La médecine des non mourants

25/08/2013

La médecine des non mourants [avec Ariez] – réponse n°36

Ariez venait de lui dire « Mon cœur va finir par exploser avec toi ! ». Maintenant, elle le regardait avec tant d’intensité… Meslial avait été comme capturé par ce sortilège. Il avait des difficultés à déglutir. Puis il avait eu l’impression que son corps sortait d’une longue course à pied et que ses membres étaient faibles et courbaturés.

« Elle va… »

Il s’était rapproché d’elle. Meslial paraissait comme sonné.

« Ton cœur… »

Ses mains cherchèrent à se poser sur les côtés de la tête d’Ariez.

Il y eut un instant de flottement où Meslial observa Ariez.

Puis il pencha le visage, pris soudain d’une pulsion contre laquelle il ne pouvait résister !

*Son cœur va finir par exploser avec moi, elle a dit. *

Si Ariez ne se débattait pas ou n’esquivait pas, ça allait être la grande scène du baiser !

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

18/08/2013

Le coeur d'Ariez allait vraiment finir par lacher, alors qu'elle était en train de finir se débarasser ses mains de taches de sang pas très romantique, rappelons le, Meslial donna une tout autre saveur à ce souvenir, elle qui était traumatisée par une scène qu'elle venait de vivre vibrerait peut être au souvenir de la scène suivante.

Meslial bredouilla des mots, lancés en l'air comme des poèmes, et s'approcha d'elle. Ariez fit preuve de beaucoup d'inertie, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Il y avait un très fort décalage entre son coeur, battant si fort dans sa poitrine pour ce moment, et son cerveau, sécrétant encore les hormones du stress et de la peur suite à l'opération. Mais finalement, elle suivit son coeur, et se laissa engloutir dans cette douceur qu'offrait les lèvres de Meslial. Elle lâcha la serviette qu'elle avait dans les mains et posa délicatement ses mains autour du guérisseur, fermant un instant les yeux en répondant à ce baiser.

Depuis combien de temps n'avait-elle pas été si proche d'un autre être humain ? Quel était ce sentiment si fort qui lui donnait des papillons dans le ventre, dont les battements d'ailes venaient balayer tout son stress et ses peurs, l'enveloppant dans une bulle de bonheur ? Etait-ce l'amour ? C'était trop tôt. Ariez était devenu plus méfiante, elle était attachée, mais elle se refusait d'être amoureuse. Pas déjà !

Elle finit par rompre le baiser. Maintenant il fallait trouver quelque chose à dire, malheureusement ce ne serait pas à la hauteur des attentes de Meslial.

"Meslial... j'accepte ton baiser, mais..."

Elle se détacha légèrement, c'était un mais qui pouvait être douloureux pour eux deux.

"Tu n'as plus toute ta mémoire... et s'il y avait une autre femme, quelque part dans ce monde, t'attendant avec bague de mariage et enfants ? J'ai besoin que tu sois sûr, pour être sûre à mon tour."

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

25/08/2013

La médecine des non mourants [avec Ariez] – réponse n°37

Mais… Ce mot avait un tel poids. Meslial craignait déjà le pire. Un millier de questions défilaient dans sa tête. Elle avait accepté son baiser. Ça avait duré assez longtemps pour qu’elle le veuille ? Alors pourquoi ce « mais » ? Pourquoi ? Il y avait forcément une relation entre eux deux. Le contraire était impossible ? Vraiment ? Est-ce que le guérisseur amnésique n’était-il pas en train de se conter une histoire ? Une de celle qui n’arrivait que dans les romans qu’il lisait énormément quand il était petit… A Lüh ? Pourquoi se souvenait-il de ça maintenant ? Attends. Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Meslial devait se concentrer. Trop de questions. Trop d’informations. Et surtout trop de sentiments. Réfléchir devenait très compliqué.

« Une autre femme ? »

Un flash. Une femme magnifique et entouré d’une aura chaleureuse. Qui était-elle ? Elle ne ressemblait pas à lui donc ça ne pouvait être sa mère. Alors qui ? Une guerrière ? Elle avait une lance. Mais que ferait une guerrière avec un guérisseur ?

Il y avait donc eu une ombre d’hésitation sur son visage. Un froncement de sourcils quand il avait eu l’image de cette femme de son passé caché.

Puis le sourire était revenu.

« Alors partons. »

Il s’était relevé soudainement. Puis il avait plongé son regard dans celui d’Ariez. Son visage était hautement sérieux.

« Partons tous les deux. Partons tout de suite. Avant que je ne réfléchisse. Avant que je ne culpabilise. »

Meslial prit les mains d’Ariez. Etant donné qu’elle était assise, son corps décida alors de poser un genou par terre.

« Partons et découvrons que tu es cette magnifique femme qui m’est destinée. »

Il déglutit difficilement. Et ajouta :

« Es-tu d’accord ? »

S’il y avait une carapace autour du cœur du guérisseur, à cet instant, l’organe de l’amour était plus vulnérable que jamais. Une seule phrase. Un seul geste. Et ça pouvait être une blessure terrible…

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

18/08/2013

Une ombre passa sur le visage de Meslial quand elle évoqua la possibilité d'une autre femme, comme un souvenir disparu, quelque chose de vague qui lui évoquait une silhouette sans qu'il ne mette de nom dessus, il y avait donc peut être bien quelqu'un d'autre ? C'était difficile pour Ariez d'analyser toutes ses expressions faciales. Pourtant elle s'évertuait à capturer chaque ridule qui se soulevait, chaque pli de peau qui apparaissait, chaque froncement, mais même Meslial semblait perdu dans un tourbillon de sentiment, et afin d'y échapper, il lui proposa plus ou moins de partir sur le champ, s'enfuir de cette situation pour découvrir une nouvelle aventure ensemble.

Elle serra ses mains dans les siennes, il avait un genou à terre et lui déclarait sa flamme, persuadé qu'ils étaient destinés l'un à l'autre. Si Ariez ne commençait pas à mieux comprendre la tendance de Meslial pour les quiproquo, elle aurait pu croire à une demande en mariage. Un doute subsista, une demande en mariage ?? Non, non, impossible, il s'était juste mis à sa hauteur ! Elle effaça vite de son esprit cette idée folle, car son cœur allait exploser. Et qui sait, cette autre femme était peut être déjà son épouse, auquel cas Ariez serait dévastée. Et tout ça alors qu'ils ne se connaissent que depuis deux jours...

"Partons, Meslial !"

Elle se redressa doucement, l'incitant à se remettre debout lui aussi

"Mais il n'est pas nécessaire de partir dans la précipitation, sur un coup de tête. Sommes nous pressés ? As tu si peur de changer d'avis ? Prend donc le reste de la journée pour mettre en ordre le cabinet, avertir le village de ton départ, faire les choses de façon convenable."

Elle avait peur qu'il ne regrette de partir sans y réfléchir plus en profondeur, elle commençait à comprendre son dévouement pour son travail, et partir, simplement pour peut être retrouver des souvenirs déjà perdu depuis des mois ? Il s'en voudrait quand l'adrénaline du moment serait retombé, c'est certain. Surtout qu'il y avait une certaine rouquine convalescente qui nécessitait sans doute encore quelques soins quand elle se réveillerait...

"... Et ce soir, prenons le bateau de nuit, et réveillons nous à Lüh."

▼ Succès ▼▲ Succès ▲

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