HS : Ces derniers jours, je suis un peu naze sur la fin, donc s'il reste encore quelques erreurs orthographiques -de plus, je ne suis pas une flèche en la matière- pardonnez-moi!

Pour ce qui est du contenu, je vous laisse aviser des maladresses contextuelles éventuelles, ou tout autre tournure, idée, développement, potentiellement inadéquat au forum.

Bien à vous, tous!



Nom : Amsyn
Prénom : /
Sexe : Asexué
Élément associé : Terre
Endurance : 61



La toile se morcèle, sous les strates colorées d’un peintre qui entretient l’audace de représenter la complexité du psychisme.

Néant et multitude, de dualités en paradoxes, je suis puissance et sagesse terrestre… J’ai… été, un temps… Mais peut-il rester de mon esprit autre que détritus ? Consumés, consommés, dévorés par le talion obscène de mes créateurs ?!

La colère à pris ses quartiers au sein d’un profond réseau de qualités abîmées, enfouies sous une croute aussi laide que cette peinture. Autrefois, l’humilité berçait les rives de mon cœur, la souplesse d’esprit et la curiosité infinie de mes sens comme de mon intellect composaient avec mon quotidien et caractérisaient mon regard sur le monde, les êtres, les flux incessants de la vie et sa magie.

L’ardeur de mes pupilles reflète en ce jour, si peu, si faiblement, telle nature. Amoindrie, au même titre que ma puissance. J’ai pourtant tout aimé, en moi, comme à travers moi, par le biais des sens, de la terre, de ses créatures, des mes frères et sœurs -avec lesquels j'entretenais des rapports aussi nuancés qu'avec quelconque être vivant- , et y compris des hommes. Chaque parcelle de vie, s’accordant mon respect et ma bienveillance, même gauches et parfois abrupts.

Qu’ils soient de quelconque caractère ou essence, les êtres vivants m’ont toujours fascinés, dans leurs potentialités, leurs aptitudes à évoluer, muer, ciseler leur âme avec qualité. Même ceux à la main lourde, aux créations  grossières, aux actes malhabiles, pouvaient s’adoucir, se transformer… Où révéler la beauté, au-delà des apparences soit disant stéréotypées.

La perfection seule ne souffre plus d’aucune évolution. Peut-être se voit-elle ainsi dépourvue d’attrait, par sa complétude, elle engendre l’ennui, l’absence de possibles, car tout est «fini», plat, triste. Mes créateurs, dans leur perfection, n’ont sans doute guère imaginé qu’ils puissent être à l’origine de l’homme, car à l’origine de leurs créateurs, blâmons l’intermédiaire, et gardons notre pureté intacte… Bande de crétins décérébrés ! Voilà ce qui arrive quand on est constitué de concepts purement élémentaires, on manque cruellement de matière grise !

Bref ! La prose à part, j’ai un sale caractère, mais si tu creuses et que tu sues un brin, t’auras de l’or entre les doigts ! Pas que j’me vende, mais faut bien sortir du trou à rat cellulaire un jour.

J’ai parfois la rage, mais les neurones fonctionnent bien malgré tout, quand ça m’arrange je les laisse tranquille, mais je peux faire un effort. En termes de loyauté, je suppose que ma parentalité (très éloignée, ais-je dit !) avec un certain type de canidés un peu trop soumis, aide pas mal. Je peux même m’avérer sympathique… mais c’est à voir, tout ça !    

Et pour brosser le tableau rapidement, dans le sens des poils ou non, sans trop alourdir l’œuvre, on peut citer

- La curiosité
- La faculté d’adaptation
- L’ingéniosité
- Le sang froid & la colère
- L’humour & le cynisme
- L’amour & la haine
- Les rêves
- Les poussées d’adrénaline
- Le goût pour la complexité
- …


Point assez de mots, et trop de nuances entre deux extrêmes pour catégoriser en termes de défaut ou de qualités. Sans doute l’une des mes principales caractéristiques reste la subjectivité alliée à la relativité. Tout est contextuel, rien n’est définit, la vie est mouvement, mutations, mélanges et paradoxes !

Je n’ai de peurs que celles dont la forme ne s’est guère constituée, et bien que reclus, je conserve une part d’émerveillement à l’égard de toutes choses, qui ne demande qu’à être exhumée !



Grand, beau et fort ! Mmm… je présume que tout cela dépend des points de vue, évidemment. Disons, grand, au regard de l’homme, je mesure facilement deux mètres et une soixantaine de centimètres avec. Plus exactement septante tout  pile, si je me tient parfaitement droit, voyez la précision arithmétique qui caractérise mon corps d’athlète !

Poilu, aussi, vis-à-vis de l’homme, complètement, en vrai. Une fourrure de loup, quoi, c’est approximativement ce que je suis, au fond. Le poil noiraud, teinté de mauve selon la luminosité ambiante. Doux, en grande partie, mais plutôt dru, niveau faciès. Comme mes traits burinés, et mon regard carnassier… attendez voir, je crois que c’est la dentition qui rend cet effet. J’ai une gueule pleine de dents acérées, blanches et scintillantes ! Un museau quelque peu aplatit, qui trousse vers le haut et siège sous deux pupilles couleur de braise (coincées dans des orifices presque ronds, agrémentés de cernes profondes). Une fine cicatrice pare le devant de ma paupière gauche et deux belles oreilles pointues et bien droites tendent vers le ciel. Le tout est agrémenté d’une crinière un peu plus claire que le reste de ma pilosité.

Ma silhouette est anthropomorphe, malgré une bestialité incontestable, Terra m’a octroyé la faculté de me mouvoir aussi bien avec mes pattes arrière seules qu’avec les quatre. Je suis un loup qui se tient debout comme un homme, les pattes postérieures légèrement arqués, les griffes saillantes, aiguisées, aux « doigts » et usées aux « pieds ». Sinon, je pèse mon comptant de viande, pas loin de 137 kilos, et ce n’est quasiment que du muscle ! J’ai une stature plus large que les humains, bien sûr.

Alors… j’ai aussi une looongue… extension, au bout de ma colonne vertébrale, comme tout loup qui se respecte, une queue touffue, aussi pâle que ma crinière. Voilà, voilà...

Il y a longtemps que je n’ai plus pris forme humaine, et peu friand des miroirs, j’en ai perdu aujourd’hui le souvenir des contours…



Histoire: Terra… Entité divine au doigté pur, tu as modelé mon être de ta ‘chair’ à ma chair, insufflé énergie, flux et courant de vie torrentiel en mon âme. Lié à la Terre comme à la mère, j’ai chéri ton essence adorée, tel un fils émerveillé par les sens que tu lui avais octroyés… La puissance magique, mais aussi la mesure. En reliance constante avec la nature, j’ai connu la maturation de l’équilibre au plus profond de mon cœur, en accord avec l’harmonie naturelle de toute chose, comme celle de l’entropie élémentaire à système qui se perfectionne en s’adaptant et en s’améliorant.

Tu as égrainé en mon sein, les germes du gardien des bois et des landes avoisinantes, en ce vaste domaine à la terre fertile et aux forêts encore vierges. Je suis devenu ‘loup’ protecteur parmi les meutes, alpha des miens, mais aussi de tout être vivant en ces lieux. Animaux, végétaux, de l’essence terrestre aux cimes des géants d’écorces, j’ai préservé ces terres de beauté et de vie nombre d’années, et plus encore… Tu m’as conféré les arcanes de la régénérescence, du soin, pour panser et guérir les affres de la maladie, de la vermine, lorsqu’elles décimaient l’équilibre naturel du cycle de la vie.

J’ai côtoyé certains de mes frères et sœurs, ou autre semi-dieux sans distinction de genre, parfois avec plaisir et curiosité acérée. Malheureusement, aussi, avec méfiance, quand le besoin de préserver ces terrains de leurs frasques s’avérait nécessaire. Quelques fois la raison et la bienveillance triomphèrent, d’autres, il me fallut faire montre d’une hargne indicible.

Les hommes ont poussé leur pèlerinage aux portes de ce domaine sur lequel j’étais chargé de veiller. Les premiers, ouverts, encore bruts et empreints de nature, accueillirent mon respect des leurs, par une attention mutuelle. Ils ne craignent nulle bête qui soit bonne et avisée envers la nature, une certaine forme de symphonie agréable s’orchestra entre ce petit peuple cultivateur et ma vie, un temps…

Mais leur besoins croissant, les générations changeant, je les vis un jour approcher des forêts et des animaux de la lande… Cela ne fut pas une période que j’ai plaisir à relater, le loup gardien bienveillant, s’est transformé volontairement dans leur esprit en homme-bête, contre-nature, qu’il fallait craindre, puis chasser et anéantir. Prétexte idéal pour me traquer et bénéficier des ressources qu’offraient faune et flore.

Surpris par des légendes -à vous faire dresser les oreilles sur la tête- qui ont commencé à circuler, j’ai d’abord joué le jeu. Les effrayer permettait de les maintenir loin des créatures et des végétaux sous ma protection. Mais ils devinrent chasseurs, et sanguinaires, si bien que moi aussi…

Je ne connaissais guère l’origine exacte de la création de l’homme, j’avais ouï dire par mes frères, bons et mauvais présages, les deux me furent offerts. Une partie de la peuplade, fidèle aux tout premiers colons, cultivaient encore le respect pour le ‘loup’ gardien de la lande, bon et juste avec autrui. Ils s’exilèrent en mes forêts, adoptèrent un mode de vie plus proche encore de la nature, et se rangèrent aux côtés de la ‘bête’ lorsque son domaine fut envahi.

Par crainte de dommages certains qu’ils risquaient d’éprouver, je pris sur moi de mettre un terme à cette petite querelle territoriale.

Avec l’aide de la magie terrestre, des forces naturelles en mouvement, et des créatures liées à moi, je réduisis à néant les hommes, devenus monstres.

…

Les brumes envahissent les restes de ma mémoire, je vois, après des années paisibles aux côtés de notre ‘meute’ exotique, un envahissement, d'abord. D'autres hommes, bardés de technologie, comme ils nommaient cela, brisèrent tout, et la Terre malmenée, ne put apporter source d'énergie suffisante à ma magie pour les stopper. Tout sembla s'abîmer... Puis, un temps indéfini plus tard, le déferlement cataclysmique. Une colère divine, un déchaînement, suivit d’un enchaînement…

La sentence m'affligea d'autant plus qu'elle était unilatérale, dépourvue de toute dissemblance, une iniquité sans pareille. Sans mérite, aussi... n'avais-je pas savouré la moindre bribe de mon existence? Dévoué à ma tâche, qui, à mes yeux, ne fut jamais un fardeau, mais une joie perpétuelle. Un renouveau constant, celui de la vie, ses cycles et de leur préservation.

J’ai sombré, les lambeaux de mon esprit errent aux quatre coins de ma cellule, je ne suis plus certain de mon identité, de mes désirs, de ma consistance… Je moisi au fond de ma propre tête, et je hurle à la liberté autant que je l’exècre, qui… suis-je… dis-moi, petit être ?



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