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Voler de ses propres ailes
Roah
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Roah

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Aventure #1 écrite Mar 20 Sep 2022, 00:52



// Voler de ses propres ailes« Il y a une force qui se dégage de ce Markus qui ne me laisse pas indifférent, une force qui me laisse croire que sa poigne me détruirait si l’envie l’effleurait de me faire moindrement mal. »
Le ciel resplendit.

Au-dessus de ma tête, la voûte céleste est ouverte, sans nuage pour obstruer l’éclat d’un bleu pur et clair. Le soleil irradie mes cheveux, et le noir de mes gants aspire sa chaleur. Face au froid prenant de la plaine glacée, l’astre d’Ignis est une véritable salvation. Je sens la gratitude des membres du clan, tout autour de moi, qui remercient les dieux d’une journée de répit après la tempête que nous venons de traverser. Au-travers du brouillard de neige tombante, certains des guerriers ont été perdus à des monstres, sournois, qui sont sortis du mur de gel comme une apparition. L’avènement d’une journée claire est salvatrice.

L’amante de ma mère crie quelque chose, je l’écoute à peine, et petit à petit notre troupe s’arrête. Mon variquan suit le mouvement des siens, dressé pour transporter les infirmes et demandant si peu de commandes de ma part. Bien que la bête me montre bien peu d’intérêt, je ressens un lien avec un telle créature. Une camaraderie dans l’idée de suivre, sans faire de vague, de savoir parfaitement où est sa place. En ces temps troubles, je donnerai cher pour le confort d’un tel savoir.

« Elesiah? »

Je ravale la grimace instinctive qui me vient, et force l’ombre d’un sourire sur mes lèvres. Au fil des mois, mon aversion envers ce nom ne fait que grandir. Comme un cadavre qui, à chaque itération du mot, vieillit et se décompose. Une part de moi qui pourrit à même ma peau, et qu’il me tarde d’amputer.

Ma mère me fait face, son sourire un piètre reflet du mien. Il est maladroit, incertain, à l’image de ce que notre relation est devenue. Je lui épargne réciprocité dans ce malaise et garde ma façade haute et infaillible. Dans mon visage, elle ne voit que timide gratitude envers sa présence. Une joie innocente et discrète, qui l’accueille et la rassure. L’illusion est parfaite. À ses côtés, il y a son amante, qui lui sert de voix. J’ignore comment elles communiquent, les voit parfois échanger en gestes complexes et précis. J’incline la tête avec respect, ignorant complètement la guerrière pour me concentrer sur ma génitrice.

« Mère? »

Elle me tend la main, et j’évite de la fixer avec dégoût, y glissant plutôt la mienne dans un geste qui a tout de délicat et de naturel. Mon gant de laine noir contraste avec le cuir épais du sien, un combat entre ce qui me retient à mon ancien rôle et ce qui marque le sien. J’accepte son aide pour descendre du variquan, ma cape blanche volant dans mon dos à ce mouvement. Immédiatement, elle se rapproche, s’assure de me stabiliser, comme un enfant. Comme quelqu’un de cassé. Je ne la chasse pas, la laisse se gratifier et s’affirmer dans cette idée qu’elle prend soin de son fils. Qu’importe que je n’ai pas besoin de son aide, que je sois en parfaite condition de marcher avec les autres membres du groupe nomade qui nous accueille. Si m’associer à un enfant la conforte, et me permet de me laisser emporter par les événements avec peu d’efforts, alors nous y trouvons chacun notre compte.

« Un groupe de guerriers s’approche. Ils portent l’emblème d’un clan du Keiser. »

Elle est détendue, me donne l’information sans s’y attarder. Elle doit savoir exactement de quel clan il s’agit, peut-être même les a-t-elle déjà croisés. Elle ne me donne pas les détails car elle n’en voit pas la nécessité. Elle a peut-être raison, ou peut-être pas. Certains noms me sont plus familiers que d’autres. Certains chefs de clan m’ont déjà embrassé la main, d’autres j’ai pu lire leurs noms dans la correspondance que je pouvais apercevoir dans mon ancienne vie. Certains associés à beaucoup de colère, d’autres à une amitié de plusieurs années. Tous qui étaient extérieur à ma propre existence. Quand bien même elle me donnerait le nom; j’en aurais peu à faire.

Je réajuste ma cape. Avec mes quelques bijoux, elle est le dernier héritage de mon ancienne vie. Elle est magnifique, doublée de fourrure de renard polaire, et la capuche ornée de fourrure de sanza blanc. Le matériel est fin et précieux, une cape qui a coûté une fortune et qui m’a été offerte quelques temps avant le début du chaos. Je l’affectionne particulièrement. Autant pour la chaleur qu’elle me prodigue en ces temps de voyage ardu, mais aussi pour l’ostentation qu’elle exprime. Elle m’enveloppe et met les gens mal-à-l’aise, incertains du rôle que j’occupe dans leur vie, incertains de comment m’adresser. Certains s’en nourrissent pour alimenter leur hostilité à mon égard, insultent sa nature, sa présence, le passé qu’elle représente. D’autres l’admirent, l’associent à un luxe qui n’est plus. Je laisse les autres danser et courbe l’échine sous toutes réactions, conscient qu’elles me donnent plus d’informations sur mon interlocuteur que la cape en donne sur moi.

L’amante de ma mère nous délaisse pour aller accueillir les guerriers qui se font un chemin vers nous. Leurs azuryxs soulèvent la poudreuse sous leurs pas, et je me perds dans la contemplation de ces nuages immaculés. Comme toute chose, le danger de la plaine recèle nombre de beautés. La neige, cristalline sous le soleil d’aer, en est une.

Je suis trop loin pour entendre ce que les guerriers disent, et me concentre à la place sur ma mère. Elle se tord les mains, me jette des regards en coin nerveux. Ce sont les premiers étrangers que nous rencontront depuis notre fuite. J’ignore en quoi cela la rend nerveuse. Une demie-phrase se forme en mon esprit, pour la rassurer, ou lui assurer que je ne crains pas ces personnes, ou la situation. Les mots meurrent sur ma langue avant même que je ne les prononce. Trop d’effort. À quoi cela servira-t-il?

Je me contente d’un toucher rassurant sur son bras, une douce caresse, aussi illusoire que mon sourire. Elle soupire et cela semble la calmer. Ses mains volent, comme lorsqu’elle parle avec sa compagne. Je la fixe sans comprendre. Au final, elle porte ses doigts à bouche et les incline vers moi. Incertain, j’imite le geste. Son sourire hésitant m’indique que bien que l’effort soit apprécié, ce n’était pas la bonne chose à faire.

Notre échange maladroit est interrompu par sa compagne, qui nous crie de nous remettre en route. Selon ses mots, le clan « Hawke » nous invite à venir prendre soin de nos blessés à l’abri dans leur camp. Je laisse ma mère m’aider à me remettre sur le dos de mon variquan, et laisse ma bête suivre le mouvement des siens. Les événements sont, encore une fois, un courant doux qui m’entraîne sans que je me débatte.

L’arrivée au campement, plutôt un village, est accueillie par plusieurs personnes qui s’accumulent autour de notre groupe. Les blessés sont immédiatement amenés dans ce qui doit servir d’infirmerie. Une femme tend sa main vers moi lorsqu’elle voit mes bandages et mes cicatrices fraîches, mais je secoue doucement la tête en la remerciant. Ce sont de vieilles blessures, lui dis-je, elles ne me dérangent pas, et il y a des cas plus graves à s’occuper. La confiance sur mon visage doit la convaincre plutôt que mes mots.

Une fois descendu de ma monture, l’amante de ma mère me rejoint à nouveau et m’invite à la suivre. En tant que chef de cette troupe, elle sera celle à saluer le chef du clan, et je suppose qu’elle me veut à ses côtés. Ma mère est devenue sa femme, de ce que j’ai pu comprendre, et elle semble me considérer son fils par extension. Un membre honorable de sa famille. Ça me laisse indifférent. Ma mère nous attend quelques pas plus loin.

Nous nous éloignons du plus gros du groupe, et avançons vers le plus gros des bâtiments. Un homme nous y attend, entouré de quelques guerriers. Il sourit à l’approche de l’amante de ma mère, et elle réciproque, s’approchant pour échanger avec lui une poignée de main ferme.

« Markus! Voilà des lunes que nous ne sommes pas passés par ici! Comment te portes-tu? »

Mon regard est neutre, ni fixé sur le visage du fameux Markus, ni à ses pieds. Mon rôle n’est pas ici un de soumission complète, seulement de respect. Je l’exprime en laissant l’amabilité prendre place sur mon visage. Mon regard survole le torse de l’homme, qui est étonnamment presque au niveau de mes yeux. C’est seulement une fois aussi près que sa taille me frappe. Le chef Hawke est un géant. Une armure, aux quelques signes d’usure, orne son torse. Plusieurs fourrures cascadent de ses épaules carrées. Je me retiens de lever les yeux vers son visage, désormais curieux de ce personnage qui me rappelle un ours.

« Voici ma femme, Vaida », elle attire tendrement ma mère d’une main, puis me désigne du menton, « et son fils, Elesiah. »

Je me permets enfin de lever les yeux, mon expression neutre et respectueuse, et peut-être qu’une trace d’intérêt s’y glisse. Le visage que rencontre mon regard est en accordance au reste; carré, bourru, tatoué. Attirant. Je chasse la pensée du bout des doigts. Il y a une force qui se dégage de ce Markus qui ne me laisse pas indifférent, une force qui me laisse croire que sa poigne me détruirait si l’envie l’effleurait de me faire moindrement mal. Je ne sais pas quoi en faire, mais je reste droit. Les paroles quittent mes lèvres avec naturel, avec l’aisance de la pratique.

« Ce serait un plaisir si vous m’appeliez Roah. »

Et j’ignore royalement la grimace qui traverse le visage de ma mère.

Pour information : Le nom de l'amante est Ambrosia, du clan Arae.
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Aventure #2 écrite Ven 30 Sep 2022, 19:34
Roah & Markus
Par Aer, quelle beauté !

Voler de ses propres ailes

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፠ Saison d'Aer ፠
፠ Clan Hawke ~ Briseglace ፠

Hawke par-ci, Hawke par-là... mais laissez-moi tranquille bordel ! Je suis entouré de gamins ou quoi ? Faut leur tenir la quille jusqu'à quel âge au juste ? Je voudrais un bain chaud et du silence. Souffle-moi dans un trou Père je t'en prie. Si je pouvais disparaître quelques jours sans que le village entier s'affole, je pourrais quitter ce bureau et me prélasser dans ma piaule. Sans aucun dérangement. Mon regard dépité embrasse la silhouette adolescente passant l'encadrement de mon bureau. Aucun.

« Qu'est ce tu fous là toi ? » Ma voix gronde. Ce gringalet de Thomas bataille entre respiration et parole.


« Nos chasseurs... ont ramené des... confrères blessés. »


Non. Pas d'autres gens. Des étrangers en plus. J'ai pas envie. Laissez-moi ruminer comme un vieux dragan sénile. Je vais mordre en guise d'encouragement. Mon expiration proteste longuement. Y'a une loi qui m'oblige à les héberger ? Oui, je pose la question chaque fois dans l'espoir que la réponse change. Je tends la perche à l'évolution, mais elle la saisit jamais cette connasse.  

On est sûr qu'ils sont de la Confédération au moins ? Dans ma tripotée de fidèles serviteurs, y'en a pas un qui peut se charger de les accueillir ? Tarrin se trouvait dans le groupe de chasse, et sa frangine gère déjà les blessés. Bon. Sont bien éduqués, ça mérite pas une médaille non plus. Ma grande carcasse se dresse péniblement. Le gosse s'est calmé en attendant. Sa bouille s'illumine comme s'il venait de se rappeler un truc.


« Ambrosia du clan Arae mène cette troupe. Elle aimerait te- »


« Aaaaah mais fallait le dire de suite ! Andouille. » J'écarte ma chaise d'un geste vif et attrape le plastron de cuir posé non loin. L'armure enfilée, je rajuste soigneusement mes peaux et fourrures. La grosse chevalière tapie dans le tiroir trouve place à mon index droit. De l'obsidienne. Cadeau de mon prédécesseur. J'avance et dépasse mon petit griffon. Il se mange une légère tape sur l'arrière du crâne au passage. « Fais-la venir dans la halle. » Il sourit. Ses petits pas vifs le conduisent hors de ma vue. La faim étire mes babines. Je sors de ma tanière.

« Am-bro-sia. » Le prénom se découpe et roule sur ma langue. Il résonne dans la halle. Les griffons occupés à se restaurer sont rejoints par d'autres, mandatés exprès. Ils se fondent dans la masse. La cheffe des Arae est une amie. Mais on sait jamais. Je suis prêt à l'accueillir quand elle arrive. Sa salutation dévoile mes crocs aiguisés.

« Ha ha ! Ambrosia vieille charogne... Mieux que toi visiblement. Content de te voir en un seul morceau. » C'était pas gagné, du peu que j'ai entendu. Pourquoi tant de témérité ? Ma patte libre se pose sur son épaule. « Tu sais qu'Aqua approche. Si tu continues, la Reine se régalera de tes entrailles un jour. » Mon petit regard sombre perce ses iris bleutés. Une manière de lui dire gentiment de lever le pied. Bah ! Les retrouvailles typiques de gens qui s'apprécient. Un ricanement délie mon sérieux. Le sien s'y mêle naturellement.

Mes yeux ciel embrassent les deux acolytes. Pas trop mal foutue, la femme gagnerait presque en charme avec sa cicatrice. P'tain plus je la regarde et plus je me dis que le récit est pas joli. En apercevant l'autre, l'étonnement accroche mes sens derrière mon air neutre. Qu'est ce que... Par Aer, quelle beauté. Le bout de mes griffes s'agite discrètement. J'ai envie de toucher. Un travail si soigné suscite forcément mon admiration. J'imagine parfaitement sa douceur, ses caresses sur mon visage. L'envie de posséder aussi intimement me prend pas souvent. Là, ça rate pas. Je veux cette cape.

Les présentations de mon homologue rompent la contemplation. J'éclate d'un rire bon enfant et lui assène une petite claque dans le dos « Une femme ? Je pensais que tu couchais seulement avec les bêtes de la plaine ! Haha c'est bien, c'est bien. » Et un gosse, carrément. Quoi, lui ? L'un de mes sourcils se hausse. Quelqu'un a vérifié s'il s'agissait vraiment d'un bonhomme ? J'ai de sérieux doutes. Le décalage de propos pue les histoires de famille. Preuve que se caser rameute les emmerdes.

« Allez, rentrez-vous réchauffer. » En les invitant de ma grosse paluche, je le guette du coin de l'œil. Mouais. Il me laisse une impression bizarre.

Bâtiment de pierres et de bois très haut et très long, la halle est le centre névralgique du clan. Une fois tout ce beau monde installé à l'une des deux tables rectangulaires, je sers quatre chopes de bières de notre crû et pose mon cul avec. Le brassage s'avère fin, herbé. Pas la pisse amère servie en taverne. Je demande à ce qu'on leur apporte un repas, à moins que le contraire soit exprimé. Chez nous y'a toujours à grailler, les gens vont et viennent à toute heure pour se restaurer.

J'avale une gorgée. Il détonne ce gamin. Le godet heurte le bois, je me racle la gorge. S'appuyant sur l'avant-bras, mon buste se penche en avant. Ma mine grave se tourne vers Ambrosia.

« Combien de pertes à vue d'œil ? »

J'enchaîne les questions pour obtenir une bonne description des évènements.


Voler de ses propres ailes Blason11


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Dernière édition par Markus le Lun 24 Oct 2022, 14:54, édité 1 fois (Raison : Correction du codage)
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Aventure #3 écrite Ven 30 Sep 2022, 22:12



// Voler de ses propres ailes« Je renvoie vers lui un regard plissé, comme pour imiter sa méfiance, que j’accompagne d’un sourire en coin. Une prémisse de provocation, juste pour tester, pour essayer de comprendre ce qui le choque chez moi.  »
Le Markus reçoit la cheffe de notre groupe comme une vieille amie. Ses paroles sont confortables, habituées à un langage commun, un échange familier. Je suis sûr que si je levais les yeux, ce serait un visage ouvert qui accompagnerait les mots du chef des Hawke. L’amante de ma mère est revitalisée, elle partage un rire avec l’homme. Elle est ouverte elle aussi, je ne pense pas l’avoir déjà vu aussi peu sur ses gardes. Il y a toujours une retenue, dans sa façon d’être, mais elle n’a jamais été aussi difficile à repérer qu’à cet instant. La nouveauté pique ma curiosité, me revigore un tant soit peu. 


Je ne manque pas le regard de convoitise qui orne les traits du Markus lorsque je relève mon regard vers lui. Ni ce qui s’apparente à de la méfiance, et qui rampe dans son regard lorsqu’il nous invite à le suivre. Ma langue fuse vers mes lèvres, dans un tic nerveux, et je sens mon être s’agiter. Je sais qu’il ne se sent pas menacé. Ni par ma présence, ni par l’illusion de statut que donne mon attirail. Alors quoi? Je suis piqué à vif, comme à chaque fois que quelqu’un me refuse une fenêtre sur son être. La plupart des gens sont si transparents. Si facile à percer à jour. Je doute qu’il soit bien différent, seulement cette première barrière me fascine. 


Je mets cela sur le compte de plusieurs semaines de voyage à côtoyer les mêmes personnes. Il fut un temps où les jours passaient et où je ne reconnaissais plus les têtes qui m’entouraient tant toujours de nouvelles personnes pénétraient les portes de notre demeure. Mon esprit s’est émoussé dans l’absence de stimulation. Bien que la curiosité n’ait jamais été mon fort, c’est peut-être plutôt le défi qui vient attiser mon âme. De la même manière qu’on refuserait un jouet à un enfant, et qu’on le forcerait à regarder de loin. Je ne peux m’empêcher de vouloir trouver une façon de réclamer ce qui devrait être mien.


Ou peut-être n’est-ce, cela aussi, qu’une illusion. Une façon de me convaincre que je ne suis pas totalement passif. Je sais, au fond, que si le mur de ce Markus tient, je m’en désintéresserais. Un tel effort est au-delà de moi, j’en ai bien peur. 


La chaleur de la halle me balaie. Elle est violente dans l’inattendu de sa présence et dans les souvenirs qu’elle enflamme dans l’arrière de ma tête. Ma lèvre inférieure glisse entre mes dents. Ma main droite trouve les vieilles cicatrices à mon cou. Je suis inconfortable pour trois infinies secondes avant que la tension en moi se relâche. Tout ça, c’est du passé. L’apathie réaffirme son emprise et en cet instant, même la méfiance du grand Markus ne pourrait m’intéresser. 


Il faut avouer, cependant, que la halle procure un confort que je n’ai pas ressenti depuis longtemps. Les semaines à parcourir les plaines ont imprégné ma peau d’un froid que même les flammes ne pourraient chasser. Je me laisse guider par ma mère et m’installe aux côtés de ce beau monde à l’une des tables rectangulaires. L’endroit est entretenu, le bois lisse malgré les quelques traces d’usure. Ici et là, je remarque les encoches laissées par différentes armes contre le mobilier. Je passe mon doigts contre le matériel, apprécie le verni qui demande à être renouvellé, et écoute d’une oreille distraite lorsque Markus demande à ce qu’on apporte de quoi boire.


La bière est agréable sur la langue, le genre que j’ai l’habitude de consommer. Je me demande même si j’ai déjà consommé de celle-ci, auparavant. J’abandonne rapidement l’idée de convoquer un tel souvenir. Trop spécifique. Je consomme donc ma boisson, non en grandes rasades comme la compagne de ma mère, mais avec retenue. Pour profiter de l’instant, du luxe d’un tel liquide là où mon palais n’accueille que de l’eau glacée et de l’alcool fort depuis plusieurs semaines. 


Je sens le poids du regard du chef Hawke sur moi, même alors que je suis silencieux et si insignifiant. À côté de ma mère et son visage balafré, ou de son amante et son ton fort et jovial, il y a peu de raison d’avoir son attention sur moi. Je renvoie vers lui un regard plissé, comme pour imiter sa méfiance, que j’accompagne d’un sourire en coin. Une prémisse de provocation, juste pour tester, pour essayer de comprendre ce qui le choque chez moi. 


Puis l’amante de ma mère monopolise à nouveau son attention. Elle explique en grands mots et en mouvements de bras qui manquent de renverser son alcool toutes les péripéties par lesquelles notre groupe est passé. Son langage est direct, dirigé vers l’esprit des chefs plutôt que des poètes. Je perds le fil lorsqu’elle commence à parler d’effectif et d’approvisionnement. Pas que le sujet me soit inconnu ou qu’il me rebutte dans sa complexité… J’ai travaillé ma connaissance de ce genre de choses pendant quatre années, après tout. Seulement, elles ne m’intéressent aucunement si elles ne m’octroient rien. 


On nous amène de la nourriture et je suis reconnaissant à cette chance de me concentrer sur autre chose. Quelque chose de bon et de savoureux, qui plus est. Éventuellement, la chaleur de la halle s’immisse entre les pans de ma cape et la rend étouffante. Je rechigne un instant à m’en débarrasser, mais abandonne la lutte lorsque je sens mes joues rougir. Je ne souhaite pas étouffer. 


Je m’arme de délicatesse pour retirer les fils qui attachent l’ensemble et pour la plier correctement avant de la poser près de moi sur la table; là où il ne semble pas y avoir de restes de nourriture ou de boisson. Mes mains la lissent à de maintes reprises avant que je ne sois satisfait. Et même après avoir lâché l’affaire, la saleté accumulée depuis le début de ma fuite reste sur le bord de mon esprit. Une tache dont je ne pourrai me débarrasser. Encore une fois, je sens l’attention du chef Hawke suivre mes mouvements. Un fait à la fois gratifiant et terrifiant.


En me voyant faire mon manège, ma mère m’offre quelques signes de mains. Mon incompréhension se traduit d’un sourire, et elle lève les yeux au ciel avant de venir relever le col de ma chemise. Je la laisse faire, et réalise en délai qu’elle essaie de cacher mes bandages et mes cicatrices, rendues plus apparentes sans la protection et l’épaisseur de ma cape. Je tente de l’apaiser dans un murmure. 


« Ce n’est rien. »


Son désaccord muet est aussi bruyant qu’un roulement de tonnerre. Je me tais. Le sourire reste sur mes lèvres par habitude, sans qu’aucune chaleur ne l’anime. L’amante de ma mère s’est tournée vers nous sans un mot, sans offrir de traduction aux gestes dont la signification m’échappe. Elle me coule un regard, à peine quelques secondes, avant de revenir à son vieil ami. 


« Les Hawke sont le dernier point de notre itinéraire. Les marchands qu’on accompagne mettent la pression pour qu’on se dirige vers Oagran. Ils espèrent traverser vers les landes, et moi j’espère y trouver mon compte avec quelques nouvelles recrues pour remplacer ceux qui se sont fait attraper par la tempête. »


Elle lui offre un sourire plein d’audace et de témérité. 


« Sinon toi t’as pas d’tes monstres que tu veux m’laisser? J’te promets d’en prendre bien soin, et ça leur forgera l’esprit! »


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Aventure #4 écrite Mar 25 Oct 2022, 16:35
Roah & Markus
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Voler de ses propres ailes

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፠ Saison d'Aer ፠
፠ Clan Hawke ~ Briseglace ፠

Profitant d'un grand geste d'Ambrosia, mes iris ciel glissent vers la délicieuse cape, soigneusement retirée. Très. Je croyais qu'il s'agissait d'un gosse mal éduqué en le voyant toucher au mobilier. Je déteste qu'on laisse courir ses petits doigts inconnus sur mes affaires. Maintenant, je me demande s'il s'agit pas d'un bâtard, avec ses manières royales. Est-il seulement sorti de l'adolescence ? Puisqu'il reste aussi silencieux, j'en doute. Sa mère se comporte de la même manière, on pourrait croire à un déjeuner en tête-à-tête tant ils se font discrets.

Ah, la mère sait pas causer manifestement. Ça règle la question. Pas la sienne, et ça me plaît qu'à demi. J'espère que c'est pas le genre à ouvrir sa bouche quand on s'y attend le moins. Les bandages que la femme s'efforce de cacher m'intéressent pas. Après cette interruption, notre attention converge sur la fin du récit. Leur aventure s'avère tristement commune pour les audacieux traversant la plaine. J'ai l'air détendu. Le breuvage coule doucement dans ma gorge.

L'un de mes sourcils se hausse et l'autre se fronce. Personne de sensé se rend à Oagran par la terre. Certes, leur contrebande sudiste risquait de tomber sur une patrouille fluviale. Je l'aurais tenté, en partie à minimum. Je reste un homme de la Téthys là où certains nordiens ont le mal de mer rien qu'à l'idée de foutre un pied sur un navire. La demande délie curieusement mes lèvres.

Allons Ambrosia, je te pensais plus intelligente. Les mauvaises langues diront que c'est de ma faute, à t'accueillir ainsi les bras ouverts. Je t'ai mise trop à l'aise. Et tu en profites avidement. Oui, la saison se montre calme. Peu d'échauffourées avec la Garde, un commerce qui a le vent en poupe et une météo relativement favorable. Mais...

« Me demander des bras plutôt qu'un passage sécurisé vers les nôtres ? Ou le Roc d'Eluan, si tu es pressée et moins regardante sur l'effectif. »

Mon timbre laisse entendre ma surprise. À elle d'en déduire la stupidité de son ambition. De l'insolence ou de l'ignorance, je m'en tape. Le clan ne va pas se défendre seul, contrairement à sa tripotée de mercenaires. Lui accorder ma protection au-delà des murs, à la veille de la saison d'Aqua, relève du suicide. Nul besoin de mentionner la guerre et sa saignée humaine. S'il me reste des chasseurs, les guerriers vont et viennent hors de ma volonté.

Plus important demeure en la surestime de ma générosité. Rien n'est jamais gratuit. Si elle n'a jamais eu l'occasion de le comprendre, tant pis. Mon sourire carnassier s'élargit. Je la fixe sans ciller.

« Quelle que soit ta décision, notre port est à la disposition des tiens. »

Tant que vous êtes sages.



Voler de ses propres ailes Blason11


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