Le pardon n'est parfois qu'une figure de la vengeance
Comme je m'en doutais, la route jusqu'à ce foutu village de bûcherons a été longue. Cependant, nous n'avions rencontré que peu contre temps, malgré le fait que voyager à cinq n'était pas des plus sécuritaire. Nous n'avions pas eu grand mal à trouver une petite caravane qui longeait la rivière et de fait, il a été plutôt simple de les rejoindre en restant suffisamment en arrière. Lygar était en retrait et restait muet, ce qui n'était pas pour me déplaire puisque j'en oublierais presque sa présence. Quoi qu'elle me faisait tout de même penser à celle du Démon, toujours là au dessus de ma tête. Hagen était lui aussi un peu en retrait, mais comme à son habitude. Ivar et Lothar, toujours égaux à eux même, passaient leur temps à se prendre la tête, tantôt à propos d'Arianna, tantôt à propos d'autres femmes.
Pour le coup, je ne me serais pas douter que l'absence d'Astrid était palpable, cependant je ne lui accordais pas plus d'importance. Le soleil atteignait bientôt son zénith quand, en vérifiant sur la carte, le caravane que nous avions rejoint prenait une direction différente de la nôtre. Nous nous sommes donc arrêter quelque part, près de la « Granderive », le temps de manger et se reposer un peu, car nous n'en étions qu'à la moitié du trajet. Lygar était toujours muet. La faim étant présente chez tout le monde, le repas fut des plus rapides. Pourtant pas suffisamment pour que nous soyons suffisamment tranquille puisqu'un groupe de petites boules blanches vint à notre rencontre. Mes petits séjours à Lüh m'ont soufflés que nous étions en présence de Dulcius, aussi envahissants que mignons. Ils nous auront d'ailleurs suivit quelques temps jusqu'à ce que nous croisions un couple de chasseurs. Sans doute habitué à ce genre de personnage, les Dulcius déguerpirent aussi sec.
Le couples de chasseurs étaient à la poursuite d'une « Vipère » à priori. Quoi qu'il en soit, j'ai préféré coupé court à notre rencontre. Nous n'avions pas que ça à faire de suivre des gens à la poursuite de monstre.
C'est donc aux prémices du crépuscule que nous arrivions, après plusieurs observation de la carte, au fameux village de bûcherons. C'est à vrai dire plusieurs charrettes vides, tirées par de grosses bêtes, qui nous indiquèrent plus précisément la voies. Je notais que ce convois-ci, manquait cruellement de protection, ou alors qu'il en avait perdu sur le chemin. Quelques mots à celui qui en était à la tête m'indiquait qu'effectivement, ces temps-ci n'était pas bons pour les cargaisons. Je lui soufflais donc que nous étions prêts à travailler pour eux quelques temps, en tant qu'escorte puisque nous étions nous même en quête de travail.
Ni refus ni acceptation, il n'était pas le décisionnaire mais nous invita à l'accompagner au moins jusqu'au village. Arrivé là bas, il était trop tard pour nous entretenir avec celui qui chapeautait tout. Le village ne disposant pas d'auberge, nous avions élu domicile en dehors de l'enceinte. C'était mon tour de garde pour cette nuit, que je cédais ensuite à Lothar pour pouvoir dormir quelques heures. Le lendemain, je m'empressais de rejoindre le maître d’œuvre qui n'avait visiblement pas l'habitude d'être approché de si bon matin. En quelques échanges, j'étais parvenus à lui faire accepter notre présence pour au moins une première cargaison terrestre, non rémunérées. Pour au moins voir si il pouvait nous faire confiance. Il s'agissait d'un petit voyage et d'une petite quantité de bois que nous allions escorter seuls, en plus de trois des bucherons qui officiaient dans ce village.
Les informations selon lesquelles ils ne livraient qu'en Plaine Brumeuse était visiblement fondées. Le brouillard était omniprésent et obstruait la vue de manière assez désagréable. Pas étonnant que les cargaisons devaient se faire harponner facilement. Pas facile de voir venir une attaque là dedans. Néanmoins, nous allions faire notre possible. Placé autour de la cargaison, je me plaçais en tête, Lothar en queue et les autres sur les côtés. Une silhouette au dessus de nous me fit prendre les armes rapidement, tout comme mon clan, mais bien vite, les bûcherons nous rassurèrent. Ils s'agissait vraisemblablement d'un Calis sauvage qui n'avaient pas pour habitude d'attaquer les humains, au contraire. Ils s'étonnèrent de nous voir réagir ainsi et de fait, j'ai rapidement dû leur expliquer que nous n'étions pas de la région et que c'était la première fois que nous nous aventurions dans la Plaine.
Face à leur étonnement, je leur ai compté notre histoire, à la différence près que dans celle-ci nous étions des Plaines Glacées et que nous étions un clan pro-prince et pas l'inverse. Nous attirant ainsi leur sympathie, il m'apparaissait déjà plus enclin à nous accepter comme escorte pendant quelques temps. Cette première expédition fut en tout cas rapidement terminé, nous faisant faire l'aller retour en une journée. Ils nous offrirent le gîte pour cette nuit là, dans une petite maison visiblement prévu pour les étrangers. Assez rudimentaires, elle nous permis cependant d'éviter de dormir dehors et c'était appréciable.
Le lendemain, nous partions pour une seconde expédition avec, cette fois-ci, un point de livraison un peu plus loin que la veille. Ce qui allait, d'après eux, augmenter les chances d'être attaqué par des brigands, d'autant que nous allions nous rapprocher des terres de Non-Droit. De fait, cette fois-ci, nous n'étions pas seuls à les escorter et pour le coup, ils avaient tapé dans le mille. A mi chemin, un groupe de huit pèquenauds nous attaqua. Deux d'entre eux s'en prirent à moi qui étais en tête, pendant que le reste du groupe se faisait aussi harponner. Je pus contrer leur attaque, tranchant d'un coup sec la gorge du premier. L'autre en profita pour me trancher le flanc que je n'avais su contrer. Par contre, il avait réveiller ma rage. Il m'attaqua à nouveau mais cette fois-ci, mon bouclier l'arrêta avant de planter ma lame dans son abdomen. Une flèche d'Hagen, qui s'était posté sur une des charrette, vint se planter dans son cœur, le faisant choir sur ses genoux.
Notre archer bien que jeune était, sur le champ de bataille, des plus calmes et compétents. En l'espace d'une minute, cinq de ses flèches atteignirent leur cible, permettant à Ivar et Lothar de supprimer trois autres. Au vue de la rapidité avec laquelle nous avions mis à mal leur attaque, le reste de leur troupe choisit la fuite. Lothar s'en était tiré indemne, Ivar était blessé au bras. Hagen sauta de son perchoir pour récupérer ses flèches qui essuya sur son pantalon avant de les ranger dans son carquois. Pour ma part, je m'asseyais sur une charrette avant que le convoi ne reparte, le temps de m'occuper de ma blessure. Une rasage d'eau pour la nettoyer, puis j'y versais la curaga que j'avais dans mon sac. Le Lygar n'avait pas tellement prit par au combat visiblement, plutôt bien appuyé par Hagen.
Une heure plus tard, nous arrivions au point de livraison, ma blessure avait guéris, les bûcherons furent payé et nous repartions sans attendre plus longtemps. A notre retour, nous furent remercié et même payé : 500 tsuris pour l'occasion. Pour le lendemain, le convoi qui nous attendait disposait de trois charrettes, celle du milieu transportant trois cent unités de bois sous forme de planche, les deux autres deux cents unités en bois bruts. Le point de livraison était à l'est de la Plaine et le matin même, je décidais que c'était celle-ci que nous allions prendre. Il y avait, certes, moins de bois que la veille mais il y avait aussi moins de soutien. Nous étions tous les cinq plus deux autres gars.
Ce qui ne nous empêcha pas d'être attaquer par des bandits, une nouvelle fois. Cette fois-ci, ils étaient dix cependant, notre façon de faire était bien différente de la veille. J'avais ordonné à mon clan de se contenter de se défendre, de défendre le convoi mais de garder les attaquants, si il y en avait, un maximum en vie pour qu'ils s'occupent eux même de supprimer les « gêneurs ». Je contrais et esquivais les assauts lancés contre moi, Hagen blessait ceux qui s'aventuraient à essayer de nous blesser plus sérieusement, toujours sur son perchoir. L'un des bûcherons qui menait les charrettes reçues une flèche. Pour brouiller un peu les pistes, Hagen riposta juste après, supprimant celui qui venait de tuer le bûcheron. J'en tuais un pendant qu'un des autres gars fut tuer lui aussi.
Nous restait donc deux bûcherons et un gêneur. Néanmoins, l'un des brigands finit par blesser Lothar qui n'avait pas bien l'habitude de se contenter de se défendre. Il en tua deux en réponses. L'affrontement dura ainsi plusieurs dizaines de minutes et nous parvenions finalement à tous les tuer. Ne restaient plus qu'un bûcheron qui s'empressa de rejoindre la charrette de tête pour quitter la zone rapidement. Je l'arrêtais juste avant, ma lame posé sur sa gorge. Je le faisais reculer, Hagen récupéra ses flèches, avant de monter sur une des charrettes, Lothar fit de même tandis que j'invitais Lygar à prendre place sur celle du milieu. La gorge du bûcheron toujours au bout de ma lame, je le tenais éloigné. Il m'était cependant assez sympathique, je me contentais donc de lui tailler la cuisse pour ralentir sa fuite.
Reprenant la tête à pied, tandis qu'Ivar se postait à l'arrière, je lançais à Lothar le pansement coagulant pour qu'il s'occupe de sa plaie. Cependant, nous n'avions pas de temps à perdre et ainsi, nous prenions la route en direction de Sirk. Pour ce trajet, nous ne nous arrêtions pas pour manger évidemment, nous avions d'autres priorités. En sortant des Brumes, la lumière du soleil était plutôt agressive mais au moins, l'air était plus appréciable. Au dessus de nous, un grand oiseau rouge survolait la zone. A son comportement, il avait l'air de chasser et ainsi, nous profitions de la tranquillité que cela instaurait.
La journée était plutôt douce, Lygar ne parlait pas plus, Lothar passait son temps à se plaindre de sa blessure, tandis qu'Ivar s'en moquait ouvertement. Moi, j'étais resté plutôt silencieuse aussi et étrangement très sérieuse tout le long. J'étais après tout observé et jugé et ça avait le dont de m'irriter. La seule satisfaction était de ramener bel et bien quelque chose à Sirk et j'osais espérer que ça allait lui suffire, même si je ne pouvais m'empêcher d'en douter.
C'était donc, avec notre butin, que nous arrivions aux portes du village, le soleil amorçant sa descente.
Codage par Libella sur Graphiorum
Dernière édition par Lagertha le Mer 13 Mar 2019, 15:36, édité 2 fois
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Compétences défensives
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Lorsque le convoie détourné arriva aux abords du village, l'œil d'Ignis disparaissait lentement au loin. Le ciel orangé ne se couvrait d'aucun nuage et c'est sans difficulté que l'homme d'arme les identifia. Il fut quelque peu surpris de les voir ainsi revenir alors qu'il se rappelait leur départ à pied, mais dissipa tout doute lorsque le membre de la garde personnelle du Comte s'avança. Quelques mots s'échangèrent entre les deux, avant que ce-dernier ne se retourne en direction de ses compagnons de route. Il prit alors la parole et leur demanda de laisser les armes dans la première charrette. Après une exécution qui n'était pas parmi les coopérations les plus chaleureuses, il attacha chaque monture au chariot lui faisant face et, tirant sur les lanières du premier, guida la caravane sur le côté. Lorsque la séparation avec la jeune compagnie fut faite, le Kataclysm s'adressa à eux pour leur stipuler qu'une cérémonie avait actuellement lieu. Faire preuve d'une liberté provocatrice en cet instant serait de la folie pure. Après quoi, il ouvrit doucement l'une des portes du village restées closes jusqu'à présent, et les invita à entrer.
A quelques mètres, était rassemblé une foule se composant de chaque membre du village. Si leur curiosité les poussait à s'en approcher et à les rejoindre, ils observeraient un chemin en ligne droite délimité par des torches allumées menant droit à un poteau sur lequel était attaché, mains liées au-dessus de sa tête, un homme à l'âge proche de la quarantaine. Entre chaque torche, dans une immobile droiture, était positionné l'ensemble des Kataclyms, suivie de la totalité des Katarydons, à l'exception des deux précédemment rencontré. Légèrement sur le côté gauche de la ligne militaire, le Général fixait la jeune femme aux cheveux bonds. Puis, après quelques instants, lui fit signe de s'approcher. N'étant pas idiote bien que ne pouvant prétendre à une éducation Lühienne, elle comprendrait que ses hommes n'étaient pas conviés à la suivre. Lorsqu'elle atteignis sa hauteur, il lui adressa simplement ces mots, presque dans un murmure en comparaison à son habitude.
- Vous vouliez rencontrer le Démon.
Ses paroles furent accompagnées d'un mouvement de tête pointant vers le pont Ouest dont j'arrivai. Mon regard était aussi sombre que l'âme m'habitant à cet instant. Ma démarche assurée. Je ne pris aucun instant pour saluer notre invité, et à dire vrai, je ne la remarquai pas. Toutes mes pensées n'étaient que sur ce qui allait suivre. Approchant au plus près de l'homme attaché, je le vis détourner le regard en commençant à implorer ma pitié. Un léger murmure s'échappa alors de mes lèvres pour se glisser à son oreille. Non, ce n'était pas maintenant qu'il réclamerait de la pitié. Passant à autre chose, je me mettais face à mon peuple, m'alignant parfaitement avec l'allée illuminée. Au bout de celle-ci, après quelques secondes où le silence s'installa en maître incontestable, un membre de ma milice privée se présenta sous des huées et des insultes s'étant alors arrêtées. Nous échangeâmes un regard puis, après un léger signe de tête, les deux plus proches de lui firent un pas et commencèrent à lui arracher son armure. Lorsqu'il n'eut plus que son dessous pour se couvrir, ils reprirent leur place. Le dénudé commença alors à s'avancer vers moi et reçu soudainement un violent coup de son frère d'arme. Puis un autre du suivant. Et encore un.
- Il s'est laissé corrompre. Maintenant, il doit demander le pardon de ceux qu'il a trahis.
Le Général avait pris la peine d'expliquer la situation auprès de la guerrière, ayant cru percevoir une incompréhension de la situation qui perdurait. Chacun donna son cou, sans la moindre retenu. Lorsque l'homme à l'honneur s'approcha de la fin de son périple, titubant et manquant de souffle après plusieurs crochet directement dans le foie, mon second s'avança pour s'interposer entre lui et moi. Ses mains robustes attrapèrent les épaules du pénitent, et après lui avoir adressé un léger et court sourire, heurta avec violence son crâne contre son nez. Puis, tranquillement, regagna sa place auprès de la missionnée. Pour ma part, je me contentai d'observer ce traître inconscient. Tout comme ses anciens frères d'armes par ailleurs bien que l'on pouvait apercevoir de l'inquiétude chez eux. Compréhensif. Ils savaient que s'il ne parvenait pas à se relever, il serait immédiatement exécuté.
Finalement, alors que je posai ma main sur mon pommeau, il se mit à bouger. Ou alors était-ce un simple spasme. Difficile à dire. Quoi qu'il en fut, cela lui fit reprendre connaissance et, péniblement, il parvint à se dresser face à moi. Mon coup fut alors rapide et violent, lui ayant à peine laissé le temps de se tenir correctement sur ses deux jambes. L'impact le fit de nouveau tomber et une épée, son épée, lui fut lancer nonchalamment par son Capitaine. Durement, il la ramassa avant de se redresser et de me la présenter. Un nouveau coup, similaire au premier, vint le heurter. A grand-peine, il parvint de nouveau à se tenir sur ses jambes tremblantes et me présenta sa lame. J'imitai alors le Général et le renvoyais au sol. Son visage commençait déjà à boursouffler et du sang en coulait. Péniblement, il puisa dans ses dernières forces pour me faire face une ultime fois. Sa main était resserrée sur le pommeau de son arme. Frappez un homme, et il finira par pointer sa lame contre vous. La sienne se leva quelque peu, hésitante, puis se coucha verticalement une fois encore.
A l'instant où je lui pris, il mit genou en terre et baissa la tête, prêt à la sentence. La froideur de son épée vint toucher son cou ensanglanté. Le fer taillé se leva, puis chuta en sens inverse d'un geste vif et rapide. De nouveau sur sa peau, et non à l'intérieur, je l'entendis pousser un souffle de soulagement. Ses jambes peinèrent à le redresser alors qu'il savourait l'instant. Il avait pris les coups mérités. Il n'avait pas levé son arme contre son Seigneur. Il avait gagné son pardon. Ses comparses le prirent alors, félicitant à leur manière ce frère retrouvé tout en l'éloignant rapidement de moi. Sans doute craignaient-ils que je puisse changer d'avis. A raison. Si je n'avais pas une appréhension quant à ce que Sarabi en dirait à son retour, son sang nourrirait déjà la plaine. Et inutile d'imaginer lui cacher, elle remarquerait à coup sûr si l'un des habitants venait à manquer. A l'inverse, de ce marchand ficelé vers lequel je me tournais.
Une solide caisse fut apporter près de nous. Déjà ouverte, j'en sortais une bouteille d'un alcool parfaitement transparent. Du bout de la main, je la tendais vers l'assemblée auprès de laquelle je me rapprochai de quelques pas.
- Voila ce avec quoi cet homme est entré dans notre village, soudoyant un frère autrefois trop faible. Commençai-je en tournant mon regard vers le membre des Kataclysm remettant petit à petit son armure. Il s'agit d'un alcool bien connu des années précédentes et aujourd'hui interdit de par un addictif dilué à l'intérieur. Un addictif des plus efficaces. Et auprès de qui l'avons-nous trouvé en train de vendre son poison ? Questionnai-je de manière rhétorique alors que tous se tournèrent vers un enfant d'à peine quelques années qu'une mère protégeait plus qu'elle n'enlaçait.
- Mais ce n'est qu'une bouteille. Je ne lui ai rien fait boire. Ce n'est pas dangereux juste la bouteille !
Les huées s'élevèrent, portées par plusieurs vagues d'insultes et de menaces jusqu'à ce que je lève légèrement la main et que les Katarydons ne viennent à claquer par deux coups rapides et secs, leur épée sur leur bouclier. Le silence s'installa de nouveau. La colère s'immisça en moi. Cet étranger avait non seulement amené la corruption sur mes terres et l'avidité en allant jusqu'à tenter de vendre sa boisson à un enfant, mais il faisait également preuve de lâcheté. Tandis que je me tenais toujours face à la foule devenue muette, le visage baissé, je ressentais la douceur des ténèbres me recouvrir. Les yeux clos, je ne résistai pas. Il ne méritait pas que j'essaye de contenir mes pulsions. Lorsque le bleuté voilé de mon regard apparut de nouveau, tous comprirent. On pouvait même remarquer avec de l'attention, que certaines mères se mirent aussitôt à masquer les yeux de leurs enfants.
- Puisque c'est inoffensif..
Ma voix était sombre et menaçante. Le Comte Katar n'existait absolument plus à cet instant. Il n'y avait plus qu'autre chose. Un écho du passé venu hurler sa rage. D'un geste vif, je me retournai vers le coupable en projetant avec force la bouteille toujours en main. Cette dernière se brisa avec violence sur le haut de son crâne, y laissant quelques morceaux de verres. Levant simplement la main, un membre de ma garde rejoignis avec hâte la grande caisse pour m'en lancer une nouvelle, que je projetai aussitôt sur ma cible. Quatre ou cinq bouteilles vinrent ainsi se briser sur le corps en lamentation du détenu. Mes pas me guidèrent à lui, et après lui avoir murmuré à l'oreille ce qui restera uniquement entre lui et moi, je me mis à frapper. Mes poings fermement clos heurtèrent son corps de toutes parts, enfonçant encore plus profondément les morceaux de verres, aggravant les plaies et en faisant de nouvelles. Son sang giclait un peu plus à chaque coup, m'éclaboussant tant les habits que le visage. Pourtant, ma rage ne s'atténuait pas. A l'inverse, mes gestes se firent plus violents et rapides jusqu'à un dernier crochet qui fut particulièrement féroce.
Je restai alors quelques instant à le regarder, mon visage au plus près du siens, me délectant de son état et de l'impression de domination et de puissance que je ressentais. Une nouvelle fois, ma main se tendit et l'on m'y amena une épée.
- Non satisfait d'être venu vendre son poison chez nous, c'est armé d'une lame qu'il se promenait entre vos fils et vos filles.
- Pi.. Pitié.. Elle.. Elle n'est même pas aiguisée.. Je.. Je voulais pas.. Je n'allais pas.. Pitié..
Un large sourire de satisfaction étira mes lèvres. Je lui avais dit qu'il m'implorerait plus tard. Malheureusement, sa nouvelle lâcheté ne jouait pas en sa faveur. Pour être honnête, il était déjà condamné. Le Démon l'avait choisie comme proie. Son sort était scellé. Me retournant, j'observai son arme quelques secondes avant de me retourner en fendant l'air. Une longue plaie se traça sur son torse et aussitôt, d'autres s'ajoutèrent. Une dizaine qui se conclurent par une horizontale volontairement bien plus forte que les précédentes ne se voulant que superficielles. La dernière quant à elle, était particulièrement profonde.
- Tu as raison. Ce n'est pas la meilleure. Lui lançai-je en observant son épée ensanglantée. Laisse-moi te la rendre.
La voix basse avec laquelle je terminai lui fit écarquiller les yeux d'une sincère crainte. Elle ne laissait aucun doute quant à ce qu'elle allait impliquer. Ses lèvres s'ouvrirent pour implorer certainement, mais avant qu'il n'en fit échapper le moindre son, j'enfonçais verticalement sa lame en entrant dans la dernière plaie ayant tranchée son abdomen. Puis, forçant, je l'enfonçai encore un peu plus. Et encore. Finalement, la moitié de mon avant-bras rentra dans son ventre tandis que la pointe de l'épée brisait le crâne pour en sortir d'à peine quelques centimètres. Mon regard se plongea dans le sien, savourant la lueur céder sa place aux ténèbres. Je restai un moment ainsi, pour finalement retirer ma main, emportant plusieurs organes avec moi.
Lentement, le Général s'approcha de moi pour me tendre un chiffon. Il m'informa du retour de notre invitée, me faisant enfin prendre conscience de sa présence. Je m'avançai de fait vers elle, essuyant mes mains ensanglantées tout en y allant. Une fois à sa hauteur, un léger sourire vint à mes lèvres.
- Je suppose qu'à vous voir ici, votre mission est un succès. C'est une bonne chose. Il m'aurait été particulièrement déplaisant d'être déçu ce soir. Lui dis-je en guise d'accueil. Mangez. Nous parlerons après.
Sans ajouter autre chose, je la quittai et me dirigeais vers la résidence principale. Un geste du Général, et la foule se mit à courir dans tous les sens pour rapidement installer de longues tables autours d'un immense feu de camps éteint au-dessus duquel se tenait une grande broche sur laquelle était accroché trois cobas prêt à être cuit. Lygar marcha à ma suite alors que la victime du Démon fut détachée et jeté entre les pierres disposées pour maintenir les flammes. On lui versa dessus le contenu de plusieurs de ses bouteilles avant de lui mettre le feu.
Une bonne heure après que les réjouissances aient commencés, la jeune guerrière fut gentiment invité à rejoindre le Comte. Astrid l'avait rejointe quelques minutes après mon départ. Lorsqu'elle viendrait me voir, nous avions d'autres choses à faire que de perdre du temps à demander de ses nouvelles, ce pourquoi je lui avais rapidement dis de rejoindre son clan en signe de bonne foi. Au moment où la missionée entrerait, elle se retrouverait dans cette pièce qu'elle commençait à connaître. Les flammes extérieures faisaient danser des lueurs rougeâtres sur moi, pour la plupart du temps plongé dans l'ombre d'un bureau dont la cheminée fut que faiblement allumée afin de ne pas éclairer jusqu'à moi. De l'opaque obscurité où je me tenais et qui ne cédait que rarement à la faible lueur des feux dansants venant par la longue fenêtre ouverte, une voix ferme l'interrogea.
- Qu'est-ce que tu demandes ?
Dernière édition par Kris le Mar 12 Mar 2019, 16:33, édité 1 fois
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
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Le pardon n'est parfois qu'une figure de la vengeance
Notre arrivée ressemble à la première : pleine de méfiance et de mise en garde, venant des yeux de tout ceux que je croise. Je leur rends bien volontiers, leur accordant quelques grimaces de dédain. Le fruit de notre pardon nous étant retiré, nous sommes informé qu'une cérémonie a lieu dans l'enceinte de Sirk. Une cérémonie ? De quel genre ? J'allais le savoir rapidement. Je n'avais de toute façon pas la moindre envie de jouer les troubles fêtes, malgré ce que sous entendait le soldat. Nous étions aussi un peuple à cérémonie, aussi nous savions les respecter. C'est donc dans le silence que nous le suivons jusqu'à la foule d'habitant, au travers desquels nous nous faufilons jusqu'à apercevoir la mise en place de cette fameuse cérémonie.
J'étais, je dois le dire, très curieuse de voir ce qui allait se dérouler ici. La nuit, les torches, un homme attaché à un poteau. Je m'y voyais déjà, Sangtis à la place de cet importun. En l'imaginant, mon regard se dépose sur lui et y demeure un instant avant que je distingue le Général qui m'invite à s'approcher de lui. En me retournant vers les miens, je leur faisais signe de rester ici et de profiter du spectacle. Arrivant à sa hauteur, je me poste à ses côtés, tournée vers la cérémonie et son murmure, voyageant jusqu'à mes oreilles me fait frémir. Un fin frisson parcours mon dos, celui de l'excitation. Suivant son regard et son mouvement de tête, mes yeux bruns se posent sur le fameux Démon qui arrive. Comme j'avais pris l'habitude de le faire, je le jauge de haut en bas avant de me baigner dans la noirceur de son regard. Allais-je enfin faire face à ce pourquoi j'étais venu jusqu'ici ?
Mon regard ne le quitte pas et savoure le moment. Il faut avoué qu'il sait se donner en spectacle. Les flammes dansantes s'harmonisent parfaitement avec le moment. C'est après un long silence que je vois avec étonnement un de ses soldats s'avancer. Mon visage se crispe quelque peu avant de continuer d'observer, ses frères d'armes s'attelant à le déshabiller. Il s'avance et je sens de léger spasme frapper mon corps à chaque fois que le sien reçoit un coup. Le regard vissé sur la cérémonie, je me penche néanmoins légèrement pour entendre les explications du Général. Pourtant, trop absorbé, je ne pose aucune question ni ne réponds quoi que ce soit, me redressant pour mieux observer. Ainsi donc il savait tout autant se montrer inflexible avec ses propres hommes, la trahison n'était cependant pour moi, pas pardonnable.
Le Général quitte ensuite sa position et mon regard le suit jusqu'à ce qu'il prenne lui aussi pleinement part à la cérémonie, avant de revenir vers moi l'air de rien. Je le jauge lui aussi, de haut en bas avant de revenir vers l'essentiel. L'homme était au sol et tente de se relever à plusieurs reprises, remit à terre à chaque fois. Je demeure immobile, une main sur la ceinture, mes doigts se crispant sur le cuir à chaque coup. La violence à le don de m'électriser parfois, souvent. Malgré les brimades, le soldat se tient en respect face à son chef, est-ce une sorte de mise à l'épreuve ? Je crois pouvoir dire que oui puisque cela se solde par un élan de soulagement de la part de ses frères. Pas plus atteinte que cela par leur liesse, je continu mon observation, la cérémonie avec.
Il était donc question d'alcool, d'addictif et... d'enfant ? Quelle idée ?! Je grimace silencieusement alors que le reste se poursuit. Néanmoins, à présent, les raisons de la trahison du soldat me paraissaient tout à coup très légère. Être ainsi humilié et traîné dans la boue pour... de l'alcool ? Aussi dangereuse soit-elle. Si j'avais du me faire frapper et risquer ma vie à chaque bouteille, cela ferait longtemps que j'y serais passée. Quoi qu'il en soit, le marchant allait payer. La foule s'énerve, il ordonne le silence, ils s’exécutent. C'est étrange, différent de ce que je connais, froid et implacable, même envers les siens. De quoi faire passer l'envie de le trahir sans doute.
Sa voix s'élève, la sentence commence à tomber. Des bouteilles ouvrent son crâne, puis ses poings viennent le frapper. De nouveaux spasmes envahissent mes muscles à chaque coup porté. Ma respiration est lente et profonde. Il implore la pitié et un léger rictus étire mes lèvres, en un sourire carnassier, une seconde à peine. Viennent donc les chair tranchées, déchiquetées, le sang éclaboussant, les organes dégoulinant. Je hume l'air à plein poumons, l'odeur de la chair et du sang à plein nez. Puis, finalement, le Général me quitte à nouveau pour le retrouver, ses yeux se posant enfin sur moi. Un nouveau frisson parcours mon dos et mon regard se plante dans le sien, l'air impassible. J'inspire profondément quand il s'approche de moi, ne lâchant rien de ma morsure de mes iris. Je ne réponds rien à son pic et me contente de l'observer alors qu'il part, muette du début à la fin.
Les festivités débutent donc, des tables installées et de la viande cuite. Mon clan me rejoint mais pendant plusieurs seconde, je ne peux pas détacher mon regard de la direction qu'il a prise avant de partir. J'entends à peine Ivar et Lothar se réjouir de ce qu'ils viennent de voir avant qu'ils ne se jettent tout deux sur la nourriture. Reprenant conscience quand Hagen prononce mon nom, je demeure cependant silencieuse et m'installe à leur côté, une assiette devant moi. La viande est bonne et Astrid nous rejoint. Nous échangeons sur ce qu'il s'est passé pendant notre voyage, elle me paraît moins vexé mais tout aussi distante. Je m'enquiers de son état en retour, ce à quoi elle répond, presque soulagée que je m'y intéresse. Cependant, j'ai la tête ailleurs et mes yeux ne cessent de se tourner vers sa demeure.
Plus tard, on m'invitait à le rejoindre. Sans attendre plus longtemps, je me lève de la table et pose une main sur l'épaule d'Astrid avant de les quitter, me dirigeant d'un pas déterminé vers la résidence principale. On m'accompagne jusqu'à son bureau, que je commençais à connaître. Cependant, je n'y étais jamais entré en de telle circonstances. La nuit était prenante, le feu donnant un caractère sanglant à ce tableau. Mes paupières se plissent alors que j'essaye de le distinguer à son bureau, faiblement grâce au petit feu dans la cheminée. Mais j'entends sa respiration et surtout, ses mots. La porte derrière moi est close et je laisse quelques secondes de silence s'installer après sa question. Mon timbre est neutre, légèrement froid dans un premier temps.
❝ De l'inspiration. ❞
J'inspire profondément, silencieusement, fixant son visage que je ne sais voir.
❝ Je serais moi aussi amenée à gouverner et je devrais moi aussi me faire craindre des mes ennemis... ou de mes traîtres. ❞
Mon visage se baisse sensiblement alors que je sens les quelques lueurs de la cheminée caresser ma joue. Si je ne le voyait pas, il me voyait certainement un peu mieux, moi, mon visage, mon regard sombre et dévorant, ma posture ferme.
❝ Et... je crois que je sais maintenant quel exemple j'ai envie de suivre. ❞
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Un sourire qu'elle ne verrait jamais naquit sur mes lèvres tandis que je la fixai alors qu'elle laissait s'échapper de bien doux mots pour mes oreilles. Il semblait que finalement je n'avais pas à craindre un égo mal placé, désireux d'un défi qu'il ne saurait gagner. Une bonne chose qui n'était que mise en valeur par son dédains quant à ma manière de procéder. Rares étaient les femmes que j'eu rencontré en mesure de se tenir face à moi après m'avoir vu m'exprimer. Pour ce qui était de la suite, ce fut davantage son regard qui me conquis plutôt que ses mots. Plusieurs seraient tombés face à une énigme en la voyant ainsi. Mais pas moi. Je ne le connaissais que trop bien pour le voir chaque matin. Une familière noirceur vivait en elle.
Bien que j'avais dans l'attention de polir ce sombre diamant à l'état brut, je ne lui offris que mon silence en guise de réponse. Depuis la pénombre dissimulant volontairement la majorité du bureau derrière lequel je me tenais, je fis claquer ce qui était de toute évidence du papier. Sur ces derniers, étaient annoté plusieurs idées que j'eu à son sujet pendant son absence, des notes de notre première entrevus, des conseils que j'eu reçu du Général, des informations extirpé involontairement à cette Astrid qui en dépit d'être bien traité au point d'avoir sa propre chambre dans la résidence, ne laissa filtrer qu'inconsciemment des miettes. Enfin, nous pouvions y trouver les recherches faites par le Grand Archiviste ainsi que le compte rendu de Lygar fait un peu plus tôt.
- Astucieuse.
Un seul mot. Ferme. Voila qui rompit l'absence de bruit s'étant installer. Le premier qui apparaissait sur un parchemin résumant l'ensemble des autres. Je ne pouvais pas lui retirer cela. Son esprit était capable d'imaginer des ruses pour parvenir à ses fins. Que cela soit de porter les armes afin d'être amené devant celui avec lequel elle désire s'entretenir et dont on le dit hors de sa portée. Ou que cela soit de ramener un butin sans avoir subie de perte. Néanmoins, et bien que je lui reconnaissais cet atout, il y avait encore du travail. Beaucoup d'éléments dans ces stratagèmes se soumettaient à l'aléatoire. Quelques conseils devraient néanmoins suffire.
- Intelligente.
Une qualité souvent jeté à la première personne venu sur cette île d'hypocrites, mais rarement évaluée de ma part. En ce qui la concernait, elle le méritait. Bien que de nature à prendre les armes plutôt qu'à parler, de toutes évidences, cette femme n'était pas à sous-estimer intellectuellement. Je la soupçonnais de toujours savoir ce qu'elle faisait. Outre des phases où elle ne faisait certainement que suivre des pulsions nordiques. Sa manière de s'adapter à notre première entrevue me le fit constater. Une idiote se serait laissé avoir en entrant soit dans un rôle que je lui imposai, soit en gardant le siens. En aucun cas elle aurait su jauger du moment où il lui fallait changer de registre et encore moins, dans lequel se plonger.
- Combattive.
Je n'avais pas eu l'opportunité de réellement évaluer cet aspect là. Il y avait bien sa manière de se tenir face à moi, mais pour ce qui concernait ses talents au combat, je me devais de m'appuyer sur les observations de Lygar. D'après lui, sa maîtrise de l'épée et du bouclier n'était pas à mépriser. Bien qu'une femme, elle se démontrait plus redoutable que ces compagnons et avait de quoi mériter sa place de cheffe par les armes. Une petite note accompagné ce passage, où il stipulait que le dénommé Hagen avait quant à lui un redoutable savoir faire dans l'archerie. Lui demander de diluer quelques conseils auprès des futurs archers de Sirk ne serait pas une mauvaise idée. Bien entendu je laissai cette partie de côté mais j'appréciai qu'elle sache, à priori, s'entourer de compétents. C'était devenu si rare de nos jours.
- Efficace.
Bien qu'au décompte final on ne pouvait lui attribuer que 700 unités de bois ramenés, la mission était remplie. D'autant plus que le désagrément du chiffrage était contrebalancé par trois charrette bien plus robuste que les miennes actuellement, ainsi que trois Orhins. En accumulant les nouvelles marchandises potentiellement transportable, et les créatures déjà domestiquées pour les tirer ou travailler aux champs, ces-derniers pouvaient théoriquement doubler leurs rendements au minima. L'ensemble laisser envisager, au dire du Comptable, que le manque en ressources primaires se trouvait équilibré à la vue des ressources pécuniaires envisageables obtenus. En somme, la mission était accomplie. Cela aurait pu être un sans faute, si elle n'avait pas eu cette ridicule..
- Pitié.
Ma voix traduisait très clairement tant le reproche que mon mépris pour la chose. Le membre de ma garde personnelle avait aussitôt reconnue la faute et s'apprêtait à la réparer de lui-même, avant de ranger finalement sa lame au fourreau. Il lui avait été ordonné de ne pas agir si ce n'était pour sa survie. A contre cœur il s'était ainsi soumis à la hiérarchie, bien que cela l'inquiéta. Contrairement à celle dirigeant le convoie, il avait conscience de ce qu'un tel acte pouvait provoquer. Tout comme il connaissait ma froideur face à cela. L'homme dont le cadavre brûlant encore servant à cuir la viande du banquet en savait quelque chose. D'autant plus, que les répercutions n'étaient pas négligeables.
- Une pitié qui a laissé un témoin vivre. Un témoin en mesure de regagner son camps. Un campement qui a eu largement le temps de retenir le visage de chacun d'entre vous. Lygar y comprit. Un patelin de bûcherons en mesure de fournir suffisamment d'informations à la Garde Princière ou à des mercenaires qui viendront nous faire perdre du temps.
La froide énumération continua pour finir sur un ton similaire à de l'agacement. Je devais lui faire réaliser l'impacte néfaste que représenter le fait d'épargner une vie insignifiante. Si elle souhaitais retourner dans le Grand Nord accomplir sa vengeance, elle ne devait se permettre d'épargner dans le Sud. Moins encore dans l'Est. L'attirante noirceur de son regard était, comme je le pensai, encore bien jeune. Derrière cette esprit revanchard, désireux de se montrer fort et impitoyable, se dissimulait de toute évidence une bonne âme. Une jeune femme ne voulant pas tuer. Préférant épargner. Et cela, n'était rien d'autre qu'un défaut majeur. Une faiblesse qu'il me fallait écraser au plus vite ou d'ici peu, elle viendrait me parler d'un amour naissant avec un pécquenaud idéaliste qui la changerait en un ridicule cliché.
- Je vais me charger de ce contretemps. Relançai-je lorsque je la pensai s'apprêter à répondre. Que feras-tu lorsque les morts de Skoggandr seront vengés ? Vers quoi se tournera ton aspiration ?
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ Armement
Le pardon n'est parfois qu'une figure de la vengeance
Pour première réponse, j'ai le droit au silence, long et enveloppant. Il ne me gène cependant pas. Mon regard s'intensifie alors, mes paupières pressent quelque peu comme pour tenter de percer l'obscurité qui l'entoure. Si toutefois j'y parvenais un jour. Mes yeux vissés dans son regard invisible, le claquement du papier sur son bureau m'en détourne. Mes sourcils se froncent, légèrement intriguée. Puis vint un mot. Mes sourcils se froncent, presque méfiante. Qu'essaye t'il de faire ? Un deuxième mot. Ah, il à l'air de parler de moi. Je l'avais fixé, mais finalement, je préfère me fixer sur un point visible, sa main sur le papier. Une troisième mot. Celui-ci me convient mieux et l'espace d'une seconde, mon visage se détends. Encore un peu plus en entendant le prochain.
Pourtant, c'est le dernier qui me tends à nouveau, mes mâchoires s'écrasant l'une contre l'autre et mon regard plongeant dans l'obscurité, tandis qu'il se redresse vers sa silhouette invisible. Je lève un sourcil, curieuse de connaître la suite même si elle ne fait aucun doute dans mon esprit. Oui, j'ai laissé ce bûcheron filé parce qu'il était visiblement une bonne âme et que, les bonnes âme ne court pas les rues. Il n'était ni milicien, ni Garde Dorée, ni noble. Seulement un bûcheron. Oui, il me restait un cœur qui continuait de battre pour certaine personne. Mais il était évident que pour plaire au Démon, il fallait le museler.
Cela dit, il avait raison : j'avais laissé un témoin. Un témoin qui pourrait me dénoncer mais qui pouvait aussi véhiculer ma mauvaise réputation. Je contiens alors un léger ricanement à cette idée car, si il n'y a jamais de témoin, qui pourrait donc véhiculer les rumeurs, les légendes ? Celles qui parlent Démon et celles qui parleront de la fille du Nord ? Néanmoins, je reste stoïque, il n'était visiblement pas d'humeur à plaisanter. M'informant qu'il allait se charger de cette « faute », j'allais pour répondre quelque chose, sans savoir quoi puisqu'il me coupe la parole instantanément.
Le nom des ruines de mon clan me crispe brutalement. Mon regard est dur, plus noir que tout à l'heure. La colère envahissait mon sang, le faisait bouillir. D'où tient-il ça ? J'aimerais bien le savoir. Inévitablement je pense à une culpabilité d'Astrid mais j'essaye d'espérer le contraire. Mon visage se tord en quelques rictus, à l'image d'une chimère revêche. Je détourne ensuite volontairement le regard en le posant sur le feu de la cheminée à peine allumé.
❝ Venger les miens n'est qu'un point de départ. Si quelqu'un doit vraiment payer, c'est celui qui dirige tout. Il faut aussi que je remonte le fil qui à mené les Sangtis jusqu'à nous. ❞
Je me dirige alors vers ce fameux feu, sentant ainsi un peu mieux la chaleur de ses flammes. Je tends, face à lui, mes paumes et laisse mon regard brun se perdre dans ses ondulations flamboyantes. J'y revoit alors le marchand de tout à l'heure et imagine Sangtis à sa place, puis le Prince. Mes doigts pianotent dans le vide pour faire circuler l'air chaud. Je penche légèrement mon visage pour laisser mon cou se baigner de la chaleur.
❝ Il n'a pas fait qu'ordonné le massacre de mon clan, il fait aussi tout son possible pour nous voler nos terres, à nous les Nordiens. Si c'est une guerre qu'il veut, il l'aura et il paiera par le double. Et pour ça, j'ai deux solutions : rejoindre le Keizer ou faire sans. ❞
J'inspire profondément mais lentement, penchant ma tête l'autre côté à une allure mesurée. Ma voix est plutôt calme et me yeux se gorge des flammes rongeant les braises.
❝ Mais au Nord, on dit souvent qu'il n'est pas assez efficace, trop vieux pour faire ce qui doit être fait. ❞
Je laisse ma tête tombée en arrière, dans sa direction, mes yeux observant sa silhouette nonchalamment.
❝ Alors c'est à voir. ❞
Je me défais à nouveau de lui, retrouvant la fine chaleur du feu timide. Mon regard s'assombrit à nouveau et ma mâchoire se crispe.
❝ Qui à fait mention des Skoggandr ? ❞
Je n'étais pas certaine qu'il allait consentir à me répondre, mais je ne perdais rien à tenter le coup. Ce n'était pas une trahison en soit, mais ça me déplaisait suffisamment pour vouloir savoir.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Volontairement, j'avais utilisé le nom du village dont elle se faisait le vengeur afin de déceler chez elle le véritable niveau de son implication. Sa réaction fut visible même pour un aveugle et m'affirma que sa conviction était suffisamment forte pour qu'elle fasse ce dont elle aurait à faire. Et cela, en dépit d'avoir laissé un témoin dans un moment de faiblesse. C'était plutôt rassurant. De fait, je ne lui tiendrai pas rigueur plus longtemps de son erreur convaincu qu'à l'avenir, maintenant que je lui avais fait remarquer les inconvénients d'un tel acte, elle saurait agir convenablement. Une plume en main, j'écrivais tout en l'écoutant le nom de Sangtis. Je n'avais pas eu d'informations à ce sujet et ils semblaient être un problème ne pouvant pas être esquivé. Si nous devions les rencontrer un jour, autant les connaître mieux qu'eux-mêmes.
Sans y répondre quelque chose, laissant un silence plutôt agréable s'installer, je la regarde me tourner le dos pour aller réchauffer ses mains. Cela n'aurait rien eu de particulier si elle ne s'était pas mise à pencher lentement son visage sur le côté, mettant en évidence un cou à la peau que l'on imaginait douce sur laquelle dansaient des lueurs rougeâtres sous un faible crépitement. Indubitablement, je compris à cet instant que cette femme me plaisait. Cette farouche guerrière qui ne pliait pas le genou, qui ne tournait pas le visage lorsque j'assouvissais mes pulsions. Cette femme au regard hanté, appelant à la vengeance, et qui était dotée d'un physique aux milles prétendants.
Si ma convoitise n'avait pas usée d'un terme bien particulier, je n'aurai sans doute pas entendu la suite de ses propos. Il me fallut bien cela pour m'extirper de ma contemplation et du désir naissant. Ses longs cheveux tressés masquèrent doucement ce qui me captivait tant pour finalement, laisser apparaître l'autre côté de sa nuque. Une légère chaleur vint alors réchauffer mes lèvres tandis qu'elles s'imaginaient déjà venir se déposer en son creux, savourant ce mets nordique jusqu'à rassasier un appétit sans fin. J'en oubliai presque l'importance de notre conversation. Mes pensées n'étaient que pour son corps que j'aspirai allongé devant ce feu mourant. Pourtant il me fallait m'en défaire car le sujet devenait des plus intéressants.
Durant son absence, nous avions évoqués avec le Général ainsi que Sarabi d'éventuelles possibilités quant aux tenants d'une alliance avec ce clan en perdition. L'un d'elle, concernait justement le Keizer. Ce-dernier faisait un travail remarquable pour ce qui était du présent. Grâce à lui, le regard de Lüh était tourné vers l'Ouest et cela m'avait donné l'opportunité de m'emparer de Sirk à ma manière, sans être inquiété par une quelconque demande de justice. En revanche, pour ce qui était du futur, son rôle apparaissait comme non essentiel. J'avais opté pour une rencontre auprès de lui mais l'arrivée de la guerrière se fit propice à une suggestion nouvelle. Pourquoi perdre du temps en négociation pour une nouvelle alliance, quand nous en avions une déjà conclue avec une personne qui serait d'ici là, je l'espère, de confiance ?
L'attirante combattante se détacha une nouvelle fois de moi au profit des flammes, non sans s'être inquiété de connaître la source de mes renseignements concernant Skoggandr. Bien légitime. Un instant j'eu l'envie de ne rien lui en dire. Tout ce qu'elle devait savoir, c'était que je savais. Mais si je désirai un lien suffisamment fort pour que le temps n'en vienne pas à nous faire croiser le fer, je me devais de faire également, occasionnellement, un pas vers elle. L'épargner ne pouvait pas toujours être un argument suffisant. Ma voix s'extirpa alors de l'ombre, calant la neutralité générale de mon interlocutrice.
- Le Grand Archiviste. De nombreux espions écoutent pour moi un peu partout sur l'île avant de lui en envoyer l'essentiel. Cela me permet d'être au courant de tout ce qui se passe, du Nord au Sud, et de l'Ouest à l'Est. Rien, ne peut m'échapper.
Bien entendu, je ne disposai actuellement que d'un seul espion mais l'impact n'était que meilleur si je laissai entendre en avoir toute une armée dissipée un peu partout. Avec de la chance, cela la dissuaderait à l'occasion de se laisser emporter ou d'épargner de nouveau, craignant que cela ne me revienne avant elle. Je me levais alors qu'elle devait être en train de songer à ce que je venais de lui dire, pour m'approcher d'elle. La pénombre de la pièce à peine percée par la lune et le faible brasier donner une atmosphère particulièrement plaisante à la pièce. Lentement, aussi silencieusement qu'il me fut possible, je vins me tenir derrière elle. J'aspirai ainsi à lui faire ressentir ma présence.
- Je partage les craintes du Nord au sujet de ce Keizer. Lançai-je finalement avec une voix plus proche du secret que du discours tandis que mes lèvres venaient se positionner non loin de son oreille. Il laisse des clans pro-prince vivre sur vos terres. Vos peuples se faire massacrer sans leur rendre justice. Il n'inspire en rien la crainte chez vos ennemis, la Garde Dorée se tient toujours fièrement face à lui et marche même vers vous dans de sanglants raids. Lui donnai-je mon point de vue avant de placer mes lèvres de l'autre côté de sa nuque. Le Nord est condamné à perdre sa guerre. Son seul espoir, est de changer de tête. Pourquoi pas.. Pour celui d'une femme. Bien plus concernée par la cause. Bien plus astucieuse. Intelligente. Combattive. Efficace. Et, allez savoir, capable de pitié.
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Le pardon n'est parfois qu'une figure de la vengeance
Ainsi donc et selon ses propres mots, c'était ses informateurs qui lui avaient soufflé le nom de mon clan. Mon regard se baisse alors quelques secondes, le temps de me sentir, je crois, un peu soulagé. Astrid ne semblait pas être en cause pourtant, je peinais à le croire. Mais de quoi ? Qu'ils disposent d'informateur assez fous pour se renseigner jusqu'au tréfonds du Nord ? Ou que Astrid ne lui avait pas révélé cette information ? Rien n'étais moins sûr et malgré ces doutes, je ne pouvais y réfléchir plus longtemps sentant alors sa présence derrière moi.
Mes paupières se plissent alors que mon visage se détourne légèrement du feu comme pour capter un éventuel mouvement menaçant. J'étais sur mes garde et méfiante. Il n'était pas bon d'avoir un tel homme derrière soit sans en connaître les intentions. Quelle ne fut pas ma surprise de ressentir autre chose que de la méfiance. Quoi que, je n'étais pas si surprise que ça. J'avais déjà eu l'occasion d'être parcouru par un frisson de nature plus équivoque, à notre rencontre, jusqu'à ce qu'il se montre menaçant envers les miens. Tout avait disparu à cette instant, mais ici et maintenant, cela me semblait réapparaitre un peu. Je ne consentais cependant pas à lui laisser la moindre place. Pour le moment.
Sa voix se porte alors jusqu'à mon oreille, ses lèvres s'en rapprochant dangereusement. Mon visage s'en retourne vers le feu alors que ses traits se crispent légèrement. Mes paumes quitte les braises tandis qu'inconsciemment, ou non, l'une se pose sur ma ceinture, à l'endroit même où devait se tenir mon épée. Merde. Un rictus lève ma babine pour en dévoiler un croc, l'espace d'un instant alors que ses mots m'atteignent sans aucune retenue. Je sens alors mes veines commencer à se gorger d'un sang chaud et palpitant. Mes muscles se bandent un à un alors que l'ombre du Démon dans mon dos tant à éveiller la rancœur à l'égard du Keizer. Il n'avait pas tord. Malgré son coup d'éclat à Rorn il y a peu, c'était bien trop insuffisant.
Mon regard suit son mouvement, restant cependant immobile, me contentant donc de discerner sa présence au dessus de mon autre épaule. Les mots qui suivent, sur un timbre proche de la confidence, m'interpellent. Mon regard se détourne de lui pour se perdre dans les méandres de la réflexion alors que ma tête se m'eut d'un très léger sursaut, proche de la surprise. Je n'avais pas songé à cela non, jusqu'à maintenant, mon cerveau était davantage tournée vers Sangtis et ma vengeance immédiate. Envisager de prendre la place du Keizer ne m'avait pas effleuré l'esprit, jusqu'à aujourd'hui.
Ses derniers mots portent à mes lèvres un court ricanement. Lui qui m'avait reproché très amèrement ma pitié consentait maintenant à la voir comme quelque chose de... pas si reprochable que ça ? Peu importe. Là n'était pas la question. Je croise alors mes bras sur mon buste en laissant à nouveau mon regard se perdre dans les braises. Je ne lui faisais pas encore face non, par encore. L'heure n'était pas à la confrontation.
❝ Ça ne va pas être facile. Il y a déjà deux prétendants à sa succession. Sa petite fille, évidemment, par le sang. Mais il y aussi des rumeurs concernant l'un de ses hommes qui pourrait prendre sa place. ❞
Je crois qu'entre les deux, c'était bien Azog qui était le plus à craindre. Il était connu pour être l'un des plus sanguinaire mais aussi le plus impulsif et instable. Je n'étais pas loin de penser qu'il pourrait, un jour, profiter d'une faiblesse du Keizer pour lui prendre sa place sans demander son reste. Quoi qu'il en soit, j'avais encore bien du chemin à faire si je voulais ne serait-ce qu'attirer l'attention sur mon existence.
❝ Il en faudra beaucoup pour attirer les regards sur une autre personne, sortie de nul part. Beaucoup. ❞
Oui, il faudra frapper fort. Il faudra prouver mon efficacité aux Hommes Libres du Nord et pour ça, il faudrait un bon coup d'éclat. Il me faudra surtout agir sans l’appui du Keizer, sinon je ne parviendrais jamais à avoir plus de mérite que ces deux prétendants actuels. Je souffle alors sèchement, montrant une certaine frustration. Actuellement, j'étais bien trop faible pour penser à tout ça. Je n'avais même pas encore venger les miens et détruit ce clan pro prince que sont les Sangtis. Ces clans qui sont une menace perpétuelle pour l'équilibre du Nord. Ils ne sont que des postes avancés de la Garde Dorée finalement. Les détruire, tous, serait un bon début. Mon regard se plongeant à nouveau dans les braises, je les imagine grandir, envahir et détruire la moindre parcelle de chacun de ces clans.
J'inspire alors profondément, comme pour emplir mes poumons de cette vision, de cet air chaud et brûlant au creux de mes veines. Mon souffle s'échappe ensuite, lentement, tout aussi ardent d'une rage contrôlée, à ce moment en tout cas. Je pouvais envisager les choses ainsi oui, pour peu que j'en ai les moyens, les alliés, les armes et les forces. Les Demi-Dieux pourraient être un atout majeur, même si le risque en était la mort. Sans y réfléchir davantage, je me tourne lentement et lui fais face, les quelques éclats de la lune caressant mon visage tandis qu'il se lève en direction de son regard. Mes bras sont toujours croisés, quoi qu'un peu moins fermes. Mes iris elles sont évoque suffisamment d'ombre pour qu'il y discerne la détermination suffisante à ce genre de dessein.
❝ C'est envisageable, mais pas pour l'instant. Pas dans l'état actuel des choses. Mais... c'est une idée intéressante. ❞
Sur la fin, ma vois s'était un peu plus basse. Le silence s'installe alors que nous sommes plantés l'un en face de l'autre, à se jauger encore mutuellement. Je n'étais pas en mesure de lui faire confiance pour le moment, loin de là, mais je sentais chez lui une envie de soutenir ma cause, qu'elle soit sincère ou feinte. Si il se donnait la peine de me la démontrer, je n'avais que faire de sa nature. Pour l'heure, il me semblait inutile de continuer à tergiverser à ce sujet, j'avais d'autre chose à accomplir avant ça si je voulais être suffisamment méritante. Mais cette idée me plaisait, vraiment.
❝ Autre chose ? ❞
Que cela soit à me dire, ou à me faire faire d'ailleurs. J'aurais pu glisser un "Maître" mais je n'étais pas spécialement d'humeur à le titiller pour l'instant. En tout cas de cette manière.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
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Je dû retenir de justesse un rire moqueur lorsqu'elle m'informa que cela n'était pas envisageable dans l'état actuel des choses. Avait-elle vraiment pu imaginer que je la considérai déjà apte à une telle place dans l'échiquier ? C'est à peine si son clan se composait d'une demie-dizaine d'hommes aptes au combat. Et à moins de marcher jusqu'au Grand Nord, traversant des routes aux nombreux dangers qui ne manqueraient pas de réduire un peu plus sa petite bande, elle n'avait pas d'option pour retourner chez elle. De plus, et bien que je lui accordai le bénéfice du doute sur ses talents au maniement des armes, elle ne disposait pas encore de ce qu'il fallait pour diriger un clan plus vaste. Alors toute une région.
Loin de moi était l'idée de la dévaloriser, c'était un simple fait. De son aveu, elle cherchait encore la manière dont elle voulait s'y prendre. C'était pour cela, à la croire, que sa route l'avait mené ici. Pour trouver une inspiration. Ses hommes lui vouait une véritable fidélité, assurément. Mais gagner le respect et l'obéissance d'inconnus, voire d'hommes et de femmes dont on a tué un parent lors de batailles, était totalement différent. Il lui fallait apprendre encore quelques notions encore, renforcer l'équipement de ses hommes, s'enrichir assez pour tenir après la prise de son futur village, et obtenir une renommée. Le tout, bien entendu, après avoir prit le temps nécessaire à un plan d'une aussi grande envergure.
En dépit de toutes ces failles légitimes, je ne me défaisais pas de mon choix. Cette guerrière était celle dont j'avais le besoin, à n'en pas douter. Depuis plusieurs temps maintenant, mon regard ne pouvait s'empêcher de scruter cette partie de l'Ouest lointain. Mon ambition n'était pas d'en prendre possession, ni même d'y avoir une emprise à dire vrai. Mon intérêt fut d'abord pour la parfaite diversion qu'il faisait. Puis, pour l'avantage tactique non négligeable qu'une alliance avec toute une contrée pouvait apporter. Si les Landes Nordiques se ralliaient à moi dans une véritable lutte contre le Prince, la Plaine Glacée ne pourrait que suivre. Et ainsi, c'est trois régions qui se dresseraient contre la tyrannie écœurante d'un blondinet indifférent aux souffrances de son soi-disant peuple. Le Nord, l'Ouest et l'Est marcheraient alors vers le Sud.
Pourtant, un élément m'empêcha jusqu'à lors de concevoir cette idée de façon plus concrète. Le Keizer. De ce que j'entendais de lui, je le devinais bien trop imbu de sa personne et à beaucoup trop proche d'un Prince du Nord que d'un véritable libérateur luttant pour la liberté d'un peuple. Il ne valait pas mieux et je me refusais à coopérer avec un vieil homme dont j'avais de plus en plus l'envie de trancher la gorge. Mais cela mettrait sur son trône l'un des deux prétendants dont elle fit mention, et dont je ne savais encore rien. Un risque trop grand au vue des évènements se déroulant à cette frontière. Je ne pouvais pas prendre le risque de donner un avantage à mon ennemi, ou de donner naissance à un plus redoutable.
Ainsi, Lagertha était le parfait compromis. L'ambition ne la dévorait pas outre mesure. Elle ne prendrait pas cette place pour gouverner mais pour des valeurs au combien plus honorables. J'y serais également un plus grand gagnant en collaborant avec, que cela concerne des accords commerciaux que militaires. C'était d'ailleurs là mes deux conditions au scellement de notre entente. Alors lorsqu'elle me questionna sur la fin de notre discussion, je passai désormais à ce que j'attendais en retour.
- Oui. Lâchai-je simplement avant de me défaire d'elle pour rejoindre l'extrémité de mon bureau sur lequel je fis glisser un parchemin. Tu obtiendras ce que tu espères. Ta vengeance et une place retrouvée sur tes terres. Tu obtiendras même ce que tu n'oses espérer. Une occasion de prendre la place du Keizer pour régner selon ta convenance. L'Est te soutiendra. Toi et ton clan. La Vallée Sereine accueillera chacun d'entre vous au besoin. Une fois ta place récupérée, je te fournirai en armes faites dans l'acier du Sud. Je te fournirai en hommes si besoin. Je te fournirai en ressources variées et même, magiques afin que tu puisses t'armer d'objets spécifiques sans devoir te présenter dans une ville sous surveillance Princière. Récapitulai-je ce qui y était écrit tout d'abord, en même temps qu'il lui était permis de le lire. En retour, j'attends à ce que tu ne te dresses pas contre moi, d'aucune façon. Que tu me vois tel le Maître que tu es venu chercher sans qu'un égo puérile et futile ne vienne s'immiscer dans ton enseignement. Tes portes me seront toujours ouvertes tout comme à mes hommes. Tu te fourniras auprès de moi, et moi seul. A moins que nous en ayons conclu autrement le cas échéant. Enfin, tu m'apporteras ton soutiens militaire lorsque j'en exprimerai le besoin, tant pour assurer ma domination de la Vallée Sereine, que pour frapper le Prince. Terminai-je de lui résumer la chose s'inspirant de mes précédentes alliances et accords commerciaux. As-tu à redire sur cela ?
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Le pardon n'est parfois qu'une figure de la vengeance
La tension qui s'était installée disparaît en un souffle. Sa réponse est simple, « oui », il se détourne et retrouve son bureau. Un peu interloquée, les bras croisées, je l'observe d'un sourcil relevé. Le sérieux de notre entrevu, celui que requiert notre arrangement revient au galop. Au vue de ses premières paroles, ça ressemblait fortement à un contrat, en bonne et due forme. Je m'avance alors, silencieusement, écoutant ce qu'il en dit jusqu'à me trouver suffisamment proche du bureau pour en lire les lignes. Mes yeux brins parcourent chaque mot à mesure qu'ils résonnent dans mes oreilles.
Les premières lignes me convenaient, évidemment, puisqu'il était question de ce que j'obtiendrais de cet arrangement. La seconde en revanche fait grimacer légèrement mon visage. Non pas que je trouvais ça déséquilibré, incohérent ou injuste, mais il y avait un point qui posait cependant problème. Vient alors le moment où je dois lui donner mon accord, ou mon allégeance plutôt.
❝ Pas grand chose. Juste sur ce point.❞
Ma main glisse sur le parchemin et s'arrête au niveau des lettres disant que je ne devrait me fournir que chez lui. Ce qui était problématique c'est que sur place, j'avais déjà Rollo. Lui et sa caravane fournissaient déjà mon clan avant notre chute, c'était aussi lui qui m'avait permis d'en retrouver les survivant et de fait, je lui étais très redevable. Le refuser en tant que partenaire commercial était tout bonnement inenvisageable. Si je n'avais pas forcément envie de m'opposer au Démon, j'avais cependant un bon élément qui plaiderait ma cause. Rollo sillonnait les Landes, principalement Nord. Il était ainsi plus proche et ce serait un très mauvais choix stratégique de me le refuser. Il n'était aussi qu'une « petite » caravane marchande, d'une douzaine de chariot. Rien de comparable à ce que pourrait me fournir Sirk, mais un apport d'appoint non négligeable en vivres et, parfois, en armes. Car voilà tout ce qu'il fournissait.
Je me redresse alors quelque peu, posant à plat ma main sur le parchemin, pivotant légèrement mon buste vers lui avant que mon regard ne fasse de même. Il n'y verrait aucune once de défit, mon air était parfaitement neutre et se voulait sérieux.
❝ Mon clan dispose déjà d'un partenaire commercial dans les Landes. Une caravane marchandes d’à peine douze chariots qui ne nous fournis qu'en vivres et parfois en arme quand ils en ont à vendre. Je suis également redevable envers leur chef pour m'avoir aidé à retrouver les miens.❞
Bien consciente que cela ne suffirait pas à lui faire accepter mon refus à ce sujet, je continue sur un ton tout aussi neutre, peut-être en intensifiant légèrement mon regard.
❝ C'est de l'ordre de l'appoint, rien de comparable à ce que Sirk peut m'apporter. Mais sa situation dans les Landes est un avantage à ne pas négliger pour moi. Pour un besoin occasionnel et urgent, ça me paraît plus simple de passer par lui. ❞
Je me redresse complètement, quittant le bureau pour, à nouveau, croiser mes bras sans que cela n'évoque un mécontentement. Je laisse mon regard se déposer encore quelques instants sur le parchemin, en balayant à nouveau les lignes.
❝ Pour le reste, j'ai rien à redire. ❞
Mon regard retrouve le sien, sans prétention, sans orgueil, sans confrontation. En espérant seulement qu'il accepte ce détail.
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A parier, j'aurai misé sur un tout autre détail qui aurait été susceptible de faire débat. Le point soulevait à la place venait marquer l'ignorance à son égard dont je ne pouvais me soustraire pour le moment. La confiance n'était encore dans aucun camps et cela poussait à n'en jamais dire plus que le nécessaire. Elle n'avait pas conscience de qui était face à elle et, de manière assurée, j'affirmai être dans la même situation. Pourtant, je ne cherchai toujours pas à percer tous ses mystères, à l'analyser jusqu'à tout connaître comme avec tous ceux venant se tenir face à moi pour une raison ou une autre. Je crois bien, que j'aimais cela.
Cela dit, je ne manquai aucune des informations qu'elle laissait échapper. Ainsi donc dans le Grand Nord, se trouvait un homme du nom de Rollo qui était en affaire avec son ancien clan et qui avait suffisamment de valeur à ses yeux pour qu'elle vienne à discuter l'une de mes attentes. Voila qui saurait me servir au besoin, dans l'éventualité où l'engagement d'une nordienne n'était plus aussi équivoque qu'autrefois. Ceci étant noté, j'en revenais plus concrètement à ce qu'elle m'annonçait. Cela signifiait un manque certain à gagner pour moi dans l'affaire, car nourrirai tout un clan, qui plus est si il est de nature à s'agrandir, représentait une somme non négligeable. Néanmoins, la savoir capable de se munir de son propre réseau restait une bonne chose.
Outre le fait que cela ne la rendait pas dépendante de livraisons pouvant être interceptées ou retardées, cela impliquait qu'elle pourrait grâce à cet homme vagabondant un peu partout pour faire affaire, diffuser plus facilement son appel au renversement. Les bénéfices au court terme allait être sacrément amputés mais ceux au long terme, pouvait potentiellement rattraper la mise. De plus, elle ne tarda pas à spécifier l'aspect occasionnel d'un tel recourt. Un silence réfléchie s'installa tandis qu'une nouvelle fois, ses bras venaient se croiser. Tandis que j'allais finalement accepter, une idée me vint.
L'accord tel qu'il s'annonçait me suffisait. L'important était dans le fait de positionner l'une de mes pièces dans ce Nord-Ouest afin de m'assurer que le front n'en vienne jamais à faillir. Me satisfaire d'un vieux dont les propres hommes semblaient commencer à douter selon ce que la guerrière m'en informa plus tôt, n'était pas vraiment ma manière de procéder. Alors si je pouvais obtenir une rentrée financière par un accord commercial quelconque, c'était un bonus qui se suffisait à lui-même. Cependant, maintenant que nous étions d'accord, je me devais de respecter ma part. A savoir, lui apporter un enseignement utile.
- Tu es dans l'erreur. Lâchai-je simplement. Ce n'est pas ainsi que l'on mène une négociation. Si tu veux que la personne face à toi te cède ce que tu réclames, tu ne dois pas simplement présenter la chose comme une perte pour lui. M'expliquai-je en maintenant mon regard dans le sien. Plus encore si tu aspires à fidéliser des hommes et des femmes dans une lutte dont tu ne peux réellement prétendre à en être la favorite. Tu dois observer la personne avec qui tu négocies. Trouver quel genre d'homme il s'agit. Et ainsi, lui présenter une alternative dont il jugera en sortir plus gagnant, alors qu'il n'aura en réalité fait que céder sur un point que tu ne voulais pas accepter. Terminai-je avant de rejoindre le faible feu dont les crépitements commençaient lentement à se faire surpasser par une festivité croissante à l'extérieur. Recommence.
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Alors que je m'attends à ce qu'il accepte, car ma demande n'est pas si extravagante que cela, sa réponse était tout autre. J'étais dans l'erreur ? Pardon ? Je lève un sourcil, l'accompagnant d'une grimace contrariée. Pourtant, ses explications étaient tout autre. Elles avaient pour sujet ma façon de négocier qui, je pouvais bien l'avouer, n'avait rien d'une négociation. Je ne sais pas négocier, c'est un fait. J'ai davantage l'habitude de prendre ce que je veux, plutôt que de le négocier. Mais je devais bien admettre que la situation était différente ici, que nous n'étions pas en terre de Non-Droit et que de ce fait, je ne pouvais pas faire comme je le voulais.
Il se détourne alors de moi et retrouve le crépitement des braises. Je me laisse aller à un soupir en levant les yeux au ciel. Ce n'était pas un exercice qui m'enchantait mais soit, c'était après tout moi qui lui avait demandé son enseignement. Ce n'était pas le moment de le refuser. Mes bras toujours croisés, je me cale sur le bureau en laissant glisser mes yeux dans son dos. De quel genre d'homme il s'agit ? Inqualifiable. Qu'est-ce qu'il désire, réellement ? Le pouvoir ? De l'argent peut-être ? Il en a en tout cas besoin pour son village et son Organisation. J'inspire alors avant de me détourner et de laisser mon regard se perdre dans l'ombre de la pièce.
❝ Le refuser en tant que partenaire commercial, c'est aussi refuser son soutien à la cause. Rollo est un chef honorable, il saura se rendre utile au besoin. ❞
Je fronce légèrement les sourcils. Ce n'était pas suffisant, loin de là, je le savais, je commençais à le comprendre. Je lève alors les yeux au ciel et fixe le plafond, y cherchant la suite.
❝ C'est aussi un homme de confiance, je pourrais très bien lui parler de Sirk. Il pourrait s'y fournir en marchandises, voir augmenter ses capacités. Si il augmente ses capacités, il augmente ses clients ainsi que ses demandes et donc, augmenterait le nombre de ses réapprovisionnements. ❞
Mon regard quitte le plafond, pour fixer la porte, sans raison particulière.
❝ Les caravanes marchandes sont rares dans le Nord, très rares. En faire un intermédiaire qui devraient répondre aux demandes d'une région entière, c'est un gain potentiel à ne pas négliger. ❞
Ça suffirait peut-être. J'étais en tout cas plutôt satisfaite, mais en serait-il autant de sa part. Je pivote légèrement vers lui, observant à nouveau son dos dans l'attente impatiente de sa réponse.
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Je gardai le dos tourné tandis qu'elle s'amorçait à entreprendre une nouvelle approche. A dire vrai, n'importe quel argument avancé me suffisait. Ce qui m'intéressait, consistait dans le fait de savoir si elle se plierait aux exercices que je lui proposerai. Ce qu'elle fit. Quant à sa manière, il n'y avait pas à s'effrayer. Certes elle manquait de la diplomatie nécessaire à un tel jeu, mais ce n'était pas un total départ de zéro. Son argumentaire se porta sur ma quête de finances ce qui était une analyse plutôt correct. Le manque à gagner était comblé par un plus gros gain et de nouvelles perspectives commerciales avec ce dénommé Rollo. Même si dans les faits, cela ne m'intéressait que peu en comparaison à des échanges avec elle. Cela restait néanmoins une bonne proposition.
- Je m'en abstiendrai alors.
Ma voix était majoritairement neutre mais dénoté un soupçon de satisfaction. Elle apprenait vite. Avec un peu d'entrainement et un léger perfectionnement, elle parviendrait à détenir les compétences nécessaire pour unifier derrière elle les Landes Nordiques. Les futures missions que je lui proposerai arrangeront cela. Le regard à moitié tourné vers elle, je lui notifiai que les changements adéquats seraient effectués et qu'elle pouvait rejoindre ses compagnons desquels elle devait sans doute commencer à manquer. En particulier cette jeune femme de tempérament qui répondait au nom d'Astrid.
Après son départ, je regagnai le confort de mon fauteuil. Un long soupir s'échappa de mes lèvres. Dans quel projet venais-je une nouvelle fois de me lancer ? Un esprit calme aurait sans doute opté pour terminer tout d'abord la fortification du village. Ou encore la sécurisation de son propre territoire, avant d'envisager de placer l'une de ses pièces de jeu dans une région instable à plusieurs centaines de kilomètres de là. Un léger regard sur le contrat, et je ne pu m'empêcher un léger sourire. Si les Dieux avait mené cette femme sur mon chemin, c'était pour une raison. Une raison encore inconnue, mais prometteuse. Le parchemin fut gribouillé, barrant et modifiant, puis mon esprit laissa les sauvages du Nord de côté pour en revenir à mes propres affaires à régler.