Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
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[HRP : Vous pouvez passer à plusieurs en même temps, et si tel est le cas, vous serez séparés chacun dans votre propre instance temporelle. L'épreuve peut être plus ou moins longue selon vos choix et votre chance, soyez préparés à y passer du temps. Il n'y a pas d'ordre de post entre les différents candidats. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une épreuve de vitesse, mais le premier à réussir l'épreuve aura forcément l'avantage de pouvoir tenter de convaincre Garm plus rapidement que les autres. Vous pouvez tenter de vous inspirer du voyage des autres candidats, mais rien ne dit que le votre sera exactement le même. Bon courage et bonne chance !]
Perdu dans les tréfonds de ce temple, loin des lumières et de la vie de la montagne sur laquelle il reposait, se trouvait une porte en bois. Elle ne payait pas de mine, mais n'était pas repoussante pour autant. Seul son heurtoir en or massif la distinguait d'une simple porte en bois. Il ne brillait pas autant qu'il le devrait, situé dans ces couloirs plus sombres que les autres, mais si l'on y prêtait suffisamment attention, on pouvait y voir quelques mots gravés : "Ici comme ailleurs, tout a un prix."
Quiconque essaierait d'actionner la poignée en fer se verrait confronté à un problème : elle ne fonctionnerait pas. La porte semblerait comme fermée à clé, et même si cette dernière ne payait pas de mine, il ne faudrait pas beaucoup de tentatives pour que n'importe qui se rende compte qu'elle ne s'ouvrirait pas en tapant dessus, même avec beaucoup de force.
Il y avait cependant une serrure. Une serrure bien étrange, ceci dit, mais toute serrure a une clé. Celle-ci devait correspondre à une simple fente, haute de deux centimètres et large de quelques millimètres à peine. Peut-être le sésame n'était pas bien loin...?
Dernière édition par Garm le Sam 05 Juin 2021, 23:54, édité 1 fois
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Rang : Sang Bleu Crédit Avatar : Blue Rose Date d'inscription : 22/10/2019 Messages : 101
Je m'en étais retourné à Luh, après se fiasco vécu dans le temple de l'Air. J'avais pourtant voué tout mes espoirs à ce Dieu, à qui je me sentais irrémédiablement lié comme par le fil doré du destin. Mais finalement, cela n'avait pas donné ce que j'avais espérer. Peut-être m'étais-je trop laissé guidé par ce que je croyais être ma destinée ? Malgré tout, il n'y avait pas que du mauvais à retenir de tout cela, au contraire, Tahimo était un être exceptionnel et que j'espérais évidemment revoir, que ce soit dans sa cellule ou à l'extérieur, si quelqu'un avait la force de le libérer. Pour ma part, j'en avais été incapable, je me sentais l'arracher à son ancien monde et à lui forcer de vivre dans le mien, si pathétique en comparaison au sien. C'était au dessus de mes forces. Alors j'avais refusé, tout simplement.
Avec le recul, maintenant que j'étais retourné dans ma tour d'ivoire, il y avait quelque chose de très égocentrique dans cette décision. Il m'avait offert sa protection et je l'avais refusé, quel toupet ! Moi, simple humaine, j'avais eu l'audace de me refuser à un être aussi divin que lui. Là avait été mon erreur finalement, mais aujourd'hui, comment pourrais-je revenir en arrière ? Ce serait grotesque et encore une fois, bien égocentrique de prétendre à une deuxième chance quand j'avais laissé filer entre mes doigts la première.
Pourtant, avec toutes ces réflexions, quelque chose ne tarissait pas : ma conviction et mon envie de libérer un Demi-Dieu de ses chaines. Peut-être me faudrait-il trouver celui qui ne ferait naitre aucun scrupule dans mon cœur, un être qui voudrait vraiment sortir de sa cellule et dont la libération n'aurait rien de contraignant. L'ennui, c'est que je pouvais pas me permettre de repartir au Temple de l'Air, pas si loin et pas en ces temps troublés. Il faudrait ainsi que je tire un trait sur cette prétendu destinée, peut-être serait-il bon de la briser. Cela marquerait un réel tournant, un véritable changement et une importante évolution.
C'est donc avec cette volonté que je me dirigeais vers le temple de Terra, le plus proche et le plus accessible. Une solution de facilité pour qui voudrait le prendre ainsi, pour moi ce pouvait être en l'honneur de mon frère ainé, Rochem que je n'avais pas eu l'occasion de voir à Rorn, malgré cette excuse qui avait dissimulé mon escapade au Nord. Grâce à ce qui s'y passait, j'avais pu maquillé ce prétendu échec. Mais là n'était plus la question. Alors avec un groupe de garde, nous avons voyagé jusqu'au temple, prétextant cette fois-ci une volonté de recueillement. Pour cette fois, j'avais de fait opté pour une tenue confortable certes, mais moins passe partout que celle pour le Nord qui nécessitait un certain anonymat. Pour cette fois, je pouvais garder un apparat de très bonne facture, aux teintes naturelles faisant l'écho à ma destination.
Ainsi donc, je me retrouvais à arpenter les couloirs de ce nouvel endroit que je connaissais déjà d'extérieur. Il y était plus agréable de déambuler, le froid et le vent ne mordant pas la pierre. Pour cette fois, je me laissais aller à mon instinct, quand au Nord l'impressionnante porte du Gardien de la source avait irrémédiablement attiré mon attention. Ici, j'avançais sans vraiment regarder où j'allais, pourtant, une porte parmi toute les autres attira mon attention. Un point brillant en réalité capta mon regard, reflétant le soleil qui passait par la grande porte d'entrée. Je l'avais perçu facilement car elle la porte se trouvait loin en retrait, dans l'ombre. Prenant cela pour un signe, je m'avançais jusqu'à elle, l'observant elle et surtout son heurtoir d'une beauté étonnante. Je pouvais lire ensuite son inscription, faisant écho à notre propre manière de fonctionner en temps qu'humain. Mon esprit terre à terre fit directement le lien avec l'argent, tout se monnayait dans ce monde. Cependant, cela m'étonnerait qu'un être divin parle de pièce d'or, il devait y avoir une signification plus philosophique à cela.
Je me décidais alors, frappant la porte avec son heurtoir de trois coup attendant qu'on m'invite, peut-être, à entrer. Ce qui ne fut pas le cas, alors après une inspiration, j'ouvrais la porte. Enfin, j'essayais, elle ne voulait tout simplement pas se laisser faire et ce malgré mon instance de plusieurs longues secondes. Je soupirais, quelque peu frustré avant de jeter un œil à cette fameuse poignée. Mon regard tentait de percer son détail et surtout, la serrure qui devait être la clé de son ouverture. Pourtant, sa forme était étrange et ne ressemblait aucunement à celles que je connaissais. Je m'accroupissais alors face à elle, la jaugeant d'autant plus, sous plusieurs angles, essayant même d'y mettre les doigts. Qu'est-ce qui pouvait bien entrer dans une forme si simple. Se pourrait-il que... son ouverture ait un prix ? Je me relevais alors, scrutant l'inscription et me remémorant ma réflexion. Peut-être que c'était finalement plus simple que je le pensais.
Sans plus attendre, je filais dehors et rejoignais la diligence entourée de garde qui m'avait mené jusqu'ici. J'y prenais ma bourse et m'en retournais à la porte. A nouveau face à elle, j'en sorti une pièce pour la glisser dans la serrure. Elle rentrait parfaitement ! J'eus même l'impression d'entendre un petit cliquetis. Attachant ma bourse à ma hanche, je réitérais mon entrée et cette fois-ci, le mécanisme fonctionnait pour me laisser entrer.
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
La pièce d’or avait enclenché le mécanisme de la porte, et avec les cliquetis de ce dernier démarrait aussi l’ensemble du manège. En poussant la porte, celle que l’on appelait Brisielle d’Avesne put sentir qu’elle était bien plus légère qu’elle aurait pu le croire, et pour cause, la porte en bois était tirée de l’intérieur en même temps qu’elle était poussée par la noble dame.
Ne laissant pas le temps à son invitée de se remettre de cette petite surprise, l’homme qui l’accueillit s’empressa de se mettre à ses côtés, la poussant gentiment vers l’intérieur d’une main subtilement placée au milieu de son dos, alors que la deuxième pointait fièrement vers le spectacle qui s’offrait à la candidate et que son pied fermait nonchalamment la porte derrière elle.
“Bonjour, bonjour ! Bienvenue dans la demeure fantastique de Garm !”
L’homme et son invitée marchaient sur une grande terrasse qui surplombait un immense jardin occupé par une foule de gens bien trop occupés à s’amuser pour remarquer la nouvelle venue. Si elle regardait derrière elle, Brisielle pourrait voir que la vieille porte en bois qu’elle avait traversé était désormais une double porte ornée de vitraux, et marquait l’entrée arrière d’une demeure digne d’un Prince. Sur la terrasse, des groupes de femmes et d’hommes étaient assis sur plusieurs petites tables rondes et buvaient autant qu’ils ne criaient et chantaient. Autour de la fontaine qui marquait le centre du jardin en contre-bas, des danseurs et danseuses amusaient ceux qui n’étaient pas occupés à regarder les saltimbanques et autres jongleurs. Sur les escaliers de marbre qui reliaient les deux, des couples se courtisaient plus ou moins subtilement alors que la nouvelle venue se faisait guider vers le jardin par son hôte, sans qu’elle ne puisse vraiment avoir son mot à dire.
“Ne faites pas trop attention à tout ce bazar ma très chère invitée, vous êtes bien au dessus de tout cela, mais il fallait bien divertir les gens avant votre arrivée tant attendue ! Même si la boisson les a un peu distrait, croyez-bien que tous ici ont hâte de voir si vous allez réussir à rencontrer le maître des lieux ! Malheureusement il ne se montre pas à tout le monde, il va falloir avant tout prouver que vous en êtes digne… Mais qui ici pourrait en douter ?”
Si la noble dame prenait le temps d’observer son guide, elle verrait un grand homme à la peau sombre et à la silhouette fine. Ses cheveux blancs étaient cachés d’un haut de forme élégant qui allait à merveilles avec son costume trois pièces rayé de blanc et de noir. Le sourire sur son visage ne semblait pas capable de se décrocher, et il saluait chaque personne qu’ils dépassaient, tout en continuant de pousser légèrement mais fermement son invitée vers le fond du jardin, derrière la fontaine et loin de toute agitation. Sur le chemin, il avait emprunté deux coupes de vin à une servante qui passait avec un plateau, et proposa l’une d’entre elle à Brisielle alors qu’il continuait de parler.
“Garm aime se faire désirer. Sa demeure est toujours pleine de monde, mais il est toujours à part, attendant que l’invité d’honneur ne vienne le trouver. Pour cela, il faudra traverser une petite épreuve… Rien d’insurmontable, mais il ne faudrait pas se perdre…”
L’homme arrêta finalement de marcher une fois arrivés devant une arche faite de végétation qui marquait le début de ce qui ressemblait à un labyrinthe géant, dont les parois feuillues hautes de plusieurs mètres ne laissaient aucune possibilité d’escalade.
“C’est ici que votre aventure commence, noble dame. Je vous dirais bien de n’avoir crainte, mais je sais de source sûre que le labyrinthe n’est pas totalement libre de dangers. La lumière s’y fait rare, les rayons du soleil peinent à traverser les épais branchages, et quelques bêtes s’y cachent parfois. Garm vous attend de l’autre côté…”
Le ton de l’homme à la silhouette fine semblait plus énigmatique que d’habitude, mais il reprit un air enjoué en quelques secondes.
“Bien sûr il existe quelques petites astuces pour vous faciliter la tâche ! Elles ne sont pas gratuites, cependant…” Il sortit de sa veste un bouclier circulaire en bois sombre, ordinaire, avant de rajouter : “Ce bouclier ne paye pas de mine, mais il est dit qu’il peut vous protéger de n’importe quel coup, qu’il soit physique ou magique ! Pour, disons… 300 petites pièces d’or, il pourrait vous aider dans votre épreuve.” Avant que son invitée ne puisse parler, il posa le bouclier à terre et sortit de son chapeau une rapière argentée, dont la garde était ornée de saphirs. “Vous pourriez aussi vous servir de cette belle épée. Elle appartenait à une noble guerrière il y a quelques années. Jamais aucun homme ne l’a jamais désarmée, mais était-ce grâce à son talent, ou à sa rapière ? Ça vaudrait le coup d’essayer… Pour 250 Tsuris elle est à vous.” Puis enfin, il décrocha de sa ceinture une lanterne dont la flamme était déjà allumée et oscillait légèrement en direction de l’entrée du labyrinthe. “Peut-être préfèreriez vous vous contenter de cette lanterne ? Sa flamme est bénie d’Ignis lui-même, si vous la suivez attentivement, elle vous guidera même dans les plus sombres chemins… Je veux bien m’en séparer pour 150 petites piécettes. Une offre en or, honnêtement.”
Il tendit ensuite la main vers Brisielle, attendant un possible paiement, tout en ajoutant : “Vous pouvez aussi prendre les trois, si vous ne vous sentez pas très confiante… Il n’y a pas de honte à demander de l’aide vous savez. Bien sûr, vous pouvez aussi choisir de partir armée seulement de votre courage ! Votre victoire n’en serait sûrement que plus grande !”
L’homme marqua une pause avant d’enfin finir son discours :
“Dans tous les cas, il ne vous reste plus qu’à trouver votre chemin. Bonne chance !”
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Rang : Sang Bleu Crédit Avatar : Blue Rose Date d'inscription : 22/10/2019 Messages : 101
J'entendis alors quelque chose à travers cette porte, ressemblant fort au mécanisme d'une serrure qui s'ouvre. Me redressant alors promptement, je m'engageais et l'ouvrais avec étonnement, tandis que je fus davantage attiré à l'intérieur que part ma propre volonté. Les choses s’enchaînèrent alors avec une extrême rapidité, tout en pouvant lui accorder une certaine justesse. Je fus accueillis par un homme à l'allure singulière et sa présence, tout comme son charisme ou par le fait qu'il s'accapare complètement le conversation, me fit simplement entrouvrir les lèvres sans lui répondre un seul mot.
Mon regard suivait ses gestes jusqu'au tableau qui se présentait à moi. Si j'en fus éblouis, je remerciais presque à peine l'homme de m'accueillir, un peu trop prise par la surprise pour pouvoir asseoir ma bienséance. Je fus rapidement entraînée plus loin, sans avoir la force, la volonté, ou la possibilité de m'y refuser. Mon regard allait en tout sens, observait l'espace, les gens, derrière moi pour m'apercevoir que je n'étais plus vraiment au même endroit. La beauté des bâtiments, du jardin et même des convives me coupait le souffle. Je n'étais pas étrangère à tant que décor, mais je ne me serais pas attendu à en voir ici. C'était grandiose que j'aurais presque pu jalouser celui à l'origine de cette soirée.
Les mots de mon hôte ramenèrent mon attention à lui, m'étonnant toujours de son allure et sa prestance sans précédent. Je ne saurais dire si il m'intriguait, m'intimidait ou m'impressionnait. Tout ce que je pouvais dire en revanche c'est que, quoi qu'il en était, je ne parvenais pas à placer un seul mot. Mais il avait raison, j'étais ici pour rencontrer le maître de ces lieux, celui qui en était le captif et l'illusion qu'il me présentait avait beau être merveilleuse, je ne devais pas en perdre ma détermination à arriver à mon objectif. Reprenant alors un peu contenance, je me faisais moins imposer mon avancer et prenais le pas sur le sien.
J'acceptais alors volontiers le verre de vin proposé, davantage par politesse que pour vraiment le boire, mais j'étais tout de même intriguée de savoir à quel point son goût serait retranscrit. J'ancrais dans mon esprit le nom de Garm, qui devait être l'enfant divin qui hantait ces lieux. Je me laissais aller à une petite lampée, accueillant avec étonnement son bon goût sur mon palais. Bien vite cependant, notre destination semblait se présenter. Une grande arche verdoyante, semblant être l'entrée d'un labyrinthe. D'abord intriguée, mon regard voulu s'y porter, mais je fus bien vite rappelée à faire face à mon hôte qui se lançait dans des explications.
Mon visage précédemment émerveillé revenait à un certain sérieux à la mesure du changement de ton de l'homme, dont la taille m'obligeait à lever le visage avant qu'il ne me présente ses « astuces ». Mais, comment pouvait il y avoir un bouclier sous sa veste ? Me rappelant que je prenais à cet instant place dans une illusion, je perdis mon étonnement au profit de l'attention. Suivant le mouvement, je notais dans mon esprit : un bouclier, une rapière et une lanterne. Je devais bien avouer que son flot de parole m'avait un peu déboussolé et il n'y avait eu que sa main tendue pour m'en tirer.
Après une courte réflexion, concernant le bouclier que je ne savais manier, la rapière dont j'avais la quasi jumelle dans mon sac, ou la lanterne qui saurait sans doute m'éclairer, mais peut-être aussi attirer, quoi qu'il y ai dans ce labyrinthe, je fus prise d'un sérieux doute. Mais je me décidais tout de même en décrochant la bourse à ma ceinture pour en retirer la somme de 150 tsuris, les glissant au creux de sa main. Je ne m'étais pas posé de question sur le prix, pour moi, il était lui aussi une illusion, tout comme le paiement que je lui avais cédé.
« Je vais vous prendre la lanterne, j'aurais sans doute plus de chance à m'enfuir qu'à me protéger d'un bouclier que je ne sais pas utiliser et, j'ai déjà en ma possession une rapière digne de ce nom, bien que celle que vous me proposé soit d'une étonnante beauté. »
Je sortais d'ailleurs la susnommée de mon sac sans fond, l'attachant à ma ceinture avant de me saisir de la lanterne et de me tourner vers le labyrinthe que je devais maintenant braver. J'inspirais amplement, sans être certaine d'être prête à affronter ce que j'allais y découvrir, mais j'étais au moins prête à tenter ma chance. Mon visage se tournais alors vers mon hôte, que je remerciais d'un hochement de tête.
« Merci pour tout. »
Puis je m'engouffrais dans le dédale de végétation, lanterne en avant et main sur ma rapière. Je ne savais pas vraiment comment me repérer, mais la seule chose que je trouvais à faire pour au moins me rassurer était de longer au plus près le mur naturel sur ma droite, le suivant le plus longtemps possible. Mes pas étaient lents et prudents et j'essayais également de faire bien attention à ce qui m'entourait ou à ce que je pourrais y entendre.
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Ainsi la candidate à l’épreuve de Garm avait choisi de se procurer la Bénédiction d’Ignis. Un choix malin, qui lui assurerait de ne jamais perdre son chemin si tant est qu’elle se laisse aveuglément guider par cette dernière. Mais une petite flame ne la protègerai pas des dangers du labyrinthe, et ne brûlerai pas un ennemi qui se rapprocherait dangereusement. C’était à peine si elle était assez chaude pour réchauffer les doigts qui viendraient se poser sur sa vitre protectrice.
Il ne fallut guère longtemps pour que la lumière du soleil ne disparaisse derrière la noble dame. Quelques minutes à marcher droit devant elle avaient suffi à éloigner le bruit de la fête et à rafraîchir la température ambiante. Désormais, elle était seule parmi la végétation dense et tortueuse que formait ce labyrinthe. Si elle tendait l’oreille, elle pouvait entendre les feuilles danser avec les nombreux courants d’air, et les branches craquer sous le poids des quelques bêtes qui rôdaient parmi les murs sylvains. Certains seraient rassurés par la vie grouillante autour d’eux, d’autres n’en seraient que plus apeurés. Qui pouvait savoir d’où viendrait le prochain danger ?
L’unique chemin qui se présentait à Brisielle d’Avesnes était de moins en moins praticable. D’un chemin de terre battue, elle était passée à un sol qui se rapprochait un peu plus d’une forêt rarement visitée. De solides racines sortaient de la terre et menaçaient quiconque de peu attentif d’une petite chute. C’était certainement ce qui était arrivé à l’homme qui gisait par terre au prochain tournant.
Il était encore conscient, comme le trahissait ses quelques gémissements de douleur, mais il ne bougeait pas. Il tremblait un peu, face contre terre. En l’observant un peu, Brisielle pourrait remarquer quelques longs cheveux grisâtres sur l’arrière de son crâne dégarni. Il était sale, plein de terre et de poussière, et ses vieux vêtements déchirés sentaient la sueur. Pourtant un oeil averti pourrait remarquer que ces derniers semblaient avoir été de bonne qualité, jadis. A ses côtés, il y avait un sac en cuir entrouvert, et une belle pomme verte avait réussi à se glisser en dehors de se dernier. Il ne semblait pas vraiment en mesure d’être un danger pour qui que ce soit, même si l’on pouvait apercevoir une lame à sa ceinture. Il ne prenait pas toute la place, et l’on pouvait facilement l’enjamber pour l’ignorer et poursuivre son chemin... Mais peut-être l’aider se révèlerait profitable…? Ou peut-être était-il plus coriace qu’il n’en avait l’air. La suite ne dépendait plus que de la noble dame qui prétendait vouloir rencontrer le maître des lieux.
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Rang : Sang Bleu Crédit Avatar : Blue Rose Date d'inscription : 22/10/2019 Messages : 101
Mon avancée était calme, lente et mesurée, foulant la terre battue sur un rythme équilibré, la voute des mes pieds épousant le sol avec souplesse et discrétion. M'avançant un peu plus profondément dans ce dédale de végétation, le brouhaha de la fête que j'avais traversée juste avant finit par s'estomper. Pour autant, je n'étais pas certaine de préférer les bruissements qui l'avaient remplacé. La vie grouillait inévitablement autour de moi, sans parvenir à discerner quoi que ce soit de la nature des habitant de cet endroit. Était-ce alors cette ambiance peu rassurante ou la fraicheur de la soirée qui me fit frissonner ? Je ne le savais pas, sans doute un peu des deux si je devais être tout à fait honnête.
Ma poigne se resserrait alors sur la lanterne, tandis que mon autre main quittait la garde de ma rapière pour enrouler mon bras autour de mon ventre, pour me réchauffer ne serait-ce qu'un petit peu. Bien vite, ce n'était plus la seule chose à me poser soucis, le sol sous mes pieds devenaient de moins en moins praticable, en tout cas, bien moins facilement. Mon avancée ralentit alors significativement, me ramenant au souvenir de l'épreuve de Tahimo. Il n'y avait pourtant que peu de similitude, quand la forêt du gardien avait tout d'un havre de paix tranquille et rassurant, j'avais ici une sensation tout à fait différente, voir opposée. La nuit avait son rôle évidemment, mais elle n'était pas la seule.
Au détour d'une énième virage, je fus surprise de voir un homme au sol. Reculant d'un pas dans un premier temps, il me semblait l'entendre gémir. Que faisait-il là, allongé sur le sol ? J'observais les environs, soucieuse de trouver un coupable à cela, mais sans rien y voir pour le moment. Je m'avançais alors prudemment de lui.
« Monsieur ? »
Était-il un autre prétendant à l'épreuve, où faisait-il partit de cette dernière ? Je n'était évidemment certaine de rien, mais je m'avançais toujours vers lui. Je l'observais rapidement, notant davantage son état que ce qui l'entourait et ne me méfiant sans doute pas assez pour simplement le laisser à son propre sort. Une fois assez proche de lui, je m'accroupissais à ses côtés, gardant la lanterne en main et au plus haut, je déposais une main bienveillante sur son dos.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : dongho Kang Date d'inscription : 14/04/2018 Messages : 152Double Compte : Steesha, Geoffrey De Vaillance Elément : Métier : Pirate (et maintenant noble à temps partiel) Invocation(s) : Nagah (mon petit loup grognon) Inventaire : Rapière
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : dongho Kang Date d'inscription : 14/04/2018 Messages : 152Double Compte : Steesha, Geoffrey De Vaillance Elément : Métier : Pirate (et maintenant noble à temps partiel) Invocation(s) : Nagah (mon petit loup grognon) Inventaire : Rapière
Ezelya avait le pas léger, la démarche libre et un sourire ornait ses lèvres. À bas ses habits étriqués de noble, à bas la pression familiale, à bas de se mentir à elle-même pour plaire les demi-dieux. La pirate avait repris le rôle de l'Écarlate dans un naturel éclatant. Après sa discussion avec Valion, son retour au bateau et son alliance avec Lagertha, elle avait redécouvert le bonheur de marcher sur son propre chemin. Trop longtemps elle avait été rattachée par multiples fantômes, et enfin elle commençait à s'en détâcher. Elle n'abandonnait pas, loin de là, mais désormais son regard était porté vers l'avenir. Le vent dans sa chevelure, l'air de la mer dans ses narines, et la liberté dans ses pas.
C'est pour cette raison, pour cet avenir glorieux qu'elle voyait contre l'horizon, qu'elle avait fait le voyage jusqu'à ces lieux sacrés. Le Temple de Terra.
La montagne se dressait devant elle, vivante et puissante et la jeune femme ne pouvait que contempler. Certes c'était loin d'être son élément, mais en cette journée ensoleillée, elle se sentait sûre d'elle. Nagah l'attendait sur le bateau, et bien qu'elle ne lui ai pas parlé de son expédition, elle savait qu'il serait heureux si elle revenait avec un nouveau support divin.
Et cette fois, pas question d'essayer de ramener quelqu'un qui serait en désaccord avec ses actions. Elle connaissait les risques de se jeter dans la gueule divine et pourtant elle avait assez de culot pour se croire en position de choisir. Ce qu'elle ferait. Au fond, elle espérait trouver un demi-dieu qui lui donnerait des sensations similaires à Nagah. Une compréhension profonde dans la décadence et la destruction, accompagné d'une complicité naturelle. Bien qu'elle n'ait pas les mêmes objectifs que l'enfant d'Aqua, leurs courants concordaient dans le sang et la violence.
Cette fois-ci, elle cherchait une vague similaire, seulement teinté de moins de rouge. Du moins, c'est ce qu'elle espérait.
Ses pas résonnaient dans les couloirs vides tandis que la lumière venait jouer avec le rouge de sa jupe. Composée de différents tissus, elle valsait autour de ses cuisses et s'enroulaient contre le pantalon de cuir que la pirate portait en dessous. Sa fidèle rapière à sa droite et son sac dans le dos, elle était parfaitement équipée pour n'importe quelle épreuve. Bon, pas aussi bien préparée que Valion lors de l'épreuve de ce stupide demi-dieu de feu, mais tout de même.
Ce fut une porte de bois qui attira son attention. Simple, rectangulaire, seul le heurtoir en or massif la distinguait des autres. Ezelya s'y arrêta pour contempler l'objet, se laissant même aller à frapper contre la porte dans l'espoir de se faire ouvrir. Au final, elle détailla le doré pour y discerner les mots inscrits dessus. Tout a un prix? Oh, mais elle savait bien payer. Que ce soit son sang, son or ou sa santé mentale, elle avait appris à donner sans compter dans ces épreuves sadiques. Un sadisme qui, ne nous mentons pas, ne la rendait que plus encline à s'abandonner.
La petite fente qui se dessinait au-dessus de la serrure attisa sa curiosité. Par principe, elle essaya de pousser la porte. Évidemment, celle-ci ne bougea pas d'un pouce, et Ezelya se permit un sourire ravi. Quelque chose lui disait qu'elle allait apprécier l'endroit. Après tout, le concept de donner d'elle-même à un divin l'avait toujours attiré. Peut-être parce qu'elle n'avait rien à perdre? Ou encore parce qu'elle cherchait à se détruire? Quoi que ce soit, elle en connaissait un qui ne serait pas ravi de ce cheminement de pensée, et ça ne fit qu'agrandir son sourire. Oops!
Pour commencer, elle glissa d'abord un ongle dans la fente pour essayer d'y sentir le mécanisme. Malheureusement, les semaines en mer avaient bien maltraité ses mains et elle ne put s'enfoncer assez pour détecter quoi que ce soit, et encore moins pour forcer la serrure. À la place, elle se mit à fouiller dans ses affaires pour quelques chose capable de rentrer dans la serrure. Un poignard? Trop épais. Un bout de tissu? Trop mou.
Elle finit par se rendre à l'évidence: la clé de cette serrure devait représenter un prix. Et s'il n'y avait rien d'elle-même qu'elle puisse donner à une fente aussi petite, il y avait bien ce qu'on donnait naturellement pour payer quoi que ce soit. Avec toute la confiance du monde (la même confiance que lorsqu'elle avait enfoncé un bout de cette même fente), elle fit glisser un tsuris dans la serrure. Le mécanisme cliqueta alors et c'est avec un sourire qu'Ezelya poussa la porte.
Épreuve, me voilà!
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Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Le vieillard ne réagit qu’au moment où il sentit une main se poser sur son dos. Il releva alors doucement la tête, dévoilant un visage couvert de terre, de fatigue et de chagrin. Lorsque son regard se posa sur celui de la jeune femme, une lueur d’espoir apparut en lui.
— Vous… Vous venez d’arriver ? S’exclama-t-il en dévisageant la dame encore propre et sans éraflure. Par où êtes-vous arrivée ? Combien de temps avez vous marché ?
Si elle se retournait, Brisielle pourrait s’apercevoir que le chemin qu’elle venait d’emprunter avait tout bonnement disparu. Désormais elle était entièrement entrée dans le labyrinthe, et en sortir n’allait pas être chose aisée. Les deux aventuriers étaient au milieu d’une zone de terre, de racines et de ronces. Ces dernières s’élevaient si haut que la lumière extérieure ne les atteignait même plus, et ils ne verraient pas grand chose s’ils n’étaient pas éclairés par la Bénédiction d’Ignis qu’avait choisi Brisielle. Ils n’étaient cependant pas bloqués là pour autant. Trois chemins semblaient s’offrir à eux sous la forme de boyaux verdoyants sans distinction aucune. Pour n’importe qui, choisir où aller reviendrait du hasard. Mais la flamme éternelle d’Ignis semblait choisir le chemin qui se trouvait juste derrière l’homme effondré au sol…
Le vieillard n’ayant pas remarqué que le chemin qu’avait emprunté la jeune dame avait disparu, il cherchait encore désespérément une réponse. Il prit la pomme verte encore brillante qui avait glissé de son sac en cuir et la tendit à celle qui représentait son dernier espoir.
— Madame, s’il vous plaît, je ne demande plus qu’à sortir je ne vous gênerai pas dans votre quête pour ce demi-dieu. Dites moi comment sortir et je vous donnerai cette pomme. C’est grace à elle que j’ai pu survivre tout ce temps, elle… Elle ne se consomme pas voyez-vous…
Il peinait à parler entre les quelques sanglots qu’il laissait échapper malgré lui. Il croqua tout de même rapidement dans la pomme pour prouver ses dires, et cette dernière sortit de sa bouche aussi brillante et immaculée qu’elle ne l’avait été avant qu’il ne la croque.
— Je veux juste revoir mon fils… Il va bientôt rentrer dans la Garde Dorée du Roi vous savez… Je ne sais même pas s’il est encore en… S’il est encore…
Le vieillard ne parvint pas à finir sa phrase et éclata en sanglots, rabaissant sa tête mais laissant toujours ses mains en offrande, espérant que la jeune femme acceptera la pomme en échange de cette information si précieuse.
EZELYA ::
En poussant la porte, celle que l’on appelait Ezelya Kor’lenter se retrouva nez à nez avec un grand homme filiforme, souriant de toutes ses dents et faisant voler sa toute nouvelle pièce d’or comme s’il jouait à pile ou face. Il portait une veste à rayures noires et blanches par dessus un veston noir et une chemise violette, qui allait à merveille avec son haut de forme extravagant. Dans son autre main se trouvait une coupe remplie d’une boisson pétillante dont il se délectait sans pudeur.
— Entrez, entrez-donc ma chère dame ! S’exclama-t-il avec allégresse. Venez-donc prendre un verre avec moi ! Garm ne vous en voudra pas de le faire attendre, après tout, il fait attendre ses prétendants depuis une bien belle éternité.
A peine Ezelya passa le pas de la porte que l’homme à la silhouette fine et à la peau noire la ferma derrière elle. Elle pouvait désormais prendre connaissance de son entourage aussi extravagant que la tenue de son hôte. Dans son dos s’érigeait un palais qui rendrait jaloux les plus riches des princes de ce monde, mais le vrai spectacle se trouvait devant elle. Une immense terrasse de marbre s’offrait à la jeune femme à la tenue écarlate, sur laquelle était étendue une longue table d’une dizaine de mètres accompagnée d’un somptueux buffet rempli de victuailles aussi succulentes qu’exotiques. Les invités étaient tous occupés à manger, à boire et à s’amuser, de sorte qu’aucun ne posa le moindre regard sur la nouvelle venue en dehors de celui qui lui avait ouvert la porte, et qui jouait toujours avec sa nouvelle pièce. Ce dernier l’accompagna jusqu’à une chaise libre qu’il tira avant qu’elle ne puisse s’asseoir, soignant ses manières.
— Vous désirez boire quelque chose en particulier ? La réserve du maître Garm saura certainement étancher votre soif.
Quoi qu’elle ait pu choisir, un serveur en tenue impeccable se sera empressé de venir la servir. L’assiette qui se trouvait en face d’elle se remplit en un battement de cil. Un beau poisson y fumait, entouré de légumes et féculents colorés et saupoudrés d’épices qui ne demandaient qu’à être goûtées. L’homme au haut de forme ne se fit pas attendre pour entamer son assiette, juste à côté de son invitée.
— Vous pouvez rester ici à profiter de tout ce que le demi-dieu a à vous offrir autant de temps que vous le voudrez. Bien sûr, si vous souhaitez le rencontrer en personne, il faudra tout de même penser à passer son épreuve.
L’homme désigna alors de sa fourchette l’entrée d’un grand labyrinthe de ronces et de plantes entremêlées au loin, au fond du jardin somptueux qui se trouvait juste après la terrasse sur laquelle ils se trouvaient. Certains invités profitaient de la pénombre naissante de la nuit pour se retirer dans cet éden et se parler avec un peu plus d’intimité, sûrement aidés par les quelques verres qu’ils avaient pu ingurgiter auparavant, mais personne n’osait se retrouver à plus de quelques mètres du labyrinthe.
— L’aventure qui vous attend au delà de ce jardin sera longue et dangereuse, chère invitée. Mais je n’ai aucun doute qu’une dame aussi compétente que vous parviendra à arriver au bout. Le maître se trouve de l’autre côté, voyez-vous, et il vous y attend patiemment.
L’homme à la grande taille s’essuya rapidement les lèvres d’une serviette encore blanche comme neige avant de continuer de plus belle.
— Mais quel sorte d’hôte serais-je si je vous laissais affronter pareil danger sans vous guider ?
Il claqua des doigts et une serveuse arriva dans la seconde, arborant son meilleur sourire et présentant une assiette sous cloche à celui qui l’avait appelée. Ce dernier prit l’assiette et la posa devant son invitée avant d’en retirer la cloche, dévoilant non pas un dessert, mais un beau miroir orné de quelques pierres précieuses.
— Voici le rarissime miroir de Dame Harriet. Vous ne connaissez certainement pas son nom, il a malheureusement était oublié, comme sa légende. On raconte qu’il y a une petite centaine d’années vivait une noble princesse dont le père était effroyablement protecteur. Il refusait que quiconque ne rende visite à sa chère enfant sans son accord préalable. Heureusement pour la jeune fille, sa tante lui avait offert ce bel objet. Lorsqu’on tendait l’oreille près de la porte fermée de sa chambre, on pouvait l’entendre parler à quelqu’un. Quelqu’un qui se trouvait de l’autre côté du miroir. Quelqu’un qui l’aida à s’échapper maintes fois de sa chambre les nuits où elle se sentait seule… Peut-être cette personne saura-t-elle vous aider à son tour ? Si vous y mettez, disons, 200 petites pièces d’or, je pourrais me laisser convaincre de vous le donner…
En un autre claquement de doigts, un jeune enfant qui ne devait pas avoir plus d’une dizaine d’années apporta une petite bouteille en verre à l’homme à la peau noire. Après lui avoir ébouriffé les cheveux et lui avoir donné la petite pièce avec laquelle Ezelya était rentrée, le petit garçon partit en sautillant vers la grande fontaine au coeur du jardin, content d’avoir pu aider. La bouteille laissait aisément voir son contenu à quiconque y prêterait attention. Elle renfermait un liquide azuré qui ne cessait de s’agiter comme des vagues alors même que la bouteille ne bougeait pas d’un centimètre, posée sur la table.
— De l’eau de mer des contrées lointaines de Bafoular… Une terre aujourd’hui perdue. Les marins qui y habitaient avaient pour coutume de partager une bouteille de l’eau de mer sur laquelle ils allaient naviguer la veille de leur départ. Le breuvage n’avait pas pour réputation d’être très agréable en bouche, mais il avait pour mérite de leur porter chance et de les amener là où ils voulaient aller. Superstition ou réelle magie, la réponse vous sera donnée pour 150 pièces d’or.
L’homme retira ensuite son chapeau pour en sortir une flûte qui semblait faire la même taille que le haut de forme d’où elle venait. Remettant son chapeau, il termina de présenter ses marchandises.
— Et pour finir, voici la Flûte de Yon. Je vous passe les détails concernant la façon dont je me la suis procurée, je dois avouer ne pas en être très fier, mais l’important est que je vous l’offre pour 300 maigres Tsuris ! Yon était un éleveur de bêtes, dans sa jeunesse, et il n’y avait pas une créature sur cette terre qui ne résistait à piquer un bon petit somme quand il jouait de sa flûte. Bien sûr, peut-être le sort venait-il plus du musicien que de son instrument… Mais la personne à qui je l’ai empruntée m’a assuré avoir réussi à endormir un Cruentur avec cette flûte ! Chacun de ses petits outils a un prix. Vous pouvez choisir de dépenser quelques uns de vos sous pour l’un ou plusieurs d’entre eux, ou bien vous pouvez essayer de retrouver Garm avec votre seule volonté, le choix vous appartient ! Dans tous les cas, le labyrinthe vous attendra dès que vous serez prête. Bonne chance !
Le sourire du grand homme filiforme ne s’évanouit pas un instant alors qu’il reprenait une bouchée de poisson, et qu’il gardait une main ouverte pour récupérer les éventuels Tsuris de son invitée.
L'aube était là, et par delà la montagne rosie par un ciel émergeant du sommeil, le soleil s'élevait déjà.
Le sommeil, Nora, elle en était bien loin. Son trajet depuis Lüh l'avait tenue éveillée toute la journée précédente jusqu'au soir. La jeune femme avait peu dormi. Cela avait été tant bien que mal qu'elle s'était couchée, emplie d'excitation et d'attente pour le lendemain, pressée et tourmentée par cette épreuve qui l'attendait et suscitait en elle une peur qu'elle ne parvenait pas à tempérer. Ajoutez à cela une tente inconfortable, le froid mordant et des cauchemars troubles qui étaient venus la hanter.
Nora s'était finalement éveillée aux aurores, avec l'impression d'avoir avalé un nuage. Ce nuage était noir, transpercé d'éclairs et de tourbillons enragés. Et contempler les paysages et la voûte céleste, depuis les hauteurs du Mont Olympe, n'avait peut-être finalement pas réussi totalement à la calmer. Il était possible même que cela ait produit l'effet inverse : Nora se sentait toujours plus fébrile et impatiente de démarrer son épreuve. Qu'elle la réussisse ou qu'elle la rate ne lui semblait plus d'une grande importance, tant elle voulait simplement en venir au fait.
Un frisson la parcourut - ce n'était guère le premier depuis son réveil. L'apprentie aventurière referma vivement sa combinaison noire jusqu'au cou.
Cet accoutrement, bien pratique et néanmoins élégant avec ces coutures en dentelles, cette fourrure sur les côtés et ces longues bottes de cuir qui lui enserraient les jambes jusqu'aux mollets, la protégeait et maintenait la chaleur. Toutefois, elle sentait que la tenue ne la protégeait pas totalement. Constamment frémissait sur elle ce faible vent glacial qui s'élevait jusqu'au sommet du Mont.
La jeune femme réajusta encore une fois les lacets étroitement liés sur sa poitrine et serra plus fort la fourrure pour qu'elle la recouvre davantage. La chaleur grimpait peu à peu avec le jour, mais malgré cela le gel sur son corps et son esprit ne cessait de l'engourdir. En faisant quelques mouvements qu'elle aurait aimé athlétiques pour s'étirer et s'assouplir, Nora tentait en vain de faire fuir ce sentiment qui persistait en elle, comme une impression d'attente sans fin ; d'impatience vindicative.
La jeune femme finit par détacher vivement son regard de la vue imprenable et inspecta son campement, les mains sur les hanches. Ses pensées bouillonnaient, à l'inverse du feu à moitié éteint et fumant qui gisait au milieu du camp, et à contrario du vent partout autour d'elle qui faisait trembler, vibrer, les arbres et l'herbe au sol.
Le camp était cerné par un débarras de matériel et d'objets en tout genre, nécessaires selon ses sbires pour cette expédition. Nora n'y connaissait rien et s'avança vers sa tente, en espérant ne pas donner de coups de pieds par inadvertance dans de l'outillage coûteux. Ses manutentionnaires se trouvaient à portée de vue, chacun vaquant à des occupations qui la laissait vague. Elle pouvait apercevoir à travers les ouvertures des tentes un chaos indescriptible, tandis que tout autour d'elle, son environnement lui inspirait le désordre et l'agitation. Cela allait bien avec son état d'esprit du moment, agitée. Plus rien ne la dérangeait vraiment.
Pas même ce regard sur elle.
Lezfila, le grand rouquin qui l'accompagnait très souvent dans ses missions sans mot dire, lui jetait une oeillade impassible, de son petit visage de chiot tacheté de rousseur.
Assis sur un amas de bois, il semblait attendre, comme un enfant qui s'ennuie, et se découpait une pomme au couteau dans le silence du petit jour. À jamais muet, Nora savait qu'elle pourrait compter sur lui comme à chaque fois pour taire ses secrets, et puisque la jeune femme payait bien, il saurait également rester fidèle encore longtemps.
En réponse à ses regards, Nora lui lança un coup d'oeil entendu, et aussitôt, celui-ci se leva pour aller chercher ses compagnons. Efficace, utile, preste, pas si moche. Nora l'aimait bien.
Bientôt, ses deux comparses, accourent.
Il y en avait un petit. Brunière, il s'appelait. Ses courts cheveux sombres voletaient stupidement au vent, tandis que - aussi volubile que Lezfila était coi - il ne cessait de jacasser avec l'autre.
Tim le gros l'écoutait patiemment, à propos d'histoires de femmes qui n'avaient aucun sens. Brunière faisait toujours des remarques que Nora ne comprenait jamais et cela lui valait l'indifférence de la marchande, qui ne nourrissait que du mépris pour son babillage. Si elle avait pu se séparer de lui, elle l'aurait fait sans plus attendre.
Et puis, Tim, était là, avec ses airs de chef bien sage. Tim - le gentil, le tempéré - ne pouvait pas se passer du minuscule Brunière. Il était donc la raison pour laquelle Nora gardait à ses côtés l'agaçant et court personnage.
Le gros Tim, entre deux échanges avec Brunière, et apercevant Nora, s'adressa à elle avec un peu de terreur dans la voix :
"Heu... Dame Ludwin, hm... Hm, hm... Êtes-vous bien sûr de vouloir vous aventurer dans... Hum... "
Nora le coupa immédiatement d'un geste de la main. Non mais quel culot ! Quel idiot ! La marchande en avait plus qu'assez que ce pékin remette en question sa quête, si vitale pour son salut mental et surtout nécessaire à sa carrière.
"Il suffit, Tim." déclara t-elle, conservant bon gré mal gré le peu de calme qu'il lui restait. Elle abaissa sa main et la passa sur son visage, comme si elle cherchait à se réveiller à nouveau.
Nora se retourna, sa cascade de cheveux noirs volants dans ce même geste, pour se murmurer en elle-même : "Je ne souhaite plus en reparler."
Bien sûr, qu'elle le savait, qu'elle n'avait pas le niveau requis ! Ni le physique, ni les connaissances adéquates pour réussir cette épreuve.
... Vaincre une invocation ! La belle affaire, elle qui était toujours accompagnée par une armée de sbire, qui était servie et dépendante de tous. Malgré cela, cela faisait des mois que Nora n'en dormait plus, toujours terrassée par les mêmes rêves nocturnes, étranges et quasi spasmodiques, qui lui disaient - non qui lui hurlaient ! - de tenter le diable et de réussir à gravir un mont pour affronter un demi-dieu. Rien que cela. Et bien, plus personne - pas même... Tim ! - ne pouvait l'arrêter désormais.
Sa décision était prise.
Laissant les deux sbires les plus bêtes de son équipe ranger le campement et aller chasser, la jeune femme prit avec elle l'adorable Lezfila pour qu'il l'accompagne jusqu'aux portes du temple.
C'est avec un sourire timide et un brin de rouge sur les joues, que Nora lui lança un dernier regard avant d'entrer, seule cette fois, dans l'étrange bâtiment de pierre.
Ses pas résonnaient lourdement sur les dalles de roche froide, créant un écho comme si elle n'était finalement pas si esseulée que cela. Pour se rassurer, la jeune femme entonna une vieille chanson que sa nanie Myrta lui avait apprise. Celle-ci lui avait été chantée enfant, pour - disait l'ancienne Myrta - conjurer les sorts et faire fuir les démons. Les notes de cette ancienne musique, une mélopée pleine de nostalgie et de souvenirs d'autrefois, la rassérènent.
Finalement, Nora arriva face à une large porte, brute et massive, qui se distinguait de toutes les autres. La jeune femme caressa doucement les nervures du bois, déjà amoureuse de l'endroit et de ses mille promesses. Fermant les yeux, la charmante apprentie aventurière inspira profondément, collée à la porte et cherchant à vider son esprit de toutes pensées malvenues. Elle s'imagina un fier demi-dieu caché derrière ses portes, n'attendant qu'elle pour le délivrer.
En rouvrant les yeux, Nora lut une inscription, plaquée d'or, entre les assemblages du bois.
* Ici comme ailleurs, tout a un prix. * prononça-t-elle doucement, comme s'il s'agissait d'une langue ancienne, visant à débloquer un sortilège d'un autre âge.
Sans même réfléchir, la marchande sortit immédiatement une piécette de sa poche. Elle avait tellement l'habitude de manipuler des tsuris que leur diamètre, leur forme et leur texture n'avaient plus de secrets pour elle. Ils étaient ses amis, et l'or un moyen comme un autre de parvenir à accéder à tous ses désirs.
Tenant la pièce dans sa main, Nora chercha d'abord stupidement quoi faire de sa pièce, puis finit par trouver l'encoche dans laquelle la glisser. Ceci fait, elle attendit, dansant un pied sur l'autre, silencieuse et stupéfaite. Elle n'en revenait pas : ça y est, l'épreuve était lancée !
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
↣ Bonus d'endurance : +7 [18] ↣ Dégâts de mêlée : +8 [11] ↣ Réduction des dégâts en parade : [6]
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
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Épreuve de Garm Quelqu'un a dit tsuris ? Ici comme ailleurs, tout a un prix
ꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙꔙ ፠ Saison d'Ignis ፠ ፠ Cellule du Temple de Terra ፠ Un jour, un gars s'est ramené à la table de Papy Keiser pour rejoindre l'effort de guerre. Moyennant finances, bien entendu. On en a plein des comme ça, chez nous. Celui-là avait de quoi appuyer sa candidature. Ma mâchoire a failli se décrocher quand j'ai vu Titan. Je sais qu'une petite bestiole divine peut faire autant de dégâts qu'une grosse. Mais faut avouer qu'un colosse pareil, ça fait rêver. Perché aussi haut, rien ne pourrait m'atteindre.
Me voilà donc dans le foutu sud de l'île, en armure, sous la chaleur d'Ignis. Autant dire que je sue comme un pauvre agnosaure ayant couru des kilomètres pour échapper à un prédateur. La fraîcheur de l'intérieur du Temple s'apparente à un miracle. Je m'effondre contre la pierre dans un soupir aussi bruyant que salvateur. À côté, Ren, ma seconde, me juge. Je le sais. Je le vois.
Peu importe. Après m'être aspergé la tronche d'eau et avoir vidé le reste dans mon gosier, je me relève. Couloirs et couloirs, je m'arrête sans réfléchir. On va pas y passer trois heures. Tiens, un truc sur la porte à ma gauche brille. Un heurtoir, à l'image d'une entrée de maison. J'aime cette invitation.
Je fais toquer le métal contre le bois en ricanant dans ma barbe. Rah, là, je sens un poids sur mes épaules. Je me retourne vers la femme qui m'accompagne.
« Quoi ? Si c'est là, c'est fait pour. Il aime peut-être la politesse cet enfant divin. »
Les bras croisés, elle reste impassible. J'hausse les épaules. Alors seulement je remarque l'inscription sur l'or massif. "Ici tout a un prix". Un éclat cynique s'échappe de ma gorge. Il n'y a pas qu'ici. Ce fait a guidé ma vie. Elle va me plaire cette divinité ! Enfin je reste méfiant.
J'actionne la poignée. Aucun résultat. Mes sourcils se froncent. D'accord. Je force la chose. Cette fois, elle se dégonde pas. Ça me rassure presque. Je me recule pour mieux observer l'ensemble. La chaleur a grignoté ma patience et ma réflexion. Ralentis Markus, avant de faire des conneries.
Un trou de serrure. Je m'accroupis lourdement. Mes paupières se plissent. Étrange cette fente. Je sors un couteau de ma ceinture et tente de la crocheter. En vain. Dans mon dos je sens Ren bouger. Mon visage bourru pivote vers elle. Elle observe la porte. Son aide doit être en option puisqu'elle ne dit rien. Un grognement souligne mon commentaire silencieux.
Bon, c'est quoi le délire avec cette serrure ? Jamais vu une clé de cette forme. Qu'est-ce qui correspondrait ? Je relis la plaque. Présente pour une raison, non ? Un prix. Peut-être que je dois faire couler mon sang dedans ? L'évidence me frappe. Ma voix grave se répercute contre les murs avec amusement.
« T'as vraiment tout compris toi. »
Un tsuri s'extirpe de ma besace et se faufile entre mes doigts. Je joue avec quelques secondes puis l'insère dans la fente. La porte s'ouvre. Victoire.
« Sois prudent. »
« Ouais, ouais. Je suis toujours prudent. »
Je m'engage à l'intérieur de la cellule avec un sourire en coin. La peur de me crever laisse place à l'idée de s'amuser un peu. Ne me déçois pas, qui que tu sois.
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
[HRP : Voilà votre premier pas dans cette épreuve ! Vraiment navré du gros retard, surtout pour Nora, mais je serai plus actif maintenant soyez rassurés ! Ne vous inquiétez pas pour la taille de mon texte, ce sera beaucoup plus court les prochaines fois et je vous laisserai plus de liberté, là pour cette partie c'est fait exprès. J'espère que vous apprécierez, bonne chance et bon jeu ! P.S : L'attribution des objets est faite au hasard, n'allez pas penser que je favorise l'une ou l'un d'entre vous :3]
NORA:
— Bonjour madame et bienvenue dans la demeure de Garm !
L’homme qui venait de prononcer ces mots en tirant la révérence était le même qui venait d’ouvrir la porte pour accueillir la nouvelle candidate à l’épreuve du demi-dieu. Il était grand, fin, et portait un costume aussi blanc que le marbre immaculé sur lequel il marchait, ce qui venait contraster drastiquement la pigmentation de sa peau brune. Sa tête était coiffée d’un haut de forme élégant assorti au reste de sa tenue qui venait cacher la chevelure grisâtre d’un homme un peu âgé.
A peine eut-elle passé le pas de la porte qu’il la referma derrière elle et la guida un peu plus vers l’immense fête qui battait son plein. Nora se trouvait sur une terrasse à l’arrière d’un manoir qui ferait pâlir les plus riches des souverains. Elle était illuminée d’un soleil radieux qui venait se refléter sur les dalles de marbre qui n’en ressortaient que plus somptueuses. Au centre de la terrasse se trouvait une table en bois dont les enjolivures témoignaient d’un travail d’orfèvre particulièrement méticuleux et autour de laquelle étaient assis de nombreux invités qui profitaient de leur repas bien arrosé sans se soucier de la nouvelle arrivante. Un peu à l’écart, un groupe de musiciens jouaient des morceaux folkloriques pour faire danser les quelques dizaines de personnes qui préféraient bouger à manger, mais qui ne refusaient pas la boisson pour autant. Aux deux extrémités de la terrasse étaient construits des escaliers qui menaient à un jardin en contre-bas qui semblait sans fin, mais avant que Nora ne puisse y faire plus attention qu’il n’aurait fallu, l’homme qui l’avait accueillie lui tendit un plateau sur lequel étaient disposés une sélection de verres remplis de cocktails différents.
— Vous prendrez bien de quoi vous joindre à la fête ? Toutes nos boissons ont fait leurs preuves, je suis certain que vous en trouverez une à votre goût. Oh, et n’hésitez pas à arrêter un de nos serveurs si vous voyez de quoi satisfaire votre estomac.
Quel que soit le choix de son invitée, l’homme se serait ensuite débarrassé du plateau en le donnant à un serveur qui passerait à côté d’eux au bon moment, avant de la diriger vers l’un des deux escaliers de la terrasse. Il présenta ensuite un peu plus la demeure, non sans fierté.
— Les gens viennent des quatre coins du monde pour assister aux réceptions de maître Garm ! Il faut dire que tout ce que vous pouvez voir a été commandé chez les meilleurs artisans imaginables, et que dire de ce jardin ! Si vous saviez le nombre de jardiniers qu’il nécessite… Mais le résultat en vaut la peine, n’est-ce pas ?
Le jardin en question était une oeuvre d’art à lui tout seul. Il était s’étendait sur plusieurs hectares et était délimité par une rangée de buissons taillés à la perfection. A son centre se trouvait une fontaine en pierre dont la pièce maîtresse était une sirène de plusieurs mètres de haut tranquillement assise sur son rocher et versant le contenu de sa jarre dans une mer qui ne semblait jamais pouvoir déborder. Tout autour de la fontaine poussaient un nombre incalculable de fleurs toutes plus colorées les unes que les autres, séparées de temps en temps par des sculptures de bois, de pierre et de verre. Même le parterre d’herbe avait eu le soin d’être tondu en arabesques aussi délicates qu’impressionnantes. Mais loin de tout cela, le véritable chef d’œuvre de ce manoir, c’était l’immense labyrinthe sylvestre qui se formait derrière la fontaine et dont l’entrée semblait appeler quiconque posait son regard dessus.
— Vous voulez rencontrer le maître je présume ? Au risque de vous décevoir, il faudra d’abord le trouver ! Il n’est jamais avec ses invités, certains en sont d’ailleurs bien agacés… Il passe ses journées au coeur de sa pièce maîtresse, de sa fierté, de sa vraie demeure, je parle évidemment du labyrinthe au fond du jardin ! Venez avec moi, je vous prie.
Suite à ces mots, il tendit son bras à Nora pour l’accompagner avec élégance jusqu’à la fontaine. Derrière la sirène, un couple se parlait à voix basse et gloussait comme si le monde autour d’eux n’existait plus. Un peu plus loin, sur un banc, un peintre croquait sur son bloc note en observant la sculpture de pierre de temps à autres. L’homme au costume blanc s’assit sur le rebord de la fontaine, invitant la jeune femme à faire de même. Il regarda un instant le couple avec une certaine insistance, et ce dernier partit en suivant vers un recoin un peu moins occupé, sans rechigner ni cesser de glousser. Une fois seuls, l’homme continua de parler, cette fois-ci avec un sérieux qui détonnait avec l’ambiance qu’ils venaient de quitter.
— Le voyage qui vous attend à l’intérieur du labyrinthe n’est pas aussi plaisant que ce que vous pouvez voir autour de vous. Garm vous y attend, pour sûr, mais il n’est pas seul. Vous pourrez rencontrer des monstres qui vous attaqueront sans hésiter, ou des épreuves plus subtiles, plus pernicieuses. Vous pourrez trouver votre chemin du premier coup, ou passer le reste de votre vie à essayer de sortir, sans même rencontrer le maître des lieux. N’hésitez pas à profiter un peu de la fête avant de prendre votre décision, ce pourrait être votre dernier moment de joie avant un petit moment.
A peine eut-il fini de parler qu’il ramassa une coupe de champagne que le couple avait laissé sur le rebord de la fontaine et la porta à ses lèvres pour en finir le contenu d’une traite. Il regarda ensuite son invitée avec un sourire dévoilant toutes ses dents avant de reprendre son discours sur un ton beaucoup plus enjoué.
— Bien sûr je suis là pour vous aider ! Enfin, moi, pas vraiment… Mais Dame Harriet vous a entendu arriver !
L’homme en blanc posa sa coupe vide et retroussa ses manches pour plonger ses mains dans l’eau de la fontaine. Il en ressortit un miroir orné de bijoux qu’il tendit à Nora.
— En plus de vous révéler sous votre meilleur jour, ce miroir est… un petit peu spécial. Voyez-vous, il appartenait à une noble dame, Harriet, il y a plusieurs siècles. Elle passait ses journées enfermée dans un donjon, son père l’empêchait de sortir voir qui que ce soit. Il faut dire qu’elle était aussi belle que vous, si je peux me permettre, et qu’elle adorait jouer de ses charmes dès qu’elle en avait l’occasion. Son père ne voulait pas qu’elle puisse profiter de la vie, mais sa tante, elle, la soutenait plus que quiconque. C’est elle qui lui a donné ce miroir. On raconte alors que depuis qu’il était en sa possession, la servante de Dame Hariet l’entendait parler à une mystérieuse voix tous les soirs pendant quelques minutes, avant que le silence ne revienne. Il parait que le miroir lui intimait des passages secrets pour qu’elle puisse discrètement s’échapper et rencontrer autant d’amants qu’elle le souhaitait… Peut-être pourra-t-il vous guider dans le labyrinthe ?
Il reposa le miroir à côté de la coupe de champagne et replongea ses mains dans l’eau pendant quelques secondes.
— Oh… OH ! Quelle chance ! Mais enfin, qui a laissé cela dans la fontaine ? Qu’importe. Très chère invitée, je vous présente la Clé de Doubhée. En voilà une qui aurait pu aider Dame Harriet si elle avait existé quelques décennies plus tôt… Doubhée était une voleuse. Mais pas n’importe quelle voleuse, non. C’était une maître voleuse, le genre qui peut rentrer dans n’importe quelle demeure et y voler tous les trésors les plus précieux sans laisser la moindre trace d’effraction. Il faut dire qu’avec une clé pareille, tout devient plus facile… Nul ne sait si elle avait pactisé avec un démon ou si elle avait loué les services d’une sorcière pour y parvenir, mais Doubhée était en possession d’une clé qui ouvrait toutes les serrures. Ne le dites à personne ici, je ne voudrais pas avoir à quitter la fête pour surveiller tous les invités un peu kleptomanes.
L’homme blanc regarda autour de lui et s’arrêta sur le peintre, toujours entrain de dessiner. Il rangea alors la modeste clé dans une poche intérieure de sa veste blanche en faisant un clin d’oeil à Nora avant de se replonger dans la fontaine une dernière fois. Cette fois-ci, il en sortit une flute à bec. En dehors de quelques gravures grossières, elle n’avait rien de particulier.
— Cette flûte peut vous paraitre bien ridicule, mais croyez-moi, elle cache bien son jeu. Elle appartenait à un éleveur de bête répondant au nom de Yon. Je ne le connaissais pas personnellement, mais je sais de source sûre qu’elle est d’une efficacité redoutable pour endormir n’importe quelle bête ! Un ami à moi… Il doit être ici d’ailleurs, sûrement entrain de danser quelque part, bref. Lui, il connaissait Yon. Il l’a vu endormir un Spinozard en plein désert ! Quelques notes de musique, et la vile créature s’est étendue pour faire la meilleure sieste de sa vie ! Mon ami pense que tout le mérite revenait à Yon lui-même, mais personnellement, je suis certain que la flûte est magique. Une chose est sûre, certaines créatures à l’intérieur de ce labyrinthe pourraient bien faire une petite sieste de temps en temps.
Le grand homme à la peau noire termina son explication en posant la flûte à côté du reste avant de sortir un mouchoir en tissu de sa veste pour s’essuyer les bras. Il replaça ensuite ses manches avant de continuer, toujours avec le sourire.
— Ces trois objets sont à vous. Vous pouvez choisir d’en prendre un seul, deux ou les trois, voire aucun. Bien sûr, ils ne sont pas gratuits, mais très franchement je vous fait un prix qui ne leur fait pas honneur. Disons… 200 tsuris pour le miroir, 300 pour la flûte… Et 400 pour la clé.
Il appuya ses derniers mots chuchotés par un petit tapotement sur sa veste, à l’endroit où il l’avait cachée. En dernier geste, l’homme habillé de blanc décida de retirer son chapeau pour le tendre à son invitée à la façon d’un quémandeur, attendant patiemment qu’il se remplisse de pièces d’or. Qu’importe le choix de Nora, elle pourrait ensuite prendre les objets qu’elle a choisi et profiter de la fête, à moins qu’elle ne rentre directement dans le labyrinthe à la recherche du demi-dieu.
MARKUS:
En entrant dans la cellule, Markus put vite être surpris de ce qu’il vit. Il était sur la terrasse d’un grand et somptueux domaine, le genre qui aurait pu appartenir à un riche héritier, voire à un membre de la royauté. Il n’était pas seul, loin de là, mais il semblait comme en retard à une soirée qui aurait commencé plusieurs heures auparavant. Son arrivée était passée complètement inaperçue des autres invités. La nuit n’aidait certainement pas, bien que la terrasse en question soit illuminée de plusieurs réverbères, chandeliers et autres sources de lumière chaleureuse dont les reflets dansaient sur le marbre blanc qui constituait le sol. Grâce à elles, on y voyait pourtant très clair sur cette terrasse, mais encore faudrait-il avoir des yeux qui n’étaient pas brouillés par l’alcool. En balayant un peu la terrasse du regard, Markus pourrait voir en son centre une grande table de bois sur laquelle se trouvaient les restes d’un repas qui avait été de toute évidence un festin, mais dont il ne restait pas grand chose. Les enjolivures pourtant si belles qui décoraient la table étaient soit remplies d’alcool renversé, soit cachées par deux ou trois invités qui s’étaient endormis dessus, assommés par leur consommation. Un peu plus loin, le groupe de musique était fatigué de jouer les musiques les plus dansantes de son répertoire et était passé à des morceaux plus calmes, accompagnant les invités dans leur fin de soirée. Tous n’avaient pas fini de festoyer, cependant. Certains, toujours attablés, parlaient encore fort et riaient entre eux, buvant encore un peu plus de bière, de champagne et de vin selon ce qu’ils avaient sous la main. Parmi eux se trouvait un homme qui s’était retourné aussitôt Markus avait passé le seuil de la porte. Il se leva alors d’une traite et se dirigea sans problème vers le grand gaillard, révélant tout son attirail. Il s’agissait d’un grand homme noir et filiforme. Il portait un costume composé d’une veste rayée de noir et de blanc, d’un veston noir et d’une chemise mauve. Ses mains étaient couvertes d’une paire de gants blancs, et sur sa tête trônait un haut de forme noir, cachant tant bien que mal sa chevelure grisâtre. Enfin, alors que l’homme s’approchait de Markus, ce dernier pouvait distinguer un maquillage blanc recouvrant son visage et prenant la forme d’un crâne blanc accentuant le côté squelettique de la forme de sa tête et de son corps. Une aura étrange émanait de cet homme, entre accueil et effroi. Pourtant, l’homme au costume rayé souriait de ses plus belles dents alors qu’il arrivait à hauteur de Markus.
— Dieux tout puissants, pardonnez-moi je vous ai à peine entendu arriver ! Je ne pensais pas que nous accueillerions une personne de plus ce soir. Il faudra aussi excuser nos invités, j’ai bien peur qu’ils ne vous aient pas attendu pour faire la faite ! Mais venez donc, un grand homme comme vous a besoin d’une bonne bière pour rattraper les autres !
Aussi tôt avait-il prononcé ces mots qu’un serveur au costume noir était arrivé de la pénombre au delà des escaliers qui menaient au jardin, à peine visible à cette heure de la nuit. Il portait un plateau sur lequel reposait plusieurs chopes de bière, que Markus pourrait prendre à son bon vouloir.
— Bien sûr, si vous préférez autre chose, n’hésitez pas à me le faire savoir, la réserve de maître Garm est pleine des meilleurs alcools du monde, et il aime partager !
L’homme au haut de forme, finalement bien plus sobre que tous les invités autour de lui, accompagna ensuite Markus vers la table en bois et l’invita à s’asseoir à côté de lui, chacun sur une chaise qui avait survécu aux éclaboussures d’alcool et de nourriture toute la soirée.
— Encore une fois, je tiens à m’excuser pour l’état de nos invités et de la terrace, si vous l’aviez vue quelques heures plus tôt… Oh et le jardin ! Quel dommage qu’il fasse si sombre, il est si beau sous le soleil de midi. Mais trêve de mondanités. Vous venez pour rencontrer le maître, j’imagine ?
L’homme squelettique ne laissa pas le temps à son invité d’honneur de répondre avant de reprendre.
— Il ne s’est pas montré de toute la soirée, comme à son habitude. Si vous voulez vraiment le voir, je crains devoir vous proposer d’aller le chercher par vous même. Il est dans le jardin… plus ou moins.
L’homme à la peau sombre saisit un verre à pied miraculeusement vide au milieu de la table et une bouteille de vin rouge déjà bien entamée à côté de lui. Il en versa le contenu dans son nouveau récipient, et porta ce dernier à ses lèvres assez élégamment, contrastant quelque peu le groupe d’ivrognes qui continuait de s’esclaffer non loin d’eux.
— Maître Garm est quelque part dans le labyrinthe au fond du jardin. Vous ne pouvez pas le voir de vos yeux, mais croyez-moi sur parole, il est grand. Il y passe ses journées, ses matins, ses soirées. Il n’en sort quasiment jamais, et attend patiemment qu’un humain vienne le libérer. Je suis certain qu’il sera ravi de vous voir, si vous y parvenez… Je dois vous dire, cependant. Rares sont ceux qui sont sortis de ce labyrinthe, et ceux qui l’ont fait n’avaient pas le maître à leurs côtés. Mais venez avec moi ! Je ne vais quand même pas vous laisser rentrer là dedans sans un peu d’aide !
Suite à ce discours étrangement morose, l’homme au costume rayé reprit son sourire, termina son verre de vin et se leva en suivant. A côté de lui, un homme était affalé sur la table, un filet de bave s’échappant de la bouche et s’écrasant lamentablement sur la table. Coincé entre son pantalon tâché de bière et son fessier certainement plein de sueur se trouvait un vieux parchemin que le grand homme filiforme arracha d’un geste vif. Il le porta un instant à ses narines pour vérifier son odeur avant de le ranger dans sa propre veste rayée. Il accompagna ensuite Markus vers le jardin, descendant prudemment les marches de marbre qui menaient à ce dernier. Sur le chemin, il ressortit le bout de parchemin et recommença à parler :
— Ceci, croyez-le ou non, est la Carte de Terra. Ne me demandez pas comment elle a atterri en la possession de cet homme soûl, et pourquoi il a choisi de mettre un objet si précieux dans un endroit si… peu hygiénique. Allez savoir s’il savait seulement ce qu’il avait en sa possession… Ce bout de parchemin est une carte bien particulière. Si vous l’observez, pour le moment, vous n’y verrez qu’un bout de peau vierge de toute inscription. Mais à l’intérieur du labyrinthe, peu à peu, vous pourrez voir la carte des environs se dessiner, avec même un petit peu d’avance sur votre propre avancée ! Les aventuriers qui commencent leur quête avec un tel objet sont bien chanceux… En guise d’excuses de mon piètre accueil, je veux bien vous la confier. Pour 500 tsuris.
Le temps que l’homme présente son premier artéfact, lui et son invité arrivèrent devant la grande fontaine qui faisait office de centre du somptueux jardin, malheureusement caché par la pénombre de la nuit. Sur le rebord de cette dernière se trouvait cependant une lanterne dans laquelle dansait une petite flamme, suffisamment puissante pour éclairer toute la fontaine. Markus pouvait alors observer une statue en forme de splendide sirène versant le contenu de sa jarre dans le reste de l’édifice. S’il observait un peu plus, il pouvait également remarquer que des vêtements jonchaient négligemment l’herbe autour de la fontaine… Il y avait une chemise blanche tâchée d’une sauce inconnue, une robe verte en soie, un pantalon en peau non loin de cette dernière… L’homme au visage maquillé de blanc plongea sa main dans l’eau de la fontaine et en sortit une paire de bas féminins avant de les placer, non sans un peu de honte, à côté de la lanterne. Qui savait où était le couple à qui appartenaient ces affaires, et comment se déroulait leur soirée à cet instant… Il se baissa ensuite pour récupérer la rapière attachée au pantalon sans propriétaire, ainsi que la lanterne, avant de repartir plus profondément dans le jardin vers le labyrinthe, toujours invisible dans l’obscurité.
— Ce jeune homme aura gagné une bien belle femme ce soir, mais il aura perdu sa rapière. Pour tout vous avouer, ce n’est pas vraiment du vol. Je lui avait donné cette même épée pour qu’il aille s’aventurer dans le labyrinthe, mais je pense qu’il a mieux à faire maintenant. Si vous la voulez, elle est désormais à vous ! Oh je vous vois venir, un grand gaillard comme vous n’a pas besoin d’un cure-dent comme celui-ci, vous avez certainement mieux avec vous qu’une petite épée sertie de joyaux. Mais laissez-moi essayer de vous convaincre du contraire. Voyez-vous, elle appartenait à l’origine à une grande guerrière au moins deux fois moins imposante que vous. Pourtant, jamais, je dis bien jamais de sa vie n’a-t-elle été désarmée. Le bruit court qu’elle arrivait à défaire tous ses adversaires sans la moindre difficulté, et que son épée tranchait même les armures les mieux forgées. Pour 250 tsuris, ça vaut le coup d’essayer, non ?
Alors que les deux hommes continuaient leur chemin vers le labyrinthe, ce dernier devenait peu à peu visible. Il était formé d’immenses structures toutes faites de buissons et d’arbres épais et serrés les uns aux autres. Qu’importait qu’il fasse jour ou nuit, à l’intérieur, la lumière serait rare. La petite flamme de la lanterne dans les mains de l’homme au costume rayé semblait pressée de rentrer à l’intérieur de ce dédale sylvestre, tant elle dansait dans sa direction.
— Enfin, je peux vous proposer de prendre avec vous la lanterne que j’ai dans la main. La flamme qui brûle en son sein est bénie d’Ignis lui-même, et vous guidera parmi les embranchements de ce vieux labyrinthe. Qui sait jusqu’où elle pourra vous amener ? Certains lui feront pleinement confiance, d’autres seront un peu méfiants. Quel que soit votre approche, elle vous sera bien utile. Elle est à vous pour 200 petits tsuris.
Finalement arrivés à l’entrée du labyrinthe, l’homme planta la rapière dans l’herbe et y accrocha la lanterne avant d’enrouler le parchemin autour de sa poignée. Il tendit enfin son chapeau pour recueillir les éventuels pièces d’or de Markus avant de terminer son long discours :
— Vous pouvez prendre autant d’objets que vous le souhaitez, ou choisir de partir sans aucun d’entre eux. Dans tout les cas votre objectif est le même : trouver le maître de ces lieux et sortir du labyrinthe, en espérant que vous soyez toujours aussi jeune quand vous y parviendrez. La soirée est bientôt terminée, mais si vous le souhaitez, vous serez le bienvenu parmi nous aussi longtemps que vous le voudrez avant d’affronter votre destin. Je pense que vous aurez compris que nous savons nous amuser, et je doute que les invités partent de si tôt. Dans tous les cas, cher aventurier, je vous souhaite une agréable soirée, pleine de réussites.
Le crâne peint sur son visage se maria avec perfection au large sourire qu’offrit l’homme au costume rayé à son invité avant qu’il ne prenne la moindre décision.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
↣ Bonus d'endurance : +7 [18] ↣ Dégâts de mêlée : +8 [11] ↣ Réduction des dégâts en parade : [6]
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
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Épreuve de Garm Quelqu'un a dit objets magiques ? Ici comme ailleurs, tout a un prix
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Personne m'a repéré. Merde, raté. Un type bizarre se dirige droit vers moi. Mes muscles et mes traits se tendent. J'observe rapidement l'endroit en le gardant dans mon champ de vision. Derrière lui, la table témoigne d'une soirée déjà bien arrosée. Les gens piaffent sans nous prêter attention. Ils parlent et rient forts, avec insouciance. C'est à ça qu'on reconnaît ceux qui ont du pouvoir, ou qui prétendent en avoir. Et c'est quand ils se taisent qu'il faut s'inquiéter.
Lui, fait que parler. L'invitation chaleureuse me détend pas du tout mais je fais comme si. « Et pas que d'une haha ! » Le gars qui surgit de la pénombre me fait sursauter comme une pucelle. Enfoiré. Ma mâchoire se crispe. Je force un sourire en prenant une belle choppe d'un verre trop épais pour en être. Je suis pas assez con pour boire ceci dit. Une boisson offerte a de fortes chances d'être empoisonnée. Surtout avec un nid de serpents pareil. Mon ton enjoué se fond dans l'ambiance.
« Je suis un homme simple ! Ça m'ira parfaitement. »
Maître Garm, la bestiole divine qui règne ici ? Ouais, tout ça n'est qu'illusion. Je sais comment ça marche maintenant. Une fausse réalité qui peut tuer. Vive la magie des rejetons prisonniers. Je m'installe confortablement et l'écoute vanter la beauté du coin distraitement.
« Oui, c'est exactement pour ça que je suis là. »
L'étrange gringalet en vient enfin au but de cette mascarade : trouver quelqu'un dans un labyrinthe de verdure. Super. Je déteste chercher et je hais les énigmes. C'est bien ma veine cette épreuve. Je manque de lâcher un soupir las. Pas envie de trimballer mon cul dans les fleurs, à quatre pattes avec mon armure pas très confortable.
Pendant que l'intermédiaire boit, je jette un œil aux convives. Les humains bourrés sont tous les mêmes, qu'importe leur naissance. Le constat de leur état m'arrache un sourire amusé. Leur fin de soirée s'annonce plus marrante que la mienne. Ah, et en plus je risque bel et bien de mourir m'informe le crâne bavard. Drôle de peinture faciale d'ailleurs. Il serait plus à sa place dans le nord qu'ici. Comme moi.
« C'est bien aimable à vous. » Les manières moins grossières, je peux faire aussi. Je pose ma choppe sur le bois et suis docilement l'homme. Petite claque mentale en chemin. Un Pacte est en jeu, bordel. Motivation Markus.
Son bout de papier doit pas sentir la rondelette ! Mais, il m'a l'air très intéressant. Je reste songeur, et méfiant. Son parler me rappelle les gars du Roc. Arnaque ou rareté ? Avec leurs belles paroles, on sait jamais sur quoi on tombe. Heureusement, j'ai vécu là-bas plusieurs années. Et j'adore danser avec les mots quand il y a de l'argent à la clé. L'étrange homme enchaîne, m'empêchant d'évaluer la marchandise d'un examen poussé.
Des traces de personnes sachant cultiver le plaisir se révèlent à la lueur d'une puissante lanterne. Nouveau sourire. L'acier se reflète dans mes iris ciel. Évidemment que j'ai pas besoin d'un cure-dent pareil. J'ai des lames plus petites et déjà trois fois plus larges que celle-ci. Par contre, je pourrais garder les jolies pierres et les incruster à ma collection personnelle.
J'hausse un sourcil pas convaincu. Faut se montrer dur en affaires. Déjà, j'ai jamais vu une femme plus imposante que moi. Ensuite, une épée aussi tranchante qui vaudrait seulement deux-cent cinquante tsuris ? Non, j'y crois pas. Par contre, une flamme bénie par Ignis en personne ? Mmm, je préfèrerais que le souffle d'Aer m'indique le chemin, mais toute bénédiction divine reste bonne à prendre. Même si c'est du pipeau, j'ai besoin de quoi m'éclairer.
Bon, c'est pas donné tout ça. L'inscription sur la porte d'entrée ne mentait pas. Un large sourire menant au danger et une main tendue pour récolter de l'or. Ha ! Ce type me plaît. Je prends le temps de la réflexion, jaugeant le labyrinthe obscur et la fête lumineuse. Je compte pas profiter de cette dernière. L'envie s'accroche, mais j'ai pas confiance, je suis pas détendu, et je suis pas à ma place. Ça ne ferait que retarder l'échéance. Autant en finir rapidement.
Mes sourcils se froncent légèrement et mes doigts enserrent mon menton barbu. « Vous me proposez des objets exceptionnels, monsieur. Je serais ravi de tous les acquérir. Malheureusement, ma bourse est pas aussi remplie que je le souhaiterais… »
Puis j'écarte les bras pour ouvrir la conversation tantôt refermée. « Mais ! Je suis pas dépourvu de biens précieux. Voyez-vous, je viens d'une terre isolée du reste du monde, glacée des cieux aux plus profondes racines de la terre. »
De mon sac, je tire une pierre rafraîchissante, un bidule empreint de l'essence d'Aqua. Déjà testé, fonctionne à merveille. « J'ai en ma possession une pierre bénie par Aqua, capable de refroidir n'importe quel liquide, même par la plus forte des chaleurs. Voici la boîte qui la protège et revigore son inépuisable énergie magique. »
De joyeux souvenirs m'envahissent. J'ai appris, à force de me faire avoir. J'ai même perdu mes vêtements une fois. Enfin. Cette fois je tire une fiole de mon attirail. Elle renferme un liquide bleuté. Apparemment, il se boit. Ce qui explique que je n'ai jamais essayé. « Ce breuvage unique rend complètement insensible au froid. Une nécessité sur mes terres natales, dont je vous invite à découvrir la beauté en toute sécurité. Petite curiosité, il faut le chauffer, et attendre qu'il prenne la belle couleur de Terra pour être efficace. »
J'expose un objet dans chacune de mes grandes paumes gantées. Mon air complice adoucit la lueur au creux de mes petits yeux. « Oh bien sûr, ils ne rivalisent pas avec les raretés que vous m'offrez. J'ose tout de même espérer qu'ils piqueront votre intérêt. »
J'ai en tête une idée sincèrement équitable. Le genre de marché que j'aime conclure quand il y a autant d'incertitudes. « Que diriez-vous d'un échange ? Ceci pour la rapière et la lanterne. » La pierre glisse délicatement dans mon autre main, et je déloge de ma besace une bourse assez remplie. Elle contient précisément 536 tsuris. « Et je vous achète la carte. »
Peut-être que ça l'intéressera pas du tout, mais il m'avait l'air d'un gars curieux et raisonnable. Sourire bienveillant, visage confiant, j'incarne la sûreté d'une bonne affaire. Enfin, j'espère. J'attends patiemment son verdict.
Ymlad passa une main sur sa nuque après avoir retiré sa capuche. Il faisait beau et chaud, en cette saison d’Ignis, et d’autant plus ici, dans la zone presqu’au sud de tout. Il n’avait jamais été aussi loin de chez lui. Un instant cette pensée le laissa pensif. Ses parents lui manquaient souvent, tout son clan également. Vivre par soi-même n’était pas facile, même quand ça n’avait pas été difficile de s’acclimater, comme pour le géant. Heureusement, il avait le grigri de la Chamane comme rappel de ses origines, et il chérissait ses souvenirs aussi souvent que nécessaire pour échapper à la morosité. Jusqu’ici, ça fonctionnait plutôt bien.
Alors qu’il avait rejoint une caravane qui partait de Selmar en suivant la route pricinpale qui passait ensuite par Havrejaune, puis Trare avant de bifurquer plein sud vers la capitale, il avait été ébloui par la montagne de Terra, où il savait désormais que s’y trouvaient ses enfants emprisonnés. Il n’avait jamais été très proches des Quatre, ni trop fasciné par les demi-dieux. Mais à présent qu’il se trouvait au pied de la montagne abritant le Temple de l’un d’entre eux, il se surpris à vouloir y monter, pour voir. Sa curiosité frappait encore une fois, et malgré toute sa bonne volonté, il se résigna à lui céder.
Informant le chef de caravane qu’il rejoindrait Lüh avec une autre caravane ou par ses propres moyens, il récupéra sa solde de protecteur, amputée de la distance qu’il restait à parcourir, salua ses camarades de voyage, desquels beaucoup s’était attaché à lui, son air canaille, et son humour décapant, et il se mit en route vers l’ascension du sommet. Cela lui prit des heures, mais il ne ralentit pas son rythme, bien décidé à passer cette première épreuve de pèlerinage avec la fierté caractérisée de son clan qui lui donnait des ailes.
Arrivé en haut, il prit le temps de souffler, de boire autant qu’il put, de manger un peu de viande séchée… Et de remplir sa gourde au puits non loin. Puis il avisa le Temple longtemps. Maintenant qu’il était là, devait-il entrer ? Y avait-il un autel pour prier ? S’en sentait-il seulement capable ? Attachés devant le bâtiment, il y avait là nombre de variquans et de chevaux qui patientaient. Il nota soudain un homme en bure qui sortit et enleva l’attirail sur une monture, avant de la détacher et de la laisser partir. Curieux, Ymlad s’approcha et demanda à l’homme pourquoi il avait fait ça. L’autre lui répondit que le propriétaire était entré dans une cellule demi-divine depuis plus d’une journée déjà, et qu’au-delà de ce laps de temps, ils libéraient les montures pour éviter qu’elles ne meurent de soif, de faim, et d’ennui. Il ajouta même que parfois, les gens ne ressortaient tout simplement jamais.
Le géant reporta son attention sur le Temple et il sentit un lent sourire s’étirer sur ses lèvres. Tiens donc ? Une nouvelle épreuve, et plutôt mortelle celle-ci ? Qu’attendait-il ? Il s’élança alors à l’intérieur avec une joie presque déplacée et égrena de grandes enjambées dans les couloirs, s’enfonçant au hasard dans ceux-ci, délaissant ce qui lui sembla être des dizaines et des dizaines de portes. Jusqu’à ce qu’une en particulier attire son attention. Il venait de la déplacer, quand un éclat doré capta ses iris. S’immobilisant, il fit ensuite un pas en arrière et examina la porte pendant de longues minutes, en long, en large, et en travers.
La maxime gravée sur celle-ci le fit approuver. Effectivement, tout avait un prix. Et parfois, songea-t-il en pensant à sa soeur morte-née Marwe, le prix payé était la vie même. Sans doute en remboursement d’une dette contractée à leur insu par ses parents ? Une chose était sûre, peser le pour et le contre à chaque action n’était jamais superflu. Il hésita donc, alors que sa main allait attraper le heurtoir pour toquer. Était-il prêt à payer ce prix ? Ymlad prit le temps, encore, de la réflexion. Et bien, son métier nécessitait d’être constamment accompagné en dehors des villes. Par d’autres humains ou… Un demi-dieu. Et son clan n’aurait jamais trop de protection supplémentaire. Surtout qu’il avait apprit ce qui se passait dans le reste de l’Ile. Des conflits, une guerre de plus en plus ouverte… La Plaine était protégée, en quelque sorte, à cause de son climat rude qui faisait fuir les cupides. Mais ce ne serait encore valable qu’un temps. Peut-être même le changement était-il déjà là.
Exhalant par la bouche, Ymlad saisit alors fermement le heurtoir et toqua trois fois. Puis, il sortit un tsuri de sa bourse et le glissa dans la fente qu’il avait repérée et qui semblait convenir pile poile à la taille d’une pièce. Et puis, tout concordait. L’or massif, la phrase sur le prix des choses… Et cette ouverture. Le chasseur n’avait pas mis longtemps à comprendre qu’il devait y avoir un prix à payer pour entrer. Et sincèrement, il n’avait aucun remord à céder cette pièce au demi-dieu de cette cellule. Les tsuris, il avait grandit sans. Il savait que c’était utile mais n’y était pas particulièrement attaché.
Il poussa donc la pièce dans l’interstice et attendit un assentiment, ou l’ouverture de la porte… Quoi que ce soit qui puisse lui indiquer que ses déductions étaient justes. Et juste au cas où, il tenta de pousser sur le battant pour voir si ça s'ouvrait. Juste au cas où.
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Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
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Ah… Ainsi Markus prétendait ne pas avoir assez d’argent pour tout prendre… Quel dommage. Le sourire du majordome au visage maquillé de blanc s’effaça le temps d’une petite seconde en entendant pareille réponse. Il ne demandait tout de même pas la mer à boire, quelques petites piécettes pour des artéfacts d’une grande qualité. Fort heureusement, l’aspirant invocateur enchaîna très rapidement avec d’autres mots aussi curieux qu’inattendus. Avait-il vraiment dit « biens précieux » ? L’homme à la peau sombre installa à nouveau son chapeau au sommet de son crâne, avant d’écouter attentivement les prochains mots de son interlocuteur. Une certaine lueur s’était allumée dans ses yeux, et il n’essayait même pas de la cacher.
Une pierre bénie d’Aqua ? Pour refroidir n’importe quel liquide ? Voilà un objet que le majordome ne s’attendait pas à découvrir de si tôt. Une inépuisable énergie magique, paraissait-il. Son sourire réapparut sur son visage alors que ses yeux ne regardaient plus que la petite boîte dans les mains de Markus. Et puis, le grand bougre sortit une autre rareté. Une fiole remplie d’un liquide qu’il ventait pouvoir rendre insensible au froid quiconque l’ingérait. Voilà qui serait pratique pour affronter les saisons d’Aqua et d’Aer en toute sérénité. Le pauvre majordome ne savait plus où donner de la tête. Il voulait prendre les deux objets, les regarder de plus près. Il savait bien que ce n’était pas très poli, mais il commença malgré lui à s’approcher de Markus, doucement, lentement, penchant sa tête vers les deux mains tendues dans sa direction. La petite boite renfermant la pierre d’Aqua vint rejoindre la fiole, et l’instant d’après, Markus tenait une bourse bien remplie. L’homme au chapeau avait suffisamment d’expérience pour savoir sans avoir besoin de vérifier qu’il y avait bien au moins 500 tsuris à l’intérieur.
Markus prononça les mots magiques. Il était prêt à se séparer de ses deux artéfacts et de sa bourse contre les trois qui lui avaient été proposés. Aussi tôt eut-il fini sa phrase que le majordome lui chipa la bourse et récolta les deux objets dans son chapeau. Il plongea ensuite une de ses mains à l’intérieur et en sortit la petite boite ô combien intrigante à ses yeux pleins d’étincelles. En ouvrant l’écrin, il put sombrer quelques secondes dans les beaux reflets de la pierre rafraîchissante. Puis, aussi rapidement que quand il l’avait prise des mains de son interlocuteur, il ferma la boite et releva la tête.
— Marché conclu ! La carte, la rapière et la lanterne pour votre bourse et vos deux sublimes artéfacts. Maître Garm sera ravi de les ajouter à sa collection. Puisse le sort être en votre faveur entre les murs sylvestres du labyrinthe, et puissiez-vous rencontrer le Maître avant de sombrer dans la folie.
A peine eut-il fini de parler qu’il commença à se diriger vers la terrasse, avant de disparaitre dans l’obscurité quelques secondes plus tard. Si Markus se redirigeait vers les festivités, il pourrait y passer autant de temps qu’il le souhaiterait. Il pourrait même revoir le majordome, et piocher dans la réserve illimitée de victuailles que proposaient les différents serveurs et dont était déjà bien garnie la table centrale. S’il décidait de se lancer dans le labyrinthe, en revanche, les épais buissons qui formaient l’entrée se refermeraient juste derrière lui, le plongeant dans une obscurité que seule sa lanterne saurait briser. Un seul chemin tortueux s’offrirait à lui pendant plusieurs minutes de marche, durant lesquelles il n’entendrait rien d’autre que le son du vent caressant les branchages environnants. La flamme d’Ignis semblerait attirée droit devant lui, jusqu’à ce que le couloir sylvestre ne s’élargisse enfin pour se transformer en une plus grande salle vide. Trois nouveaux couloirs s’offriraient alors à Markus. Un vers l’ouest, un vers le nord, et un vers l’est. En faisant attention à sa lanterne, il pourrait remarquer que la petite mais puissante flamme indiquerait toujours d’aller droit devant lui, en direction du couloir nord, comme si elle ne savait finalement pas faire autre chose. La carte, elle, aurait alors commencé à afficher quelques indications à l’encre noire… Le choix lui appartiendrait alors de faire confiance à ses objets ou non.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
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Épreuve de Garm Quelqu'un a dit marché conclu ? Ici comme ailleurs, tout a un prix
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Ma méfiance gronde. Les affaires se révèlent souvent aussi dangereuses que les guerres. Il suffit d'un mot de travers, d'un geste brusque et d'un orgueil mal placé pour que ça parte en couilles. Heureusement, je possède également de l'expérience dans ce type d'échanges. Toujours avoir un couteau sur soi. Plus facile et rapide à dégainer que le reste.
Je reste calme. Pas besoin d'en arriver là. Putain de-! Cet enfoiré vient de me chiper les objets d'un revers sacrément vif. Ma mâchoire et mes poings se crispent. Il a trois secondes pour me les rendre avant que j'explore ses entrecôtes du bout de ma lame. Un… deux… j'étouffe un grognement entre mes dents. Le rictus se transforme, au prix d'un certain effort, en sourire satisfait. La tension de mon corps se relâche pas. Mais j'ai l'esprit souple. J'ajoute avec complicité :
« J'espère que vous apprécierez le petit bonus. En gage de ma bonne foi. »
Bâtard qui a pris toute la bourse. Ça vaudrait une belle claque sur son crâne, mais restons bon joueur. La terre pourrait s'ouvrir sous mes pieds si je le froisse. Ceci dit je préfèrerais ça plutôt qu'être foudroyé ou soufflé d'une falaise. Ce serait une mort tellement à chier. À cette pensée, et sur les mots du négociant, un frisson me glace l'échine. Prudence. Je connais les risques, même si j'ai pas envie de croupir ici comme le rejeton divin.
« Merci, mon bon monsieur. »
Ma voix s'éteint, incapable d'éclairer cette funeste bénédiction. La maigre silhouette disparaît dans les ténèbres. Bon. Je me râcle la gorge, me redresse et tire légèrement sur la maille pour la remettre en place. À moi de jouer. Avec tous ces bidules, je devrais bien arriver à trouver ce Garm.
Après un examen plus détaillé, la rapière rejoint le peu d'espace libre à ma taille, calée entre ma ceinture et le fourreau de ma hache. De l'index, je tiens le crochet de la lanterne, suspendue en avant. Mes deux mains étirent la carte pour l'instant vierge. C'est parti.
ቾ
J'atteins une première salle. Vide. Je n'aime pas ça. Il se passe rien, et ça m'inquiète autant que le contraire. Et maintenant je dois choisir. Un regard vers la lanterne, qui continue à pointer tout droit. Je la suis. Bénie soit cette furie d'Ignis ! Sa minuscule flamme éclaire convenablement le chemin, comme quoi. Je lâche momentanément un bout de carte pour chasser les lucioles qui volent trop près de ma trogne. Y'a aussi des trucs fluorescents au pied des murs de végétation. Ils ressemblent à des lueurs nocturnes en forme de champignon.
En tout cas rien ne sort de là. J'essaie de rester vigilant à tout. Les haies se referment au dessus de moi alors un truc pourrait vraiment émerger de n'importe où. Pffffff. Encore une bifurcation. Je poursuis tout droit. C'est facile de se perdre dans la plaine glacée. Ça m'est arrivé une fois. Même sans se perdre, garder son chemin s'avère compliqué. Je ne me suis pas senti abandonné d'Aer pour autant. La neige crisse à chaque pas. Sous ces couches, la vie se cache. Le vent souffle en permanence. Il fait gémir les branches mortes et déplace l'eau. Porte les oiseaux et les odeurs. Je me raccroche à son maigre souffle ici. Parce que p'tain, ce silence pèse rudement lourd.
Cul-de-sac. Hein ? La carte l'indique, et j'ai bien un mur vert devant moi. Mais la lanterne continue de pointer dans cette direction. C'est quoi ce bordel ? Avec un grognement agacé, je pose les deux objets au sol et dégaine ma hache. Le tranchant fend l'air mais se coince dans la végétation. Nouvelle tentative avec plus de force. Échec. Et je galère à la retirer. Bon. On va essayer avec la fameuse rapière. Même résultat. Quelle fausse déception car peu surprenante.
« Alors le cure-dent, tu tranches de la plaque mais t'as peur des arbres ? Arme magique, mon cul. »
Rangée, avec un grognement supplémentaire. Alors c'est quoi le délire ? Le demi-dieu est derrière mais c'est juste pas le bon chemin ? Si ça indique la sortie et qu'elle est juste au bout du bout, merci bien. Elle pointe vers quoi d'ailleurs au juste ? Enfoiré de majordome. Il a pas précisé, c'est bien joué. Au moins, elle éclaire.
Demi-tour, et je prends le chemin qui se présente à ma droite. Mon choix se trace fidèlement sur la carte. Trois minutes après avoir zigzagué, le papier affiche une nouvelle impasse plus loin. Mon visage se tort de frustration. Je prends quand même la peine d'avancer pour vérifier. Et c'est juste. Boooon, c'est pas grave, on recommence. Si l'entrée s'était pas refermée derrière moi, je serais allé chercher un litron de bière avant de continuer. Tant pis.
Le troisième essai se conclut. Je débouche sur un espace plus ouvert.
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Malgré la Carte de Terra et la Lanterne d’Ignis, Markus put vite se rendre compte que le labyrinthe ne lui faciliterais pas la tâche. Choisir le bon chemin était une chose, encore fallait-il s’y retrouver une fois à l’intérieur. Les ronces, branches, et autres feuillages tous plus denses que ce que l’on pourrait trouver dans la nature ne se laissaient pas faire, et ce n’était pas la première hache du coin qui allait les faire capituler. Mais à coups de persévérance, de tentatives échouées et de demi-tours, Markus finit par arriver au bout du chemin qu’il avait emprunté, jusqu’à découvrir une grande antichambre, similaire à la première si ce n’est plus grande en taille, et éclairée timidement par les nombreux champignons fluorescents des environs.
S’il observait bien, ou s’il consultait sa carte, Markus pourrait apercevoir deux autres chemins. Un à l’est, et un au nord, droit devant lui. C’était toujours vers ce dernier que la flamme d’Ignis semblait pointer, à ce demander si elle allait un jour changer de direction. Mais, encore à la différence de la première, cette grande pièce n’était pas vide. En son centre se trouvait un amas de rochers, tous plus gros que l’homme du Nord qui tentait toujours de retrouver Garm. L’un d’entre eux était creusé de trois cavités, qui, mises côte à côte, pouvait presque ressembler à un visage. Dans la plus large, celle qui pourrait ressembler à une gueule, reposait un objet. Dans l’ombre de la salle, il était difficile de le distinguer proprement. Vu de loin, on aurait pu croire à un simple bâton de bois, pas plus large que le manche d’une épée. Mais en s’approchant un peu, et en plissant les yeux, on pourrait remarquer qu’il était percé de plusieurs trous, et que l’une de ses extrémités terminait en un bec.
Quatre choix semblaient donc s’offrir à notre cher barbu. Il pouvait faire machine arrière, le chemin derrière lui ne s’étant pas fermé. Il pouvait décider d’emprunter le chemin à l’est, ou bien celui du nord. Ou il pouvait s’approcher de l’amas de pierre pour aller récupérer cet étrange objet, à ses risques et périls.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Audelade Date d'inscription : 12/08/2020 Messages : 189Double Compte : Valion Lameblanche, Xion, Qilin Lù, Rao Liens vers la fiche : Parlons de moi Parlons encore un peu de moi Elément : Métier : Chef du clan Hawke & vassal du Keiser Inventaire : 4720 Ŧ. ꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂꕂ ▼ Equipement ▼
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Épreuve de Garm Drôle de visage Ici comme ailleurs, tout a un prix
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Mes pas restent mesurés. Si je tenais pas autant de bidules, mon arme serait pointée vers l'inconnu. Je suis prêt à lâcher la carte pour y remédier. Un curieux bruit attire mon attention. Comme une plume qui gratte le papier. Je m'arrête une seconde pour interroger du regard le vieux parchemin. Ouh ! Les tracés ont évolué. « C'est pas trop tôt. » Une vision d'ensemble, enfin, le strict minimum bordel. Je secoue l'objet en espérant que ça se dévoile davantage. Nope.
Un coup d'œil en arrière m'informe que le passage s'est pas fermé. Bien. Je m'approche des pierres massives qui trônent au centre de la pièce. Toujours avec méfiance. Une créature hostile pourrait facilement s'y planquer. Je tends la lanterne bien devant, histoire d'éclairer au maximum les alentours. Mmm, la roche du milieu semble louche. Y'a trois trous qui lui font une drôle de trogne. Tiens, on dirait qu'il y a quelque chose dans la plus grande. Je range momentanément ma carte et ressors la rapière de pacotille. Du bout de la lame, j'essaie d'amener l'étrange objet à tomber de la cavité.
Et enfin, l'ossature déchiquetée du Temple fendit la monotonie du ciel. Désagréable avait été l'ascension, tout comme l'escorte l'ayant accompagnée. Ces désagréments n'étaient toutefois qu'une brise incommodante comparativement à la traversée du désert menant au caveau d'Ignis. La réminiscence fit naître une grimace sur les traits juvéniles de Revna. Trois lunes s'étaient glissées entre ce jour et l'échec brûlant auprès de Soka, mais ce dernier la couvrait encore d’opprobre. Elle inspira une goulée d'air frais, et tenta de tromper son esprit en le focalisant sur l'admiration du paysage qui se révélait en clair-obscur. L'enclave de lumière, ourlée de la dureté minérale, rayonnait de vie et de pureté. Bien que n'ayant jamais foulé ce sol, l'empoisonneuse avait le sentiment de revenir en des lieux familiers. Peut-être était-ce un souvenir gravé dans le cœur de l'Homme, auréolé d'un grand H, celui qui fut un jour modelé des mains déchues du divin. Ses sentiments oscillaient entre la fatigue et la terreur alors qu'elle franchissait la porte du sanctuaire. Chaque épreuve était un gouffre, l'amenant toujours plus près du précipice. Les enfants des Dieux ne s'arrêtaient jamais aux apparences, contrairement à l'humain superficiel. Ils mettaient les failles à nu, et prenaient un malin plaisir à y creuser.
Alors que la jeune femme arpentait les allées sinueuses de la maison divine, elle se demanda depuis quand elle tenait aussi peu à la vie. Il était insensé d'être volontaire à risquer ainsi son trépas après avoir subi de telles déconvenues. Plus qu'une protection, peut-être était-ce cela qu'elle recherchait si ardemment. Une raison de vivre. Quelqu'un pour qui le souffle soulevant sa poitrine aurait une quelconque importance. Il était ironique que son futur repose au creux d'un lieu maudit.
Son pas la mena naturellement vers les ténèbres. Remettant son sort au destin, le Corbeau balaya le couloir du regard, puis se dirigea vers une porte au hasard. Elle secoua sa poignée, doucement de prime abord, puis de manière plus saccadée.
"Hé, y'a quelqu'un ?" grogna-t-elle en tambourinant contre la porte.
Rien n'y faisait. Ne demeurait que le silence. Les sourcils froncés par la contrariété, Revna nota alors les lettres gravées sur l'interstice. "Ici, comme ailleurs, tout à un prix." ? Elle ignorait ce que cela pouvait signifier. Les demis-divins n'avaient pas besoin d'or.
L'empoisonneuse se pencha vers la serrure pour tenter de voir au travers. A sa grande surprise, elle ne ressemblait en rien à l'habitacle d'une clef. Cette forme évoquait plutôt celle... non, ce n'était pas possible !
Un air circonspect se peignit sur son visage marmoréen alors qu'elle restait immobile, contemplant bêtement la porte. Les Tsuris ne poussant pas sur les arbres, elle rechignait à tenter l'expérience. Elle dut rapidement se faire une raison, ayant épuisé toutes les autres possibilités envisageables. La jeune femme poussa un long soupir résigné, et glissa un doigt dans la bourse trop légère ceignant sa hanche. Puis, elle glissa la pièce dans le fermoir. A sa grande surprise, l'entourloupe fonctionna.
*Espèce de fumier* pensa Revna avec ravissement, trouvant le stratagème digne de sa personne.
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Rang : Le Charlatan Crédit Avatar : runandwine Date d'inscription : 28/03/2020 Messages : 17Double Compte : Nathan Follin Liens vers la fiche : Fiche de personnage Résumé des RPs Elément :
Au fur et à mesure que la lame de Markus se rapprochait de sa cible, l’esprit à l’intérieur de l’amas de roches se réveillait. D’abord, les cailloux les plus petits et les plus éloignés se mirent à trembler, si doucement et discrètement qu’il aurait fallu être particulièrement attentif pour le remarquer. Puis, quand la lame arriva à une trentaine de centimètres de l’étrange objet, le rocher qui lui servait de réceptacle se déplaça en un glissement sec. Les cavités qui formaient un visage étaient désormais à l’endroit, et les deux trous qui s’apparentaient à des yeux étaient tout droit dirigés vers Markus.
A partir de ce moment, l’ensemble des pierres des alentours se mirent à vrombir, un peu, beaucoup, remarquablement, jusqu’à ce qu’elles initient un mouvement pour se réunir vers les plus gros morceaux. Les petits cailloux, jusqu’alors discrets, se jetèrent en ligne droite vers le reste de l’édifice. Certains frôlèrent même le visage de Markus, sans jamais le toucher pour autant. Et puis, finalement, l’amas de rochers prit vie. Un bras rocailleux racla le sol dans un mouvement en arc de cercle censé éloigner Markus, voire le frapper, avant de quitter le sol pour longer le corps du golem, désormais debout devant son assaillant.
Il faisait bien cinq mètres de haut, et l’objet qu’il protégeait se trouvait toujours calé dans sa gueule. Comme pour indiquer qu’il était prêt à se battre, il prit appui sur les genoux, dessina un poing de ses deux mains de pierre, et produit un cri rauque et puissant. Son regard était fixé vers le bas, en direction de Markus… ou de ce qu’il tenait d’une main ferme. Si le Nordien comptait récupérer l’objet qu’il convoitait, il allait falloir se battre. Sinon, il allait falloir échapper à la vigilance du gardien désormais réveillé.
Revna:
Le son de la musique et des festivités parvint aux oreilles de Revna à peine eut-elle commencé à ouvrir la porte de l’épreuve. Contrastant drastiquement avec les couloirs sombres du Temple de Terra, la jeune femme se retrouva sur l’immense terrasse ensoleillée d’un domaine plus grand encore, dont la conception ferait pâlir le plus riche des héritiers. Sol en marbre, colonnes de pierre, tables en bois massif et ornées des plus beaux motifs gravés directement sur leurs pieds et sur leurs rebords, même la vaisselle pouvait attirer l’oeil de n’importe qui. Et que dire des victuailles ? La plus grande des tables proposait un assortiment de mets aussi beaux que bons, et il semblait y avoir de quoi manger pour tout une vie tant les différents serveurs venaient apporter des nouveautés dès qu’un plat commençait à disparaître.
Quelques secondes après son arrivée, Revna fut accueillie par un grand homme à la peau sombre et aux vêtements particulièrement soignés, coiffé d’un couvre chef accentuant encore un peu plus sa taille déjà impressionnante. Ce dernier sourit à la nouvelle venue de toutes ses dents avant de prendre la parole :
— Bienvenue dans le domaine de Garm, très chère invitée ! Installez-vous, n’ayez pas peur de vous arrêter un moment pour prendre du bon temps. Envie de manger, de boire quelque chose ? N’hésitez pas à demander à l’un de nos serveurs, ils se feront un plaisir de vous aider. Notez par ailleurs que la réserve de Maître Garm est suffisamment fournie pour satisfaire vos envies, quelles qu’elles soient ! Mais venez donc vous asseoir avec moi, vous devez avoir de nombreuses questions !
Suite à ces mots, le grand homme à la corpulence squelettique accompagna Revna vers une table isolée en bordure de terrace, juste à côté de l’escalier qui menait au jardin en contrebas. Il arrêta un serveur et prit un verre de vin sur le plateau qu’il trimballait avec lui, et invita la jeune femme à lui demander n’importe quoi. Les musiciens continuaient de jouer avec entrain, mais ils étaient suffisamment loin pour s’entendre correctement, et même pour parler à l’abri des oreilles des autres invités.
— J’imagine que vous venez tenter de négocier un pacte avec le Maître des lieux. Tous ceux que vous voyez autour de vous étaient là pour ça, après tout… Ils ont seulement préféré rester là plutôt que de retourner à leurs petites vies. Vous pourrez faire de même, vous savez, si vous n’arrivez pas à atteindre votre objectif. Vous pouvez même le faire dès maintenant, si vous ne voulez pas risquer de mourir dans le labyrinthe qui vous attend.
Loin au fond de l’immense et sublime jardin qui prenait place en bas de l’escalier se dessinait en effet la silhouette de grands buissons au feuillage dense, qui ne laissaient même pas passer la lumière du soleil entre ses branches. Aucun invité n’osait s’en approcher, tous faisaient comme s’il n’existait pas et festoyaient parmi les fleurs du jardin, à côté de la fontaine en son centre, ou sur la terrasse sur laquelle se trouvaient Revna et son hôte.
— Si vous voulez tenter cotre chance, cependant, vous pourrez bien sûr compter sur mon aide. Plus ou moins. Permettez-moi de guider votre regard vers quelques invités. Prenez le jeune homme assis sur le rebord de la fontaine, par exemple. Vous voyez l’objet qu’il tient à la main ? C’est le Miroir de Dame Harriet. Cette dernière était une femme pour le moins ravissante, et si la plupart des gens pensaient qu’elle ne tenait à cet objet que pour sa fonction principale, c’est parce qu’ils ignoraient tout de sa puissance magique… Voyez-vous, une voix se cache de l’autre côté du miroir. Il est dit que Dame Harriet parvenait à s’échapper de l’emprise de son père tous les soirs grâce à elle, et qu’elle l’aidait à rejoindre ses nombreux amants à l’extérieur de son château sans que jamais personne ne la remarque. Pour 200 tsuris, je pourrais tout à fait vous le laisser.
Le grand homme sirota un peu de son vin en souriant, balaya la zone de son regard et reprit son discours :
— Voyons voir… Ah ! Regardez par ici. Juste à côté de la porte menant aux cuisines, sur la petite table. Vous la voyez ? On la remarque à peine sous ce soleil, mais cette lanterne est bien allumée. A vrai dire, elle ne s’éteint jamais, car sa lumière vient d’Ignis lui-même. Si vous vous en approchez, vous remarquerez que sa flamme danse dans la direction du labyrinthe. La rumeur prétend qu’elle peut vous amener tout droit vers Garm lui-même, mais personne n’a jamais réussi à revenir pour le confirmer. Peut-être pourriez vous… éclairer notre lanterne à ce sujet ? Pour 200 tsuris, elle est à vous. Et quelque chose me dit qu’en l’alliant avec le miroir de Dame Harriet, vous ne pourrez jamais vous perdre…
Une dernière fois, l’homme au haut-de-forme laissa son regard se perdre parmi les différents invités. Il n’arrivait jamais à se rappeler à qui il avait laissé des objets aussi utiles, et surtout qui les avait gardés avec eux et n’en avaient manifestement plus besoin. Le public assistant au spectacle musical lui donna la puce à l’oreille.
— Le pauvre musicien… Il doit croire qu’il n’est qu’un bon à rien incapable de divertir son public… Ce n’est pourtant pas de sa faute s’ils se sont tous endormis en l’écoutant. C’est de la faute de son instrument, la Flûte de Yon. Elle appartenait à un dresseur de bêtes légendaire qui arrivait à forcer n’importe quel animal à piquer une sieste en jouant quelques notes. Pratique pour dompter même les plus dangereuses des créatures de ce monde… Pour 300 tsuris, je dédommagerai le musicien et je récupèrerai son précieux instrument pour vous. Vous pourriez en avoir besoin dans le labyrinthe.
Comme pour inciter Revna à y mettre des sous, l’homme retira son chapeau et le plaça entre elle et lui, le creux vers le haut. Il profita du passage d’un serveur pour prendre une grappe de raisin et se mit à engloutir quelques grains, en attendant la réponse de la jeune femme. Bien sûr, rien ne garantissait qu’il ne dise la vérité, et elle pouvait tout à fait tenter de passer l’épreuve à la seule force de ses bras. A elle de décider ce qu’elle ferait de ses tsuris…
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Épreuve de Garm Pierre qui roule Ici comme ailleurs, tout a un prix
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Mon corps se tend et les battements de mon cœur s’accélèrent. Petit bond en arrière pour esquiver le balayage de Sire Rocher, visiblement mal réveillé. Je m’étais heureusement assez éloigné. Je reste calme, ça n’a pas l’air d’attaquer consciemment. Mon infime clémence lui laisse le bénéfice du doute.
Quel grand gaillard. Moins impressionnant que Titan, ceci dit. Suffisamment pour m’anéantir d’une pichenette. Bravo Markus, tu t’es foutu dans le pétrin avec ta jolie curiosité. La prochaine fois, tu rases les murs et tu prends le prochain chemin. Putain. Je coince la rapière dans l’un des baudriers de ma ceinture et lève les paumes en signe d’apaisement. Ma voix caverneuse s’élève avec force.
« Hey ! Tu sais, t’es le plus bel amas de cailloux que j’ai jamais vu. Écoute, on peut peut-être s’arranger. Si tu me laisses passer en un seul morceau, je te donne un bisou. »
Ma main droite se trouve pas très loin de ma hache, au cas où. Et je continue à reculer en parlant. Ce truc est plus haut que la halle du plan, il pourrait sûrement m’écraser en se jetant de là. Je surveille les trois sorties. Rebrousser chemin me tente pas trop mais je le ferais si nécessaire. Il reste le couloir à l’est, le plus près de moi, et celui au nord. Ce dernier intéressait particulièrement la flamme d’Ignis, et donc moi avec.
« On peut faire un autre échange si ça t’intéresse pas. Dis-moi ce qui te plairait. »
Je doute que ce truc puisse parler. Petite prière pour Aer. Je regrette presque le charlatan du début de parcours. Pourvu qu’il prenne pas mon approche pour une déclaration de guerre. On sait jamais avec les rochers. Ils ont tendance à tomber sans prévenir.
֎ Temple de Terra • Fin d'Aer, an 59 ֎ |Revna & Garm|
Sa première tentative de libération d'une demi-divinité l'avait persuadée que ses derniers avaient la folie des grandeurs. Sa seconde qu'ils ne maîtrisaient pas plus leur destinée qu'un faible mortel. Quelle facette de ces êtres se dessinerait-elle aujourd'hui ? Le sens de la fête ? Une moue interrogatrice planait sur les traits de Revna alors que son regard déambulait erratiquement sur la vaste terrasse ensoleillée sur laquelle elle venait de déboucher. L'empoisonneuse était maintenant suffisamment versée dans l'art illusoire des épreuves pour savoir que rien, ici, n'existait réellement. Si la magie venait subitement à s'évanouir, seule la pierre brute viendrait répondre à son regard. Ce constat ne l'empêcha pas de s'émerveiller devant la splendeur du manoir - non, avec cette taille, cela n'était plus une manoir mais sans doute un château - occupant le centre du domaine.
La jeune femme leva un regard interrogateur sur l'homme de taille imposante arrivant à sa rencontre. Etait-il un souvenir de l'habitant des lieux, tout comme les compagnons de Soka ? Il était si grand qu'elle avait l'impression de rapetisser en osant simplement l'observer. D'apparence cordiale, il lui proposa de servir parmi les nombreux mets présents.
L'odeur alléchante de la nourriture lui rappela qu'elle n'avait pas mangé depuis hier. La faim tordit son estomac et elle dû se faire violence pour arrêter de contempler le gibier divinement cuit et assaisonné qui venait de passer à ses côtés. Toutefois, Revna refusa l'offre d'un sourire poli. Aucun empoisonneur digne de ce nom n'aurait trempé ses lèvres dans la coupe d'un potentiel ennemi.
Le regard aigue-marine de la jeune femme suivit les propos de l'étrange homme au chapeau lorsqu'il évoqua l'existence d'un labyrinthe. L'aura menaçante que celui-ci laissait devenir offrait un contraste frappant avec la jovialité ambiante. Malgré les propos de son hôte, Revna doutait sincèrement de la lucidité d'esprit des marionnettes virevoltant dans le jardin : les candidats à l'épreuve semblaient généralement armés d'une résolution sans faille, qu'il semblait étonnant d'échanger aisément contre une valse éternelle. Toutefois, elle même n'aurait pas refusé l'idée de vagabonder dans les fleurs et le soleil pour le restant de son existence : on avait connu dessein plus sinistre.
La jeune femme retint un rictus lorsque l'étranger commença à parler affaires. Ainsi donc, on ne vivait pas de fleurs et d'eau fraîche dans ce pays merveilleux ? Les articles proposés étaient incroyablement intéressants - s'il y avait une once de vérité dans ces histoires - mais l'empoisonneuse ne disposait pas de suffisamment de liquidités.
Ouvrant la bouche pour la première fois en la présence de son hôte, Revna arbora l'expression la plus ingénue qu'elle était capable d'imiter. "Oh, je n'ai que 50 Tsuris sur moi, c'est tellement dommage, le miroir m’intéressait tellement !"
En réalité, à peu près 100 Tsuris se battaient actuellement en duel dans la sacoche de cuir accrochée à sa ceinture, mais il n'était pas dans son intention de se dépouiller complétement. Même à ses oreilles, la voix de petite fille qu'elle venait d'emprunter était agaçante. Battant de ses longs cils noirs, Revna adressa un sourire innocent à l'homme au chapeau, espérant avoir suffisamment joué l'idiote pour qu'il lui offre gracieusement un présent.