L'aube de la Nouvelle Nuit

Oh bien sûr, j'entendais ce qu'il me disait, mais ce n'était pas faute d'intérêt de ne pas écouter. C'était plutôt, une concentration partagée à une autre chose, celle de me faire attirante alors qu'il s'était enfin retourné. Je le voulais et mon attitude cherchait à le provoquer, à l'amener à ce qu'il me succombe. Roulant des épaules lentement, ouvrant quelque peu les genoux, mais surtout dardant un regard chaud vers lui qui ne saurait être contre-dit. Ce n'était pas tout évidemment, à chacun de ses phrases, à chacun de ses mots, je jouais d'une moue concernée alors qu'un sourire carnassier tendait à se dévoiler au plus il approchait. Je me laissais alors faire avec une certaine délectation lorsqu'il manipulait mon corps à sa guise, me penchant un peu plus en arrière pour lui en laisser davantage le loisir.

Un long frisson me parcourra tandis que ses doigts caressait ma peau et alors qu'il s'approchait dans son sillage, ma jambe vint s'enrouler autour de lui. Je lui faisais face et ne décrochait pas mon regard de lui, me délectant de ses différents réactions tandis que je prenais un malin plaisir à chercher à les accentuer. Néanmoins, une information tinta dans mon esprit lorsqu'il l'exprima. Les Six... J'y reviendrais sans doute plus tard, pour l'heure j'avais d'autres préoccupations. Il était là, tout prêt, à faire tambouriner mon corps tout entier, abondant la circulation de mes veines pulsantes. J'avais fini par me mordiller les lèvres, juste avant que son regard ne rejoigne le mien. L'attente fut interminable, mais je ne faiblissais pas dans mon entreprise.

Qui fini par payer, enfin il me cédait. Je l'accueillais sans entrave, le laissant m'embrasser et l'embrassant langoureusement en retour. Mes jambes vinrent l'entourer, tandis que l'un de mes bras fit de même, conservant un maintient minimum sur la table. Je pétrissais alors mon corps nu contre le sien, mes palpitations se faisant d'une extrême puissance. Mon souffle se faisait court, entre-coupant nos baisers de soupirs. J'avais l'impression que cela faisait des mois, des années que je ne l'avais pas senti contre moi et les sensations que je prêtais à ces retrouvailles en étaient décuplées.

Finalement, me sentant suffisamment arnaché à lui, la main sur la table vint à sa rencontre pour se presser contre se pantalon. Ma poitrine se soulevait de plus en plus vite et mes soupirs de plus en plus soutenu. Je parvins alors à me décrocher de ses lèvres.


Et comme un avertissement visant à lui faire oublier toutes nouvelles tentatives à vouloir m'en empêcher, ma vicieuse main forçait significativement son jeu tout comme le reste de mon corps alors que mes yeux insistaient en plongeant dans les siens.

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L'aube de la Nouvelle Nuit

Je ne savais si nos retrouvailles tendaient à magnifier l'intensité de l'instant, si c'était ses prouesses particulièrement habiles ou le temps qui m'échappait grandement, mais j'atteignais la petite mort bien rapidement. C'était sans doute un savant mélange de tout cela, je ne savais pas. Tout ce que je savais en revanche c'est que je ne ne tarderais pas à abdiquer et les lacérations du bois sous mes griffes n'en étaient que les témoins prononcer. Se mêlait à mes soupirs expressifs les grincements des pieds sur le sol et les à-coups du bois sur le mur, mais c'était sans conteste mes propres émois qui finissaient par supplanter l'ensemble orchestré. Mon corps lui même finissait par lâcher, se laissant aller à ce que mon dos épouse le bois maintenant réchauffé. Et là était ma sentence, mon avancée vers le bout du tunnel illuminé s'accélérait jusqu'à le traverser.

Mais c'est à ce moment précis qu'une seconde fois, quelqu'un vint frapper à la porte. Ne bougeant pas de ma position, j'eus pourtant le réflexe de plaquer fermement mes mains sur ma bouche pour l'étouffer. Mon regard allait évidemment à mon assaillant qui n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter en si bon chemin et bien vite, il me faisait franchir la ligne d'arrivée, dardé par mon regard noir et sévère avant que celui-ci ne le quitte pour trouver le septième ciel.


La course avait été effrénée, l'arrivée explosive et ainsi, un ralentissement s'imposait, mais se faisait un peu trop lent pour me permettre de répondre immédiatement. Le peu de silence que j'avais réussis à maintenant répondait à la question que je savais de Sig. Je serrais les dents, pétrissais mes lèvres et attendais que mon meilleur ennemi en ai fini avec moi, le reste de mon corps ramollis.


Je grimaçais légèrement alors que mon regard incertain fondait dans celui de Kris. Je ne bougeais pas, lui non plus.


Attentivement, j'essayais de discerner ses pas s'éloignant et une fois fait, je me redressais pour faire face à mon assaillant pour darder un nouveau regard noir dans ses yeux clairs, les sourcils froncés et le regard sévère. Le plus sérieusement du monde, la voix se voulant sèche, mais ni parvenant pas vraiment à cause de la chaleur qui avait habité mon corps, je lui exprimais mon mécontentement.

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L'aube de la Nouvelle Nuit

Nos lèvres s'effleuraient et nos regards faisaient de même. A son approche, j'avais laisser un peu de côté la réprobation que je portais sur mon visage, pour l'accueillir avec une certaine malice, ouvrant à peine mes lèvres pour me gorger de ses mots. Les siennes attiraient avidement mon regard. Était-il seulement possible pour moi de ne plus vouloir de lui ? A en croire le bout de ma langue qui tentait de s'échapper, ce n'était vraisemblablement pas le cas. Mais elle se retint avant d'atteindre son but, mon regard revenant au sien, un feu au fond de la rétine.

Je me redressais encore, jusqu'à forcer mon corps sur le sien qui, à mon grand regret ne me répondait pas de sa peau. Mes pieds touchèrent le sol, mes mouvements étaient félins alors qu'il le forçait à reculer assez pour me laisser toucher terre. La proximité de nos lèvres n'avaient pas changer, si ce n'est maintenant de s'accentuer un peu par la différence de notre taille. Mon regard dévorait tour à tour le sien et ses lèvres, là était un jeu dont je voulais me délecter plus que de raison. J'avais obtenu ce que je désirais alors peu importe qui gagnerait maintenant, ou si même la partie continuait. Mais il y avait des choses que je me plaisais aujourd'hui à faire, quand par le passé elles n'étaient que dérisoire à mon regard. Face à lui alors, de mon corps nu face au sien vêtu, de mes lèvres presque liés aux siennes et de mon regard profondément ancré dans le sien, je lui répondais sans réponse à sa question.


Mes yeux avides dérivaient à nouveau vers ses lèvres que j'aurais aimer dévorer en cet instant, mais le jeu imposé était bien trop enivrant pour m'y laisser aller. Je me détournais pourtant de lui, laissant le souvenir d'une flamme au creux de mon regard, lui tournant le dos de gestes lascifs pour me pencher vers le sol en quête de mon pantalon. Ma croupe elle caressait le sien, tandis  que je m'attelais à me rhabiller tout aussi lentement.


Continuais-je en lui lançant quelques regards entendus avant de finir par camoufler entièrement le bas de mon corps. Toujours dos à lui, refermant négligemment mon pantalon je lui murmurais avec un brin de malice dans la voix alors que mon visage se tournait vers lui :

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L'aube de la Nouvelle Nuit

Je me laissais capturer avec délice, à l'image de l'instant d'avant. Si notre lien était quasiment le même, celui-ci était évidemment bien plus orgastique évidemment. Sa peau sur ma poitrine, sa force me forçant à affronter son corps. Si j'avais été fille divine, c'est dans cette prison que j'aurais voulu passer le reste de mon existence. Mais je ne l'étais pas et bien vite je mes liens furent brisés. J'assouplissais alors mes épaules avant de récupérer ma tunique en lin sur le sol, en demeurant lascive bien que ma cible se soit éloignée. Pourtant, le jeu perdurait encore un peu tandis que mon buste ondulait pour se vêtir. La caresse du lin n'avait rien de comparable à celle de sa peau, mais un court frisson me parcouru tandis qu'elle chatouillait ma poitrine.

Mon regard allait alors à lui, tandis qu'il avait ouvert la porte et m'observait toujours, le sourire aux lèvres. Ça y est, l'un des instants redoutés arrivait. Il allait quitté cette pièce. Je lui adressais néanmoins un fin sourire à mon tour avant qu'il ne referme la porte derrière lui, m'emmurant dans un silence vide de sa présence. Un instant, la mienne me fut perdue elle aussi. C'était évidemment bien moindre que la dernière fois, ici je savais que mon regard le retrouverais d'ici une minute à peine, mais déjà, la situation m'était inconfortable. A nouveau, je reprenais conscience de tout ce qui s'était passé, maintenant que j'étais redescendu de mes nuages. C'était effrayant comme je me sentais envoûtée quand il me regardait, me tenait ou me prenait. Était-il doté de pouvoirs particuliers ? Cela ne m'étonnerait pas à dire vrai. Cette fois-ci pourtant, j'essayais de me rappeler à son bon souvenir plutôt qu'à son avenir troublé.

Je finissais donc de me rhabillé, plus significativement, m'asseyant sur la chaise pour remettre mes bottes. Une fois fait, je me redressais à l'aide de la table que je sentais soudain chancelante. M'accroupissant pour m'en assurer, il s'avérait que nos jeux l'avaient visiblement fragilisée. Je me laissais alors aller à un petite rire, loin d'être étonné. Je l'étais sans doute bien plus qu'elle ai tenu le coup aussi longtemps. Me redressant et mieux apprêté, je lui faisais suite en quittant moi-même la bâtisse. A la sortie, mon regard brun traversa la cours pour le rejoindre, comme pour m'assurer qu'il était toujours présent et finalement je rejoignais les miens pour le dîner tandis que la nuit était déjà presque tombée. Quelques torches étaient allumées aux encadrements des maisons et le feu sous la marmite finissait de nous éclairer malgré la brume environnante.

Je rejoignais donc tout le monde, mais m'en rapprochant, quelques choses releva mon attention. Il y avait là une petite table, sortie de la maison de l'un d'eux avec dessus plus de nourriture que je n'en avais vu tout à l'heure. De la viande qui avait eu visiblement le temps de cuir, des fruits et même de l'alcool ! Du vin et un baril de bière. Je me stoppais alors, les paupières écarquillées.


Me répondait Sig avec un sourire. Mon regard allait nécessairement vers lui puis retrouvait les miens. Leur expression trahissait leur joie d'avoir tant à se nourrir et je laissais donc un sourire étirer mes lèvres, attrapant une choppe pour me servir de la bière. Puis j'attrapais un morceau de viande avec une pic avant de croquer dedans et m'asseoir sur une épaisse bûche de bois. Tout le monde se souhaitait un bon appétit et je faisais de même. Sig se rapprocha alors de moi pour me questionner sur la suite des évènements. Je lui répondais en agitant la tête et la main en signe de négation.


Elle m'accorda un sourire avant de retourner auprès de Hedda, alors que mon regard voulu se poser sur elle. En chemin, il croisa Xion et mon sourire s'estompa quelque peu. J'avais toujours en tête nos derniers instants passés ensemble, peu plaisants je devais bien l'avouer et à ce souvenir, je baissais les yeux vers ma choppe que je délestais d'une importante gorgée. Oh, ce n'était pas la meilleure combinaison qui soit et je savais bien où je risquais d'aller si je persévérais dans cette voie. Mais c'était bien trop tentant pour que je m'y oppose farouchement. Je me laissais finalement glissé jusqu'au sol, adosser à la bûche. Tout le monde était installé autour de ce feu tandis que mon regard allait au convoi de Sirk, ou plutôt vers Lui, un court instant. Je ne savais pas ce que cette soirée allait me réserver, mais avec l'alcool pour compagnie, ça ne pouvait sans doute que dégénérer.

Elle suivit son cours, Sirk d'un côté et nous de l'autre. Le Démon n'avait plus fait son apparition et pour ma part, j'avais envie de la passer avec les miens. Le repas avait été très bon. Falko et Astrid allèrent remplacer Lothar et Hagen en poste de garde avant de se laisser aller à trop boire. A vrai dire, c'était normalement le tour d'Ivar, mais il avait su négocier sa place avec Falko ne voulant vraisemblablement pas passer à côté d'une potentielle beuverie. Il y avait des rires, des éclats, surtout entre Ivar et Lothar. Mais rien d'inhabituel. Pour ma part, j'avais bien mangé et bien bu aussi. Si je tenais évidemment bien l'alcool, j'avais pourtant déjà quelques symptômes d'un esprit embrumé ou en tout cas, désinhibé. Xion n'avait pas changé de comportement dans la soirée et le clan avait fini par élargir le cercle. Pour ma part, je n'arrivais pas à me sortir cette histoire de la tête, encore moins avec l'alcool pour compagnon de soirée. Si la dragonne avait voulu me mettre sur le voie, aujourd'hui je ne savais pas à qui m'adresser. Sig ? Même si elle était maternel et de bon conseil, elle restait humaine et n'aurait pas toutes les réponses concernant un être divin comme Xion.

Alors finalement, assise et adossée à ma buche, mon regard glissa tout naturellement vers Galifey dont l'apparence était plus petite que celle originelle. Un sourire amusé vint étirer mes lèvres à cette simple idée, puis disparaitre l'instant suivant. Sans réfléchir d'avantage, je me levais prestement et fit quelque pas vers lui, lui faisant face.


N'attendant pas véritablement qu'il me dise oui ou non, je supposais que l'inédit de ma demande allait suffire. Ma choppe en main, je bifurquais déjà pour m'éloigner de tout le monde pour m'asseoir lourdement un peu plus loin, attendant que Galifey me rejoigne, les yeux pointés vers le ciel dégagé et étoilé.

Codage par Libella sur Graphiorum