I) Identité

Nom: Aucun (Anciennement Yvarhi)
Prénom: Roah « Braises » (Anciennement Elesiah)
Sexe: Masculin
Age/date de naissance: 21 ans, né dans la saison d’Aqua de l’an 39
Endurance: 9


II) Caractère

« Tu es un bon garçon, Elesiah », que disait ma mère. « Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »

À ce jour, je ne sais toujours pas si elle parlait de l’aide que j’apportais dans ses tâches, ou dans son statut au sein du clan, ou si elle s’accrochait simplement à moi, à défaut de n’avoir personne d’autre.

« Tu es obéissant, Elesiah », que disait mon père. « C’est déjà mieux que rien. »

Et je sais qu’un compliment, de sa bouche, valait tout l’or du monde. Maintenant, la seule chose qui sort de sa bouche, ce sont les asticots et les vers.

« Tu es comme des braises, Roah », que          disait. « Tu es destiné à t’éteindre. »

Bon, obéissant. Éphémère.

Je n’ai jamais voulu être quelqu’un de grand. De reconnu. De puissant. Le genre d’homme dont on écrit les histoires, et dont le nom reste dans les annales. Le genre d’homme qui part au combat, épée en main, et qui revient le ventre ouvert, prêt à déclamer, dans un dernier souffle, ce qui sera murmuré autour du feu pour des générations. Non. Moi, je préfère rester en vie.

J’ai appris assez tôt que pour rester en vie, cependant, il faut être utile. Il faut se rendre indispensable. Cette réalité a modelé mon être.

J’ai appris à être serviable. Ou plutôt, à savoir quelle est ma place en ce monde. Je verse le vin à ceux qui ont un plus haut statut que moi, et je laisse les esclaves verser le mien. Ce n’est pas que je me pense supérieur à eux, mais que c’est là mon rôle. Ma place. On me sert le vin, et je laisse les plus forts porter la coupe à mes lèvres lorsqu’on m’autorise à boire. J’ai compris qu’aller contre la place qui nous appartient n’apporte que des ennuis. Alors je me fais parfait. Je sais baisser les yeux, me prosterner, me faire minuscule, et effacé. Et je sais aussi comment laisser les autres m’admirer. Comment faire de ma servitude un attrait. Ma dévotion est une vertu. Il est peut-être blasphème que de vénérer autre chose que les dieux… Seulement, je suis quelqu’un de pratique. S’ils n’ont pas d’impact dans ma vie, et si les vénérer ne change rien à statut, alors je peux me permettre de blasphémer. De ne pas me préoccuper d’eux. Il en va ainsi pour tout. Si quelque chose n’a pas d’impact dans ma vie, il est probable que je n’ai aucune opinion sur la chose.

J’ai été habitué au confort. Lorsque je joue bien mon rôle, je suis couvert de la bonté de ceux au-dessus de moi. J’aime les bijoux, les soies et les tissus, la bonne nourriture et le bon vin. Et pourtant, les bijoux sont inconfortables, la fourrure me gratte, j’ai un appétit d’oiseau et j’abhorre le goût de l’alcool. J’aime ces choses car elles rappellent à ceux qui me regardent que je suis protégé. Elles remplissent d’envie ceux qui n’ont pas ma chance, et marquent mon appartenance à ceux qui m’en ont fait don. J’aime qu’on sache à qui j’appartiens, à qui je dois ma sécurité et mon confort. C’est là beaucoup plus facile que d’avoir un nom, et de devoir le défendre soi-même. Au moins, de cette manière, je sais à qui je dois répondre de mes agissements, et je n’ai pas à craindre les inconnus qui me froissent ou me menacent.

Les seuls « inconnus » auxquels cette logique ne s’applique pas, ce sont les invocations. Bien que j’ai toujours vécu à leurs côtés, je ne sais jamais sur quel pied danser avec elles. Elles n’appartiennent pas aux rôles sociaux que je connais, leur statut trop près du mien mais en même temps trop éloigné. Elles aussi appartiennent à un maître. Elles aussi obéissent aux commandes qu’on leur donne. Et pourtant, elles n’ont pas à craindre pour leur propre sûreté. Elles n’ont pas besoin de leur maître, c’est leur maître qui a besoin d’elles. Je pense que je les envie, d’une certaine façon. Elles ont trouvé comment être indispensables. Elles me rendent mal à l’aise. Elles m’effraient. Même le plus puissant des maîtres ne pourrait me défendre si une invocation décidait que je l’avais regardé assez de travers pour être croqué.

Il va sans dire que je ne me suis jamais défendu par moi-même. J’ai les armes en horreur, surtout s’il s’agit de m’en mettre une entre les mains. Je préfère que d’autres les manient, et encore plus lorsque je n’ai pas à les voir le faire. Je sais reconnaître la beauté d’une œuvre de forge, ou de la technique du combat, mais regarder de loin me suffit. Quelque part, au fond de moi, la vue du sang ou des blessures me terrorise. J’en ai vu trop, et elles me laissent de marbre désormais, seulement chaque fois je peux sentir cette vague panique naître en moi. J’évite de me retrouver dans des situations où coule le sang. Malheureusement, la vie en décide souvent autrement.

J’aime à dire que je suis de nature malchanceuse, mais vraiment, je suis simplement trop passif pour changer ma situation. J’ai un bon instinct de préservation, j’excelle à lire l’humeur et le caractère des gens, je ne suis pas en réserve quant à mon intellect… Et pourtant même si tous ces atouts me faisaient savoir que j’étais sur le point d’entrer dans une mauvaise situation, je m’y avancerais tout de même. Il est plus facile de laisser les autres décider pour moi, de me laisser guider et de ne pas avoir à réfléchir. Je n’ai pas la volonté de changer de trajectoire, encore moins si quelqu’un m’entraîne en ce sens. Je n’ai jamais eu l’occasion d’être réellement seul, ou indépendant, et ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse.

Le seul moment où je me permets de faire briller mes qualités intellectuelles, ce sont dans les jeux. Un plaisir sincère, mêlé à la joie de rendre fier ceux dont je porte le nom et les dons. Je sais que les gens qui me regardent partent souvent du principe que je ne sers qu’à faire joli. Que je suis un écervelé et un bon à rien, et que si je n’étais pas un plaisir pour les yeux, je serais un plaisir pour les vers. Alors il y a, et j’en ai parfois honte, une satisfaction personnelle à voir ces gens se décomposer lorsque je les bats à leurs jeux de prédilection. Je brille aux échecs et aux dames, et j’ai appris assez de tours de passe-passe pour assurer ma victoire aux jeux de hasard.

Et voilà où s’arrêtent mes ambitions. Vivre aux dépends de ceux qui prennent soin de moi, dédier ma vie à les satisfaire de toutes les façons possibles, gagner quelques fois aux jeux et surtout rester loin de la violence. Ce sont des rêves réalisables, simples et accessibles. Je ne demande rien de plus.

Si je suis destiné à m’éteindre, autant le faire silencieusement, sans douleur et sans éclat, aussi délicatement que j’aurai vécu.


III) Physique

« Tu as les yeux d’un sorcier, Elesiah », que disait ma mère en riant, « capable d’ensorceler n’importe qui. »

Je sais que ce n’était pas dénué de sous-entendu, comme si le bleu de mes yeux n’était pas la seule et unique chose que je tiens de mon père.

« C’est pas avec ces bras que tu vas tenir une épée, Elesiah », que disait mon père, « pas étonnant. »

Je sais qu’il abhorrait tout ce que je tiens de ma mère, dont ma faible constitution.

« Tu es comme une fleur, Roah », que          disait, « Tes pétales flétriront d’elles-mêmes. »

Ensorcelant, fragile. Éphémère.

L’essentiel à savoir, c’est que je suis joli. Un jeune homme, aux traits assez doux pour que ce soit le de facto compliment. Pas « beau », ou « fort », ou « puissant », et plutôt « désirable », « délicat ». Comme une sculpture de verre qu’on ne peut s’empêcher d’admirer, mais qui brisera si on applique ne serait-ce qu’un brin de force.

J’ai les cheveux blonds, une teinte si pâle que sous la froide lumière d’hiver, ils en paraissent presque blancs. Mon apparence entière est pâle. Que ce soit mes cheveux, ou ma peau aussi blanche que neige, ou mes yeux d’un bleu presque gris… On pourrait m’égarer si on me perdait de vue quelques secondes dans les étendues enneigées. Et pour en rajouter, j’affectionne porter le blanc. Que ce soient les lourdes fourrures de dragan ou les longs manteaux immaculés, j’aime à me parer d’une couleur aussi pure, dénuée de connotation. Le rouge évoque la passion, le bleu la mélancolie, le violet la noblesse… Et le blanc, rien. Simplement la pureté. L’absence.

Je me promène rarement sans bijoux, même si désormais je n’en possède plus autant qu’avant. Ceux qu’il me reste de mon ancienne vie, je les garde jalousement, et je m’en pare dès que je le peux. L’or orne ma peau et les gemmes renvoient à mon regard.

Du haut de mon mètre septente-trois, je ne suis ni petit, ni grand, et ce ne sont pas mes 50 quelques kilos qui vont venir compenser. J’ai l’air frêle, élancé et pourtant fragile. J’ai beau être flexible et avoir les muscles forgés par ma pratique de la danse, je donne l’impression d’être très faible. Ce qui n’est pas complètement faux. Mes jambes me porteront peut-être loin, et mon endurance me permet de fuir, mais mes bras n’ont jamais porté quoi que ce soit de plus lourd qu’une carafe pleine.

À ceux qui m’observent et dont je croise le regard, je semble ouvert, révérencieux et respectueux. Je sais comment, à travers ma façon de me présenter, donner l’impression à mon interlocuteur qu’il est la personne la plus importante dans la pièce. J’ai un ton aimable et doux, une voix discrète et un parlé tout dans le compliment et la flatterie.

L’intention derrière mon apparence est simple : qu’on me regarde et qu’on désire me ravir, me garder pour soi, et assurer ma sûreté.

IV) Vie

Famille:

Mère : Vaida Yvarhi, la fille d’un couple noble qui a fuit Lüh lors de la chute d’Aspera.

Père : Frode Draranoir, un nordien mort il y a quatre ans.


Histoire:

[Trigger warning. Attention, l’histoire de Roah contient des sous-entendus de relations non-consensuelles avec un mineur (dont il est la victime). Faîtes attention si c’est un thème qui vous rebute.]

« Tu proviens d’une grande famille, Elesiah », que ma mère disait, « tu as le sang des Yvarhi. »

Je sais que sa famille était une grande fierté, et qu’elle n’hésitait pas à m’en parler. Jusqu’à ce qu’on lui coupe la langue.

Ma mère, Vaida Yvarhi, est née du couple d’Ulric et de Safia Yvarhi, deux nobles de l’époque d’Aspera qui ont été forcés de fuir la capitale lorsque l’usurpateur a choisi de prendre le pouvoir. Ensemble, unis dans l’amour et dans la perte soudaine de leur chez eux, ils se sont dirigés vers les territoires nordiques. Comme beaucoup à cette époque, ils se sont alliés avec les clans pour financer leur effort guerrier contre l’usurpateur. L’alliance était simple; de l’argent en échange de protection, d’un foyer et de confort. C’est Bandr qui les a pris chez lui, qui les a accueillis dans son clan et leur a offert asile. Je n’ai jamais connu Bandr, mais selon ma mère, il était un homme honorable, juste et agréable. Il a toujours été respectueux envers mes grands-parents, et ça a apparemment mis en rogne le premier fils.

Lorsque Bandrson est monté au pouvoir dans le clan, il a mis en application sa logique d’adolescent. Pourquoi supporter des parasites au sein du clan? Des gens qui ne se battent même pas, et qui se permettent de les prendre de haut. Bandrson avait au moins le bon sens de comprendre que mes grands-parents, dont la vieillesse était de plus en plus apparente, avaient encore les poches pleines et des avoirs partout sur Arcane. Dans une partie de politique et de jeux sociaux, le nouveau chef de clan a passé des années à mettre de la pression à mes aînés jusqu’à les dérober de toutes leurs possessions. En un peu moins de 60 ans, les Yvarhi sont passés de famille riche à simples mortels sans aucune possession.

Si j’avais été à la place de ma mère, j’en aurais voulu à Ulric et Safia. Cet argent, c’était leur sécurité. Leur statut. Une fois qu’ils n’ont plus rien eu, Bandrson s’est fait joie de les réduire au rang de simples esclaves. C’était une expérience que de voir ma vénérable grand-mère, que j’avais toujours appris à respecter, soudainement être forcée de me servir en public. Je n’ai jamais été proche d’eux, et du haut de mes 12 ans, je ne comprenais pas l’ampleur de ce qui leur arrivait. La quantité de fierté qu’ils devaient essuyer pour se prosterner devant leur propre petit-fils. En rétrospective, probablement que Bandrson aimait le spectacle, puisqu’il les a gardés aussi longtemps.

Mais un chef ne garde pas sa tête à perdre son temps sur la déchéance d’une famille noble et à ruiner financièrement ses alliés.

« Tu ne viens de rien, Elesiah », que disait mon père, « et certainement pas des nordiens. »

Je sais que mon père n’a jamais aimé ma mère, et que ma mère n’a jamais aimé mon père. J’aurais pu être le parfait enfant nordien que Frode Draranoir ne m’aurait tout de même pas adressé le moindre geste d’affection. Je suis l’enfant d’une lignée faible, que même la force de son sang ne peut rattraper. Et pourtant, de nous deux, je suis celui qui a survécu.

Ma mère, qui a grandi au sein du clan, a toujours eu une relation particulière avec ses semblables. Elle n’était pas une nordienne, pas un vrai membre du clan, mais elle avait côtoyé tous ceux de son âge depuis la naissance. Peu la considéraient une étrangère, mais peu la considéraient une sœur. Elle avait cet aspect exotique qu’ont ceux qui viennent de loin, aux mœurs différentes. C’était un plaisir pour elle, à l’époque de ses vingt ans, d’utiliser cet attrait pour charmer les hommes autour d’elle. Ma grand-mère avait peu de mots gentils pour ma mère et pour ses tendances libertines. C’est comme ça que je suis venu au monde, résultat d’une nuit de passion passagère entre deux êtres qui ne peuvent fondamentalement pas s’entendre en dehors du lit. Heureusement pour moi, mon père avait un minimum d’honneur. Lorsque ma mère a compris que Bandrson souhaitait détruire les Yvarhi, elle a convaincu mon père de me prendre dans son foyer. J’avais quelques mois à l’époque, et j’ai donc toujours vécu au sein des nordiens. J’ai été élevé selon le clan, aussi désastreux cela fut-il. Que ce soit parce que ma mère était d’ailleurs, ou parce que j’étais simplement trop différent, j’ai été ostracisé très jeune par mes camarades. Je passais le plus clair de mon temps auprès de ma mère, qui m’apprenait à lire, à écrire, l’histoire… Tout ce que ses propres parents lui avaient passé comme savoir, et qui n’était pas très utile au sein d’un clan. Quelques personnes ont tenté de m’apprendre à manier une arme, sans succès. On a fini par me forcer à apprendre les bases auprès d'un fils d'Aer au tempérament belliqueux, et assez sévère pour que je préfère m'arracher les bras plutôt que de faire face à ses représailles. Lorsque même lui a abanconné face à mon manque de talent, on a fini par me laisser tranquille. J'ai toujours évité de me retrouver dans les pattes des enfants divins, depuis. Et puis étant loin d’être le premier né de mon père, je n’avais pas à craindre d’être envoyé au front, donc aucune raison de voir invocation ou armes. À la place, j’ai appris l’art de la danse, de la peinture, de la musique. Mon père avait beau désapprouver, tant que j’étais silencieux et que je ne faisais pas de vague, il voulait bien me laisser faire ce qui me chantait. Ma mère encourageait tout élan artistique, et nous avions comme tradition de passer nos fins de soirées à créer. Que ce soit des chansons, des œuvres d’art, peu importe. Nous étions un duo, une paire inséparable.

Je ne me souviens pas exactement du jour où Bandrson a réduit mes grands-parents et ma mère en esclavage. J’étais dans le grand hall, du haut de mes 12 ans, la main dans celle d’une des invocations du clan, métamorphosé pour ressembler à un grand frère. Le chef de clan a fait venir ma famille devant lui, les a fait tomber à genoux et a déclamé un discours si long que je me souviens avoir tiré à de nombreuses reprises sur le bras de mon frère pour qu’on se faufile ailleurs. C’est lorsque ma mère s’est mise à crier que j’ai sursauté et que la scène a pris mon attention. Il en a fallu peu pour que Bandrson prenne une dague et règle le problème bien vite. C’était sale et mal fait et ma mère en est restée le visage déformé.

Nos séances de chant n’ont jamais plus été les mêmes après ça, envahie par les larmes, le silence et le poids de notre soudaine différence de statut.

« Peu importe tes origines, Roah », que          disait, « tu es mien. »

C’est dans l’effusion de sang de l’exécution de mon chef de clan que j’ai commencé à brûler.

J’ai croisé son regard comme on approche sa main d’une flamme. La chaleur m’a pris par surprise. J’aurais dû reculer, me retirer, mais qu’y a-t-il de plus fascinant que l’odeur de cendre et de déchéance?

       a demandé à ma mère à ce qu’elle m’offre à lui. Dans la panique de l’invasion de notre clan, et de la mort de tant de nos voisins et amis, je ne comprenais pas ce qu’il pouvait bien être sur le point de m’arriver. Ma mère, elle, l’a compris. Elle étreignait mes bras, me gardait près de son corps, j’aurais cru qu’elle était sur le point de feuler pour me garder loin de lui. Il a suffit qu’il lui parle de sa voix doucereuse pour qu’elle me relâche lentement, un doigt à la fois, avant de prendre ma main et de la mettre dans la sienne.

C’est dans un geste tendre, comme tant suivraient, qu’elle a signé l’arrêt de mort de son fils.

J’ai passé quatre ans dans l’étreinte incandescente de         . Jamais un jour n’était pareil, entre délicatesse et cadeaux, ou violence et sang. Je faisais le funambule entre deux mondes qui autant l’un que l’autre auraient entraîné ma perte.          savait parfaitement ce qu’il faisait. Il m’a façonné à l’image de la chose la plus parfaite qu’il pouvait posséder. Un jouet à exhiber devant ses alliés et ses ennemis, un exutoire pour ses plus profondes frustrations. J’ai appris à utiliser le maquillage pour camoufler les marques que sa passion laissait sur ma peau, et à laisser les visiteurs les plus importants baiser ma main comme à un roi. J’étais une étrangeté, une excentricité de          qu’il brandissait avec fierté pour asseoir son pouvoir et la finalité de ses désirs. Ce que          voulait, il obtenait. Je n’en étais que la preuve.

Ce serait mentir que de dépeindre ces années comme entièrement malheureuses. Au bout d’un certain temps, cette vie est devenue la mienne. Je me suis approprié ce rôle, au point de ne plus savoir quoi faire d’autre.          a marqué ma psyché au point où je ne puis l’échapper. Dans son affection, il m’a offert une nouvelle identité, née des cendres de celle qu’il a brûlée. Que meurt Elesiah Yvarhi, pour que Roah puisse vivre. Dans les dernières années de notre relation, il lui arrivait de prendre mon visage entre ses mains rugueuses, et de glisser entre nous un surnom que je savais signifier ma perte : Braises. La beauté de la fleur du même nom, et la finalité du destin des braises. Un être fragile et éphémère, qui mourrait avec lui, ou de sa main.

Encore une fois, le destin en a décidé autrement, car dans son excentricité et sa violence,          s’est attiré la colère de son propre clan. Exaspérés d’un chef tyrannique, les guerriers se sont soulevés, et encore une fois c’est la tête du plus grand des hommes qui a roulé contre la terre. Ma mère était présente, ce soir-là, et a pris ma main comme elle ne l’avait pas fait depuis quatre ans. Profitant du chaos, nous nous sommes faufilés en dehors du village. Camouflés par la noirceur, nous avons traversé le danger des plaines de glaces pendant une dizaine de minutes. Deux guerriers nous ont rejoints, comme s'ils connaissaient ma mère, comme s'ils savaient qu'elle serait là. Sans un mot, ils nous ont escorté, sous le couvert de la nuit et la défense de leurs armes, avant que nous rejoignions un plus grand groupe. Armé. Préparé aux périls des plaines. Des visages pour la plupart inconnus, mais l’un d’entre eux qui était passé devant          quelques jours plus tôt. J’aurais cru que c’était la chance qui nous avait amené à eux, que ma mère, dans sa panique, nous avait entraîné dans un suicide cruel à la merci des monstres des plaines.

J’ai compris qu’elle avait planifié notre échappée lorsqu’elle s’est jeté dans les bras d’une autre femme, et que celle-ci m’a expliqué être l’amante de ma mère. Apparemment, elles accumulaient chacune des ressources depuis plusieurs mois, attendant le bon moment pour que ma mère disparaisse sans que personne ne le remarque. La mort de          est devenue l’occasion inespérée. Cette femme, dont le nom m’importe peu, m’a offert de la suivre. De vivre avec elle et ma mère. Elle a promis de me traiter comme son propre fils.

Mais Elesiah est mort. Le fils de ma mère est mort.

Depuis ce jour, ma mère et elle transportent avec elle un cadavre, qu’elles s’évertuent d’essayer de ramener à la vie.


V) Autres

Métier: Aucun
Signes particuliers: Roah porte toujours une bague en forme de fleur carmin.
Rêve, ambition: Retrouver un semblant de sécurité, peu importe le prix à payer
Pack de départ : Nordien
---Objets de soin---
- Pansement coagulant x 1 - 30pts
- Gellule anez x 1 - 20 points
-  Antigel - 50 points
---Objets divers---
- Cristaux de Glace X 1 - 150 points
- Sceptre feu x 1 - 150 points
- Graine maléfique x 1  - 100 points
---Armes---
Je sais que le pack vient avec une arme mais ça fait aucun sens qu’il en ait, le coco, donc je préfère tout simplement ne pas en prendre.


VI) Hors Jeu

Comment avez vous découvert ce forum? Troisième compte de Ezel/Quack
Comment trouvez vous l'intrigue de ce forum? Revenir avec un nouveau perso tout frais va me donner l’opportunité de m’y replonger et j’en suis bien heureuse
Comment trouvez vous le design de ce forum? Encore une fois, chapeau Capou!
Avez vous lu le règlement? Ouip!
Avez vous vu le Discord ? *roule sur le barcane*
Savez vous comment voter pour le forum? *contemple sa non possession de coupons * Oui… Pardon. v_v

Hey you  

Qu'est-ce que ça fait plaisir d'avoir un personnage chez la Confédération ! Bienvenue !

C'est toujours aussi agréable de te lire, et facile de s'immerger dans la narration. Ta fiche coche toutes les cases nécessaires à la compréhension du personnage, je me vois donc contrainte te valide donc avec plaisir 8D

Coucou par ici !

Très chouette fiche en effet, j'aime beaucoup la construction de ton personnage !

Malgré tout, je vais faire un peu ma tatillonne sur un point qu'on avait évoqué en mp. La fuite de Roah et de sa mère, même sécurisée à la fin, me pose un peu soucis. Plusieurs heures, à deux humains, dans les plaines la nuit, c'est effectivement "un suicide cruel"
J'aimerais que tu apporte plus de sécurité à cette courses, que ce soit en équipant maman avec quelque chose qui aurait servis à les défendre et/ou en raccourcissant le temps de fuite.

En soit voilà, c'est du détail (qui a son importance malgré tout) et la validation de ta fiche ne mettra pas bien longtemps après ça

Lag! \o/

Je comprends le tatillonage, c'est vrai que ça reste très invraisemblable, plusieurs heures sans défense dans les plaines. Alors j'ai modifié pour mettre les choses ainsi:

"Profitant du chaos, nous nous sommes faufilés en dehors du village. Camouflés par la noirceur, nous avons traversé le danger des plaines de glaces pendant une dizaine de minutes. Deux guerriers nous ont rejoints, comme s'ils connaissaient ma mère, comme s'ils savaient qu'elle serait là. Sans un mot, ils nous ont escorté, sous le couvert de la nuit et la défense de leurs armes, avant que nous rejoignions un plus grand groupe. Armé. Préparé aux périls des plaines. "

J'espère que ça convient! :*

Bien vu cheffe o7

Comment ça je voulais passer sur cette fiche avec le seul autre guignole de la Confédération ? C'est pas vraiiiiiiii.

Markuuuuus \o/

Entre membres de la confédération, il faut se soutenir!

ça me va très bien merci pour l'ajout 8D