Ce mistral insolent, qui
soupire sur des braises d'antan

Rymaïn & Qilin ° Temple d'Aer

Son front reposait doucement là. Sur cette surface froide et vivifiante de la haute porte marquant l'entrée de la cellule où demeurait encore la dragonne divine. Sans le réaliser, une partie de son corps s'y était appuyée, ses bras à demi levés, paumes de chair, contre bois boréal, ... Le souffle lent et étrangement paisible, Rymaïn inspirait doucement. L'adrénaline ressentie plus tôt, ainsi que les picotements dans sa nuque, maintenaient encore un peu ses sens en état d'éveil diffus, régulant les pensées éparses par le manque de concentration apporté à ces dernières. Nul doute qu'elles l'envahiraient d'ici peu... La tournure qu'avait prise l'épreuve s'associait à une bifurcation radicale au sein de sa propre voie, s'ancrant graduellement dans sa chair, ses tripes, sa psyché.

Un fin sourire para le coin de ses lèvres, telle une brise légère, qui vient soulager la récence des meurtrissures de son parcours. La fatigue s’immisça lentement, mais elle n'était pas de mise, la guerrière se reposerait plus tard. Elle secoua brièvement la tête après l'avoir écartée un rien de la porte, lorsque celle-ci s'ouvrit brusquement... Depuis l'intérieur. Déjà? Le laps de temps écoulé depuis sa sortie lui paraissait bien trop court, mais son cerveau venait rapidement d'escamoter ce détail pour rappeler à sa propriétaire que son corps, basculant vers l'avant, trébuchait, finissant sa course dans un heurt désagréable avec l'individu responsable.

C'est tout juste si elle ne s'affala pas dans les bras de ce dernier dont elle ne put apercevoir le fief, puisqu'elle venait presque de cogner son omoplate avec son front. Ses mains saisirent dans un réflexe les morceaux de tissu à portée, sur ce qui semblait être une armure de cuir. Elle émit un grognement, à la fois irritée et gênée par cette situation stupide, insupportant le moindre contact inutile. Grognement de suite éclipsé par les propos de son... interlocutrice, en l'occurrence, qui gonflèrent violemment sa hargne. Un sentiment prédominant avec aisance l'écho étrange, de ce timbre de voix qui avait fait vibrer une corde lointaine de son être.

Oubliant littéralement l'espace de quelques secondes qu'il s'agissait de la libératrice de Qualri, la nordienne referma avec plus de poigne ses mains sur ce qui s'avérait être les bords d'une cape. Une colère grondante s'échappa de ses lèvres sans qu'elle puisse la retenir. "Tu vas ravaler ta condescendance, pathétique humaine." Sa phrase s'acheva dans leur chute. Rymaïn avait porté tout son poids et toute son animosité contre l'insolente. Si bien qu'elle se trouva au dessus d'elle, les genoux au sol, emprisonnant des jambes plus fines qu'elle n'aurait cru. La guerrière aux masses redressa la tête pour l'amener à hauteur de son vis-à-vis, afin de toiser ce dernier de toute sa rage. Sa chevelure flamboyante vint encadrer son visage, retombant en grande partie sur la gauche tel un rideau de feu, des mèches taquinant ainsi la joue pâle en contre-bas. Le poing refermé s'était déjà engagé vers le haut en parallèle, si l'armure était de cuir résistant, le minois de la demoiselle se mangerait ses phalanges sans difficulté.


... Son bras s’immobilisa au même titre que son expression cependant. Rymaïn ignorait si cela était de son propre fait, ou parce que l'atmosphère venait littéralement de s'épaissir autour d'elles, lourde, pesante. Tout se bouscula dans sa tête et un murmure traversa ses lèvres, comme si son souffle venait d'être brutalement coupé par le poids de l'air ambiant.  

"Toi..."

Le temps était bien peu de chose, pour que les âges érodent le souvenir de traits singuliers, malgré autant d'années. Rampants, suintants, obombrés, ... Des filaments psychiques semblaient puiser en elle pour déterrer ce qu'elle y avait enfermé à jamais. Des images éteintes dansaient devant ses yeux, se frayant un chemin pour accéder pleinement à sa conscience, faisant naître des sensations ténues, oubliées... Non! Elle ferma les yeux une seconde et le gouffre dans son corps absorba tout ce qui tentait d'échapper à son contrôle. Ses paupières s'ouvrirent et la colère, puis la frustration, semblèrent crisper ses traits, surmontant la surprise.

Ainsi le maître de la dragonne n'était autre qu'elle? Il ne pouvait s'agir d'un candidat ayant subit l'échec, non, un relent d'assurance et de supériorité émanait clairement de la jeune femme au teint pâle. Oh, bien sûr, nul besoin de raison pour qu'un tel comportement fasse corps naturellement avec la soldate, mais le trait se voyait ici accentué. Et si cette dernière appartenait toujours à la Garde Dorée, elle ne pouvait que répugner à envisager les fers qui devaient entraver les semi-divins lui étant liés.  

Soudain, un éclat vermillon vint temporiser la scène étrange qui se déroulait, ainsi que les pensées chaotiques de la nordienne. De son poing levé et bandé, trop serré par la multitude de sentiments désagréables qui l'avait traversée, une gouttelette carmine s'échappa. Elle venait de rouvrir la marque de la dague toujours fraîche, le bandage imbibé au centre avait percé. Et la perle vermeille vint trancher avec la blancheur lunaire de la pommette de Qilin. 'J'ai toujours aimé le rouge' ... Semblable à un murmure, le souvenir fugace s'estompa dans son esprit...

La rouquine desserra son étreinte sur la cape, en se redressant un peu et ramena son poing au creux de son autre main, continuant de fixer les prunelles ébène, le visage désormais complètement fermé.  

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Rymaïn & Qilin ° Temple d'Aer

Un souffle vint balayer la silhouette de leurs corps, s’engouffrant dans la cellule depuis le vaste couloir où régnaient par instant les vents d'Aer. Sa fraîcheur sembla ranimer l'esprit étrangement éteint de la guerrière aux masses qui, face au mutisme de son vis-à-vis, n'avait point quitté l'épaisseur de son propre silence. Les traits aussi scellés que les siens s'éloignèrent, tandis que Qilin se dégageait en douceur de l'étreinte qui la retenait à peine.

La rouquine demeura immobile un instant, à genoux sur le sol froid qui s'était fait sable par le passé. Seul un acte porté avec force peut marquer la pierre... Il est des traces qu'on ne peut laisser autrement. Sa cicatrice sembla la démanger lorsqu'elle se releva et redressa le fief en direction de la jeune femme aux iris ébène. Celle-ci lui tint un simple propos... Qui soutira des lèvres de Rymaïn un rire extrêmement bref, empreint de sarcasme. Alors que la soldate venait d'appeler la dragonne, elle lui répondit lentement, avec un détachement particulier.

"Et bien, moi aussi."

Certes, il s'agissait là de choses sensiblement différentes en réalité, mais la Garde Dorée ne possédait probablement pas l'humilité nécessaire à la compréhension d'une telle situation. Pour Rymaïn, il n'était pas question de victoire comme on l'entend dans sa forme la plus limitée. La nordienne avait eut des mains de l'enfant céleste un cadeau inestimable, il n'était pas question de l'emporter ou d'obtenir, mais bien de recevoir inconditionnellement. Elle ne laissa guère de place à une quelconque réaction, sa pensée se dévidant calmement, avec un cynisme perceptible cette fois. Ses mots refoulant la tentation d'un autre écho.

"Il aurait été... Presque agréable de te réduire à un ex-aequo. Mais ce que j'ai reçu se situe, à mes yeux, bien au delà de ton pathétique concept de victoire. Pour moi, tu as perdu..." Sa phrase s'acheva aux rives de la vision de plus en plus imposante de la semi-divinité qui les rejoignait. Le cœur de Rymaïn se serra, envahit par une sensation grisante, difficile à nommer. Certains questionnements se bousculèrent dans son esprit, quant à ce particulier triangle qui venait d'être scellé et ce qu'en ferait la dragonne. Sa confiance en la divinité, cependant, emporta la plus infime de ses préoccupations à ce sujet et elle inclina brièvement la tête à son égard avant de revenir aux étincelles nocturnes de sa maîtresse...

...Qui congédia rapidement l'enfant des cieux au devant du temple. Un pli se dessina entre les sourcils de la nordienne, à la fois méfiante et irritée par ce comportement. Lorsqu'elle reprit la parole, celle-ci avait quelque chose du grognement plus que de la civilité, une froideur palpable accolée à son timbre de voix. "Doit-elle t'attendre tel un chien laissé de côté momentanément? Tu n'as plus rien à faire ici, aie la décence de lui accorder ton attention à l'heure de sa libération."

Une aura noire gangrenait sa psyché. De la colère? sans aucun doute. De la peur à demeurer auprès d'elle? Elle détourna le regard, c'était stupide, il lui suffisait de s'en aller, après tout. Un fin soupir traversa la barrière de ses lèvres. Comment avait-elle pu? Elle abhorrait tout ce qui transpirait avec évidence chez cette femme... Pourquoi se posait-elle même la question? Elle s'éloigna, puis s'arrêta un peu loin sans se retourner, posant ces simple mots. "Tu perdras encore... Bien que j'ignore ce qu'un individu comme toi puisse vraiment perdre." L'allusion était mordante, alors qu'au fond, elle ne connaissait rien de sa vie depuis la fin de leur première rencontre. Mais la guerrière aux dessins ne s'était jamais préoccupée de poser des jugements arbitraires sur autrui. Et l'instant n'était guère propice à l'amabilité. Son sang bouillonnait, de rage maintenue et d'incertitude latente. Son corps ne partait pas...

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Une libération virevoltante

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Rymaïn & Qilin ° Temple d'Aer

Le silence qui vint se glisser dans les courbes d'Aer s'insinua au coeur d'une danse glaciale. Séparant les corps et les âmes, jetant les griffes d'une amertume enfouie sur l'immatériel des courants d'éther qui les séparaient. La nordienne amorça un pas en direction des profondeurs du Temple, choisissant les méandres divins au souffle d'une aube encore trop intangible. Son geste fut stoppé par la voix qui s'adressait enfin à elle. Glissant sur l'acier de sa chair, sans y laisser la moindre trace, elle avait pourtant connu une force bien plus prégnante l'inciser par le passé. 'Toutes' ces années, avaient bel et bien nuancé certaines choses, en réalité.

Assez? Comment la soldate pouvait-elle donc comprendre sa haine... La haine qui était propre à Rymaïn? Celle qui ne cessait de se repaître à une auge semblablement intarissable et qui se situait au plus profond de la chair de la guerrière aux masses. Le murmure est audible, teinté d'une fatalité pleinement assumée. Et peut-être désirée? "Rien ne suffit jamais... La haine est une faim qui dévore et croît sans cesse, il ne peut y'en avoir assez."

Une part d'elle ne veut guère en entendre plus, non pas sa raison ou sa conscience. Mais bien ses sens, qui réagissent à son détriment, au timbre d'un écho perdu, à la proximité d'une présence que sa peau semble percevoir... Le frisson qui la parcourt soudainement l'étouffe et elle reprend son amorce. Inutile. Deux mots. Une autre résonance. Une incertitude, un étau qui lui coupe le souffle l'espace de quelques secondes lorsqu'elle passe à côté d'elle pour poursuivre son chemin. Rymaïn s'immobilise, une pointe de suspicion l'étreint, elle aimerait demander pourquoi et où? Puis, finalement, elle réalise qu'elle devrait simplement ne pas y prêter plus d'attention. Son regard fixe la chevelure ébène.

"Que veux-tu?" La voix est amère, alors qu'elle l'avait souhaité de marbre. Son sang-froid se désagrège, lentement, mais sûrement. Une ombre écarlate voile son regard, sa main se porte sur l'une de ses armes et tandis que la nordienne demeure figée sur place, quelque chose en elle lui souffle d'un simple murmure : "Tue-la!" Ses lèvres paraissaient avoir remué, de façon aussi imperceptible que le son qui s'en était extirpé.

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Rymaïn & Qilin ° Temple d'Aer

Le murmure s'évanouit, tel un bruissement éphémère dans les embranchements mnésiques de la nordienne. Ses doigts glissent sur les veines boisées de son arme et sa main retombe le long de son corps. L'olive reprend sa teinte initiale, bien que plus terne, peut-être... Rymaïn écoute distraitement le propos de la soldate, désireuse de ne plus y prêter d'attention. À sa plus grande surprise, elle oblique dans sa direction pour la suivre. Son corps se meut tout seul, poussé par un souffle glacial en pleine rivalité avec le feu de sa rage intérieure qui brûle, véhément, dévorant, ... résonnant.

Le fracas de cette lutte élémentaire tinte comme un écho assourdissant. L'ébène porté par un balancement régulier hypnotise son regard plusieurs secondes, esquisse d'une froide obscurité, proie privilégiée des flammes qui sillonnent derrière elle. Mais qui est la proie ? La guerrière secoue le fief, chassant momentanément le flou qui envahit ses sens sans raison. Ah oui, vraiment ? Ses pas la portent dans les hauteurs du temple, ils résonnent faiblement parmi les murmures célestes. Une reflet étrange se dessine sur la rétine de ses prunelles, la silhouette qui s'avance devant elle est soudain plus fine, plus petite, elle se faufile entre les ombres d'un crépuscule glacé, au cœur de la Plaine. Et Rymaïn la suit déjà, la suit encore, la rage au bord de l'âme...

La question la tire de ses pensées délétères. Elle baisse les yeux vers sa main, l'observant à peine. Une nouvelle image se superpose, le teint pur comme la lune, tranché par le vermeil d'un éclat de lame brisée. Ce n'est plus sa main que la rouquine contemple, mais un souvenir qui l'écrase brutalement. Son timbre en fait la répercussion sans réellement le vouloir, faible, le souffle coupé. "Cela n'a plus d'importance."

Quelque chose s'est fêlé, un interstice vient de se créer, mêlant passé et présent de façon inconsciente. Les mots parlent d'une voix perdue dans les méandres du temps. Il y a cette sensation qui menace de tout détruire, une nouvelle fois... Rymaïn saisit brusquement le poignet de la Garde Dorée pour l'obliger à s'arrêter, se retourner. Son regard croise la nuit de ses iris et sa hargne se déverse, mordante. "Cesse!" Elle la relâche aussitôt, comme si ces propres mots l'avaient brûlée. Ou bien ce contact brutal sur cette peau de neige?

Sa main intacte se porte à son front, dissimulant involontairement son visage ravagé par une émotion indéfinissable, où pourrait se lire la peur et la colère. Elle appuie son faciès contre sa paume, tâchant de trouver une échappatoire dans l'obscurité et l'absence visuelle de Qilin. Son front est moite, la blessure dans sa nuque la démange étrangement, le cumul des événements semble vouloir la submerger à chaque instant. Sa main blessée prend appui contre la paroi rocheuse et fraîche. Elle a envie de vomir, d'évacuer toutes ces sensations qui la persécutent violemment, sa main tremble sur la surface rugueuse, son bras aussi, son corps entier lutte contre une masse informe qui s'est formée en elle et qui la gangrène littéralement.

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Rymaïn & Qilin ° Temple d'Aer

La dernière fois que son corps a faillit lâcher de la sorte, c'était à Heilan. Une nuit faite de vent et de sel, face à un regard qui avait connu Ishael et mépris la jeune femme avec sa mère... Un poids invisible l'oppresse, le réflexe primal se dessine dans les contours d'une fuite salvatrice. Mais avant que son corps n'ait le temps d'obliquer, des doigts fins saisissent son poignet comme son cœur. La sensation d'écrasement se volatilise sans crier gare. Laissant les pensées de la nordienne perplexes, ballottées par des vents incertains dont le sens se moquerait d'une girouette.

Elle n'a pas le temps de comprendre, tout comme elle n'en éprouve guère l'envie. Soudainement léger, tel la feuille portée par les courants aériens, son corps se laisse entraîner. Il dépasse son esprit sur le chemin de la raison, lui arrache un frisson à ce contact physique prolongé, répondant à l'appel tentateur d'un écho plus qu'à l'évidence destructrice de l'instant. Vivifiantes, les volutes célestes insufflent fraîcheur à ses sens, et lorsque la main qui enlace son poignet relâche son étreinte, il ne reste plus qu'un vide étrange et glacé...

Rymaïn s'adosse à un pilier, pour récupérer des forces qu'elle ne se souvient guère avoir perdu. L'olive erre entre le dos parsemé d'ébène et les monts alentours, aisément perceptibles. Parfois, ses prunelles reviennent côtoyer le sol devant ses pieds pour essayer de trouver un nouvel ancrage au creux de cette situation. Ses doigts frôlent sa nuque, parcourant la blessure encore à vif bien que tarie et désinfectée. La douleur de son passage éveille une attention engourdie, un son s'immisce en elle.

"Belle évidence. Tu ne dois pas la porter souvent sur ton visage." Les mots grincent, pourtant elle n'a même pas envie d'être désagréable. À croire que cela est inhérent à la dynamique relationnelle. Respirer? Quelle bonne blague. Rymaïn ignore seulement si elle étouffe encore ou si elle est dans un état détaché du réel. "Il n'y a rien ici... Je n'ai pas de temps à perdre en contemplations futiles."

Ses pas se sont déportés dans le silence qui a suivi ses mots, feutrés, insaisissables, le propos tout aussi amer que le précédent. Nettement plus que celui qui résonne à présent dans le dos de Qilin, une trentaine de centimètres derrière elle. "Ni en regrets..." De fait, l'amertume à fait place à une froideur palpable, teintée d'une cassure. Sa voix souffle certes le blizzard de la Plaine, elle n'en est pas moins étrangement brisée. À condition de percevoir la fêlure au bruissement si infime qui s'est mêlé à la tempête placide. Ses paupières voilent alors son regard, comment une telle chose à pu s'extirper des profondeurs de son corps ? Elle se détourne, réprimant un soupir, pourquoi penser à tout cela maintenant ? Maintenant qu'elle a obtenu ce qu'elle à toujours désiré et que plus rien ne pourra l'empêcher de suivre la seule voie qui vaille la peine d'être humaine ? La guerrière s'approche d'une ouverture à l'opposé de celle où se situe Qilin et y appuie ses avant bras. Le vide sous son regard l'aspire avec une facilité déconcertante, chaque fibre de sa pensée semble se déliter et plonger dans l’abîme d'une pureté éclatante. Seul l'écho du vent murmure sous le dôme, jouant à la fois dans les mèches flamboyantes et les reflets nocturnes.

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