Avoir l'alcool sympathique

12/08/2020

Braith & Markus
Réunion de poivrots anonymes
Avoir l'alcool sympathique

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፠ Saison d'Ignis ፠
፠ Taverne de Kelder ፠
Putain d'épreuves ! La fatigue me pèse, la sueur me colle. Ça attendra. D'abord, abreuver mon gosier sec en alcool. Rien de mieux pour chauffer les muscles transis et détendre le corps comme l'esprit. Je suis un homme simple, les conneries méditatives m'échappent complètement. C'est pas faute d'avoir essayé pourtant. Boire, voici donc mon seul besoin après avoir risqué ma carcasse. Enfin, presque. Disons mon premier besoin.

Arrivé à Kelder, mon pas lourd me porte directement jusqu'à la taverne la plus proche. Quatre Hawke m'accompagnent. Ils voulaient se dégourdir les jambes, et j'ai toujours une garde rapprochée. Manquerait plus qu'un opportuniste tente de me planter pendant que je profite tranquillement de ma vie. Je sais que les mercenaires sont également en ville, mais où, bonne question.

Je pousse le solide battant de bois. Ici, je suis un simple nordien. Un constat reposant. Impossible de nier mon passe-temps guerrier vu tout mon barda, mais suis-je un homme de cette tapette de prince ou de ce vieux croûton de Keiser ? Dur de savoir. Le blason des Hawke est gravé uniquement sur mes dagues. Et il est souvent trop tard pour le repérer. Par contre, les boucliers de ceux qui m'accompagnent sont moins discrets. Enfin tout le monde ne connaît pas nos armoiries, surtout les gens de passage.

Pas de temps à perdre, on s'installe immédiatement à une table. Un homme assez âgé bave déjà sur le bar. Il a pris aussi cher que ce que je compte me mettre, celui-là. Je me lève et prends la bouteille devant lui, ça accélérera peut-être le processus. Il m'en faut beaucoup pour tomber par terre. Le tavernier m'observe d'un œil mauvais mais dit rien. Il a pas intérêt. La bouteille a déjà due être payée pour rester sagement là, alors qu'importe qui la consomme.

Je lui commande des choppes histoire de lui montrer ma bonne humeur. Et mon argent. Puis en l'attendant je sirote le liquide fortement alcoolisé. Pas mauvais. Je repose la bouteille. Ce serait dommage de se priver du goût de la bière en encaissant du lourd. Je me rassois et observe à la dérobée les personnes présentes. Ils ont pas l'air trop louches, ça va. Je vais pouvoir me détendre un peu.

ቾ
On a à peine une ou deux pintes dans le ventre qu'un gars se pointe. Face à la porte, je vois bien les nouveaux arrivants. Il est assez jeune, il a du muscle, le teint foncé, dans la force de son âge quoi. J'y prête pas plus attention. La Hawke à côté de moi, si. Elle commence à râler sur les couleurs qu'il porte. Bleu et or, ça fait jaser, évidemment.

« Encore une femmelette qui bosse pour sa royale Seigneurie. 'Feraient mieux de rentrer chez eux la queue entre les jambes ces putains de calis. »

Elle élève un peu la voix, fait rire les autres. Je me contente de sourire en buvant un coup. Un peu crispé je dois dire. Je voudrais pas qu'il s'agisse d'un garde doré et que ça devienne compliqué. Le village reste neutre, mais l'alcool rend vite idiot. Et s'il s'agit juste d'un gars qu'a mauvais goût, on va pas déjà faire une scène. Ça me ferait chier de me faire virer alors que je tiens encore debout.

« T'es jalouse parce qu'il a plus de muscles que toi. »

Mon petit groupe se marre à nouveau. Sans rancune. De notre côté, du moins.

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Dernière édition par Markus le Dim 13 Juin 2021, 18:02, édité 1 fois

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13/08/2020

⩈ Avoir l'alcool sympathique ⩈Bourrins bourrés

Braith

Markus

Ignis, an 59 ⩈ Kelder, taverne

Quel trou paumé! Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour gagner sa croûte tout d'même. Je sais, je l'ai bien cherché. Renvoi sans préambule de chez les dorés égal plus un tsuri en poche. Bon, en soi j'ai toujours une p'tite réserve de côté, je suis pas con non plus. Mais si je veux pas la crâmer, j'ai pas trente-six alternatives qui s'offrent à moi. Les chasses qui rapportent c'pas pour tout de suite. Surtout sans soutien divin! Alors j'ai reporté ma demande d'adhésion à la guilde, en sautant sur le premier job joliment payé qui m'est tombé dessus quelques jours après mon licenciement.

Escorte de nobliaux pour le Kelder. La belle affaire! Faut dire, malgré la neutralité du coin, j'comprends qu'ils aient les boules. Donc me v'là à jouer les gardes du corps. Avec deux trois clampins de la milice. Je m'en passe aussi de ceux-là. Pfiou, d'ailleurs, ciao la populace, on est arrivé à l'auberge. Ils ont pas besoin de quatre personnes devant la porte de leur chambre. Pis j'ai soif et faim. Je sue maintenant qu'on est à l'abri du vent et de la neige qu'il transporte depuis les montagnes. J'veux poser mon cul à la taverne et qu'personne m'emmerde pendant un moment.

C'est râpé. J'pousse à peine le battant, le temps de jeter un regard circulaire, qu'une voix m'hérisse le poil. J'avise directement la pauvre tâche qui a eut la malencontreuse idée de parler si haut. Attablée avec quatre autres lourdauds du même style. Peuh, est-ce que ça vaut la peine? Parlant de lourdaud, un de ses compagnons la rembarre. Ils se marrent tous grassement. J'suis pas certaine que ce soit à visée flatteuse. Tant pis, ça bouillonne déjà et j'ai besoin de me décharger.

J'me rapproche, la stature droite et le regard perçant qui les fixe tour à tour. Un petit sourire habille déjà mes lèvres. Y'a encore une place libre à leur table, comme c'est mignon. J'pose mon bordel à côté de la chaise et m'installe en leur adressant la parole. Comme ils m'ont prise pour un homme -j'ai l'habitude- je joue le jeu avec plaisir. On va p'tet s'amuser. Depuis gosse je me plaît à moduler ma voix, et mon timbre grave se colore aisément d'une neutralité qui coupe court à sa légère féminité. "Trop aimable de m'inviter ainsi bande de péquenauds." La femme qui m'a traité de calis engage un mouvement pour se relever et sûrement me jeter, mais le type à côté la retient discrètement. Pas con le gars, mauvais plan les bagarres de taverne. On peut vite se faire remarquer et c'est pas forcément son intention.

Beau brun en plus! J'lui adresse un clin d'oeil assorti d'un sourire en coin, avant de reporter mon attention sur la pauvre nouille qui s'est rassisse. "Franchement vous avez pas tort. J'sais pas qui sont les plus cons dans toute cette histoire. Les lèche-bottes du Prince? Les p'tites frappes du pépé Keizer? Ceux qui ont le cul entre deux chaises? Ouai, sérieusement, y'en a pas un pour rattraper les autres."

Entre-temps, j'ai fait signe au jeune serveur qui passait par là. Et j'me retrouve enfin avec une boisson digne de ce nom entre les mains. Je m'envoie une bonne lampée en soulevant ma chope, mon autre coude attablé négligemment, comme si j'avais pris mes aises. Bon. J'ai pris mes aises, clairement. Rien à foutre de ce qu'on en pense, si ça peut en faire tiquer quelques uns, tant mieux. Le contenant redescend sur la table, tandis que je profite d'être à l’extrémité de celle-ci pour mieux m'installer. La seconde après, mes jambes croisées reposent sur le coin de la table et je cale mon dos contre le dossier de ma chaise en les observant. Curieuse de leur réaction et de ce que j'vais pouvoir en tirer pour mon bon plaisir.

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12/08/2020

Braith & Markus
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Avoir l'alcool sympathique

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፠ Saison d'Ignis ፠
፠ Taverne de Kelder ፠
Évidemment que le gars laisse pas tomber. J'étouffe un soupir râleur. Plus possible de passer notre allégeance sous silence. Pourvu que ça pourrisse pas ma soirée de détente, sinon la Hawke me paiera des coups jusqu'à ma mort.

Voilà que le type s'installe à notre table. Génial, on est tombé sur un provocateur. Faire des rencontres me plaît d'ordinaire. Là, c'est un poil plus compliqué, et surtout tendu. Il commence par nous renvoyer la pique. Je le regarde sans broncher. Pourquoi pas. Entre lui et moi, Katya, qui esquisse un geste agressif. Mon regard ciel s'assombrit comme par un temps d'orage. Ça la calme immédiatement.

Pourquoi ce clin d'œil et ce petit sourire ? Mes sourcils noirs se froncent légèrement. Puis ça me frappe. Bah, je suis beau gosse, il arrive que ça plaise à des mecs aussi. Mais t'affole pas garçon.

Son petit discours m'arrache un éclat mi-amer mi-amusé. Les autres savent pas trop s'ils doivent rire ou pas. Y'en a un qui se lâche finalement, ce qui amène les deux autres à tirer la tronche. Va en falloir plus pour dérider tout ce beau monde. Autant que j'y mette du mien, parce que monsieur audace, choppe bien en main, compte visiblement rester.

Je m'avance sur la table grinçante. Saleté de bois de merde. Je fais mon poids, d'accord. Mais avec ma carrure, difficile de bouger discrètement. Je toise le jeune qu'a carrément posé ses bottes sales sur la table. Il cherche la merde en fait. Je sais pas encore si ça me plaît ou si ça me donne envie de lui faire bouffer son cuir dégueu. Ma voix grave sort de mes entrailles en se traînant un brin.

« T'as des couilles. Mais si tu travailles pour le Prince, tu ferais mieux de changer de table. »

On va éclaircir ça direct. J'ai peut-être pas ouvert ma gueule, mais hors de question qu'on fricote avec des Bijoux. Un paysan comme l'autre con de blondinet, je dis pas -s'il se pointe maintenant, je lui encastre la tête dans le mur. Bref. Je me recule plus gentiment contre le dossier de ma chaise.

« Et sinon, Katya, ici présente, était sur le point de payer sa tournée. »

Un ricanement secoue ma poitrine. Elle grogne en levant les yeux au ciel mais proteste pas. Les deux larrons se marrent doucement. Sont pas si mal élevés que ça mes petits griffons. D'une tape sur l'épaule, probablement forte, je l'encourage à se détendre.

« Boude pas voyons. Si tu me couches, je paierai la note. »

À dire vrai, je paierai la note quoiqu'il arrive. Faut bien que le roi régale ses sujets pour les garder. Mais je compte pas leur dire comme ça. Personne doit se méprendre sur ma générosité ni en abuser.

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Dernière édition par Markus le Dim 13 Juin 2021, 18:02, édité 1 fois

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13/08/2020

⩈ Avoir l'alcool sympathique ⩈Bourrins bourrés

Braith

Markus

Ignis, an 59 ⩈ Kelder, taverne

Si je travaille pour le Prince? 'Tin, décidément, ils savent vraiment pas voir plus loin que le bout de leur nez. Être mignon, ça fait pas tout. C'est vrai. La répartition inégalitaire à la naissance quoi. Je lève les yeux au ciel. Ma bouche se tord presque, lâche un râle léger. J'le remballe directement. Mes prunelles le fixent.

"J'travaille pour personne d'autre que moi-même. Faut arrêter de sauter sur les conclusions mon grand. Si ce sont juste mes fringues qui te reviennent pas, t'as pas fini d'être sur le qui-vive."

J'avale une nouvelle lampée de bière fraîche. Je la déguste. Il a l'air prudent. Mais c'pas tant la peine. Je sais qu'il y a des Gardes un peu cons. Pas assez pour faire les marioles en territoire neutre. Surtout avec des gars du Keizer. Il enchaîne. Me présente la donzelle dont je me fiche un peu. Beaucoup? Hé. Fallait pas m'emmerder!

La suite me plaît nettement plus. Un buveur. Bien, on va passer un bon moment. Je coupe court à toutes interventions potentielles. "Mieux!" Mes jambes redescendent et je me penche sur la table. Vers le brun qui me regarde. Ptet interpellé par ma réaction inopinée. Mes prunelles pétillent d'excitation

"J'te couches et tu m'paies mes trois prochaines nuits ici." J'ajoute avec un ptit sourire carnassier. La voix toujours un peu grave. "J'ai pas beaucoup d'or, mais si tu fais mieux, j'pourrais p'tet te régler autrement."

Un des types se marre. Un autre se déride doucement. Il m'adresse un sourire un peu narquois. Avant de lancer à son pote de ne faire qu'une bouchée de moi.

J'me redresse à peine. Les coudes toujours sur la table. J'avoue que les deux issues me tentent. D'abord parce que les nobliaux vont rester jusque chais pas quand. Ce qui me fait bien chier et entame sur ma paie. Ensuite, parce-que y'a rien de très palpitant à faire dans ce trou à rats. Or, cette idée réveille mon tempérament compétitif. Entre autres.

"Alors, tenu?" Montre-moi tes couilles qu'on s'amuse un peu.

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12/08/2020

Braith & Markus
Réunion de poivrots anonymes
Avoir l'alcool sympathique

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፠ Saison d'Ignis ፠
፠ Taverne de Kelder ፠
Oui, je suis grand. Encore plus dans le domaine de la méfiance. Son enthousiasme ne la diminuera pas de sitôt. Il peut dire ce qu'il veut sur les conclusions, je garde mes pensées et l'observe en silence, sans réaction notable. Ça m'a jamais trop desservi jusqu'ici.

L'idée est de rien prendre pour acquis en gardant toutes les possibilités en tête. Plus facile à dire qu'à faire, je me plante de temps à autre. La vie va ainsi, et crée des surprises. Comme ce défi lancé par un inconnu. Voyons si la surprise sera bonne, ce soir.

Mes iris ciel captent l'éclat scintillant de la mer. Mes babines s'élargissent en réponse à cet appel compétitif. Ses trois prochaines nuits hmm ? Il est gourmand. Mon rire se fait plus discret. Il insiste sur la drague avec une autre provocation aguicheuse. Je laisse passer puisque ça fait rire la tablée.

Mes paupières se plissent et je fixe l'inconscient. Mon petit sourire en coin montre pas sa sincérité. La perspective d'un concours de boissons détend forcément, les futurs participants et spectateurs. Par Aer, je vais vraiment rouler par terre ce soir ! Puisque je me fais désirer, le jeune guerrier soulève à nouveau le défi. L'arrogance s'installe confortablement sur mon visage, à l'image de son petit cul posé sur le banc.

« T'as pas ce qui faut mon gars. » Mon rire gras éclate et retombe tranquillement. « Mais tente ta chance. »

Bras croisés sur mon plastron, je me tiens droit pour le toiser amplement. Je le prends pas de haut, mais lui offre une belle vue de toute ma stature. Qu'il se rince l'œil avant de plus y voir clair. Et surtout qu'il comprenne à quelle bête il a affaire. Mon regard soutient le sien quelques secondes encore, puis j'hèle le tavernier de ma grosse voix afin qu'il recharge les choppes.

Déjà, je finis la mienne d'une traite. Il en restait que la moitié. Le liquide glisse dans ma gorge comme du miel. La bière est plutôt bonne ici. Je tape le godet contre la table, sans trop de force, juste pour signifier au type que j'ai fini. Je me lèche la moustache pour récupérer la mousse et je lève le menton vers lui.

« Alors, c'est quoi ton petit nom ? Que je sache qui va ronfler sur le comptoir. » À nouveau, mon corps massif revient se pencher sur le bois.
« Enfin, si tu vaux la peine que je me moque de toi. Finis-moi ça avant de répondre. »

Ah s'il veut jouer, on va jouer ! Je ricane en l'observant vider sa pinte sans mal. L'un des gars l'encourage, moi j'acquiesce vivement. D'accord, il est de taille. On nous ramène une choppe pleine, et j'en profite pour signaler à notre serveur qu'il peut continuer à les ramener. D'un gentil coup de coude, je précise à Katya :

« C'est pas parce que c'est moi qui bois que tu paies pas la tournée d'avant, hein. »

Faudrait pas qu'elle se fasse d'illusions. Choppes pleines en main, le Hawke blond se met lentement à taper du poing sur la table. Au troisième coup, je verse le contenu dans ma gorge en avalant seulement trois fois. Et ouais. Mes petits griffons se marrent et moi aussi. Les gens de la taverne commencent à s'intéresser à notre table. Je vois même un gars qui se lève pour mieux voir. Ça va être drôle cette histoire.

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13/08/2020

⩈ Avoir l'alcool sympathique ⩈Bourrins bourrés

Braith

Markus

Ignis, an 59 ⩈ Kelder, taverne

Bien, bien. J'sens que ça va être joyeux tout ça. Enfin, à supposer qu'on finisse pas tous les deux sous la table. Déjà j'ai pas forcément envie d'être malade. En plus, on en profitera d'aucune façon.

Sa remarque me tire un sourire narquois. T'en fais pas grand, j'ai tout ce qu'il faut. Même si c'probablement pas ce à quoi tu penses. Hé, il me fait quoi là? A se redresser et bomber le torse fièrement. Pfiou, le mâle dominant en plein étalage? D'accord, ça va être encore plus amusant que prévu.

Des chopes pleines arrivent. Une question aussi. Suivie de nouvelles piques et une demande un peu trop impérieuse. Ben tiens. Je soutiens son regard avec arrogance et défi. Puis vide mon verre avant de lui offrir le moindre mot. Le fixant en parallèle. Il s'imagine tout d'même pas que j'vais faire les choses dans l'ordre qui lui plaît?

"Braith." J'ajoute avec mesquinerie. Mes lèvres relevées dans un sourire sur mes canines de gauche. "J'peux même te le rappeler plusieurs fois dans la soirée. Pour te moquer faut d'abord que t'arrives à le retenir hein."

Commence à y avoir de l'animation. Que ce soit à nôtre table ou autour. Je perçois le mouvement s'imprégner partout dans la taverne. Normal. Les badauds sont toujours attirés. Pis c'est ce que j'aime. Avoir un public. La chaleur de l'atmosphère m'enivre déjà. Attise mes sens et mon envie du jeu. Il vide rapidement sa pinte, alors que je saisi une de celles apportées plus tôt.

"Tu m'donnes un nom? Que je sache qui je ridiculise ce soir. Qui sait, j'pourrais p'tet même m'en souvenir, si ça vaut le coup."

Corpulence physique oblige, j'prends quelques gorgées de plus, mais la descend presque aussi vite. L'habitude est là. Mon corps risque pas d'faire défaut. J'peux tenir bien plus longtemps qu'il doit se l'imaginer. Les bruits de la foule m’enhardissent de plus en plus. On en vient à nôtre troisième chope, qu'il termine encore avec une certaine facilité. Je m'apprête à dessécher la mienne quand une voix m'interrompt. Mordante, brute, un rien avinée.

"Alors. Les gonzesses du keizer trinquent avec un bâtard de calis princier?" L'homme s'est appuyé à ma gauche, bras tendus sur la table. Mes prunelles avisent aussitôt sa position. Mains retournées, paumes sur la surface, les doigts repliés sous le rebord. Les images s'enclenchent dans un flash. Un abruti qui va le sentir passer. C'est déjà trop tard.

J'lève le visage de biais seulement. J'aime pas les provoc' ni les insultes. Là j'ai plus de patience. Je voulais passer un bon moment, tu me l'as mise mauvaise. Mon regard est noir. J'ai ma chope dans la main droite. L'autre attrape subitement sa chemise déboutonnée. Mon ton gronde sourdement, avec insolence. "A la santé du calis, trou-duc!"

Je tire son haut vers le bois. Sa tête rencontre brutalement ma pinte. Qui vient de se placer juste sous sa trogne. Il a pas le temps de réagir. L'imbécile s'est coincé tout seul. Ses bras en arrière auraient pas su l'aider en terme de réflexes. Cela-dit, il se redresse rapidement. Après avoir gueulé suite au contact violent. Il a la lèvre pétée, bien. Je suis déjà debout aussi, assez éloignée.

Hélas il est pas tout seul. Certains profitent de l'échauffourée, quelqu'un achoppe mon bras. Je le dégage, mais j'me mange un coup sans savoir d'où ça sort. La douleur fuse. J'ai déjà le nez amoché, l'aurait pu viser ailleurs. Vlà que ça saigne. Rien à foutre, j'ai d'autres priorités. J'sais que ça va pas durer. En plein territoire neutre on va vite tous être calmés. Mais j'aurai rendu les coups avant...

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12/08/2020

Braith & Markus
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፠ Saison d'Ignis ፠
፠ Taverne de Kelder ፠
Le gaillard s'exécute presque sagement, avant de me renvoyer ma pique dans la tronche. Classique mais efficace. Pas de quoi m'émoustiller. Je me contente d'un petit sourire en coin, et acquiesce à l'entente de son prénom. Braith. Étrange consonance. Pourquoi pas. Je lui réponds honnêtement.

« Hawke. Tu t'en souviendras, crois-moi. Mais tu ferais bien de répéter le tien oui, j'ai pas une bonne mémoire ! »

Ma choppe trinque violemment avec la sienne tandis que je ricane bêtement. La situation a l'air de le chauffer plus que moi. Ça fait plaisir à voir des gars qui aiment profiter simplement de la vie et qui prennent pas la mouche à la première pique. Dommage que ça attire les jaloux. Mes iris ciel toisent l'idiot osant interrompre un passe-temps qui met généralement tout le monde d'accord. Je quitte donc mon jeune adversaire des yeux. On a déjà réglé la question des factions, faut qu'il se mette à la page lui.

« Laisse-tomber l'ami, y'a pas de- »

Braith revient vite dans mon champ de vision et sa réaction me ferme brutalement le clapet. D'accord, je l'ai probablement jugé un peu vite. Il est chaud comme la braise, pas dans le bon sens du terme. Par Aer, y'avait pas besoin d'en arriver là. Évidemment, l'autre andouille est pas venu seul. Monsieur-je-bosse-que-pour-moi se lève pour leur faire face. Je soupire. Adieu mon concours de bière et ma tranquillité.

L'un des Hawke, le blond, se jette immédiatement dans la mêlée. Le deuxième écarquille des yeux. Nouveau soupir, plus gras et plus long cette fois. Mon regard croise celui de Katya qui se marre toute seule. Ma face dépitée fait qu'aggraver son rire. Finalement elle me lâche pour rejoindre la rixe, qui grossit vu le bruit.

Toutes les choppes sont vides sur la table. Je croise les bras sur ma poitrine et me penche légèrement en arrière. Je suis fatigué, j'ai pas envie de me battre. Qu'ils se démerdent avec leur connerie. L'aubergiste se met à brailler.

« Faites chier. »

Une face s'écrase sur le bois. Je vérifie distraitement à qui elle appartient. Pas un des miens. Mon petit brun reste choqué en face. Son cerveau semble cassé, super. Pas un pour rattraper l'autre. Je voulais juste me saouler la gueule pépère, c'est trop demander de nos jours ?

Bon. Je me lève avec un râle profondément las. Un type s'échoue dans ma direction. Je le pousse avant qu'il m'atteigne. Et aussitôt je m'en prends une droite en pleine mâchoire. Ça m'électrise le poil direct. J'expire comme un rhéno agacé. Ils l'auront cherché. J'en choppe un par les épaules et le fait pivoter sec pour lui en coller une bonne dans la tronche.

C'est pratique de dominer la foule, j'avoue. Je repère mon blond et m'en rapproche. Un poing me cogne entre les côtes. Un éclat rauque s'échappe de ma gorge, entre la douleur et l'amusement. Heureusement pour ce connard, j'ai laissé mon armure de plates au camp. Il a le temps de m'en mettre un second avant que je réagisse. Être grand et costaud fait pas de moi un lourdaud, mais beaucoup de calibres s'avèrent plus vifs. Et je ne parle de- Bref. Il finit au sol après une claque massive sur la tempe.

Oh ! Mais que vois-je ? Un spectateur tient une belle pinte de bière sans oser en boire une gorgée, absorbé par le spectacle. La pauvre. Je m'envole immédiatement à sa rescousse. « Tu permets ? » J'attends pas sa réponse avant de saisir le contenant et d'en avaler son séduisant liquide doré. J'étais déjà assoiffé avant de commencer. Je lui recale l'objet dans les mains. « Merci bien. »

C'est reparti pour un tour ! En frappant un troisième gars, je me retrouve nez-à-nez avec Katya. Elle va avoir un joli cocard. CRAC. Je titube. Mon équilibre s'est fait la malle. Ma vision s'est floutée en une seconde. Je comprends pas. Et puis je sens un liquide chaud couler sur ma joue droite. À bien y réfléchir, je crois que j'ai entendu du verre se briser. Probablement sur mon crâne. Y'en a un qui a levé le coude assez haut ? Bravo.

D'autres gars évitent que je me casse la gueule. Ptet un des miens, je sais pas trop. Finalement je suis content de pas être saoul. Tout revient rapidement à la norme. Enfin, visiblement. Je trouve pas l'auteur du crime. Alors je me venge sur un autre. Son visage rencontre toutes mes phalanges avant de disparaître entre les mains de… tiens, notre champion de la castagne ! Son nez pisse le sang. Toujours aussi fougueux, ça me fait rire. Alors je lui rentre dedans, histoire de remonter l'ambiance d'un cran.

« T'étais obligé de montrer tes muscles pour faire le beau hein ? »

Un poids me tire brutalement un arrière et deux bras s'enroulent autour de ma gorge. J'attrape l'un des poignets intrusifs et tire. Difficile d'utiliser toutes mes forces dans cette position. Il tient bon mais l'étreinte se desserre. En parlant de petites merdes rapides et vicieuses. La colère monte. Il veut pas lâcher ce con ! Je me démène sauvagement. « Aarrrh ! » J'avise le bar du coin de l'œil. Je charge sans réfléchir et me retourne au dernier moment pour lui éclater le dos contre le meuble.

Ça lâche l'affaire. J'ai la tête qui tourne mais je respire à nouveau. Peut-être l'écho de ma rencontre fracassante avec le verre. Je choppe le premier gars qui passe pour m'aider à me relever. Raté, je l'ai même déséquilibré. Il me tombe dans les bras. Revoilà Braith.

« Bah alors, t'es pas très solide sur tes deux jambes mon mignon. »

Dis le gars ayant le cul par terre avec un coussin pas confortable derrière. Un air narquois éclaire mon visage. Ah qu'est-ce qu'on s'amuse entre bâtards et gonzesses !

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Dernière édition par Markus le Ven 21 Jan 2022, 16:45, édité 1 fois

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13/08/2020

⩈ Avoir l'alcool sympathique ⩈Bourrins bourrés

Braith

Markus

Ignis, an 59 ⩈ Kelder, taverne

Finalement c'est parti pour une bien plus belle castagne que prévu. Personne ose s'interposer. Laissant les rangs des bagarreurs enfler progressivement. J'aime ça! L'adrénaline pulse dans mes veines. L'effet de masse induit une émulsion particulière. Une ivresse sans le besoin d'alcool. Encore heureux que j'en ai pas trop dans le sang d'ailleurs.

Beaucoup de choses s'enchaînent. Les coups pleuvent ici et là. Certains avec plus d'adresse que d'autres. Mon corps réclame l'évacuation jouissive de toute la tension accumulée. Je dévie un bras qui tente de m'accrocher l'épaule et envoie mon genou dans les valseuses d'un grand blond. Il chouine et grommelle, plié en deux. Se tenant les bourses. Ou ce qu'il en reste.

Le frôlement soudain et glacé dans ma nuque m'plaît beaucoup moins. Je fais aussitôt volte-face. Ma main se referme sur un poignet bardé de métal. Ah. Vu son regard étonné, pas sûre que la propriétaire tentait de m'viser. Mais trop tard. Je suis dans mon élan. D'une rotation fluide elle se retrouve cul par terre. Allez, j'la laisse là je suis bonne joueuse.

Je m'détourne. La tronche ravagé d'un gars atterrit entre mes mains. J'ai stoppé sa course -ou plutôt sa chute- avant qu'il me percute. Je le repousse plus loin sans ménagement. L'auteur de son ravalement de façade est une figure familière. Pfff... Mon timbre grave est railleur comme amusé.

"J'ai pas besoin de les montrer pour qu'on les remarque." Ah, pas le temps de bavarder davantage. Il se fait sauter dessus puis s’éclipse rapidement de mon champ de vision. Bah, j'ai de quoi m'occuper.

Quelque chose me bouscule sévèrement. Je lance mon bras au hasard. Poigne dans un vêtement. Et le tire brutalement vers moi. 'Craaaac!' Oups. Je mesure pas toujours ma force. Le tissu se déchire sur plusieurs bons centimètres. M'offrant une vue plongeante sur la poitrine de Katya. J'peux pas retenir un sifflement admiratif. "Ouh, pas mal!" Erf. Le compliment lui plaît pas des masses. J'évite de justesse son poing en m'accroupissant. Je saute sur le côté. Pour rouler sous une table. Ramper à quatre pattes. Et me redresser un peu plus loin, en époussetant mon haut. Mine de rien.

Puis... Tin! Quel est le connard qui a faillit m'arracher l'oreille?! Accaparée par sa recherche j'me fais bousculer. Non. En fait quelqu'un m'a littéralement bourré dedans. En visant le bide. Ouch. Pas cool. Je titube, me rattrape contre une surface solide. Tiens c'est le com... C'était le comptoir. Tsss. Y'en a toujours pour verser dans l'exagération. Ces péquenauds qui aiment se donner en spectacle là. Non. Moi c'est tout un art de la scène d'accord? Rien d'aussi grossier.

Je m'éloigne. Tâchant de retrouver un bon appui sur mes jambes. Je récupère vite. L'habitude faut dire. Prête à rerourner dans la mêlée. Sauf que non. Un truc s'agrippe à mes frusques. Je bascule en arrière. L'atterrissage est beaucoup plus mou qu'escompté. Un ivrogne qui pique un roupillon? Pas l'temps de spéculer. La voix grave qui attire mes prunelles outremer est sans appel. Ça m'étonne même pas de le voir au sol tiens. Sa phrase m'arrache un rictus. Je montre les dents d'un côté, comme un animal.

Puis je saisi son col sans douceur. La pique fuse, amère sans vraiment l'être. "Et toi t'as pas assez de sang sur la trogne à mon goût, beau brun." Je tire sur le vêtement à peine ma phrase finie. Lourd comme il est, c'pas lui qui descend. Mais mon buste qui se lève avec la traction de mon bras. Mes dents achoppent sa lèvre inférieure. Presque avec sensualité. J'le mords soudainement. Perce la pulpe de ma canine. Et me délecte d'une gouttelette carmine juste avant qu'il ait le temps de reculer le fief. Dans un réflexe primaire.

Ma langue passe sur ma propre lèvre. Mon sourire carnassier est provocateur. Alors, tu me gardes dans tes grands bras musclés tout de suite ou plus tard? Non. En fait c'est moi qui décide. Je porte une main à mon front et grogne en simulant une douleur vive.

"Raaah. Y'a trop de bruit. Pis j'ai mal partout là. Tu me portes jusque dans ma chambre?" L'intonation est très réaliste. C'est pas ma première fois. Et il pourrait presque croire que je me sens vraiment mal. Sauf s'il préfère se contenter de mon ptit sourire en coin. Discret. Mais bourré de sous-entendu.

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12/08/2020

Braith & Markus
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Avoir l'alcool sympathique

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Mes sourcils se froncent malgré le compliment. J'ai l'arrière du crâne en feu, mais ça manque de sang sur le devant, sérieu- « Arrrrrgnnnn! » BORDEL. Qu'est ce que- !? Mes yeux s'arrondissent sous la surprise. Le pic de douleur m'excite, puis s'évanouit. J'ai déjà mal à plusieurs endroits, alors un peu plus un peu moins.

Phrase aguicheuse, sourire affamé, danger, sang… un cocktail explosif qui fait immédiatement réagir mon corps avant ma tête. Par Aer, c'est vite monté en pression cette histoire. Si j'avais eu l'audace de m'imaginer quelque chose, j'aurais pas cru que ça se concrétiserait si tôt.

Mes iris brillent et le coin de mes lèvres s'étire. Elles s'ouvrent pour rétorquer. Un râle plaintif les laissent silencieuses. Hein ? La demande me rend confus. Mon regard cherche un indice. Ah. La seconde de perturbation passée, je ricane. Pas très séduisant comme approche mais j'ai entendu pire. Assez joueur en tout cas. Vu comment j'ai les crocs peu importe, je vais pas me faire prier.

Impossible de se saouler, motivation à la base inexistante pour la baston, heureusement que le sexe arrive. La soirée vire pas si mal.

« Seulement s'il te reste quelques côtes à casser. »

Un clin d'œil et une canine dévoilée révèlent sans mal mes intentions. Je suis un homme simple. Mieux vaut être honnête avec soi, on vit plus aisément. L'étreinte se referme autour de lui. Je me redresse sans étouffer l'effort que ça me coûte.

« Fin' j'espère vraiment que t'es pas trop blessé pour ce qui va suivre. Je m'occupe pas des faibles. »

Ma voix caverneuse se veut charmeuse. Je fais le fier pour déconner. En vrai je me pose aussi la question. J'ai la tête qui tourne un poil. Pas le temps de débattre, faut utiliser son temps sciemment comme dirait mon pater. Un rictus me tord l'arrête du nez à cette pensée. Je me secoue mentalement. Concentration sur le bâtard. Nouveau sourire complice afin de promettre tout l'amusement dont je suis capable.

Je pivote. Mon regard tombe sur le bar dans le mouvement. Le bois est vachement renfoncé. La milice va grogner, sans parler du propriétaire. S'éclipser devient une idée encore meilleure. Je longe le meuble sans prêter attention au chaos ambiant et avise les bouteilles posées dessus. Un signe de tête suffit pour les designer à mon partenaire de castagne.

« Tiens choppe moi ça pour désinfecter, j'ai comme qui dirait les mains pleines. »

En route vers le fond de la bâtisse, une petite voix m'indique la potentielle connerie. Qui dit que c'est pas un piège au fond ? Une diversion, du rentre-dedans, la mort au tournant. Les pulsions devraient pas me contrôler si facilement. Putain je fous quoi là ? Rien d'intelligent. Rah ta gueule et profite. T'aurais déjà dû crever dans une cellule aujourd'hui, et à plusieurs reprises. Accepte cet agréable sursis. D'accord, j'accepte gracieusement. Merci Aer, enfin un témoignage de ton amour pour ton fils chéri.

Je laisse Braith me guider jusqu'à une modeste pièce. Un regard alerte étudie les environs tandis que je m'approche du lit. Ça m'a l'air relativement sans danger. Le seul repose dans mes bras. Et je le lâche brutalement sur le lit. Quel adorable connard je fais. Au moins il se méprendra pas sur ma personne. Je lui pique une bouteille, en avale une longue gorgée qui finit sur un soupir plein de satisfaction. L'appétit descend plus bas quand je l'embrasse de mes petits yeux perçants.

« Allez, montre moi ce que t'as. »

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13/08/2020

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Braith

Markus

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Aaah, que j'aime ce genre de réaction! Un peu bourru au pieu? Tu m'en diras tant. J'espère bien que tu seras pas trop tendre mon grand. Héhé, ce clin d’œil me plaît. Mes lèvres esquissent l'écho de son sourire carnassier. Gonflé d'intentions aussi chastes que les miennes. Ça commence sérieusement à me chatouiller le bas ventre tout ça. Après l'adrénaline de la baston, c't'une autre affaire d'hormones qui entre en ébullition.

Monsieur se permet une remarque sur ma potentielle faiblesse? Alors qu'il semble au bout de sa vie en se redressant. Tsss... Vas-y, fais donc le malin. On va voir qui est le plus mollasson des deux. J'lui susurre avec provocation.

"J'espère que tu t’essouffleras pas aussi vite là haut hein. Au risque de pas pouvoir t'occuper de toi-même." Pfiou. J'me surprends presque. Autant de subtilité avec un tel degré d'alcool dans le sang? Ne parlons pas de l'excitation qui me grise et occulte pas mal de choses.

Juste avant de choper les dites boissons, je sors une pièce d'or de ma poche. La lance agilement au gamin derrière le bar fracassé. Lui suggérant de récupérer mes affaires laissées près de la table. Histoire qu'il voit la couleur d'une autre pièce si il les met gentiment de côté. L'instant d'après j'ai les mains bardés de bouteilles. Une chacun! Je bois un coup pendant qu'il me monte. Enfin. Me porte à l'étage, évidemment. Allez pas si vite aussi là. J'suis pas comme ça!

Y'avait déjà plus grand chose dans c'te fiole. Et c'est tant mieux. Parce que le gaillard me balance aussi sec sur le lit. Sans ménagement. Grmm. Soit. On va passer un bon moment. Le contenant vide roule sous la couchette. L'autre, plein et scellé, finit dans sa poigne.

Ce que j'ai? T'es pas prêt mec. Sauf si t'es assez bourré. Ou ouvert d'esprit. Ou les deux. Oh bah, on s'en fout?! Le coin de ma lèvre supérieure s'ourle avec malice et gourmandise. "Et si c'est toi qui me montrais plutôt?" Le geste accompagne le propos. Fluide, rapide. A genoux au bord du lit j'achoppe son vêtement et le tire violemment vers moi. J'me colle, puis me frotte insolemment à lui. Mes doigts agiles déboutonnent son pantalon avec aisance.

Mon regard salace le dévore. Ainsi que mes dents. Qui viennent récupérer la pulpe de sa lèvre inférieure. Moins fort cette fois. Évitons de tâcher trop les draps. J'mord tout de même avec ardeur. La seconde suivante, je subtilise la dernière trace d'alcool dans sa bouche. Y glissant furtivement ma langue. Deux secondes à peine. Puis je le repousse brusquement. Descends du lit, me rapproche comme une prédatrice en chasse. Je mène la danse. Il a intérêt à réagir. Moi non plus je m'occupe pas des faibles.

"Alors. Tu t'actives un peu beau brun? Ou je dois tout faire?" J'tire prestement sur sa boutonnière défaite. Le ramène contre moi. Glisse une touche humide dans son cou. Remonte sur plusieurs centimètres. Ma main gauche se faufile sous le cuir ouvert. Ma poigne saisit son petit bijou avec envie. Force. Et satisfaction mmm... Puis se relâche un rien. Caressante.

"Intéressant." Mon souffle brûlant titille son menton. Mes prunelles brillent d'excitation. "Montre-moi ça de plus près."

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12/08/2020

Braith & Markus
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Après ma bouche, le goulot dévie vers le sommet de mon crâne. Le liquide coule généreusement à l'arrière et l'alcool lèche la plaie avec une avidité piquante. Mes traits se tordent. Un râle de douleur m'échappe. Ça fait un mal de calis cette merde. Et encore, mon état atténue la sensation de brûlure.

Sans comprendre mes jambes se trouvent contre le bois et l'autre se frotte à moi. La surprise se dissout dans l'appréciation. Grrrmm. Mes doigts épais se glissent jusqu'aux attaches pour déloger tout ce barda. De grosses pièces de métal s'écrasent au sol. Le fracas m'effleure à peine les sens. Je grogne de frustration. À peine eu le temps de sentir la caresse de sa langue et de poser mes pattes sur son cul que je suis repoussé.

Le doute s'empare de mon esprit une seconde. Sa démarche a quelque chose... je sais pas. Pas ce à quoi je m'attendais. Nouvelle provocation, qui dévoile mes crocs. Trop rapide, pas pu le chopper. Faut pas me demander de prendre les devants puis me couper l'herbe sous le pied enfin ! Le tracé humide mêlé à la prise plus basse me tirent un râle plaisant. D'accord je me plains pas.

Mes bras puissants enserrent la silhouette athlétique. Mes mains épousent ses formes en cherchant à défaire son cuir et ses frusques. Le souffle fébrile me chauffe le visage comme la douceur des flammes. Le genre qui réveille et vivifie comme un brasier, pas l'âtre d'une cheminée qui endort. Un sourire carnassier étire mes babines. Que j'ai faim. « Tout pour te faire plaisir. » Pis je me reprends, le timbre grave et malicieux. « Presque. » Déjà, faut en garder pour moi. Ensuite, y'en a qui ont des tendances sacrément bizarres auxquels j'adhère pas.

Mon entrejambe se frotte contre sa main avec une envie de plus en plus présente. Je m'empare de sa bouche et libère une patte pour saisir sa nuque. Je mesure mal ma force, surtout en ce moment, alors j'essaie de faire doucement. Pas sûr que ça fonctionne mais l'intention réside. Une pulsion bestiale contracte mes muscles. Ouh ! Notre jeu de hanches fait son petit effet.

La plaque encore présente sur mon torse se montre plus résistante que prévu. Je me défais quelque peu de l'étreinte pour lui faire la peau. J'y arrive pas. « Raaaaah mais putain de... d'armure ! Casse les couilles. » Le ronchonnement se meurt dans ma barbe. « Attends deux secondes. » Je me tourne pour qu'il puisse décrocher l'attache dans mon dos. J'en profite pour planter dans la table basse mes deux dagues dissimulées dans le tas.

Un ricanement se libère tandis que je laisse ses petits doigts s'agitent. « T'es encore plus utile que prévu. » La protection cède et je fais volte-face. Je chope... je sais plus son nom et le plaque contre le mur pour l'embrasser. Après ce pauvre aperçu, je découvre sa langue plus longuement. Mon bassin continue à se presser contre le sien. Mal cadré d'ailleurs. Ses cuisses fermement tenues, je le soulève pour que ça se mette mieux.

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Braith

Markus

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Il s'est sérieusement foutu de la gnole sur le crâne? Bon, d'accord. Je valide l'usage pratique en certaines circonstances. Mais... Ptain il va avoir les cheveux tout collant là. Comment j'y fourre mes mains après, mmm? J'espère qu'il n'est ni trop bourré, ni trop sonné pour pas assurer. Tout de même, j'suis pas là pour me faire chier et perdre mon temps. Bien que je sois guère dans un fort meilleur état.

Ahah. Si l'adrénaline et l'excitation qui nous tiennent, retombent en plein milieu... Boarf, on se sera bien marré malgré tout. Faut voir le bon côté des choses. Et maintenant? Bhé oui maintenant si t'enlevais ta carcasse métallique, on ne serait pas trop mal. Les bruits sonores agrippent à peine me sens, bien trop accaparés par d'autres priorités.

Le râle qui s'extirpe de ses lèvres suite à mon initiative ourle le coin des miennes d'un réel plaisir. Ses grandes mains parcourent mon corps. En marient les formes, m'arrachant un p'tit grognement plaisant. Quand il cherche à défaire mes frusques, je le laisse aller jusqu'à un certain point. Sous mon haut sans manches, une tunique plus serrante épouse mon torse et mes abdominaux. Dissimulant aisément à un œil aviné une poitrine quasi inexistante. Oui, parce que ce serait pas drôle qu'il remarque tout de suite qu'il s'est planté. Cela dit, j'espère qu'il a des goûts variés. Ce serait dommage d'en arrêter là, pour ce petit détail, hein?

Tout... Ou presque? Bien, l'est ptet pas si soûl qu'on peut le croire. Et vaut mieux qu'il précise. Je prends quand on me donne sans compter, moi! La poigne dans ma nuque libère un frisson excité par la force presque brutale qu'elle témoigne. Tu m'étonnes, avec ce gabarit. Mes caresses rencontrent enfin un peu plus d'entrain, bien. Je m'apprête à la saisir davantage, quand son étreinte s'essouffle. Rofl, qu'est-ce qu'il a encore?

Ah, son bout d'armure. Ouai, je vais l'aider un peu quand même. Il s'tourne et mes doigts agiles le débarrassent rapidement de ce morceau encombrant. J'avise les dagues. Puis m'en détourne aussitôt au son de sa voix.

Pardon?

Mordante, je rétorque. Pas avec appétit cette fois. "Hé! C'est pas parce que t'as une belle gueule et qu't'es aussi bourré que sonné, que je vais laisser passer ce genre de propos. Alors si tu veux pas que j'te sois d'une toute autre utilité, en te bordant à l'aide de mon pied au cul avant de partir et te laisser tendu comme un con, recommence pas."

Sa réaction, bien que modérée, me convient. Pour l'heure. Autant j'veux bien qu'on prenne du plaisir sans se casser la tête, autant faut pas abuser. J'ai mes petites sensibilités. Qu'il joue pas au con ou au plus malin.

T'façon, j'ai plus le temps de penser à autre chose. Après sa volte face, mon dos rencontre un mur. Ma bouche, la sienne. "Grmm" Certes. C'est de suite plus intéressant quand ça dure plus longtemps. Enfin un mâle pas trop stupide. La plupart sautent cette étape. Jugée trop romantique. Que des branques. S'ils savaient à quel point c'est extrêmement chimique. Et excitant. L'effet de fluides qui se mêlent a pas un but purement sentimental. Ils se priveraient plus autant. Pour sûr.

Il me soulève d'un cran. Plus pratique? Mon fief tourne un rien. Oups, les pintes étaient pas encore toutes montées jusque là. Bref. On va voir ce qu'il a en tête. S'il imagine toujours que j'ai quelque chose entre les jambes... Va falloir que je traîne pas trop à le faire redescendre. Déjà, j'ai du récupérer ma main au passage. Pas si pratique? Tant pis. Je saisi son visage entre mes paumes, pour le garder contre moi pendant nôtre échange. Il a une odeur sauvage et rustre, j'adore ça.

J'me délie de ce partage brièvement, faisant descendre mes mains le long de son cou. Puis sur le tissu restant. J'viens choper le bas du vêtement, y glisse mes caresses. Dessinent chaque ligne musclée de ses pectoraux. Ce serait presque parfait sans ce ptit bide de buveur. Mais soit, j'aurai d'autres options où aller chercher la perfection. Héhé.

J'me mord la lèvre inférieure une seconde. "Ciselé par quelques combats typiquement barbares?" Mon murmure impérieux s'égare près de son oreille. "T'as tout intérêt à pas me décevoir et me prendre comme un sauvage." Je tire sur le lobe de son oreille avec une douceur qui laisse plus qu'à désirer. Avant de venir soulever son haut et le faire valser au dessus de sa tête.

J'vais le laisser retirer le mien? Allez non, on y va. Il verra ptet pas grand chose ce clampin. J'ai le torse presque plat. Presque, n'est- pas? Le tissu s'égare loin derrière nous. Moi je continue l'échange sans me poser de question. Curieuse.

Est-ce qu'il en vaut la peine?

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Aïe, ça coince. Et pas au niveau de l'armure. Je me prends un sacré retour de flammes dans la gueule. Pourquoi ? Je saluais juste l'agilité de ses doigts. Sonné, me faut du temps pour réagir et piger ce qui a été mécompris. « Hein !? Mais non, j'vais t'être utile aussi. C'comme un échange de bonnes manières tu vois ? J'évoque juste le côté pratique et délectable de la chose. Et de ses suppléments. » Fini le ton enjôleur, j'enchaîne. Faudrait pas que sa fierté déplacée casse tout le bordel.

L'alcool, c'est marrant. Les sensations se révèlent avec un cran de retard parfois. Plus fortes, plus faibles, ça dépend. Mon crâne pique sans faire mal. Bizarre. Super dangereux aussi. Oublier la douleur a du bon, oublier qu'on se vide de son sang, un peu moins. Mais c'est pas graaaave. Franchement, après ces deux épreuves catastrophiques, j'ai bien mérité un peu de réconfort. Histoire de passer outre le fait que… qu'Aer…

Les douces caresses m'arrachent à ces déplaisantes pensées. « Très, très barb- » Le murmure brûlant s'impose. Il m'enflamme. Partout. Un frisson d'excitation glisse le long de mon échine. La morsure taquine m'arrache un grognement. Je me presse davantage contr-non, ses mains m'en empêchent. Pour la bonne cause, vu la disparition des odieux vêtements séparant nos corps. Dans tout ce mouvement, mon désir se traduit en mots. « Tu seras content si t'arrives encore à marcher droit… »

Je le replaque bien contre le mur, quitte à lui couper le souffle une seconde. Ça me laisse le temps de passer ma langue dans sa nuque pour goûter sa délicieuse peau basanée. « Grrmm. » Ma main libre épouse avidement sa hanche droite, son dos et- c'est quoi ce machin ? Une bande de tissu ? Pour quoi faire ? Mon index se faufile dessous et tire sans forcer. Je me recule sensiblement, sourcils froncés. Comprends pas. On y voit pas bien. Ou j'ai la vision floue. Peut-être les deux. Bref, m'avait pas l'air d'avoir des seins. Si ?

Je tâte. Pour vérifier. Faut dire que ça devient compliqué de réfléchir. L'alcool monte seulement à présent. Du coup vaut mieux se dépêcher de s'agiter, parce que si j'atteins le pic de ma connerie en même temps que le pic de… ça risque de compliquer la chose. Putain mais… ah bah y'a des tout petits seins. Merde. Elle se marre en plus.

Je me sens con et trahi. Y'a aussi une partie de moi, la saoule probablement, qui trouve ça extrêmement drôle. Pis y'a l'envie, qui pulse toujours, loin d'être déçue. Par contre niveau barbare bien branlé, je crois que ma petite hésitation a cassé le mythe. Je me racle la gorge, histoire d'arranger le tableau. « Ouaip, non. C'est totalement ce que j'imaginais. » Putain j'ai dit ça tout haut ? Quel con.

Bon. « On en était où ? Ah oui. » Mes crocs se plantent dans sa nuque sans aucune douceur. Ça lui apprendra à... Merde hein. Oui, il s'agit d'une vengeance puérile. Puis son corps chaud se rappelle au mien. Grrrm. Le problème de la susceptibilité et de la frustration, c'est qu'il faut un minimum de constance. Je crois. Les sensations fluctuent tellement là, que j'arrive pas à m'y accrocher. Je ricane. Le gosse vexé se met dans son coin, et les adultes passent aux choses sérieuses.

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