cela dure et comment leurs constitutions évoluent lors de cette adolescence. Sont-ils plus faibles ? Plus forts ? Sans aucun doute plus vulnérable à l’affluence étant donné la facilité avec laquelle il transite d’un état à un autre. Manipulables. Mais pour en faire quoi ? Que font les hommes à part voler et détruire ? Assise sur mon rebord, mes pensées se sont un brin perdues dans cette nouvelle découverte. Protection. Même sous cette forme, je reste bien plus grande que lui. Je le regarde prendre place à mes côtés sans rien dire. Il semblerait que toute peur l’ait quitté. C’est amusant, il suffisait donc de lui ressembler davantage pour gagner sa confiance. Je le laisse prendre place avant de continuer à poser des questions. Toujours et encore. Je dois comprendre. Ou au moins essayer. J’écoute sa réponse, observant l’étrange horizon que forme le miroir entre mes deux mondes. J’efface la partie détruite pour la remplacer par ma cité de cristaux. Voilà un paysage qui me sied plus de contempler du haut de mon nouveau siège. Abandonner ses géniteurs ? Être abandonné par ses géniteurs ? Étrange, je pensais que toutes les créatures prenaient soin de leurs petits, sauf si bien sûr ils les savent condamné. Peut-être est-il si faible que ses propres parents ont décidé de le laisser derrière. Non… Il semble déterminé à réussir. Quelque chose ne lui veut et doit survivre. Pour sa fratrie ? Pour lui-même ? Pour les deux ? Enfermée ou morte, ces deux mots ont la même signification pour moi. Trop faible pour survivre seul, mais il semble accepter cette réalité. Intriguant. Apprendre. Il évolue aux côtés des gens plus forts que lui pour combler ses propres lacunes. Ce n’est pas si bête bien qu’un brin contraignant. Il ne peut faire que ce que les autres ont envie de faire, j’imagine. J’ai du mal à le voir donner des ordres aux autres Humains. Trop insignifiant. L’un de mes sourcils se redressent avec mon étonnement. Ne pas être un jouet ou en être un ne fait pas grande différence pour moi. Obéir est ma nouvelle tâche. Alors ce que je voudrais faire en sortant d’ici ? « Moi ? Pourquoi cela devrait importer qui que ce soit ? Je ne connais que le monde que tu vois là. Je ne suis jamais sortie que ce soit ici ou dans mon Monde. Je n’avais qu’une Tâche et je n’ai qu’une tâche. J’obéis à Aqua. Vous autres, Humains, ne comprenez pas que l’on peut simplement obéir. Je n’aurais rien envie de faire parce que cela ne fait pas partie de moi. C’est un trait de l’Homme d’avoir un but, des envies et des rêves. Je n’aspire qu’à accomplir ma Tâche. C’est très agaçant d’être sans cesse ramené à vos pathétiques "envies" comme si cela pouvait m’atteindre. Comprends bien adolescent, je ne suis pas Humaine et ne le serai jamais. J’ai été créée dans un seul et unique but : Accomplir le devoir que mon Créateur me donne. Désormais, c’est de servir l’Homme. Alors c’est ce que je ferai en sortant d’ici. Tu devrais plutôt penser à ce que toi tu ferais si tu pactises avec moi. » Ah… Maintenant cela m’agace. Tous ces sentiments que je ne comprends pas. Visiblement leur liberté leur monte à la tête trop aisément et je suis maintenant fatiguée d’être traitée comme une sorte d’égal. Les cirres tentaculaires de mon dos s’agitent légèrement alors qu’un soupire se glisse entre mes lèvres. Non, vraiment, je ne comprendrai jamais et je sais désormais pourquoi je ne le souhaitais pas. L’Homme est une créature trop épuisante pour moi. Je n’aspire en rien à leur ressembler, je suis simplement curieuse. Je ne cherche pas à les comprendre pour devenir plus proche d’eux. Je dois les comprendre pour parvenir à accomplir ma Tâche. Peut-être que je ne sortirai jamais d’ici dans ces conditions. Ils sont bien trop loin de ce que je suis pour parvenir à une entente qui ne soit pas pénible pour moi. Même si… Même si aussi jeune et influençable que tu es, il me serait plus aisé de faire en sorte que tu ne me sois pas aussi désagréable que les autres.
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Rang : Sanza Sauvage Crédit Avatar : Thibault Girard & Allegiance : A Realm Divided Date d'inscription : 06/08/2018 Messages : 576Double Compte : Amko'Unn ⟐ Saen ⟐ Braith ⟐ Eira Liens vers la fiche : . ⟐Rymaïn Cuchulayne ~ Sang & Dévotion ⟐Les créations du Chaos... Elément : Métier : Chasseresse indépendante Inventaire : Gwyn - Sylvebec 2780 Ŧ (Economies) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء 2000 Ŧ (sur elle) ءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءءء Equipement ↣
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◊ Orbe Fuguex1
◊ Graine maléfiquex1
◊ Porte bonheur(100% de réussite pour 2 lancés de dés)
◊ Pierres de télépathie non liéesx1
⟐ Obj. Divers :
◊ Sève de Lueur Nocturnex1
◊ Onguent du sans odeurx1
◊ Lien de tissu ocre(souvenir relié?)
◊ Broche de Nérée
◊ Tenue de rechange
◊Cape de voyage
◊ Cape chaude
◊ Petit couteau
◊ Corde solide(10m)
◊ Carte d'Arcane
◊ Longue-vue
◊ Couverture légère
◊ Lanterne
◊ Carquois de bois(5/15) [2 fl. perfo./3 fl. lumineuses]
◊ Lot de flèches[xx]
◊ Nécessaire d'entretien armes
◊ Nécessaire soins corporels Masque de mort
◊ Pendentif de
céléritéx1
◊ Cristaux de glacex2
◊ Orbe Fuguex1
◊ Graine maléfiquex1
◊ Porte bonheur(100% de réussite pour 2 lancés de dés)
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◊ Longue-vue
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◊ Lanterne
◊ Carquois de bois(5/15) [2 fl. perfo./3 fl. lumineuses]
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Lennui... Oui, ce ne pouvait qu'être une source à la curiosité. Avait-elle déjà éprouvé ce sentiment? Elle qui réalisait être si peu dotée de curiosité. N'avoir pas de direction précise, n'avait, jusqu'alors, pas empêché qu'elle soit active. Peut-être lui faudrait-il prendre ce temps, qu'elle laissait s'échapper et qui pouvait revêtir une autre sorte d'intérêt, d'attrait aussi. Comprendre pour mieux servir, c'était... louable? Judicieux? Elle ignorait exactement que penser de cela, mais au moins, la créature divine semblait ainsi satisfaite et peu, voire pas du tout affectée par sa condition. C'était là l'essentiel, et cette idée l'apaisa davantage encore. Du reste...
"J'ai bien conscience des conséquences qu'implique la création d'un tel lien. Même si la conscience ne signifie pas toujours qu'on possède les capacités d'y faire face lorsqu'elles se présentent..." Comme cela avait probablement été le cas avec Baphomet. Malgré toute sa bonne volonté au départ, elle n'avait pas été en mesure de gérer certains imprévisibles.
Elle se laissa imprégner des propos du serpent de cristal sans les commenter. Sans doute parce qu'elle ne partageait guère la même vision quant aux êtres semi-divins, bien que cela nuancerait peut-être la sienne un jour. Rymaïn comprend aisément la recherche de l'enfant d'Aqua, et comprend aussi pourquoi elle ne pourrait l'accompagner. Elle n'aurait d'ordre à lui donner, même maladroitement, tant elle y prêterait attention... Or, c'est ce que Lykoï semble reconnaître comme légitime. Dans ce cas, sa vie au dehors s'avérera plus que probablement agréable.
Le nez du serpent vient toucher sa main pour la refermer. Le contact, initié dans l'autre sens cette fois, créer un léger frisson le long de sa colonne vertébrale. Le pouvoir et le libre arbitre... Jamais la nordienne n'aurait considéré son inégalité avec les enfants divins dans ce sens là de rapport de force. C'est aussi ce qui la répugne, dans l'immuabilité de ce pacte et de cette 'punition'. Il est des choses sur lesquelles on ne puis agir, malgré le désir de les concevoir et les penser autrement. Après lui avoir offert son pardon, elle se redresse, reculant légèrement. Ces mots la touchent, plus qu'elle ne saurait le dire, elle partage au moins ce souhait avec elle. Un fin sourire naît au coin de ses lèvres, alors qu'elle observe les iris obsidiennes du serpent.
"Je l'espère également... Je te remercie, pour ce que j'ai déjà pu trouver en cet endroit. C'est déjà beaucoup à mes yeux." Elle s'interrompt un instant, oui, il est grand temps qu'elle parle à Baphomet. Gardant cette pensée pour elle, une dernière chose s'exprime, simplement. "Mon nom est Rymaïn." La dernière, car l'enfant de cristal tournoie à présent sur elle-même, générant un tourbillon qui se dissout devant le regard de Rymaïn, à présent posé sur la porte de la cellule.
Elle perçoit nettement mieux ce reflet scintillant, qui danse sur les reliefs abyssaux, qu'elle parcourt désormais de sa main avec plus de franchise qu'à son entrée dans le temple. La rage et la colère qui l'imprégnait avant de pénétrer ses lieux se sont évanouies dans les abysses du serpent, peut-être n'est-ce pas les seules choses à s'y être égarées, d'ailleurs... Cela n'est rien. Pour l'instant, tout est bien.
• Ω •
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
Le paysage dévasté qui nous faisait face depuis que j’avais atteint le sommet de la tour s’était évaporé pour retrouver la splendeur que j’avais pu découvrir en touchant le fond des abysses. Je ne savais pas vraiment s’il fallait que j’y vois un signe que ma présence et mes actes convenaient au maître des lieux, ou simplement que ce dernier préférait avoir une meilleure vue. Pour être honnête, une simple question d’esthétique me convenait parfaitement. Je n’étais pas sûr d’avoir l’occasion de revoir un endroit aussi beau une fois sorti de cette cellule. Mon corps ne supporterait jamais la pression même si j’arrivais à atteindre des profondeurs pareilles, et était-il seulement possible que l’île d’Arcane cache quelque chose de semblable en surface ? Je laissais mon regard apprécier ce qui se présentait à lui et mes pieds se balancer dans le vide alors que j’écoutais la réponse du demi-dieu.
Ainsi il n’était jamais sorti de sa tanière, même avant son emprisonnement. Son dévouement à la volonté d’Aqua était remarquable. Pour un précautionniste tel que moi, c’était tout de même rassurant de rencontrer un demi-dieu qui respectait encore le choix des dieux, malgré la cruelle punition qu’ils leur avaient infligé. Cependant, il était assez triste de s’imaginer qu’une telle créature n’avait aucun rêve, aucun but en dehors de sa dévotion à sa tâche. Mais s’il en était conscient, s’il l’acceptait, ne devais-je pas simplement le respecter ? Vu sa faible connaissance des humains, il n’avait pas dû faire partie des demi-dieux à l’origine de notre création dans l’Ancien Monde. Alors accepter une telle punition, sans être responsable, et sans prononcer la moindre retenue… C’était très noble de sa part. J’imagine que c’était le comportement que mon père aurait voulu que j’aie. Accepter ce que l’on me demandait, même si je n’étais pas d’accord. Bien trop perdu dans mes réflexion, je laissai mon corps se balancer en arrière jusqu’à arriver en position allongée, les pieds toujours ballants dans le vide, les mains derrière ma tête.
“Je respecte ta décision. Si tu n’as pas de rêve ni de but, je ne te demanderai plus d’en avoir. Si tu veux simplement accomplir ta tâche et obéir à ce que je dirai, alors je ne t’en demanderai pas plus. En sortant avec moi, je t’amènerai dans des endroits à peine explorés. Je te ferai découvrir des lieux que tu n’as jamais vu, des créatures inconnues, des plantes et rochers que j’espère aussi magnifiques que tes cristaux. Je ne te ferai peut-être pas changer d’avis, tu ne verras peut-être toujours en moi qu’un humain comme un autre que tu es destiné à servir et protéger pour respecter la volonté d’Aqua, mais j’espère au moins réussir à apporter un peu de bonheur à ta tâche. Et si un jour, tu te rends compte que tu préférais ta vie dans cette cellule, tu seras libre de me le dire, et j’accepterai ton choix.”
Je ne me serais jamais attendu à rencontrer un demi-dieu avec une telle philosophie. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison je m’étais imaginé qu’ils voulaient tous à tout prix sortir de leur cage, qu’ils étaient tous en colère contre cette punition. Sûrement parce que je projetais mes propres problèmes en eux, que je leur donnait une humanité qu’ils n’avaient pas. Quel égocentrique. J’étais bien un être humain, après tout. Mais finalement, j’étais heureux d’avoir fait une telle rencontre. Rien de mieux que de se rendre compte que l’on a tort sur toute la ligne pour apprendre de nouvelles choses.
Je ne bouge pas vraiment lorsque tu te balances pour finalement te regarder t’allonger. Mon sourcil s’arque légèrement avant que je ne revienne à la vue. Au moins mes mots ont la vertu de te faire réfléchir. Accepter. Vraiment ? C’est bien étrange et beaucoup trop facile. Mon agacement est très vite remplacé par une forme de surprise. Cela ne peut être aussi … aisé de te faire comprendre ce que nous sommes ou ne sommes pas ? Ou peut-être que les enfants humains sont trop influençable pour lutter face à un esprit plus … âgé que le leur ? J’ai eu envie d’utiliser le mot "évolué", mais cela n’aurait pas été très respectueux à l’égard du respect, justement, dont tu fais preuve pour moi. Je ne sais pas trop si j’ai envie de voir toutes ces choses dont tu parles ou si seulement j’ai un intérêt pour ces dernières. Je ne suis pas sûre que te laisser repartir seul soit une bonne idée étant donné ma Tâche. Peut-être un affront et une insulte à Aqua. Protéger et servir. Libre te repartir si rien ne plait dans sa proposition ? Cela me parait honnête, même si cela n’a rien à voir avec mon devoir. Je ne sais pas si tu as seulement conscience que jamais je pourrais dire que cela ne me convient pas. Puisqu’il n’y a pas la moindre raison que cela ne me convienne pas. J’espère simplement que tu n’oublieras pas que nous ne sommes pas égaux ou de la même espèce, mais tu sembles sincèrement essayer de comprendre ma nature. Si tu fais un pas dans mon sens, je n’ai pas de raisons de tirer sur la corde. Lentement, je me laisse tomber en arrière pour m’allonger aussi. Les mains jointes sur mon ventre, je regarde le courant et les quelques poissons qui nagent au-dessus de nos têtes. Est-ce que cela peut être aussi simple ? Personne ne veille sur cet être ? Comment a-t-il pu rester en un seul morceau aussi longtemps ? Se peut-il que d’autres lui aient déjà fait du mal ? Personne n’a essayé de la manipuler ? Cela me semble bien aisé pourtant. Après un moment de mutisme et de contemplation, je roule sur le côté pour te regarder. Trop petit. Je place l’un de mes bras sous ma tête pour une raison de confort, mon autre main se plaçant sur ma hanche. « Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il me reste en terme de puissance comparé à mon âge d’or. » Et c’était parfaitement vrai. Je n’ai aucune idée de la puissance ou non qu’il me reste ou si seulement je serai capable de lancer le moindre sort. La magie du Temple est partout. Je la ressens dans tout mon être et n’aie pas la moindre idée de combien elle fausse tous autres ressentis. Je ne sais pas du tout si cela sera suffisant à te protéger. « Ma véritable forme me donne cependant un avantage de taille face à toute sorte d’adversaires. Mon devoir est de servir, mais j’oublie que je dois aussi protéger. Je ne peux décemment pas te laisser repartir seul. Sinon tous mes discours sur ma Tâche ne feraient plus sens et j’aurais l’air bien ridicule. Je pense pouvoir dire que tu es le seul humain jusqu’à maintenant qui mérite protection. Tu es trop faible, naïf et instable, petit homme. Tu n’es donc pas apte à rester seul, sans surveillance. Surtout lorsque tes propres géniteurs ne veulent pas de toi. » Ces bras peuvent être pratiquent, mais aussi inconfortable. J’ai l’impression qu’il s’est engourdit sous le poids de ma tête. Oh que c’est faible. Je me redresse, secouant se dernier avec un rictus. Désagréable. Quelque chose me dit que je m’en souviendrai. « Je n’ai pas à préférer vivre dans ma cellule. Si je t’accepte pour Invocateur, nous serons liés jusqu’à ta mort. Sauf si tu décides de rompre ce pacte de toi-même. Cette décision ne me revient pas. » Je croise les jambes à nouveau. Je ne sais pas vraiment si cela est une bonne idée, mais il faudra bien qu’un jour je me décide. Cela étant dit, j’ai vu de nombreux humains ici et tu es le seul qui me semble vraiment avoir besoin de moi. Aucune prétention, peu d’ambition, de nombreuses peurs, incapables de vivre par toi-même… Je tourne la tête pour t’observer encore. Je vais arrêter la liste ici, parce que je sens que je vais changer d’avis et te tuer tout de suite pour t’éviter bien des souffrances. « Ainsi tu ne dépendras plus d’aucun autre Humain. Je comblerai toutes tes lacunes et ferai en sorte que tu puisses être un Homme indépendant et capable. Il y a du boulot… Mais rien d’impossible. Je n’ai qu’une seule condition pour accepter ce pacte : Peu importe pour quoi, si tu as besoin d’aide appelle-moi. »
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Humain
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Kaisel Date d'inscription : 23/03/2018 Messages : 220Liens vers la fiche : Présentation Résumé des RPs Elément : Métier : Chasseur débutant Invocation(s) : Lykoï Inventaire : Epée courte (Maniabilité 3 / Tranchant 3 / Résistance 2)
M’allonger était définitivement une bonne idée. La vie abyssale continuant son cours au dessus de moi avait un effet reposant, calme, apaisant. Le flux de mes pensées suivait celui de l’eau, ralentissant son rythme jusqu’à trouver un équilibre, me permettant d’écouter chaque mot prononcé par le demi-dieu avec l’attention qu’ils méritaient. Elle commença par me parler de sa probable absence de pouvoir, du moins comparé à ce qu’elle pouvait faire avant l’enfermement. C’était prévisible, si elle n’était jamais sortie, il était connu que les invocations étaient bridées à leur sortie de cellule. Comme pour accentuer un peu plus la punition dont elles étaient victimes. Ce n’était pas un problème, elle finirait bien par se refaire la main, sa puissance reviendrait petit à petit. Et puis, sa simple puissance physique était déjà bien supérieure à la mienne.
N’ayant rien de bien pertinent à lui dire à ce sujet, je ne prononçai pas un mot. Je me contentais de regarder les poissons nager, les suivant lentement du regard, attendant la suite de son discours, qui arriva vite après. Elle était entrain de me dire qu’elle commençait à considérer partir avec moi. J’aurais sûrement du me relever et sauter de joie à partir du moment où elle avait commencé à l’insinuer, même si elle le faisait en se justifiant par ma faiblesse, mais la seule réaction que je laissai paraître fut un simple sourire, accompagné de mon regard vers le sien, qui s’était finalement décroché du spectacle sous-marin qui me fascinait depuis plusieurs minutes.
Puis finalement elle se redressa, et insista à nouveau sur son absence de capacité à refuser quoi que ce soit venant de moi, même ma proposition de lui laisser la possibilité de me dire si elle préférait mettre fin à notre futur pacte. Je ne connaissais pas exactement toutes les subtilités de ce dernier, peut-être demandais-je des choses qui relevaient de l’impossible. Elle m’avait clairement fait comprendre qu’elle ne voulait pas d’une illusion d’égalité. Je n’arrivais toujours pas à me mettre complètement à sa place, à m’imaginer comment elle pouvait ressentir une telle restriction. Mais je ne voulais pas la contrarier, alors une fois de plus, je ne dis rien.
Enfin, elle termina son discours en me promettant de me protéger et de combler mes lacunes. De faire de moi quelqu’un d’indépendant, du moins indépendant des autres humains. Sa seule condition, la dernière chose qu’il manquait pour qu’elle accepte officiellement de sortir du temple à mes côtés, était que je m’engage à l’appeler au moindre problème. C’était une condition que je pouvais accepter assez aisément. Je me redressai enfin sur mes deux jambes et tendit ma main vers le demi-dieu, à la fois pour l’aider à se relever et pour l’inviter à sceller cette promesse.
“Accepte de pactiser avec moi et je t’appellerai à la moindre difficulté. Je te laisserai me protéger et m’accompagner à chacune de mes expéditions. Ma vie sera entre tes mains, et ta liberté entre les miennes.” Dis-je, le regard plein de conviction. “Je m’appelle Nathan Follin. Puis-je connaître ton nom ?”