Le Temple de l’Air. Imaq se tenait au pied du bâtiment titanesque, intimidée par l’écrasante aura magique du grand dieu Aer qui se dégageait du temple. La jeune femme dont elle avait le visage déglutit en ayant la mâchoire serrée. Sa chevelure blanche aux pointes noires volait sous la brise alors qu’elle avait une main gantée refermée sur sa cape au niveau de son coeur. Maintenant qu’elle était arrivée sa détermination flanchait. Tout ceci pour un nom murmuré:
« Issarok »
Un nom venu du passé, réveillé par la nouvelle vie qu’elle avait auprès de son fils. Elle avait pris un visage humain quelconque à Rorn. Bororo et elle étaient arrivé juste après la catastrophe de Rorn. Une soigneur et son assistante de « soeur » n’eurent aucun mal à se retrouver ensevelis sous le travail. Un certains quotidien s’était installé, au grès des visites et des malades. Un flot qui s’est petit à petit réduit puis stabilisé. Au cours de ses semaines, un visiteur s’était mis à la fixer intensément, elle la demoiselle quelconque. Elle ne pouvait se montrer discourtoise, aussi avait elle sympathiser. Monsieur Takei la regardait comme on observait une personne dont on s’amourachait, pour elle il était comme un tout petit enfant qui tente de séduire une adulte : attendrissant et amusant, mais jamais pris au sérieux.
Au fur et à mesure, de petites insinuations malicieuses se mirent à fleurir parmi leurs voisins, leur connaissances et patients réguliers. Au fond, ils montraient simplement leur attachement à leur soignants et souhaitaient que la gentille sœur trouver chaussure à son pied. Malheureusement pour Imaq, ce petit manège la rendit moins bavarde et plus absente. L’amour, avec un grand A elle l’avait connu et un seul nom régnait dans son coeur. Un nom que que la destruction du premier monde et la punition lui avaient arraché, celui de son compagnon immortel et âme-sœur : Issarok. Ce qui n’était qu’un lointain murmure nostalgique se fit de plus en plus présent dans son esprit, son absence à lui commença à se faire sentir, et la passé idéalisé des souvenirs devint plus mordant que le feu et la glace.
Un caprice. Voilà ce qu’il résulta de tout cela, un caprice qui la poussa à quitter Bororo au milieu de la nuit en laissant derrière elle une courte lettre : « Ne me cherche pas, je reviendrais. Soit prudent mon fils.» Elle savait que Bororo ne la considérait pas comme une servante ou un esclave, au contraire il la traitait comme son égal. Mais elle demeurait son invocation et elle savait qu’il l’invoquerait auprès de lui si il était en réel danger. Issarok, ce nom devenu un hurlement déchirant réveilla un besoin, celui de l’avoir auprès d’elle. Elle voulait le retrouver, que les Quatre lui rendent par un moyen ou un autre son époux. Mais pour cela il fallait commencer un enquête, qui ne pouvait que commencer par le Temple de Son père. Emmener Bororo dans ce contexte torturé avec le nord était hors de question.
Tout ceci pour la mener, au pied de ce lieu empli de la puissance d’un dieu primordial de cet univers, et flancher devant l’escalier qui permettait d’accéder à l’intérieur du temple. Le doute s’emparait d’elle soudainement, il y avait tant de demi-dieux prisonniers ici. Comment savoir ? Était-il toujours là ? Elle ne pouvait franchir le seuil d’une cellule, comptait-elle naïvement sur la chance de l’entrevoir quand un humain passerait une cellule pour y entrer ou en sortir ? Devait-elle guetter les entrées et sorties du temple jour et nuit ? Ou au contraire enquêter dans le village du temple ? Dérober un registre de déclaration des invocations ? Et si il était libéré et non déclaré ? Après-tout, elle n’était pas non plus déclarée. La cherchait-il également ? L’avait-il oubliée ? Dans quel état se trouvait-il ?
Trop de choses se bousculaient derrière ses iris de glace. Le voyage n’avait peut été qu’un prétexte pour faire taire un temps la confusion de son esprit. C’est alors que son regard accrocha un être présent plus haut dans l’escalier, un demi-dieu à n’en point douter. Un enfant de Terra ou d’Ignis, elle n’en était pas encore certaine. Un moyen comme un autre de commencer son enquête au fond.
« Excusez moi, vous ne craignez pas le froid en restant ainsi dehors ? »
Milles questions auraient pu franchir ses lèvres, mais sa nature bienveillante prit le dessus au dernier moment. Avec un rire gêné, la demoiselle bicolore écarta quelques mèches qui lui barrait le visage à cause du vent en attendant une réaction de son cousin.
Forme humaine:
Dernière édition par Imaq le Mar 28 Avr 2020, 21:34, édité 1 fois
▼ Succès ▼▲ Succès ▲
...
Admin Nérée
▼ Afficher le Profil ▼▲ Cacher le profil ▲
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Huaban Date d'inscription : 27/03/2018 Messages : 510Double Compte : Saen ₪ Rymaïn ₪ Braith ₪ Eira Liens vers la fiche : ₪Veilleur des Lumières & Faiseur de Mirages ₪Sillages Temporels Elément : Invocateur : Qilin Lù ♡ Inventaire : EMBERLIN990 Ŧ
↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭ ∝ Collier coffre[offert par Qilin]
L'argent de mes iris semble bizarrement absorbé par la clarté du couloir aérien. La silhouette de Qilin n'a laissé que ses contours imprimés sur ma rétine, corporellement évaporée de mon champ de vision depuis quelques longues minutes déjà. Mm... Oui il y'a encore tant et plus encore... Oui, tu me reviendras petite humaine. Moi qui ne suis que le flou d'une pensée multiple, en ce moment j'aspire à la certitude avec un drôle de constat. Ma tête en tire une belle d'ailleurs, lorsqu'il s'immisce aux abords de ma conscience. Je penche bêtement le fief sur le côté, l'air presque perplexe en me grattant le menton, avant de tourner les talons.
Le souffle du vent parcourt ma crinière comme un gamin qui y vautrerait sa main pour m’ébouriffer le poil! Je le sens, mais ne le ressens pas encore, pas beaucoup... Pourtant, la force perçue est au delà de ce qu'on peut recevoir en bas des monts enneigés. Mes longs doigts duveteux filent sur la paroi de pierre du couloir, puis les panneaux à la taille démesurée, peuh, z'ont toujours voulu faire les choses en grand ces très chers Quatre. Voilà, regarde donc la taille de mon... Temple, aie crainte petit d'homme, ressent les flux de ma puissance, blablabla... J'vais pas faire leurs éloges non plus hein, c'était purement cynique. Aaah, le cynisme, un trait parmi d'autres qu'il me sied parfois de revêtir, huhu, ça peut s'avérer très marrant avec les humains.
Mon poil se hérisse légèrement, ce n'est guère les éléments qui le stimulent cette fois, mais la perception d'une présence dans mon dos. Aussitôt confirmée par l'écho d'une question qui se déverse dans mon esprit. Les doigts de ma patte gauche sont encore appuyés sur le panneau qui me fait face, lorsque j'oblique mon visage pour poser mes iris d'un acier doux sur un... Minois qui l'est tout autant. Humaine. Prévenante. Calme. Seule...? Hu, serait-elle liée à un membre de ma famille d'une quelconque manière, que pour se permettre d'avancer en ces lieux sans protection aucune? Est-ce important? Am, te pose pas tant de questions, on t'en a posée une. Ah, oui, juste, tiens! Ma voix calme et profonde s'élève, d'abord à mon adresse.
"Le froid?" Oui benêt, ce à quoi tu faisais toi-même allusion quelques secondes plus tôt, le froid, contre ton corps, ta peau, dans tes tripes... Hé c'bon là, ho! Pas dans les tripes, j'aime pas ça! Mon regard distrait semble se faire une meilleure prestance lorsque j'ouvre à nouveau la bouche tout en me redressant complètement, les bras écartés pour offrir ma physionomie à qui veut l'observer.
"Non, gente demoiselle, le froid n'atteint guère les flammes d'un enfant de lumière." J'ai l'air pompeux? Sérieusement? Mais non, je suis simplement classe, j'ai bien le droit de le montrer! J'avance vers elle, me courbant naturellement à nouveau, un fin sourire au coin des babines. "Mais je remercie votre attention, c'est un plaisir que de croiser être de bienveillance. Huhu."
Une fois à un mètre d'elle, mon pas s'arrête, la juste distance dynamique... Enfin, j'en sais trop rien au fond, que préfère ce miroitement bleuté en termes de bienséance? Bulle d'air, limite de sécurité, espace personnel... Grmf, moi aussi je peux être prévenant, faut pas croire! Mes opales grises l'observent sous toutes ses coutures, oui, la discrétion c'est p'tet moins mon fort par contre. Je penche parfois la tête, ou me penche tout court, je suis grand quand même, c'pratique pour détailler un être sans trop l'approcher. Son regard bleu est plaisant... Ma main finit cependant par briser une barrière éventuelle, sa chevelure de neige, aux pointes d'une teinte extrêmement opposée, m'attire irrémédiablement, et le bout de mes doigts frôlent délicatement une mèche, rebellée par le vent, auprès de son oreille.
"Le blanc réfracte le miroitement de la lumière pour offrir une belle singularité au spectre des ses couleurs... Tout comme le bleu d'un prisme qui reflète le cœur des âmes. Qui es-tu, enfant de neige et de rivière?"
Il ne craignait pas le froid, le sourire bienveillant de la bicolore s’étira un peu plus sous le soulagement. La lumière ignissienne l’animait et veillait à le prémunir des assauts mordants du vent glacé. Il la décrivait comme un être de bienveillance oui, sa nature était de veiller et protéger. Ainsi l’avait voulue Aqua. Elle souffla un début de rire en baissant brièvement les yeux quand l’enfant divin gloussa. Imaq releva les yeux pour se trouver observée avec la plus grande attention alors qu’un lègère buée se formait et disparaissait au gré de son souffle.
Elle se raidit quelque peu par réflexe, avait-il percé à jour sa métamorphose ? Il se pencha vers elle, elle ne put que soutenir son regard de ses iris couleur ciel. Il semblait ...curieux et intrigué par la chevelure de son vis a vis. Cela amusa Imaq qui se détendit, il faut dire qu’elle avait peu ou prou garder son apparence originelle, il s’agissait juste une version plus humaine et moins félinoaquatique. « Je suis une âme perdue en recherche de la trace d’un des siens depuis peu. Je me nomme Imaq. Et vous, noble enfant solaire, qui êtes vous ? Attendez vous un mortel égaré dans la Demeure des Dieux ? »
Peu importait qu’il l’aie percée à jour ou non au fond. Elle avait retrouvé ce visage humain pour laisser la rumeur éventuellement porter ses traces jusqu’à son petit, qu’elle culpabilisait tant d’avoir laisser. Son doux regard glissa de son cousin pour se poser vers le Temple. Comment savoir si Issarok était encore là quelque part ? Elle l’ignorait encore et ne pas savoir lui créait un pincement lancinant au coeur. « Errez-vous ici depuis longtemps ? Avez vous croisé beaucoup de candidats ? »
Peut être devrait-elle entrer dans le temple et parcourir les longs couloirs parsemé de cellule ? Les noms des demi-dieux se trouvaient-il inscrits quelque part ? Elle n'avait pas prêter attention à ce détail en sortant du Temple d'Aqua. Tout les dieux géraient leur temple de la même façon ? Pourrait-elle reconnaître l'aura magique de son compagnon à travers le sceau des dieux ? Ses interrogations tentaient de donner prise à son esprit d'analyse alors que ses yeux suivaient l'encadrement du seuil du Temple.
▼ Succès ▼▲ Succès ▲
...
Admin Nérée
▼ Afficher le Profil ▼▲ Cacher le profil ▲
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Huaban Date d'inscription : 27/03/2018 Messages : 510Double Compte : Saen ₪ Rymaïn ₪ Braith ₪ Eira Liens vers la fiche : ₪Veilleur des Lumières & Faiseur de Mirages ₪Sillages Temporels Elément : Invocateur : Qilin Lù ♡ Inventaire : EMBERLIN990 Ŧ
↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭ ∝ Collier coffre[offert par Qilin]
Le corps soumis à mon inspection curieuse sembla accueillir cette dernière avec une légère... Tension? Mm, qui sait? Cela ne serait pas surprenant, certains humains, comme bien des créatures, au fond, ont des réflexes de tout genre lorsqu'il s'agit d'interactions. Il me plait d'imaginer les nombreuses possibilités de déclinaisons qui entrent ici en scène. De l'éventail émotionnel, à celui des sensations, en passant par le construit des raisons logiques ou le résultat d'une chaîne causale dont j'ignore l'infinité de paramètres.
Ah, mais tu t'éloignes grand, reviens à l'instant qui t'occupes, un peu! D'autant que la tension me parait s’effriter rapidement. Je n'la met pas si mal à l'aise, bien, bien! Pauvre âme en perdition... Hein? Pauvre? Oh, cela n'est pas une condition nécessaire, après tout. J'aime à me perdre, personnellement, huhu. J'éloigne ma main pour la ramener à mon menton, l'air pensif. Les lettres se délient et se mêlent en mon esprit pour mieux s'y relier et s'y ancrer. Imaq. Mes paupières se ferment un instant, avant de s'ouvrir au même titre que mes babines. "Et bien, Imaq, l'on me nomme Amko'Unn. Et je me nomme ainsi également! Mais je ne suis guère perdu, pour ma part. Tâcherais-tu donc de te retrouver, mm?"
La question demeure suspendue au gré des vents qui balayent la montagne, semée dans la cristallisation du souffle de mon propos... Une autre perdition est demandée. Celle-ci m'ôte un fin éclat de rire. "Ahaha... Et bien, j'attends, certes, une mortelle. Mais je doute qu'elle soit égarée en ces lieux. Du moins, sa volonté le nierait avec aplomb. Je n'exclus pourtant guère que ses pas l'emmènent en des chemins qu'elle ne réalise pas toujours avoir choisi, huhu." Oh, tiens, faudra que je lui ressorte celle-là, je suis sûr que sa réaction en vaudrait le détour! Mais je ne suis pas là pour m'étaler sur ma libératrice!
"Cela fait quelques minutes à peine qu'elle m'a laissé ici, seul ton passage est venu teinter le décor de ce paysage montagneux d'un touche particulière." L'un des siens, s'il est passé par ici, doit s'y trouver depuis un moment. En espérant qu'il ne soit pas définitivement cloîtré dans la cellule d'un semi-divin dont il aurait échoué l'épreuve. J'observe son fin minois détailler l'entrée du temple... Son regard à l'air perdu, lui aussi, en diverses pensées ou réflexions, peut-être? Mes yeux se tournent vers la bâtisse un instant.
"Comment retrouveras-tu l'être que tu cherches, si toi-même est perdue?" Mon corps s'est redressé, tourné de nouveau vers ses opales bleutées, une lueur taquine dans mon regard et un sourire au coin des babines. "Est-il venu en ce lieu récemment?" Il serait peu aisé de chercher un humain à l'intérieur, comme de l'attendre sans savoir s'il est venu là... En fait, c'est... Curieux, tout de même. Mais je ne puis dire pourquoi exactement. "Aurait-il laissé à ton égard des indices pour que tu puisses le retrouver au besoin?"
« Enchantée, Amko’Unn ! C’est un plaisir de faire votre ...« Commença la demoiselle toujours avec son doux sourire avant de s’interrompre.
Les mots suivants la touchèrent plus qu’elle ne s’y attendait. Se retrouver ? S’était-elle perdue elle même ? La vérité lui perçait le coeur, mais elle était incapable de dire à quel moment elle s’était perdue elle même. Peut-on se perdre sans s’en rendre compte ? Un tourbillons d’émotions et de doutes l’assaillait alors que sa trop longue vie défilait dans son esprit à une vitesse vertigineuse. Comme si plusieurs moment de sa vie voulaient franchir ses lèvres en même temps. Elle grimaça de douleur et baissa la yeux.
Un léger sourire tordit ses lèvres quand son cousin mentionna la fierté de l’humaine avec qui il était lié. Le visage de Bororo émergea dans la tempête de son esprit avant se disparaître dans le chaos mental. Ce fut au tour du visage d’Issarok d’émergé, sous forme humaine, furieux, désespéré, déformé par la folie causé par la perte de sa magie, blessé que ses chers enfants aie détruit son domaine, que sa compagne dans un élan maternel se soit interposé entre sa main et le corps d’un mortel. Le dernier survivant du bain de sang que l’enfant d’Aer venait causer dans un accès de rage. Ou bien c’était-elle interposée à cause d’un élan de morale, de mauvaise conscience face au fait qu’elle avait apprécier elle aussi ce massacre ? Elle aussi avait perdue sa force et sa magie à cause d’eux, elle aussi était en colère face à leur ingratitude et leur mépris pour leurs créateurs, leur parents qui avaient tant donnés pour eux…
C’était le dernier instant qu’ils avaient partagé, c’était le jour où Issarok avait disparu, où il l’avait abandonnée. Son coeur se serra sous la souffrance que lui infligeait ce souvenir et elle ferma les yeux un instant pour tenter de retrouver pied dans la réalité, dans ce deuxième monde, trouver quel fils tirer sur la pelote de nœud infinie qu’était son état actuel entre passé et présent.
« Je…. » Elle inspira et serra les dents un court instant et expira.
« Je suis perdue depuis si longtemps que je ne sais pas par où commencer pour retrouver mon propre chemin... »
Au point où elle en était autant formuler tout haut les choses, cela l’aidera peut être à organiser ses pensées. Un peu, un tout petit peu, juste assez pour voir où poser son pied pour le prochain pas.
« Mais… Il y avait cet enfant d’Aer, avant, auprès de moi. Puis les choses se sont mal passées, »L’amertule étira ses lèvres.« Très, très mal passées. Nous avons été séparés depuis. Je me suis aujourd’hui rendue compte à quel point que j’ai besoin de lui. Je n’ai pas de mot assez fort pour exprimer à quel point ce besoin est vital. »
Un pas après l’autre Imaq. Un pas après l’autre. La demoiselle releva enfin ses iris de glace vers son interlocuteur alors que la brise froide caressait ses joues et agitait ses cheveux bicolores. Son visage exprimait toujours la douceur, mais la solitude perçait malgré elle de tout son être.
« Malheureusement, la punition des dieux est telle que j’ignore tout de son état actuel. J’ignore sa cellule, j’ignore son épreuve. J’ignore si un humain lui a permis de retrouver l’air du ciel qu’il aimait tant. »
Était-ce des larmes qu’elle sentait monter dans sa gorge ? Elle était encore capable de le pleurer ? Était-elle vraiment sure de vouloir revenir à cette époque ? Elle avait versé tellement de sang depuis… Son regard s’aimanta vers le temple avec l’espoir inconscient de le voir s’envoler par une fenêtre du lieu divin.
« Tout ce qu’il me reste est son souvenir, et son nom : Issarok. J’espérais en venant ici, trouver un indice ou une piste pour retrouver sa trace. »
Comme un masque éculé, une expression de douceur bienveillante repris l’ascendant sur son visage. Ravalant cette boule de larmes au plus profond d’elle même. Elle sourit avec chaleur à Amko, il n’avait pas besoin de porter le fardeau de sa peine.
« Ce nom vous est-il familier ? L’avez vous croisé dans votre périple avec votre fière compagne ? Elle semble être entre de bonnes mains avec vous, vu comme elle colore votre… condition,» le mot punition ne voulant pas sortir. « vous semblez vous amusez auprès d’elle. J’espère pas trop à ses dépends ! »
Elle se permit un léger rire, alors que ses pensées repartaient vagabonder dans le passé, un passé plus proche, auprès de Bororo. Ce guérisseur avait peut être bien été un remède pour elle aussi pendant un temps. Être auprès de lui lui avait permis d’ignorer le premier monde, de savourer à nouveau des joies simples du quotidien auprès des humains qu’elle aimait tant, eux aussi.
▼ Succès ▼▲ Succès ▲
...
Admin Nérée
▼ Afficher le Profil ▼▲ Cacher le profil ▲
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Huaban Date d'inscription : 27/03/2018 Messages : 510Double Compte : Saen ₪ Rymaïn ₪ Braith ₪ Eira Liens vers la fiche : ₪Veilleur des Lumières & Faiseur de Mirages ₪Sillages Temporels Elément : Invocateur : Qilin Lù ♡ Inventaire : EMBERLIN990 Ŧ
↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭↭ ∝ Collier coffre[offert par Qilin]
Mon être tout entier semble percevoir les plis que tissent l'onde créée par mes propos à la surface de son visage pourtant paisible jusqu'alors. L'errance... On se croit perdu en bien des lieux lorsque nous n'arpentons plus un chemin balisé par nos propres mains. Et l'on oublie vite que nous sommes toujours artisans dotés de création et que peu suffirait pour modeler l'inconnu en connu. Mais pour l'instant, mon esprit se laisse porter sur les vagues de ses mots sans y réagir. Je sais que rebondir instantanément nous perdra tous les deux rapidement, et si cette perspective m'est plaisante, je me doute que la satisfaction ne sera guère partagée.
Bien des nuances parcourent alors ses traits, ses lèvres déliant des idées et des révélations qui échappaient à mon sens précédemment. N'a-t-elle pas dit plus tôt chercher l'un des siens? S'il s'agit d'un fils du ciel, c'est qu'elle ne serait donc pas humaine? Mm, probablement. Intéressant. Tout autant, en réalité. Mon regard observe la trame de son comportement, le moindre mouvement, la plus infime ride qui se dessine sur son faciès et les pensées tournoient en moi, jusqu'à ce qu'une remarque plus légère vienne abruptement interrompre leur valse folle.
"Sa compagnie m'est agréable, certes. Peut-être la mienne lui est-elle également? J'ignore ce que je fais exactement, haha, mais quoi que je fasse, dise, pense... Qu'importe, son prisme personnel mêlé à la nature de la considération qu'elle me porte, demeurent les maîtres uniques du sens qu'elle accordera à mes singeries, héhé." Je m'assois finalement sur les marches de pierre, fixant un instant mon vis à vis, avant de porter l'acier doux de mon regard sur la pierre qui me soutien.
Ma main parcourt la matière avec curiosité. "J'ignore qui est cet enfant... La trace d'un divin n'est pas la chose la plus aisée à trouver au travers des âges infinis qui nous sont accordés." Cependant, le registre auquel Qilin m'a recensé pourrait avoir une faible utilité, détail à garder en tête! Je croise les jambes et pose nonchalamment la paume de mes mains sur mes genoux, mes iris venant capter à nouveau les siens avec un sourire pétillant. Ma voix calme et lente porte aisément par dessus le vent dominant de la montagne.
"Est-ce nécessaire de retrouver un chemin perdu... Lorsque l'on peut rendre sien le chemin inconnu sur lequel on marche? Il y'a maintes possibilités de commencement, sans aucun doute. Alors, peut-être pourrais-tu choisir de commencer par l'ici et le maintenant. Crée des balises dès à présent." Doué comme je suis pour m'exprimer, j'essaye de faire passer au mieux mon idée et ma perception actuelle, toute subjective, de la chose. Mais j'aimerais ne pas donner ma réponse, afin qu'elle se découvre la sienne, cela aurait plus de poids et de valeur dans sa réalité. "Qu'est-ce qui, d'après toi, nous permet de trouver notre route? De savoir où nous sommes lorsque nous sommes en un lieu familier ou arpentons un bois déjà visité?
Je n'ai pas oublié ces nombreuses autres expressions de son histoire, particulièrement ce besoin, vital à ses yeux, que je range dans un coin de ma pensée pour l'instant. Mais il me semble pertinent de ne pas aborder tous ces points à la fois. La multitude d'informations génère, elle aussi, l'égarement. On ne peut mettre la main sur l'idée ou la révélation pertinente si cette dernière est noyée parmi d'autres, même de différentes natures. Alors, commençons par un début et non plusieurs et... Qui sait?
Imaq laisse échapper un léger rire alors que son cousin décrit la mortelle qui lui est liée. Elle regarde s’asseoir sur les marches de roche froide, tentée un instant de faire de même avant que son regard ne soit happer par le temple et renonce. Un de ces doutes qui vous maintient en alerte en permanence l'empêche de tourner le dos au bâtiment divin, vous savez le genre du est ce que j'ai bien fermé la porte ? Et s'il prenait son envol du temple par une autre issue sans qu'elle le voit ?
Son sourire se teinte de déception quand il dit ne pas connaître Issarok. Ce qui était plus que probable, mais un maigre espoir s'était formé elle. Elle acquiesce à l'observation simienne.
« Le premier monde permettait peut-être aux demi-dieux de se retrouver comme ils le désiraient » Et encore, pense-t-elle, elle avait bien perdu Issarock dans le premier déjà. « Ce nouveau monde semble être bien plus restreint de bien des manières.»
Que se passerait-il si un enfant d'Aer ou d'Aqua s'éloignait de l'île ? Trouveraient-ils de nouvelles-terres ? Ou un océan infini qui leur ferait quitter Arcane par le nord et la rejoindre par le sud ? Cette courte digression de son esprit est interrompue par la voix sereine du fils d'Ignis.
Les paroles qui franchissent son museau lui font froncer les sourcils. La jeune femme semble vraisemblablement n'y trouver aucun sens. Rendre sien le chemin inconnu sur lequel on marche ? Créer des balises ? En réalité, elle comprend ce que la métaphore filée de leur conversation signifie, mais elle peine soudainement à y apporter un sens concret dans sa situation.
« Lorsque l'on est perdu, on revient sur ses pas ou on cherche un point en hauteur afin de retrouver des repères familiers. » Réfléchit-elle à voix haute en prenant son menton entre pouce et index. Son visage en proie à la réflexion s'assombrit quelque peu. « Le lieux d'où je viens a été détruit » dit-elle en pensant sa vie heureuse aux prémices du premier monde, avant que la destruction des hommes ne le dévore. « Quand à prendre de la hauteur...Dans ma situation je ne vois pas comment je pourrais y parvenir. Je ne suis pas un dieu capable de connaître le croisement des existences comme on chercherait le croisement d'une rivière dans une vallée depuis un aspic rocheux. » La jeune femme bicolore lâche un soupire. « Pour ce qui est de créer des balises, n'est ce pas ce que je suis venue faire ici en cherchant des informations au Temple ?»
Imaq lève son regard de glace, qui s'était abaissé dans sa réflexion, vers son vis-à-vis. Elle qui avait tant vécu et tant conseiller les mortels se sentait en cet instant aussi stupide et désemparée qu'un poussin. Les humains avaient peut-être raison sur un point, les cordonniers ont curieusement tendant à être les plus mal chaussés. Peut simplement, que dans son tourment, elle n'arrive pas à voir ce qui est juste devant elle. Mais quoi, la question demeurait entière pour le moment.
« Où voulez-vous en venir, Amko'Unn ? »
Au grand dam de la fille d'Aqua, son cousin ne se fit pas plus compréhensible. La conversation devint très philosophique et intéressante en soi, mais elle n'apporta pas de réponses qui puissent aider la demi déesse a y voir plus clair. Après un temps, elle s'excusa et indiqua tenter de trouver des indices auprès des habitants du village et voyageurs de passage. Il y avait une chance infinitésimale qu'elle tombe sur Issarok ou sur quelqu'un qui l'aurait aperçu récemment.