Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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La porte s'était refermée derrière elle, me laissant dans une nouvelle incertitude. Se bataillaien en moi deux interprétations diamétralement opposée. La première prenait en mal cette phrase qu'elle se laissa dire, et qui indiquait que rien ne pourrait changer son allégeance faite après un silence instauré. Je ne savais alors si je me devais d'y comprendre là un enfermement non souhaité. Une contrainte qui la forçait désormais à ne pas pouvoir changer ce qui a été promis. Dans ce cas, rien ne l'empêchait de s'émanciper et d'accroître sa propre influence tout comme son propre réseau. Bien entendu elle ne prendrait pas les armes contre moi, mais finirait par délaisser un projet commun nous dépassant, pour se consacrer au sien qui était une étape du plus grand.
La seconde, avait tendance à s'attendrir devant l'effort que représentait l'aveux d'une faute. De pardonner la dureté du poing à la douceur du pouce. Laisser vivre la dureté, pour entrapercevoir très brièvement une nouvelle fois une certaine fragilité. Seulement, tout cela reposait sur le fait de croire en ses paroles. Comment m'assurer de sa sincérité, elle qui agissait sans que je ne le sache. Après tout de son excursion de plusieurs jours, je ne savais que peu de choses. Quant à la solution de la faire surveiller, je n'y consentais en rien. Je devais agir de confiance. Mais on se fit tant de fois, et tant de fois j'eu de la déception à cet égard que cela m'était semble-t-il devenu un effort bien difficile.
Tout ceci m'agaçait de plus en plus. Ramassant les feuillets pour les jeter sur le bois centenaire, je ne pus par conséquence éviter de reposer les yeux sur les lieux du méfait. Cela réveilla une sombre pulsion que j'eu emprisonné à temps. Ma respiration redevint plus rapide, mes traits se fermèrent les uns après les autres. Comment avait-elle pu porter la main sur moi ? De souvenirs, aucune n'avait eu pareille audace. Pas une seule. Quant aux hommes, ceux ayant tenté leur chance étaient tous en train de pourrir quelque part. Tous. Sans exception aucune. Et elle, elle que j'accueillais. Elle que je soutenais. Elle que j'estimais. Elle que je dévouais à de biens grands projets. Elle que j'acceptai de croire. Elle pour qui je m'autorisai une dernière fois à croire. Elle, qui osait.
Mon poing s'étant de plus en plus resserré tandis que mes pensées faisaient silencieusement leur énumération se mit à frapper d'une rage bestiale le bois du bureau, faisant résonner dans l'étage complet le bruit sourd du choc. Plusieurs secondes passèrent, où je me redressai avec une sombre détermination dans le regard. Doucement, je gagnai la cheminée et ce ne fut qu'à sa hauteur, que je ressentis une vive douleur. Quel idiot. Je n'avais pas mes gants confectionnés pour amoindrir les coups de mon côté, et accentuer ceux de l'autre. D'un simple regard, le constat était évident. Je m'étais brisé la main. Ou déboîté des os. N'étant pas homme de médecine la différence m'échappait.
- Sarabi. Appelai-je. Je vais finalement avoir besoin de tes soins.
J'avais l'espoir de rapidement remédier à cela, Elle qui m'avait proposé de faire disparaître l'ouverture dans la paume de ma main la dernière fois. Malheureusement, ce soir-là Elle ne pouvait rien y faire. Si ce n'est remettre en place les quelques écorchures. J'optai alors pour l'en dispenser. Mieux valait garder autant de puissance magique que possible en cas d'attaque nocturne. C'est alors que l'inquiétude déjà légendaire de la Féline s'invita à la discussion. Cela ne paraissait pas lui être plaisant qu'au second entretiens en privé avec la femme du Nord, j'en ressortais avec une seconde blessure. Et tandis que des élévations de voix nous amenèrent à ouvrir de nouveau les fenêtres, elle me confessa son intention de remettre la guerrière à la place qu'était la sienne. Cela m'extirpa un léger sourire. C'était la première fois que je voyais Sarabi ainsi disposée à se faire autre que douce. Mais cette envie soudaine collait parfaitement à la situation. Alors.
- Je crois que tu as ce soir l'occasion rêvé. Il semblerait qu'elle t'attende déjà. Disais-je, l'invitant par le fait à régler le problème qui semblait avoir lieu, quelque peu fatigué de la voir déjà entrain de créer de nouvelles histoires à Sirk.
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ Armement
Marchant d'un pas ferme et emprunt d'une colère qu'il me connaissait si bien, Ivar me suit, me martelant de questions, cherchant à comprendre les raisons de mon état. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Il t'a fait quelque chose ? Qu'est-ce qui t'arrive ? ». Son inquiétude était palpable, mais celle-ci ne reçue aucune réponse de ma part. Je me contentais de renvoyer violemment sa main quand celle-ci vient se poser sur mon épaule, enfonçant un regard noir dans le sien, le menaçant ainsi de bien pire si il s'aventurait à continuer de m'importuner. M'en éloignant, j'ai un instant l'impression qu'il abandonne, mais c'était sans compter sur sa faculté à se montrer au moins aussi buté que moi.
Marchant rapidement, je l'entends siffler. Si dans un premier temps je m'arrête, je continue pourtant ma route après m'être secoué vivement le crâne. Je savais pertinemment ce que signifiait ce sifflement : il appelait les autres en renfort. Si l'idée de faire venir tout le monde pour m'arrêter aurait pu satisfaire mon égo, à ce moment précis je n'en avais absolument rien à faire. Tout ce qui m'importait, c'était de sortir de ce maudit village. Une fois face à la porte, celle ci est bien naturellement fermée et c'est des gardes bien décidé à me maintenir à l'intérieur qui me font face.
❝ Laissez moi passer. ❞
Ma voix était plutôt sobre mais mon regard trahissait une envie d'écraser leur face contre la porte en guise d'ouverture. Évidemment, ça ne suffit pas à leur faire entendre raison et leur refus provoque en réponse un grognement significatif. Je commence à m'avancer vers l'un d'eux puis me sens tirer vers arrière par l'épaule. Suivant le mouvement de celle-ci, je me retourne et fais face à Ivar, qui de plein fouet, reçoit ma réponse en sa mâchoire. Point d'amusement en ce poing lancé, ni même de mise à l'épreuve non, j'étais bien décidé à me débarrasser de lui. Cependant, c'est un adversaire aguerris et l'un comme l'autre nous nous connaissions sur ce plan.
Commence alors l'affrontement. Je m'élance vers lui et le fait reculer de plusieurs pas, le frappant de toutes parts. Si dans un premier temps il tente de ne faire que me repousser, il finit par subir un peu trop et commence à répliquer. Mais je suis enragée et ses coups ne m'arrêtent en aucune façon. Genoux frappant ses côtes, je reçois un poing dans l'estomac. Je rétorque en le chargeant, rugissant avant de le mettre à terre. Cramponné au dessus de lui, il réplique, bloque mes coups mais plusieurs passent ses barrières pour frapper son visage. Mes yeux s'injectent de sang et je ne vois plus qu'une masse subir ma colère et qu'elle était grande ce soir, j'avais l'impression de m'y noyer.
Ce n'est quand levant à nouveau le poing, prêt à le faire retomber que je sens une puissante paume attraper mon poignet, m'arrachant au sol sur sa lancée. Lothar, évidemment, mais son intervention ne fait que décupler ma rage. Si par la colère j'aurais pu faire plier Ivar, lui c'était une autre affaire. Mais je n'avais pas l'esprit suffisamment éclairé pour ne serait-ce que tenter de me freiner. Si mon poing cherche son flanc, il l'arrête comme l'autre en l’attrapant, voir le tordant. Je grogne et essaye de me défaire en le frappant avec mes jambes. Si il en vient à lâcher prise d'un premier poing profitant de sa liberté pour le frapper au visage, je sens qu'il perd patience. D'autant qu'Ivar revient à la charge et s'évertue, lui aussi à me stopper.
Hagen nous avait rejoint, n'étant finalement qu'un observateur impuissant. La colère monte encore, suffisamment pour me défaire de Lothar et me défendre de l'attaque d'Ivar sur mes flancs. Je prends des coups, ils en prennent aussi. La montagne de muscle finit par me charger par l'épaule et m'envoyer au sol. La douleur de ma chair éventrée n'était plus qu'une simple décharge d'adrénaline. Je rétorquais de plusieurs coup de genoux. Finalement, ils agissent de concert, Lothar bloquant mes genoux, Ivar mes bras forçant ma fureur à se débattre, rugissant à me rompre la gorge. Hagen s'approche, ne sachant trop quoi faire, un peu désarmé par ce qu'il voit. Les gardes eux semblent se moquer, je les perçois d'un coup d’œil et m'imagine déjà réduire leur visage en bouillis. Pourtant, contre toute attente, c'est la voix de la fille d'Ignis qui me stoppe en une seconde.
❝ Ça suffit ! ❞ Son timbre est ferme et pourtant brûlant de quelque chose. Elle capte mon regard immédiatement, tout comme ceux des trois hommes avec moi. Sa prestance divine, malgré sa forme humaine, instaure quelques secondes de silence et d'immobilité. Je profite cependant de l'inattention d'Ivar et Lothar pour me dégager d'eux, dans un dernier grognement fouettant l'air. Commençant à me relever, je sens le regard lourd de la Demi-Déesse. Je ne savais pourquoi, mais son intervention avait fait retomber d'un cran les choses, sans les anéantir, mais en les repoussant quelque part où je n'avais plus accès.
❝ Qu'est-ce qu'il se passe ici ? ❞ Malgré la question, sa voix reste sévère. Je grimace et grogne un peu, repoussant les aides d'Ivar pour me relever. La tension étant retombé un peu, la douleur dans mon dos me foudroie à nouveau. Je crois bien que cette petite bagarre n'avait pas arrangé les choses, le contraire aurait été étonnant. Sans la regarder, je désigne d'un mouvement de tête les portes et lui réponds, essouflée par l'effort que je venais de fournir.
❝ Je veux sortir et ces cons m'en empêche. ❞
❝ Il me semble que tu connais les lois Lagertha, mais si ça ne tenait qu'à moi, je te ferais sortir moi-même. ❞ La réponse était cinglante et digne de ce qu'elle m'avait montré tout à l'heure, tellement à l'opposé de ce qu'elle dégageait en temps normal. Elle était comme ça... à cause de moi ? Je grimace et grogne encore légèrement, dénouant ma nuque qui avait subit pas mal le contre-coup. Elle ne bouge pas, face à moi, la pénombre lui donnant une allure sombre et noir, presque semblable à celle du Démon, le temps d'une seconde. Le couperet tombe.
❝ Suis moi. Je vais tenir paroles et m'occuper de te faire entendre raison. ❞ A ces mots, elle se contente de se détourner et de commencer à marcher dans la direction opposée. J'hésite un insant, mais avais-je seulement le choix ? Je peste nerveusement et finis par emboiter son pas, roulant les yeux vers le ciel sombre, m'éloignant des miens sous leur yeux et murmures inquiets.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
Décidément, cette Nordienne avait un tempérament à ne pas sous estimer et surtout, à éviter de réveiller. Quelque part, elle me faisait penser à quelqu'un d'autre, en particulier, mais là n'était pas la question. Elle avait faillit à sa parole en versant de nouveau Son sang. C'était d'autant plus outrageant qu'elle l'avait fait en portant la main sur lui. Si j'appréciais qu'il n'ai pas sauté sur l'occasion de la tuer dans l'immédiat, elle devrait répondre de ses actes et avec justesse, au risque de subir mon courroux flamboyant. Après m'être assuré qu'elle me suivait, chose qu'elle fit en bronchant moins que ce que j'aurais prédis, je la guide jusqu'à le demeure d'où elle était sortit plus tôt.
Rejoint par l'escorte de quatre Katarydons qui avait assisté à la fin de la scène, l'avancée jusqu'à la bâtisse se fait dans le silence et dans la pénombre. Heureusement pour elle, la village était presque désert à cette heure tardive. Mais à ainsi prendre ses aises, il ne fallait pas qu'elle espère la moindre clémence de ma part. Passant le pont, les Katarydons se stoppent et font barrage à toute tentative d'être suivit pas ses hommes, même si d'un regard, je distingue qu'ils ne suivent que de loin. Arrivant au porte du manoir, les gardes nous ouvrent et nous laisse passer. Me retournant un instant vers elle, je la jauge de bas en haut d'un air sévère, notant qu'avec la terre mouillée dans laquelle elle s'était battue, elle était dans un piteuse état. Si le bienveillante Mère des Délaissés aurait pu vouloir lui faire prendre un bain, j'avais d'autres préoccupation pour le moment. Je l'invite donc à prendre la tête de notre petit cortège, lui indiquant la porte de la salle à manger non loin. Prenant ainsi place derrière elle, je la laisse ouvrir la porte et évacuer une dernière fois cette rage qui ne semblait pas avoir de limite. Une fois dans la pièce sombre, dont le foyer n'était plus que rougeoyant à cette heure, je m'avance vers la table et tire une chaise.
“ Assis toi. ”
Je la vois soulever une babine, sans doute agacé par l'impératif de mes propos, mais qu'importe. Je reste un instant, la main demeurant sur la chaise, l'observant suffisamment longtemps et lui laissant surtout le temps de reprendre le souffle qu'elle avait perdu pendant cet affrontement. Si j'avais bien quelque chose à lui concéder, c'était sa ténacité au combat, même face aux deux impressionnants combattants que semblaient être ses hommes, mais encore une fois, là n'était pas la question. Je prends alors place non loin d'elle, à moitié assise sur le bois de la table. Je croise ensuite fermement les bras et lui lance un regard sévère auquel elle tente, dans un premier temps, de répondre avant de s'en détourner. Elle semble attendre patiemment son sermon, c'est un bon point déjà. Insubordonnée était assez avisée.
“ Expliques toi. Et je te conseille de ne pas me mentir, je le verrais sur ton visage. ”
Pour ça, elle pouvait être sûr que je le verrais et ça même sous forme humaine, j'étais assez observatrice pour ça. Je la note d'ailleurs toujours nerveuse, n'arrivant pas à rester tranquillement sur sa chaise, grimaçant et grondant sans cesse. Elle était visiblement perturbée par quelque chose et même si j'étais là pour la remettre en place, je ne pouvais ignorer le mal-être qu'elle semblait ressentir. Sans pour autant lui en faire mention, j'attendais sa réponse d'un air déplaisant.
“ A propos de quoi ? ” Répond-elle un peu sèchement. Mes paupière se plisse et mon regard la darde, inspirant profondément en me faisant plus imposante en étirant mon buste.
“ Je ne jouerais pas à ça si j'étais toi. Si il s'est retenu de te tuer une fois, je ne donne pas cher de ta peau si tu ne coopère pas maintenant, avec moi. ”
Soudainement, elle descend d'un cran et je notais dans son regard une lueur craintive. Oui, elle savait ce dont il était capable, c'était évident. Aussi farouche qu'elle semblait être, elle craignait son châtiment. Mais alors pourquoi l'avoir frappé sachant cela ? J'allais devoir démêler la situation, la sienne dans un premier temps, pour espérer comprendre. Son sort ne m'importait pas autant que celui de Kris, mais elle faisait partit de ses alliées maintenant, pour un temps peut-être révolu d'ici peu, mais à mes yeux, elle l'était encore. Après une légère hésitation de sa part, détournant son regard, elle finit par le poser sur la table, toujours un peu à cran, consentant finalement à m'offrir une réponse plus satisfaisante.
“ Pendant notre entrevue, les choses se sont envenimées, mon dos à finit par heurter le bureau, la douleur m'a fait réagir et je l'ai frappé, c'est tout. ” Étonnante réponse que voilà. Mon dos se redresse de surprise et mes yeux s'ouvrent un peu plus.
“ Je veux bien que tu sois colérique, mais tu n'es pas un animal dénué de conscience à ce que je sache. C'est peut-être un peu trop facile de te cacher derrière un instinct aussi bestial que peut-l'être le tiens. Mais explique moi déjà comment une simple entrevue à pu mener à ça ? ”
Il y avait un peu de curiosité mal placée là dedans, je l'avouerais aisément. J'avais déjà de sérieux doute après l'épisode du bain et il était maintenant temps d'en avoir le cœur net. Je sens cependant chez elle une nouvelle hésitation, moins longue celle-ci et elle me répond après s'être raclé la gorge, ne me regardant cependant toujours pas.
“ On a couché ensemble et ça a été un peu... brutal. ” Pas très étonnant quand on les connait un tant soit peu ces deux là. Cependant, je ne peux retenir un soupire insistant en détournant mon regard d'elle, le posant sur la fenêtre un peu plus loin. En y réfléchissant, ça paraissait logique. Pas qu'elle l'est frappé, mais qu'ils entretiennent une relation charnelle. J'étais assez bien placée pour savoir que tout d'eux dégageaient quelque chose de notable et certainement d'attirant pour les humains qu'ils étaient. Cependant, ce n'était pas quelque chose qui allait leur facilité la vie, loin de là, même si je doutais qu'il y ai une suite après ce qu'il s'était passé. Mon regard la retrouva alors, dans une silencieuse réflexion. Si tout cela était vrai et bien que ça n'excusait qu'en partie son geste, nous avions à faire à une sorte de malentendu qui auraient pu avoir de bien plus mauvaises conséquences que celles-ci. Néanmoins, je devais m'assurer qu'elle disait vrai.
“ Montres moi. ”
Ainsi, je l'invitais à se lever, chose qu'elle fit après une énième hésitation qui m'arracha un soupire. Je la pressais de quelques gestes, me levant de la table alors qu'elle se présentait à moi par le dos. Si ses habits étaient boueux, en observant, je notais effectivement une couleur qui dénotait un peu, malgré la pénombre. Elle soulève alors son haut, l'attrapant par les côtés. Je l'entends alors grogner, certainement de douleur et je note que sa tunique s'était collée à la plaie qu'elle me dévoile. A mon tour de grimacer. Effectivement, ce n'était pas beau à voir. Instinctivement, j'effleure la jeune cicatrice, observant d'un peu plus près la parcelle qui s'était déchirée. Sans l'appeler, mon instinct bienveillant accoure. Si je conserve un air sévère, sa blessure m'inquiète bel et bien. Avec la boue, ça risquait de dégénérer et plutôt gravement. Attrapant doucement l'une de ses mains, je l'invite à rabaisser sa tunique.
“ Qu'est-ce qui me dit que tu ne t'es pas fait ça en te battant avec tes hommes ? ”
Ce qui était, à mon sens, un doute légitime, même si au vue du poing de Kris, ça avait effectivement été assez houleux entre eux. Elle se retourne alors et se décide enfin à me regarder dans les yeux, ne me défiant aucunement, mais tenant sans doute à me démontrer sa sincérité, à laquelle je répondais bien volontiers.
“ Je suis pas assez folle pour vraiment vouloir le frapper. La seule raison pour que j'en sois venu à ça c'est que je n'ai pas pu me retenir. ” Elle marquait un point et si il y avait bien quelqu'un qui pouvait comprendre l'incapacité de certaine personne à retenir leur impulsivité, c'était surement Kris. Mon regard le rejoint d'ailleurs, à travers le plafond qui nous sépare, avant de revenir à Lagertha. C'était une situation délicate et je préférais m'asseoir pour réfléchir. Cependant, elle ne m'en laisse pas le temps puisque, après s'être rhabiller aussi convenablement que possible, elle enchaine sur la raison qui l'avait mener jusqu'au porte.
“ Il faut que je sorte d'ici. Vraiment, ça vaut mieux pour tout le monde à mon avis. ” Et je sentais dans son regard que c'était important pour elle. Sa respiration commençait à s'accélérer et sa colère, certainement à remonter à la surface. Mais pourquoi était-elle en colère et contre qui ? Ou quoi ? Contre Kris ? Dont les réactions ont dû être au moins aussi virulentes que les siennes. J'avais des doutes, de sérieux doutes. Cependant, je n'étais pas sûr d'être celle qui devait régler ce problème chez elle, du moins pas encore. Je lui réponds alors, déjà un peu moins sévère et davantage concerné.
“ C'est du suicide de sortir toute seule et même si on te laissait le faire, il faudrait te soigner av... ”
“ Non ! On s'en fout de ça ! Je suis lié à deux de vos frères, si j'ai besoin je les appellerais mais laissez moi sortir ! S'il vous plait. ” Ses supplications étaient contraintes entre ses dents serrées à outrance, mais la légère brillance que je notais dans ces yeux me pince le cœur. Je me relève alors, sachant pertinemment qu'il n'y avait pas là d'affront sincère, mais je préférais lui faire comprendre que ce n'était pas ici qu'elle pourrait exprimer sa colère. Elle se détourne alors, commençant à faire les cents pas. Je soupire à nouveau, réfléchissant à sa demande. Je pensais comme elle, qu'elle sorte prendre l'air ne pouvait faire de mal à personne, si ce n'est à elle même en cas de prise de risque. Et dans l'état où elle se trouvait, je doutais qu'elle fasse appelle à ses alliés Divins aussi vite qu'elle le prétendait.
“ Calmes toi et reste ici. Je vais lui en toucher deux mots. ”
Mi soulagée, mi agacée, elle se détourne en pestant. Je ne savais pas moi même ce qui trottait dans la tête de Kris à son propos à l'heure qu'il est, mais on pouvait légitimement douter qu'il accède à sa requête après tout ça. Tout ne tenait visiblement qu'à moi. Alors en la quittant, je lui jette un dernier regard en quittant la pièce, après avoir fermé la porte derrière moi. J'indiquais aux gardes présents de ne la laisser sortir sous aucun prétexte, sauf ordre contraire, puis je me dirige vers le bureau de Kris. Le Général en sort à ma venue, je le salue poliment alors qu'il me tient la porte pour me laisser entrer, la fermant derrière moi. Je L'observe un instant, essayant de déceler chez lui autant que ce que j'avais pu avoir d'elle, voir plus si possible.
“ Elle veut sortir de Sirk, certainement pour évacuer sa colère. Je pense qu'il le faudrait, elle risque d'exploser à tout moment si on ne la laisse pas faire. C'est évidemment risqué et je suis assez contre de la laisser sortir seule, mais... ”
Je pourrais évidemment me porter volontaire pour l'escorter de loin, mais je ne préférais pas trop m'avancer quant à la possibilité qu'il la laisse agir à sa guise. Je continuais alors, avant qu'il ne me réponde.
“ Je ne sais pas exactement ce qui l'a vraiment mise en colère, mais elle est blessée. La longue cicatrice dans son dos s'est rouverte, assez gravement et elle ne veut pas qu'on la soigne. Et même si l'affrontement n'a certainement pas arrangé les choses, c'est à priori pendant votre confrontation qu'elle s'est rouverte dans un premier temps. Ce qui expliquerait le coup porté. Une réaction sauvage et très animale, je le conçois, mais assez digne d'elle à mon avis. Ça n'excuse rien évidemment, mais je pense qu'il faut le prendre en compte. ”
Je ne m'étais en cause personne évidemment, encore moins Kris, mais il devait au moins savoir que tout cela n'avait l'air que d'un malentendu avec les réactions en chaine que cela impliquait. J'attendais donc, à présent, sa décision la concernant.
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Lorsque le Général de ma garde personnelle entra dans mon bureau, je venais d'ingérer une Gélule Anez. Ne pouvant m'appuyer sur un soin de la divinité marchant d'ordinaire à mes côtés, je me ressoudai à faire usage de ces médicaments depuis longtemps en ma possession. Après quelques secondes, la douleur se dissipa momentanément, pour ma plus grande satisfaction. J'étais alors disposé à entendre un résumé des moins réconfortants. Non satisfaite d'avoir commis des fautes, Lagertha s'était lancée à faire preuve de violence dans l'enceinte du village. Cependant, c'est une crainte des conséquences que nous partagions tous deux à cet instant.
Plus tôt dans la soirée, il m'avait déjà fait part d'une inquiétude naissante chez le peuple au sujet de ces hommes venus du Nord-Ouest. Des contrées si lointaines et différentes, qu'une alliance était difficilement concevable dans leurs esprits. Voila que quelques heures plus tard, après un rite où ils buvaient du sang, ils se battaient démontrant aucune fiabilité au sein même de leur clan. Comment accorder une confiance quand elle était prête à se battre avec tant de force et de férocité avec ses propres hommes ? Que serait-elle prête à faire à l'un d'eux qui viendrait à la contrarier pour un rien ? Une telle violence, ici, à portée de vue des enfants. Et si l'un d'eux étaient dehors à cet instant ? Voila les questions qui dès l'aube, seraient déjà à toutes les bouches.
Cela m'arrangea de nouveau. A croire qu'il m'était impossible d'œuvrer de concert avec quelqu'un. Il fallait toujours que cela se transforme en une perte de temps m'obligeant à rattraper constamment leurs erreurs perpétuelles. Il me semblait pourtant que la situation s'était calmée, que la réflexion avait repris le dessus lorsque je l'invitai à me quitter. Loin de là. Une nouvelle fois, elle s'était jouée de moi. Foutu estime que je lui accordai, elle m'aveuglait à son sujet. Frappant du poing, du gauche et moins fort cette fois-ci, j'assurai au Général de m'occuper une bonne fois pour toute de ce problème de Nordiens.
C'est à cet instant que Sarabi fit son entrée. Ce qu'elle m'annonça, renforça mon agacement. Voila qu'en plus elle souhaitait passer outre les lois instaurées et pour faire ouvrir les portes qui plus est, à cette heure si tardive que la Vallée est une véritable menace pour tout ce qui à la folie de s'aventurer dans ses plaines ? L'heure n'était plus celle des Hommes, mais des monstres. Des créatures chassant leur soupé. Ouvrir les portes revenait à mettre en danger les habitants de Sirk. Quant à la laisser, voila qui signifiait mettre en péril mon alliance avec les hommes du Nord ainsi que tout ce que nous avions commencer à envisager. Une telle folie était inenvisageable.
Pourtant, mon comportement changea soudainement lorsque la Protectrice de Sirk révéla ma responsabilité dans le fait d'avoir causé le saignement d'une femme. Mon regard lâchait la dureté de mes pensées pour trahir l'inquiétude de ma faute. Bien entendu il aurait fallu être un expert pour percevoir et interpréter avec justesse cette légère lueur, mais étant face à la Veilleuse des Délaisés je ne relevai même pas le défi d'en douter. Cela ne changeait rien à sa réaction du moment et à son absurde volonté de mise en danger de ce qui nous dépasse pour une colère passagère. Mais en prenant recul pour une vue d'ensemble, tout n'était qu'une réaction montante en intensité, d'une chose qui aurait pu être évité et dont elle n'étant en rien responsable.
- Où est-elle ? M'enquerrai-je dans un premier temps. Tu as bien agie. Dis-lui de regagner ses hommes, j'apporterai moi-même la réponse à sa requête.
Plusieurs minutes s'écoulèrent alors, où je fis part d'une demande particulière à l'un des serviteurs de nuit qui s'élança à toute hâte vers l'écurie. Mon regard scruta la pénombre quelque peu combattu par les flammes mouvantes, mais aucune présence ne semblait intéressée à se faire de nouveau ressentir. Tant mieux. Prenant le temps de me servir un verre à la dose corsée, je calmai ma nervosité avant de descendre. Quelques pas après le pont, je trouvais l'homme de maison et les deux montures attelés. Je prenais place sur la mienne et, tenant les rênes de sa jument, je gagnai les portes Ouest.
Sans dire un mot, je venais me placer à sa hauteur et attendis qu'elle prenne place à mes côtés. Mon bras se tendit et l'on m'apporta l'une des torches non loin, que je mis sur un appuie confectionnée et installée sur chacune de nos montures. Sur son flanc gauche pour moi, et le flanc droit pour elle, se tenait de quoi maintenir la torche dans un angle de quarante-cinq degrés. Nous n'avions pas encore testé cette idée, voila qui était l'occasion. N'ajoutant rien, j'heurtai le flanc de mon étalon et c'est en passant les portes s'ouvrant à notre passage que nous avancions dans la noirceur de cette nuit humide tombée.
- Tu as mis en danger ta vie. Celle de mon peuple. Et l'avenir de nos ambitions. Déclarai-je une fois nos torches devenues de faible lueur à l'horizon, optant pour lister les reproches dans en premier lieu. Et j'ai fait saigner ton dos. Confessai-je pour lui indiquer que je reconnaissais mon acte, optant pour une voix alors plus avenante. Tu me ressembles, Lagertha. Repris-je tandis qu'un silence s'était installé. Trop, peut-être. Nous avons tous deux laissé notre impulsivité mener la danse ce soir. Une erreur qui aurait pu causer d'irrémédiables conséquences. Es-tu en mesure de contrôler cette rage hurlante en toi ? La questionnai-je en me tournant pour la première fois dans sa direction.
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Trépignant dans cette pièce, heureusement assez grande pour me permettre de faire les cents pas, je ne cesse de grogner, pester contre moi-même ou encore laisser hurler mon âme silencieusement. A nouveau, le temps me paraît s'étirer, sans jamais finir, avant que la Demi-Déesse sous forme humaine ne réapparaisse. Immobile et silencieuse, je la fixe en attendant avec impatience sa réponse qui ne se fait pas trop attendre et qui pourtant, était loin d'être satisfaisante. On me laisse regagner mes hommes ? Super, ça me fait une belle jambe. Je grogne à nouveau et me laisse guider jusqu'à eux, évitant leur regard alors qu'eux étaient déjà redevu calme. Ils pouvaient l'être bien moins que moi en d'autres circonstances, mais quand il s'agissait de mes débordements, ils arrivaient toujours à collaborer malgré les tensions qu'il pouvait y avoir entre eux. Plus tard, j'aurais le temps d'en être fière, mais pas pour le moment.
Si je ne tenais toujours pas en place en attendant, encore et toujours, Sa venue me glace le sang, à ainsi s'approche de moi, Il aurait pu me faire fuir, mais la paralysie m'en empêchait. Ainsi assis sur sa monture, il m'amène Gyllir et sans un mot, je comprends rapidement où il veut en venir. Sérieusement ? Après tout ça ? Ca, c'était vraiment du suicide, sortir et me retrouver à nouveau seule avec lui. Cependant, je prends à peine le temps d'y réfléchir, j'avais trop besoin de sortir pour refuser son apparente offre et puis, si ça dégénère, là je pourrais fuir. La présence de la jument noire avait tendance à m'apaiser un instant alors que je m'approche d'elle, glissant une main sur son encolure avant de monter sur son dos. Hagen qui avait vu le coup venir de loin visiblement, le devant sûrement à sa vue d'archer aiguisée, revenait de l'auberge, me tendant le plastron que j'avais laissé dans ma chambre. Je le remerciais d'un hochement de tête avant de le revêtir rapidement. Plus le temps passait et plus chacun d'entre eux me faisait comprendre que je ne les méritais pas. Aucun d'eux.
On me tends ensuite une torche, mes armes et mon bouclier, visiblement à contre cœur tant le regard qu'on me donne est condescendant. Je lève une une babine et préfère me détourner de cet affront qui, si je le voyais trop longtemps, allait finir par s'écraser dans la boue de nouveau. J'installe la torche de la même manière que Lui et mes talons heurtent les flancs de Gyllir à sa suite. Elle me semblait étonnemment calme, elle qui avait tendance à coller à mes humeurs. Les portes se referment derrière nous et une crispation me gagne, serrant les rennes entre mes doigts. Quelques coups d'oeil vers lui ne m'aide pas à me calmer, au contraire, le silence qui s'installe non plus d'ailleurs. Mais sa présence à quelque chose de canalysant, peut-être plus par le fait que je n'avais aucune envie de l'énerver davantage plutôt que par un réel apaisement, mais c'était déjà ça de prit. Pourtant, mes tourments ne diminuent pas, eux, et mon regard aussi sombre que le ciel s'incline, les traits du visage tiraillés par la colère et l'amertume. Le temps est de nouveau interminable.
C'est finalement sa voix qui me rappelle à l'ordre, me dardant de reproches qui me font détourner un peu plus le regard de sa position. Si c'était pour me remonter les bretelles, il pouvait tout aussi bien le faire à Sirk. La suite cependant me fait presque sursauter et si j'aurais pu avoir la réaction de me tourner vers lui pour en avoir le cœur net, je n'en fais rien, préférant Lui dissimuler ma surprise. J'avais été suffisamment faible comme ça, je n'allais pas en plus céder à d'autres émotions parasites devant Lui. La fille d'Ignis lui avait donc dit et il semblait même que ça avait eu effet quelconque. Et pourtant, mes doigts se serrent davantage, ne faisant qu'écouter en silence, ne prenant en aucune façon la liberté de me joindre à la conversation sans y être invité, ce qui vient plus tôt que je ne l'aurais supposé. Cependant, je reste détourné de lui, le regard sévère et tendu, réfléchissant un instant à la question posée. J'inspire alors assez profondément, avant de soupirer, espérant ainsi me détendre, même légèrement.
❝ J'ai pas l'impression, sachant que c'est loin d'être la première fois. ❞
Les plus notables, depuis cette nuit d'hiver, était après la libération de Galifey, qui l'avait invité à sortir d'une manière peu habituelle. Mes souvenirs me rappelaient mes hurlements sur le toit du Temple de l'Air qui avaient écorchés ma gorge, mes sanglots qui avait brûlés mes yeux et mes larmes qui avaient meurtris mes joues. C'était la première fois qu'elle sortait autrement que par la violence et ça avait été horrible. Il y avait ensuite cette sortie d'Heilan, après mon apparente faiblesse devant Saen, un peu comme celle que j'aurais voulu avoir ce soir, courant à travers les Landes sans but, sauf celui d'évacuer. Et puis ses hommes, qui m'avaient arrêté dans l'idée de me forcer à assouvir leur désir. Ils étaient mort maintenant, mais ça n'avait pas été suffisant. Et puis Erin, cette femme que j'ai faillis frapper pour avoir été sur le point de réveiller cette fameuse hargne. Enfin, cette fois au moins, je ne l'avais pas laissé sortir. Étrangement, d'énumérer tout ça dans mon esprit eu l'effet de me redescendre d'un cran, comme si je prenais conscience de ma bêtise. Alors que je continuais de répondre après ce court moment de réflexion.
❝ Au mieux, je peux la repousser et encore pas toujours. Mais tôt ou tard, elle finira par exploser. Et toi ? ❞
J'avais retourner la question sans m'en rendre compte, mais si Il nous disait similaire, ma curiosité avait dépassé ma pensée et je me tournais vivement vers lui, surprise par moi même. Grâce aux torches, je discernais à présent très bien son regard, que je ne pouvais malheureusement toujours pas supporter, m'en détournant lentement, dans un soupir.
❝ Je... laisse tomber. ❞
Ma voix était tiraillée par l'amertume au fond de ma gorge. Et pourtant, une autre question me vient, plus terre à terre celle-ci, mais pas moins importante. J'hésite cependant à la poser évidemment, mais finis par le faire, trop concernée par la réponse.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Un léger sourire vint à mes lèvres tandis qu'elle admettait ne pas être en mesure de contrôler sa férocité. Décidemment, c'est à croire que si j'avais été fait femme, je porterai son nom. Ce qui aurait causé bien du tort à tout autre ne fut pas perçu comme un danger. Son mal était intimement connu de ma part et je possédais quelques manœuvres efficaces sur la manière d'apprendre à le garder sous contrôle. N'insistant pas lorsqu'elle se détourna de ce qu'elle voulu me dire, je compris enfin la portée de son mal-être. La farouche guerrière était sincèrement contrariée de s'être ainsi laissé aller à la pulsion dévorante qui lui murmure à l'oreille chaque jour. Loin d'y voir une faiblesse, je lui adressai un léger sourire mais au grandement sincère. Dommage qu'elle détournait la tête à cet instant, car une sorte d'empathie me gagnait à son sujet.
Je me revoyais, au combien plus jeune. Découvrant tout juste l'étendue de cette noirceur et ses terribles conséquences des premières années à ne savoir que m'y soumettre. Que la Nordienne se rassure, cela ne lui arriverait pas. Après tout, je m'étais désigné comme son Maître. Il était de ma tâche de transmettre mes enseignements afin qu'elle puisse œuvrer à s'élever. Autrement, je n'aurai de ce titre que l'encre sur un bout de papier. Oui, j'avais trop longtemps délaissé ce rôle auprès d'elle. Pas étonnant que la hiérarchie de notre relation soit aussi chaotique. Alors, profitant que sa question vienne à se prêter à la chose, je remettais les choses au clair à ce niveau.
- Mon apprentie. Répondis-je calmement. Mon atout le plus précieux. Continuai-je. Si tu es toujours disposée à mes enseignements. Et à ce que, tout allié que je suis et au nom de quoi nous serons à niveau égal lorsque tu règneras sur les terres de tes ancêtres, je sois d'ici ce glorieux moment, ton Maître.
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Sa réponse était surprenante, assez pour enfin attiré mon regard jusqu'à lui. Son apprentie ? Je m'attendais plutôt à quelque chose du genre « je vais te chasser de chez moi et t'attacher à un arbre pour te laisser à la merci des monstres de la nuit ». J'aurais voulu rétorquer cependant, réagir davantage mais il n'y avait eu qu'un faible soupir s'échappant de mes lèvres. J'aurais voulu lui dire qu'il avait tord, que ce n'était pas une bonne idée, que cette nuit avait démontré que je n'en étais plus digne. Mais rien ne vient, arrêtée par je ne sais quoi, qui me tiraille l'estomac. Peut-être la peur de tout perdre de ce qui me rattachais à Lui, de rendre vain tous les efforts que j'avais fournis pour en faire notre allié. Cette boule au ventre était d'autant plus grosse qu'à cet instant il faisait un pas vers moi.
Je baisse une fois de plus les yeux, de plus en plus alourdis par toutes ces sensations, soupirant par le nez après avoir clos mes lèvres. Je détourne ensuite mon regard vers l'horizon lointain et sombre, mon air se crispant de concert. Je me sentais fragilisée ce soir, tellement et par tant de chose. J'avais horreur de ça évidemment et ça commençait sérieusement à me pomper l'air, à m'énerver. Il voulait m'apporter ses enseignements ? Il allait en avoir l'occasion. A y réfléchir, bien que j'avais presque subit sa colère, elle avait effectivement l'air d'être bien plus contrôlée que la mienne. Pas moins effrayant cela dit, bien au contraire, simplement plus réfléchie et plus stable. Ça la rendait plus dévastatrice en un sens. Alors soit. Je lâchais dans un souffle sec ma demande, en tant qu'Apprentie s'adressant à son Maître de colère.
❝ Et là, tu aurais un conseil à me donner qui pourrait m'aider à me calmer ? ❞
J'attendais beaucoup de sa réponse, car je n'avais personne à frapper ici. Et je n’espérais pas croiser un monstre, car ça n'aurait pas le même effet. Quand j'étais en colère, j'aimais autant écraser des humains qui le méritaient, il y avait quelque chose de plus satisfaisant là dedans. Il allait devoir me trouver une autre solution maintenant, ma préférée n'avait pas lieu d'être. Mes yeux se perdent alors jusqu'à la surface de la Sérénade où je discerne le timide reflet de la lune vers laquelle je dirige mon regard sombre. Les nuages noirs commençaient tranquillement à se dissiper, la laissant illuminer de temps à autre la Vallée, ainsi que mon visage tiraillée par tout un tas de choses aussi obscures les unes que les autres.
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Une nouvelle gélule vint trouver le chemin de ma gorge sous la douleur s'éveillant à nouveau. Elles étaient efficaces, mais pas dans la durée. Il faudrait que je songe à me renseigner sur les ingrédients utiles à leur fabrication, sans quoi c'est tout une fortune qui allait s'évaporer dedans. Ceci étant, je ne manquais pas d'accorder à ma novice toute l'attention nécessaire. Alors que son regard se portait à notre droite, je tournais le miens sur la gauche. La calmer. Dans son état, tout ce qui m'aurait contenté aurait été de massacrer les premiers passants. Mais étant donné que les seuls êtres vivants avaient plusieurs rangées de dents aiguisées, je n'étais pas des plus enclins à l'idée. D'autant plus qu'un bruissement me fit stopper ma monture, rapidement imitée par la sienne. Après un long instant à tous deux nous assurer qu'il n'y avait pas de menace, nous reprîmes lentement notre route.
- Il ne tient qu'à toi de trouver le moyen te permettant une maîtrise la plus rapide. Répondis-je enfin. Commence-ce donc par cela. Ajoutai-je en lui tendant une gélule. Si cela calmera ta douleur au dos, il existe d'autres médications pouvant apaiser les plus féroces rages.
Notre chevauchée continua de quelques mètres, avant que je nous fasse stopper. M'assurant de la sécurité apparente du lieu, je libérai le dos du sombre étalon et venais une fois face à son museau maintenu entre mes mains, le faire s'allonger. Ce gérant de l'écurie étant véritablement doué. Cela ne serait pas une mauvaise idée de commercer sa capacité d'apprentissage aux chevaux. Enfin, là n'était pas le sujet. Je récupérai la torche et vint la planter dans le sol à deux pas derrière moi. Puis, sans un mot, je laissai la situation imposait l'évidence. Lagertha était invité à descendre et placer la torche à deux pas derrière elle également une fois m'avoir fait face. Lorsque cela fut fait, je pris en premier la parole.
- Frappe-moi.
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Un léger bruissement nous fait nous stopper à l'unisson, mon regard mefiant scrutant l'horizon qui, après quelques instants, semble finalement plus calme que ce que j'avais pressentis. Après quoi, il esquive un peu trop ma question à mon goût. Si il voulait m'enseigner des choses, pourquoi ne pas me guider sur une voie plus qu'une autre ? A moins qu'il soit le genre de Maître à laisser ses disciples apprendre par eux même. Génial, comme si j'avais la patience d'être ce genre d'apprenti. Finalement, il me tend quelque chose, une gellule. Surement Anez à en croire son aspect. Mes yeux se posent donc sur sa paume ouverte avant de l'attraper entre mes doigts. Je la lance alors dans ma bouche, après l'avoir avalé d'une rasade d'eau provenant de ma gourde. Les autres gellules dont il avait fait mention, c'est vrai que j'avais entendu parlé de ces trucs. Il y avait déjà des aliments qui calmaient un peu les nerfs, mais ces médicaments magiques feraient sans doute plus d'effet effectivement. J'y penserais.
Nous continuons la chevauchée jusqu'à ce qu'il la stoppe, s'attirant un regard interloqué de ma part. Qu'est-ce qu'il avait en tête maintenant ? Il avait l'intention de nous faire attendre la mort ou un truc dans le genre ? Je l'observe, toujours assise sur le dos de Gyllir tandis que lui s'évertue à faire allonger sa monture d'un geste plutôt... Doux ?! Mon dos se redresse instinctivement devant cette scène, aussi étonnante qu'elle était. Pourtant, je me plaisais à constater qu'il savait être doux avec son cheval, tout comme je pouvais l'être avec Gyllir. Encore un point en commun parmi ce flot de confrontation. Je ne savais pourtant pas si je trouvais ça... bien ou non. Je l'observe faire, jusqu'à ce qu'il m'invite d'un regard à en faire de même. Si je suis d'abord réticente, je consens finalement à quitter le dos de Gyllir, lui accordant une caresse sur la joue et un regard, avant de la délaisser pour Lui faire face.
Qu'est-ce qu'il manigançait ? Et bien, j'allais le savoir rapidement puisqu'il me demandait tout bonnement de le frapper. Pardon ?! Mes yeux s'écarquillent et mon souffle se coupe net. Il me demandait vraiment ça ? Après tout ce qui s'était passé, justement pour l'avoir frappé ?! Si je ne me sentais pas aussi inconfortable j'aurais pu en rire, très sérieusement. Je me secoue alors le crâne avant de lui répondre, d'une voix limite contrarié.
❝ Non ! Surement pas et puis quoi encore ? ❞
Je fais alors un premier pas en arrière, lui accordant un regard aux sourcils froncés, mais surtout très déstabilisé, mon crâne s'agitant quelque peu. Qu'est-ce qu'il cherchait bon sang ? Évidemment, j'avais envie de frapper, mais Lui ? Non, certainement pas. Il serait bien le dernier sur ma liste à présent. Mes nerfs commençaient à être à nouveau à vif, je secouais ma main devant lui en signe de refus et faisais de même avec ma tête.
❝ Non. Pas après tout ça. ❞
Je me détourne alors de lui et commence à m'en éloigner. Franchement, quelle idée ?!
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Les mots se faisaient clairement un reproche. Ma voix ne laissait aucun doute à ce sujet, marqué d'une pointe de déception navrante. Si j'appréciais grandement qu'elle eut compris l'erreur à ne jamais réitérer, cela n'était pas ce que je désirai en l'instant. Je commençais à comprendre ce qu'elle était et comment elle fonctionnait. Enormément parce que je m'appuyais sur ma propre expérience que les années m'avaient permises d'analyser. Lagertha ne savait pas encore maîtriser son impulsivité. Ce qui impliquait que ce calme arboré, n'était absolument pas celui que nous évoquions. N'importe qui d'autre aurait fait l'erreur de les confondre. Une mortelle mérprise..
Ne sachant maîtriser la chose, si elle éteignait ce soir cette mèche, elle y parviendrait. Mais lorsque le prochain en allumerait une, c'est l'ensemble de toutes celles d'autrefois qu'il raviverait en même temps, enflammant de quoi déclencher un feu d'artifice des plus explosifs. Ce qui n'était plus tolérable dans l'enceinte de Sirk. Ce soir ceux sont ses hommes qui en subirent les coups, fragilisant davantage le soutien du peuple pour notre accord. Demain, c'est l'effondrement du village qui abreuverait sa rage accumulée. Autrement dit, cette nuit, elle allait évacuer cette colère qu'elle le veuille ou non. N'ayant hélas pas d'autres possibilités sous la main, je serai la cible à atteindre. Mais pour cela, il me fallait allumer toutes ces mèches. Ainsi, nous être éloigné du village prenait tout son sens.
- Tu ne fais qu'être décevante. Tu n'es même pas capable d'obéir à un ordre simple. Incapable de faire face à tes échecs, faut dire qu'ils sont tellement nombreux et quotidiens. Je comprends que tu préfères fuir. Après tout. Continuais-je en montant crescendo, avant d'attraper mon fourreau et de le jeter aux côté de mon cheval, sachant pertinemment ce que je m'apprêter à faire. Tu as fuis après n'avoir même pas été capable de défendre ton village. Tous morts de ton incompétence. Aucun vengés de par ta lâcheté.Terminai-je sur un ton plus calme et paré à faire face aux multiples explosions.
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Je me stoppe net, contrainte par le monde entier. Foudroyée. Pétrifiée. La moindres parcelles de muscles se crispent. Faible. Ce mot résonne dans mon crâne et en frappe les parois. Et c'est sa voix que j'y entends et que maintenant j'y entendrais à chaque instant, puisque jusqu'à présent, il était le seul à me l'avoir dit clairement. Faible. Moi ? Je me retourne brusquement vers lui, pas entièrement, le fixant avec hargne. Il avait vraiment dit ça ? Où j'avais rêvé ? Non, ça avait été trop clair pour que ça soit mon esprit me jouant des tours. Le pire, c'est qu'il continuait et là, je n'avais plus aucun doute.
Chacun de ses mots me frappent, m'assomment, me brisent, me faisant me retourner vers lui à chaque coups, petit à petit. Il jette son fourreau, que je regarde d'un coup d'oeil nerveux, comme une bête dont on essaye de détourner l'attention, avant de revenir sur lui. Et si les premiers n'avaient fait que me blesser, me faisant à peine avancer vers lui, le regard haineux, ceux d'après me déchirent. Littérallement, j'aurais pu sentir mon cœur s'écarteler. Mes yeux s'écarquillent, injectés par le sang qui tambourinent dans mes veines. Mes doigts se serrent et je souffle comme la chimère que j'étais en train de devenir. Ma mâchoire se décroche et se serre, successivement, à plusieurs reprises. Non, il ne faut pas. Ce n'est plus une bataille qui secoue mes tripes, c'est un massacre. Et de ce massacre tout va finir par brûler. Comment osait-il ? Me ramener à l'évidence même de mes échecs. Me cracher au visage que par ma faute tous étaient morts. Que je les avais abandonné, tous et Elle. C'est ce que je pensais aussi, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre, de Lui, était simplement horrible. Sans m'en rendre compte, je m'étais encore avancé, les yeux révulsés, humidifiés par la honte et le desespoir alors que mon cœur battait à m'en arracher les poumons. Me respiration me brûlait la gorge. N'y tenant plus, malgré la force que je mettais à me retenir, le couperet tombe et je m'élance vers lui, rugissant de fureur, mon poings s'écrasant rageusement sur sa joue.
C'est déjà trop tard. J'ai perdu tout discernement, je ne vois déjà plus qui se tient devant moi et continue à frapper, envoyant mon genou vers sa cuisse qu'il pare de sa main, se déporte habilement ensuite, détachant le fourreau de mon épée que j'entends à peine tomber, n'y prêtant aucune attention. Je n'en ai absolument pas la capacité de toute manière. De rage d'être ainsi détournée, j'envoie mon autre poing vers son visage, qu'il détourne et attrape d'un simple geste, en profitant pour glisser sa main dans mon dos et m'arracher ma dague fraichement offerte par ses soins. Je lance alors mon poings libre dans ses côtes, qu'il bloque aussi avant de me retourner et m'enfermer contre lui à l'aide de mes propres bras. Cette proximité m'étouffe, je gronde et grogne alors que j'entends à peine ce qu'il me dit.
❝ Ne retiens aucune rage. Aucune faiblesse. Libères-les toutes ! ❞ Je ne me fais alors pas prier. D'une impulsion, j'envoie brutalement ma tête vers l'arrière et le frappe, le faisait lâcher prise et reculer, alors que la douleur du coup porté m'envoie vers l'avant. Mais je n'en ai que faire et pivote instantanément, envoyant mon coude dans son visage, dans l'impulsion donné par mon élan. Et celui là, il le prends, mais ça ne me satisfait absolument pas, pas encore, pas suffisamment. Loin de là.
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Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
J'avais pour idée de la laisser frapper pour se défouler, mais la puissance de ce premier coup fit automatiquement réagir mon corps. Si je me tenais à mon idée, je ne me donnais pas une minute ou possiblement deux avec une bonne dose d'assurance, pour tomber dans l'inconscience. Pas sûr que cela l'aurait arrêté par ailleurs. Les réflexes qui firent de moi un Maître Assassin prirent ainsi le dessus. Par chance, mon enterrement à Sirk ne les avaient pas fait disparaître. Le tueur que je suis identifie immédiatement les menaces et me fait la désarmer. Qui sait. Dans une telle rage, elle pouvait finir par attraper une lame. Les poings seraient bien suffisant pour cette fois.
Son coude percuta une nouvelle fois mon visage, affaiblissant ma mâchoire avant que son poing ne tente de poursuivre l'élan. Il fut bloqué par mon avant-bras qui en subie le choc mais repoussa l'assaut. Un mouvement trop prévisible. Pas étonnant au vu de sa rage ayant prit le contrôle. Son pied se leva alors et essayer de me repousser. Astucieux. Nous étions désormais très proche et ainsi elle s'assurer de retrouver un minimum d'espace pour ces larges coups. Hélas, la proximité rendit sa tentative visible et tandis qu'elle commençait à lever sa jambe je repoussai son genoux vers le bas d'un poing ferme une fois à mi-hauteur, la forçant à annuler son attaque.
Loin de laisser ce contretemps la désorienter, elle tenta un crochet en profitant que mon visage était légèrement incliné du fait de mon coup porté à son genoux pour remonter sa main fermé. Prit par mon élan, je ne pouvais l'éviter. Alors quitte à me le prendre, j'envoyais volontairement mon front à sa rencontre. Le choc fut violent et nous fîmes tous deux un pas en arrière par la douleur surgissant aussi vite qu'elle ne disparue. L'adrénaline ou la gélule, je ne savais pas vraiment. Plus rapide que moi, son autre main se ferma à son tour et vint heurter mon flanc, non sans me faire réagir d'un léger bond sur le côté par l'entrechoque avant de continuer d'un coup directement au ventre. Je pouvais remercier les abdominaux qui m'évitèrent de cracher mon repas bien qu'ils s'enflammèrent sous le contact.
Une nouvelle tentative s'amorça mais je la devançais. Ces deux coups, et notamment les deux derniers firent faire au Démon un sursaut. Ma main se ferma autours de sa gorge lorsque je me redressa soudainement, répondant à ses grognements par un rauque alors que je la soulevais de quelques dizaines de centimètres avant de la jeter avec force au sol. Je ne craignais pas de la faire hurler de douleur avec sa cicatrice. J'admets désormais, que lui donner la gélule peu de temps avant d'entamer ces hostilités n'étaient pas totalement de la sympathie pure. Profitant qu'elle devait encaisser le choc et se relever à la suite, je fis quelque pas pour retourner au centre de ce terrain délimité par les torches, tout en retrouvant le souffle momentanément entrecoupé par sa dernière réussite.
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
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Aucune réflexion n'était permise dans mon crâne, la tempête en moi balayait tout. Plus qu'une tempête, c'était devenu un ouragan qui détruisait tout sur son passage, envoyant valser la plus petites onces de lucidité. Mes crocs étaient sortis et je ne cessait de grogner durant notre affrontement, qui n'en était pas vraiment un puisqu'il se contentait de me repousser ou de m'éviter. Le genre d'agissement qui avait le don de me faire sortir de mes gonds. Par chance, j'en étais déjà bien sortis et de ce fait, je ne l'avais pratiquement pas noté. Mon seul objectif était de cogner tout ce qui se présentait devant moi.
Mais malheureusement, l'affrontement tournait en ma défaveur. Il m'attrape pas la gorge et me soulève, alors que j'attrape ses poignets pour me défaire, mais sa prise est trop forte. Il finit par m'envoyer au sol, avec une facilité rageante. Grinçant des dents en grognant, je me redresse rapidement, après une légère toux, sans prendre le temps de reprendre ma respiration. Je ne le peux pas. C'est impossible. Je m'élance alors vers lui, alors qu'il s'est replacé tranquillement, envoyant mon poing aussi lourdement qu'une masse. Il évite de justesse, la peau de sa joue frottant contre mes phalanges. Sans attendre, je le charge, projetant mon épaule contre lui, aussi brutalement que je le pouvais, le faisant chuter alors que je m'empresse de le surmonter, les yeux révulsés avant d'attraper son col et de frapper son visage, dans une rage sans nom.
Mon poing s'arme à nouveau, serré à outrance, mes phalanges blanchies par la pression. Un instant, j'ai l'impression de discerner à nouveau son visage et une seconde alors, j'hésite à frapper encore, mes doigts se crispant sur le tissu de son col. Mes entrailles se mirent à me tirailler, mes muscles à vrombir et mon âme à continuer de se fissurer. Pourquoi avait-il fait ça putain ?!
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J'ai à peine le temps de me placer que déjà elle me charge. Ce coup là, je ne l'avais pas vu venir. Si j'arrive par instinct plus qu'autre chose à esquiver son coup, la surprise me fait être à la merci de son épaule. A mon tour je trouve le sol quelque peu boueux et je subie sa lourde colère. Elle ne me fait aucun cadeau et c'est tant mieux. Ma volonté fonctionnait, elle laissait échapper sa rage. Toute sa rage. Ne restait qu'à moi d'y survivre et cela, avait une certaine incertitude. Quoi que, alors que son poing se lève à nouveau, je perçois son hésitation. Elle tentait de reprendre le dessus et cela était hors de question. La colère n'était pas complètement sortie. Pas encore. Alors profitant de cette seconde de trop, je frappai son genoux afin de la faire venir plus près de moi. Le coup qui suivie était lui aussi par conséquent prévisible. Une ruse que j'appréciais particulièrement car elle permettait à la fois d'esquiver, mais aussi de contre-attaquer avec force.
Décalant le visage, ses doigts s'enfoncèrent dans la boue avant que je ne passe mon bras gauche entre le siens tendu et son cou, pour y prendre appuie et d'un geste vif, retourner la situation. Aussitôt, je mettais mon poids entier sur son bras toujours pointé à l'avant bien que désormais plutôt sur le côté, et mon propre avant bras faisant pression sur sa gorge. Le reste de mon corps, lui, bloquait l'entièreté du haut du siens. Ainsi assis sur elle mais l'avant du corps allongé afin que nos visages soient proches, je ne prêtai plus attention à ses coups qui ne manqueraient pas de se faire sentir. Ce qui m'importait résidait dans le fait de la faire désormais parler, afin de connaître ce que j'affrontai maintenant qu'une bonne partie de sa fureur était sortie.
- Qu'est-ce qui te ronge ? Qu'est-ce qui nourrie cette rage qui te dévore ?M'écriai-je sous ses coups qui vinrent comme prévu faire impact, mais hélas pour elle, la prise faite était ferme. Si je l'avais laissé mener la danse, cette pause je comptai bien lui imposer. Si tu veux t'en extirper, tu n'as qu'une seule option. Dis-moi !
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Et cette seconde d'hésitation, elle me coûte cher, très cher. En quelques mouvements adroits, il me retourne, me coince et me bloque de tout son poids. Mon regard perce vers mon bras mis à mal, enragé par la situation, puis reviennent se planter dans les siens que je me voyais déjà arracher de mes crocs dévoilés. Je lui portais les coups que je pouvais, me débattant de toutes mes forces, des coups de genoux, de tentatives de coups de tête mais rien n'y faisait, il ne me lâchait pas et cela ne faisait qu'intensifier les choses. Ses questions me faisait enrager davantage encore et si je n'avais cesser de grogner jusque là, je répondais dans un premier tant par un rugissement hystérique.
Je regardais partout autour de moi, frénétiquement, cherchant un moyen, quelque chose, un objet, une pierre, pour pouvoir le frapper et m'extraire de son emprise mais je ne trouvais rien. Je commençais à perdre pied et lui n'en avait pas finit, cherchant à me faire plier et à tout lui dire. Mon regard revient brusquement à lui, ma gorge commence à brûler de ma rage criante et tout remonte. Tout. D'un seul coup tout explose. Aqua finit par emplir mes yeux de larmes brûlantes, débordantes par leur coin, glissant sur mes joues. Aucun sanglot ne vient, j'étais trop enragée pour ça, mais les larmes étaient bien là et ça finissait de briser cette cage. Me redressant du mieux que je le pouvais, je lui hurlais ma réponse alors que mon cœur n'avait plus qu'un bon à faire pour s'échapper de ma poitrine.
❝ Je l'ai laissé ! Là bas ! Elle m'a ordonné de le faire et je l'ai fais ! J'aurais pu la sauver, rester avec Elle ! J'aurais préféré mourir avec Elle plutôt que la laisser là bas ! Elle était tout pour moi, et je l'ai laissé mourir ! ❞
Mes dents se serrent et sa vision m'est floutée tant il y a de larmes. Je grogne de rage et enfonce mon crâne dans le sol, levant mon visage pour en extraire toute la rage, par un hurlement écorchant ma gorge et mon cou, allant jusqu'à faire exploser mon crâne sous la pression. Mon corps se crispe et se soulève de la rage qu'il déploie. Et finalement, les hurlements se changent en d'horrible sanglots, mon visage toujours rivés vers l'envers de l'horizon derrière nous. Je hurle encore, mais les pleurs s'y mêlent et mon corps crispé finit par trembler. Il était toujours là, à me contraindre, mais je ne le sentais même plus. J'avais finit par perdre toute lucidité, toute réflexion, tout sensation. Il n'y avait plus que ma rage, mon désespoir, ma douleur, mon chagrin et moi.
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Les hurlements s'accompagnent de violents coups marquant mon corps pour plusieurs heures, mais je ne relâche pas ma prise. Ses larmes me font douter à plusieurs reprises mais je persiste. Nous étions allé bien trop loin pour tout laisser tomber maintenant. Le choix ne nous appartenait plus. Notre seul option était d'aller jusqu'au bout, aussi violente serait cette raison dissimulée dans les plus profonds et impénétrables ténèbres où elle aurait été enfouie. Cela ne me faisait pas peur. L'obscurité était mon royaume. Probablement est-ce cela qui me permit de trouver le chemin de ce mystère masqué de tous. Enfin, les mots endolories finissent par être cracher à mon visage et ils me transpercent de part en part.
Mes yeux s'écarquillent lentement au même rythme que mes lèvres s'entrouvrent. Par chance ma cible ne cherchait plus à se défaire à tout prix de mon emprise, car doucement, je la relâchai sans y prêter attention. Tandis que Lagertha se perdait, je me redressai en me laissant happer à mon tour. Je crois bien que l'espace d'une vingtaine de secondes, plus aucun de nous deux n'était présent dans la Vallée. Ces mots. Ce regret. Non. Ce n'était pas possible. Elle.. Elle était moi. Et j'étais elle. Cette horrifiante constatation me fit me relever, quelque peu hagard tandis que je regardai vaguement autours de moi. Pas étonnant que nous étions si similaire en tant de points. Nous avions la même souffrance. - Je suis désolé.
A une demie-dizaine de pas d'elle, je tombais au sol, m'asseyant lourdement en un semblant de tailleur imparfait. Une différence était cependant notable. Lagertha était encore hanté par le souvenir vif de cette Elle lorsque moi, je me rendais compte avec effroi que j'avais tant oublié. Un instant je voulu me convaincre du contraire, mais c'était un fait. Les Demi-dieux. Le Comte. Sirk. Toutes ces années, et un seul nom avait été rayé de ma liste. Un seul. Pitoyable. Mais le plus insupportable dans tout ça, résidait dans le fait de me souvenir de nombreux visages de femmes n'ayant compté que le temps d'une nuit. Trois tout au plus. Et j'étais dans la totale incapacité de me souvenir du plus précieux de tous. Celui de mon Elle.
Assis non loin, je laissai la farouche Nordienne dans ces sanglots. Seule. Nul doute qu'autrui aurait accouru pour la consoler. Mais si pour son grand malheur là encore, elle était faite comme moi, je faisais mieux de lui laisser sa solitude en cet instant. C'est elle qui déciderait du moment où elle serait disposé à discuter en revenant vers moi. Ou elle prendrait sa monture quelques peu énervé par notre dernier échange et s'en irait. Le choix devait lui appartenir. Soit elle fuirait. Soit elle me rejoindrait. Pour ma part, je scrutai l'obscurité nous entourant, une main venant se poser sur le collier ne me quittant en aucun instant.
- Putain de nuit.
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Je n'arrive plus à m'arrêter et même si je n'y prête pas attention, je sens la pression sur moi se retirer, ne prenant pas conscience que c'est lui qui s'éloigne et cette pression que disparait n'est pas si apaisante. Ainsi libéré, mes mains se plaquent sur ma bouche, étouffant le reste de mes sanglots. Ainsi, j'entends au loin, dans un murmure, des excuses. Si elles m'atteignent et si je les entends, je ne les écoutais pas, je ne savais de toute façon pas quoi en faire pour le moment. Ma bouche alors maintenant fermée par mes paumes, mes paupières se serrent à leur tour, se pressant l'une contre l'autre avec le peu de force qu'il me reste. Il me faut encore plusieurs minutes pour finir d'évacuer toute cette rage du moment, aussi lentement que nécessaire. Quitte à l'avoir laissé sortir, autant l'extirper au maximum. Elle reviendrait, je le savais, mais j'étais persuadé qu'aller jusqu'au bout du processus ce soir allait la retenir plus longtemps que d'habitude.
Sur la toute fin, je terminais avec une toux importante, qui me faisait me redresser. Ainsi assise, je tousse plusieurs fois avant de me reprendre, les hurlements ayant irrité ma gorge assez profondément. Au même moment, les multiples douleurs commençaient à repointer le bout de leur nez, m'arrachant une grimace en me tordant légèrement. C'est ce moment que choisit Gyllir pour me rejoindre, approchant sa tête de la mienne alors que mes yeux rouges et humides l'observaient, attendris. Je glisse alors mes mains sous son museau et y dépose mon front, quelques instants, contre le sien. Je soupire une dernière et longue fois, lentement, par mes lèvres ouvertes en petit cercle.
Je reprenais alors lentement mes esprits, me rappelant peu à peu ce que je faisais là et avec qui. Je me mets alors à Le chercher du regard, trouvant rapidement sa silhouette assise sur le sol, avec les attraits d'un homme abattu par le poids du monde. D'un air un peu perdu, j'essaye de me souvenir de détails qui pourraient m'informer sur les raisons de son état. Mais j'en trouvais assez peu, il s'était excusé. De m'avoir fait craquer ? Peut-être, mais pourquoi avait-il l'air si concerné ? Je ne comprenais pas dans l'immédiat et y réfléchir me donnait mal à la tête. Enfin, la pression qu'il y avait eu à l'intérieur surtout. Alors d'un revers de main, j'essuie le reste des larmes sur mes tempes et mes joues, dirigeant Gyllir pour qu'elle se place horizontalement à moi. J'attrape alors l'étrier et m'en aide pour me relever, dans un râle douloureux. Putain de nuit ouais. Si j'avais su que ça allait se passer comme ça en me réveillant ce matin, je crois que je n'aurais jamais quitté mon lit.
J'hésite alors longtemps avant de le rejoindre. Le devrais-je réellement après tout ? J'en avais suffisamment fais comme ça, j'avais assez dévoilé la fissure dans mon cœur, j'étais assez honteuse pour ce soir. Quelques bruits aux alentours m'alertent alors et c'est à cet instant que je me décide à le rejoindre, après avoir balayé la zone d'un regard méfiant. M'avançant de quelques pas, je me poste non loin de lui, à peine derrière. Ma voix était assez basse, du fait du besoin de discrétion soudain.
❝ On devrait rentrer maintenant, le bruit à dû alerter la faune de la zone. ❞
Je la balaye à nouveau du regard, avant de revenir sur lui. Je me poste ensuite face à lui, d'un air plutôt neutre, ni froid ni chaleureux. Quoi que mon regard à cet instant, rivé vers Lui, avait une lueur de reconnaissance. Je lui tends alors ma main avec l'envie de l'aider à se relever, qu'il en ai besoin ou non d'ailleurs. Pendant un court instant de silence, nous échangeons un regard qui semblait prendre le l'importance. Pour moi en tout cas.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Je me perdais dans la noirceur des souvenirs, luttant contre une insupportable évidence. J'avais oublié son importance. Leur, importance. Mon obsession pour le Prince avait pris le dessus. Je m'étais perdu dans ce rôle de noble. Toutes ces femmes que je laissai me distraire. Ces divinités avec lesquelles j'aspirai à bâtir une relation digne des légendes. Et Sirk qui prenait tant de temps et d'énergie. Tout ceci m'avait fait oublié mon serment premier. L'unique but de mon existence. Il avait fallu une femme du Grand Nord pour rappeler à ses devoirs un homme du Grand Sud. Cette ironie m'aurait fait sourire si elle ne me laissait pas dans une telle déception envers moi-même.
Son bras tendu me ramena à la prudence réclamée. C'est vrai que les cris avaient dû rapprocher des prédateurs nocturnes dont il était préférable d'éviter le chemin. Mon regard croisa le sien et ils échangèrent quelques instants en silence, avant que je n'attrape son avant-bras et me hisse par son aide. Leur muette discussion perdura une ou deux secondes, marquant davantage ce qui s'en dégageait, avant qu'un nouveau bruissement ne les fasse s'interrompre. Et bien que je scrutai avec elle les alentours, une main venant se poser sur l'un des couteaux de lancés dans toujours maintenus dans mon dos, je ne pouvais avoir une pensée qui notait la présence d'un nouveau bracelet à son poignet. Sans doute un souvenir de son long voyage.
Bien que le bruit cessa, nous ne nous attardions pas. Récupérant armes et torches, je regagnai ma monture s'étant déjà relevée, marquant au passage l'urgence de notre départ. Ainsi nous regagnions le village dans un silence qu'aucun de nous ne souhaite rompre. Notre tête à tête avait réveillé de lourds souvenirs et il nous faudrait au moins le retour pour être en mesure de considérer l'existence de qui que ce soit autours de nous. Notre lente chevauchée fut accélérée lorsque nous comprîmes n'être pas seuls. Tapant sur les flancs, nos chevaux s'élancèrent dans l'obscurité. Observant les lueurs des torches se rapprocher avec hâte, les portes furent ouvertes et nous parvînmes à y pénétrer de justesse. Contraint de tirer aussitôt avec force les rênes, je jetai un regard en arrière pour apercevoir les portes se refermer au dernier instant sur des crocs se heurtant à leur bois dans un bruit sourd.
Quelques grognements et la créature retourna à l'obscurité. Un rapide regard en revenant adressé à Lagertha et je tombai sur la sévérité de ceux de la Sarabi. Cela lui déplaisait fortement de nous voir ainsi revenir. Particulièrement moi, marqué de la rage de la guerrière lorsqu'elle n'avait qu'une rougeur au niveau du coup se dissipant déjà. Les réprimandes fusèrent et je ne fus pas exempté. Appelé à descendre, j'en profitais pour garder en main les lanières tandis que je m'exécutai et me rapprochais de son regard pouvant alors constater l'ensemble des arguments de la Nordienne dans notre débat. Cela comprenait également ceux dissimulés par ma tenue qu'Elle devina lorsque voulant me redresser pleinement pour me tenir des plus droits face à Elle, je grimaçais.
De nouvelles réprimandes tombèrent et j'en levais un sourcil. Je ne la connaissais pas ainsi. Ce n'était pas déplaisant de la savoir un caractère d'Ignis derrière toute cette empathie. Mon étonnement sembla lui rappeler sa place, bien que ce n'était en rien ma volonté, car elle devint moins agressive si j'osai dire. Sommé de prendre un bain avant de la rejoindre pour des soins, nous comprenions qu'il n'était pas question d'en discuter. Elle s'éloigna alors pour regagner la résidence. Mon regard se tourna vers Lagertha toujours sur son perchoir. Si nous évoquions sans doute le même être chère nous manquant tout à l'heure, nous venions de trouver une remplaçante. Je ne pus alors retenir un rire, sans doute complice avec, tant nos nerfs étaient à bout après toute cette soirée.
Tirant mon vieux compagnon tandis que la Nordienne devait sans doute se faire interpeller par ses hommes, je rejoignais l'écurie afin de libérer l'étalon du poids sur son dos et le conduire à son box. Je restai plusieurs minutes à lui caresser la nuque. Il se faisait vieux, mais encore une fois, il ne m'avait pas lâché. Finalement, c'était peut-être lui seul mon compagnon de route jamais décevant. Oserai-je dire mon unique ami fidèle. Ces pensées passés, je regagnai à mon tour la résidence pour y voir Sarabi sortir de la bibliothèque au feu allumé à en croire les lueurs s'échappant de l'une des portes ouvertes et une servante à ses côtés, regardant avec effroi mes pieds. En y portant le regard à mon tour, je compris. Probablement venait-elle de laver aujourd'hui et je venais d'y apporter quatre belles empruntes de boue. Comme pour la rassurer, je retirai mes bottes et obtenu en retour un large sourire, une légère révérence et un chaleureux remerciement dans les formes.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Le temps m'avait paru long à ainsi attendre, devant ces deux portes de bois closes, leur retour. Les bras croisés, la mine légèrement fermée à la limite de taper du pied. Je me demandais bien ce qu'il m'avait pris de les laisser sortir tout les deux. De quelques coups d'oeil, je notais une certaine inquiétude chez les Nordiens aussi, mais j'en devinais une origine différente de la mienne. Ils faisaient davantage mention de l'état émotionnel de leur cheffe ce qui avait inévitablement attiré mon attention, avant de la détourner quand ils la notaient un peu trop. C'est ce moment que nos deux turbulents choisirent pour rentrer à la hâte, poursuivit par une bête. Cela commençait bien. Mais le pire arrivait.
En les voyant s'approcher je notais avec effroi l'état de Kris, le visage tuméfié, les habits boueux et l'ai épuisé. Mon regard se plante alors sur la Nordienne sans doute responsable de son état. Le sien était semblable et pourtant si différent. Elle avait pleuré, beaucoup et s'en cachait en détournant le regard. Par tous les Dieux, qu'est-ce qui m'a prit de les laisser sortir seuls, tous les deux ? Je savais pourtant que ça serait houleux, mais à ce point, sans doute pas. Mes yeux cristallins reviennent alors sur Kris, m'approchant d'un pas de sa monture.
“ Vous vous fichez de moi j'espère ? Si on l'a laissé sortir, ce n'était certainement pas pour ça ! Et regarde toi ! Tu es dans un de ces états ! ”
Il descendit alors de sa monture et mon inquiétude transparaissait. Si ça n'était que superficiel, c'était tout de même important et de temps à autre, je ne pouvais m'empêcher de lancer des regards inquisiteur à la Nordienne, avant de m'enlever toute envie de la réprimander de par son état à elle. Je grondais nerveusement avant de revenir à Kris qui me faisait enfin complètement face. J'étais effarée, l'inquiétude d'une mère tiraillant mes pupilles.
“ Mais par tous les Dieux, qu'est-ce qui vous ai passé par la tête ?! ”
Son étonnement me fit me calmer légèrement. J'y allais peut-être un peu fort à ainsi le réprimander devant ses hommes, qu'ils soient peu ou n'importait pas. Si son état m'avait fait me rapprocher de lui, je fis ensuite un pas en arrière, les dardant tout les deux, successivement, d'un regard qui ne se voulait en aucune façon être remis en question.
“ Bien, vous allez prendre un bain. Tout les deux ! Il faut laver vos habits aussi et vous soigner. Je vous attends à la Demeure. Et pas d'entourloupe, surtout toi Lagertha ! ”
Je la pointais du doigts, notant la surprise dans son regard avant de m'éloigner d'eux, lançant un dernier coup d’œil à Kris significatif, après un léger soupir contrarié. A nouveau escortée, je me dirige vers la demeure où une fois arrivée, j'appelle les rares servants encore debout à cette heure.
“ Essayez de faire réchauffer le bain et allumer un feu dans la cheminée de la bibliothèque. Amenez y du linge propre, une bassine d'eau fraiche et de quoi recoudre des plaies. ”
Déposant tout cela sur une table, non loin du canapé, le feu était déjà bien allumé et je remerciais platement la servante qui s'en était occupé, alors qu'elle repartait déjà pour aller chercher ce que je lui avais demander. Je soupire alors. Leur mésaventure nous faisait à tous nous presser. J'avais à faire à deux enfants indisciplinés. Les préparatifs avançant, une des servantes vint à ma rencontre en m'indiquant l'arrivée de Kris vers lequel je me dirigeais, m'arrêtant en haut des premiers escaliers. Avec davantage de lumière, je pouvais ainsi l'observer davantage et c'était bien pire que ce que je croyais. Je grimace et soupire alors.
“ Viens, dépêche toi, le bain à été préparé au mieux. ”
Il gravit alors l'escalier, sous mes yeux sévères avant que je ne m'en détoure pour le précéder dans les prochaines marches. J'appelais d'un signe une servante qui prenait notre suite. Arrivé dans la pièce du bain, aucune vapeur d'eau. Le temps nous avait manqué pour rendre les choses agréables, mais ça serait bien suffisant.
“ Donne lui tes vêtements, elle va s'occuper de les laver. ”
Il s'éxecute alors, donnant à la servante son pantalon et sa chemise et ça serait bien suffisant pour les yeux de la demoiselle qui s'était un instant immobilisés à la vue de son corps dévoilé. Sans savoir si c'était pour sa carrure ou pour ses blessures, je l'attrape par les épaules et la tourne gentiment vers la porte et l'y guidant, lui demandant à l'oreille de nous ramener des vêtements propres et secs. Je l'observe alors partir puis reviens vers Kris qui s'était déjà glissé dans le bain. Je m'avançais et m'arrêtais juste avant les marches qu'il avait emprunté, croisant les bras sur ma poitrine en le toisant d'un air sévère.
“ Mais qu'est-ce qui t'as pris sérieusement ? Qu'est-ce que vous avez fait là bas pour revenir dans cet état ? Expliques moi. ”
Sur la fin, ma voix était déjà moins féroce et plus emprunte d'une inquiétude peu dissimulée, qui étrangement, était dirigée bien entendu vers lui, mais aussi vers la Nordienne. Son état m'inquiétait plus que de raison, tant pour sa blessure physique que, visiblement, psychologique. Je grimace alors, restant sur ma position en écoutant les explications de Kris avec intérêt. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'on frappe à la porte. C'est une servante qui m'indique la venu de la Nordienne.
“ Bien, faites la venir. ”
Je m'en retourne alors vers Kris, un nouvel air légèrement sévère peint sur le visage.
“ Et que ça ne dégénère pas encore ! De toutes façons je vais vous surveiller cette fois. Je ne laisserais plus rien passer la concernant. ”
J'essayais de me faire encore un peu menaçante à l'égard de la Nordienne, mais ça sonnait assez faux. Quelques instants plus tard, elle nous rejoint, accompagnée par la servante. Ses bottes ont aussi été retirées avant qu'elle n'arrive jusqu'ici, je l'observe échanger un rapide regard vers Kris mais malgré tout ça, elle semble très silencieuse. Je m'approche alors d'elle, l'invite à retirer ses vêtements elle aussi. Après avoir posé une sacoche au sol, elle se défait rapidement de son pantalon, c'est déjà visiblement plus compliqué pour son haut. Sans attendre, je me poste derrière elle et l'aide à s'en défaire, accompagnée par quelques grognement de sa part. Ainsi face à sa blessure, encore pire que tout à l'heure, je ne peux retenir une grimace, donnant son habit à la servante qui se retire déjà bien plus rapidement cette fois.
Ma sévérité s'était complètement évanouie et j'avais, moi aussi, cesser de parler. Lentement alors, je m'occupe de défaire le bandage qui soutenait sa poitrine. Je n'avais évidemment aucun doute concernant sa possible pudeur face à Kris, je n'étais pas dupe. Je laisse alors tomber le bandage sur le sol et l'invite a s'assoir sur les marches du bain. Elle semble fatiguée, épuisée même et se laisse faire facilement. Si leur regard s'échangent encore, ce n'est pas ce qui m'importe. Je la laisse alors s'asseoir sur la marche, à la profondeur où ses hanches seraient immergées et attrape une coupelle. Je m’accroupis alors derrière elle, ainsi sous cette forme humaine l'eau ne me dérangeait pas, bien au contraire. Et tant pis si le bas de ma robe était trempé.
Remplissant la coupelle de l'eau du bain, je la fais couler sur sa plaie, en l'entendant grogner de douleur à s'en redresser. Je pose alors une main douce sur son épaule, lui intimant de se calmer, chose qu'elle fait sans trop broncher, même si je notais quelques autres grondements à chacune de mes cascades sur son dos. La bête est fatiguée, c'était une bonne chose. Au dessus de son épaule, je jette quelques regard à Kris, tentant de discerner ses réactions. Puis revenant à mon occupation du moment, je m'adresse à eux.
“ J'ai fais préparer la bibliothèque pour pouvoir m'occuper de vos blessures. Concernant la tienne Lagertha, je pourrais m'en occuper par la magie, ça me semble nécessaire. Qu'en penses-tu ? ”
D'un regard, je cherche l'approbation de Kris avant d'être stoppée par la Nordienne, qui tourne la tête vers moi.
“ Non, vous en faites pas. J'ai une fiole de curaga dans ma sacoche, ça fera l'affaire. ” Hm, bon. Effectivement, la curaga serait suffisante et m'éviterait d'user de la magie pour ce soir. Même épuisée, elle était prévenante, c'était bon à savoir. Je pressentais derrière ça, une envie de se racheter ce qui pourrait être un autre bon point. J'avais terminé de nettoyer sa plaie quand la servante revient avec deux pantalons et deux chemises. Pour l'instant, ils ne devraient porter que les pantalons de toutes manières. Je les pose alors sur un tabouret non loin et récupère de la servante, un long bandage après avoir invité Lagertha à me rejoindre. Elle se lève lentement, dos à Kris qui pourrait certainement mieux apprecier son œuvre. L'avantage, ou pas, c'est qu'elle s'était rouverte en bas du dos et ainsi, rien ne l'empêcher de couvrir à nouveau sa poitrine. Après l'avoir séché à l'aide d'une serviette, elle enfile le pantalon, puis je lui indique de lever les bras pour m'occuper moi même de bander sa poitrine. Je l'invite alors à récupérer sa sacoche avant d'être guidée par la servante jusqu'à la bibliothèque.
Au tour de Kris maintenant, vers qui je porte un nouveau regard, mitigé celui ci. J'étais persuadée qu'il n'était pas fier de lui, concernant la cicatrice de la Nordienne, mais peu importait. Il fallait prendre soin d'eux à présent. Attrapant la deuxième serviette, je m'avance jusqu'au bain et lui tends, le laissant ensuite faire de même, notant l'ampleur de l'hématome sur son flanc d'une grimace inquiète. Tout deux nous dirigeons ensuite vers la bibliothèque où Lagertha et la servante nous attends. Je congédie cette dernière et m'approche de la table, les invitant à s'asseoir, commençant à m'armer de ce qui allait servir à les soigner, notant que la Nordienne y avait rajouter sa fiole et un pansement coagulant.
Quelle ne fut pas ma surprise en voyant Lagertha se redresser prestement, non sans grogner, me faisant face d'un air étonnemment déterminé pour l'état dans lequel elle se trouvait. Interloquée, je reste muette en écoutant ses revendications.
“ Fille d'Ignis, j'aimerais m'occuper moi même des plaies que je lui ai causé. Voyez ça... comme un moyen de me racheter auprès de lui et auprès de vous aussi. ” Je fronce alors les sourcils, un peu incertaine, cherchant ensuite le regard de Kris avant de revenir sur elle. C'était louable, mais est-ce que les laisser seuls à nouveau était une bonne idée ? Je n'en étais vraiment pas très sûre. Mais je lisais dans son regard une sincérité que je ne pouvais pas repousser et après quelques secondes de silence, je fini par plier dans un soupire.
“ Bien. ”
Je retourne alors à la table, où se trouve tout ce dont elle aurait besoin. Je ne doutais pas qu'elle savait s'occuper de blessure, le Nord n'était pas tendre après tout. Je reste encore quelques instants devant la table, silencieuse, avant d'attraper la fiole de curaga et de la tendre à Kris.
“ Tu pourras donc t'occuper de finir ce que tu as commencer. ”
Il n'y avait pas de reproche là dedans, il me semblait juste qu'il était de bon ton de le laisser faire ça également. Ça pourrait, là aussi, le racheter. Après leur avoir laissé tout en main, je m'éloigne un peu et lentement, retrouve ma forme originelle.
“ Je ne vous laisse pas sans surveillance, n'oubliez pas que mes sens son aiguisés et qu'au moindre pas de travers, vous aurez de mes nouvelles. ”
Je les quittes alors, la servante m'ouvrant et refermant la porte derrière moi avant que je ne me couche sur le palier, non loin.
Il conscent à attraper mon bras pour le reveler et ainsi, pendant une seconde ou deux, nous restons là sans rien dire, avant qu'un nouveau bruit nous alerte. Après un moment de vigilance et malgré le calme apparent, nous nous préparons à rentrer avec hâte, chevauchant dans la nuit jusqu'à Sirk, silencieusement mais surtout, sur nos gardes. Rapidement, nous rejoignons les portes qui nous sont ouvertes, puis refermé derrière nous sur le museau de ce qui devait être un Fulmina. Mais peu importe, nous étions rentré peut-être pas très sain, mais au moins sauf. Après un regard, nous nous confrontons à la fille d'Ifgnis dont les réprimandes me font tendre le dos.
Si je ne suis pas surprise de sa colère, je me sens étrangement comme une enfant que l'on gronde, bien que la gravité des choses rendent évidemment la situation moins puérile. Elle s'occupait de recardrer le Démon, ce qui était assez amusant en soit, mais ne manquait pas de me faire entrer dans sa colère. Recevant de plein fouet son regard, je préférais m'en détourner, n'ayant aucune envie de m'y confronter ou pire, lui montrer mes yeux rougis par les pleurs. Leur querelle se finissait, alors qu'elle nous ordonnait de la rejoindre pour panser nos plaies. Je grimace alors en l'observant nous quitter, alors que j'échange un regard avec le Démon qui en rit. J'y réponds par un léger sourire pincé, n'ayant pas assez l'envie de rire ce soir. Mais c'était un échange suffisant. A son tour, je le regarde s'éloigner avant d'être rejoint par les miens et tout le monde cette fois-ci, même Astrid.
Je descends alors de Gyllir et attrape ses rennes, les passants au dessus de sa tête. Les questions fusent de toutes parts. « Qu'est-ce que tu as fais ? Qu'est-ce qu'il t'as fais ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu vas bien ? » et tant d'autres. Affrontant leur inquiétude nerveuse, je jette un coup d'oeil vers Lui alors qu'il disparaît la seconde suivante vers les écuries. Je n'allais pas trop mal, en effet et je crois que c'était grâce à Lui. Je leur explique donc rapidement que nous avons eu une petite « discussion » et qu'à l'avenir, il serait bon qu'on se tienne tranquille ici. Je ne leur reprochais rien évidemment, j'étais la fautive à tout les niveaux. Mais je leur présentais la chose comme une demande, pas comme un ordre. Après avoir reçu le consentement de tout le monde, je laisse Hagen s'occuper de rentrer Gyllir, après un moment avec elle où je pose mon front sur le sien, dans une étreinte qui avait son habitude entre nous.
Puis, en compagnie du reste de la troupe, je me dirige vers l'auberge où je les laisse regagner leur chambre respective, leur intimant une nouvelle fois qu'il n'y avait pas à s'inquiéter. J'entrais donc ensuite dans ma chambre, que je partageais avec Astrid pour plus d'économies. Là, elle m'aide à retirer mon plastron sous des grognements douloureux, me proposant de me soigner avec insistance. Evidemment, je décline, puisque la fille d'Ignis elle même m'avait demandé de me rendre à la demeure pour cette même raison. Si on m'avait déjà défait de mes armes, on m'avait laissé la dague que je laissais ici, avant de prendre la sacoche dans laquelle se trouvait une curaga et un pansement coagulant. Ca ne serait pas de trop ce soir.
Quittant la pièce, je laissais Astrid à sa nuit d'un signe de tête avant de me diriger vers la demeure principale, accompagnée par des Gardes sans doute davantage pour me contenir si besoin que pour me protéger. Arrivée là bas, on me guide jusqu'au bain et la montée des marches se révèle assez difficile. Ma soirée avait été vraiment mouvementée, entre le bureau, mon altercation avec Lothar et Ivar et là, celle avec Lui. Une bonne nuit de sommeil après tout ça serait bien méritée. Arrivant dans la pièce, c'est Lui que j'aperçois en premier, lui adressant un regard simple, même si quelques souvenirs de ce bain me reviennent en tête. C'était sans compter la fille d'Ignis qui me prends rapidement entre ses mains. Elle m'invite à me déshabiller, ce que je fais non sans mal, finalement aidé par la lionne métamorphosée. Son attention à mon égard était étonnante et mon expression trahissait mon interrogation. Cependant, je n'étais pas en état pour repousser ses soins.
Après m'être complètement mise à nue, une nouvelle fois, dans ce bain, je m'y dirige en descendant les marches, l'eau étant cette fois-ci bien plus tiède que la dernière fois. Pas étonnant, je doutais qu'un bain de minuit ait été prévu avant notre retour. Cela dit, en descendant ses marches, le regard que je Lui portait était différent de son prédécesseur. Moi même un peu étonnée, je m’assois finalement et laisse la fille d'Ignis laver ma plaie, non sans grimace et grognement. Puis je l'entends proposer de la guérir par la magie, ce qui était hors de question pour moi. Mon dos se redresse alors que mon regard se porte vers elle.
❝ Non, vous en faites pas. J'ai une fiole de curaga dans ma sacoche, ça fera l'affaire. ❞
Avec tout ce que j'avais causé, je n'allais pas en plus lui soutirer de sa magie pour une simple plaie ouverte, aussi douloureuse pouvait elle être. Leur silence me paraissait être un consentement, alors je me remets en position plus confortable, soupirant légèrement de soulagement. Ainsi assise et le dos légèrement vouté, mon regard se perdait sur la surface de l'eau ondulante à chaque cascade dans mon dos. Son bruit avait quelque chose d'apaisant et détendait mon corps, malgré la douleur. Mon esprit en profite pour voguer dans ses pensées et revenir à l'instant d'avant, dans la Vallée. Je me sentais étrangement détendue, malgré mes douleurs évidemment mais... mon âme me semblait moins lourde. Du moins pour l'instant, mais c'était à peu près tout ce qui m'importait pour le moment. J'étais détendue et j'allais en profiter. Je sentais déjà mon visage moins crispé qu'à son habitude alors que mon regard se dirige lentement vers Lui sans y réfléchir. Je me sentais redevable d'une certaine manière et ça n'avait rien à voir avec le fait qu'il accepte de faire perdurer notre entente. C'était largement plus que ça.
Cependant, qu'il m'ai vu ainsi pleurer ne me plaisait pas tant que ça et à cette pensée, je baisse à nouveau les yeux alors qu'une servante nous rejoins avec des vêtements propres. Sur les directives de la Demi-Déesse que je suis sans broncher, je me relève avec quelques grimaces, Lui tournant le dos avant de La rejoindre, me rhabillant avec son aide. Récupérant ma sacoche, la servante me guide jusqu'à la bibliothèque qui était enfin une pièce que je ne connaissais pas. Elle m'y fait entrer et là, j'observe un instant l'endroit. Grand, avec des livres partout. Si je savais lire, j'avais un faible niveau puisque la lecture n'était pas l'activité principale au Nord. Instinctivement, je me rapproche du feu qui avait une bonne ampleur, projetant mes paumes devant lui. Ce n'est que quelques instants plus tard qu'Ils me rejoignent tout deux, attirant mon regard vers eux avant que la fille d'Ignis ne nous invite à nous installer.
Je la voyais alors attraper de quoi commencer à panser ses plaies et mon cœur fait un bon, me relevant dans le même mouvement. Je les regarde tour à tour, a peine sûre de la demande que j'allais formuler mais en posant mon regard sur le visage blessé, je ne peux faire autrement que prendre les devants. La mine contrariée par ce que je voyais, je me tourne alors vers la Demi-Déesse.
❝ Fille d'Ignis, j'aimerais m'occuper moi même des plaies que je lui ai causé. Voyez ça... comme un moyen de me racheter auprès de lui et auprès de vous aussi. ❞
Je n'étais pas certaine qu'elle accède à ma demande, d'autant qu'elle mettait du temps à me répondre. Mais j'essayais de lui faire comprendre que j'y tenais vraiment, en insistant du regard. Elle accède finalement à ma requête, non sans me rappeler à l'ordre une dernière fois, reprenant même sa forme originelle pour prévenir tout débordement. Pas très étonnant de sa part. L'observant nous quitter et une fois la porte fermée, je soupire, légèrement amusée.
❝ Et ben, elle rigole pas. ❞
Mes sourcils se soulèvent alors qu'un léger rictus étire ma lèvre, revenant à ce qui m'importait maintenant le plus, Son état. Je l'observe un instant, grimaçant de nouveau. Même si je n'étais pas allez jusqu'à déformer son visage, il portait beaucoup de mes coups. Je n'y avais pas été de main morte et ne m'en souvenais presque pas à vrai dire. Quelle horrible sensation. Mon regard se détourne et trouve rapidement la bouteille de bourbon sur la table, ainsi que les deux verres. Une bien bonne idée que celle là. Je les remplis alors et lui tends le premier avant d'avaler le mien d'une traite, le reposant dans un râle. De quoi désinfecter ma gorge qui avait elle aussi souffert.
Jaugeant rapidement ce qui se trouvais sur la table, j'attrape un bout de tissu propre et blanc, puis la bouteille d'alcool et vient m'asseoir à ses côtés, me tournant vers lui, un jambe repliée sur le canapé tandis que l'autre touchait terre, accompagnant mon assise par une grimace qui tire les traits de mon visage. Un coup d’œil vers les siens, puis je trouve la plaie de sa lèvre. Rien de méchant en soit, mais il fallait s'en occuper. Je m'occupe alors d'imbiber le linge avec l'alcool avant de la poser au sol, grognant quelque peu. Avant d'user de la fiole, il valait mieux désinfecter.
Je dépose alors mes doigts libres sur le bas de son visage, de l'autre côté de sa blessure, l'invitant à le détourner pour me présenter sa lèvre. Panser des plaies était bien l'une des rares activités sachant appeler à la délicatesse de ma part. Même si pour des choses plus graves et urgentes ça pouvait être différent, là c'était la situation qui l'était. J'avais besoin de me concentrer pour ne pas lui faire plus de mal que nécessaire, même si ça viendrait évidemment avec les soins.
❝ Ça va piquer. ❞
Je pose alors le morceau de linge imbibé d'alcool sur sa lèvre, tapotant aussi doucement que possible. L'avantage d'être ainsi concentrée, c'est que la gêne que j'avais pu ressentir ces dernières heures, en sa présence, était presque totalement envolée. Ainsi, la proximité nécessaire à nos visages pour parfaire mes soins ne me déstabilisait pas, prenant bien soin de ne pas trop appuyé alors que mon autre main était, elle, resté sur son visage pour conserver une stabilité. Plus encore que soulager ma gêne et à présent moins sur la défensive, je me laissais à parler sans trop de difficulté.
❝ C'est vraiment pas ce que je voulais. ❞
Une seconde, mon regard vient vers le sien, avant de revenir à mon occupation du moment. Comme pour appuyer mes mots, les rendre plus sincères peut-être, même si ils l'étaient déjà.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Compétences défensives
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Montant les escaliers sous son instruction n'appelant pas à être discuté, je dû me retenir d'un Oui mère. qui me fit esquisser un sourire rieur. Cela aurait bien pu me plonger dans la tristesse de ne plus avoir la mienne et le rejet d'ainsi la remplacer par une autre. Mais ma fatigue était grande et loin de n'être que physique. Ainsi fait, ce fut ce sourire qui émergea à la place alors que je suivais la Dame de Sirk. Continuant de répondre à ses exigences, je retirai en grimaçant à mon tour le haut, révélant des marques bleutées, lorsqu'elles n'étaient pas presque noir. Oui. Une chance que je ne l'avais pas juste laissé frapper. Dévêtu et bien que mon idée en est loin, je ne peux constater brièvement le regard que me porte la servante avant qu'elle ne soit détournée vers la sortie. Une nouvelle fois, un sourire amusé égaille mon visage.
Il ne fut que de courte durée. Les grimaces reprirent leurs droits au contact de l'eau à peine chauffée et aux mouvements qui appuyaient sur les douleurs. Au plus marquant, je pouvais noter celle au flanc et aux visages. Une goutte tombant dans l'eau me fit enfin prendre conscience des ouvertures. En jetant un regard sur mon reflet dans l'eau plate, je compris que ma lèvre et ma tempe gauche étaient amochées. Très certainement dû aux coups portés tandis que j'étais au sol et qu'elle ne semblait pas décidée à m'accorder un répit à ce titre. Une nouvelle grimace, plus marquée celle-là. L'effet des gélules n'agissaient plus. Quel dommage que le bain ne soit pas plus chaud, cela aurait été un délice pour les muscles.
- Nous avons discuté. Répondis-je en me tournant vers Sarabi, tandis que j'atteignais le bord gauche afin de lui faire face. Elle me ressemble. Lâchai-je finalement en constatant par le silence provoqué que cela ne suffirait pas. Elle a une rage en elle, mais ne parvient pas à la dominer pleinement. Cela la rend beaucoup trop instable. Trop dangereuse comme alliée. Ou juste comme simple fréquentation. Pour la garder auprès de nous je dois lui enseigner la maîtrise que j'ai acquise. J'ai pu y arriver seul car elle a grandie en moi. J'ai eu du temps. Elle, c'est.. Ca c'est incrusté en elle avec une telle violence que ça s'est directement logé au plus profond de son être. Avec déjà la version adulte. Pour parvenir à l'aider, je devais connaître cette rage. Lui laisser m'en parler aurait pris beaucoup trop de temps et elle aurait nuancer la chose. Alors.. Tentai-je d'expliquer. J'ai fait en sorte d'avoir directement un entretien avec cette rage. En personne. Terminai-je, avant d'ajouter en la voyant hésitante. On peut l'aider.
Je finissais ainsi, gardant pour moi le degré de cet étrange similitude que je nous trouvais et les détails sur son passé, lorsque la servante revint. Une nouvelle mise en garde à laquelle je m'inclinai légèrement, presque provocateur, et il me fut accordé le droit de voir de nouveau la silhouette de Lagertha pénétrer dans cette pièce dont le souvenir bestial de notre dernier échange ici résonnait encore en un faible écho lointain. Cependant, Sarabi pouvait se rassurer. L'atmosphère n'était pas à la chose. Ni même à un échange musclé quel qui soit. En observant ainsi la guerrière s'asseoir, non sans accorder un regard à ses formes je le confesse, je comprenais qu'il en était de même pour elle.
Le calme de la pièce, le silence de nos échanges rendus au plus strict et la cascade tombant avec douceur en de petits cliquetis pour seul bruit, apportait un aspect calme des plus relaxant. Plongeant mon visage sous l'eau pour m'y submerger totalement, je frottai la boue et les plaies avant de m'en extraire, lentement, pour ne rien gâcher de la quiétude instaurée. Un regard s'échangea entre nous tandis que mes yeux s'étaient de nouveaux posés sur elle. En réalité, ils ne la quittaient pas. Comment auraient-ils pu. Il y avait quelque chose chez cette femme qui m'attirait. Plus encore, ainsi désarmée. Car face à moi le fauve n'était plus. Elle était une femme. Fragile. Paisible. Fatiguée.
Oui, je sais que ce soir là, je la vis sans son armure. Rien à voir avec le bout de cuir et de métal qu'elle portait d'ordinaire. Je la voyais pour la première fois telle qu'elle était réellement. Elle seule. La rage étant resté où je l'avais combattu. Cela ne durerait pas. Mais elle en était exorcisée pour au moins quelques heures. Espérons que je trouve d'ici là un autre moyen, sans quoi je risque de manquer d'objets magiques aux capacités curatives. Néanmoins. Si cela me permettait d'admirer ce dont mes yeux contemplaient, et je pèse la portée de ce terme, alors je me ferai briser les os chaque jour avec le même entrain. Car que les Dieux en témoignent, ce que Lagertha était belle ainsi au bord de l'eau.
Pourtant aucun bestial désir ne m'appelait à nager à sa rencontre. C'était là le plus troublant. Tandis que je songeais au sens de cela, elle fut appeler à se lever et me tournant le dos, je chassai mes pensées. M'étant retenu autant que possible, j'avais eu un instant de faiblesse. Quelques secondes où j'avais perdu le contrôle et dont ma noirceur se servit pour soulever la guerrière avant de la rejeter violement au sol. Cela avait vraisemblablement suffit à faire tant de dégâts. Moi qui avait espoir de ne jamais porter la main sur une femme, voila qui me prouvait que je n'étais qu'un parmi les autres. Tout autant qu'eux, je méritai le châtiment.
La culpabilité dans le regard, je sors à mon tour pour trouver la serviette tendue à mon égard. Sans ajouter un mot, je les laisse me guider jusqu'au feu de la bibliothèque. Je récupère de quoi couvrir mon bas avant de me poser dans le long canapé faisant face aux flammes dont la chaleur était des plus appréciable après toutes ces péripéties. Sarabi s'approche et je lui tend déjà mon visage tandis que Lagertha s'oppose en se portant volontaire. Avec étonnement je porte mon attention sur elle avant d'en revenir à la Protectrice de Sirk qui partage ma surprise. Finalement nous lui concédons et dans une ultime mise en garde des plus sérieuses, Elle nous laissa seuls.
« Et ben, elle rigole pas. »
- Et c'est la plus sympa d'entre nous. C'est pour dire.
Ma main attrapa volontiers le verre tendue qui ne se porta à mes lèvres que le temps d'une rapide gorgée, la douleur m'imposant de l'en décoller au plus vite dans un grognement retenu. Ses doigts ne tardent pas à venir se poser contre ma peau pour guider mes yeux vers son visage. La crispation du miens disparaît alors, presque instantanément. L'instant était calme. Doux. Peut-être même, tendre. Un contraste des plus marquants avec tout ce que nous avions connu jusqu'ici et qui pourtant, se trouvait d'un certain naturel. L'alcool sur le bandage fait réagir ma lèvre inférieur mais je n'y accorde aucun intérêt. Toute mon attention était sur son visage s'étant approché. Jamais ils ne furent si près. Pourtant, là encore, aucun désir animal s'éveillait. Tout ce que je désirai, était que perdure cet instant.
« C'est vraiment pas ce que je voulais. »
Sa voix était calme. Je la trouvais si différente ainsi momentanément libérée de son fardeau. Cela n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Un léger sourire tenta de se dessiner avant que la plaie ne le réprimande. Je n'avais aucun doute sur le fait que rien de ce qui se passa là-bas n'était voulu de sa part. C'est moi qui avait provoqué ce qu'il y avait de plus instinctif en elle. C'est moi qui avait arraché toutes ses défenses pour ensuite cracher à la tronche de ce qui s'y dissimulait. C'est moi, qui avait provoqué ce parasite afin qu'il en vienne aux mains. Et c'est toujours moi, qui resta sous les coups à les accepter et les attiser toujours plus. Lagertha n'avait rien à se reprocher. Et je n'avais rien à lui reprocher.
- Je sais. Répondis-je dans une intonation proche du murmure, notre proximité n'appelant à pas plus de voix. C'est moi qui le voulais. J'avais besoin de connaître ce que tu m'aurais dissimulé des années durant.
Il aurait pu être là un certain reproche de garder secret une information. Cependant, le regard que je lui portais et qu'elle pouvait voir si ses yeux venaient au miens, lui apporterait la certitude qu'il n'en était rien. Bien au contraire, elle y comprendrait une compréhension découlant d'un choix partagé en une telle situation. Car là encore, nous étions semblable. Néanmoins. Bien que nous avions fait de grands progrès et que j'avais déjà beaucoup appris, nous n'en avions pas encore terminé. J'étais arrivé jusqu'à la porte. Je l'avais enfoncé. Il me fallait désormais, être invité à entrer. Alors, après de nouvelles grimaces de l'alcool s'immisçant au plus profond de la plaie et des soins qui suivirent, je lui murmurais à nouveau, mes yeux ne quittant les siens à la moindre occasion.
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈┈ Armement
Besoin de connaître ce qui me ronge ? Pourquoi ça ? Mon étonnement se lit facilement dans ce regard que je lui porte, ternis par des sourcils froncés par le doute. Souhaitant m'en détourner, je reviens alors à desinfecter encore la plaie, débordant un peu sur ses côtés histoire de purifier toute la zone. Il ne fallait cependant pas que j'y reste trop longtemps, au risque de faire plus de dégâts et de brûler sa peau. Oui je lui aurais caché, parce que je n'aurais pas vu l'intérêt de le lui dire. Moi même je connaissais mon mal et ça ne m'avançait à pas grand chose. Alors pourquoi une personne extérieur, aussi similaire pouvait-elle être, pourrait m'aider là dedans ? C'était pour l'instant assez inconcevable pour moi et mon visage restait légèrement tiraillé, bombarder par toutes ces petites réflexions parasites.
Approchant une dernière fois le linge sur la plaie, je m'arrête avant de la toucher, stoppé dans mon élan, tétanisée l'espace d'un instant. Ainsi immobile, mon regard trouve le sien, à nouveau, frappé par cette question. Mes doigts se crispent sur son visage, sur le linge et lentement, je lâche tout contacte et me replace, droite comme un arbre. Un instant encore, je le fixe, l'air déjà un peu plus sévère. La question était trop directe et ça m'avait faire reculer. Encore. Sans lui répondre, je me lève du canapé et m'approche de la table. Si j'avais un moyen, en cet instant, de me contrôler, c'était de m'occuper de lui. Je fixe un instant la bouteille au sol, non loin de ses pieds, avec l'envie d'en boire encore un verre. Mais non, ce n'était pas une bonne idée. Ces derniers temps, l'alcool n'avait pas été le meilleur des amis, mieux valait m'abstenir. Je m'en détourne et attrape la fiole de curaga et un nouveau linge, tandis que j'avais laissé l'autre sur le canapé.
Je reviens m'asseoir au même endroit, avec la même position et ne pose plus mon regard dans le sien, par peur d'y plonger un peu trop profondément. Coinçant la fiole au creux de mon genou replié sur le canapé, j'attrape son visage, très sérieusement et le penche sur le côté afin que sa plaie soit le plus à l'horizontal possible. Toujours silencieuse et ne me concentrant que sur ce que je faisais, j'attrape la fiole et en verse plusieurs gouttes, une à une sur sa plaie, gardant l'autre main sur son visage, Le liquide pénètre instantanément ses chaires, sans douleur. Le sang cesserait de couler, mais la plaie ne se refermera pas tout de suite
❝ Ça se refermera d'ici une heure normalement. ❞
Puis je la ferme et la pose à côté de la bouteille d'alcool, que j'attrape dans le même temps, grimaçant à ces mouvements, imbibant le linge propre que j'avais récupérer. De quelques gestes, je libère sa tempe de ses cheveux sombres qui, bien que pas autant blessée que sa lèvre, était bien rouge et avec la peau très irritées. Je ne lui annonce plus que ça va piquer, il le sait certainement maintenant. Bien obligé de par sa taille de me grandir aussi et de me stabiliser sur le genou, je laisse ma main libre posé sur la naissance de ses cheveux, prévenant toute chute possible, rapprochant une fois de plus mon visage pour désinfecter cette nouvelle plaie. Je prends alors une longue inspiration, la bloquant un instant avant de la relâcher. Vraiment, me concentrer avait a un effet apaisant. Alors d'une voix neutre et proche d'un murmure également, non sans me racler la gorge avant, je finis par lui apporter la réponse qu'il attends.
❝ Ma mère. Adoptive en fait. Celle qui m'a mise au monde est noble et vit à Lüh. Ironique hein ? Enfin, si elle est encore vivante. C'est pas comme si ça faisait au moins vingt ans que je l'avais pas vu. ❞
Ma voix était éraillée et exprimait un peu trop à mon insu l'amertume que je ressentais pour cette femme qui m'avait abandonné ce jour de printemps, qui m'avait laissé me faire enlever, préférant sauver sa propre vie et celle de son nouvel enfant, sans même essayer de me chercher après ça. Je commençais à grimacer et mes muscles à se tendre, alors lentement, j'essaye de me reconcentrer sur mon occupation pour calmer cette nouvelle vague d'amertume. Qui n'avait rien d'une colère celle là, plutôt quelque chose comme de la déception ou du dégout.
❝ Mais c'est pas important, ça fait longtemps que j'ai fais une croix dessus. ❞
Finissais-je un peu sèchement avant de m'en retourner à nouveau à la table. Sa blessure à la tempe n'était pas ouverte, je ne pourrais rien y faire de plus. Par contre, pour ses hématomes sur le reste de son corps, je pouvais au moins les rafraichir, ça lui ferait le plus grand bien. Alors à nouveau, je prends un nouveau linge et le plonge dans la grande coupe d'eau fraiche, l'imbibant au maximum, le plongeant et le remontant dans un bruit d'eau ruisselante, à nouveau apaisant.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Elle se refermait. Le contraire m'aurait été suspect. A se livrer facilement j'aurai douté de la sincérité des mots qui jailliraient sans difficulté au vue du mal dont je soupçonnai le nom. Son corps s'éloigna de moi pendant que mon visage l'accompagnait. Un instant j'eu la crainte qu'elle n'emprunte la porte. Je l'aurai déploré mais ne l'aurait pas retenu. Ma manière bien que plus douce d'apparence, restait aussi brutale que tout à l'heure. Hélas je n'en connaissais pas d'autres. La vie se refusait à m'en faire connaître la science. De toutes façons, je devais perdurer dans la seule méthode semblant fonctionner. Une tactique visant à la faire dévoiler ses secrets sans pour autant lui donner l'impression de faiblesse. Je ne la forçais pas au contraire de plus doux. Je traçais un chemin dont elle seule décidait de l'emprunter. Subtile nuance dont elle ne devait même pas avoir conscience, mais qui pourtant faisait toute la différence. J'espérai ainsi, qu'elle me parlerait sans mensonges tout comme sans craintes.
Après un long instant et une prise moins délicate, elle finit par souffler le nom du poison qui serait à jamais dans ses veines. Comme je le présentai, et le craignais, il s'agissait là d'une mère. Adoptive n'était qu'un détail aussi insignifiant que celui séparant un droitier d'un gaucher. Ils étaient tous les deux des hommes. Les pièces manquantes s'associèrent alors à celles déjà obtenues et que je ne savais réellement placer. Voila donc ce qui animait son empressement à regagner les côtes enneigées des Landes. Pas étonnant qu'elle ait cherché à rencontrer une pirate détentrice de son propre navire. Une alliée qui pouvait lui faire traverser les océans et lui assurer une vengeance rapide, là où moi je lui parlais d'un long terme mettant au second plan l'importance de sa traque. Cette nuit m'aura décidément apporté beaucoup. Nous, aura apporté beaucoup.
Mon visage se déformait de temps à autre par des spasmes nerveux à ses appositions du pansements, me faisant l'espace d'un instant m'interroger si elle ne s'en servait pas de subtiles représailles pour lui faire parler de cela. Je me serai amusé de l'idée si je ne fus pas davantage interloqué par le bleuté de son sang. Cela changeait beaucoup de choses. Et en amenait davantage. En tant que noble. En tant qu'héritière. Mes lèvres brûlaient, bien que littéralement aussi, de lui demander son nom. Une mixité d'envies se formait en moi. Composée à la fois de la curiosité des possessions auxquelles elle pouvait prétendre, et de la joie d'amener une mère à retrouver sa fille. Bien que tant d'années de silence et.. Une mère adoptive ? Cela signifiait donc qu'elle était encore enfant. Pourquoi ce besoin en jeune âge si l'originelle était encore en vie ? Le fait qu'elle soit noble me fit alors m'orienter vers des suppositions qui la mènerait plutôt à subir un jugement comme on savait les faire à Sirk.
Cependant. J'avais assez fait d'erreurs d'interprétations avec cette guerrière. J'étais pourtant doué pour déceler avec justesse d'ordinaire. La fatigue sans doute. Et puis si elle avait décider d'y faire une croix c'était son choix. Bien que discutable. Après tout. Elle avait la chance immense de pouvoir lui parler. La toucher. Lui montrer ce qu'elle était devenue. La protéger. Je connaissais en ce monde au moins un homme qui se mesurerait aux Quatre Eux-mêmes pour ne serait-ce que l'une de ces possibilités, rien qu'une journée. Une heure. Un instant. Les yeux clos, je retenais une désagréable émotion voulant s'échapper. Le cliquetis de l'eau me les fit les ouvrir à nouveau. Inspirant profondément, j'expirai tout autant. De fait, je m'assurai d'une certaine contenance lorsque je parlais à mon tour.
- Elle aura justice. Sanglante et implacable. Je t'en fais le serment. Lui assurais-je calmement, attendant qu'elle revienne trouver sa place à mes côtés. Cette rage que tu as en toi, je ne vais pas te mentir ou de nourrir d'espoirs chimériques. Elle ne te quittera pas. Jamais. Ta douleur, ne s'atténuera pas avec le temps. Je ne pourrai jamais t'en libérer car elle fait partie intégrante de toi. Perdre l'une, implique le même sort pour l'autre. Expliquai-je alors ma façon de penser et le pourquoi de beaucoup de chose, d'un ton calme et sincèrement concerné. Ce que je peux en revanche, c'est t'aider à vivre avec en ayant le dessus. Si tu laisses ta rage te contrôler, d'ici tout au plus deux saisons, tu seras morte. Continuais-je avant de marquer un petit temps, laissant sous entendre que ce soir en était la preuve. Peut-être auras-tu accomplie beaucoup. Peut-être n'auras-tu rien accomplie. Mais si tu la maîtrises, tu pourrais t'assurer d'accomplir ta pleine vengeance en dépit du temps que cela demanderait. Mais aussi bâtir quelque chose de plus grand.
De nouveau, je laissai un instant de silence s'immiscer afin qu'elle ait le temps de comprendre le sens de mes mots. Bien entendu, il y avait ici une référence au fait de prendre la place du Keizer. D'atteindre un glorieux titre. De libérer tout un peuple. D'assurer une indépendance qui ne souffrirait pas de la corruption ou de la trahison. Cependant, il y avait une autre allusion à cela. Quelque chose dont elle n'avait en connaissance que la première pierre. Il me sembla alors, qu'il était temps de lui présenter le croquis final. Le véritable but de mes ambitions. Alors avant qu'elle ne puisse répondre si déjà l'envie lui prenait, je repris sur un ton tout aussi calme et propice à de la confidence plus qu'à une réelle discussion quelconque, à l'instar de nos échanges depuis que nous étions entrés dans ce lieux de connaissances.
- Lorsque j'aurai accomplie mon devoir de mémoire, je pourrai me contenter de ce que j'ai acquis en chemin. Seulement je ne convoite pas la richesse. Je n'aspire pas à la gloire. Tu peux être certaine qu'après ma mort, nul ne se souviendra de mon nom. Disais-je en marquant une brève pause, conscient de la terrible vérité de ces derniers mots. Sans doute que les Katar resteraient en mémoire. Akelar plus que tout autre. Mais je ne répondais ni au nom de Katar, ni même d'Akelar. Pourtant je compte bien me battre jusqu'à mon dernier souffle pour mettre fin à la perdition de notre espèce. A toutes ces dérives qui gardent au silence les Dieux. Cette abjecte qui anime le cœur des Hommes et condamnent les fils et les filles de demain à devenir les Démons et les Insoumises d'aujourd'hui. Continuais-je sans pouvoir empêcher un très léger et bref début de sourire en coin à l'évocation de cette dernière appelation, apercevable sans mal pour autant. C'est ce dont j'aspire en créant l'Organisation et ce pour quoi je suis tant exigeant avec toi. Ensemble, nous pourrions réaliser ce projet qui nous dépasse. Rendre possible cette follie utopique. Rien, ne pourrait s'opposer à nous. M'enthousiasmai-je. J'ai besoin de toi à mes côtés, Lagertha. Terminai-je en fixant son regard, ma main étant venu instinctivement prendre les doigts de l'une des siennes en leur creux. L'instant ne dura que deux ou trois lentes secondes, avant que la douleur ne me rappelle à l'ordre et que je la retire dans une brève grimace, pour aussitôt revenir porter mon regard vers le siens.
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Rang : le fauve Crédit Avatar : Project Badwater: Doherty Date d'inscription : 11/05/2017 Messages : 1595Liens vers la fiche : Fiche Métier : Cheffe de Clan Invocation(s) : Xion & Svaarnelg Inventaire : 10 128 Ŧ Gourde
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Le serment qu'il me fait me transperce l'estomac. D'une manière que je ne savais pas identifier. Ainsi, instantanément, mon regard le trouve, persecutée par cette nouvelle sensation. Lui qui, en de mutliples fois, m'avait rabaissée, menacée, moi et mon clan également. Lui qui m'avait fait douter, voilà qu'il me prêtait serment de lui rendre justice. Je ne savais vraiment pas dire si j'en étais honorée ou choquée. Surement un peu des deux. Mais après tout, cette soirée avait changé bien des choses, dans ce qui nous liait et ce que je pensais de Lui. Et même si ma confiance était très difficile à gagner, j'avais envie de le croire. Ca paraissait trop beau cependant et je préférais m'éloigner rapidement de cette espoir, secouant mon crâne avant de revenir à lui, après avoir essoré le linge.
M'asseyant de nouveau, mon regard croise le sien alors qu'il continue à me parler. De gestes lents, je pose le linge froid sur le plus gros de ses hématomes, sur le flanc, maintenant la pression de ma main sur ce dernier pour que le froid y demeure et s'y ancre. Concentrée à rester ainsi, je lui accorde un nouveau regard quand il me parle de la souffrance qui m'habiterait jusqu'à mon dernier souffle, lui intimant que j'en avais déjà conscience, préférant cependant rester silencieuse. Jusqu'à la fin de cette première partie je l'étais restée et peu à peu, pendant le silence qu'il impose, je lève à nouveau mon regard vers le sien.
Si jusqu'à maintenant, tout ce qui m'importait était la vengeance, en le fréquentant j'avais commencer à goûter à cette envie de puissance. Que ce soit en le contemplant punir ce marchand ou en me nourrissant de la sienne sur ce bureau tout à l'heure. Il était puissant, Lui, en tant que tel. Ca me fascinait et m'effrayait en même temps. Et pourtant, l'envie d'y gouter, plus qu'en passant par un échange corporel, était bien présente. Il pourrait certainement le lire dans mon regard. Je m'apprête alors lui répondre, ouvrant mes lèvres alors qu'il m'en empêche, continuant son discours.
Si ses premières phrases n'avaient pas l'ampleur des suivantes, quelques choses attire mon regard interloqué. Une simple pensée. Celle de son nom qui m'était inconnu. Son vrai nom. Parce que si je l'identifiait comme le Démon, il ne l'était pas toujours. Tout comme je n'étais pas toujours un Fauve sanguinaire. Mais peu à peu, la teneur de son discours change. Je sentais la lourdeur de ses mots, leur importance, à chaque fois que l'un d'eux étaient prononcés. Au fur et à mesure, mon dos se redresse, serrant sans doute un peu moins ce linge froid sur son hématome. Mon regard plongeait de plus en plus dans le sien, j'aurais pu m'y perdre à force. Sa voix résonnait dans ma tête, me présentant un futur dont il voulait être le libérateur. Avec moi ? Pourquoi ? Je n'avais été que décevante jusqu'à maintenant, non ?
Le contact de sa main sur la mienne attire mes yeux rapidement, dans un léger sursaut avant de revenir à son regard qui me transperçait. « J'ai besoin de toi à mes côtés Lagertha ». Ces mots se répétaient boucle, comme une musique de fond qui ne voulait pas s'arrêter. Malgré ça, j'avais bien entendu le reste mais... ma respiration commençait à s’accélérer, mon cœur à battre plus vite et plus fort alors que mes yeux cherchaient frénétiquement une porte de sortie. Qu'est-ce que c'était ? De l'adrénaline ? Face un destin ambitieux dont il avait envie et qui était contagieux ? Ce n'était cependant pas ce à quoi je pensais, ce n'était pas de délivrer l'humanité de son mal qui heurtais mon cœur. A dire vrai, je m'en fichais complètement, là, maintenant. Je sens alors à peine sa main se retirer, sentant toujours sa présence sur mes doigts. Je me sentais à nouveau pétrifiée, comme si mon corps ne m'appartenait plus. J'étais muette, à le fixer sans bouger, mes lèvres s'entrouvrant légèrement.
❝ Je... ❞
Il me semblait être incapable de dire quoi que ce soit d'autre, je ne savais même pas si tout ça attendait une réponse de ma part. C'était inédit, inhabituel. Je ne savais pas comment réagir et si mon corps aurait pu convulser de par cette nouvelle pression, mon regard ne se détachait pas du sien. Heureusement pour moi, ou pas, ma cicatrice me foudroie un instant, dû certainement à mon dos qui s'était tendu un peu trop. Je grimace alors, mon corps se tordant en grognant, perdant un instant ses yeux que je retrouve rapidement, parlant enfin, à voix mesurée et basse.
❝ Je te jure... que si c'est des paroles en l'air, je te le ferais regretter... ❞
Ça avait l'air d'une menace, mais je l'avais dis sur un ton tellement différent. Je ne le ferais pas évidemment, j'en serais certainement tellement blessé que je ne le pourrais sans doute pas. Quoi que. Sait-on jamais ? Mes mâchoires se serrent alors, cherchant un moyen de faire retomber ma pression. C'est alors que la froid sur dans ma paume tenant le linge me revient, quelques gouttes fraiches s'étant glissées sur ma peau après l'avoir serrée. Ça appelle rapidement mon attention et mon regard, me permettant ainsi de descendre d'un cran. Un très petit cran, mais nécessaire. Et malgré tout, il appelle à nouveau mon regard, sans le vouloir surement mais je m'en détourne vivement, me rapprochant légèrement de lui pour mieux maintenir le froid sur sa peau. Je revenais alors à la réalité, ma réalité.
❝ Tout ça, ça ne pourra se faire que quand j'aurais retrouvé une place. Et même avec ça, ça prendra du temps pour que je puisse même juste espérer jouer un rôle là dedans. ❞
Malgré les apparences, avec le temps et mes blessures, j'avais nettement perdu en assurance et en orgueil. Pour tout ce qui était de fracasser des hommes pourquoi pas, mais pour le reste, c'était affligeant. Au point que j'avais un besoin continuel de ne serait-ce que me sentir digne de mon clan. Même si aujourd'hui et pour tous je l'étais, moi je n'en étais pas certaine. J'en avais pris conscience à Heilan, avec Sig et Hedda. J'avais réussis à réglé le problème, mais avant ça l'avais laissé s'envenimer sans même m'en rendre compte.
❝ Au moins, si je n'y arrive pas, je suis presque sûre que t'y arrivera même sans moi. ❞
J'avais ce besoin étrange de ne pas donner d'importance à ce qu'il m'avait dit. A m'en défaire, à ne pas me donner le rôle qu'il voulait me prêter. De fait, je ne le regardais plus pour simplement éviter d'y revenir. Je ne voulais pas avoir ce genre d'espoir, ça ne me ressemblait pas et ça ne lui ressemblait pas non plus, à ce que je sache.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Je n'avais pas pu m'empêcher de lâcher ces quelques mots tout en jetant un regard à mes plaies, tandis qu'elle s'assurer à sa manière de ma sincérité. Mon regard traduisait que je ne lui faisais en cet instant la sournoiserie d'aucune manigance. Seulement quelques semaines nous séparaient de notre première rencontre et depuis cela n'avait pas été de tout repos. Du moindre repos quelconque en fait. Ce trouble constant avait causé une crainte chez le peuple de Sirk. Comment leur reprocher au vue de notre instabilité. Malgré cela, quelque chose défiant toute logique me poussait vers cette certitude. Si nous marchions ensemble, côte à côte, rien en ce monde ne serait assez puissant pour tenir face à la notre.
Le chiffon humide continua à faire contracter mes abdominaux sous la fraîcheur. J'aurai pu savourer éternellement cet instant qui amorçait la vision d'un futur possible. Tous deux de retour au village après une bataille livrée, cette fois contre des forces princières de préférence, nous subirions l'attention de Sarabi avant de nous retrouver face au feu, pensant nos blessures en souriant de ce sang versé. Marchant vers un avenir commun. Acceptant les rages et ténèbres de l'autre. S'aidant mutuellement. Ecrasant toute opposition à notre avancée. Oui, j'aurai pu savourer éternellement cet instant si les dernières paroles n'appelèrent à freiner mon enthousiasme.
Etrangement d'ailleurs. Durant mon discours elle n'avait quitté mon regard. Je la percevais captée et motivée à la chose, nourrissant mon espoir de la savoir concernée et non juste alliée au loin. Hélas. Il en était autrement. Pour l'instant. Peut-être. Décidemment je n'arrivais plus à analyser la moindre chose. Le mal de tête s'imposait de plus en plus et réfléchir en venait à ajouter de nouvelles douleurs. Pour cela, je décidai simplement d'arrêter. Puis, alors que je faisais ce choix, une lame sans acier me transperça. Voila qu'elle me disait pouvoir y parvenir sans elle. Niveau message, c'était assez clair.
- Prends-le temps que tu jugeras nécessaire pour trouver ta place. Mon soutient t'accompagnera tout au long de ta quête.
Calmement je lui répondais avant de me redresser en grimaçant, avalant une longue gorgée en gagnant la petite table. Quatre pas. Court mais pourtant nécessaire. Voila qui était un nouveau coup de la guerrière à encaisser. Mais je n'allais pas me laisser aller aux mauvais jugements. Cette nuit ne m'avait que trop prouver qu'il n'était pas bon de douter d'elle. Après tout, si son esprit était égaré, c'était une décision judicieuse. Une nouvelle longue gorgée fut prise. Puis j'humidifiais à mon tour un bout de pansement avant de retourner auprès d'elle.
- A mon tour. Déclarai-je, attendant qu'elle cède finalement à me montrer la plaie. Elle est trop basse, j'ai besoin que tu t'allonges. L'informais-je en me levant, afin de lui laisser la place. Cependant, conscient qu'il fallait occuper son esprit pour qu'elle y concède en y prêtant pas attention, je poursuivis. De quelle place es-tu en quête, guerrière du Nord ?