Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Une semaine s'était écoulée depuis ma rencontre avec la Dragonne lorsque je regagnais les portes du village. La fatigue marquait toujours mon visage mais c'est en essayant de faire bonne figure que je rendais les salutations de mon peuple à notre passage. La nuit n'avait pas était apaisante car une nouvelle fois, les abysses infinis de ce gouffre avait hanté mon sommeil. Une journée d'entrainement et de longues conversations n'avait pas été suffisante pour m'accorder un répit. Alors avant même que le soleil ne se lève, j'avais enfourché ma monture et accompagné de Sarabi, j'avais pris la route qui reliait la Capitale à mon village et qui était devenue si familière désormais. Il me tardait de trouver dans un lit au sein de la Vallée Sereine l'espoir d'un repos sans rêves. Malheureusement, c'était là une volonté qui ne me serait pas accordé.
A peine eu-je remis mon cheval à l'écurie que le Général vint à notre rencontre afin de faire son rapport. Cela pouvait attendre de mon point de vue mais lorsqu'il insista, je finissais par l'écouter. Les débuts d'une agitation s'étaient fait ressentir au sein du village à la suite de mon sanglant départ, mais par l'intervention de ses hommes il était parvenu à l'étouffer presque aussitôt. Après quoi, il s'était inspiré de Sarabi et avait ouvert la discussion avec l'ensemble des habitants. Finalement, l'ensemble acceptait qu'il en soit ainsi. Avec surprise, lorsque le débat fut terminé, cela les rassurait. La dangerosité du Comte faisait de Sirk l'un des villages des terres environnantes, l'un des moins susceptibles de subir une attaque. Au seins du peuple lui-même, nul ne pensait à voler, à violer ou à agresser. Quant aux passants, ils n'osaient pas profiter de n'être que de passage, conscient qu'ils seraient pourchassés aussi longtemps et loin le faudrait-il. Ma féroce manière de rendre une juste justice était un mal qu'ils étaient prêt à accepter et soutenir.
Voila qui parvint à me donner le sourire. Une bonne nouvelle. Elles étaient trop rares à mon goût ces temps-ci. Je n'allais cependant pas être déçu car d'autres arrivaient. Les remparts commençaient à ressembler à quelque chose et de nouveaux visages les arpentaient. Interrogeant à ce sujet, le chef de ma garde personnelle m'informa qu'il avait enfin trouvé des hommes suffisamment fiables et compétents pour les recruter. Nous pouvions ainsi comptabiliser trois nouveaux membres des Katarydons et quatre de la milice privée. Il entendit alors mes félicitations avant que je ne les invite à me suivre dans la résidence principale enfin terminée. Montant jusqu'au bureau, je ne pu m'empêcher de porter un regard là où quelques jours plus tôt, j'avais littéralement écrasé le visage d'un serviteur jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un amas informe d'os, de chairs et de peaux.
Installé derrière le lourd bureau et profitant d'un feu de cheminé venant d'être allumé, je congédiais le Général après l'avoir félicité pour son efficacité, avant de faire appeler le Marchandeur. Avec lui je m'entretenais des nouveaux commerces dans lesquels nous allions nous lancer. Pour cela, nous allions avoir à construire un atelier, un nouvel emplacement de vente ainsi qu'un lieu propice à de l'élevage. Mais également trouver des personnes capables de répondre aux nouveaux postes. Nous échangions ainsi sur quelques détails tandis qu'arrivait devant les portes du village une femme d'un âge commençant à être avancé.
Peu de temps avant que ses pas ne lui fasse atteindre l'entrée elle-même, la main du garde extérieur veillant à ce poste se leva afin de l'inviter silencieusement à faire halte. Machinalement, et davantage dans une posture plus confortable, il posa sa main gauche sur son pommeau et sa droite sur sa hanche. C'est à ce moment qu'il questionna l'inconnue afin de savoir s'il s'agissait de sa première venue. Ce qui était le cas. Voila qui ne l'arrangeait pas car cela l'obligeait à faire une nouvelle fois son monologue. D'une voix marqué d'aucune émotion particulière, il se lança.
- Bien, je dois vous informer des lois régissant ce lieu avant de vous laisser entrer dans ce cas. Il ne vous est pas autorisé de posséder une arme dans l'enceinte des remparts. Si vous en possédez une, je vais vous demander de nous la confier et elle vous sera rendue à votre départ. La partie supérieure qui est délimitée par le pont ne vous est pas autorisé. Je vous invite donc à rester dans la partie inférieure. Tout crime, délit ou manquement aux lois vous met aux risques de sanctions dont le Seigneur Akelar, dernier des Katar, est le seul décisionnaire. Ou en son absence, le Juge Dredd l'Implaccable. Dans le cas où vous seriez Libératrice d'une divinité, sachez qu'elle ne peut pas garder sa forme originelle à l'intérieur des remparts et que dans l'éventualité où elle enfreindrait les lois, vous serez jugée responsable. Avez-vous compris l'ensemble des lois, madame ?
- Et que ferez vous si je vous répond que je n'ai pas compris? Allez vous me répéter infiniment ce texte indubitablement appris par cœur? S'amusa-t-elle N'ayez crainte jeune homme, je sais ou je vais.
Une réponse peu orthodoxe mais qui eut l'efficacité d'étirer un sourire rieur au garde. Son regard scruta rapidement une dernière fois la femme afin de s'assurer qu'aucune arme n'était mal dissimulée puis il l'invita à entrer. C'était après tout cela la véritable importance, pour le reste il y avait ses camarades. L'inconnue traversa la partie inférieure sans qu'il ne lui fut fait la moindre remarque. C'était chose devenue naturelle. Soit les étrangers allaient directement sur la place marchande, soit à l'auberge ou pour certain, se laissait aller à visiter entre les quartiers d'habitations et la zone des statues. C'est ainsi qu'hormis quelques regards de Kataclysms passant par son chemin, elle n'eut pas à se sentir particulièrement épiée. D'autant plus qu'une caravane marchande était arrivée plus tôt, accaparant une grande partie des effectifs de sécurité. Cela dit, lorsqu'on l'aperçu approcher de l'unique pont menant à la partie supérieure du village, deux membres à la noire tenue la stoppèrent à quelques pas, d'une main fermement levée par l'un d'eux.
- Cette partie est interdite à toute personne n'étant pas membre de la garde personnelle du Comte ou possédant un accord écrit du Seigneur des lieux. Je vais vous demander de bien vouloir vous diriger dans l'autre sens, madame.L'Informa le Katarydon d'une voix ferme bien que non menaçante.
- Alors dites à votre Comte que Pru'ha attend à l'auberge la plus proche de savoir à qui s'adresser. Lança la vieille femme après s'être arrêtée et avoir plantée son sévère regard dans celui du garde.
Ce-dernier leva un sourcil en observant cette femme s'éloigner en direction de l'auberge. Dans sa tête, il se laissa à penser que j'avais le coup pour choisir mes fréquentations féminines. Laissant son collègue en place, il transmit l'information qui remonta jusqu'au Général qui vint m'en faire le message. Avec ces nouveaux projets, j'avais complètement oublié que nous avions conclu de nous revoir, et cela tombait aujourd'hui. Je fis alors congédier leMarchandeur et fit attendre sur l'un des sièges positionné contre le mur, à l'extérieur de la pièce, le Comptable. J'envoyais alors le Général en personne chercher la dénommée Pru'ha pour qu'il l'accompagne jusqu'ici où je l'invitai à prendre place sur le siège me faisant face.
- C'est un plaisir de vous revoir. Cette forme vous va à ravir. L'accueillais-je en l'invitant à s'asseoir.
Avoir des ailes ne permet pas forcément de voler. Prenons par exemple les autruches ou mieux ces oiseaux ridicules que l'on trouvait fut un temps sur une île isolée. Leurs ailes ne permettaient pas le vol ! Ainsi quand un prédateur est venu s'installer au sein de la niche écologique vide, les dodo, incapables de lui échapper, ont très rapidement disparu. Mais lorsque la possession d'ailes permets d'atteindre les cieux, alors tout voyage est grandement facilité ! Finis les obstacles, les grands détours pour éviter une forêt ou une montagne, finis les interminables recherches d'un endroit ou traverser une rivière. Cette dernière étape peut prendre plusieurs jours aux voyageurs terrestres quand elle ne prend qu'une poignée de seconde pour un animal volant.
Imaginez la vitesse que je peux atteindre en combinant ma taille et ma force de semi-divinité. Les ridicules distances en action sur cette île ne sont rien pour moi qui parcourait le monde entier dans l'ancien temps. Venir du temple de la terre ne me prit pas longtemps. Le plus long fut de le trouver en suivant les indications du comte. Les humains oublient souvent un détail important quand ils indiquent un chemin : les repères aériens sont très différents de ceux terrestres ! Heureusement grandement habituée, je n'eus pas trop de mal à trouver mon chemin.
Je me posais à deux bons kilomètres de son entrée pour n'effrayer personne. Il était temps de prendre forme humaine. Il me fallut pour cela puiser au plus profond de moi cette petite étincelle de magie. Ce qui m'irrita au plus haut point ! Quelle insulte des dieux de nous avoir brider de la sorte ! Moi qui pouvait infliger un sortilège complexe à un humain qui m'irritait d'un simple claquement de doigt, voilà que je devais me concentrer intensément pour effectuer une simple métamorphose que je maîtrisais parfaitement ! Aer n'avait plutôt pas intérêt à se présenter devant moi en cet instant, déesse ou non elle en aurait prit pour son grade !
Satisfaite de mon apparence, je me mis en chemin. Il me fallait toujours un petit temps d'adaptation : les humains sont incroyablement lents. Ces deux kilomètres n'étaient rien pour ma forme originelle mais il me fallut facilement deux bonnes heures pour les franchir ce jour là. Pourquoi si longtemps ? Parce que je m'arrêtais régulièrement pour observer les plantes. Je fus quelques peu surprise de remarquer que beaucoup d'entre elles étaient bien différentes de celles de l'ancien monde, il allait falloir que je fasse des expériences pour découvrir leurs propriétés. Le garde à l'entrée m'amusa mais je n’appréciai pas le ton de celui en faction au pont. Oh certes il n'était pas là pour être poli mais ce n'était pas une façon de s'adresser à une femme de mon âge passant simplement par là. Refusant de perdre mon temps comme une imbécile en attendant que le comte décide de venir s'occuper de moi, je me dirigeai vers l'auberge et commençai à travailler sur les plans de ma boutique et de mon hébergement. Je n'avais aucune idée de la taille des bâtiments qui seraient mis à ma disposition aussi pris-je des mesures standards.
Un homme, lourdement armé et indubitablement gradé, vint me trouver après un temps qui m'est inconnu. Des feuilles comportaient des dessins, une des écritures, d'autres des croquis rapidement effectués et de parfait dessins d'architecte. Il m'indiqua qu'il allait me conduire auprès du comte. Deux autres se trouvaient là, déjà soigneusement pliée pour cacher leur contenus. Pliant mes feuilles avec soin et expertise pour les ranger dans l'une de mes poches, je rendis mes outils et les feuilles vierges à l'aubergiste en lui offrant tous mes remerciements puis suivis l'homme. Il me fit traverser le pont que je franchis en ignorant royalement les gardes en faction et notais avec désolation l'état des jardins... Quel gâchis de ne pas utiliser ces surfaces. C'est une belle bâtisse dans laquelle il me fit entrer. Il me conduisit à l'étage, le comte m'attendait assis derrière son magnifique bureau, à ses côtés une femme qui m'inspira une première impression positive. Je notais l'étagère remplis de livres et le superbe échiquier. Un sport mental excellent pour un stratège que les échecs, peut-être me laisserai-je tentée par lui proposer une partie.
« Oh je vous remercie pour le compliment Comte Akelar. »
Adressant un regard à la femme se trouvant derrière lui, je lui offris un sourire poli et la salutation amicale suivante :
« Bonjour ma chère. »
Je pris possession du siège offert par le comte. Ma position, détendu mais pourtant vive, démontrait que me trouver du côté le moins autoritaire du bureau ne m’influençait pas le moins du monde, bien au contraire je me trouvais très clairement à la place qui m'était attribuée depuis des millénaires, celle que je m'offrais habituellement.
« Vous possédez une bien belle demeure et un village qui, ma foi, me paraît bien agréable. Je me suis permise de déposer par écrit notre petit arrangement durant ma petite attente au sein de votre auberge. »
Je récupérais dans l'une des poches de mon vêtement deux feuilles de papier. Sans les déplier, je les glissais sur la table en direction du comte gardant la main dessus jusqu'à ce qu'il effectue le mouvement de les récupérer, m'assurant ainsi que personne d'autre ne puisse y jeter un œil dans le cas ou il souhaitait conserver le secret de notre arrangement.
« Vous y trouverez précisément ce dont nous avons convenu lors de notre petite rencontre au pied de cet arbre, avec les formes et la mise en page d'un document officiel naturellement. »
En dépliant les feuilles, le comte découvrira tout ce que j'ai annoncé. La mise en page était parfaite et digne du plus habile des notaires, mon écriture, bien que délicatement travaillé en plusieurs millénaires de pratique, était parfaitement lisible. Il ne manquait plus que nos deux signatures.
Dernière édition par Pru'ha le Lun 21 Oct 2019, 15:40, édité 1 fois
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Un léger rictus amusé se faufila au coin de mes lèvres avant de disparaître aussi. Pour une divinité se vantant de connaître les mots, elle ne semblait pas au fait que l'on appelait pas un noble par son titre suivie de son prénom, mais du nom de sa famille. Ou alors n'étais-ce qu'une inattention. Quoi qu'il en soit, cela me fit presque sourire et c'était plutôt une bonne chose. D'un léger hochement de tête, je la remerciais pour les compliments portés sur la demeure et le village dans son ensemble. Le chantier était moins visible et il était vrai que cela promettait de bonnes choses pour l'avenir. Qui plus est, il est toujours plaisant d'entendre que la gestion de terres inspire une bonne impression, lorsque l'on a absolument aucune expérience de la chose.
Les politesses d'usages faites, la vieille femme me tendis un papier en stipulant qu'il s'agissait de l'accord préalablement convenu. Elle était du genre à rapidement entrer dans le vif du sujet et j'aimais cela. Après tout nous étions à Sirk ici et l'avantage, résidait principalement dans le fait de pouvoir se passer de toutes les inutiles fioritures propres à la Capitale. Prenant le document en notant la discrétion de mon interlocutrice, je reprenais doucement conscience de notre échange. Beaucoup avait été dit. Et presque autant oublié. J'allais devoir faire preuve de tact car plusieurs points devaient être modifiés au vue des changements depuis, et principalement du fait que j'étais dans un état d'ébriété quotidien au moment de notre rencontre. Peut-être étais-ce cela qui l'avait attirée, sentant l'odeur du bourbon m'imprégnait, j'étais une proie facile pour extorquer tout ce que bon lui semblait. Et à lire le papier, plutôt pas mal de chose.
- J'apprécie que vous ayez retranscris avec soin l'ébauche de notre entente. Lançais-je les hostilités. Car c'est bien de cela qu'il s'agie, après tout, nous étions au pied d'un arbre, sur une colline au petit matin et nous discutions d'un possible partenariat. Continuais-je sans lui laisser le temps de répondre, pour m'assurer de dire ce que j'avais à énoncer afin de clarifier dès maintenant la situation. Rassurez-vous cependant, si modifications il y a, cela ne sera que de l'ordre du détails car je reste en accord global avec ce que j'ai pu lire. Calmais-je les choses avant de faire glisser le document jusqu'à l'extrémité gauche du bureau, l'offrant aux yeux de Sarabi si l'envie lui prenait. Maintenant que nous savons tous deux ce que nous pouvons gagner à œuvrer ensemble, commençons la véritable discussion voulez-vous ? La questionnais-je avant de poser la première question. Qui est votre Libérateur ?
Quel paradoxe intéressant que s'installer dans des fauteuils pour des discussions aussi sérieuses. Ces meubles étaient clairement fait pour détendre les corps, pour nous placer dans une position antalgique. Or c'est une position à double tranchant, pour chacun d'entre nous. Certes la détente permet d'élargir ses possibilités de réponses comportementales mais elle peut aussi endormir le corps. Ainsi d'un côté le cerveau s’affûte, permet de détecter des détails que l'on aurait pas repéré dans une autre position tout en imaginant des réponses plus précises, plus ouvertes et multiples. Cette position favorise également la possibilité de penser à plusieurs choses en même temps. Mais le risque se trouve dans l'ennui et de céder aux effets antalgiques de la position pour s'endormir peu à peu.
Lorsque j'ai découvert ceci, je m'amusais à mesurer dans quel état se trouvait le cerveau de mon interlocuteur et jouais avec. Ce jeu est néanmoins à ne pas prendre à la légère : l'effet des positions antalgiques peut être déterminant au sein d'une négociation. Savoir jouer dessus peut offrir un avantage certains. J'avais déconscientisée depuis bien longtemps ce jeu et était attentive à l'état antalgique ou actif de mon interlocuteur. Attentive également à mon propre état, je repris une position de détente lorsque le Comte prit la feuille.
J'avais ainsi notée le léger rictus qui s'était glissé furtivement au coin de ses lèvres lorsque j'ai utilisée son nom. Qu'est-ce qui avait bien pu l'amuser ainsi ? J'avais utilisé le nom sous lequel il s'était présenté à moi. Était-ce une fausse identité ? C'était-il joué de moi ? J'allais devoir mener ma petite enquête... Je ne laissais rien paraître de ma perplexité à ce sujet, pas même un froncement de sourcil. Je me contentais de le noter dans un coin de mon esprit.
Je fus forcée d'avouer avoir peut être enfin trouvé adversaire à ma taille. Le discours et la manière dont cet humain amena les premières phrases déclenchèrent la petite alarme de prudence dans un coin de ma tête tout en m'apportant cette vague de satisfaction de rencontrer une personnalité intéressante. Je notais ainsi l'emploi de l'expression « un possible partenariat ». Et bien quoi ? Comptait-il revenir sur notre accord maintenant que nous nous trouvions dans son bureau ? Il démontra son intelligence en continuant sans me laisser le temps de répondre. Ce qui permis de clarifier la situation avant même que je commence à froncer les sourcils, signal d'alarme à l'image de cette reine de l'ancien monde et son double masque à face négative ou positive qu'elle fait pivoter en fonction de son état relationnel avec son interlocuteur. Il calma aussitôt le jeu en précisant que les modifications relèveraient certainement du détail. Voilà qui m'irritait quelque peu : que comptait-il modifier ? J'étais certainement bonne pour notifier des rectificatifs sur le document que j’annoterai comme provisoire afin d'en écrire un nouveau. Je ne croulais pas encore sous le travail, ce n'étais qu'un détail que je pouvais accepter pour le moment.
Il me questionna en réclamant le nom de mon libérateur. Ha ! Il est vrai que j'en avais presque oubliée que je me trouvais sous la responsabilité d'un humain, quelle insulte. J'avais néanmoins une chance insolente qui était la liberté quasi-totale de mes actes. Je ne lui répondis pas immédiatement, abordant les choses par étapes.
« Il n'aurait pas été sérieux de m'installer au sein de votre village sans trace écrite de notre échange au pied de cet arbre. Les mots prononcés à l'oral sont comme les nuages : les détails s'oublient facilement déclenchant ainsi des conflits aussi stupides qu'inutiles. Avoir une trace écrite signé de nos deux mains permet de nous placer tous les deux en sécurité. Je pense que vous comprendrez l'utilité de cette démarche et pardonnerez mon initiative. Il sera plus confortable pour chacun d'entre nous de commencer le travail une fois le document signé. »
J'avais bien sur remarquée qu'il avait glissé le document vers la femme se trouvant à ses côtés. Qui était-elle ? Elle ne s'était pas présentée et n'avais que brièvement répondu à mes salutations de manière polie. Je lui avais répondu de ma voix sévère et vive. Professionnelle, je laissais cependant poindre une note positive pour lui montrer que nous étions en bons termes.
« L'humain que j'ai acceptée ce nomme Saen Ninn. C'est un individu pacifique en recherche de paix et de sagesse. Nous avons décidés de vivre chacun de notre côté en toute indépendance et liberté. Il se trouve actuellement en isolement volontaire pour méditer. Il serait impoli et irrespectueux de le déranger.»
Je n'avais aucune nouvelle de lui depuis le jour de notre séparation, pas une seule fois j'avais tentée d'utiliser la pierre de télépathie se trouvant autours de mon cou cachée sous mes vêtements humain.
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Saluant rapidement mon interlocutrice, je lui démontrais que je partageais son point de vue sur l'initiative prise. Cependant, je n'engageais pas la conversation lorsqu'elle fit silence, incertain d'avoir correctement compris la suite de ses mots. Mon impression était qu'elle souhaitait obtenir ma signature sur le document actuel avant de poursuivre, sans quoi il y aurait un risque d'entrer dans un inutile conflit. Manque de chance pour moi, la fatigue ne s'était pas miraculeusement évaporée et l'accumulation des derniers jours difficiles se faisait ressentir. Je me contentais donc de laisser les secondes passer en feintant l'entendement et remerciais silencieusement Aër lorsqu'Il brisa le silence.
Au nom donné, j'attrapais une plume et en prenait note sur le coin d'une feuille à part. Ce nom ne me disait absolument rien quant à Sarabi vers qui je me tournais brièvement, il lui inspira un “ Comme le Roi. ” amusé. J'hésitais à lui demander plus de détails mais me résilier à rester concentrer sur la conversation. Le sujet était important, nous aurions cependant tout le loisir de lui demander des détails plus tard. Il n'y avait pas de Roi actuellement alors la référence devait être à l'une de ses vies passées. J'en concluais alors qu'Elle ne connaissait pas le Saen d'aujourd'hui. Ce n'était pas une bonne chose dans le sens où de fait je ne savais pas qui était son Libérateur, mais en même temps, cela pouvait signifier qu'il n'était pas une menace. J'allais tout de même devoir enquêter quelque peu sur lui afin de m'assurer que les dires à son sujet soient véridiques. Si tel était le cas, alors la situation ne pourrait être plus parfaite. Lorsque je m'enquérais auprès de Pru'Ha de la localisation, aussi grossière soit-elle, de ce Saen Ninn, elle m'informa ne pas être en mesure de me la communiquer. Soulignant au passage l'impolitesse du dérangement.
- Bien entendu.
Une réponse pour le moins courte et qui laissait visiblement sous-entendre l'insatisfaction de la chose. Rien ne pouvait me garantir que ses propos étaient vrais. Nous étions encore des inconnus et allions devoir obtenir la confiance de l'autre. Pour l'heure, cela n'était pas acquis. Je songeais alors à la manière de vérifier l'information, peu convaincu qu'une traque hasardeuse soit la bonne solution. Puis me vint une réponse des plus simples. Pendant l'expédition lointaine, ce chien du Prince m'avait fais remarquer que je n'avais pas remplis un formulaire stipulant le nom des Libérateurs et de leurs Invocations. Il me suffisait donc d'obtenir cette fiche. Peut-être qu'Oblivion pourrait s'en charger pour moi, me permettant de l'obtenir rapidement et sans risques qui plus est.
- Nous n'aurons pas à déranger sa méditation. La rassurais-je finalement avant de poursuivre sur l'accord lui-même. Commençons par le commerce lié à l'Alchimie voulez-vous ? Fis-je en me rapprochant du bureau pour y poser mes avant-bras. Nous restons d'accord sur le fait que vous serez la gérante de ce commerce ainsi que des employés habitants à Sirk œuvrant sous vos directives. En échange des expéditions payées servant à vous fournir en ressources premières et des divers autres afin de vous permettre leur confection dans l'atelier dédié à la chose, je récupèrerai en guise de paiement soixante pourcents de vos gains par saison, tandis que les quarante restants vous serons versés en guise de salaire. Résumais-je ce qui étais convenu dans un premier temps, avant d'entamer les premiers changements. Il vous faut néanmoins savoir que la partie commerçante de notre village a déjà une structure à laquelle votre échoppe viendrait s'incorporer. De fait, bien que vous soyez celle qui prend les décisions concernant la gestion de votre affaire, il y aurait au-dessus de vous un homme que le surnomme le Marchandeur. Lançais-je avant d'enchainer dans l'instant, présumant fortement que ces derniers mots ne sonneraient pas avec douceur dans l'oreille de mon interlocutrice. Son rôle consiste à être le responsable de l'ensemble des commerces. A ce titre, c'est vers lui que les marchands se tournent lorsqu'ils ont des besoins ou des projets. Et si jamais l'un d'eux ne se montre pas capable de dégager un bénéfice minimum pour se faire rentable, alors il va à sa rencontre et remet son commerce sur la bonne voie. Mais je doute que cela en vienne à être votre cas. L'aspect unique de ce que vous proposerez risque à l'inverse de vous faire être particulièrement rentable. Adoucissais-je aussitôt avant de conclure en me tournant sur ma gauche. Oh et bien entendu, la membre du Conseil Restreint en charge de la partie commerçante et ainsi au-dessus du Marchandeur lui-même, je vous présente Sarabi. Fille de la Flamme, Mère des Délaissés, Protectrice de Sirk et surtout, ma Conseillère.
Détails. L'on oublie souvent l'importance des détails. Certes plus la situation est rapide et/ou vaste, plus il est difficile de les prendre en considération pourtant ils sont là et agissent, quoi qu'il arrive. Un peu comme les principes de physiques et mécaniques quantiques et tout ce qui concerne l'infiniment petit ou encore les différentes forces comme la gravitation : tout ces détails sont souvent complètement ignorés, et étaient parfois tout simplement oubliés par les ingénieurs les emmenant à faire de graves fautes.
Quoi que les autres demi-dieux puissent dire, l'ancien monde a été foulé par un certain nombre d'humains très intelligent à l'image de ces détectives de génie ! Il y a quelques grands noms à retenir : Hercule Carotte, Christiane Gateau, Colombus... Je les ai tous rencontrés. Mais le plus illustre de tous restera à jamais Charlie Holmer, le célèbre détective privé. Ceux qui l'ont connus savent à quel point nous étions amis. Une amitié pouvant paraître étrange il est vrai. Holmer était un véritable érudit s’intéressant à différentes sciences pour l'aider à élucider ses affaires. Mais ce qui me fait penser à lui ici, c'est son immense intérêt pour les détails. Il a démontré au monde entier l'importance de la petite trace de terre sur une semelle, de la petite rayure autours d'une serrure, de cette infime trace d'encre sous l'ongle...
Ainsi j'avais bien sur noté que le Comte Akelar avait noté le nom de Saen sur un bout de papier. Son but était indubitablement de ce renseigner sur lui. Je serai étonnée qu'il découvre beaucoup de chose : Saen est un individu qui me semble discret bien qu'atypique.
Le Comte résuma tout d'abord notre accord à propos de ce qui avait été convenu pour mon commerce et mon laboratoire d'alchimie. Jusqu'ici je n'avais tout simplement rien à commenter. Il me parla alors de la mise en place d'une structure hiérarchique interne au village au sujet des commerçants et d'un individu chargé de la bonne rentabilité de chacun du nom de Marchandeur. Je comprenais parfaitement cette démarche qui permettait au maitre du village de ne pas crouler sous le travail. Je n’appréciais pas la présence de cet individu dont j'ignorais tout. Il allait devoir gagner ma confiance et mon respect s'il ne voulait pas que je le jette dehors lorsqu'il tentera de me donnes des leçons et n'avait pas intérêt à mettre son nez trop profondément dans mes affaires s'il ne voulait pas recevoir une désagréable piqure.
Il se décida enfin à me présenta la femme qui se trouvait à ses côtés. Ainsi il s'agissait de cette chère Sarabi dont j'ai naturellement entendue parler. Une fille d'Ignis des plus admirable si je m'appuie sur sa réputation. Je commençais tout d'abord par répondre au Comte :
« Vous ne trouverez aucune mention de ma personne au sein des différents registres de votre peuple. Saen refuse de me voir recensée comme une vulgaire bête de foire, j'estime qu'il s'agit d'une insulte. Il vous sera impossible de me relier à lui ni de trouver la moindre trace de mon existence en dehors de ma présence devant vous et de mon nom sur la porte de ma cellule au sein du temple d'Aer.»
Quelle insulte intolérable que ce recensement ! Bien sur je comprenais pourquoi il avait été instauré : il s'agissait d'une question de sécurité. Néanmoins, la manière dont il m'avait été présenté réduisait les enfants divins à un rang que je ne pouvais tolérer ! Ces humains oubliaient qui a donné naissance à leur espèce. Je continuais :
« Je comprend bien sur l'existence et l'importance du Marchandeur et salut votre intelligence d'avoir créé son rôle s'il s'agit de votre fait. Tant qu'il conserve son nez là ou se trouve sa place je ferai en sorte que nous fassions de l'excellent travail. »
Il s'agissait d'un avertissement, j'étais persuadée que le Comte Akelar était assez intelligent pour le comprendre. Si ce Marchandeur s'aventurait à enquêter sur moi ou tout simplement à entrer dans mon laboratoire sans permission, ma riposte serait plus ou moins immédiate et désagréable pour tout le monde.
Je me tournais alors vers Sarabi. J'avais jusqu'ici parlée comme une bibliothécaire : avec le sérieux et le professionnalisme d'une érudit. Avec ma cousine en revanche, l'intonation de ma voix devint celle d'une femme d'âge mure, d'une grand mère bienveillante s'adressant à une amie :
« Voici donc la Mère des délaissées dont j'ai pu entendre parler de temps à autre dans l'ancien monde sans jamais avoir l'occasion de la rencontrer. Votre réputation vous honore ma chère. J'espère que vous ne m'avez pas tenue rancune d'avoir tardé à réagir pour provoquer la destitution du Chancelier Karchary. j'aurai du l’empêcher d'accéder au pouvoir. Il a provoqué la destruction partielle d'une communauté sous votre protection me semble t-il. »
Quelle effroyable histoire que celle du Chancelier Karchary... Je n'ai pas su réagir à temps tant j'avais de travail à l'époque, pourtant les signes étaient sous mes yeux depuis des années. Mais lorsque j'ai eu vent de ses agissements, je me suis dressée contre lui de toute la puissance de mon influence. Un pays tout entier s'est soulevé à ma suite ainsi que plusieurs grands dirigeants. Le Chancelier Karchary a été éjecté du pouvoir en quelques semaines.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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La voilà donc, Pru'ha, assise face à nous. Voilà donc son nom, celui qui ne m'avait pas été donné jusqu'à ce matin. Alors je savais à qui j'avais à faire, du moins, selon les dires. Celle qui s'était approchée si près de tant d'humain, de leur civilisation, qui en avait apprit certainement plus que quiconque. Son savoir était reconnue et la voilà donc, cherchant à ce lien à mon humain. Pour tout dire, je n'espérais vraiment pas l'avoir comme adversaire un jour, elle serait redoutable, mais pas de la manière qu'on imagine.
Je l'avais salué, m'étais inclinée, avait été plutôt discrète sauf à l'énoncé du nom de son Libérateur. Saen, comme le Roi oui, celui qui avait prit le trône à Aspera. Moi qui avait douté de sa bonne foi en approchant ainsi mon Humain, voilà que son humain portait le même nom qu'un éminent agitateur. J'avais effectivement trouvé le parallèle amusant, mais rien de plus. Leur contrat me paraissait respectable, je n'avais pas grand chose à dire dessus, si ce n'est que plus elle s'exprimait, plus je pensais que Kris avait le don de s'entourer de caractère fort, quand il voudrait soumettre à sa volonté. Mais la n'était pas la question, son savoir pourrait nous être utile, même si j'avais encore quelques réserves à son sujet.
Je m'inclinais encore, quand Il prit la peine de me présenter à elle, mon regard cristallin perçant le sien. Impossible donc de la relier à son humain ? Comme c'était pratique, mais je gardais ce commentaire pour moi même, je me contentais d'arborer un visage plutôt neutre à son égard, quoi qu'avec un léger sourire teinté de toutes ses réserves. Après son investissement, qui ne me confortait pas vraiment dans l'idée que la cohabitation serait aisé, elle s'adressa enfin à moi. Mon regard perçait un peu plus et mon sourire s'élargissait légèrement.
“ Aucunement bien sûr. Vous avez fais ce que vous pouviez, de là où vous étiez en tout cas. Et puis, ce n'est pas comme si vous étiez responsable de la destruction qu'il a provoqué. Beaucoup d'autres l'on été presque autant que lui, si ce n'est plus, de cette communauté tout comme d'autres. Votre action aura au moins permis de me laisser du temps pour éloigner les survivants de ce chaos. ”
A dire vrai, je lui en était plutôt reconnaissante, même si, au moment où je perdais mes petits, j'aurais certainement préféré qu'elle soit à mes côtés pour les combattre, mais là n'était pas la question, ce qui est fait est fait et ce temps appartient à un passé lointain.
“ Et puis, nous allons cohabiter, cela aurait été dommage de commencer sur de mauvaises bases. ”
Un sourire sincère illumina mon visage brun. Même si je conservais mes suspicions, je lui laissais tout entier le bénéfice du doute. Pour l'instant, il ne servait à rien de s'alarmer. Je restais tout de même sur mes gardes à son propos et surtout à celui de sa démarche. Il y avait effectivement une certaine réputation qui la précédait, mais cela remontait à tellement longtemps, rien ne m'indiquait que les choses n'avaient pas pu changer.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Je restais silencieux face à l'avertissement lancé, tout comme à l'échange qui se fit entre eux tandis qu'elles relataient une vie lointaine. Quelque chose m'interpelait chez cette vieille femme et je ne parvenais pas à m'en faire un jugement précis. De fait, j'optais pour taire des paroles pouvant être aussi futiles que dangereuses. Sa manière de s'exprimer, d'amener ses menaces entre deux compliments, j'avais l'impression de m'observer durant mes négociations précédentes avec la noblesse. Mais à savoir si cela signifiait qu'elle jouait un double jeu à mon image, ou que cela révélait l'unique procédé pour discuter avec un noble, je n'en savais rien. Ainsi donc, mes lèvres restèrent closes et se contentèrent de s'étirer de temps à autre à mesure des flatteries s'échangeant dans le trio.
De manière générale, mon esprit était de toutes les manières accaparé par l'absence de documents stipulant l'appartenance à ce Saen. Rien, hormis la parole d'une divinité avec qui j'avais échangé deux petites heures en tout et pour tout. Autrement dit, au vue de la fourberie de certaines, elle pouvait fort bien être envoyée par l'un de mes ennemis. On ne pouvait jamais avoir d'emprise sur une Invocation, à l'exception de la sienne bien entendu, et en cela connaître le nom du Libérateur était capital. Et ici, je ne savais ni le nom ni la localisation. C'était un problème qui n'était, pour le coup, pas de l'ordre du détails. Cependant, Sarabi ne paraissait pas méfiante et rendait des politesses en laissant elle-même sous-entendre notre futur partenariat. Certainement sa façon de m'indiquer son accord, avec une étrange sobriété.
- Permettez que j'en revienne à l'enjeu de notre rencontre du jour. Les coupais-je dans leur déviation une fois qu'un début de silence se fit entendre. Bien que vous me semblez être de nature à la franchise, votre simple parole à l'heure actuelle est un acompte assez..Hésitais-je quelque peu avant de poursuivre. Faible. Lâchais-je finalement
Sans doute peu plaisant pour une Subalterne que je devinais accordais de l'importance à la parole et à l'engagement, mais il s'agissait d'une vérité qui ne saurait être contestée. Nous avions tous deux à prouver nos prétentions et si je pouvais fournir les preuves de mes capacités à la chose, il n'en était rien pour elle. Cela me donnait un avantage dans notre entente et pourtant, je ne comptais pas en abuser. Les recherches ainsi que l'art que la Fille du Souffle prétendait détenir était bien trop alléchant pour moi. J'étais prêt à prendre le risque mais cela ne serait pas sans y être préparé.
- Au vue de cette information inconnue jusqu'à présent, j'ajouterai au contrat que toute décision de votre Libérateur vous appelant à mettre un terme à notre entente, ou à vous éloigner de vos responsabilités au sein du village, pour une raison ou une autre, me donnera l'autorité de récupérer l'ensemble de vos recherches et de vos travaux. Et puisque nous ne savons pas de manière légale qui est votre Libérateur, et ainsi les projets que ce-dernier pourrait avoir, vous ne ferez commerce qu'au sein du village. Enfin, si votre Maître vient à commettre un délit faisant de lui un fugitif, les termes du contrats pourront être revu dans leur ensemble. Déclarai-je sans attendre d'opinion avant de poursuivre. Voyons maintenant pour ce qui est de la bibliothèque. Gérante, employés au choix parmi les habitants, un accès aux livres en fonction de votre jugement à leur aptitude. Nous sommes d'accord. Résumais-je après avoir repris le papier entre les mains. J'aimerai cependant vous proposez non pas d'ajouter quelques détails, mais plutôt, une opportunité. Dis-je avant de m'avancer de nouveau sur le bureau. Je dispose dans la partie supérieure du village, et donc avec un accès déjà restreint, d'un immense salle de documents en tout genre provenant des quatre coins de l'île. Les secrets que ce lieu renferme sont aussi nombreuses que ses connaissances. Un Maître Archiviste est en charge de cet endroit mais il est, dirons-nous, assez peu productif à mon goût. Voici donc mon offre. Me lançais-je après un rapide résumé de la situation. Vous concédez de faire construire votre bibliothèque au sein de la salle des archives. C'est un très grand bâtiment entouré de jardins, qui plus est, un tout aussi beau juste en face pourrait être votre atelier d'alchimie et ainsi, vous n'auriez pas à parcourir tout le village pour aller de l'un à l'autre. Mieux encore, les travaux n'en serait que plus court. Mais surtout, et après avoir été le disciple du Maître Archiviste et prouvé que vous êtes davantage apte à ce poste que lui, vous pourriez prendre sa place. Ainsi votre bibliothèque contiendrait une aile réservée aux archives dont vous seriez en charge des études, décryptages et autre type d'analyses. Qu'en dîtes-vous ?
Karchary. Un génie de la finance, du commerce. Deux domaines qui ont conduis l'humanité de l'ancien monde à la folie, se transformant en une maladie si redoutable et contagieuse qu'elle a réduit le monde en cendres. Aucune ressource n'est a disposition infini sur cette planète... tout comme les mécanismes biologiques impose une certaine limite de consommation. L'infini n'est qu'une illusion imposée au cerveau par l'immensité d'une chose en fonction de la perception de l'individu... tel le désert pour une fourmi ou l'océan pour un enfant. Mais l'humain a inventé un terrible fléau : l'argent. Payer, troquer est certes un mécanisme essentiel au fonctionnement de la vie : tout est payant, tout. La valeurs du prix en question n'étant défini qu'en fonction de la richesse et du besoin de chaque individu au moment du paiement.... Du moins si l'on en reste aux bases de l'économie. Mais l'argent humain est une valeurs infinie et sans possibilité d'atteindre un seuil de satiété essentiel au maintient de l'équilibre. Karchary était passé maitre dans l'art de la finance... Mais ses compétences en matière de politique ne m'arrivaient pas à la cheville. Il a provoqué de terribles dégâts pour le monde mais je l'ai politiquement balayé comme un balai chasse un petit caillou. Il y a bien des manières de mener un combat : de front, en cherchant à blesser physiquement une personne... ou de manière psychologique, en cherchant à blesser l'esprit... Ou bien de manière politique, retournant la communauté contre l'individu cible... par exemple.
Sarabi ne me tenait pas rancune pour me retard. Il s'agissait d'une excuse déguisée pour démarrer sur de bonnes bases. J'avais bien comprit sa position de force sociale au sein de laquelle elle se trouvait par rapport à moi et parfaitement saisi le petit avertissement caché. Nous allons cohabiter et elle possédait le pouvoir sociale de m'apporter des ennuis. Certainement le pouvoir magique aussi puisque je refusais d'utiliser la magie, ne digérant pas l'insulte de la Déesse. Dérrière son côté bienveillant, Sarabi pouvait se montrer une adversaire redoutable. Néanmoins je ne souhaitais pas en faire mon ennemie : j'étais consciente de la valeurs difficilement estimable d'une amitié avec la fille d'Ignis. En faire mon alliée ferait de moi la commerçante la plus puissante de Sirk... et ce sans effort véritable.
Le Comte Akelar reprit la parole. Certains aurait pu croire qu'il nous coupait mais il n'en était rien : il s'agissait simplement d'un échange de formalités pouvant très bien se terminer ainsi. Je fronçais légèrement les sourcils à sa petite remarque. Ma simple parole était un acompte bien faible disait-il. Et bien ? A quoi s'attendait-il ? Je ne suis pas une vieille nurse anglaise venant passer un entretien pour s'occuper des ses enfants. S'attendait-il à ce que je lui dévoile tous mes secrets et me mette entièrement à son service comme s'il était venu me libérer lui même de cette insultant -mais magnifique- bâtisse ? Même Saen ne possédait pas ce privilège et était obligé de m'ordonner certaines de mes actions s'infligeant ainsi les représailles qu'une pareille offense représente. Même Saen était loin de savoir qui j'étais véritablement, il ne connaissait que les grandes lignes. Je lui avais déjà révélée une information qu'il ne fallait pas ébruiter, il n'obtiendrait aucune autre réponse que ce froncement de sourcil très largement suffisant pour lui faire passer le message. Ce n'était ni une menace, ni un avertissement. Simplement une porte fermé au sein de laquelle il s'était déjà trop engagé. Il allait devoir prendre le risque de cet acompte faible.
Mes sourcils ne se froncèrent pas plus lorsqu'il rajouta une clause au contrat. Deux tout d'abord. Il réclamait la récupération de propriété de mes travaux si Saen décidait de m'imposer mon retrait des affaires de Sirk ou s'il m'en éloignait. Il s'agissait d'une clause que je ne pouvais accepter dans l'état : je ne laisserai ni un humain me faire perdre la possession de mes travaux, ni un autre en récolter tous les mérites. Néanmoins je comprenais sa prudence et était forcée de saluer son intelligence. Il avait beaucoup trop à m'apporter pour que je laisse pareille futilité faire obstacle à notre accord. Une parade, simple et ingénieuse, germa presque aussitôt dans mon esprit, transformant ce froncement de sourcil irrité en une expression sérieuse d'écoute. J'allais lui rendre tout simplement inaccessible une partie de mes travaux : les découvertes les plus dangereuses, celle que je m'auto-financerai, celles que je souhaiterais conserver secrètes. Et ce d'une manière d'une extrême simplicité à mes yeux... Il ne verrait rien venir, ne pourra pas m'en empêcher et la complexité sera telle qu'il lui faudra des années pour accéder à chacun des documents cachés.
Il me parla ensuite d'une opportunité qui m’intéressa au plus haut point. Une salle des archives renfermant des documents secrets ? Voilà un endroit ou j'avais toute ma place. Je haussais tout d'abord un sourcil perplexe face à la description rapide de son opinion envers ce maitre des archives... Puis j'éclatais d'un grand rire sincère caractérisé par un « ha » bien prononcé de cette voix typiquement féminine, forte et franche. Les gardes se trouvant de l'autre côté de la porte, s'il y en avait, devaient se demander ce qu'il se passait.
« Vous avez un sens de l'humour qui me plait Monsieur le Comte ! Faire de moi la disciple d'un humain pour lequel vous avez une opinion négative est formidable de culot et d'intelligence. »
Je trouvais la situation très amusante et ne doutais pas un seul instant de balayer ce Maitre Achiviste de sa place sans me forcer. Il n'était qu'un humain ayant engrangé tout au plus quelques décennies d'expérience face à moi et mes millions d'années de pratique. Redevenant rapidement sérieuse :
« Il est bien sur normal de me placer au plus bas de l'échelle dans un premier temps. Nous devons l'un comme l'autre prendre des précautions. »
Encore un petit avertissement que le Comte repérerait certainement. Oui je ne lui dirais pas tout, oui je lui cacherai quelques petites choses mais dans l'ensemble je me montrerai honnête avec lui. Je jouais avec le feu, comme d'habitude, il fallait qu'il comprenne qui je suis et que je lui demandais de rester à sa place pour que je reste à la mienne.
« Votre proposition me conviens. Je ne doute pas que ma cousine pourra m'aider dans le choix de mes assistants, j’essaierai de ne pas être trop stricte. L'emplacement de la bibliothèque me conviens également. Il me faudra visiter les lieux pour en dessiner des plans corrects, tâche qui ne me prendra que quelques heures, et prendre le temps de découvrir les documents pour les ranger avant de commencer les différentes tâches que vous me confié. J'imposerai cependant un contrôle des passages au sein de l'aile des archives afin de pas perturber mon travail. L'accès à ma boutique et au reste de la bibliothèque sera naturellement libre mais, je pense que vous comprendrez mieux une fois que je serai à l’œuvre, l'accès à mon laboratoire doit être strictement interdit sans mon autorisation et ce pour éviter de potentielles catastrophes. Il s'agit de simples mesures de précautions... et pour éviter bien sur que des individus peu productif viennent saccager mon travail et provoquent des situations pouvant être compliquées.»
Je serai ferme sur ce dernier point qui n'était tout simplement pas négociable : je déteste que des individus laissent trainer leur nez dans mes affaires. Au sein de mon laboratoire se dérouleront des expériences plus ou moins délicates, j'y manipulerai des substances plus ou moins dangereuses. Sans parler des documents précieux synthétisant mes recherches en cours. Ne pas insister sur ce point tout de suite serait ouvrir la porte à des situations plus ou moins alarmantes...
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Après avoir feinté qu'il s'agissait bien d'un intelligent culot lorsque la réalité était que je n'avais pas vu la chose ainsi, je m'étonnais intérieurement avec sincérité de la voir accepter d'être sous les directives d'un autre. Qui plus est, dont la description faite ne poussait pas à l'obéissance respectable. Probablement devais-je y comprendre une ambition chez cette Invocation. Quoi qu'il puisse en être, je ne m'y attardais pas. Nous avions désormais un accord plus correct et qui ne souffrait d'aucun oublis. Je pris alors une feuille pour y noter l'ensemble de ce dont nous avions convenus et appelais un garde afin qu'il aille faire ratifier l'accord par notre Juge.
Tout en me redressant, j'invitais Pru'Ha à en faire autant en lui indiquant que nous allions lui faire visiter les deux lieux qui deviendraient réciproquement la bibliothèque possédant une aile réservée aux archives, et l'atelier d'alchimie. Bien entendu, le commerce en lui-même se situerait dans la partie inférieure au sein de la place marchande avec les autres. Le temps que le document soit transcrit de manière officielle à la façon propre de l'administration de Sirk, elle avait plus que le temps de découvrir les bâtiments et peut-être même d'y voire déjà de futurs plans.
- Une chose encore. L'interpellais-je tandis que nous étions proches de la porte. La dernière je vous l'assure. Fis-je avec amusement. J'aurai une faveur à vous demander. Lorsque vous établirez vos croquis, pourriez-vous y inscrire au centre du grand hall accueillant les personnes en quête de connaissances, une haute statue représentant une jeune fille en particulier. Lui demandais-je les mains jointes au niveau de mon bas-ventre, mes doigts de la mains gauche venant doucement effleurer le bandeau rougeâtre toujours noué autours de mon poigner droit. Vous l'auriez adorée. Elle ne vivait que pour les livres, jusqu'à travailler dans la Grande Bibliothèque de Luh. Commençais-je à lui décrire, le regard se perdant dans les souvenirs et un léger sourire apparaissant sans pouvoir disparaître. C'est un véritable labyrinthe contenant des centaines de centaines d'ouvrages sur tout et n'importe quoi. Pourtant, il suffisait de lui donner le nom d'un bouquin, même très vague, et elle disparaissait. Elle filait droit dans ce dédale poussiéreux pour trouver l'emplacement exacte de ce que vous cherchiez. Terminais-je avec un instant de silence, son souvenir présent au point de me voir derrière elle à l'instant, observant cette nuque à moitié camouflée par la blondeur de ses cheveux alors qu'elle glissait entre ces rayons. Malheureusement sa destinée prit soudainement fin. Repris-je pour finalement laisser de nouveaux quelques secondes au silence. Lui donner l'opportunité d'accueillir de nouveau des âmes assoiffées de lecture, au sein d'un tel lieu, serait je pense le plus bel hommage que je puisse lui faire. Que ce monde, puisse lui faire.
Négociation. Comme je l'ai dit plutôt -soyez attentif cette fois ci ! Je déteste devoir me répéter!- lors d'une négociation il faut toujours commencer par demander beaucoup plus -ou offrir beaucoup moins- que ce qui est attendu. Il faut ensuite accepter de faire des concessions, de perdre un peu et de voir évoluer la proposition. Si l'on est assez habile, le prix demandé baissera si peu que des bénéfices seront obtenus, bénéfices qui passeront de manière aveugle pour l'individu avec qui l'on négocie. Il faut donc, comme je le disais, accepter de faire quelques concessions... Ici je n'acceptais pas du tout d'être sous les ordres d'un individu pouvant potentiellement être considéré comme un imbécile, si j'en jugeais par le « peu productif » dont le Comte l'avait qualifié. Oh je n'étais pas inquiète : s'il était réellement si « peu productif » j'allais l'effacer de la partie sans effort véritable. Il me faudrait donc accepter ce petit désagrément, durant les premiers temps du moins.
J'étais en revanche un petit peu plus inquiète pour cette histoire de récupérer la possession de mes recherches et découvertes. Bien sur je comprenais ce principe de précaution. Il était néanmoins intolérable de lui laisser mettre la main sur mes travaux aussi facilement, surtout que je n'avais aucun pouvoir à ce sujet. S'il s'imaginait que les choses allaient être aussi facile, qu'il pourrait, si Saen se mettait en tête de m'interdire la fréquentation de Sirk ou me renvoyait dans le temple, disposer ainsi de mon travail il démontrerait une naïveté décevante au vue de la rare intelligence que j'ai détectée. Oh il aura accès à une grande partie de mes travaux oui... Mais toute une partie de mes recherches lui seront cachés de telle manière que même s'il les trouve, il ne pourra pas les déchiffrer... Comme je l'ai dis plus tôt -Juste ciel, mais vous ne suivez donc pas?- il lui faudrait trouver l'un des demi-dieux dont l'érudition se rapproche de la mienne. Ils sont si rares que je ne m'inquiétais pas.
Le Comte se redressa et m'invita à faire de même. Prenant appuie des deux mains sur l'accoudoir, je me levais, le suivant vers la porte. Je fus forcée de reconnaître sa posture démontrant le redoutable adversaire que j'avais en fasse de moi. Qui était-il exactement ? J'écoutais avec patience et politesse la dernière faveurs qu'il avait à me demander. Une statue de jeune fille à l'entrée de la bibliothèque ? D'une jeune fille qu'il aimait beaucoup de plus. Je respectais ses moments de silence puis répondis :
« Elle sera bien sur la bienvenue à l'entrée de ma bibliothèque. Si vous pouviez me faire parvenir un portrait, un dessin ou un tableau la représentant dans les délais les plus bref, je la dessinerai dans une pose que lui rendra l'hommage qu'elle mérite. Si elle me parvient avant la fin de journée, les plans se trouveront si votre bureau dès l'aube. »
Et pourquoi un travail aussi rapide serait-il forcément bâclé ? Je vous interdit de dire que mon travail est mal fait sans preuves solides ! Pensez-vous qu'en des millions d'années de pratique il me faut toujours une dizaine de jours pour produire les dessins d'un bâtiment comme ces fainéants bureaucrates ? Même si pendant le sommeil la nuit semble passer quasiment instantanément, elle contient de nombreuses heures. Un temps largement suffisant pour quelqu'un comme moi.
« Bien, au travail ! Nous nous reverrons certainement à l'aube à moins que vous me fassiez le surprise d'une visite. Nous en profiteront pour signer le document avec votre Juge. »
J'adressais un signe de tête polie à chacun d'entre eux en usant des formalités de politesse de base et quittais la pièce puis le manoir. Ma première carte avait été joué, le jeu commençait...
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Kris avait clos notre petit échange, sans aucune gêne pour ma part et d'un rapide coup d'oeil vers Pru'ha, il me semblait qu'il en était de même à son encontre. Pourtant, la suite de leur échange ne me disait toujours rien qui vaille. Il avait étonnemment une tendance déconcertante à souhaiter lui céder beaucoup de chose, tout en ne la connaissant que depuis peu. Bien qu'il prenait de grandes précautions, ses agissements me décontenancaient. J'essayais, non sans mal, de dissimuler cet inconfort bien que mon regard n'avait de cesse de se tourner vers lui, la mine un peu tendu. Oui, elle était certainement très à même de traiter ce que renfermait la bibliothèque, mais tant ? Et si rapidement ? Si Il avait décidé de lui céder tant de « pouvoir », je me ferais un devoir personnel de veiller à ce qu'elle n'en abuse pas.
Sa réponse fut cinglante cependant et dénotait à nouveau un caractère fort. Son rire me provoqua même un léger sursaut, suivit d'un froncement de sourcil léger. Se devait-elle d'être aussi... notable ? Etait-ce simplement une manière d'imposer sa présence ? Si je me souvenais bien, sa forme originelle était imposante, peut-être était-ce là une manière de conserver l'importance de sa stature sous forme humaine. Oui, j'avais beaucoup de doute, beaucoup de crainte, que je souhaitais malgré tout voir balayés à un moment où à un autre, mais tout allait beaucoup trop vite et je ne savais pas pourquoi. D'autant plus lorsqu'il l'invita à prendre congé pour visiter ses futurs quartiers. Lui demander d'ériger une statue à son effigie, tout en lui dévoilant clairement l'attachement qu'il avait pour elle... Je comprenais parfaitement son envie, son désir de la voir trôner à cet endroit précis, mais pourquoi en faire mention de manière aussi, personnelle, à Pru'ha ? A nouveau, un certain inconfort pourrait se lire sur mon visage. Moi qui avait eu tant de mal à l'inciter à laisser son cœur parler, voilà qu'il n'en éprouvait aucune difficulté. Cela aurait pu me réjouir, mais le contraste était bien trop évident pour que cela ne m'inquiète pas.
Tous ses questionnement rangés quelque part le temps qu'elle nous quitte, je la saluais à nouveau d'une brève révérence avant qu'elle cède sa place à son absence. Je laissais planer un instant de silence, observant l'endroit qu'elle avait laissé vide après avoir emprunté la porte. Mes paupières se plissèrent quelques peu avant que mon regard cristallin ne s'en retourne auprès de lui. Je sondais son visage un instant, espérant y trouver des réponses qu'il serait difficile d'obtenir sans doute. Il me fallait à présent faire par de mes doutes, sans le froisser ou remettre en cause des décisions déjà prises.
“ Ta soif de connaissance sera rapidement rassasiée avec son aide, si elle consent comme elle le dit à suivre scrupuleusement les termes de votre contrat. Je compte bien m'en assurer régulièrement. Est-ce que tu compte lui céder ce fameux livre aussi ? ”
Mon air pouvait certainement trahir un peu de réserve à propos de tout ça, mais j'aimerais vraiment savoir ce qui le poussait à agir de la sorte. Je n'avais pas encore reparlé de ce livre, jusqu'à maintenant. Je ne savais pas ce qu'il en avait fait ni même ce qu'il y avait à l'intérieur, mais la différence de son comportement, si vite après sa découverte... cela devait être assurément lié.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Un léger hochement de tête et je laissais ma nouvelle employée rejoindre ses futurs occupations. La porte s'était rapidement refermée derrière elle, me laissant une poignée de secondes face à cette-dernière, l'extrémité de mes doigts continuant d'effleurer le morceau de tissu. Cette idée m'étant venue subitement n'était pas si mauvaise. Avec de la chance, cet acte me permettrait de conclure plus convenablement mon histoire avec cette ancienne naïve bibliothécaire, plutôt que de laisser son souvenir disparaître de notre île, comme-ci elle n'avait tout simplement jamais existée. Sous cette conviction, je me retournais et croisais aussitôt le cristallin regard de ma Conseillère.
Désormais que l'on se côtoyait plus souvent, et le temps lui-même depuis sa libération s'accumulant de plus en plus, je commençais à m'aventurer avec succès dans le décryptage de son comportement. Pour celui-ci, j'optai sur le fait qu'Elle désapprouvait cette entente. Ses paroles me le confirmèrent presque instantanément. Un sourire amusé aux lèvres alors que je regagnais mon siège, je m'amusais de sa question. J'expliquais alors à la Gardienne de Sirk qu'il me semblait avoir compris le fonctionnement de cette divinité. Elle faisait partie de celle ayant un égo fortement prononcé et de fait, il fallait lui donner la sensation d'avoir l'avantage.
Pour cela, je lui avais accordé bien des choses en lui laissant entendre que cela me coûtait énormément. Bien qu'en réalité, ce n'était que très peu et c'était moi, le plus gagnant des deux. Pour la bibliothèque qu'elle désirait commander, soit. A la Capitale c'est à peine si quelqu'un y va encore. Les informations potentielles concernant les archives ne sont qu'hypothétiques. Si ça se trouve, ce n'est rien que des formulaires, des cartes n'étant pas à jour et des descriptifs sans intérêts. Le vieil homme qui en a la charge n'a toujours pas montré le moindre résultat alors si la Demi-déesse veut ranger et étudier tout cela plus rapidement que lui, soit.
En ce qui concerne l'atelier d'alchimie, j'y trouvais là une réponse à la curiosité m'ayant tenue il y a fort longtemps. En échange d'un lieu où travailler qui sera quant à lui sous mon autorité, après tout elle n'avait demandée qu'à décider de la manière de gérer le commerce. Commerce qui sera dans la zone marchande lorsque l'atelier lui, se trouvera dans la partie supérieure. Au final, je détenais les droits par sa propre signature, sur ce qui était réellement intéressant. Et pour le reste, j'aurai dans chaque domaine des hommes à l'intérieur au plus près d'elle afin de surveiller ses agissements et de s'assurer que les choses soient bien faites, puisqu'elle avait concédait à n'avoir pour seuls employés, que des membres du villages. Et ils m'étaient tous fidèles.
- Tu vois Sarabi, en dépit de ma grande fatigue que je reconnais sans conditions, ton Libérateur n'est pas encore totalement endormis. Lui dis-je avec une légère dose de plaisanterie avant de reprendre un ton plus sérieux. Pour répondre à ta question, je ne lui parlerais pas du livre. Pas tout de suite. Il contient une version de l'Histoire qui défit sa certitude à ce sujet. Et je ne pense pas qu'elle fasse partit des Demi-dieux qui acceptent facilement de remettre en cause ce qu'ils considèrent comme une vérité absolue. Expliquai-je avant de me tourner vers Sarabi. En serais-tu toi-même capable ? Concevoir une toute autre vérité, sur les Quatre Eux-mêmes ?
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Roxeur (Avril 2018)
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Peut-être qu'il ne s'était pas autant laissé aller que ce que j'avais cru, c'était en tout cas ce qu'il m'assurait. Il avait répondu à divers point manquant de clarté à mon sens. Il avait concédé à Pru'ha bien des choses, tout en sachant ce qu'il faisait, apparemment. Dans un premier temps, j'étais légèrement dubitative, encore animé par la méfiance que je ressentais à l'égard de cet arrangement, mais plus ses explications s'exprimaient, moins mon cœur semblait lourd. Je me sentais alors presque coupable d'avoir douté de sa clairvoyance, mais ces doutes avaient été par tellement de choses légitimement pensées, à mon sens en tout cas, que je n'avais pas su les faire taire avant.
Cependant, un sujet n'avait pas été abordé, celui de la statue qui était celui pourtant qui m'avait alerté. Que pouvait-il en dire cependant ? Que pouvais-je lui en demander après tout ? Il ne savait certainement pas que ce point avait été celui qui avait animé le plus de doutes. Mais maintenant que je savais qu'il n'avait pas été berné et que cet arrangement était finalement très avantageux pour lui, je laissais de côté cette histoire bien volontiers.
Je lui accordais même un sourire sincère lorsque son ton devint plaisantin, lui affirmant que j'étais soulagé et qu'au moins la majorité de mes doutes étaient dissipés. Concernant la suite, elle fut moins légère que je l'aurais imaginé. Ses mots prononcés, un à un, firent se tendre les traits de mon visage humain. D'abord d'une certaine incompréhension. De quoi parlait-il ? Quelle remise en question de quelle vérité absolue ? Il ne m'avait toujours pas parlé de ce livre, il le faisait enfin en des termes étranges et inattendus. C'est alors qu'Il se tournait vers moi, me questionnant sur ma propre capacité à accepter une contre vérité dont je ne connaissais pas l'essence et voilà qu'il me la nommait, plus ou moins nettement.
Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Par les Quatre, de quoi parlait-il ? Mes lèvres s'entrouvrirent un instant, pour ne laisser s'échapper qu'un souffle court d'incertitude profonde. Mes bras s'étaient croisés, les traits pétris d'incompréhension, ma voix modulée par le trouble.
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La surprise n'était pas difficile à deviner sur le visage déformé de Sarabi. D'autant plus qu'Elle se trouvait sous forme humaine, me laissant une plus grande maîtrise pour repérer sans m'en rendre compte, les subtilités révélatrices des diverses réactions possibles. Je restais quelques secondes silencieux, à plonger mon regard dans le siens, songeur. Un doute me murmurait de me taire et de ne pas communiquer à mon Invocation les théories religieuses amenées dans l'ouvrage. Je n'étais pas certains que ma Conseillère soit en mesure d'accepter une telle remise en cause de ses plus profondes certitudes.
Cependant, j'avais bien l'attention d'étendre cette croyance à l'ensemble du village. Elle en aurait très vite l'écho. Je me décidais donc à tout lui dire ou plutôt, à lui montrer. Je me levais et l'invitais à me suivre après avoir enflammé une torche posée à côté de la cheminée. Nos pas nous firent quitter le bureau mais pas pour aller loin, car ils tournèrent aussitôt la porte franchie pour rejoindre celle close jusqu'à présent sur le côté. Sortant l'unique clef, je l'ouvris et fit entrer la Veilleuse des Délaissés.
Nous découvrions alors une salle dans la longueur éclairée uniquement par une dizaine de torches que j'allumais une à une. Au centre de la pièce, sur un tapis soyeux aux motifs évocateurs d'une grandiose bataille, siégeait une table parfaitement ronde autours de laquelle étaient disposées quatre chaises imposantes. Enfin, trônant sur un autel dédié, le livre trouvé dans la forteresse abandonnée au cœur de la Plaine Glacée, était ouvert. A son côté, sur un perchoir aussi haut bien que moins cérémonial, un ouvrage d'une même épaisseur.
J'invitais Sarabi à s'asseoir sur l'une des chaises et lui apportait ce-dernier. Il ne s'agissait pas de l'originale, l'état empêchant une utilisation optimale. Je lui proposais donc l'ouvrage qui était la version remise au propre. Plusieurs pages étaient encore blanches, parfois même entre deux parties d'un même chapitre. La cause étant que ce qui manquait, n'avait pas encore été complétement traduit ou restauré dans la réécriture. Afin de ne pas trop lui en faire découvrir la première fois, je proposais à Sarabi de ne lire que la Genèse et l'Ancien Monde.
I- La Genèse *:
1.01 Nombreux écrits viennent narrer l'histoire des Quatre Dieux élémentaires harmonisant notre monde. Mais aucun ne fait récit de ceux qui permirent à ces Pères de prendre existence sur une planète leur préexistant. Les millénaires qui suivirent causèrent une apocalypse destructrice qui ne laissa au monde que désolation. L'Homme n'était plus. Les Pères des Pères abandonnèrent leurs progénitures par l'infinie déception des conséquences découlant de leurs actes interdis. Ces fautifs prirent alors décision de corriger leurs erreurs en faisant de ce monde ravagés un écho du lointain dessin des Primordiaux. Cela n'était pas pénitence assez grande pour leurs géniteurs qui les obligèrent à abandonner ce monde qui leur fut donné. Un monde qui n'eut jamais l'honneur de côtoyer les Dieux à l'origine des origines. Un monde se fourvoyant dans une conception religieuse incomplète.
1.02 Trouvez en ces mots l'Histoire des Hommes. L'Histoire de leur monde. L'Histoire des divinités les servant aujourd'hui. L'Histoire des Dieux. L'Histoire des Six.
1.03 Au commencement n'existait qu'un impénétrable néant. Nulle chose n'existait. De cette infinie absence vint au monde deux Êtres qui deviendraient les piliers fondateurs de toute création. Ils se nommèrent réciproquement Vie et Mort. La conception de Bien et de Mal qui les entacheraient des siècles plus tard par la manipulatrice perfidie de tyrans ou la sottise des faibles d'esprits, était étrangère à ces Êtres purs.
1.04 La Vie est une nécessité. Son souffle emplit les poumons de tous les êtres dotés d'une conscience en ce monde. Il est la première inspiration. Et la dernière expiration. La Mort est une nécessité. Une contrebalance du don de la Vie sans laquelle le monde serait peuplé par des centaines de milliers de milliards d'Hommes et de Monstres. Le monde ne serait alors que manques et massacres.
1.05 N'existant que par l'autre, les Premiers Dieux bâtirent un monde sur l'image de cet équilibre qui les liait l'un à l'autre. Ainsi les éléments virent le jour. Une boule de feu à l'incandescence infinie recouverte d'une terre solide et d'une eau profonde survolées par une air saine. Voila comment était modelé notre monde. Mais la terre était informe et vide. Il ne demeurait en cette création que le néant à la surface de l'abîme au-dessus duquel les esprits divins se mouvaient.
I- La Genèse **:
1.06 De ces quatre éléments vitaux naquirent alors les Quatre Eléments. Une naissance provenant de la magie même des Dieux Primordiaux à partir de laquelle ils se nourrirent jusqu'à obtenir la force nécessaire pour exister dans ce monde hostile à l'existence. Ils eurent pour tâche de façonner cette planète afin de l'embellir. Mais trois préceptes ne devraient en aucun cas être délaissés. Toute chose vivrait. Toute chose mourrait. Toute chose serait équilibre de l'autre.
1.07 Jaillissant des profondeurs abyssales, Aqua, Père de la tranquillité et Mère de la sagesse inonda cette terre de ses océans et installa les premières formes de vies marines. Sortant du sol informe, Terra, Père protecteur et Mère nourricière surplomba les eaux dominantes pour faire apparaître des continents, des îles et une multitude de terres habitables afin que puissent voir le jour les premières vies terrestres. Propulsé par le souffle de Vie, Aër, Père des élévations et Mère des intempéries, souleva les cieux à d'inaccessibles altitudes afin d'y forger un royaume qui cyclerait le monde. Puis remontant le chemin construit par Terra, surgie du feu éternel consumant le cœur du monde, Ignis, Père des conflits et Mère des passions qui fit rayonner sa chaleur et sa lumière en illuminant l'au-delà des cieux.
1.08 Aqua dit "Que les eaux qui sont au-dessous préservent la vie de mon Royaume et que les eaux au-dessus garde les frontières d'avec les possessions d'Aër et de Terra." Ainsi fut délimité les mers, rivières et océans.
1.09 Terra dit "Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant la semence et des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence afin qu'ils nourrissent éternellement la vie allant et venant dans mon Royaume." Ainsi fut offert au monde de quoi se sustenter en abondance.
1.10 Aër dit "Que s'élèvent les cieux pour inspirer le vivant à de perpétuelles plus hautes aspirations et que survolant les Eléments ils soient le gardien de leur constante égalité en ce qu'aucun n'empiète de l'autre pour l'en dominer." Ainsi fut inspiré l'égalité même entre les Dieux.
1.11 Ignis dit "Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit. Que ce soient des signes pour marquer les saisons et les années. Qu'ils servent de lumière pour éclairer la terre en tout temps et qu'ainsi Aër puisse en chaque instant veiller à l'Equilibre entre les Dieux. Que le plus irradiant soit au jour et le plus doux à la nuit. Et que des milliers de yeux s'ouvrent pour percer les ténèbres." Ainsi fut protégé notre monde de l'appétit insatiable du néant.
1.12 Ainsi fut créé le monde des Six.
II- L'Ancien Monde *:
2.01 Comblés par leur engeance, Vie et Mort quittèrent nos biens aimés rivages pour lutter face à des obscurités hargneuses qu'une telle œuvre puisse rayonner au cœur même de leurs ténèbres. Les Quatre quant à eux, perdurèrent la tâche confiée en embellissant le monde par leur puissante magie. L'existence s'épanouissait. Très vite, ils n'eurent plus à intervenir. Les espèces se multipliaient. Se diversifiaient. Evoluaient. L'ensemble, dans un parfait et harmonieux équilibre. Seuls troubles à cette piété, furent les catastrophes déclenchées tandis que les Dieux succombaient à la rivalités et aux alliances. De puissantes et dévastatrices conséquences déformaient alors le monde. Des montagnes arrachés. Des océans vidés. Des volcans inondés. Des cieux en cendres. Mais lorsqu'ils cessèrent pour à nouveau œuvrer d'un accord commun, leur magie était si incommensurable qu'en un instant, il parut que rien de tout cela ne s'était passé.
2.02 Les siècles qui permirent d'embellir le monde permirent aux Pères de concevoir une œuvre si parfaite jusque dans les plus petits détails, qu'il n'était plus possible d'en faire la moindre retouche. Des centaines d'années passèrent à nouveau, durant lesquelles les Dieux n'avaient comme occupation que l'observation d'une très lente évolution. Devenant las de cela, Ils prirent décision de partir. Œuvrer à combattre les ténèbres auprès des Primordiaux. Créer leur propre monde. Bien des projets qui les animaient plus que de veiller impassiblement sur un tableau n'ayant plus le besoin du moindre de leur coup de pinceau. Ainsi fut prise la décision d'engendrer une nouvelle vie qui remplirait leur mission à leur place. Ainsi Ils fautèrent.
2.03 Usant de leur pouvoir de création, Ils donnèrent naissance à des créatures beaucoup plus puissantes que les autres et aux pouvoirs semblables aux leurs. Ces nouvelles engeances connurent de nombreuses appellations. Sous-dieux. Demi-dieux. Subalternes des Dieux. Enfants des Dieux. Mais l'une d'elle fut oubliée. Pourtant elle demeurait la plus révélatrice de leur véritable essence. Faute des Dieux. Car Ils avaient rompu l'un des trois préceptes transmis par les Primordiaux et qui ne savaient souffrir de la moindre contestation. Toute chose mourrait. Or les Quatre avaient accordés l'immortalité à leurs progénitures. Afin que jamais la culpabilité ne dévore leurs Enfants, Ils leur dissimulèrent l'existence des Fondateurs ainsi que leurs préceptes.
2.04 Tels les préceptes qu'ils ressuent, les Quatre imposèrent une mission aux divins. Simple, elle résidait dans l'unique fait de veiller à ce que le monde ne souffre d'aucun mal et perdure dans son évolution sans que rien ne vienne perturber la beauté de ce-dernier, tandis qu'Ils s'absenteraient. Ainsi furent engendrés durant des semaines une multitude de Demi-dieux aux apparences variées qui prirent pour modèle les créatures de cet autre âge, dans le but de pouvoir se mêlé à ce monde. Il est dis dans certaines confessions de Subalternes, qu'ils auraient été créés avec pour véritable raison, cet éternel regret des Dieux qui ne pouvaient que regarder la beauté du monde, sans pouvoir le fouler. Et que c'est dans l'espoir d'un nouveau où il leur serait possible, qu'Ils quittèrent celui-ci.
II- L'Ancien Monde **:
2.05 Les divinités possédaient une volonté propre. De fait tandis que certains prenaient la tâche très à cœur, d'autres ne s'en souciaient que peu. Là où une partie œuvrait avec dévotion, l'autre arpentait ce monde comme il l'entendait. Cette dissidence ne fut pas source de conflits réels, son impacte étant pour le moins inexistant tant les Dieux eurent correctement équilibré le monde. L'attention permanente de chaque divinité n'était pas nécessaire. D'autant que la puissance d'un seul était si considérable, qu'il pouvait sans aide résoudre nombreux soucis.
2.06 Les décennies se comptèrent par vingtaines lorsque fut murmuré aux quatre coin du monde la création d'une nouvelle espèce. Nul souvenir n'est assez lointain pour préciser si cela venait d'un Enfant. D'un groupe. Voire d'un Dieu Lui-même. L'idée était néanmoins présente. Tels les Pères avant eux, les Fils et Filles fautèrent. Car si ils firent que ce qui allait vivre connaîtrait un jour la mort, les Subalternes décidèrent de faire cette nouvelle race capable d'inventer. De communiquer. D'écrire. De créer. Cela sans la moindre limite. Ils venaient alors de rompre le troisième des commandements primordiaux. Toute chose n'était plus équilibre.
2.07 Espèce fascinante, les divinités les ayant engendrés s'émerveillèrent, à l'instar des Dieux des années auparavant. L'Homme révéla son potentiel. Usant d'outils. Usant de parole. Inventant son écriture et construisant peu à peu sa civilisation. Primitif et en faible nombre, il devint en quelques siècles civilisé et suffisamment nombreux pour s'étendre sur tous les continents. Certains des Subalternes contestaient mais les actes de l'Homme durant ses premiers millénaires d'existence conquirent la plupart des divinités. C'était des êtres intelligents. Surprenants. Bons.
2.08 Hélas la tragédie n'était pas loin. En des terres reculés, certains Semi-dieux décidèrent de se présenter à ce nouveau peuple à l'intellect naissant. Si certains s'efforçaient de les guider vers des philosophies honorables, d'autres s'amusaient à se faire vénérer. Pour se faire, ils prirent le titre de Dieux et communiquèrent la Toute Puissance des Quatre. Mais nourrie par leurs mensonges et intérêts propres, elle fut pervertie.
2.09 Ainsi, Aqua devint le Père de la méfiance et la Mère de la dominance. Terra fut le Père de l'égoïsme et la Mère d'avarice. Aër chuta en Père des ambitions et Mère des châtiments. Quant à Ignis, Il se transforma en tant que Père des conflits et Mère des convoitises. Ces nouveaux préceptes bâtirent les religions majeures de l'Ancien Monde et furent à l'origine des plus sanguinaires et éternelles guerres qui ravagèrent l'ensemble des terres d'autrefois. Les plus épouvantables d'entre elles furent animées par une volonté de posséder le monde lui-même. L'Homme venait de s'approprier la création des Dieux.
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Roxeur (Avril 2018)
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Je fronçais immédiatement mes sourcils humains. Il ne me répondait pas, en aucune façon ce qui, je dois bien l'avouer, me mettait dans un inconfort palpable. Cela donnait un point considérable à la question qu'il venait de me poser. Par les Quatre, de quoi parlait-il ? Et pourquoi installer autant de suspens ? D'abord agacée d'une certaine manière, je finissais par être inquiète quand il m'invita à le suivre. Inquiète et méfiante, malgré le fait que je consentis à le suivre sans discussion. Il me mena alors jusqu'à une pièce dont l'existence m'était étrangère jusqu'alors.
J'y pénétrais d'un premier pas avant de me stopper et ne pas avancer davantage. Plutôt que cela, j'observais la pièce dans ses moindres recoins. Une table ronde, quatre chaise, le livre pour lequel nous avions risqué nos vies, à qui je lançais d'ailleurs un regard plutôt contrarié. Je ne sentais pas de vie particulière émaner de cet endroit pourtant, il y demeurait un atmosphère solennel. Aussi, je conservais le silence jusqu'à ce qu'il m'invite à m'asseoir sur une des chaises. Ce que je fis, malgré la méfiance que je ressentais à l'égard de tout ceci. Mon regard cristallin se posait sur lui, les traits tendus, attendant bien peu patiemment la suite des événement. C'est alors qu'il se décida à poser le fameux livre, ou plutôt sa copie, devant moi.
D'abord hésitante, cherchant des réponses dans son propre regard dans un premier temps, je consentis finalement à parcourir les pages de cet ouvrage. Je lisais les premiers mots, les premières lignes, lentement, mes doigts se joignant à la danse en effleurant les feuilles. Au fur et à mesure de ma lecture, mon visage se crispait, mes sourcils se fronçaient et pourtant, je continuais à lire. De plus en plus, j'étais impliquée dans celle-ci malgré l'apparant malaise que ces mots me provoquaient. Ce n'était sans doute que les folies d'un humain déjà mort, qui avait répertorié ses hallucinations dans un maudit bouquin et à la fois, je ne pouvais laisser de côté le fait que l'origine de nos Pères m'était tout simplement inconnue et que ces mots pouvaient très bien être la vérité. Comme n'importe qu'elle élucubrations d'un humain assis à la table d'une taverne.
Et pourtant, je sentais une nouvelle envie, celle de savoir. Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais demandé quelle pouvait bien être l'origine des Quatre, si seulement ils en avaient une. Jusqu'alors, on évoquait surtout l'existence d'une ancienne magie créatrice qui leur aurait donné vie, mais si cette dernière avait été plus que cela, serait-ce pour autant folie d'y croire ? Je ne savais pas et je préférais m'enlever cette idée de la tête, même si un instant, mon regard s'était perdu en y songeant. Je relevais finalement le fief et le tournait vers Lui, d'un air tendu.
“ Tu as conscience que ses mots ne sont peut-être que les élucubrations d'un humain mort depuis des décennies ? A qui nous ne pourrions, de fait, même pas demander d'où il les tient. ”
Mes traits étaient tendus certes, mais bien moins contrariés que tout à l'heure. A dire vrai, connaître l'origine de nos Pères ne serait pas pour me déplaire et j'en avais aujourd'hui conscience, même si vivre dans l'ignorance jusqu'à maintenant ne m'avait jamais posé le moindre problème.
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Les sourcils froncés ne laissèrent que peu de chance de trouver chez Elle une fidèle pratiquante. Ce n'était pas étonnant. Les mots qu'Elle lisait sans s'interrompre remettait en perspective pas mal de choses. Des détails plus précisément, des bouts d'Histoire dont personne ne s'était questionné assez fort pour en faire une réflexion commune. Pourtant, Sarabi continuait sa lecture jusqu'à détendre quelque peu les traits de son visage. Voila qui était une victoire suffisante. Après tout, Elle venait à peine de lire pour la première fois ces écritures, il lui faudrait du temps.
Naturellement elle questionna sur la probabilité que tout ceci n'était qu'une farce ou une croyance délirante d'un mort. Là encore je ne pouvais pas lui en vouloir. Cela m'avait traversé l'esprit. Mais aujourd'hui je ne doutais plus. J'informais alors Sarabi qu'il me paraissait improbable que ceci ne soit qu'une simple histoire inventée. Nous avions après tout découvert cet ouvrage au sein d'une ancienne forteresse, mis en valeur, après avoir suivie les indications d'un message codé. Transmission qui m'était arrivée au moment parfait où j'étais dans les disposition de partir à cette quête.
- Et puis tu as commencé à lire. Penses-tu qu'un esprit aveugle parviendrait à tenir une remise en cause des Origines avec une pareille cohérence ? Bien sûr il nous faut encore décrypter et étudier le reste des pages. Peut-être que celles-ci montreront un esprit en proie à la folie. Mais de ce que nous avons découvert, je suis quasiment persuadé de la véracité des mots inscrits à l'intérieur. Et je pense d'ailleurs, proposer cette Foi pour Sirk.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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A nouveau, mes traits se durcirent en un froncement de sourcils appuyés.
“ Proposer cette Foi pour Sirk ? ”
Tout était dans ses mots. Il envisageait de proposer quelque chose d'invérifiable, d’invraisemblable pour la majorité, je le pressentais. Ça l'était, quelque part, un peu pour moi aussi. Même si la curiosité de savoir m'engageais à vouloir le suivre sur cette voie, la raison m'en retenait sans conteste. Sans les Dieux pour nous offrir la vérité, elle ne serait qu'élucubrations. Mon attention se portait alors à nouveau vers le manuscrit que je caressait de mes doigts, l'esprit toujours en proie à une incertitude croissante.
“ Tu voudrais leur demander de croire à quelque chose d'incertain, que personne ne peut vérifier et sur la seule base de ta propre croyance. Pourquoi le feraient-ils ? ”
Je me tournais à nouveau vers lui, un nouveau doute planant au dessus de ma conscience.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Le scepticisme de ma Conseillère ne faiblissait pas. Pour peu, je dirai même qu'il se consolidait. Voila qui me ferait un bon entraînement pour faire face aux réticences provoquées par la peur chez tous les endoctrinés. Je m'asseyais sur la chaise la plus proche d'Elle, posant mes mains sur la table tandis que je gardais mon visage en sa direction, marqué d'aucune véhémence.
- Je ne veux pas leur imposer ces textes. Mon désir est de leur permettre de savoir, si ils le souhaitent. De comprendre. D'entendre une autre version et ainsi, de pouvoir choisir par eux-mêmes celle qui d'après eux, est la plus juste. Bien entendu je ne pourrais jamais nier l'incertitude qui entoure ces récits. Admis-je en reprenant ma place dans le fond du siège. Mais rien ne prouve qu'ils sont faux. Vous-mêmes, Demi-dieux et déesses, n'avez il me semble rencontré une seule fois les Dieux. Rien ne peut alors certifier qu'ils soient ce qu'ils disent. Peut-être même en est-ce un seul qui S'est amusé à vous faire croire qu'Il était plusieurs.
Cette idée m'amusa fortement bien que je n'y croyais pas un seul instant. Un seul Dieu était impossible pour créer une chose aussi complexe que notre monde et tout ce qui est dessus. Mais que nous puissions être tous dupés depuis des millénaires sans même avoir pris le temps d'y songer, était une fourberie des plus incroyables. Digne des Dieux. Enfin dans ce cas, d'un, Dieu.
- Je veux rompre avec l'endoctrinement permanent. Je partage les idéaux de libertés de Lagertha, je ne les feins pas. J'aspire à quelque chose de plus grand. Ma situation m'empêche de laisser parfaitement libre le peuple de Sirk mais je ne souhaite pas être un tortionnaire. Je veux qu'ils puissent décider de leur Foi. Pas qu'ils soient contraint à une seule version de l'Histoire. C'est finalement un peu comme ton histoire de démo..taricie ou je ne sais plus quoi. Leur permettre de choisir. N'est-ce pas un droit ?
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Roxeur (Avril 2018)
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Je n'étais pas des plus ouvertes à l'idée, ma réaction ne démontrait aucun doute face à cela. Qui plus est parce que je me sentais concernée par cette nouvelle vérité qu'il tentait de m'exposer. Cela remettait en question beaucoup de chose et moi même je n'étais pas tout à fait sur de vouloir y croire. Je pouvais me rassurer en notant qu'il n'essayait pas réellement de me convaincre, c'est donc avec un peu plus de légèreté que mon regard le suivait tandis qu'il prenait place non loin de moi.
Je l'écoutais alors avec une grande attention et je dois dire que ses mots avaient du sens. Jusqu'à ce qu'il mettre encore un peu plus en doute ce qui existe déjà, qu'il remettre en question la vérité qui entourait les Dieux eux-même. Mon visage se crispait alors, se fermait quelque peu sous des sourcils froncés. Que nous ne les ayons pas vu peut-être, que nous ne les ayons jamais rencontré était cependant faux. Je connaissais mon Père Ignis, son existence n'était pas à démontrer, ni même pour les humains. S'ils n'apparaissent pas comme lui ou moi, leur être n'était pas moins certifiée.
Pour autant et ce malgré cette amertume, je le laissais continuer. A nouveau, ses paroles revêtaient beaucoup de sens et je comprenais facilement où il voulait en venir. C'est vrai qu'il n'y avait pas de mal à permettre à chacun de choisir ce en quoi il croit, c'est pour cela même que chacun prône ses propres valeurs, pas toujours partagé par d'autre. Le libre arbitre comme on appel cela, pour ce qui ne croit pas au destin en tout cas. Je me détendais alors immédiatement à sa petite faute, m'en amusant d'un petit rire pincé.
“ Démocratie. ”
S'ensuivit un sourire doux, tandis que je venais poser mes mains sur les siennes en lui offrant un regard bienveillant.
“ Tu as raison, chacun à le droit de croire en ce qu'il souhaite. Et je pense que c'est une bonne idée d'offrir ce choix au peuple de Sirk. En tout cas, c'est tout à ton honneur. ”
J'admettais bien volontiers qu'il y avait du bon en cette démarche et ce malgré la réticence que j'avais à ainsi mettre en cause mes propres croyances. Mais qui était-je pour imposer les miennes après tout ? Certainement pas celle que j'étais au fond de moi, je ne pourrais me résoudre à imposer quoi que ce soit, à qui que ce soit. Je lâchais ensuite ses mains pour revenir à l'ouvrage, caressant ses pages du bout des doigts et de mon regard.
“ Reste à savoir comment amener le sujet sans heurter les consciences. Quoi que j'imagine que des humains seront moins réfractaires que des Demi-Dieux. Il n'y a qu'à voir ma propre réaction. ”