Voilà deux jours que je me trouvais en ces lieux, en cette exploitation reculée dans les terres. Cela faisait un petit moment que je n'y étais pas retourné, à vrai dire, je ne m'y rendait qu'une fois par saison tout au plus, pour m'assurer de son bon fonctionnement. Ce dernier ne nécessitait évidemment pas ma présence, mais il était toujours de bon ton de se faire voir auprès de ceux qui travaillent pour nous. J'y restais cependant plusieurs jours, afin de mettre en ordre ce qui le devait, tenir au courant ceux qui avait besoin de l'être et donner les directives quand il le fallait. Pour cette fois ci, Merrin ne m'avait pas accompagné, ayant à faire à la capitale. Nos parents commençaient à prospecter pour lui trouver une femme, échouant inlassablement concernant Ardèn. Il était comme un espoir à entretenir pour eux, quand je n'étais qu'un faire valoir. Ainsi donc, tenu de répondre à ses rencontre orchestrées, ma diligence, Aeris et moi-même avions fait le chemin assez tranquillement jusqu'à la plaine brumeuse. Les routes principales étaient savamment bien gardé et nous ne dérogions jamais à leur tracé.
Il n'y avait à vrai dire pas grand chose à faire d'autre que l'habituel à l'élevage, aussi, j'en avais profiter pour me promener en fin d'après midi, Aeris à mes côtés pendant ma balade. Sortant de ma demeure emmurée par un jardin et de grand mur. Ma Calis m'attendait en remuant la frénétiquement la queue, presque intenable, à la porte qui nous séparait du reste de l'exploitation. Deux gardes tenaient ces portes, ouvertes le temps de la journée. Je les saluais d'un sourire et d'un hochement de tête avant d'indiquer à Aeris qu'elle pouvait aller s'amuser. S'offrait à nous une grande étendue, faisant le tour de mes quartiers, avec des arbres, arbustes et fleurs suffisamment laissé à l'état naturel pour laisser un effet des plus appréciables. C'était la le terrain de jeu favoris de nos chers Calis, auxquels j'indiquais d'un sifflement qu'ils pouvaient sauter la rambarde de leur enclos pour rejoindre Aeris dans ce bosquet. Le jappements de joie égaillait l'ambiance et paraît ainsi mon visage d'un sourire satisfait.
Pour ma part, je continuais ma ballade tranquillement, au détour des bâtiments où vivaient les éleveurs, leurs familles ainsi que les gardes en poste. En levant les yeux et même si la brume ne me permettaient pas de discerner leur silhouette, je notais les feux allumés sur les huit tour de guet qui nous entouraient. Quelques torches allaient et venait sur le mur et annonçait les tour de gardes de chacun. Je ne saurais dire alors si la brume qui envahissait l'espace était anxiogène ou disposait d'assez de mystère pour en devenir intrigante. Je ne m'y sentais ni véritablement en sécurité, ni complètement en danger. Il faut dire que la sécurité était suffisamment bien faite pour n'avoir, à ce jour ou du moins depuis ma naissance, d'attaque de brigand ou de nordien et ce malgré notre emplacement assez reculé.
Finissant alors mon tour, je passais non loin de l'entrée principale, fermé quotidiennement, ne s'ouvrant que pour les entrées et sorties. Les gardes étaient en poste sur le deux tours les encadrant, veillant à sécuriser prévenir toutes approches suspectes. Pour ma part, je saluais d'un hochement de tête et d'un sourire chacune des personnes qui trouvaient mon regard, jusqu'à passer non loin de cette petite cour dédié à l’entraînement de nos calis. Il s'agissait de leur inculquer les bases, mais aussi d'améliorer les forces de chacun dans un soucis d'individualité précise et propre à notre élevage. On nous enviait la qualité de nos bêtes autant que celle de nos soins et je n'étais pas peu fière d'en être la bienfaitrice.
Ces donc sur cette pensée que je me décidais à rejoindre mes quartiers, le soleil commençant à descendre significativement. Sifflant mélodieusement, j'invitais Aeris à me rejoindre et à finir cette promenade à mes côtés. L'entendant au loin, il ne me fallut pas longtemps pour l’apercevoir entre deux bâtisse avant de venir à mes pieds. La gratifiant d'une caresse affectueuse, nous rejoignions toutes deux le petit bastion qui abritait le manoir familial. Le temps de me faire servir à dîner et de le partager avec ma Calis, je m'en retournais en fin de soirée à ma chambre pour me préparer à dormir. Troquant ainsi ma robe, avec l'aide d'Hélène la femme de chambre, pour une robe de nuit légère, je partageais un moment avec elle. Me faisant brosser les cheveux dont elle regrettait la longueur d'antan, nous échangions quelques banalités, Aeris se tenant couché non loin de nous.
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Le Papy a mis du temps à m'entendre. Il aimait pas les maigres tsuris à se faire dans une telle attaque, comparé au risque. Le pillage et la guerre maintiennent nos poches suffisamment pleines en mon sens. Pas au point de s'engraisser, et tant que nos raids fonctionnent. Et si on perd, la mort nous fera oublier le reste. Alors l'argent est juste un outil comme un autre.
Il faut diversifier sa gamme pour l'emporter, et pour survivre sur ces terres. Chose déjà compliquée en temps normal. La richesse se trouve ici, à quelques kilomètres de moi, dans ces bêtes dressées pour obéir. Des prédateurs aptes à déchirer la chair de nombreuses proies. Des tueurs en première ligne de notre armée. Voilà, ça, ça l'a intrigué.
Ne manquait plus qu'un joli trésor s'ajoute à la récompense pour qu'on m'autorise enfin à décrocher le lot.
ቾ
Lorsque la nuit fut pleine, une épaisse volute de fumée noire s'éleva jusqu'au ciel. Elle ne parvint à percer le rideau brumeux de la plaine, mais les vents hasardeux transportèrent l'odeur de cendre et de chair calcinée jusqu'au domaine fortifié. Émergèrent de ce nuage funeste et au pied du mur deux silhouettes. L'une claudiquait, appuyée sur la plus petite.
Il s'agissait d'une femme et d'un enfant, que les gardes dorés purent apercevoir rapidement. À la première interjection des hommes d'armes, la femme tomba à genoux et les supplia d'une voix où régnait la terreur et les larmes.
« S'il vous plaît laissez-nous entrer ! Notre caravane a été attaquée par des nordiens. Mon fils est blessé, je vous en prie !! »
Difficile de percer la pénombre, en plus des conditions habituelles de cette terre. Mais si les gardes possédaient de quoi affûter leur vue ou descendaient à la rencontre des deux égarés, ils pourraient voir un filet de sang couler le long du bras droit de la femme. Un bandage tâché du même liquide entourait le mince bras du garçon. Celui-ci ne semblait pas dépasser les dix floraisons de Terra. Leurs vêtements portait la crasse du voyage et leur visage des traces charbonneuses.
Cette odeur significative, qui commençait à percer la brume jusqu'aux narines des premiers gardes en poste. Un charnier. Une odeur reconnaissable entre toute, qu'un soldat, chasseur ou même aventurier percevrait facilement. En plaine brumeuse, on la sentait, mêlé à l'humidité de la brume, mais la fumée qui l'accompagnait ne perçait presque jamais. Pourtant, les réflexes des gardes aux grandes portes fut tout de même d'en chercher l'origine, levant leur nez pour tenter de percevoir sa provenance. Ce n'est que peu de temps après, qu'ils entendirent des pas, des gémissements et des cris se rapprocher des portes.
Mécaniquement, leur quatre arc furent bander en direction des deux humains qui se trouvaient là, visant vers le sol avant que le plus gradé de détendent sa prise, levant la main pour indiquer à ses soldats de ne pas tirer, mais de rester en alerte. Une femme et un enfant. Sans répondre quoi que ce soit pour le moment, son regard essayait de percer la brumer pour tenter de discerner la véracité des mots de la femme. Était-ce loin d'ici ? Sans doute pas, sinon elle ne serait jamais arrivé jusqu'ici saine et sauve. Son temps de réflexion rendit plus pressantes les suppliques de la victime. Il est possible que la présence de la fille d'Avesnes l'incitait à agir comme il allait le faire. Il est très probable qu'en écoutant davantage son instinct et en laissant ainsi une femme et son enfant aux mains de la faune ou de ses assaillants, il se fasse remonter les bretelles si jamais ça se savait. Au contraire, de fait, si la fille d'Avesnes apprenait qu'il était venu à leur secours, peut-être que cela lui apporterait de bonnes grâces et de quoi se faire valoir auprès de ses supérieurs.
Cette éventualité en tête, il ordonna aux gardes au sol d'ouvrir, en faisant bien attention à ne laisser ouverte que peu de temps, et à peine assez pour laisser entrer la femme et son enfant. Ainsi, l'un d'eux poussa un des pans après avoir soulever le lourd loquet en bois. Il indiqua d'un ton sec à la femme d'entrée, après que son collègue se soit déployé à l'extérieur pour assurer son entrée, pointant son arc vers l'horizon embrumé. Les gardes placés sur les remparts firent de même, visant toute les directions.
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Parmi les trouducs qui siègent sur ce caillou paumé, peu connaissent l'exploitation princière dans ma ligne de mire. Heureusement pour moi, car s'ils savaient la hauteur de leur mur, ils auraient demandé plus de tsuris.
J'en ai profité pour me dégotter quelques esclaves à bas prix. Je ne suis pas radin, je sais juste repérer les meilleures affaires. Faut savoir investir au bon endroit et au bon moment pour s'en sortir. Mes années de jeux et de paris dans l'arène m'ont donné une petite expérience en la matière.
Nous sommes rentrés sur nos petits navires avec mes nouvelles troupes et acquisitions. Puisque le Keiser veut pas s'en mêler, je peux faire ça entièrement à ma façon. Voilà ce qui se passe quand les gens vous jugent apte, ils vous laissent vous démerder. Ne jamais montrer ses talents. Sauf au pieu, ça va de soi. L'hésitation apparaît plus facilement à tuer un excellent amant qu'un mauvais.
ቾ
La femme remercia les Quatre autant que les hommes armés une fois le verdict rendu. Elle saisit vivement la main de son fils et l'entraîna à l'abri sans attendre une seconde autorisation. Celui-ci observait les alentours sans paraître les voir. Ses yeux hagards et sa bouche entrouverte montraient un état de choc.
À peine la porte close, la mère saisit l'avant-bras du garde le plus proche. La détresse dans ses yeux se mêlait à la panique. Ses propos jouèrent avec la limite de la cohérence mais elle se répéta si frénétiquement qu'il n'était pas si difficile de les saisir.
« S'il vous plaît ! Ma fille... Je l'ai vue s'enfuir ! Elle n'a que quinze ans, elle ne... S'ils la trouvent... Ou si... je vous en prie !! Je ne peux pas... Oh par les Quatre s'il vous plaît... »
Elle ne s'arrêtait pas, perdue dans sa peur et peut-être le choc de l'attaque.
La nuit tombait de plus en plus, sans que cela ne soit pour autant notable, la brume écumant la plaine avec tant de densité que la différence était négligeable. Mes cheveux se faisait chouchouter, la discussion était plaisante sans être entêtante, pourtant, une ombre se dessinait au tableau. Aeris, jusqu'ici tout à fait calme, s'était redressée, sans quitter sa position allongée. Son regard pointait en une direction, que je pensais être le sud, sans grand conviction. Néanmoins, elle m'avait l'air alerte, suffisamment pour m'en inquiéter. mon regard noisette pointait alors lui aussi vers la même direction et, soucieuse, je m'adressais à Hélène.
« Envoyez Justin s'enquérir de ce qui se passe. »
D'abord peu surprise, mais se reprenant rapidement ayant sans doute perdue l'habitude de converser avec moi, la femme s’exécuta sans protestation, s'inclinant légèrement avant de quitter la pièce. Une fois que ce fut fait, je me redressais de ma chaise pour rejoindre le balcon. Loin de moi l'idée d'y voir quoi que ce soit, surtout derrière ces murs, mais peut-être qu'un son ou quoi que soit d'autre me parviendrait. La nuit était agréablement fraiche, la saison d'Ignis nous enveloppant encore suffisamment pour que je le supporte malgré ma tenue légère, accompagné d'Aeris qui se releva bien vite en posant ses pattes avant sur la balustrade, le nez pointé vers le ciel avant de fixé le point invisible qu'elle avait tenue jusque là.
De l'autre côté des murs, l'anxiété et l'angoisse de la mère qui venait de passer les portes était palpable. Le propriétaire du bras auquel elle s'était agrippé essayé tant bien que mal de la calmer, évidemment sans grand succès. Néanmoins, il était tard et ses jérémiades allaient sans doute finir par troubler la quiétude de l'endroit.
Le plus gradé, descendit de son perchoir pour la rejoindre. Il y avait urgence dans l'esprit de cette femme, c'était certaine, mais aussi zélé soit-il ce soir, il n'en restait pas moins un soldat aguerris. S'approchant d'elle, l'allure imposante, il ne se voulait pas chaleureux ou réconfortant.
« Madame, je comprends votre peine, mais je crains que nous ne soyons pas en mesure de vous aider davantage, surtout sans savoir de qui il s'agit ou bien de l'importance des forces qui ont sévit dans votre village. Ils sont proches, ce fut déjà un risque de vous accueillir en ces murs, je ne saurais en prendre davantage. Pour le bien être des habitants que je dois protéger ici. »
Celui dont le bras commençait à être douloureux était plus jeune, moins expérimenté et surtout plus compatissant. Son regard se posait sur le gradé, avec un air étonné et peiné, avant de s'en retourner à la femme. Bien sûr, il comprenait, mais la détresse de cette mère le touchait malgré tout. Peut-être que celle-ci n'entendrait d'ailleurs pas ces arguments, ou ne voudrait pas les comprendre, ce qui serait parfaitement compréhensible. Néanmoins, il était difficile d'aller contre.
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Enfin. Je me suis lancé avec une excitation palpable. Et contagieuse. Ça fait un moment que j'ai pas organisé une attaque au nom du clan, de mon propre chef. Si tous mes gars aiment pas forcément se battre, la présence des mercenaires les invite à redoubler d'effort et de hargne. Eux bavent toujours à la perspective d'un pillage, ce qui nous donne une émulsion fort appréciable.
Nous sommes partis à pied avec nos bêtes. Elles portent les pièces d'armure trop lourdes. Voyager léger permet de s'économiser. Nos bottes foulent le sentier princier deux jours plus tard. Un peu long mais déplacer une cinquantaine de guerriers armés rapidement s'avère aussi compliqué que contre-productif. Les prédateurs s'abstiennent généralement face à une telle troupe. Les petits du moins. Nous n'avons heureusement pas fait de mauvaises rencontres et pas pris de risques à courir la plaine pour chasser. Chacun amène sa bouffe dans ce genre de fête.
Une procession guère discrète, je l'accorde. Mais avec un souffle d'Aer aussi épais, nul besoin de se cacher. Tout stratagème de division en groupes perd complètement son intérêt. On aurait vite fait de se paumer… Si je m'intéressais pas un minimum à la fierté de mes gens, je les forcerai à se tenir par la peau du cul. Bon inutile de pester, tout s'est bien passé jusqu'ici. Je jette un coup d'œil à Drei qui avance carte et boussole en main sur ma gauche. Il m'adresse un sourire malin.
Bientôt.
ቾ
Le pauvre soldat victime des plaintes fut agrippé des deux mains dans une dernière supplique.
« Sauvez-la je vous en supplie ! Ne la laissez pas mourir ou… ou devenir l'esclave de ces barbares ! »
Aucun de ces hommes d'armes semblait prêt à défendre une vie pour laquelle ils n'étaient pas payés. Et le plus haut gradé n'accéda pas à sa supplique. La femme fut emmenée à l'écart et sa voix s'étouffa dans les sanglots. Elle croisa les bras sous sa poitrine et s'enfonça dans un relatif mutisme tandis qu'on l'emmenait auprès d'une personne soignante. Ses bouts de réponses ne donnèrent guère plus de nouvelles informations. L'agitation qui avait donc secoué l'entrée du domaine s'évanouit dans la nuit.
Du moins l'espéraient peut-être ces soldats. Mais un cri monstrueux retentit au nord une dizaine de minutes plus tard. Son écho semblait glisser le long des murailles pour envelopper toute l'exploitation dans son étreinte glaciale. Un deuxième suivi, plus proche. La brume s'épaissit autour d'eux. Gorgée d'humidité, elle rendait la peau moite. Les barbares du nord avaient-ils cédé leur place à quelque chose de pire ?
Un autre cri suivit, plus proche encore. Même étouffé par la brume, sa puissance parvenait aux oreilles des éveillés. Il se tenait à mi-chemin entre le râle des charognards volatiles et le rugissement draconique, pour un mélange aussi rare qu'étrange. La femme saisit brusquement les poignets de la personne qui bandait son bras. Ses traits se tordirent en un rictus effrayé.
« C'est Lui ! Le monstre de la brume !! Oh ma pauvre enfant… »
Aeris n'en démordait pas, son attention était totalement rivé vers le sud, le regard et la truffe figés. Elle avait même finit par descendre de la balustrade, dos et queue droite, alors que quelques grognements discrets résonnaient sur la pierre du balcon. J'avais une entière confiance en son instinct et celui-ci m'indiquait sans retenu que quelque chose n'allait pas. Je notais Justin en contrebas, qui quittait la demeure puis traversait les portes qui nous séparaient du reste de l'exploitation.
Il traversa bien rapidement le village, le calme étant tout aussi dense que la brume l'entourant. Les habitants étaient pour la plupart assoupis et dormaient paisiblement, seuls quelques lumières trahissaient les couches tard. Justin se dirigea tout droit vers le poste d'entrée, où il n'avait l'air de ne rien s'être déroulé. Il n'avait même pas croisé la femme sanglotante, mais avaient pu quand même entendre quelques une de ses gémissements au loin. Arrivant face au garde, il les informa que j'avais demandé à m'informer de la situation. Le plus haut gradé qui s'en était retourné à sa place au dessus de la porte se rapprocha du mur, alors que ce fut un garde au sol qui répondit au subordonné. Il lui conta ce qui venait de se passer, qu'ils avaient recueillis une femme et son enfant alors qu'ils venaient de subir l'attaque de brigand. La femme, elle, se faisait soigner à la caserne et tout à coup, le tonnerre gronda dans la plaine.
Il avait tout d'un rugissement, lourd, profond et bestial. Le sol se mit à trembler, par trois fois au moins. La première mit en alerte les gardes et réveilla les habitants au sommeil le plus léger. La deuxième accéléra les choses et les gardes se mirent en place sur les murailles, s'équipant de leur arc et de leur objet magique, dans le cas où leur ennemis viendrait du ciel. La troisième finit par se faire allumer toutes les maisons et de mon balcon, j'entendais au loin les premiers cris de mes habitants. Un frisson m'avait parcouru tout du long. Je n'avais connaissance d'aucune bête dans les parages provoquant un rugissement similaire, qui avait tout d'un diamentis. Tous les soldats se mirent en place, barricadèrent les entrées et se tenaient en poste. Pour ma part, je regrettais déjà d'avoir refusé la protection du Gardien.
Sans réfléchir davantage pourtant, je retournais à l'intérieur, suivit de prêt par Aeris qui finit par me devancer. Descendant les escaliers, je croisais Hélène prise d'une terreur qui fut balayé en me voyant, me sommant de ne pas sortir. Ce que je fis malgré tout, sans me chausser, je m'engouffrais à l'extérieur, courant jusqu'au première porte. Arrivant à leur hauteur, je levais les yeux au ciel, tentant de discerner ce qui allait tomber, si toutefois, cela viendrait de là. Les soldats en poste face à moi ne manquèrent pas de s'inquiéter de ma présence et de me demander de rentrer au plus vite. Je refusa évidemment et leur ordonna d'ouvrir les lourdes portes en bois. Ainsi et selon ce qui allait se passer, nous serons prêt à accueillir les habitants dans mon bastion fortifier. Mais avant qu'ils ne s'exécutent, ralentis par le doute, les choses s'envenimèrent...
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Je les fais aligner, à genoux dans la terre humide, et m'approche du premier des huit. Une femme usée jusqu'à la moelle par Aer sait quoi. Je l'imagine mal se débattre, même sans les mains liées. Un signe de tête invite les gars habitués à m'imiter. Je les embrasse d'un regard et d'une parole fermes.
« Pas de sang. »
Mes grosses paluches se posent sur la nuque de la femme, que je tords d'un coup. Les craquements glauques s'enchaînent rapidement pour étouffer toute protestation. Je vois Drei détourner les yeux. Les meurtres, c'est pas son truc. Un grand sensible derrière sa ruse ! Ça me conforte dans l'idée qu'il me plantera pas un couteau dans le dos. Il supporterait pas la giclée rouge en le retirant haha.
Dernière chose dont on a besoin, le sang. Je veux pas qu'un sale charognard nique mes plans en s'incrustant. Les corps sont empilés. J'y fous le feu avec le sceptre d'un de mes gars. Ça me plaît pas mais je tiens à me salir les mains devant tout le monde. Drei s'éloigne. Il va vomir s'il reste dans le coin. Je fais pas le malin et me couvre la bouche et le nez avec ma cape. L'odeur est juste atroce.
C'est fait. La chair brûlée attire vachement moins les bêtes. Le domaine dissimulé dans le brouillard n'y échappera pas. Aer soufflera en notre faveur quoiqu'il arrive.
ቾ
Un bruissement d'ailes atteint l'ouïe des gardes en alerte sur les remparts nord. La brume rendait sa position inexacte mais chacun sentait sa proximité. Et sa grande taille. Peut-être que certains eurent le temps de tirer, peut-être qu'ils se retinrent. Rien n'empêcha une puissante bourrasque de souffler le haut de la muraille.
Tout ce qui ne parvint à s'accrocher s'envola. Le brouillard fut dissipé un instant, révélant un immense draconide noir. Puis se referma sur sa gueule hurlante. Un cri diminué, contrairement aux précédents, mais toujours annonciateur de mort. La créature reprit de l'altitude. Ses battements d'ailes indiquaient qu'elle survolait toujours le rempart nord.
Le fracas de ce premier assaut retentit jusqu'à la caserne. Une expression paniquée saisit les traits de la soignante. La femme accueillie dut retenir un rire. Sans plus attendre, elle sortit une dague de sa botte, contente que personne ne l'ait fouillée, et attrapa la chevelure brune de la demoiselle pour la tirer contre elle. Tous les soldats étaient dehors pour répondre à l'attaque. La lame glissa sur la peau claire de sa gorge avec menace. Son timbre avait perdu toute faiblesse lorsqu'elle demanda sèchement :
« Où est la fille du marquis ? »
Du côté des habitations, le toit d'une maisonnée prit feu.
Je pressais les gardes qui mirent un temps fou à ouvrir ces satanés portes. Je sentais la sol terreux et froid sous mes pieds, mais n'en avait cure et m'inquiétait davantage du sort des habitants de notre exploitation familiale et sans doute bien moins du futur de cette dernière. Les portes s'ouvrir sur les habitations, dans un vaste mouvement grinçant et là, je pu noter la terreur qui emplissait les rues. L'instant d'après, je sentais la fin d'un vent s'y engouffrer et arriver jusqu'à ma robe de chambre, la soulevant légèrement. Cela venait de l'entrée assurément et mon regard pointait en sa direction. Sans réfléchir davantage, je m'avançais jusqu'à la première maison avant de sentir une lourde main me retenir par le bras. Me retournant vivement, je notais qu'un des gardes essayait de m'en empêcher.
« Demoiselle d'Avesnes, vous devriez rentrer vous mettre à l'abri. » « Et laisser mes gens à la merci de je ne sais quoi ? Certainement pas, aidez moi plutôt, si vous voulez que je rentre au plus vite ! »
Je sentais bien l'urgence dans sa voix et il pourrait entendre celle dans la mienne. Il hésita, c'était compréhensible et visible, mais pour ma part, je n'attendis pas qu'il se décide pour continuer mon entreprise. Ce n'est que peu de temps après que le toit d'une maison non loin se mis à flamber. Continuant d'indiquer aux habitants que je croisais de venir se réfugier dans mes quartiers, bien escortés par les deux gardes qui avaient fini par céder, je me sentais impuissantes tandis que d'autres soldats semblaient se diriger vers le Nord. Observant tout autour de moi, je ne pouvais cependant pas faire davantage que ce que j'avais déjà entrepris, me dirigeant cependant plus précisément vers la maison en flamme.
Du côté de l'infirmerie, la soignante prise de panique par l'attaque, puis par la sournoiserie de la femme qu'elle avait accueillis et soignée, ne savait que dire. Son corps tremblait et se contentait de suivre les mouvements, difficilement, de celle qui la tenait prisonnière maintenant.
« Elle... elle n'est pas là... non... je ne vous dirais pas où elle se trouve... Pitié, j'ai... j'ai des enfants...»
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Tarrin, l'un de nos chasseurs, répond à mon appel. Je lui ordonne de se mettre en position avec le gars lié au demi-dieu d'Aer. S'il pouvait crever dans l'assaut celui-là, ça m'arrangerait. Son recrutement va me coûter une fortune. Les caisses des Avesnes ont intérêt à être bien remplies. Tarrin adore tailler les os animaux pour en faire des cors. Il en possède un énorme particulièrement sympa qui reproduit presque à la perfection le cri d'un diamentis. Très utile pour éloigner les petits prédateurs de notre gibier. Il l'a testé avec le dragon, une merveille.
Drei m'indique le temps passé. J'attends encore, puis fais signe à Jora et Logan. Je pose mes mains sur les épaules du gamin et toise la femme qui l'accompagne d'un regard brillant.
« À vous de jouer. »
La brune m'offre un sourire carnassier avant de se mettre en route. Je la qualifierais de pirate mais ce serait omettre ses nombreux talents. Cette bougresse m'a détroussé à notre rencontre avec son numéro de détresse. Comme quoi j'étais pas assez méfiant à l'époque. Les gardes tomberont forcément dans le panneau. Si le connard que je suis a marché, y'a pas de raison qu'eux refusent de sauver deux vies.
Et Logan, je l'adore. Il a quatorze hivers et on lui en donne à peine dix. Il est petit et chétif. Aucun adulte ne fait attention à lui. Les autres gosses se moquent parce qu'Aer semble avoir oublié d'en faire un homme. Idiots. Je lui file toujours des idées tordues pour se venger. Un potentiel pareil doit être développé. Sa mère va me buter s'il crève ici. S'il revient, ses copains auront de quoi la fermer. Ça l'a motivé. Ça motive toujours.
ቾ
Sans ricaner ni grogner, Jora raffermit sa prise tranchante sur la gorge de la soignante. Le précieux liquide vermeille perla.
« Raison de plus pour ne pas les laisser grandir sans mère. La vie de la noble est trop précieuse pour qu'on la prenne. Celle de tes enfants, en revanche… »
Côté maison flambante, il y avait beaucoup d'agitation. L'une de ses sources se cogna contre l'un des gardes escortant la fille d'Avesnes en tentant de fuir le danger.
« Pardon m'sieur ! »
Le gamin interrompit sa course à demi. À la lueur des torches, il réalisa que deux soldats accompagnaient une femme. Belle et joliment vêtue.
ቾ
Tout semble se dérouler selon le plan. Aucune idée pour mes deux infiltrés mais ça n'a pas d'importance. L'attention est déroutée vers le Nord et nous avançons vers la grande porte. D'après Drei et sa boussole du moins. Un groupe d'ombres curieux a été chassé par nos archers et l'invocation de Ren, qui a soigneusement conservé sa magie au prix de quelques griffures.
Alexian compte les mètres. J'essaie de déterminer où nous sommes mais la brume est trop épaisse. Je remplace l'un de mes hommes derrière que j'entends souffler comme un rhéno. Notre guide fait un premier signe. Trois gars allument leur torche devant et se détachent du lot. Ici on se fie aux lueurs nocturnes dont les fioles sont accrochées à nos ceintures. Difficile de faire autrement pour voir où on met les pieds. Espérons que les gugus là haut soient assez distraits pour pas nous repérer trop vite.
L'infirmière tremblait contre cette femme qui tenait sa vie entre ses doigts. Elle ne cessait d'avaler sa salive, de manquer de tomber tant ses jambes faiblissaient. Que pouvait-elle faire ? Sa réflexion ne faisait qu'aller en tout sens. Et si elle mourrait maintenant ? Et si on la prenait à vendre la fille d'Avesnes contre sa vie ? Et si cette dernière en payait le prix ?
« Je... d'a-d'accord... Il y a ses quartiers plus... loin... dans l'exploitation... pitié... »
La peur la faisait parler plus que de raison. Après tout, même si la femme venait de menacer ses enfants, comment pourrait-elle les trouver ? Cela, l'infirmière n'y pensa pas dans l'immédiat, tout ce qu'elle voyait était le risque encouru. Mais maintenant qu'elle avait lâché une information importante, elle tentait de se repentir.
« Ne lui faites pas de mal !... S'il vous plait... »
꧁꧂
Plus j'avançais et plus j'indiquais à ceux que je croisais de venir se réfugier dans mes quartiers. Moi et les deux gardes m'escortant avancions toujours et je craignais que bientôt il le m'ordonne de faire demi tour. Ces personnes étaient trop précieuses. Je savais pouvoir les remplacer avec un peu d'argent, mais je perdrais trop à n'en faire qu'à ma tête. Les sauver était important et c'était bien cela qui me motivait à avancer ainsi et à braver le danger.
Notre avancée fut ralentis par un jeune garçon qui se cogna dans l'un de mes gardes, attirant mon attention à lui avant que je ne m'en approche. Je me penchais légèrement devant lui et lui montrait du doigt la direction de mes quartiers, en lui laissant un semblant de sourire.
« Va vite te mettre à l'abri là bas, d'accord ? »
Je me redressais en posant une main chaleureuse sur sa tête avant de poursuivre, ce qui n'était vraisemblablement pas du goût de mes gardes. Il m'attrapa le poignet et stoppa mon avancée, me forçant à observer que les choses empiraient gravement.
« Il faut rentrer maintenant, vous ne pourrez rien faire de plus ! »
Il avait sans doute raison, j'avais déjà fait beaucoup et surtout beaucoup plus que ce qu'aurait fait la plupart de mes confrères. Je restais un instant alerte, mais me rendais à l'évidence : je ne pourrais faire mieux. Ou peut-être que si. Revenant sur mes pas, apercevant le regard soulagé de mes gardes, je croisais à nouveau l'enfant à qui j'attrapais le poignet.
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« On essaiera. »
La lame quitta la gorge de la femme sans la lécher davantage. Jora relâcha sa prise, puis asséna un coup sauvage sur la nuque de son otage. Celui-ci perdit connaissance. Elle le rattrapa avant de l'allonger avec plus de délicatesse. La dague rangée, le masque de détresse remis, elle gagna l'extérieur de la bâtisse. L'exploitation n'était pas grande, et il n'y avait qu'à suivre le mouvement de foule pour trouver l'enceinte des quartiers privés. Les portes grandes ouvertes et le chaos ambiant lui facilitèrent l'accès.
Logan, le gamin pyromane, écarquilla les yeux en voyant la femme s'adresser à lui. Sa beauté l'éblouit davantage vue de près. Il put ainsi mémoriser la direction donnée, et surtout les traits fins, car ils constituaient la chose la plus précieuse entre ses murs. Quelle chance d'être tombé dessus. Son chef serait certainement fier. Sa contemplation s'éternisa, et il n'anticipa pas l'intérêt croissant de la noble.
Dans un sursaut, l'adolescent se dégagea brutalement. L'étonnement de la fille d'Avesnes refléta le sien. Il bégaya légèrement le temps de trouver une explication.
« N... non ! Je dois retrouver ma mère ! »
Puis il s'élança à toute vitesse, espérant que personne ne le suivrait.
ቾ
Pas étonnant que j'entende tout le monde souffler, ça pèse une tonne. L'épaule calée sous le bois du bélier, je soutiens la barre de mes deux mains. Les traits crispés, j'attends avec impatience le retour des trois éclaireurs. Qui ne tarde point. Parfait. Je fais signe de poser doucement l'engin. Notre compteur et notre boussole confirment la donne. C'est l'heure de lancer l'assaut.
L'invocation d'Aqua liée à Ren, mon admirable seconde très utile pour l'occasion, s'élance au devant. Sa forme marine glisse au sol. Je n'ai jamais compris son déplacement. La manière dont sa longue queue l'aide à bouger tout son corps m'épate autant qu'elle me dégoûte. Bref, je ne veux plus y penser.
Nous avançons simultanément, en rangs serrés. À présent mes guerriers poussent le bélier. Le bruit a probablement attiré l'attention, s'il reste des moins couillons au mur sud. Peu importe. La magie d'Aqua pulse. Je sens presque la brume frémir. La cristallisation des particules d'eau sonne agréablement. Nous sortons du brouillard le plus rapidement possible. Les boucliers levés tentent de protéger la chair exposée, les porteurs en priorité.
La semi-divine bondit en nous voyant agglutinés devant la porte. Elle dessine une paroi de glace pour nous surplomber et nous protéger des archers. Le champ est libre.
« Faites-moi céder cette porte ! »
Le lourd marteau s'abat avec fracas contre le bois résistant. Encore. Chaque coup accroît mon rictus carnassier. Les tireurs se préparent. Les guerriers aussi. J'observe cette danse relativement organisée avec une excitation grandissante, que chaque visage me renvoie. Bientôt le sang, et la victoire.
J'entends à présent le chaos semé au nord, et entretenu par ce gros dragon noir. Derrière moi, chaque craquement émiette la seule barrière qui nous retient de déferler sur ces idiots. J'en profite pour rappeler les consignes. À la lueur du combat, beaucoup oublient.
« Ne tuez que les soldats. Les autres ont plus de valeur en forme et vivants. Ne blessez aucune femme tant que la fille d'Avesnes n'est pas identifiée. »
Si mes deux infiltrés ont bien fait leur boulot et sont toujours en vie, la tâche n'en sera que plus facile. Je me dirige vers Ren et m'informe de l'énergie restante de son invocation. « Assez pour boucher l'accès et ne laisser personne sortir, comme prévu. »
Au tour de Tarrin et son petit groupe de chasseurs. Il n'y a pas mieux pour parquer du bétail que des traqueurs professionnels. À eux de rassembler et de surveiller femmes et enfants, et de s'assurer qu'aucun gaillard s'effarouche. Je vérifie qu'il a retenu la leçon d'un signe de tête. Bien.
Les échardes se dispersent, la plaie béante nous tend les bras. Presque. Je mets mon casque, sors ma hache et enfile mon bouclier. L'harangue de ma voix grave retentit comme le tonnerre.
« Hurlez mes griffons ! Rendez vos familles fières ! ALLEZ ! »
La sature de l'infirmière, frêle comme une femme du sud, n'avait pu résister bien longtemps à la force de son homologue du Nord. Le court instant qui lui avait été donné avant de s'écrouler dans les abysses de l'inconscience lui avait assuré cette différence. Comme si l'évidence l'avait prit à la gorge avant de perdre toute notion, tombant au sol, allégé par son assaillante.
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Quelque peu interloqué par l'instant de malaise qui avait prit l'enfant en me voyant, je restais le temps suffisant face à lui, la main sur son poignet, cherchant à ne pas m'en défaire pour le ramener avec nous, à l'abri. Mon garde s'impatientait encore et pour ma part, j'émis un faible bruit d'agacement en levant le doigt, la main pointé vers lui. Il serait bien que celui-ci cesse de me presser autant. Mon but n'était évidemment pas de prendre de risques inconsidérés, mais son insistance avait de quoi m'agacer.
Soudainement, l'enfant se défit de ma poigne et instaura en moins une pointe de surprise, tinté de mécontentement habilement dissimulé. Je pouvais aisément comprendre son état de choc, mais l'heure n'était pas à trainer. Quelques bruits sourds vers le Nord m'interpellèrent d'ailleurs, suffisamment de secondes pour laisser l'enfant fuir à toute jambe.
Je pestais silencieusement, n'ayant ni l'envie ni la foi de le suivre. J'en avais assez fait, prendre des risques à cette échelle devenait inconsidérés et suffisamment de gens m'avait vu essayer. Cela allait suffire amplement. Faisant mine de vouloir le rattraper d'une main élancée dans sa direction, le garde me retint par le bras et je me laissais faire cette fois, avant de le suivre en direction de mes quartiers.
Au loin, j'entendais les jappements des Calis enfermés dans leur bâtiment. Aeris avait dû les rejoindre pour tenter de les apaiser, mais rien n'y faisait visiblement. Les personnes dépêchés à leur gestion devaient être débordés, ou perdu. J'en voyais déjà quelques uns s'échapper par les cieux. Peut-être que ceux-là sauraient revenir à la Capitale, comme il leur avait été inculqués dès le plus jeune âge. Cependant, avec la panique des plus réelle, j'émettais quelques doutes.
M'élançant vers mes quartiers, sous bonne garde du soldat, mon attention fut encore appelé ailleurs. Des cris guerriers, des sons digne du tonnerre. Par les Dieux, qu'est-ce qui se passait ? Je jurais que si j'étais à la tête des hommes tenus de défendre ses murs, les choses ne se seraient pas déroulés ainsi. Quelques uns allaient entendre parler de moi une fois que tout serait réglé, si la chance me souriait assez pour que certains s'en sortent, tout comme moi-même. Cependant, je ne pouvais faire d'avantage, la situation me semblait trop complexe au point où elle en était rendue. Alors en bonne fils de noble et femme de la haute, je me contentais de poursuivre ma route jusqu'à me mettre à l'abri.
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Honnêtement, le fracas des armes s'estompe en moins d'une heure. Le plus pimpant des gardes avait beau avoir une invocation, ils n'étaient pas prêts pour un assaut de telle envergure. Faut dire que j'y ai mis les moyens. Je laisse mes petits griffons tailler le lard des soldats désireux de se rendre. Nous aurons déjà bien assez d'esclaves avec le personnel. Quinze pertes chez nous. Six du clan. Très satisfaisant.
Je m'occupe de bander mon mollet tranché par une épée sournoise. Un connard au sol qu'en a profité pour viser un point exposé. Malin. Pas besoin de bidule magique pour autant, je porte pas vingt kilos de maille pour rien. Tant mieux car ça court pas les plaines ces conneries.
Mes iris ciel valsent de la blessure aux portes de bois, face auxquelles je suis assis. Elles sont moins massives qu'à l'entrée, mais nous séparent de notre butin. Un imprévu. Simple contretemps, à moins d'une très mauvaise surprise. Comme la possibilité que la noble ait un demi-dieu. Ce serait cruel de le garder pour la fin, mais intelligent. Les deux nôtres ont quasiment épuisé leur réserve de mana. Ça les rend pas beaucoup moins dangereux pour la race humaine ceci dit.
Je pense avoir misé juste. Je serais de fort mauvais poil si j'ai tort. J'aime pas les surprises. Sauf les miennes. Héhé. Mes petits yeux clairs s'accrochent au dos de Logan à quelques mètres. Il porte une excellente nouvelle. Jora au contraire, reste introuvable. Son cadavre aussi. Bien.
Je me relève en boitillant. On va éviter de tarder, au risque d'une vilaine descente d'adrénaline.
« Messieurs-dames, notre véritable festin se trouve derrière ces portes. Je ne sais pas vous, mais moi j'ai encore faim. »
Plutôt d'accord mes gars, d'après leurs cris excités. Je frappe dans mes mains bruyamment pour indiquer qu'on reprend l'assaut. Ça met un peu de temps pour se réorganiser. Une fois le bélier arrivé à la porte par contre, la hargne et l'envie attisent la ferveur guerrière.
ቾ
L'attaque se solde rapidement. Il ne restait qu'une poignée de gardes guère convaincus de leurs chances de survie. À raison. J'ordonne à Ren d'aller chercher les trois chasseurs restés en retrait et de les aider à ramener les prisonniers n'ayant pas eu le temps de se réfugier en premier lieu.
Le bétail enfin au complet et correctement parqué, j'attrape une torche et éclaire brièvement chacun d'entre eux. Jusqu'à ce que le doigt de mon petit espion s'arrête sur un visage en particulier. La fille de Marquis. Un sourire carnassier étire mes babines.
« Bien le bonsoir Mademoiselle. Saisissez-la. »
Deux Hawke l'attrapent sans douceur et un troisième cherche une arme cachée sous ses frusques légères. Une partie s'assure que les autres demeurent sages. Drei et le reste fouillent les environs.
Je jettais un dernier coup d’œil derrière moi, comme pour jauger de la situation, bien que de ma position ce fut difficile d'en discerner quoi que ce soit. Je me laissais ainsi porté par la main du soldat me traînant plus qu'autre chose, baissant les yeux en avançant tant bien que mal à son rythme. Il y vit sans doute une moue désolé et en perte de moyen, puisque après un bref regard vers moi, il se permet d'essayer de me rassurer.
« Ne vous en faites pas ma Dame, je vous protégerais coûte que coûte. »
Quel plaisant excès de zèle, pour peu que j'en ai quoi que ce soit à faire. Je m'inquiétais de mon sort évidemment, mais je désespérais surtout en imaginant les pertes que tout cela allait provoquer. En réalité, je n'avais réellement peur pour ma vie, je saurais sans doute négocier facilement ma garde en vie, mais qui sait, c'était bien la première fois que la situation semblait si chaotique.
Nos pas nous menèrent dans l'enceinte intérieur, vers mes quartiers, que nous nous empressions de rejoindre, mais nos pas furent rapidement accompagnés par le bruit sourd de fracas contre la porte refermée avec soin par les autres gardes. Je serrais les dents et grognait intérieurement en jetant un regard en arrière. Les moyens déployés pour prendre mon exploitation était impressionnants et tout cela ne me disait rien qui vaille. Il ne fallut que peu de temps pour que de nouveaux cris résonnent entre les murs et que nous soyons rattrapé.
Arrêtés, tenues en joug par des lames pointées vers nous, entourées par une nombre d'homme bien trop important que j’espère de mon garde du corps de fortune qu'il nous sorte de là, je levais les bras en signe de reddition. Le soldat à mes côtés tenta un dernier excès de zèle, me je l'arrêtais rapidement d'un ton sec.
« Cessez de faire l'enfant, vous ne pouvez plus rien y faire. »
Comme le gamin qu'il était devenu, il se ravisa et déposa son arme au sol, avant que nous soyons tout deux escortés et rassemblés avec les quelques autres fait prisonniers. Le calme était revenu, signe d'une défaite cuisante à n'en pas douté. Une fois parqués comme des animaux, notre petit groupe d'infortuné fut rapidement entouré de la troupe d'hommes crasseux qui s'étaient permit de souiller mes terres. Je serrais les dents et gardait le regard baissé, jusqu'à ce que je discerne du coin de l’œil que l'un d'entre eux nous passait en revue à la lumière d'une torche. Quand ce fut mon tour, je levais à peine les yeux, mais cela me suffit amplement pour voir le gamin de tout à l'heure me pointé du doigt.
L'effroi me prit à la gorge, les yeux écarquillés plantés vers ce sale gosse. Cela m'apprendra à vouloir faire bonne figure, on ne m'y reprendra sans doute pas de si-tôt. Mes yeux noisettes virèrent vers l'homme à la torche à sa salutation, avant que ses hommes suivent son ordre. Saisie avec fermeté, j'essayais de me débattre, mais ma frêle constitution ne permit pas grand chose d'éloquent. Je sentis alors des mains calleuses se glisser sous ma chemise de nuit, jusqu'à ma cuisse ou se trouvait une dague.
S'en était trop pour moi, les yeux révulsés, un regain de férocité me permis de retirer ma jambe à la poigne de l'homme, avant d'essayer de l'en frapper maladroitement. Mon essai fut rapidement étouffé évidemment et ma dague me fut rapidement enlevé sans mesure. Déjà un peu essoufflée par toute cette tension, je relevais les yeux vers l'homme en face de moi, qui semblait être un dirigeant. Mon allure ne devait alors pas être des plus distingué, mais qu'importait.
« C'est ainsi que l'on vous apprends à traiter les femmes ? Cela ne m'étonnerait guère qu'aucune ne daigne partager votre lit. »
Téméraire ? Risqué, voir suicidaire ? Aux yeux écarquillés de mes gens à mon encontre, cela l'était très certainement. Il y avait certes un peu de naturel là dedans, comparé à l'accoutumé, mais je doutais qu'il m'en tienne rigueur. Il savait qui j'étais et à en croire le manège du gamin, il était même venue me chercher. Ainsi, une petite remarque cinglante ne me ferait sans doute pas risquer ma peau et si j'avais tord, alors il était plus bête qu'il n'en avait l'air.
Inspirant profondément, mais discrètement, je relevais la tête et récupérais un port aussi altier que ma condition voulait bien me le permettre. Mes yeux ne quittait pas l'homme qui me faisait face, j'avais à présent tout intérêt à en savoir un peu plus sur ce qu'il manigançait afin de parvenir à me tirer de tout ça.
« Que me vaut l'honneur de votre intérêt, monsieur... ? »
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Sa pique cherche directement à mordre mon ego, comme un calis enragé. J'éclate de rire puis me rapproche. Je sens qu'elle va me plaire. Mes pieds s'ancrent à distance raisonnable de la sauvageonne. On sait jamais. Un crachat serait ptet pas le pire qu'elle puisse jeter. Je me penche légèrement en avant. Ma voix sonne avec gravité.
« C'est parce que je n'ai pas de lit. Je dors dans le foin, avec les bêtes. »
Mon rire gras retentit à nouveau, plus fort. Son écho traverse mes guerriers. La lueur de la torche éclaire les visages alentours. Certains affichent un air effaré. Je me demande s'ils croient vraiment mes mots. Ça prolonge un peu l'amusement.
Mon corps massif se redresse. Trêve de plaisanteries. Si le plus dur est fait, il nous reste beaucoup de boulot. Un râle s'extirpe de mes entrailles. Mes iris ciel reviennent rapidement sur le faciès. Je prends un air désinvolte et lui réponds plus sérieusement.
« Vous plaignez pas, c'est pire pour les hommes. »
Tiens, elle parle encore ? Je ne pensais pas qu'il s'agissait d'une conversation. J'aurais dû faire préparer le thé ou je ne sais quelle pisse ils boivent à la capitale. Allez, je fais un effort, juste pour mieux savourer l'instant où elle va réaliser ce qui lui arrive.
« Hawke, enchanté. » Un sourire carnassier déforme mes babines. « Cela vous vaut d'être en vie, mademoiselle d'Avesnes. »
Un signe de ma part et les deux membres du clan la reposent. Ce fut charmant, mais j'ai d'autres minius à fouetter. Un petit tour du poignet indique à tout le monde de s'activer. D'abord, lier les futurs esclaves avec une corde solide. Ils avanceront à la chaîne. Ensuite, finir le pillage et emporter tout ce qu'on peut. On a deux trois azuryx pour ça, et notre propre volonté de s'enrichir, quitte à subir son poids.
Avant que tout se mette joliment en place, cette situation requiert une intervention particulière. Je surplombe le groupe de prisonniers et demande d'une voix puissante.
« Lesquels d'entre vous s'occupent des calis ? Parlez, vous arrangerez ainsi votre position, et peut-être celle de vos proches. »
Quelques mains finissent par se lever timidement. Bien. J'envoie une escorte les mener à l'élevage pour récupérer les animaux restants. Ils nous serviront de laisses le temps qu'on forge nos propres colliers.
Alexian mon éclaireur se charge de poser le cul du dernier soldat en vie sur une selle. Le domaine abritait quelques variquans, ça tombe bien. Il aura plus de chances de délivrer notre message à la garnison la plus proche. Et on chargera le reste avec la quincaille des environs. Ce qui va me permettre de récupérer une monture. Les deux autres iront à mes seconds. Parfait.
ቾ
Malgré le mollet qui me lance, je suis d'excellente humeur. Le plan s'est déroulé sans trop d'encombres. Plusieurs bêtes se sont échappées, mais la fille de Marquis est sécurisée et peu de civils ont perdu la vie. Plein de nouvelles marchandises à vendre et à distribuer. Papy K sera content, j'ai rentabilisé l'assaut.
Logan est assis derrière moi. Il a bien mérité ce privilège. Jora voyage avec Ren, et Drei garde la noble avec lui. Une fleur que je lui ai faite, il est le plus bavard et le plus charmant de nous tous. Je l'ai quand même prévenu. Si elle cause trop de problèmes, paf, au sol.
La procession avance sûrement depuis notre départ, deux heures plus tôt. Pas de monstres en vue. Un constat relatif dans toute cette brume. Heureusement, nous devrions la franchir d'ici cet après-midi. Je soupire bruyamment, et inspire doucement. Que j'aime ce calme. Ce sentiment d'apaisement qui suit une victoire. Pour tous mes griffons, cette sérénité n'a pas de prix. Ma promesse en tant que chef se vérifie.
Au bout d'un temps je décide de me divertir un peu. Mes doigts caleux tirent sur les rênes de l'azuryx. Je ralentis jusqu'à venir au niveau de Drei et de la petite dame aux mains attachées devant elle. On lui a gentiment permis de se rhabiller avant de partir. Un sourire charmeur fend mon visage.
« Alors mademoiselle d'Avesnes, comment se passe votre voyage jusqu'ici ? »
La désinvolture dont faisait preuve cet homme était, ma foi, plutôt déstabilisante. Moi qui étais bien davantage accoutumée aux faux semblants, aux différents usages de la mesure et de la pudeur, voilà que face à moi se trouvait l'exact opposé. Il était certain que cela avait de quoi me dérouter et, quelque part, me fasciner également. Je n'avais, hélas, que trop peu fréquenté de Nordiens « sauvageons », comme ma caste se plaisait à les nommer. Il faut dire que finalement, les occasions de sortir de la capitale étaient fortes peu fréquentes, mais je pouvais me targuer aujourd'hui de prendre la mesure de ce qu'étaient ces personnes, de manière assez directe et amplifiée certes, mais cela avait au moins l'avantage de me garder les pieds sur terre pendant ces événements assez peu confortables.
Pour l'heure, je me contentais donc de garder le silence après mon coup d'éclat. Point trop n'en faut et l'observation pourrait être une suffisamment bonne carte à jouer, pour l'instant. Ainsi donc, je reprenais contenance, les yeux rivés sur ce Hawke, mes iris noisettes naviguant de ci de là afin de jauger la situation du mieux que je le pouvais. En quelques indications de sa part, mes pieds retouchaient terre, ses hommes s'activaient et j'étais gracieusement escortée jusqu'à mes quartiers pour revêtir quelque chose de plus confortable. Arrivant, mes yeux captaient un mouvement dans un coin sombre de la pièce. Je commençais donc à me dévêtir en pestant pour que mes gardes me laisse tranquille.
Me rapprochant discrètement, c'était bien Aeris qui était venue se retrancher ici après les événements. Je m'accroupissais donc à son encontre et lui ordonnais de rester ici bien sagement, je ne tolérerais pas que ces malotrus lui mette la main dessus. J'enfilais ensuite quelque chose d'assez confortable, une robe mi-longue, ouvert au cuisse, par dessus un pantalon. Le tout cintré d'un corset en cuir et de bottes de la même envergure (> image <). Fin prête, je regagnais la concession nordienne, prenant place auprès d'un grand homme à la chevelure longue et blonde.
Jusque là, mon silence était d'or et mon regard lui, ne cessait de courir un peu partout discrètement. Ce n'est que plus tard que le fameux Hawke revint vers moi pour... s'enquérir de mon bien être ? D'abord mes sourcils se fronçaient, puis un sourire amusé ornait subtilement mes lèvres. Mes yeux se posaient sur lui, sans insistance mais restant bien ancré l'espace de quelques secondes avant de m'en détourner pour lui répondre d'une voix légère.
« On ne peut mieux, monsieur Hawke. Votre ami est d'un charmant confort et cette petite balade m'est des plus agréables. »
Ma voix était tellement bien calibrée, à la travailler depuis tant d'année, que le cynisme dans ces mots n'étaient perceptibles que par leur invraisemblance. Je poursuivais avec autant d'aise.
« Il est vrai qu'à votre place je n'aurais sans doute pas agis de la sorte, mais je dois vous remercier pour tant d'attention envers ma personne. »
Quelques mots lâchés pour semer une graine et mon regard glissait à nouveau vers lui pour lui accorder une large et reconnaissant sourire.
« Vers où nous dirigeons nous, monsieur Hawke ? »
J'insistais sur sa dénomination avec une pointe de mélodie, voir de suavité pour les oreilles les plus aguerries. Il y avait là l'intention de caresser son égo dans le sens du poil évidemment et avec ça, je m'ouvrirais peut-être plus facilement l'accès à ses oreilles et à son attention. C'était, après tout, l'une des meilleurs tactique pour obtenir ce que l'on pouvait souhaiter d'un homme.
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Que la fille d'Avesnes puisse sourire et me servir une légèreté pareille après avoir été kidnappée m'étonne. J'aime les piques hargneuses sur mon activité sexuelle, ma virilité ou autre connerie, mais l'ironie fait monter le jeu à un tout autre niveau. Je savais qu'elle me plairait. Il n'y a que le terme "monsieur" qui m'hérisse le poil dans le mauvais sens. Et je vois bien la mimique narquoise de Drei à chaque fois qu'il sort de ces jolies lèvres bien dressées. Les miennes s'étirent, complices.
« Vous m'en voyez ravi. »
Tiens, tiens. Voilà de quoi piquer mon intérêt. Mon sourire s'agrandit en silence. Cet éclat chantant s'avère digne d'un barde. J'observe la demoiselle un instant, travaillant le suspens de mon regard brillant. Puis ma réponse s'offre avec enthousiasme.
« Votre nouvelle demeure ! Il y fait suffisamment frais pour tempérer les ardeurs d'Ignis en cette saison. Puisque le voyage vous plait, je suis certain qu'il en sera de même pour notre destination. »
Un rictus amusé tord mes traits carnassiers. La touche finale de notre échange ? Certainement pas. « Et je vous invite à la découvrir en étant aux premières loges. »
Sans lui laisser l'occasion de répondre, je fais signe à Drei de s'écarter de la procession. Nos azuryx s'immobilisent d'un coup de rênes strict. J'indique à Logan qu'il est temps de changer de cavalier. Ce dernier glisse au sol, la mine déçue, tandis que le blondinet aide la noble à descendre. Il m'adresse un regard presque ennuyé que j'ignore royalement. Qu'il ose pas dire que je suis prévisible.
Mes bottes s'enfoncent dans le sol humide de la plaine brumeuse. Il me tarde de quitter cet endroit maudit. Je fais claquer ma langue en tapant doucement l'arrière-train de la bête, qui s'agenouille en réponse. Je tire la noble à moi. Oups. J'y ai mis un peu trop de force, la voilà dans mes bras. Putain qu'elle est légère, va falloir faire gaffe à pas la casser en deux. J'aurai l'air con si elle se brise un os à cause d'une mauvaise chute.
Une fois installée sur le dos de la bête, je grimpe aussi. Elle se redresse avec peine. C'est plus de ma faute que celle de la plume derrière. Je range ma hache dans le sac accroché devant la selle. Mieux vaut éviter de lui mettre un truc tranchant à portée.
« Tenez-vous bien. »
Je m'assure soigneusement qu'elle remue pas avant de donner un bon coup de talons. La monture nous replace en tête de fil en trottinant. La place du roi. La mienne.
La marche reprend son rythme régulier. Nous sommes un peu en avance sur le groupe, histoire que personne prenne part à notre échange. Mon visage bourru pivote vers le bout de femme assise derrière. Ma voix s'accorde avec malice.
« Alors mademoiselle d'Avesnes, dites-moi, je suis curieux. Qu'auriez-vous fait différemment ? »
Je soupirais très discrètement et serrais les dents de la même manière, ne dévoilant absolument rien de mon réel ressentiment à l'égard de ce qu'il offrait à mes oreilles. Ma future demeure, disait-il ? Un fin sourire doux camouflait un sarcasme sans nom. Qu'il était prétentieux, ce Hawke, à ainsi croire que j'allais me laisser autant faire jusqu'à demeurer assez longtemps à l'endroit qu'il avait choisi pour le qualifier ainsi, contre ma propre volonté. Il avait beau avoir l'air d'une authenticité brute, il n'en était pas moins écervelé que les autres. Je devrais m'y accoutumer malheureusement, pour l'instant et me contentais de ravaler ma salive discrètement, alors que mon regard se portait vers l'horizon brumeuse, jusqu'à ce qu'il soit forcé par les prochains agissements de mon si charmant futur hôte.
Mes sourcils se froncent subrepticement face à l'incompréhension qui m'animait en cet instant, d'ainsi nous retrouver retirés. Mes yeux cherchent des informations, s'enquiert de ne pas nous éloigner de trop du reste de la concession sous peine de risquer je ne sais quoi, ainsi mise à l'écart. Mon cœur commençait à tambouriner fort, très fort, à en résonner dans mes oreilles. Je serrais les dents en envisageant le pire. Même si ses mots ne laissaient rien entendre de tel, ses agissements allaient en la faveur d’appréhensions on ne peut plus fondées. Mon corps entier se crispait et mes poings se serraient, tandis que mes yeux perçaient jusqu'à lui sans m'en détacher.
Je conserve autant de souplesse que possible quand l'homme à la chevelure blonde m'aide à descendre, mes mouvements étant alors déjà difficiles. Pire encore, je me figeais complètement quand ce Hawke me tire à lui, brutalement. Forcée à être au plus près de lui, mon corps se raidit et mes yeux s'écarquillent, ma poitrine ne se soulève plus l'espace de quelques secondes, simplement animée par le tambour de mon cœur. Mes muscles et ma nuque se délient difficilement avant de grimper sur l'azurix. D'un parfait silence, je me contente maintenant d'attendre et profite d'être dans le dos de mon ravisseur pour fermer les paupières, inspirer profondément et soupirer secrètement, évacuant la crispation que tout cela avait générée.
Que je me tienne ? La surprise me prenait à la gorge avant de me forcer à m'agripper à cet homme, me serrant sous le coup de l'accélération. Quelle idiotie d'ironie. L'azurix récupère rapidement une vitesse de croisière, me permettant de revenir à une position suffisamment éloignée pour ne pas être trop inconfortable. Dépasser ainsi la totalité de la procession me permettait un peu d'observation, me laissant amèrement voir qu'ils avaient enlevé la quasi totalité de mes gens. Si les soldats étaient aisément remplaçables, ceux-là ne l'étaient pas autant.
Je m'apercevais alors que mes émotions s'étaient un peu trop permis de prendre le contrôle quand j'entendais ce Hawke m'adresser la parole, me ramenant à la réalité de l'instant. Celle où je devais reprendre les cartes en main et jouer habilement pour me sortir de cette inconfortable situation. Je reprenais rapidement contenance en m'apercevant que la graine semée avait germée très vite, m'accordant un sourire satisfait dans son dos. Il allait sans doute être plus aisé de le manipuler que ce que je pensais, sans doute grâce à cette fameuse authenticité qui ne lui permettait pas de jouer au même niveau. Je me raclais alors la gorge sobrement, laissant mon regard vagabonder librement, sans accroche.
« Ce ne sont, à vrai dire, que des suppositions, monsieur Hawke, et loin de moi l'idée d'être présomptueuse mais... j'ai le nette impression que vous allez vous contenter d'une rétribution ponctuelle. »
Si mes suppositions étaient exactes, il allait soit se contenter de nous vendre, soit de nous rapporter à quelqu'un de plus haut placé, en tant qu'offrande peut-être. Dans le premier cas, c'était dérisoire par rapport à ce qu'il pouvait obtenir avec un peu de jugeote et, dans le deuxième... De la reconnaissance était insuffisante face à d'autres possibilités. Pour l'heure, il était temps d'arroser cette graine.
« J'aurais certainement réfléchis à une solution à plus long terme, mais cela ne regarde que moi. A ce propos, qu'allez vous faire de nous exactement ? »
Un peu d'eau et un peu plus de réponse pour me permettre de jouer avec davantage d'habilité.
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Mon sourire s'atténue sans s'effacer. Elle veut me faire gagner plus d'argent ? Intéressant. Peu de gens rejettent l'opportunité de s'en mettre plein les poches. Elle perd pas le Nord, cette demoiselle. Et elle a raison, en un sens. Une fois la rançon payée, sa vie ne me rapportera plus rien.
Une question arrive au lieu d'un éclaircissement. Si cela ne regarde que toi, qu'est-ce qu'on fout là ? Attention à ne pas trop tirer sur la corde qui te restreint, petite femme. Mes lèvres se rétractent. Je réponds sur le ton de la conversation, avec un air sérieux.
« Oh vous savez, un peu de torture pour tuer l'ennui, des paris sur qui court le plus vite avec une flèche dans le mollet, ce genre d'activités locales. On prendra aussi le plus rond d'entre vous pour servir d'appât et chopper une grosse proie. Les bestioles des environs ont rarement l'occasion de boulotter des serviteurs grassouillets, elles vont se jeter dessus aveuglément ! »
Ma main droite a lâché les rênes pour gesticuler et mimer la scène folklorique. Je termine par un ricanement. On sait s'amuser dans la Plaine Glacée ! Mais revenons à nos cobas. Il ne faut pas laisser trop d'idées fuser, je m'éparpille après.
« Mais je vous en prie, continuez. Vous soulevez un fait qui peut s'apparenter à un problème, dans mon vocabulaire. Et j'aime avoir des solutions. De quel genre parlons-nous ? »
Alors, tu les craches tes tsuris la noble ? J'ignore encore si on parle des siens, au fond. Les richards sont doués pour utiliser la thune des autres. Et je sais pas jusqu'où son esprit a réfléchi la chose. Si ça se trouve, elle m'a déjà tracé un tout nouveau plan de carrière. En attendant de le découvrir, j'écoute sagement et je parle bien.
A mesure que ses paroles fusent, mon corps se raidis et mes doigts se crispent sur son armure. Interdite, mon souffle se coupait et mes yeux s'écarquillaient, le mutisme s’accaparant ma gorge l'espace de plusieurs seconde. Mon échine se tends et mes yeux s'agitent. Si je savais l'île cruelle et le Nord brutal, je devais bien avouer que de l'entendre de vive voix d'un natif avait un tout autre effet. Loin de moi l'idée de m'en faire pour mes compatriotes, leur sort m'importait assez peu en réalité. Ce qui m'était important était plutôt leur valeur en tant qu'investissement. Non, plus encore ce qui m'inquiétait réellement était de savoir si j'allais participer à ces... « jeux ».
Son ricanement fait se relever mon fief, toujours incertaine. Ainsi, je ne savais pas dire ce qu'il en était réellement, si il s'agissait d'une vaste blague ou d'un engouement déplacé à cette idée. Je ne me retenais plus que par le bout des doigts, le minimum me permettant d'éviter la chute. L'intérêt là dedans étant de m'éloigner de cet homme qui m'inspirait un inconfort certains et de bien des manières. Il était trop différent de ce que je connaissais, voilà la triste réalité. Mais l'expérience forge la sagesse. Ce n'était qu'un simple contre-temps à mes yeux et je saurais rebondir et me tirer de tout ça avec brio, j'en étais certaine.
D'autant plus qu'il revenait bien vite à la conversation précédente, m'arrachant un léger sourire satisfait. Il mordait vite et fort. Finalement, les difficultés que son tempérament aurait pu me poser me semblaient bien loin de toutes préoccupations. Je m'éclaircissais délicatement la voix, redressais mon dos et détendais ma nuque avant de lui répondre d'une voix charmante, me penchant légèrement sur le côté pour tenter de capter son attention.
« Nous parlons de ressources régulières, ayant assez de valeur pour soit renforcez vos rangs, soit remplir vos caisses. Il ne tiendra qu'à vous de les investir à votre convenance. »
Pas peu fière de mon coup d'éclat, je laisse quelques secondes de silence s'installer au creux de ses oreilles, le temps de revenir à une position moins imposante, pour continuer et conclure.
« Cependant, cela ne sera pas sans concession de votre part. »
Je restais droite et fière, mais mon regard glissais dans son dos. J'avais tout intérêt à poser de suite la lueur de condition à l'horizon. Cependant, je n'étais pas certaine de sa réaction. Si la négociation était coutume à la capitale, je craignais qu'ici, elle se fasse à la lumière d'une lame tranchante. L'avenir me le dira. La seule chose qui me dérangeait ici, c'était mon incapacité à lire ses réactions. Vraiment, l'endroit n'était pas idéal et encore moins confortable. Je détendais mes hanches tandis que mes fesses commençaient à s'engourdir.
« Peut-être pourrions-nous en discuter davantage plus tard ? »
Lui demandais-je en me penchant à nouveau légèrement sur le côté.
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Je suis un peu stupide, et il m'arrive d'avoir tort. Si j'ai raison, il s'agit d'une trahison éhontée envers son Prince pour sauver ses belles miches. Un sourire carnassier étire ma bouche. Un retournement de cape aussi rapide se savoure. En compagnie d'un bon alcool, généralement. À la place, la brume ténébreuse nous enveloppe, et masque les tenants réels de cette affaire.
Cette fois mes yeux s'écarquillent. Une concession ? Voire plusieurs !? Je réfrène difficilement un rire gras. Quelle délicieuse arrogance. Je suis surpris, vraiment. La noble se tortille dans mon dos. Finalement, elle se récrie. Enfin, façon de parler, puisqu'elle n'a concrètement rien avancé.
Un long soupir s'extirpe de mes entrailles. Il pue la déception. Les opportunités se font rares chez moi. J'entends dans la Plaine Glacée, dont nous approchons. L'air se refroidit progressivement. Nous ne sommes pas connus pour être des résidents patients. À tort. La survie nous y oblige. Moi, je déteste attendre sans but. Y'a pas plus ennuyeux. Et je connais quelqu'un qui vient justement de rater une occasion de m'amuser.
« Vous tournez autour du pot, Brisielle. » Dommage, j'aimais la direction de cette petite conversation. Je tourne mon visage vers la jeune femme. « Autrement dit dans le langage du Nord, vous n'avez rien. »
La sentence tombe en fin de phrase. Je tire encore sur les rênes de la monture. Elle ralentit et s'écarte à ma commande. Mes bottes touchent le sol dans un fracas métallique. Je tire une corde grossière et solide de ma besace, puis en coupe un morceau avec mon poignard. La demoiselle voit rien à ce que je fabrique vu comment je me suis mis.
« Descendez. »
Si elle chipote, je perdrais pas de temps à la convaincre. Que ce soit de ma volonté ou de la sienne, elle se retrouve les pieds au sol. En deux trois tours de poignet, ses mains sont attachées devant, et le bout réside docilement entre mes doigts. Si elle résiste, même résultat, méthode plus brusque. Et si elle parle, je l'ignore. Enfin je me recule et l'observe de haut en bas. Quand on lui a demandé de se couvrir, elle s'est imaginée qu'on habitait la porte à côté ? Ces nobliaux du sud, franchement...
La troupe nous rattrape sagement. J'hèle les premiers à émerger du brouillard mystique. « J'ai besoin d'une cape. » Les tissus se froissent, les lanières se détachent. Quelqu'un me l'apporte rapidement. Je place la laine sur les frêles épaules de la fille de marquis et noue le vêtement avec son fin cordon de cuir. Ça devrait pas bouger.
Mes grosses paluches s'aventurent à nouveau dans mes affaires. D'abord, une gourde, pour la faire boire si elle le désire. Ensuite, un morceau de viande séchée et quelques fruits secs. Encore un peu d'eau si besoin. Les rênes dans une main, la laisse dans l'autre, nous reprenons la marche à côté de la procession.
Je fais arrêter tout le monde une vingtaine de minutes plus tard. C'est l'heure de la pause. Si on a mis deux jours à l'aller, on ne mettra que la moitié pour rentrer. Moins de choses à préparer en chemin, hâte de rentrer célébrer notre victoire. Je tire encore un truc de mon sac, en étouffant un ricanement. Ça va pas lui plaire à Brisielle. Mes talons pivotent et je lui enfile un sac en toile sur la tête. Pas question qu'elle prenne son temps pour observer tout le monde se rassasier.
D'un coup sec, ses pas s'accordent maladroitement aux miens. Je la traîne jusqu'à un groupe où siège Ren et la fais s'asseoir parmi eux.
« Vous me la gardez le temps que je bouffe ? Pas touché, hein. »
Quelques rires répondent à mon ton plaisantin. Ma seconde acquiesce en silence. J'hoche la tête avec satisfaction. Aucun doute, le premier qui pose un doigt sur la gringalette va le perdre.
Evidemment, je « tourne autour du pot ». Pensait-il sincèrement que j'allais dévoiler mes cartes aussi rapidement ? Par les Dieux, mes yeux roulaient vers le ciel devant l'incompréhension que m'inspirait leurs desseins. Par quelle obscure raison avoir mit un tel énergumène sur mon chemin ? Et en quel honneur se permettait-il de m'appeler par mon prénom ? Je soupirais discrètement mon indignation. Cependant, je sentais également une pointe de frustration. Ou peut-être était-ce le froid qui commençait à mordre ma peau. Je n'avais pas l'habitude de me heurter à un tel mur. Les limites de ce Hawke étaient bien trop brusquement atteintes. Enfin, je devrais sans doute me réjouir de les connaître si vite. Faire traîner en longueur les négociations n'était visiblement pas son fort. Je saurais m'en souvenir, mais pour l'heure, je devais composer avec ma contrariété.
Je conservais donc le silence, malgré mon corps commençant à trembler, jusqu'à ce que la surprise s’empare de mon esprit. Rapidement il descends et j'observe, inquiète, ses manigances. A ses ordres, je mets également un pied à terre. La balade à cheval avec la Pupille aura eu d'autres bienfaits en me remettant le pied à l'étrier de l'équitation. Je parvenais à descendre sans mal, fixant ensuite le Nordien bougon, le temps que celui-ci ne m'attache les mains. Mon silence est d'or et un léger air interrogatif étire mes traits alors qu'il m'observe. Mes épaules se serrent sous la sensation du froid, mais la surprise était d'autant plus grande maintenant.
Une cape ? Je fronce les sourcils d'incertitude et observe autour de nous avant que le lourd tissu ne se pose sur mes épaules. Je demeure interdite quelques instants, en reprenant l'observation du Nordien. Vraiment ? Autant de prévenance de sa part m'étonnait. Loin de moi l'idée de penser déjà le connaitre. J'avais bien conscience qu'il comptait me vendre et que j'avais, en ma qualité de fille de Marquis, plus de valeur. Mais tout de même. Pire encore, voilà qu'il me tends de l'eau et de quoi manger. Mes yeux captent les offrandes, ainsi que la condensation de mon souffle. J'attrape difficilement, de mes mains nouées, de quoi me sustenter. Je m’humidifiais ainsi les lèvres au bord de la gourde.
« Merci. »
Lâchais-je doucement, avant un premier croc dans un fruit. Ce n'était évidemment pas sincère, mais cela pourrait être bien perçu. Nous reprenions ensuite la marche et de son regard me quittant, j'en profitais pour recracher dans ma main le morceau faussement avalé avant de le laisser tomber à terre. Pour rien au monde je ne lui ferais confiance, un poison ou quoi que ce soit de néfaste pourrait se cacher là dedans. Un long moment plus tard, la halte sonnait. A nouveau, mes yeux observateurs se posaient sur ce Hawke qui semblait à nouveau manigancer quelque chose. Son ricanement ne me disait rien qui vaille. J'écarquillais les yeux et commençais à agiter ma tête en signe de refus, opérant un faible mouvement de recul.
« Vous... Non... S'il vous plaît ! »
A quoi penses-tu Brisielle, en l'implorant ainsi ? Quel malotru. Finalement, la cécité m'est obligé et je me retrouve sans ce sens qui m'est des plus indispensables. Il tire sur la corde et je manque presque de trébucher, parvenant, non sans mal, à calquer ses pas. Cette sensation me déplaît au plus haut point. Tirée, guidée brusquement, on fini par me forcer à m'asseoir je ne sais où. En tout cas, visiblement pas directement sur la terre.
Réfléchis Brisielle, comment vas-tu te sortir de cette situation ? Je soupire en entendant la plaisanterie de mauvais goût. Assise en silence, j'attends qu'une idée me vienne, la tête basse et les mains liées sur mes cuisses. Je rassemblais donc mes pensées et le peu d'information que j'avais glaner. Peut-être que je pourrais jouer là dessus. Il n'y avait plus qu'à espérer.
Ma respiration se faisait alors de plus en plus prononcée. Le haut de mon corps tanguait légèrement d'avant en arrière, puis un peu plus, sur les côté également comme un faible arbuste ballotté par le vent. Je marmonnais quelques mots entre mes lèvres, rien de très compréhensible, si ce n'est des mots semblables à des complaintes et autre supplications discrètes. Ma tête imprimait le mouvement oscillant de mon corps et, l'instant d'après, je tombais à la renverse. Sur le sol, j'étais maintenant inerte et, j'attendais...
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
↣ Bonus d'endurance : +7 [18] ↣ Dégâts de mêlée : +8 [11] ↣ Réduction des dégâts en parade : [6]
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Brisielle & Markus ...un souffle funeste... La peur est brume de sensation
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Qu'une noble ait d'étranges lubies se tolérait, qu'elle s'évanouisse en pleines terres, un peu moins. Ren, la femme chargée de la surveiller, s'assit immédiatement à côté d'elle. D'un geste calme, elle lui retira le sac de toile. D'un autre, elle la gifla sans ménagement. Il y eut une réaction. Bien, son esprit n'était pas parti.
« Respire doucement, et reste allongée. »
Si nécessaire, elle l'empêcherait fermement de se relever. Son visage impassible ne révélait rien, même avec les bocaux de lueur nocturne posés au sol. Elle adressa un signe de tête à l'un de ses compagnons et lui demanda d'aller chercher le chef.
ቾ
Voilà qu'on me dérange dans mon repas à peine commencé. Tout se passait bien pourtant. La plupart des prisonniers se sont laissés nourrir. Les autres, tant pis pour eux. Mes gars profitent tranquillement de la pause. Les mercenaires aussi. Faut dire que la mort de leur meneur leur a mis un petit coup au moral. Pas au mien héhé. Enfin, ça risque de changer. Je soupire en fixant méchamment le gars venu à mon encontre.
« Quoi ? » « C'est la noble. » « Quelque chose de grave ? » « Heu… je sais pas ? Elle marmonnait bizarrement puis a basculé en arrière. »
Quoi c'est tout ? Et Ren peut pas gérer ça ? Un râle m'échappe alors que je me lève. Je grommelle dans ma barbe toute l'ampleur de mon agacement. Ils vont pas m'appeler à chaque fois qu'elle a envie de chier la demoiselle non plus ! Quelle connerie. Je déteste être interrompu pendant que je bouffe. Si on tient à sa vie, on dérange pas une bête qui graille, c'est la base.
De mon pas lourd, j'approche de la jeune femme étendue par terre. Ren l'a emmitouflée dans la grosse cape histoire qu'elle gèle pas. Cette toute petite chose me fait déjà chier alors que le camp est encore loin. Incroyable. J'espère que ce sera pas une tendance. Je me penche au-dessus d'elle. Mon bout de viande encore en main, je plante mes crocs dedans et en avale un gros morceau avant de parler.
« Ben alors, votre domaine se fait ravager et c'est maintenant la crise de panique ? »
Je cache pas mon cynisme, mais le fond reste sincère. Manquerait pas qu'elle crève pour une raison inconnue. Là, j'aurais l'air très con.
Écroulée sur le sol, j'attendais impatiemment que quelqu'un agisse pour aider cette pauvre noble en détresse que je jouais. Je sentais qu'on se plaçait à mes côtés et que le sac en toile, que je rêvais de voir enlevé, délivrait délicatement ma tête. Conservant les paupières à demi-ouvertes, mes orbites étaient tournées vers mon front pour mimer l'inconscience. Ainsi, je ne cernais pas tout à fait qui avait prit les devants, mais bien vite, j'en aurais le cœur net. Une main gifle ma joue et je reprends mes esprits, presque sans avoir à le simuler tant je ne m'attendais à cela. Mon corps se soulevait une seconde avant de retourner au sol et mes paupières papillonnaient.
Il s'agissait donc de la demoiselle brune aux cicatrices, dont j'avais évidemment perdu le nom, pour peu que j'en ai été informé ou encore que j'en ai quoi que ce soit à faire. Au moins, ce petit jeu d'actrice m'avait permis de répondre à une des questions : mon état leur était important. Cela allait sans dire, mais des individus de leur caste pourraient très bien ne pas s'en préoccuper du tout. D'ailleurs, la prévenance dont faisait preuve cette femme m'avait un peu surprise. Je gémissais maintenant, légèrement, proche de la complainte et grommelais quelques mots.
« Hm... qu'est-ce qui... qu'est-ce qui s'est passé ? »
Le femme me réponds et prends soin de moi, m'enveloppant au creux d'une cape chaude. Je devais bien avouer que ce n'était pas du luxe, il faisait tellement froid ici que ma petite pièce aurait pu être réelle. Quelques instants à rester ainsi couchée sur le sol avant que je ne note la tête de Hawke passer au dessus de moi. Je sers les dents alors que mes yeux le fixent soudainement, l'air un peu interloqué. Quel rustre celui-ci. Son précieux paquetage était dans un sale état et le voilà en train de manger au dessus de moi comme si je n'étais rien de plus qu'une table. Mes sourcils se froncent alors et là, le coup de grâce.
Mon air se ferme complètement et lui adresse un regard tiraillé, camouflant la sévérité que je lui portais. Cet homme était un abruti fini. Déjà parce qu'il ne faisait visiblement pas la différence entre un malaise et une crise de panique et qu'en plus de cela, il ne lui venait absolument pas à l'idée d'un rapprochement entre ce dit malaise et son traitement à mon égard. Je le fixais de longues secondes avant d'inspirer et soupirer bruyamment, mais rien qui ne paraisse être de l'agacement. Mes yeux tombaient un instant sur la jeune femme avant de revenir à lui. S'élevait alors une voix érodée, pour mieux marquer mon état végétatif.
« Monsieur Hawke, cela n'a rien à voir. J'ai, il me semble... manqué d'air, tout simplement. »
Une raison simple était souvent la meilleure car elle ne nécessitait pas d'explication outre mesure. J'avais un sac sur la tête, il m'empêchait de respirer convenablement, mon cerveau était mal oxygéné. Point. J'espère qu'il aura suffisamment de jugeotte pour comprendre cela. Ceci étant dit, mon petit manège n'était pas tout à fait terminé. Mes yeux prenaient maintenant un air quasi larmoyant. Rien de trop désobligeant pour ma stature ni n'inspirant trop de pitié. Juste assez.
« Est-ce que... cela serait trop vous demander de m'épargner le sac ? Je crains ne pas... parvenir à le supporter... »
Maintenant, si il était assez idiot pour le remettre sur ma tête, je ne pourrais plus rien faire pour lui. Ni pour moi.