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Dans ma cellule, assaillie par cette attente infinie qui ne me quitterait sans doute jamais, j'étais couchée sur le ventre. Ma tête fatiguée posée entre mes pattes, je souffrais de cette solitude, c'était indéniable. Mon esprit et mon corps lui même était douloureux, endolori par cette emprisonnement. J'avais perdu des siècles à faire les cents pas dans cette geôle, rugissant de colère et de chagrin. Mais aujourd'hui, je me contentais simplement d'attendre, abattue et immobile, dans un coin de cette pièce sombre aux pierres froides.
Quand soudain, ma tête se redressait brusquement en entendant ma vieille porte en bois grincer, au dessus de laquelle était inscrit mon nom, "Sarabi", certainement aujourd'hui au moins à demi effacé. Déclenchant ainsi la modeste illusion qui animait à présent ma cellule, mais qui avait le don de faire briller mon regard cristallin. Une multitude de flammes, aux tailles différentes, habillait à présent la pièce à la façon des feux follets, apportant lumière tamisée et chaleur apaisante.
Je restais pourtant dans mon coin, silencieuse, toujours couchée et le regard sur la porte pour pouvoir observer ce nouvel humain qui allait faire son apparition. Mes yeux captant le peu de lumière environnante, il pourrait certainement les distinguer. J'avais peu d'espoir à ce qu'il me convienne mais ça me ferait au moins un peu de distraction, avant de reprendre cette longue attente.
Dernière édition par Sarabi le Lun 23 Avr 2018, 21:00, édité 5 fois
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Ma monture chevauchait à toute hâte sur la grande route encore boueuse reliant la capitale des Hommes au village commerçant de la Vallée Sereine. La semaine que je venais de passer m’avait écœuré. La puanteur de la noblesse empestait ma tenue et commençait à corrompre mon esprit. Qu’avais-je fait ? Accepter de prendre épouse. Une fille de bourgeois. Garde Dorée de métier. Et cela par un arrangement avec ses parents telle la vente d’une quelconque marchandise. Le temps passé à Lüh fut trop long, je ne pouvais pas me permettre d’incarner cet Akelar trop longtemps. Par chance, je disposai désormais d’un toit bien loin de leurs folies. Et j’allais pouvoir y résider, en faire ma demeure principale pour ne plus avoir à remettre les pieds là-bas hormis lorsque je marcherai sur les rues pavés d’os craquant sous mes bottes. Néanmoins, si nous enlevions l’abjecte monde hautain gouvernant cette île, sur le papier du moins, cette escapade au sein du terrier ennemi avait eu des avantages. Tout se déroulait comme prévu et de nouvelles opportunités s’offraient à ma glorieuse avancée.
Il y avait tout d’abord ce que cette répugnante proposition laissait entendre. Gravir un nouvel échelon dans les rangs de mon adversaire. Être un Compte m’apportait des avantages me permettant de mettre en place une force capable de s’opposer au Prince. Mais en devenant, pour exemple, Marquis. Je pouvais à en croire le majordome du manoir, commander des membres de la Garde. Cela, tout en me mettant hors d’atteinte d’une bonne partie des hommes en charge d’enquêter et d’accuser. Avoir du pouvoir sur les pions opposants, voila qui était un atout non négligeable. C’était là une idée qu’il me fallait creuser. Y songer et envisager toutes les possibilités. Forcer cette pauvre blonde à se marier ne devait pas être la seule option. Mais cela attendra, car une fois arrivée à Sirk sous escorte des deux Katarydons m’ayant retrouvé une fois la procession terminée, après que Nérée ne les ai fait me perdre, c’est une toute autre route que je contemplai depuis les cartes.
Après un rapide entretiens avec le comptable, je compris que ma fortune était plus grande que je ne le pensai. Durant les travaux, ils avaient trouvé l’endroit où Vettori dissimulait sa richesse. Une somme qui allait nous mettre à l’abri du besoin pour un long moment. Du moins, si je n’envisageai pas de transformer ce village en une véritable forteresse. Dans ce cas, j’allais devoir trouver de quoi augmenter considérablement mes revenus, les ventes rendant d’après les calculs, tout juste rentable l’ensemble. Il me fallait chasser plus gros. Et donc faire appel aux chasseurs de l’île et non de Sirk, qui n’étaient en mesure de chasser que le petit gibier inoffensif. Cette idée m’agaçait d’avance. J’avais déjà tenté cela. Un véritable échec. Mais je ne pouvais pas m’en charger moi-même, sans Demi-dieu, c’était du suicide. Les divinités. Voilà bien une chose qui me manquait en dépit d’en avoir délivré plus d’une. Allais-je vraiment y retourner ? Etre encore déçu. En renvoyer une nouvelle dans son Temple, immobile à attendre que la mort me prenne pour m’assurer qu’elle ne trahisse pas mes secrets ? Vers quel Dieu me tourner ?
Nous étions à la saison de Terra, mais je disposai déjà d’un de ses Enfants. Certes je n’allais pas l’employer comme une Invocation à proprement parler, néanmoins je ne me voyais pas libérer une seconde progéniture de la Protectrice. Aër m’avait confié Shanimir et pour la même raison, je n’étais pas enclin à le choisir une nouvelle fois. De plus, le voyage était long, et les récentes activités des hommes libres autours laissaient un risque trop important. Pour ce qui était de trouver la Sagesse d’Aqua, Dreydwiin, le dernier que j’eus libéré, me démontra que ce n’était pas là un don accordé à tous ses Enfants. Mieux valait donc éviter d’y retourner. Il ne restait alors plus que le Temple d’Ignis. Cela faisait longtemps que je ne m’y étais pas rendu. Et en même temps, quoi de mieux que la Flamme lorsque l’on recherchait un chasseur ? Qu’importe l’esprit de liberté, la sagesse ou encore la protection. C’est d’un guerrier, d’un prédateur, dont j’avais besoin.
La chose entendu, je m’entretenais rapidement avec Marcus au sujet de la livraison de bois qui ne saurait tarder. Si elle nous parvenait durant mon absence, il devrait s’atteleraussitôt à la tâche en priorisant le renforcement des remparts. Ceci fait, je m’accordai une longue nuit de repos avant de reprendre la route pour la capitale et de là, monter à bord d’un navire pour rejoindre le Saint Temple, ne faisant que traverser la capitale. Allais-je une nouvelle fois être déçu ? Ou au contraire, trouverai-je la bénédiction d’Ignis, à l’instar de celle que m’accorda Terra dans ces bonnes occasions s’étant présentées d’elles-mêmes à moi ? Priant le créateur de Lumière, je me prenais à retrouver un naïf espoir d’y trouver autre chose qu’une déception. Il le fallait. Les chasseurs et aventuriers prétentieux ne manqueraient pas d’échouer comme tous les autres. Si les choses devaient être faites correctement et efficacement, il fallait que je m’y colle moi-même. Et en plus de se faire l’enseignant quant aux méthodes de chasses, la divinité viendrait considérablement renforcer la défense de Sirk. La procession m’avait démontré à quel point il était devenu presque banal de détenir sous ses ordres un Demi-dieu. Et à quel point tout était fragile en face.
La navire fit halte aux abords des quais de Layanne, une ville fortifiée réputée pour être le point de passage de tout aventurier en quête de la bénédiction d’Ignis. Pour ma part, c’était la première fois que je m’y rendais. Malheureusement, je ne pouvais m’accorder le temps de visiter car je n’avais pas suffisamment prévu de Tsuris pour prendre possession d’un Variquan afin de rejoindre le Saint Temple. De fait, il allait me falloir plus d’une heure et demie pour le rejoindre, me coupant toute envie de perdre du temps. Je ne fis alors qu’un rapide détours à l’intérieur d’une tente pour acheter une gourde pleine. Pressé que j’étais, je n’avais pas pris la peine de vérifier que je l’avais. Heureusement, le chemin était suffisamment court et emprunté pour ne présenter aucun danger et la chaleur grandissante à son approche permettait de ne pas se tromper de route. Lorsque j’atteignis les premières marches, je ne pu m’empêcher de rester un moment à le contempler. Il était encore plus imposant que dans mes souvenirs. Silencieux, je fermai un instant les yeux, levant la tête pour offrir mon visage au puissant astre que l’on disait parfois être l’oeil de la Flamme. Espérant ainsi obtenir sa faveur, je me mis à la longue et assoiffante ascension. Lorsque la fraîcheur des couloirs s’empara de moi, j’avais déjà vidé de moitié ma gourde.
Les pas s’enchaînèrent. Les portes également. Y comprit celle de Gétanol, ce squelette si prometteur. Et si rapidement renvoyé à l’emprisonnement. Des grandes. Des petits. Ouvertes. Closes. Et un inscription. « Sa » quelque chose « Bi ». Pourquoi pas. Après tout, il fallait en choisir une. Et je savais au combien les portes pouvaient être trompeuses. Autant ne pas chercher plus loin et voir ce que celle-ci dissimulait. Doucement, je fis grincer la porte de bois, déclenchant une réaction qui me fit me stopper net et porter la main au pommeau. Mieux valait partir du principe que la plupart désirait notre mort et que ce n’était pas un lieu sûr où nous mettions les pieds. Ne voyant aucune menace apparente, j’entrais enfin, refermant derrière moi. Un pas après l’autre, je pénétrai dans la geôle dont la chaleur n’était pas étouffante. Je fis tomber la capuche m’ayant permis d’éviter le risque de l’insolation en un lieu aussi propice à la chose, et cherchait du regard l’objet de ma convoitise. Seuls les ténèbres quelques peu éclipsés par les flammes me répondaient. Du moins, jusqu’à ce que deux pupilles bleutées ne croisent mon regard. Ma main resserra par réflexes le pommeau avant que je ne le lâche quelques secondes après. J’attendis un instant, pour finalement être celui qui briserait le silence de tout évidence.
- Je me présente à toi, Enfant de la Flamme, dans le but de réussir ton épreuve. Lançai-je simplement avec détermination, en guise de présentation.
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Roxeur (Avril 2018)
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La lumière tamisée ne me permettais pas de distinguer son visage, ou sa tenue. Mais d'ici je voyais que ses mouvements étaient ceux de quelqu'un aux aguets, près à défendre sa vie, à tout instant. C'était de bonne augure, jusqu'à ce qu'il parle. En entendant ses mots, je ne pu me retenir de grommeler comme la bête que j'étais, mon mécontentement raisonnant au travers de cette cellule. Cette réponse, je l'avais entendu tant de fois et tant de fois elle m'avait semblé grotesque. De ma lointaine position, je lui répondais instinctivement.
“ N'est-ce pas évident ? ” Ça ne l'était que trop. Bien sur que tu avais franchis cette porte pour réussir mon épreuve, à quoi bon sinon ? A moins qu'une envie soudaine de prendre des risques inconsidérés te sois venu, mais dans ce cas, mieux valait pour toi de faire demi-tour. Je soupirais et me redressais finalement sur mes pattes, souple et calme. D'un pas lent, foulant les pierres, j'amorçais ma venue à lui.
“ Qui es-tu et pourquoi es-tu ici ? ”
Si il pensait avoir déjà répondu à la deuxième question, il se trompait lourdement. J'espérais qu'avec mes mots il comprendrait au moins ça. La réverbération de la pièce rendait ma voix caverneuse et lui donnais beaucoup d'intensité. Souvent assez pour faire fuir les plus trouillards, ou au moins en faire frémir quelques autres.
Dernière édition par Sarabi le Mar 27 Mar 2018, 21:38, édité 1 fois
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Un léger sourire se dessina aux coins de mes lèvres. Au moins, elle n’était pas idiote. Il est vrai que cela est d’une inutile banalité déconcertante. Mais l’épreuve n’étant pas venu directement à moi, il me fallait bien entamer la conversation. L’habitude. Doucement, l’esquisse de ses formes se dévoila bien qu’encore masquées par la pénombre d’où elle sortait progressivement. Si on pouvait me reprocher mon manque d’originalité, elle ne faisait pas mieux à son tour. Me demander qui j’étais. Et le pourquoi de ma venue. A moins que. Cela recherchait peut-être une réponse plus proche de la vérité souvent passé sous silence, et le mutisme quant aux choses sans intérêt tel qu’un nom ou un titre. Si je ne faisais pas erreur dans mon interprétation, alors elle devenait intéressante bien que ça taille paraissait bien moindre que ces prédécesseurs. En soit, ce n’était pas un mal au final. Plus pratique pour se déplacer et moins contraignant quant à l’espace à prévoir avant l’Appel.
- L’ambition.
Un terme bien facilement condamnable pour répondre à sa première question. Mais au combien véridique. Et c’était sur cela que se poser mon choix. Parler vrai. Autant que possible, ne plus me dissimuler derrière des masques pesant de plus en plus. Accepter les choses. Accepter ce que j’étais. Et j’étais un ambitieux, à n’en pas douter. Oh pas de ces novices qui aspiraient à davantage de richesse. Non. Ni à ces prétentieux souhaitant la place du Prince afin de gouverner en tyran. Non. Mon ambition était tout autre. D’un niveau bien plus élevé. Atteindre une utopie. Une folie pour beaucoup. Pour beaucoup qui n’essayèrent jamais. Pourtant, c’était là la seule voie susceptible de ramener l’intérêt des Dieux, sur notre île. Sur nous. Leur démontrer que nous ne sommes pas comme nos ancêtres éloignés. Nous sommes capable de purger l’abjecte à la racine avant qu’il ne dégénère de manière trop nocive.
- La volonté des Quatre m’avaient tracé une route. Simple. Banale. Au mieux, la vie d’un chasseur se contentant de nourrir sa famille avec quelques fois, un extra pour faciliter les fins de saisons. Un parmi tant d’autres, sans la moindre importance particulière. Commençai-je doucement, me le rappelant à moi-même, non sans une certaine nostalgie Et j’ai rencontré le Mal. L’abjecte. L’écœurant. Poursuivis-je avec une colère naissante dans la voix, avant de me reprendre J’ai alors décidé de changer mon Destin. Et j’ai réussi. Je dispose d’une fortune qui m’aurait été impensable de rêver. D’un titre que ma naissance me défendait d’avoir. D’une vie de périples que je n’aurai pu connaître qu’à travers les livres. D’un village entier et d’hommes me craignant autant que me respectant. Continuai-je, avec une fierté dissimulée en me rendant compte de ce que j’avais accompli, moi, le jeune garçon de la Forêt de Jade qui n’était le fils de personne aux yeux des autres Mais tout cela n’est rien. Rien à côté de ce que je porte comme projet. Et pour cela, j’ai besoin de ceci. Lançai-je en sortant une pièce et en lui montrant d’entre mes doigts, la faisant quelque peu tourner à la lueur des feux Un simple bout de minerai en soit. Mais qui dans notre monde, détermine si tu as le droit de vivre, ou si tu devras te contenter de survivre. Et pour en avoir davantage, je vais être contraint de chasser. Seulement, la faune de notre île est dangereuse. Extrêmement. Mortelle, pour qui n’est pas accompagné. Et encore. Continuai-je en rangeant la pièce Voila pourquoi je suis ici. J’ai besoin d’un être divin pour m’accompagner dans des chasses périlleuses. Ainsi que.. Pour m’apprendre, à chasser. Je me débrouille avec ceux d’une région boisée dans le Sud, mais c’est là que s’arrêtent mes talents quant à ce domaine. Terminai-je en laissant quelques secondes de silence pour finalement le rompre en premier Ai-je satisfait vos demandes ?
Dernière édition par Kris le Jeu 05 Avr 2018, 18:12, édité 1 fois
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Roxeur (Avril 2018)
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J'entendais mais surtout écoutais attentivement ses mots à mesure que je me rapprochais de lui, d'un pas lent, à la fois lourd et souple. Il pensait alors être "l'ambition" selon sa propre expertise. C'était effectivement ambitieux, une qualité importante pour moi, surtout chez celui que j'allais choisir de suivre. Pourtant, la suite de sa tirade me laissait perplexe. Débutée par des mots déplaisants à mes oreilles, pour continuer sur un monologue plein de détermination. J'arrivais alors enfin face à lui, un grand humain dirais-je et m'asseyais délicatement, la queue battant doucement le sol, perçant son regard du mien, jusqu'à ce qu'il eu fini sa réponse.
Il me montra alors une pièce, qui si mes souvenirs étaient bons était nommée "tsuri" par les humains. Passant de la pièce à mon soupirant, je ne pouvais que le trouver lucide. Il était clair que dans ce nouveau monde, comme dans l'ancien, l'argent guidait et manipulait les humains, quand ce n'était pas le pouvoir dans son essence la plus pure. Il était étonnant pour moi de voir qu'une si petite chose pouvait changer toute une vie. Une notion que j'ai dû apprendre avec les années passées à leurs côtés.
Pour seule réponse à la question qui ponctuait son monologue, il eu droit à un grommellement rauque. J'avais pour habitude d'émettre ce son particulier pour exprimer mon mécontentement. Bien qu'il fut moins réprobateur que le précédent, il était tout autant lourd de sens. Bien que ses mots étaient prometteurs, ils ne m'allaient pas complètement et certains méritaient que je les éclaircisse.
“ Tu as donc troqué ton destin de chasseur "se contentant de nourrir sa famille" pour venir jusqu'ici, aujourd'hui, à la recherche d'un enfant des Dieux te servant à la chasse ? Pour de l'argent ? ” Un fin rire venait ponctuer ma phrase. On peut dire qu'il était plutôt bien tomber en ce qui concernait sa recherche, mais ce n'était pas là ce qui avait attiré mes rires. J'avais résumé sa longue réponse par son début et part sa fin, qui me semblait incohérente. Pour tout dire, cela me contrariait. Reprenant alors mon sérieux, les yeux dans les yeux, je lui expliquais mon malaise.
“ Es-tu en train de me dire que chasser pour l'argent est un destin préférable à celui de chasser pour nourrir sa famille ? ”
Si telles était ses pensées, j'avais bien peur que cela n'allait pas me plaire. La chasse pour nourrir les siens étant à la fois une grande partie de mon ancien rôle et une tâche que j'avais accompli avec grand plaisir aux côtés de Joham, il ne devait pas la penser comme étant peu louable sans se confronter au risque d'échouer. Mais le reste de ses mots ayant tout de même eu un impact intrigant, je poursuivais après sa réponse à ma question.
“ Quelles sont pour toi les qualités qu'un chef, dans tous les sens que peuvent prendre ce terme, devrait avoir ? ”
Bien qu'il semblait déjà être une sorte de chef pour les siens, il ne savait pas que la suite allait beaucoup dépendre de sa réponse. Qu'il considère disposer des qualités qu'il citerait ou non, il devrait en répondre quoi qu'il en soit.
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Les courbes de la divinité se dessinèrent enfin sous la lueur des flammes dansant dans leur immobilisme. D’un pas lent et lourd, elle s’avança jusqu’à moi. Son apparence était féline à l’instar d’Ephylix mais pour une taille bien moindre. Pas plus haut que mes épaules. Sa voix calme résonna une nouvelle fois alors que nos regards se croisaient. Un léger sourire amusé se dessina. Une manière de résumer les choses qui était aussi erroné que véridique. Pourtant, l’amusement quitta assez rapidement mon visage. Mes yeux se détournèrent des siens, pour se perdre un instant sur le sol et au-delà. Avoir arrêté de chasser pour ma famille. On m’avait ôté cette opportunité avant même que je sois en âge de le faire. Une vie qu’il ne m’était plus possible de vivre désormais.
- Je n’ai plus de famille pour qui chasser, depuis bien longtemps. Répondis-je encore un peu ailleurs, avant de lui reporter mon attention C’est bel et bien pour l’argent que cela représentera que j’ai l’envie d’apprendre la chasse. Mais ce n’est pas dans le seul but d’accumuler des richesses. Mais pour en faire une chose utile. Utile à ceux condamnés à ne faire que survivre. Hors pour bâtir, il faut de l’argent. Et pour l’argent, je ne peux plus faire autrement que traquer la faune de notre île.
C’était là une explication qui laissait moins à une mauvaise interprétation. Bien qu’elle restait plutôt vague, cette fois-ci volontairement. Je ne souhaitai pas raconter tout ce qu’il y avait à raconter à une divinité qui ne serait peut-être pas mienne à la fin de cette interrogatoire qui faisait vraisemblablement office d’épreuve. Silencieux, je la laissai poursuivre. Une question bien étrange. Mais qui était parfaite pour moi. Du moins, je pouvais me sentir concerner et je disposai d’une vision sur la chose bien précise. Que cela convienne avec la sienne était tout autre chose. Mais au moins, j’allais aussi savoir si elle pouvait me convenir. Après tout, je devais lui plaire mais cela devait être réciproque. Surtout à la suite de tous ces prédécesseurs qui furent si décevant.
- Voila une question qui me concerne particulièrement depuis peu. Pour les Hommes, un véritable chef se doit d’être autant craint que respecté par ses hommes. Ne montrant aucun doute face à eux afin d’inspirer une aveugle confiance. Commençai-je d’une voix calme Ainsi qu’être en mesure d’assumer les conséquences de ses choix. Terminai-je pour ce qui était de gouverner des humains. Pour ce qui concerne le titre de Libérateur, j’aime à porter une estime particulière à la divinité. Apprendre de sa sagesse. M’améliorer de ses maîtrises. Mais être tout de même en mesure de tenir mon opinion face à elle. Concluais-je, observant ce qu’elle en tirerait comme réaction qui me ferait rester, ou partir de moi-même.
Dernière édition par Kris le Jeu 05 Avr 2018, 18:12, édité 1 fois
Il y avait un trou dans la Forêt Faste. Dans ce trou vivait un Rôdeur et une Herboriste qui, à ce qu'on dit, n'a pas un caractère facile. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante. Ce n'était pas non plus qu'un trou sec, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger : c'était un trou d'un Rôdeur et d'une herboriste aidée par des demi-dieux, Fils de Terra, ce qui implique le confort. Dans ce confortable "trou", se trouvait actuellement un Rôdeur qui refaisait le point de ses informations acquises auprès de l'Herboriste avant de partir. Yuurei refaisait le point avec Lilith sur ce qu'elle savait sur le Temple du Feu. Une Lilith n'ayant pas un caractère facile et dont l'inquiétude de voir Yuurei partir dans un désert ne rendait pas ce caractère plus doux. La Forêt Faste comme le Bois du Sud ne seraient pas un problème pour Yuurei et ça, Lilith le savait. Elles seraient même un millier de protections pour le Rôdeur même si Yuurei ne semblait pas encore vraiment l'avoir compris. Mais le Mont Ardent et le Désert ambré... Surtout le Désert Ambré, c'est une autre histoire et cette terre aride ne plaisait pas du tout à l'herboriste.
-Si rien ne pousse et que tout crève dans un désert, c'est parce qu'il ne faut pas y foutre les pieds !. -Et c'est pour ça que tu me fais emmener autant de jarres d'eau douce mon sac ? Je ne suis pas un enfant, je sais me débrouiller Lilith ! "
À écouter l'herboriste, qui craint le désert bien qu'elle soit allée au Temple du feu un nombre impressionnant de fois alors qu'elle n'avait que dix-huit ans. Yuurei aurait dû prendre la rivière Yvre au grand complet pour en arroser le Désert Ambré. Après avoir vérifié et fait une liste de ce qu'il avait mis dans son sac, le Rôdeur était prêt à partir. Armure endossée, l'épée à sa ceinture, son ocarina autour du cou et le sac sans fond accroché à la ceinture. Ce même sac était chargé à bloc et surtout chargé de jarres d'eau douce. Facilement une trentaine de jarres de cinq litres dont au moins vingt-cinq ne serviraient sans doute à rien si ce n'est à rassurer la Botaniste. Ce fut ainsi que le Rôdeur fut prêt pour une très, très longue marche en solitaire.
Ce fut carte en main que Yuurei se mit en marche vers le Temple du Feu, quittant sa maison, ce "trou dans la forêt" puis progressant dans la Forêt Faste jusqu'à enfin atteindre une forêt un peu plus dense et aux couleurs orangées particulièrement chatoyante. Des feuilles d'érables rouges, des champignons des bois orangé poussant sur des troncs marron, le tout tenu par un soleil jaunissant. Inutile de dire que les couleurs de la forêt sont belles.
Bientôt, se furent les Landes Luxuriantes qui se dévoilèrent de leurs couleurs vert et jaune, couverte de pâquerettes et violerettes en une mer de verdure dansant au grès du vent. Le Rôdeur contempla pendant un temps la beauté des Landes Luxuriantes, d'immenses plaines peuplées d'une variété de plantes et d'animaux qu'on ne trouvait nulle part ailleurs sur l’île d'Arcane. Le soleil brillait et permettait de voir l'horizon et savourer la beauté du paysage. La route actuelle vers le Temple du Feu est la même que pour Lüh et Yuurei allait en profiter pour monter dans une caravane de la Garde Dorée ou de la Guilde Marchande pour cette portion de route commune. Les caravanes sont souvent agréables et les voyageurs sympathiques, autant de connaissances a rencontrer pour une breve portion de vie à partager.
Ce fut après ce long voyage, dont une bonne partie en compagnie des caravanes, que la route entre Lüh et le temple du feu se sépare. Ce fut donc ensuite la traversée du désert qui s'imposa, brûlant et sec. Les jarres d'eau remplirent leur office plusieurs fois, hydratant le Rôdeur et le rafraîchissant quand il s'en vidait une sur la tête. Mais la chaleur est omniprésente et sèche et ce plaisir frais était très éphémère. Bientôt, dans les volutes ondulantes d'une chaleur étouffante, un temple au loin se dressait. Un temple impressionnant, ne serait-ce que par son immense taille, semblait onduler dans ce qui semblait être l'endroit le plus chaud de ce maudit désert. Un long voyage depuis la forêt Faste jusqu'aux portes de ce temple vient de se terminer. Un voyage dont le Rôdeur dégoulinant de sueurs se souviendra longtemps. Yuurei avançait maintenant vers l'immense bâtisse au milieu du désert.
Carte en main et endossant son armure, il était face au temple. Regardant la carte pliée dans le livre Rouge que Lilith lui avait fourni, Yuurei se dirigeait dans ce temple pour la seconde fois maintenant. On est bien loin du Temple de la Terre que Yuurei commence à un peu trop connaître et apprécier, ou celui de l'air qui est, point de vue température, beaucoup plus frais. Ici point de végétations luxuriantes, de temple caché dans une clairière dans le creux de la montagne. Non ici, le Temple est immense et bien en vu, au milieu d'un désert colossal et d'une chaleur infernale.
Yuurei se languissait d'arriver dans le Temple, à l'ombre et loin de la transpiration dans une température un peu plus supportable. De la peau couverte de coton, lui-même couvert d'un acier sombre dont la couleur n'est pas la meilleure chose pour un désert et bien disons que n'est pas vraiment l'idéal pour éviter de transpirer. Et c'est sous une odeur de transpiration de plus en plus dérangeante que Yuurei avançait résolument dans les couloirs du Temple du Feu.
Finalement, dans l'ombre du Temple, bonheur absolu de chaleur légèrement diminuée, Yuurei rangea consciencieusement sa carte dans le livre rouge, se servant de celle-ci comme marque-pages au livre indiquant ou se trouvait la cellule de demi-déesse qu'il s'était mis en tête de délivrer, paraphée de quelques annotations de Lilith sur son caractère et pourquoi il ne fallait pas la libérer. Visiblement, l'Herboriste n'apprécie pas ce temple, on se demande pourquoi.
Rangeant le livre consciencieusement dans son sac sans fonds, le Rôdeur en profita pour en sortir une jarre d'eau qu'il se vida intégralement sur la tête. Second Bonheur absolu de fraîcheur de cette journée. La température corporelle du Rôdeur avait sensiblement diminué ainsi que son odeur de transpiration. Par contre, Yuurei était maintenant trempé de la tête aux pieds ce qui n'était pas un problème au vu de la chaleur ambiante. Ce fut ainsi, dans un bruit spongieux de bottes gorgées d'eau que les habitants de ce Temple ne doivent pas avoir entendu depuis plus d'une éternité ou deux que le Rôdeur se dirigeait vers la Cellule que son livre rouge lui indiquait.
La porte était une simple porte en bois vieillis. Un bois noble et solide, mais accusant les ravages du temps. Au-dessus de la porte était gravé un nom à moitié effacé, et ce fut au bout d'un long moment de déchiffrage que Yuurei pu lire "Sarabi" écrit en toutes lettres. Poussant timidement la porte non sans avoir frappé avant d'entrer, le Rôdeur entrait dans la cellule. Une cellule sombre éclairée d'une multitude de flammes diverses et variée en une lumière tamisée et une chaleur douce et légèrement apaisante au contact du Rôdeur trempé. Dans un coin deux yeux félins dont le regard brillait aussi de mille feux. Sans doute à cause de la présence de riboflavine, une molécule fluorescente qui tapisse le fond des yeux des félidés. Yuurei lançait simplement :
-Bonjour. Je m'appelle Yuurei. Tu dois être Sarabi si j'en crois ce qu'il y a marqué sur la porte. Je suis venu pour ton épreuve.
Une phrase simple, une simple entrée en matière pour un Rôdeur tellement trempé qu'on l'aurait juré sorti du temple d'Aqua pour atterrir dans la cellule d'une fille d'Ignis.
Dernière édition par Yuurei le Dim 01 Avr 2018, 02:08, édité 1 fois
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Valion séjournait à Rorn depuis près d’une semaine et pourtant, il avait l’impression qu’un mois s’était déjà écoulé tant la routine avait pris ses aises. Il louait une chambre à l’auberge, en attendant une solution plus stable ou une évolution de sa situation. En tant que participant actif à la reconstruction de la ville, ses journées, en plus de se ressembler, se déroulaient d’une traite. Il n’avait pas vraiment l’occasion de réfléchir et c’était finalement là ce qu’il cherchait. Mais contrairement aux tsuris, le temps était inépuisable, et toujours venait l’instant de lui faire face.
Assis à l'intérieur de la taverne, Valion contemplait le liquide sombre emplissant sa choppe. Son regard était inhabituellement vide et ses pensées s’engouffraient allègrement dans ce puits sombre qu’il fixait inlassablement. Il n’en était pas à son premier verre et son isolement dans un coin de la bâtisse le laissait définitivement seul avec la boisson. La dernière fois qu’il était entré dans un bar avec cette intention remontait au jour précédant sa démission.
Il aurait pu chercher la compagnie des soldats de Rorn, surtout qu’il en connaissait quelques-uns. Mais leur présence ne lui était d’aucun confort. Au contraire, en arrivant, la réalité de l’assaut du festival l’avait frappé de plein fouet. Des hommes qu’il avait lui-même recruté étaient morts. Il n’avait pas été là pour les sauver. Il n’avait rien pu faire.
Il ne pouvait rien faire, de toute façon. Il n’était pas capable. Il était parti chercher une lubie, suivre une chimère au Temple du Feu. Et il avait échoué. Il n’arrivait à rien. Lors de la procession, il avait tristement réalisé qu’il était coincé dans la réalité de sa condition, incapable d’avancer. Son ami Yuurei était fils de noble et, loin du carcan des convenances, embrassait une liberté dont l’ex brigadier-chef ne pouvait que rêver. Et Nérée… elle était duchesse par les Quatre ! Et lui qu’était-il ? Il n’était pas digne. Pas digne de libérer une invocation, pas digne de protéger qui que ce soit.
Le jeune homme finit sa pinte d’une violente traite pour se resservir immédiatement. Il sentit ses yeux s’humidifier.
Il avait naïvement cru avoir fait le deuil de tout ça mais la vérité était là, au fond de ce contenu en verre insignifiant. Valion avait perdu son père et avec lui la foi qu’il portait en son sein, en ses valeurs et ses ambitions. Son pilier avait disparu. Il ferma les yeux et retint un soupir rageur. L’alcool commençait à lui tourner la tête et la colère en profitait pour planter ses griffes plus profondément dans son être. Il était perdu. Voilà. Il ne savait pas quoi faire. Il n’était qu’un enfant, loin des contes, submergé par un monde cruel et indifférent.
Bien sûr, la liqueur ajoutait une couche noire sur la vision dramatique de sa personne. Lui qui ne se plaignait jamais, qui regardait toujours vers l’horizon, qui clamait intérieurement la volonté de faire mieux, toujours. Ce n’était pas que du vent, même s’il en avait douloureusement l’impression. S’il en reprit conscience le lendemain, cette vive rage, elle, demeurait intacte.
Sous le coup rare de l’impulsion, il se joignit au premier convoi armé en direction du Désert Ambré. Layane ou Al-Hazred, cela n’avait pas d’importance, son objectif était le Temple du Feu. Il avait des comptes à régler avec lui-même, besoin de se prouver, et quel meilleur endroit pour cela ? Animé de la même détermination, de cette vigoureuse envie de vaincre qui l’avait saisi lors de la lutte au festival de Terra, il n’eut cette fois aucun regard pour la beauté du désert et pénétra dans l’enceinte divine.
Enfin, il s’autorisa un long soupir. La demi-journée de voyage à dos de variquan l’avait affaibli, mais l’adrénaline pulsait dans ses veines et le poussa à l’instinct dans les profondeurs de cette fournaise dorée. Cette excitation dissimulait néanmoins une toute autre émotion, adroitement tapie dans ses entrailles. La peur. La peur de mourir, la peur d’échouer, encore, mais surtout la peur de ne pas être à la hauteur de celui qu’il avait toujours voulu être. Mais n’était-ce pas là, au fond, une manifestation de son désir de survie ?
Le jeune homme s’arrêta devant une porte ornée d’une vieille inscription qu’il ne fut pas certain de déchiffrer correctement. Il posa la main sur le battant mais n’ouvrit pas de suite. Le contact avec le matériau naturel le ramena dans ses souvenirs, des années auparavant. Appuyant son front contre le bois grincheux, il se revit en train de tailler le bois. Une action à la fois difficile et simple pour un besoin nourricier. Les affres du temps avaient échangé l’odeur de la forêt pour celle de la poussière, mais sa volonté suffit à raviver sa mémoire.
Valion abaissa la poignée, prit une grande inspiration pour se calmer, comme il l’avait fait la première fois, puis poussa la lourde barrière de cette prison. Il rencontra de nouveau la pénombre et en tira un sourire amer. La chaleur qui y régnait n’avait cependant rien d’oppressant. Douce et presque… réconfortante. Loin d'assimiler les pas inconscients l'ayant conduit jusqu’ici, le futur chasseur s’avança lentement dans la salle, cherchant des yeux l’habitant qui le transperçait du regard. La démarche un peu fébrile mais le souffle assuré, il s’arrêta enfin en discernant deux étincelles bleues dans l’obscurité ambiante. Après avoir jaugé le peu qu’il discernait, il mit un genou à terre, non seulement par marque de respect mais aussi pour se placer au même niveau que son interlocutrice.
« Enfant d’Ignis, je me nomme Valion. Quelques que soient tes attentes, tu sais que je suis là pour les écouter et les confronter. J’espère me montrer digne de ce que tu recherches, mais… je suppose que nous verrons bien. »
Un optimisme revêche, une volonté avec ses failles, mais un cœur avec l'envie de battre. Il n’avait jamais clamé qu’il réussirait mais… il était prêt.
Dernière édition par Valion Lameblanche le Mar 10 Avr 2018, 13:51, édité 1 fois
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Il avait prédit ma question bien plus tardive concernant la place que j'aurais à ses côtés, si il advenait qu'il réussisse à s'accorder mes faveurs. C'était appréciable de voir qu'il me considérait déjà, d'une certaine manière. Mais après cette réponse plutôt complète, l'épreuve allait pouvoir commencer. D'un bref hochement de tête et d'une voix nette, je la lançais.
“ Soit. ” Après ce seul mot, pour lui tout devenait subitement noir. Plus rien ne l'entourait, ni même le sol. Il se sentirais alors simplement inexistant dans un vide absolu. Le noir était palpable, l'oxygène lui aucunement. Pourtant il ne se sentirait pas en manque d'air, juste dans une situation oppressante. C'était là simplement pour souligner le débuts des hostilités, je ne pouvais me résoudre à le laisser trop longtemps dans une telle situation.
Quand il retournera alors dans le monde, ce sera assis sur un trône, en haut de quelques marches. Un trône de bois brute et noble, quelques dorures et pierres sans être pourtant trop extravagant. Il pourrait observer la salle dans laquelle il allait officier, haute de plafond, des voûtes et colonnes de pierres de couleur chaude. De grandes fenêtre laissait la clarté et la chaleur du soleil embaumer la pièce. Un tapis rouge à dorure partait de son trône, descendait les marches et traversait la pièce jusqu'à rejoindre la grande porte d'entrée. Une allée se formait donc, escorté par quelques gardes en armure. Je me trouvais à côté de lui, assise fièrement, l'air solennel. Il allait sans dire que j'avais besoin de le confronter à ma présence à ses côtés.
La grande porte s'ouvrit sur un homme bien habillé qui, d'un pas décidé se rapprochait de mon soupirant. Au pied des marches, il le salua d'une révérence et se mit à parler.
“ Monseigneur, un de vos marchands souhaite vous soumettre sa doléance. ”
Je l'observais du coin de l’œil, notant son comportement ou sa gestuelle, quelque chose qui me révèlerait déjà sa façon de mener, d'écouter, d'agir face à ses sous-fifres. Celui qui semblait être un conseillé fit à nouveau une courte révérence puis se décala sur le côté, ordonnant d'un geste à deux gardes de faire entrer ce fameux marchand.
Un grand homme à l'air bourru fit alors son apparition. D'un embonpoint certains mais habillé de vêtements de bonnes factures, il entra d'un pas lourd, traînant derrière lui une femme dont il avait ligoté les mains. Plutôt belle, la peau brune et les yeux clairs, au cheveux foncés mais à la teinte rosée. Elle se débattait et grognait. Le marchand s'avançant tirait régulièrement et violemment sur la corde, la faisant souvent trébucher ou au moins perdre l'équilibre. Une fois arrivé au pied des marches, il tira une nouvelle fois sur la corde forçant la femme à s'écrouler sur le sol alors qu'elle gémissait. La tenant fermement comme une chien en laisse il fit une courte révérence et s'adressa à mon soupirant de sa voix grave et bourrue, d'un accent particulier roulant les « r ».
“ Monseigneur ! Cette femme a essayé de volé ma marchandise ! De la viande de qualité et des fruits frais ! Heureusement qu'un de vos gardes a pu la rattraper. “ Mais j'ai... ! ” “ Tais-toi voleuse ! ” Dit-il en tirant sur la corde. “ Il faut la punir Monseigneur, ou elle recommencera ! ”
La femme semblait à la fois résigné et pourtant, elle n'avait de cesse de se débattre et d'essayer de se libérer. Moi, conservant mon air solennel, je jetais à nouveau un regard sur mon soupirant, veillant sur ses décisions.
J'entendais qu'on frappais et me redressais soudainement. Voilà bien une chose que peut s'était donné la peine de faire jusqu'à présent. Mais sans forcément me ravir, cela me rendait plutôt perplexe concernant cet humain qui faisait son entrer. L'observant de mes yeux cristallins rivés dans sa direction, je ne pouvais que discerner sa carrure qui me faisait penser à un homme. Il se présenta alors directement et pris même la peine de me nommer. Je basculais alors ma tête sur le côté, curieuse de cet être qui semblait des plus précautionneux.
Une fois ma curiosité calmée et restant quelques secondes dans mon coin, je lui répondait d'une voix teintée de sarcasme.
“ Ça parait évident en effet. ” Car oui, il était difficile de penser qu'il soit venu jusqu'ici simplement pour me dire bonjour. Quoi que cela serait appréciable d'une certaine manière, mais cela ne se produirait certainement jamais. Riant pour moi même à cette simple idée, je me relevais avec souplesse et commençait ma marche jusqu'à ce fameux Yuurei, traversant la pièce d'une pas lent, puissant et souple, mes formes se révélant un peu à chaque fois que je passait à côté d'une flamme.
“ Qui es-tu Yuurei et pourquoi viens-tu à ma rencontre ? ”
Si il croyait avoir déjà répondu à la dernière question, il se trompais évidemment. J'avais besoin de connaitre ses motivations à venir risquer sa vie dans la cellule d'un demi-dieu. J'arrivais alors face à lui et m'asseyais souplement, attendant sa réponse avec intérêt.
J'entendais la porte s'ouvrir et me redressais soudainement. Mes yeux cristallins rivés sur cette dernière, j'observais l'humain qui faisait son entrée. A cette distance je ne pouvais que discerner sa carrure qui me faisait penser à un homme. Je le voyais alors mettre un genou à terre une fois nos regard croisé, intrigué par un tel acte ma tête basculait sur le côté l'air perplexe. C'était un mouvement que je savait respectueux dans le langage des humains, mais assez rare face une tiers personne. Cela voudrait donc dire qu'il m'estimais déjà assez pour m'exprimer son respect ? Hm. J'allais certainement vite le découvrir.
Ma curiosité à son égard enfin calmée, mais restant encore quelques instants dans mon coin, je lui répondais d'une voix calme.
“ Relève toi humain, je ne suis encore rien pour toi. ” J'avais aussi noté que, contrairement à la majorité de ses prédécesseurs, il ne s'était pas seulement contenté de m'informer être ici pour passer mon épreuve. Il l'avait amené différemment, avec une certain tact, me refusant mon habituelle réponse à ce genre d'information. Il me semblait au moins habile avec les mots. Choses que j'avais tendance à apprécier chez ses congénères.
Je me relevais alors avec souplesse et commençait ma marche jusqu'à ce fameux Valion, traversant la pièce d'une pas lent, puissant et souple, mes formes se révélant un peu à chaque fois que je passait à côté d'une flamme.
“ Qui es-tu Valion et pourquoi viens-tu à ma rencontre ? ”
Si il croyait avoir déjà répondu à la dernière question, il se trompais évidemment. J'avais besoin de connaitre ses motivations à venir risquer sa vie dans la cellule d'un demi-dieu. J'arrivais alors face à lui et m'asseyais souplement, attendant sa réponse avec intérêt.
À la demande de l'enfant divin, Valion se releva, toujours un peu surpris que les demi-dieux s'étonnent du respect qu'il leur témoignait. Tout petit, il les considérait déjà comme des créatures supérieures, et n'avait jamais compris pourquoi on les employait à des tâches artificielles. En grandissant à Lüh, il s'y était largement accoutumé, et faisait une certaine différence entre celles, libres, qui vivaient la vie des Hommes, et celles, enfermées, qui souffraient de leur ascendance céleste.
Mais sa première entrée dans un Temple avait changé la donne et dressé un pont de compréhension entre leurs deux états d'existence. Bien sûr, son esprit abreuvé de légendes en tout genre les percevait toujours comme les enfants des Dieux. Il était toutefois conscient de la façon dont son peuple avait impacté le leur. Comment ils vivaient ensemble désormais. Cela ne voulait pas dire qu'il était d'accord sur toute la ligne mais... cela les rendait plus accessible. Oui, même les invocations pouvaient s'intéresser aux humains, et ils n'étaient pas forcément considérés comme insignifiants.
Mesurant son entrée en scène, la demi-déesse décida d'approcher, laissant la lumière des flammes révéler sa nature. Même si elle ne figurait pas parmi les plus impressionnants de ses congénères, de sa grâce typiquement féline transpirait un sentiment de puissance majestueuse et maîtrisée. Après avoir posé une première question, elle s'assit en face de lui, se mouvant toujours avec cette agilité naturelle. Impressionné par sa présence, Valion afficha un visage moins fermé. La tempête intérieure qui l'avait conduite ici, aux limites de son existence, se calmait progressivement. Il inspira une grande bouffée d'air, autant pour évacuer sa tension que pour initier sa réflexion.
Qui était-il ? Il avait toujours cru savoir. Il n'était plus soldat, et ne pouvait décemment pas prétendre au titre de chasseur avant d'avoir occis un seul monstre. Mais, ces appellations définissaient-elles réellement qui il était, sous la surface de l'apparence ? Encore une fois, lui qui n'en avait guère l'habitude, il se battit avec ses sentiments pour tenter de les tirer au clair, le plus honnêtement possible.
« J'ai toujours pensé être destiné à devenir un Protecteur. » Il marqua une pause. « Aujourd'hui, je le crois encore. Seulement... je ne sais pas comment. Finalement, je ne l'ai peut-être jamais su. J'ai essayé d'être un soldat, pour défendre les autres. C'est ce que je veux, mais ce n'est pas ce qu'on m'a demandé, en fin de compte. » Il eut un rictus frustré. « En tant que chasseur, je me suis imaginé pouvoir protéger les habitants des dangers d'Arcane. Je sais me battre, je sais chasser, mais seul, c'est impossible. » Il serra les poings.
« Je pensais que la force d'une invocation me permettrait d'atteindre ce but. Mais, j'ai appris qu'il n'y a pas que la force. Et que tout ceci- » Son regard engloba la pièce ténébreuse avant de se reposer sur l'enfant d'Ignis. « -ne dépend pas seulement de moi. » Il baissa alors la tête, fixant les pierres sombres comme si elles pouvaient éclairer la vérité. « J'ai perdu la seule personne qui m'en pensait capable. » Et de nouveau, revint sur son juge. « Alors... je suis là pour me prouver que c'est encore le cas, que je peux protéger, et trouver un moyen de le faire. Et que cette personne n'a jamais été seule à y croire. »
L'ombre aux yeux de lumière répondit au rôdeur, d'un ton légèrement sarcastique. L'évidence sur le fait que Yuurei venait pour l'épreuve était soulignée par la demi-déesse qu'il ne pouvait que deviner pour le moment. Ceci fit esquisser un sourire au Rôdeur en pensant à un certain passe-temps qu'avait la Botaniste avant d'être trop vieille pour courir les Temples.
“ Ça parait évident en effet. ”
Une créature féline d'un genre que Yuurei n'a jamais vu se dirige doucement vers lui. D'une grâce inaliénable à la condition de félinidé, mais également d'un pas puissant et souple comme serait celui d'un chasseur expérimenté. Une demi-déesse moitié moins imposante que Shirayu certes, mais tout de même nettement plus imposante que l'humain devant lui. Son pelage et ses caractéristiques morphologiques sont vraiment différents du tigre, mais n'en demeuraient pas moins dignes d'un grand fauve. Grace au jeu d'ombres et de lumière a laquelle elle jouait en passant proche des flammes ornant sa pièce et diffusant sa douce lumière, le Rôdeur put voir que cette demi-déesse avait un poil cours et d'une teinte légèrement rosé sur une couleur chaude, mais surtout un corps puissamment fuselé pour chasser et traquer et non un corps polyvalent, bon en tout et excellent en rien. Finalement, ce fut une fois assez proche de lui que le Rôdeur aux yeux d'un bleu azurés put voir que la Lionne avait les siens d'un bleu cristallin. Une similarité qui fit sourire Yuurei, se disant intérieurement que le bleu est décidément une couleur commune, même chez les demi-dieux.
“ Qui es-tu Yuurei et pourquoi viens-tu à ma rencontre ? ”
La demi-déesse s'assoit devant notre homme après avoir posé sa double question. Visiblement, la réponse n'allait pas être évidente à donner et aussi incroyablement longue s'il devait tout dire. Yuurei décida donc de commencer par une note d'humour tout en écartant les bras pour montrer son état.
Pour le moment, je dirais que je suis surtout... Quelqu'un de très mouillé dans cette affaire.
Enlevant sa cape trempée pour la poser au sol afin de s'asseoir dessus en tailleur devant la lionne. Non parce que s'asseoir sur le sol quand c'est un mélange de terre et de sable, ce n'est pas vraiment recommandé pour qui à le derrière mouillé. Finalement, Yuurei s'installa, près a raconter son histoire et dire qui il est et pourquoi il est la en prenant une mine un peu plus sérieuse. Cependant, ne connaissant pas encore la Lionne, notre Rôdeur décida de mentionner sans détails certains passages de sa vie. Si la confiance venait à s'installer alors Yuurei lui parlera peut-être d'Elündrill et de cette embuscade qu'il mentionnera en temps que "évènement tragique". Il reviendra également sur Diya, Sylvecroc, Lilith et le reste de sa famille plus en détails si elle le souhaite et s'il le veut.
-Et bien, je me nomme Yuurei Akuma. Je suis un ancien Garde Doré, l'équivalent de votre "armée" de ce que m'avait dit Sylvecroc. J'ai également travaillé avec la Milice pendant un long moment. L'équivalent de votre "police" d'après la même source. Protéger et servir, défendre la veuve et l'orphelin, j'ai toujours essayé de faire ce qui me semblait juste et d'aider ceux qui me semblaient en avoir besoin comme le voulait ma profession en ce temps-là. Cependant, suite à un évènement tragique m'ayant fait perdre une partie des miens, j'ai préféré démissionner. Je suis devenu un Rôdeur, un homme vivant dans la forêt et j'ai tendance à parcourir le monde pour le découvrir.
Yuurei marqua une pause après cette sentence, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire de plus sur lui. Finalement, il reprit la parole d'un air plus explicatif que sérieux, pour donner les raisons de sa présence. Sortant le livre rouge de Lilith de son sac par la même occasion.
- Sylvecroc, c'est un de mes plus chers amis. Un enfant de Terra que j'ai libéré il y a un temps pour Lilith et avec qui il vit encore aujourd'hui, chez nous dans la forêt Faste. ** agitant le livre rouge** Lilith, elle, c'est une botaniste. Une ancienne avec qui je vis la plupart du temps. Elle est un peu particulière et a un passé un peu particulier. Elle avait tendance à écumer les temples pour essayer de libérer un maximum de demi-dieux possibles. Non pas pour leur puissance, mais juste pour qu'ils soient libres. Elle a passé presque toute sa vie à se renseigner sur le sujet des demi-dieux et avait pour rêve de libérer tout le monde. Je ne parle pas de pactes, juste être libre et sans contraintes. Toutes ses connaissances sur ce sujet sont consignées dans les livres qu'elle écrit comme celui-ci. Aussi bien sur les demi-dieux qu'elle a libéré que ceux dont ils ont accepter de lui parler, que ce soit en bien ou en mal.
Marquant une pause mélancolique, affective, en pensant à cette femme qui est comme une seconde mère pour lui. Yuurei finit par reprendre son discours sur une note un peu plus triste ou plutôt mélancolique.
- Aujourd'hui, elle est au crépuscule de son existence. Quatre-vingts ans cette année et elle ne va guère plus dans les temples que pour visiter certains de ces plus chers amis. Et encore, ces visites se font de plus en plus espacer. Concernant mon objectif, et bien, je me fais porteur de ses souhaits, de son idéologie que je partage en partie et de son héritage. J'ai tendance à essayer de libérer ceux qui me semblent en avoir besoin. Je ne parle pas spécialement de demi-dieux, les humains aussi ont besoin d'être sauvé après tout. Et c'est aussi pour cela que je suis prêt à risquer ma vie aujourd'hui, dans ta cellule. Non pas pour t'asservir et te plier à ma volonté, mais pour te libérer de ta prison.
Une petite pause vint à venir. Un silence fut marqué pendant un cours instant tandis que le Rôdeur se remit à sourire pour poser sa dernière question. Innocente en soit, mais permettant au Rôdeur de voir le fond de la pensée de cette demi-déesse qu'il ne connaît pas.
- Et toi donc. Quelles seraient les premières choses que tu feras, une fois libre ?
Presque, instinctivement, après ce long monologue, Yuurei plongea sa main dans son sac sans fond pour en sortir une jarre histoire de boire un peu. C'est que l'air est sec mine de rien et le Rôdeur a soif. Ce fut également presque instinctivement qu'il lança à la lionne assise devant lui, en train de le regarder.
- Ce n'est que de l'eau, mais tu en veux ? Lilith m'a fait prendre de quoi tenir une vie ou deux en eau quand elle a appris que je traverserais le désert.
Cherchant de nouveau dans son sac sans fond, on pouvait entendre le Rôdeur marmonner quelque chose à propos de viande séchée. Après tout, il ne faut pas oublier que Yuurei est semblable à lui-même. C'est avant tout un hédoniste, il aime la vie simple et ses petits plaisirs : un bon repas, une bonne boisson et une compagnie agréable avec qui discuter. Quant à l'étiquette, il est connu que le Rôdeur ne l'a jamais connu et en a vraiment cure. Qu'elle soit une divinité extrêmement respectable ne lui donnera pas moins soif et c'est de bon cœur qu'il partage. De plus les mondanités de ce monde lui passant au-dessus de la tête lui ont fait oublié de cité son "noble lignage" lors de sa petite présentation. Cette question et ce comportement étaient également un double-jeu, cela permettrait à Yuurei de voir le comportement de Sarabi si elle n'est pas traitée comme une sacro-sainte divinité supérieure aux humains, mais comme une amie et sur un pied d'égalité.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Un seul mot en guise de réponse, et je me retrouvai cerné par une opaque noirceur laissant aveugle chacun de mes sens. Seul l'instinct prédisant la proximité d'une menace résistait et me criait d'être sur mes gardes. Cependant, je n'en fis rien. J'étais habitué des épreuves et particulièrement de celles-ci après Old ou encore Dreydwiin. A croire que c'était la nouvelle mode chez les Prisonniers. Venir dans la tête de l'humain. S'amuser à lui faire ressentir des dangers inexistants. Quant à l'obscurité, j'étais né dans ses bras et m'étais fait d'elle un manteau tout au long de mon existence. C'est donc sans le moindre geste d'inquiétude et une immobilité presque parfaite, que je me tenais dans les ténèbres jusqu'à ce qu'il soit décidé, de rendre la lumière au sein de cette geôle millénaire.
La clarté révéla un tout autre décors à défaut d'un autre lieu. L'évidence laissait comprendre que nous étions toujours dans la cellule, à passer l'épreuve qui semblait enfin avoir véritablement débutée. Le regard interrogateur, j'observai l'ensemble du tableau peint par la divinité. Un lourd et imposant trône sur lequel je siégeai dominait une salle digne des plus coûteuse maison. Un luxe bien plus grand que celui de la demeure de Sirk. Les colonnes, les fenêtres, les hommes en armes. Non. Nous n'étions décidemment pas dans ce village étant miens au cœur de la Vallée Sereine. Mon regard se tourna alors sur mes côtés et croisa celui de la Demi-déesse, me fixant. Un léger sourire se dessina. Une véritable prestance se dégageait de sa pose. En un sens, elle avait ce point commun avec Shanimir. Une élégance, bien au-delà de ses semblables.
Je me prenais à aimer cette vision. Peut-être même, que je ferai construire un trône bien que cela ne me plaît pas, rappelant que de trop la principauté. Simplement, pour reproduire une telle situation. La plus grande menace pour l'île, mais aussi son plus grand espoir de réelle liberté et juste Justice, posé sur un siège de pierre avec à ses côtés, la prédatrice divine. Et de l'autre, la hargneuse Tigresse. Ils pourraient presque symboliser mes deux penchants. Mon sourire ne m'avait pas quitté lorsque je détournai enfin le regard tandis que résonnaient les lourdes portes. “Monseigneur”. Ainsi donc, j'étais en une demeure m'appartenant. Et puisque l'on annonçait un de mes marchands, sur une terre semblable à Sirk. Mon regard se tourna un instant vers la Fille d'Ignis.
Que mettait-elle en scène ? Les visions des épreuves n'étaient jamais anodines et je prenais plaisir à toujours comprendre. Pourquoi ne pas prendre pour décors ce qui m'appartenait à l'Est ? Comme les autres, me donnait-elle un aperçu du futur ? Celui où je gouvernerai une terre plus vaste, ou alors ce que deviendrait ce village de commerçants sous mon règne ? Intéressantes hypothèses. De retour à l'épreuve, j'observai cet homme réclamant audience s'avancer, trainant derrière lui une femme. Mon regard s'était assombris à l'instant où la captive était apparu. Mais aucun mot, ni aucun geste ne rompit ma posture. A chaque geste servant à soumettre à sa volonté la jeune femme, mes doigts se crispaient discrètement un peu plus sur les accoudoirs.
Ses mots résonnèrent dans la pièce parfaitement silencieuse, me confirmant que la situation m'installait comme le seigneur d'une propriété. C'est alors qu'une possibilité me traversa l'esprit. Une telle mise en scène, juste après m'avoir questionner sur la manière de définir un chef, me laissait croire qu'il était ici question de me jauger en tant que tel. Il m'était alors facile d'agir correctement. Lui donnant ce qu'elle souhaitait. Mais je comptai agir avec sincérité. Après tout, je devais aussi savoir si elle convenait à ce que j'étais. A ce que je comptai créer. Le temps où je me soumettais à leur décision était révolu. Désormais, eux aussi devaient me correspondre. Une nouvelle fois, je me tournais vers la divinité, lâchant simplement dans un léger sourire un mot, soufflait par une voix nette.
- Soit.
Bien plus dans un esprit d'amusement que de provocation, j'acceptai l'épreuve. Je me levai alors, pour descendre lentement les quelques marches afin d'aller à la rencontre de la jeune femme à la peau brune. Sortant ma dague, je la libérai de ses liens. "Nulle femme ne peut être ainsi attachée sur mes terres." Fis-je simplement avant de lancer un sombre regard au marchand, tandis qu'il s'apprêtait certainement à protester. Le silence ne fut ainsi pas brisé et je questionnai l'ancienne captive sur la raison de son acte. A la croire, et il était difficile de douter de sa parole au vue de son comportement, le vol avait pour but de nourrir un enfant dont elle ne pouvait apaiser la faim autrement. Mes yeux allèrent de l'un, à l'autre. Puisque j'étais le seigneur de cette illusion, et que je possédai les marchands, je ne pouvais être que dans une situation où j'avais fait de mes lois, la justice s'appliquant. Il me fallait donc agir en accord avec elles.
- Le vol n'est pas autorisé sur mes terres. Commençai-je d’une voix calme Les lois qui règnent sont soumis à l'accord de l'Assemblée représentant le peuple. Elles permettent de contraindre l'Homme à ne pas céder au mal l'habitant. Si chacun pouvait agir de la sorte, en fonction de ses besoins ou de ses envies, nous ne pourrions plus vivre en harmonie. Le comprends-tu ? Expliquai-je en mêlant sérénité, et autorité, avant de reprendre après avoir eu sa confirmation. Cependant. C'est moi qui suis en faute. Si tu dois voler pour nourrir ton enfant, c'est que je n'ai pas été capable de te permettre de ne pas avoir à agir de la sorte sur mes terres. Admis-je après un court silence Néanmoins, tu n'aurais pas dû enfreindre mes lois, et demander audience à la place afin de m'informer de ta situation.
Un nouveau silence se fit, ma main se levant à la moindre tentative de l'un d'eux pour le rompre. Ce temps n'était pas pour instaurer un suspens, mais plutôt pour la réflexion. Ce n'est qu'après m'être accordé une délibération silencieuse, que je rendis mon verdict. D'un signe, je fis approcher l'un des gardes et lui ordonna d'aller quérir l'enfant. Lorsque cela sera fait, il devra les conduire, lui et sa mère, auprès de mes cuisiniers afin qu'ils cuisinent sans limite de quantité. L'estomac plein, le surplus leur sera offert. Après quoi, je me chargerai de trouver la solution au problème l'empêchant de se nourrir d'elle-même, mais si d'ici là, ma garde la reprenait à enfreindre mes lois pour une raison aussi louable soit-elle, c'est dans les geôles qu'elle serait conduite. Ceci étant fait, je me tournai vers le marchand.
- Occupons-nous de ton cas désormais. Lançai-je avec froideur Tu t'es donné le droit de faire d'une femme ta captive. De la malmener jusque sous mon toit. Cela, pour un morceau de viande qui de tout évidence ne t'était pas vital. Continuai-je en touchant un instant ses habits de bonnes coutures tandis que je tournai lentement autours de lui, arrivant dans son dos Préférant égoïstement le garder, privant une femme et un enfant d'une nourriture urgemment nécessaire, plutôt que de faire preuve d'humanisme. De partage. D'entraide. De don. L'accusai-je en m'arrêtant derrière lui, pour terminer avec une voix plus basse J'ai déjà mon idée sur la sanction que tu mériterais. Exemplaire. Pour rappeler à tous que les égoïstes vices de l'Homme ne sont pas admis sur mes terres. Mais tu seras épargné de cela. Puisque ton métier est lié à la chasse, tu ne t'opposeras pas au verdict de la Demi-déesse, Chasseuse parmi les chasseurs, de notre village, n'est-ce pas ? Questionnai-je sans attendre de réponse, avant de me redresser et de planter mon regard dans celui de la divinité n'ayant toujours pas bougé Qu'en dis-tu ?
Dernière édition par Kris le Jeu 05 Avr 2018, 18:12, édité 1 fois
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Avant que tout ne commence, nos regards se croisèrent un instant et je sentais là quelque chose d'intéressant. Cette impression qui m'avait traversée lorsque celui-ci avait eu l'envie de me taquiner. Car je l'avais évidemment pris comme telle, ni comme de l'arrogance et encore moins comme une attaque. Il avait visiblement un côté espiègle dont je n'aurais probablement pas décelé l'existence, dans un premier temps. Cela n'en était que plus sympathique. Me forçant à ne pourtant pas réagir, je l'observais à présent commencer mon épreuve, entièrement pensé pour lui.
Je le vis alors descendre les marches. Cela pouvait sembler être quelque chose de tout à fait anodin au vue des circonstances mais c'était pourtant un acte des plus importants. J'y voyais un dirigeant s'attelant à ne pas écraser ses sujets sous le poids de sa puissance, intéressé et préoccupé, suffisamment pour combattre les problèmes à bras le corps et face à face. Rien que pour ça, il marquait des points. Il libéra ensuite la femme me faisant douter un instant de la réelle inspiration de cet acte. Un profond respect pour les femmes ? Ou bien un peu de zèle ? Le regard interrogatif, la suite ne me permit pas de me pencher sur la question plus longuement. Il avait au moins l'air d'être de ceux qui ne se précipitent pas et qui s'intéresse à toutes les facettes d'un problème avant de prendre la moindre décision. S'enquérir des motivations d'un coupable était respectable, c'était se donner toutes les cartes.
Il était indéniablement quelqu'un de réfléchis, au moins dans les situations qui le demandait, comme celle-ci. La suite était tout autant appréciable à observer. Il prenait le temps de confronter la femme à sa faute, bien qu'elle avait de quoi éveiller la pitié. En agissant ainsi il était clair, pour moi, qu'il compatissait au moins un minimum. Sans toutefois le montrer, conservant la force de son rôle. Sa décision concernant la femme était louable et allait dans le sens de ses propos. J'aurais tout autant accepter une sanction au vue de ce pour quoi elle s'était rendue coupable, mais cette issue était positive, à n'en pas douter. Se sentir concerner par le bien-être de son peuple, sans pour autant s’apitoyer. Voilà qui était respectable. Une qualité qu'il avait soulevé et qui semblait être acquise le concernant.
La suite était cependant étonnante et innenvisagée pour moi, me forçant à exprimer une certaine surprise. L'homme que j'avais contemplé il y a quelques secondes avait tout simplement disparu, laissant place à un être plus froid et menaçant. Mon souffle s'était coupé en étudiant ce nouvel être apparu soudainement. Son petit manège n'en était pourtant pas moins intéressant, conservant ma prestance, je me rappelais de la toute première qualité qu'il m'avait cité : être craint. C'était un trait de caractère que j'avais surtout noté chez les chefs d'armée mais qui ne faisait pas pour autant parti de la liste me tenant à cœur. Mais à le voir manœuvrer ainsi, je ne pouvais que comprendre où il voulait en venir, sans pour autant réellement le cautionner.
Il prit alors ensuite la liberté de m'inclure dans son épreuve, m'accordant un rôle dont je ne m'étais moi même pas affublé. A son regard lancé vers moi, je répondais pas la même intensité, instaurant un court silence, forçant l'illusion à se figer. Jouait-il à un jeu particulier ? Voulait-il me faire sentir qu'il souhaitait m'accorder une place particulière ? Ou comme je le pressentais étrangement, cherchait-il à me mettre moi aussi à l'épreuve, d'une certaine manière ? Même cette dernière alternative ne pouvait réellement me déplaire. Alors, lâchant la tension de mes muscles et fermant les yeux en baissant légèrement la tête pour accepter la place qu'il me donnait, l'illusion reprenait son cours, jouant alors son jeu.
Le marchand se tourna alors subitement vers moi, l'air apeuré, plongé dans le mutisme d'un corps tremblant. Me redressant et plongeant à nouveau mon regard cristallin dans celui de mon soupirant, je répondais à sa demande d'une voix ferme et claire.
“ Je pense qu'il serait bon de lui accorder un sursis. Pour cette fois. Cependant, bien qu'il n'ai enfreint aucune loi le préjudice moral dont il s'est rendu coupable mérite une expiation. S'atteler à soulager la faim des plus démunis pourrait être une redevance acceptable. ” Lui conseiller quelque chose était tout ce que je m'accordais à faire. Loin de moi l'idée de le diriger complètement, j'avais au moins besoin de savoir si il prendrait réellement mon avis en compte, tout en le fondant au sien, ou si nos esprits étaient trop éloignés pour cela. Ce n'était pas une réelle obligation d'être sur la même longueur d'onde, mais considérer l'avis de l'autre me paraissait indispensable et s'il n'en était pas capable, cela pourrait m'offenser voir me blesser.
Sa décision prise, l'illusion pouvait suivre son cours. La place ayant été laissé par le marchand, deux gardes entrèrent brutalement, tenant un homme bâillonné et ligoté. Il l'amenèrent jusqu'aux pieds de mon soupirant, dont je ne connaissais pas encore le nom d'ailleurs mais ça n'était pas important. L'homme à genoux face à lui le regardait d'un air terrible, plutôt trapu et tout en muscle, plusieurs cicatrices, un habit modeste et des cheveux bruns. Un des deux gardes prit alors la parole.
“ Nous avons retrouvé le traitre Monseigneur ! Il avait sur lui les plans de la ville, certainement dans le but de les remettre à l'ennemi ! ”
C'était cet instant que j'avais choisis pour descendre les marches avec souplesse, silencieuse. Mes pas m’amenant jusqu'au côté de mon soupirant, je m'asseyais une fois de plus à sa droite. Cette nouvelle mise en scène révélait facilement la direction dans laquelle je voulais le mener, pourtant il me semblait de bon ton de lui en dire plus sur ce « traitre ».
“ On m'a rapporté qu'il avait déjà, à plusieurs reprises, informé l'ennemi sur nos agissements. C'est d'ailleurs à cela que l'ont doit leur récente attaque anéantissant près d'un tiers de notre armée et plusieurs de nos murs. ”
Je fixais le traitre avec un regard réprobateur, sans pour autant me montrer menaçante, ce n'était pas mon rôle. En tout cas pas à ce moment là. Mon approche n'était cependant pas anodine, il me semblait indispensable qu'il sente que je pouvais et serais, si il m'en donnait l'occasion, un soutien dans certaine situation. Tout aussi concernée que lui et prête à l'épaule, voir le seconder. C'était aussi une place qui me convenait étrangement, celle d'être à ses côtés...
Le sérieux de l'instant me força à contenir une quelconque réaction à sa petite plaisanterie qui n'avait pourtant pas manqué de me détendre. Un humain avec de l'humour, c'était toujours appréciable. Ce fut pourtant la seule et je l'observais à présent s'installer devant moi. Dans les premières secondes, j'étais restée assise, le surplombant de ma stature. Et puis, au fur et à mesure de mon histoire, je me décidais lentement à me coucher face à lui, comme pour mieux apprécier le récit de sa vie. Il fallait bien avouer qu'il était intéressante, autant à voir qu'à écouter. Il me parlait de ses compagnons, un de mes cousins notamment dont le nom ne m'évoquais malheureusement rien. Il faut dire que les siècles passant avaient mis à mal ma mémoire à ce propos.
Il me parlait ensuite d'une humaine « au crépuscule de son existence ». Il savait raconter c'était criant. J'aimais assez les belles histoires bien raconter, ce genre de petites choses que les humains savaient souvent faire avec brio. Ses motivations me paraissaient également très louables quoi qu'un peu utopique, s'accordant le fardeau de libérateur de tous, ce n'en était pas moins intéressant à entendre. Il existait visiblement encore des humains aux inspirations pures, ça me semblait presque irréel. C'est finalement le point finale de son histoire, conclue par une question à mon égard, qui me surpris. Basculant la tête sur le côté l'air interrogative, je ne pouvais me retenir d'être interpeler par un tel soucis à mon égard. Était-ce sincère ou bien essayait-il de gagner mes faveurs d'une quelconque manière ?
Je me rendais alors compte que les siècles passant, je ne savais plus apprecier simplement les petites choses qu'on me donnait, aussi facile soit-elle que de me poser une simple réponse en retour, comme un réel dialogue entre lui et moi. C'était peut-être là tout naturel de ça part et je décidais, en tout cas, de le prendre comme tel. Et puis, cela faisait un certain temps que je n'avais pas eu l'occasion de simplement discuter. Me détendant alors un peu et plongeant mon regard cristallin dans celui de Yuurei, je répondais simplement d'une voix douce et claire.
“ Ce n'est pas le première fois que je sors d'ici mais, en général, retrouver simplement la nature est la première chose que je me permets de faire. Me prélasser, courir librement. Voilà des choses que j'attends avec impatience. ” N'en disons pas trop sur mes goûts, j'aurais besoin plus tard de connaître la façon dont il comptais me traiter et si je le dirigeais déjà sur ce qui me redonnait du baume au cœur, je craignais qu'il n'en use à mauvais escient. Mes yeux se perdit ensuite à suivre sa main qui sortait une jarre de son sac, jusqu'à la porter à ses lèvres, en buvant quelques lampées. Je ne pouvais alors m'empêcher d'être presque hypnotisée. Loin de moi les affres de la soif, une eau bien fraîche était pourtant un petit plaisir que j'aimais à m'offrir quand l'occasion se présentais. Reprenant alors un peu de contenance quand l'homme m'en proposa, je soulevais les épaules d'un air faussement distant.
“ Si elle est fraîche, pourquoi pas. ”
Je l'observais ensuite s'atteler à me servir de l'eau comme il me l'avait proposer et posant un regard complaisant sur lui, je ne pouvais que noter la bienveillance qui s'en dégageait. Il était indéniablement une humain bon et qui aimait partager, que ce soit des récits ou des biens. Des qualités respectables qui pourtant ne faisait pas partis de celles que je recherchais chez celui que je me déciderais à suivre.
M'étant un peu perdu dans mes pensées, je secouais mon crâne pour récupérer un peu de lucidité. Même si il avait l'art d'attiser ma curiosité, il fallait tout de même que le mettre à l'épreuve ce jeune humain. Toujours couchée devant lui, je lui demandais alors, d'un air plus solennel.
“ Dis-moi Yuurei, qu'elles sont pour toi les qualités que devrait avoir un chef ? Dans tous les sens que peuvent prendre ce terme ? ” Il y avait les chefs de village, les chefs de guerre, les chefs de famille, les chefs de troupeaux et tant d'autres. Mais son avis sur la question comptait car la suite de l'épreuve en dépendait. Alors, je l'attendais avec impatience, mes yeux plongés dans les siens.
J'avais l'impression d'avoir face à moi, quelqu'un d'assez peu sûr de lui. Du moins, face à moi, il me semblait hésitant. Cependant, ce n'était visiblement pas la peur qui l'animait non, j'y voyais quelque chose de plus honnête, de plus doux. Ce Valion dégageait quelque chose d'apaisant, en tout cas, c'était ce que je ressentais en sa présence. Puis il commençait une réponse à ma question, il me semblait toujours un peu hésitant. Sa gestuelle, que j'observais du coin de l’œil, me laissait à penser qu'il avait beaucoup de sentiments à exprimer, le rongeant de l'intérieur. La suite de son histoire ne m'enleva absolument pas cette impression, me parlant d'une personne visiblement chère à son cœur, ayant malheureusement disparu.
Je penchais alors sensiblement ma tête sur le côté, l'observant d'un air inquiet. La mère que j'étais ne pouvait s'empêcher d'être toucher par la souffrance palpable d'un être face à elle, peu importait sa nature. Ce jeune humain me touchais, son histoire, ses mots et ses regards m'affectaient. Il m'avait l'air à la fois vulnérable et battant, attendrissant et courageux. Qui ne le serait pas en se présenter ici, prêt à risque sa vie pour gagner la puissance d'un enfant des Dieux. Il n'avait en tout cas pas l'air d'être attirer par cela, animé par la simple envie de se prouver quelque chose, à lui même comme il le disait si bien. Se prouver qu'il était capable de grandes choses, comme de plus petites mais tout aussi louables. Il était, de tout évidence, un humain honnête et doux. Mais il me semblait fragile et incertain et ce n'était pas là des traits que je souhaitais chez mon libérateur.
Cependant, j'avais l'impression que je pourrais sincèrement et facilement m'attacher à ce jeune humain, qu'il me libère ou non. Je l'en informerais certainement plus tard, mais pour l'heure, j'avais tout de même envie de lui laisser sa chance. Même si j'avais été attendris par ses mots, je conservais la prestance de ma position et lui épargnais le premier avis que je m'étais forgé le concernant. D'un voix calme et clair, je continuais alors mon questionnement.
“ Valion, j'ai une question pour toi. Quelles sont pour toi les qualités que devrait avoir un chef, peu importe le sens que peut prendre ce terme ? ” Bien qu'au premier abord il ne me semblait pas en avoir l'étoffe, rien ne l'empêchait de se révéler plus tard, au cours de l'épreuve et peut-être de me faire mentir sur ses capacités à prendre la place d'un chef. Détendant un peu mes muscles, j'attendais avec intérêt sa réponse, penchant à nouveau légèrement ma tête sur le côté. Décidément, face à lui, je ne pouvais refreiner ma compassion ni ma bienveillance.
La lionne, désormais allongée devant l'homme des bois, lança finalement la réponse à sa première question. Elle voudrait de nouveau profiter de la nature, de son espace et de ce côté agréable qu'elle émet quand on s'y prélasse, regardant la vie évoluer dans celle-ci ou simplement ne rien faire. Sur ce point, Sarabi rappelait Diya à Yuurei. La petite semi-divinité chat-chien que notre homme avait délivré en sortant de la cellule de Sylvecroc avait les mêmes envies et le même attrait pour la nature. Cependant, un détail n'échappa pas au Rôdeur. Ce n'est pas la première fois qu'elle est "libre". Yuurei ne manquera pas de lui demander ce qui s'est passé. La curiosité naissante du Rôdeur faisait qu'il avait déjà une armada de question pour elle. Avait-elle un invocateur tortionnaire ou un être bon et avenant ? La laissait-il libre ou la bridait-il ? De quoi est-il mort, s'il est mort et pourquoi le pacte est rompu s'il ne l'est pas ? Et pourquoi le poil rose d'abord ?
Finalement, la lionne semble bien vouloir de l'eau et le Rôdeur allait lui tendre la jarre quand soudainement, il se posait la question d'ordre pratique qu'il aurait dû se poser avant. Comment allait-elle boire ? Pas évident si elle fait comme les autres félins. Yuurei passa ses yeux dans la salle cherchant un recipiant pouvant être utilisé quand soudainement une idée lui vint. Dans son sac, le Rôdeur à une tasse, bien pour lui, mais trop petite pour la lionne. Cependant il avait également une casserole qui remplirait bien son office de ce coté là. Cherchant celle-ci dans son sac, le Rôdeur fini par la sortir et verser le contenu de la jarre dedans, à l'attention de la lionne tout en lui répliquant d'un air amusé.
- Pour être fraîche, elle est fraîche. Elle vient de la rivière Yvres et elle a été mise en jarre, puis mise dans le sac avant même de se réchauffer. De toute façon, ces sacs sont super résistants à la chaleur.
Ce fut après un petit secouage de tête que la lionne posa une simple question au Rôdeur, la seconde d'une longue série peut-être. Simple question a la réponse compliquée et au ton solennel
- Dis-moi Yuurei, qu'elles sont pour toi les qualités que devrait avoir un chef ? Dans tous les sens que peuvent prendre ce terme ?
En effet, la question allait nécessiter une réponse plutôt complexe. Le point de vue du Rôdeur étant assez précis là-dessus, puisque chef, il l'avait été dans la Garde Dorée. Avec la Milice, également, Yuurei avait dû diriger et pour lui ce mot a un sens bien précis. Ce fut après un long soupir que le Rôdeur commença sa réponse d'un air légèrement désabusé, se laissant tomber sur le dos sur sa longue cape verte.
- Certain, vous diront qu'un chef doit être fort, intransigeant et craint. Que l'on mesure la qualité d'un chef à la peur qu'il génère chez ses hommes. De la force qu'il déploie dans ses combats ou comment diriger les siens et d'a quel point il ne doit jamais transiger, même s'il fait fausse route, montrant ainsi qu'il est sûr de lui, quitte à envoyer les siens dans le mur. Une main de fer dans un gant de fer en somme.
Le Rôdeur se redresse de nouveau, restant assis face à la lionne et la regardant dans les yeux d'un regard très sérieux, montrant que pour lui, le sujet est très important. Son passé dans la garde dorée et lié à la milice en est directement dépendant et son dos en porte toujours la marque. Aussi, Yuurei répliqua en appuyant sur les qualités phares pour un véritable chef.
-Excuse mon langage, mais cette idéologie, c'est juste de la merde. Un vrai chef, un bon chef, ne fait pas peur à ses soldats. Il n'inspire pas la crainte, mais l'admiration de ses subordonnés. Ses soldats ** tousse** les siens je veux dire, lui obéissent, car ils lui font confiance. Un chef connaît les qualités et les défauts de ceux qui sont sous ses ordres, et cela, que ce soit des lacunes physiques comme mentales. Un vrai chef sait comment exploiter les forces et faiblesses de ses troupes pour tirer le meilleur d'eux-mêmes dans les taches qu'il a à leur confier, mais aussi comment les faire progresser. Il fait attention au moral de ses sujets et il fera le maximum pour les soulager quitte à résoudre leurs problèmes s'ils en ont ou les rendre et les maintenir heureux d'être sous ses ordres. Un bon chef a tout simplement compris ce que les très nombreux mauvais chefs ne comprennent pas. Il n'est pas supérieur à ses hommes, au contraire, il est à leur service pour le bien de sa section. Enfin, un bon chef saurait voir les signes d'une embuscade que lui montre ses éclaireurs et ne laisserait pas ses hommes se jeter d'eux-mêmes dans la gueule du lupus.
Un léger soupir vint dans la bouche du Rôdeur, cette petite discussion ravivait de vieux souvenirs dans son esprit. Des souvenirs enfouis que Yuurei ne voulait pas revoir faire surface. Finalement, il reprit après ce petit instant de silence.
- Enfin, pour juger la valeur d'un chef, il suffit de parler à ses hommes. S'ils refusent de parler sous la torture et sont prêts à mourir pour le sauver sans aucune hésitation alors c'est que c'est un bon chef. Et eux, ce sont des héros.
Yuurei se laissa de nouveau tomber sur le dos. Il ne savait pas exactement à quel moment il était passé de l'exposition de son point de vue sur le sujet à son histoire personnelle, mais ceci devrait bien répondre à la question de la lionne. Finalement,Yuurei lança à Sarabi, d'un ton un peu plus léger et un poil plus curieux. Après tout, il fallait bien changer de sujet pour chasser les mauvais souvenirs.
- Sinon ton ancien invocateur, il était comment avec toi ? Gentil ou méchant ? Il t'empêchait de faire ce que tu veux ou au contraire, tu étais libre de faire ce qui te passait par la tête ? Désolé, je suis juste quelqu'un de curieux.
Yuurei attendait, sur le dos, un signe de la lionne sur sa réponse. Le Rôdeur se mit même à espérer un semblant de réponses sur sa question. Il n'allait pas prendre ombrage si elle ne répondait pas, mais notre curieux avait juste envie d'en savoir un peu plus sur Sarabi. C'est ainsi que notre homme attendait car après tout des questions sont posées, des réponses sont données et un Rôdeur mouillé est allongé, en train de secher tandis qu'une lionne se fait encore interroger.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Maintenant que Valion avait vidé son sac, il se sentait incroyablement léger, et dut retenir un soupir libérateur afin de tenir sa posture. Conscient qu'il était tout de même dans un Temple en train de dialoguer avec un enfant d'Ignis -une femelle d'après son intonation, il se reprit. Il avait en quelque sorte défini tout ce qu'il n'était pas. Ne lui restait plus qu'à montrer ses convictions et prouver qui il était. Et qui sait ? Peut-être qu'il ne serait pas le seul à être convaincu.
La température ambiante offrait un confort certain. Tant mieux, car le corps du jeune homme était en train de subir le contrecoup de l'élan fougueux qui l'avait saisi ce matin. Entre le trajet précipité, la chaleur du désert et son tourment émotionnel, un bain froid et une bonne nuit de sommeil lui auraient fait le plus grand bien. Néanmoins, lorsque la demi-déesse ouvrit ses babines pour lui poser une deuxième question, il embrassa sa volonté de passer l'épreuve avec une vigueur renouvelée.
Avant de répondre, il se permit d'observer son hôte plus en détails. Son pelage à la fois uni et tacheté couvrait plusieurs nuances de rose, et ne ressemblait à aucun autre. Elle semblait l'étudier avec un calme insondable. Ses yeux d'un bleu encore plus clair que l'azur renfermait une profondeur presque envoûtante. Il éprouvait toujours plus de peine à se méfier plutôt qu'à rester fasciné par les attraits de la progéniture des Dieux. Un amoureux de la nature lui avait un jour enseigné comment décrypter le comportement des félidés, et surtout quelle posture était signe de menace. Il n'en voyait ici aucune trace. Étrangement, en plongeant son regard dans le sien, Valion se sentait en confiance.
Comme la première fois, il s'était présenté en toute sincérité. En vue de la nature du Pacte à passer, il trouvait que les entités méritaient amplement cette transparence. Mais là, il avait livré ses sentiments, guidé par une frustration rageuse, une indignation incontrôlable dont il n'avait jamais su lire les prémices. Son esprit ayant retrouvé un peu de sa clairvoyance, il les maintint nécessairement de côté pour formuler sa vision.
« Un chef se doit d'être inspirant. Pour détenir la responsabilité d'hommes et de femmes, d'enfants et même d'un peuple entier, il faut être capable d'endurer au moins autant que ce qui leur est demandé, et être le premier à se plier à ses propres exigences. Il doit toujours garder en tête leurs besoins et s'y adapter. Et pour ça, il doit rester à l'écoute. Soldat, pêcheur, noble, marchand, riche, pauvre, s'il comprend et intègre les différences de son peuple, il pourra agir au mieux pour tous. Il peut alors devenir un symbole d'unité nécessaire pour tirer, aussi bien d'eux que de lui, la force de les protéger et de les guider.
Il se tenait droit devant elle, sans la quitter des yeux, bougeant sensiblement la tête selon le degré d'animation de ses paroles. Sa voix était douce mais assurée. Au début de sa réflexion, il avait d'abord songé à la royale tête de Lüh. Puis, avec son expérience de brigadier-chef, il n'avait pu s'empêcher de se revoir en face de ses nouvelles recrues et de ses miliciens aguerris.
« Un chef est un Homme au même titre que les autres et ne doit pas s'en cacher, car c'est en étant honnête qu'il sera légitime. Pour que sa fermeté soit convaincante, il doit rester juste et fidèle à ses principes. Expliquer ses agissements, en particulier s'ils sont contestés, et les résultats parleront d'eux-mêmes. Il ne peut pas être parfait mais doit donner le meilleur de lui-même. C'est d'ailleurs ce qui fait sa qualité exceptionnelle. »
Valion marqua une courte pause puis releva sensiblement le menton avec un air non pas de défi mais de résolution.
« S'il est en effet le seul à pouvoir endosser la responsabilité de ses actes, un chef gouverne pour et avec les autres. »
La lionne était sûrement en train de le tester depuis le début. Et bien qu'il se prête respectueusement à l'exercice, Valion se surprit à vouloir en apprendre davantage sur elle, à essayer de la comprendre. Quand ses pas l'avaient conduit dans ce même Temple, bientôt un mois auparavant, il n'avait aucune idée, aucune conception des demi-dieux. Maintenant, il était conscient qu'ils avaient une personnalité, une vision et des attentes qui leur étaient propres. À l'instar des Hommes oui, mais à leur image, non. Une raison supplémentaire pour attiser la curiosité de l'ancien forgeron.
« Avant que nous poursuivions, puis-je connaître ton nom ? Je suppose que cela a un lien, mais je n'ai pas pu déchiffrer ce qu'il y avait écrit à l'entrée. »
Sans mentionner le fait qu'il entretenait un rapport assez compliqué avec la notion de temps aujourd'hui, et évoluait davantage dans le feu de l'action. Fait extrêmement rare pour lui en dehors des combats.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Toujours couchée, paisiblement, face à Yuurei, celui ci commença à répondre à ma question alors que je finissais de laper lentement cette eau fraîche, les yeux clos et profitant de l'instant. J'écoutais alors sérieusement et attentivement ce qu'il avait à me dire jusqu'à relever ma tête en sa direction. Son discours qui se teintait de généralité se déforma rapidement en quelque chose de plus personnel, de ce que je pouvait en voir en tout cas. Il devenait plus virulent, cherchait ses mots parfois. Je fronçais alors quelques peu mes arcades, interloquée par tant de véhémance dans sa réponse. Cela semblait lui tenir à cœur, où au moins il se sentait concerné. Peut-être avait-il subit un des chefs décrit dans le début de sa réponses. Ou au contraire, peut-être s'était-il prêter au jeu de l'autorité et avait-dû se plier à des manies qu'il ne cautionnait surement pas.
En tout cas, sa réponse était un beau discours. Peut-être un peu trop beau en réalité. Dans cette épreuve, je ne cherchais pas d'humain idéalisant le rôle de chef au point de ne même pas réussir à atteindre cette vision qu'ils ont de cette place. C'est ce qui m'inquiétais dans ce que je pouvais entendre à tavers les mots de Yuurei. Il me semblait être un idéaliste, plein d'idée et plein d'entrain, au moins quand il parlait. En cela, il me faisait penser à Neïm, un humain prometteur dont les rêves d'utopie le précipitère vers sa perte. Ce genre de façon d'être ne me rassurait pas, loin de là. J'avais appris que les lucides étaient de ceux qui vivaient le plus longtemps.
Une fois qu'il eut finit, je le voyais s'écrouler à nouveau sur le dos, comme si il s'était libéré de quelque chose où que tout ce monologue lui avait prit une partie de son énergie. Penchant quelque peu ma tête sur le côté, je m'inquiétais de son état. Peut-être était-il réellement épuisé et qu'un peu de repos serait de bon ton. M'apprêtant à m’enquérir de son état, je fus coupé par une autre question m'étant destinée. D'abord crispée par le fait d'avoir été stoppé dans mon élan, je me détendais rapidement, esquissant ce qui pouvait sembler être un sourire. Il est « juste quelqu'un de curieux », l'évidence même au travers des quelques minutes que j'avais passé avec lui.
Il me faisait penser à mes lionceaux mais surtout aux enfants de Joham, curieux de tout, questionnant la moindre chose les interloquant, débitant un flot de paroles inarrêtable, spontané et innocent. C'est ce que je voyais en lui. A cette instant, je décidais finalement de m'y prendre autrement avec lui que ce que j'avais prévu de faire initialement. Je poursuivais donc la discussion l'air de rien, les choses viendraient d'elles mêmes sans doute.
“ Il n'y a pas de mal, j'apprécie l'intérêt que tu me porte. ” Laissant un instant de calme se profiler, je baissais sensiblement la tête alors que mes yeux venaient se poser aux pieds de Yuurei. Prenant alors une voix calme, prête à conter ma réponse comme je le faisais en racontant des histoires à mes « enfants ».
“ J'ai eu en réalité plusieurs « invocateurs » comme vous, humains, vous les appelés. Ils étaient tous les trois bien différents, chacun avec leur qualités et leur défaut. L'un était réellement bienveillant, quoi que sévère parfois mais toujours redevable envers moi. Un autre était plein d'entrain et un peu fantaisiste. Sa jeunesse d'esprit le rendait fougueux et enflammé quand il faisait appel à moi, parfois pour des choses utopistes et risquées. Un dernier était loin de tout cela. Une main de fer dans un gant de fer. ”
Relevant les yeux vers Yuurei qui s'était sans doute relevé pour m'écouter, faisant écho avec ses propres mots, je continuais avant de les laisser se perdre à nouveau dans le vide.
“ Il était craint, froid et peu engageant. Mais il savait où il allait et n'avait pas peur des sacrifices puisqu'à la fin, tous finissaient par payer. Il n'était pas tendre avec moi, mais ce n'est pas un besoin en soit. ” La tête toujours légèrement baissée, mes yeux se relevaient jusqu'à retrouver ceux de Yuurei. Je laissais alors de nouvelles secondes de silence s'écouler avant de continuer, sur un ton plus sérieux cette fois-ci.
“ La vision que tu as d'un chef est belle, c'est certain. Mais te crois-tu capable de répondre aux attentes que tu semble avoir concernant ce rôle ? ”
Il fallait qu'il soit sincère. Il me semblait logique qu'il me réponde non, mais si le contraire advenait, je serais dans l'obligation de le mesurer aux conséquences de ses mots.
Ma question posée, je voyais Valion se détendre, ou du moins reprendre un peu ses esprits, s'étant initialement laissée commander par ses ressentiments. Il reprenait alors une grande contenance, l'air presque fier et déterminé à me répondre avec sincérité. Je le mimais alors, me redressant quelque peu et prenant un air plus solennel encore, répondant à sa volonté palpable par un respect non dissimulé. Les yeux dans les yeux, je plissais les miens en signe d'intérêt à l'écoute de sa réponse.
La vision qu'il avait était belle. Il décrivait une ligne de conduite prometteuse, l'une de celle que l'on aimerait voir au travers de chaque dirigeant. La vie en serait bien plus belle, j'en convenais. Il parlait d'attitude, de responsabilité avec une habilité incontestable. Il mentionnait la possibilité d'agissement contestés à justifier, mais mesurait-il se point dans son absoluité ? Car il y a des fois où les décisions sont telles qu'elles font office de sacrifice insurmontable pour la majorité et pourtant nécessaire pour l'évolution vers un avenir meilleur. Ce sont ceux capables de tels actes, la tête haute malgré les brimades, qui changent les choses.
Mais la globalité de sa réponse me paraissait réalisable, quoi que sans doute un peu édulcoré et bonifier, mais d'une façon qui pourrait se laisser appréhender. Néanmoins, j'avais besoin de savoir si, malgré ses grands mots, il se sentait lui même capable de se plier à la ligne de conduite qu'il décrivait. Car même si il semblait réaliste, j'avais tout autant besoin de quelqu'un de lucide sur ses capacités. Et compte tenu de l'impression que j'avais de lui jusqu'à maintenant, il me fallait creuser à présent suffisamment pour passer cet attendrissement que j'éprouvais à son égard pour trouver, peut-être, ce que je cherchais.
Mais avant de pouvoir entrer dans le vif du sujet, Valion continua sur une question, innocente, à mon égard. Il était curieux de connaître mon nom. C'est vrai que, pour moi, cette notion n'était pas des plus importantes mais j'avais appris que chez les humains, les présentations était souvent de rigueur, sans vraiment comprendre pour quoi. A mon sens l'on ne se définissait pas par un prénom ou un titre, souvent donné par autre que soit même. Mais soit, si il désirait en savoir davantage, je lui répondrais avec plaisir, sensation que j'éprouvais de plus en plus à sa présence. D'un voix douce et par habitude calquée sur les humains longtemps côtoyer, j'inclinais sensiblement ma tête en signe de respect, comme le voulait les révérences.
“ Sarabi. ” Puis je m'attelais à revenir sur le sujet qui me préoccupait, plus que sa vision, j'avais à présent besoin de connaître ses convictions. Il me paraissait inopportun de le tester d'emblée sachant que je n'était pas tout à fait sûr que lui même se sente capable d'être le chef qu'il décrivait. La lucidité sur soit même était un point sur lequel je ne transigerais pas et s'il advenait qu'il tourne les choses en sa faveur, quitte à m'en cacher d'autre, il faudrait que je le confronte à ses propres mots et c'est là, que je commencerais réellement à le tester. Me redressant alors quelque peu, je continuais d'une voix plus sérieuse.
“ J'aime assez ta vision des choses, mais te sens-tu capable de suivre la ligne de conduite que tu décris ? ”
Elle était certes prometteuse, mais si lui même ne se sentait pas l'étoffe du chef qu'il peignait, cela me semblait futile. Peut-être alors que je lui permettrais de revoir à la baisse ses convictions pour les ramener à la réalité de ses propres capacités.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
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Un indétectable début de sourire se dessina, tandis que la divinité consentait à se faire elle-même prétendant, que cela soit de manière consciente ou non. Attentivement, j’écoutai la détermination de l’Être félin s’exprimer et une légère déception se marqua dans mon esprit. Elle était l’une de ses gentilles Invocations. Pourquoi pas. Après tout, elle serait reconnue comme celle du compte Akelar alors, cela pouvait ne pas être dérangeant. Cependant, à la condition que j’en devienne le Maître, lui laisser un droit de parole dans les décisions de Sirk s’avérerait compliqué si elle n’était pas capable de se montrer plus répréhensible. Ce n’était pas avec de douces peines que l’on pouvait conserver une autorité sur une vingtaine de personnes, d’autant plus lorsque l’on s’éloignait à plusieurs reprises des terres. Néanmoins, la Subalterne laissait entendre à une possibilité de se montrer moins empathique et il me tardait d’en connaître la férocité.
- Qu’il en soit ainsi. Répondis-je après une demie-dizaine de secondes Après avoir répondu de tes dettes et t'avoir assuré l’assiette remplie de ta famille, tu donneras la moitié du surplus de tes bénéfices aux plus démunis. Et ce, jusqu’à ce que la divinité veillant sur nos terres juge ton châtiment expié.
Cette peine me paraissait bien légère pour un homme s’étant permit de traiter de la sorte une femme sous mon toit, alors qu’il était de notoriété publique qu’il valait mieux être une femme à Sirk, qu’un homme. Mais nous n’y étions pas après tout. L’illusion était si parfaite et prenante, que l’on pouvait rapidement oublier l’inutilité de la chose en se prenant au jeu. C’était pourquoi j’avais accepté de prendre pour jugement la proposition de la divinité, tout en y ajoutant une petite complexité. En touchant les finances de moitié, je m’assurai qu’aucun autre commerçant ne s’adonne à l’égoïsme avarice, ayant bien plus à perdre à ne pas donner.
- Une dernière chose encore. Lançai-je soudainement alors qu’il était entrain d’être reconduis Tu prendras pour employée cette femme. De fait, si un jour elle vient de nouveau à manquer de viandes dans son assiette, tu en seras tenu pour responsable. Devant moi seul, cette fois.
Mon regard se tourna alors vers la Demi-déesse, attendant un verdict que je pensai prêt à être rendu. Elle resta cependant muette tandis que je la contemplai. Fièrement assise aux côtés de ce trône qui était miens. Décidément, je ne pouvais me passer d’une telle image. Cela me rappelait presque le tableau peint dans le bureau de la famille d’Orgemont, ou quelque chose comme ça. Un sentiment de puissance s’y dégageait. De celui qui nous donne une motivation sans faille. Me perdant doucement dans cette sensation grandissant petit à petit en moi, je fus surpris d’entendre une nouvelle fois les portes s’ouvrir. L’Epreuve n’était donc pas terminée. Un léger sourire en coin à la divinité, et je me retournai pour faire face à son nouveau scénario.
A l’inverse du marchand, celui-ci ne démontrait aucune fortune particulière à l’inverse de sa corpulence faite pour défier bien des hommes. Informé par un garde, je fus étonné de voir la Subalterne arriver à mes côtés. Ses pas furent silencieux, m’empêchant de l’entendre s’approcher. Rien d’étonnant pour une chasseuse. Je suppose. Le garde laissa la parole à l’Être divin, dont les siennes me donnèrent un sentiment de satisfaction. Étrangement, la simple utilisation de « nos agissements », « notre armée », « nos murs » me procurait un grand plaisir. Sans doute étais-ce de ne pas avoir une énième divinité défiant toute raison dans ses dimensions à mes côtés. Sa taille laissait en effet, un ressentis tout autre. Une image renvoyait qui me satisfaisait. Oui. J’avais envie que celle-ci, m’accompagne.
- Un traître. Récidiviste.
A ces mots, je m’étais accroupi afin d’atteindre sa hauteur, fixant son regard plein de défiance. L’Invocation avait raison. Il est vrai qu’un jour je pourrai être amené à pareille situation. Pour l’instant le risque de mettre leur famille comme dégât collatéral face à mes représailles les tenait tranquille. Mais qui sait. Un jour peut-être. Une erreur de ma part. La perte d’attention au mauvais moment. Un traître. Puisque cette illusion me mettait dans un tel scénario, j’allais y répondre. Et ce, même si la bonté de la Fille d’Ignis à mes côtés n’en soit outrée. Il était temps de découvrir si nous pourrions nous entendre, en tant qu’Akelar, mais aussi en tant que Kris.
- Tu as mis en danger des femmes et des enfants en causant la destruction des remparts nous protégeant de nos ennemis, et des créatures prédatrices guettant la moindre faille. Tu as causé la mort de nombreux pères, frères et fils. Tu as trahis la confiance que je t’accordai, à plusieurs reprises. Que tu optes pour les pensées de l’ennemi aurait pu être concevable. Mais ce que tu as causé comme torts pour cela, n’est en aucun cas acceptable. Résumai-je avant de me redresser Tu seras attaché en place publique, où durant le temps des réparations des murs détruit par ta faute, et le temps nécessaire aux deuils que tu as engendré, tu seras offert à la colère des victimes de tes actes. Libre à eux de déterminer le châtiment qu’ils estimeront juste. Jet de pierre, injures, coups ou crachats. Lorsque cela prendra fin, et puisque jamais les Hommes ne pourrons te pardonner, tu seras remis au jugement des Dieux. Tu connaîtras la mort par chacun des quatre Saints Eléments, et si l’un d’eux t’accorde la vie, ou la renaissance, alors tu seras pardonné Déclarai-je avec froideur et fermeté, avant de tourner mon regard vers l’élégante Enfant de la Flamme restée à mes côtés Qu’en penses-tu, Fille d’Ignis ?
Dernière édition par Kris le Jeu 05 Avr 2018, 18:13, édité 1 fois
À la grande surprise du Rôdeur, la Lionne venait de lui répondre pour lui parler de son passé. Elle avait même pris la peine de préciser qu'elle appréciait cette curiosité que certains demi-dieux auraient trouvé déplacé. D'une voix calme, la Lionne nommée Sarabi lui raconta comment étaient ses anciens invocateurs. Il y avait un être bienveillant, gentil mais sévère par moment. Yuurei se disait qu'il devait serrer un peu la bride de la lionne quand elle sortait des principes de celui-ci.
Le second était visiblement un rêveur. C'est typiquement le genre de personne avec qui le Rôdeur aime discuter, même si cela est juste pour renommer les étoiles. Cependant le fait qu'il l'appelle à l'aide et la mette parfois en danger pour chasser une utopie ne plaisait pas trop a Yuurei qui venait de se remettre en stature assise. Il parait que c'est bon pour les abdos ce genre de mouvement.
Finalement, le troisième homme semblait être plus proche du tyran que du libérateur, reprenant même les expressions du Rôdeur pour le définir. Yuurei fronça les sourcils lors de ce récit et fit même une grimace lorsqu'elle utilisa cette expression.
Leur regard se croisa à ce moment-là et lorsque la Lionne parla du manque de tendresse de son invocateur envers elle, Yuurei eut son regard azuré qui passa de la colère à la compassion. Même si ce n'était pas un besoin, la tendresse reste quand même quelque chose d'important, de positif à avoir. Après tout, elle contribue aussi au bon moral et à la psyché positive chez les êtres vivants. Si bien qu'en plus du regard de compassion un léger "ma pauvre" plein de tendresse filtra entre les lèvres du Rôdeur même si la lionne semblait ne pas avoir un mauvais souvenir de cet homme.
Puis vint le moment d'un nouveau croisement de regards entre les yeux bleus des deux être meublants cette cellule. Une phrase fut lancée par la Lionne d'un ton sérieux et le Rôdeur l'entendit. Vu ce qui lui était demandé, cela allait être l'heure d'une autre histoire. Celle même histoire qu'il ne voulait pas raconter au début de cette entrevue.
- Tu te souviens que je t'avais dit avoir été Garde Doré et avoir travaillé avec la Milice ? Et bien, je n'étais pas un simple soldat, mais bel et bien un chef de section pendant plusieurs années. J'étais plus précisément Adjudant, n'ayant jamais voulu de ma promotion au rang de Major malgré que mon chef de l'époque me fît miroiter un avenir brillant jusqu'à d'être un jour Général de Brigade vers Rorn à l'époque. En fait, je me suis appliqué de toute mon âme à être le type de chef que je t'ai décrit pendant toutes ces années et mes hommes ne voulaient pas d'un autre chef le moment de la dite promotion venue. Je ne voulais pas d'autres subordonnés non plus et je n'avais pas envie de me passer des missions de terrains non plus à cette époque.
Soupirant légèrement après cette introduction plutôt pompeuse, le Rôdeur continua sur sa lancée d'un ton un peu plus sérieux, regardant sa main droite avant de replonger ses yeux dans ceux de la Lionne.
- Mes états de services, ou plutot les notres car je les doit à mon équipe, nous ont conduit à bien des missions demandant parfois des competences bien particulières. Des missions qu'on ne confie pas a n'importes quels gardes, comme par exemple l'escorte de matériel sensible ou des missions d'infiltration.
Soudainement silencieux, coupant son discours comme le ferait une brique dans une vitre, le Rôdeur leva doucement sa main droite, paume grande ouverte dirigée vers la lionne. L'ancien Garde Doré retira le gant qui recouvrait cette main sans pour autant la dévier montrant ainsi qu'il voulait lui faire voir quelque chose. On dit que les félins ont cette aptitude magique de parfaitement bien voir dans l'obscurité. Le Rôdeur n'avait pas de doute que la lionne verrait ce qu'il y avait à voir dans le creux de cette main dans cette lumière tamisée. Elle n'aurait dans doute aucun mal à voir la paume de sa main profondément brûlée au fer rouge. Quand le Rôdeur, c'était assuré que la Lionne avait vu ce qu'il lui avait montré, il remit son gant et commençait a enlever le bustier de son armure tout en continuant son discours.
- Nous avons été pris dans une embuscade tandis que nous accompagnions des Miliciens dans un convoi marchand au nord de la Forêt Faste. Ils devaient former la nouvelle milice d'un village en reconstruction et les marchands devaient aider à la reconstruction à grand coup de tsuri. La cargaison a été volée, et certains d'entre nous ont étés tués. Les survivants devaient être revendus dans le nord comme esclaves et j'ai eut la paume de la main directrice brûlée pour que je ne puisse pas manier d'armes le temps que l'esclavage se fasse. J'avais été jugé trop "rebelle", refusant d'abandonner le combat pour laisser au maximum de personnes du convoi le temps de fuir.
Soupirant légèrement, le Rôdeur continua, d'un air un peu triste.
- Alündrill, celle que j'aimais, faisait partit des Miliciens que nous accompagnions. Elle n'a malheureusement pas survécu à l'embuscade comme beaucoup d'autres. Nos tortionnaires voulaient plier la tête de ce convoi pour avoir quelques informations, mais il fallait pour cela d'abord m'identifier. Finalement, devant le mutisme des gardes survivants, nos tortionnaires avaient décidé de les fouetter. Je me suis interposé, voulant épargner à mes hommes les douleurs de la morsure du fouet.
Se tournant et soulevant son haut pour montrer l'état de son dos pendant un petit moment, le Rôdeur reprit avant de laisser retomber son habit et de se rasseoir face à la lionne. Durant cette petite entrevue, si la Lionne avait daigné regarder le dos du Rôdeur, elle aurait pu voir que celui-ci était recouvert de cicatrices de coup de fouet. Trop nombreuses pour être comptés et beaucoup trop nombreuses pour faire juste parler quelqu'un. Ce dos martelé de cicatrices n'était pas une torture digne d'un interrogatoire, mais visiblement un châtiment pour le faire souffrir plus que de raison.
- Ma seule envie était de venger ma promise, mais je ne pouvais pas le faire sans mettre mes hommes en périls. J'ai donc subit mon quota de coup de fouet, mais j'ai également pris le leur à leur place. Je ne regrette pas mon geste, car prendre leur châtiment sur moi était la meilleure chose à faire pour les sauvegarder de la torture alors même que mon cœur criait à la vengeance. Et c'est ce genre de chose, Sarabi, que j'attends de voir chez un bon chef.
Jugeant l'ambiance un peu tendue, le Rôdeur lança d'un ton un peu plus léger. Plus sur le ton de la plaisanterie pour détendre l'atmosphère qu'autre chose tandis qu'il remettait son bustier en place après avoir remis son haut et son gant correctement.
- Sinon, promis, je n'enlèverais pas le bas !
Un sourire envers la Lionne histoire de s'assurer qu'elle avait compris que c'était juste une plaisanterie et Yuurei attendait calmement la suite des évènements, regarda de temps en temps Sarabi avec un regard plein de candeur et se demandant intérieurement quand commencerait l'épreuve. Inutile de rajouter de la tension dans l'instant présent alors que la vie en est déjà remplie après tout
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Sarabi. Voici donc le nom de celle qui le mettait à l'épreuve. Les lèvres du jeune homme s'étirèrent sensiblement lorsqu'elle le salua selon des coutumes dignes de la noblesse lühienne. Ça en aurait tué plus d'un à la capitale si l'invocation d'un sang de haute lignée s'était inclinée devant lui, humble fils de forgeron. Valion n'avait aucune idée des manières des demi-dieux entre eux, mais il comprit qu'ils étaient capables de s'adapter, et même qu'ils en faisaient l'effort. Il s'en sentit honoré, et envia quelques instants ce monde où elle était née, qui permettait de saluer chacun avec respect sans prendre compte de ses origines. C'était une idée qui lui plaisait grandement, même sans pouvoir imaginer une société sans classes, qu'il trouvait trop idéaliste et pas forcément efficace.
La douceur laissa de nouveau place au sérieux avec une troisième question. L'aisance ne l'avait pourtant pas quitté. Il aurait aimé profiter de sa compagnie calmement, sans aucune contrainte, et tenait l'impression que le sentiment était réciproque. Valion dissimula cette surprise intérieure. À les voir enfermés au quotidien dans le monde des Hommes, il n'aurait jamais cru les demi-dieux si accessibles et ouverts, alors même qu'ils étaient prisonniers d'une toute autre cage. Ces êtres portaient en eux une véritable magie.
Passé cette brève fascination pour ce caractère singulier, il considéra la question avec plus de réflexion. Après lui avoir demandé de dessiner le portrait du chef idéal, elle lui demandait s'il se sentait en mesure de l'incarner. Était-ce donc là ses attentes ? Cherchait-elle un chef à suivre ? Ou un homme si remarquable qu'il pourrait le devenir ? C'était une question très compliquée pour lui, à tel point qu'il dut la formuler à haute voix pour clarifier ses pensées.
« Tu me demandes si je souhaiterais être un chef ? Ou si je suis capable de me comporter de la sorte ? »
Au lieu de chercher une réponse dans le regard azuré de la Lionne divine, il prit une grande et discrète inspiration et fixa le fond de la cellule de pierre, où les ombres dansaient au gré des flammes. De toute façon, elle n'était pas là pour les lui donner mais pour évaluer les siennes.
« J'ai déjà dirigé des hommes et des femmes, bien plus jeunes et plus vieux que moi. Je les ai recrutés, entraînés, et accompagnés en mission. »
Ses traits affichèrent un rictus amusé. Il essaya de ne pas trop se perdre dans ses souvenirs, et de justement se positionner en parallèle de sa définition de chef.
« Certains me trouvaient plutôt exigeant. Mais c'est parce que j'ai toujours essayé de m'appliquer à suivre l'idéal que j'ai décrit un peu plus tôt, du moins à ma mesure. Malgré les déceptions et les hésitations de chacun, je n'ai jamais flanché dans mes décisions, ce qui ne m'a pas empêché de les remettre en question plus tard. Mais remettre en question ne veut pas dire regretter, au contraire, je le vois plutôt comme un exercice constructif permettant d'analyser, une fois le résultat obtenu, ce qui aurait pu être mieux fait ou ce qui est à reconduire. »
Il marqua une pause pour soutenir les yeux perçants de son interlocutrice, délaissant son rôle d'instructeur pour retrouver une apparence plus humaine, plus chaleureuse.
« Mais ces gens sont formés sous le joug de la discipline et sélectionnés sur leur aptitude à suivre les ordres. Rien à voir avec le peuple ! » Puis son visage s'assombrit. « Est-ce que j'aimerais les guider, tous ces gens qui se soucient rarement de plus que leur propre existence ? »
Et là était toute la question. Sarabi avait visé juste et appuyé pile sur ce qui le dévorait intérieurement. Elle le mettait au pied du mur, et c'était exactement ce pour quoi il était venu, au fond. Mais le sens qu'il allait déceler dans ses mots trouverait-il son écho dans l'esprit de la demi-déesse ? Quoiqu'il en soit, il assumait l'honnêteté de sa réponse.
« Je suis rentré dans le rang alors qu'en réalité, je n'ai jamais voulu en faire partie. Et j'ai moi-même enfoui mes envies d'en avoir plus, de voir plus loin, alors que j'en ai toujours rêvé. » Il se mit à faire les cent pas. « Pire, je me suis convaincu que je n'étais pas en droit d'exiger quoique ce soit, puisque je ne me trouvais pas en mesure de le réaliser. Il n'en est ressorti que de la frustration. Et aujourd'hui... je suis en colère à cause de ça. »
Valion éprouvait le besoin de sortir les crocs et de les planter dans tout ce qui le dérangeait, tout ce qu'il ne s'était permis de remettre en question jusqu'à maintenant. Il s'arrêta enfin devant la fille d'Ignis qui, peut-être inconsciemment, l'encourageait à accepter ce feu qui l'animait.
« Et si cette rage était nécessaire ? Je suis arrivé ici l'esprit confus, mais il y a bien un fait dont je suis désormais certain. »
Sans désir de reconnaissance, il ne se voyait ni roi ni conquérant, uniquement comme celui qu'il était, à la seule hauteur de sa volonté.
« Il y a des choses que je veux changer. »
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
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Sa précedente décision avait répondu à mes attentes, prenant en compte mon conseil pour finalement conclure sur un verdict propre à son jugement. C'était là tout ce que j'avais espéré de mon rôle à ce moment là, rien de plus, rien de moins. Pourtant, la situation dans laquelle nous étions étant voué à se voir profiler un pacte qui serait sans doute profitable à cette humain, je ne pouvais m'empêcher de douter de la longévité de sa ligne de conduite. Peut-être était-il en train de me brosser dans le sens du poil et ainsi changerait de comportement une fois sortit de ce temple. C'était une peur qui ne cessait de me ronger au travers de toutes ces épreuves soumises au fil des siècles. Mais la peur n'évitant pas le danger, je ne pouvais me résoudre à m'y arrêter.
Poursuivant alors l'épreuve, je le vis à nouveau se mettre à la hauteur de son interlocuteur. Cette fois cependant, cela me semblait évidemment contraire à ses motivations précédentes. J'y voyais la une prise de position certaine, en vue de se faire voir comme supérieur à ce traitre et surtout décisionnaire de son avenir. Le pouvoir lui allait, mais je le sentais tout aussi capable d'en jouer de manière abusive. Pour l'instant, ce n'était pas du tout dissonant, mais il fallait veiller à ce que cela ne change pas. Confrontant alors le traitre à ses fautes mais surtout à leur conséquence, avec une certaine habilité, presque n'importe quel coupable aurait pu consentir à sa peine avec pareils mots. Mais ça ne serait évidemment pas le cas de celui-ci, ce serait évident trop simple en tant que tel.
Une fois son jugement prononcé et comme pour le premier, l'humain à présent debout se tourna vers moi afin de querir mon assentiment. Jaugeant alors l'importance de cette demande en plongeant mon regard dans le sien, je n'avais à présent plus aucun doute sur la nature de ses questions. Il me mettait à l'épreuve lui aussi, me soumettant à l'éventualité de le suivre même au travers de terrible décision. Cependant, bien que la sienne pouvait paraître cruelle, elle était pourtant teinter de tout autre chose qui me paraissait important : laisser le peuple blessé décharger leur colère. Ce serait violent et difficile à voir pour moi, mais je ne pouvais refuser le bien fondé de ce « détail ». Une simple execution, même en place publique aurait pu éveiller de la frustration chez certain et savoir répondre au besoin de son peuple, même les plus bestiaux, était une preuve de clairvoyance, bien que mon cœur s'en était serré. Si je prétendais à un chef digne de ce nom, il fallait moi même me confronter à la difficulté de diriger, dans tous les aspects qu'incombe ce rôle.
Il était alors temps de lui montrer que j'étais de celles qui pouvait se permettre de prétendre à l'humain qu'elle souhaitait. Prenant alors une profonde respiration, accentuant la prestance de ma posture. Je ressentais la difficulté de la chose comme si j'étais moi même contrainte pas l'illusion dont j'étais la créatrice. J'approuvais alors d'une voix volontairement impassible.
“ Je n'ai rien à y redire. ” Je finissais alors ma phrase en plantant mon regard cristallin dans ceux de l'humain. Sans jamais ciller, ce n'était non pas de la défiance mais bien quelque chose de plus important à lui exprimer, l'informant ainsi de la pleine conviction que j'avais à le suivre sur sa décision. Néanmoins, bien que je voyais cet humain bon décisionnaire, je ne pouvais m'empêcher de le sentir enclin à s'emporter, peu importe la raison. Son cœur me semblait assombris, je le voyais dans son comportement, dans ses mots. Il me fallait en avoir le cœur net.
Le traitre alors relever brutalement par les gardes avait une rage brulante au fond des yeux. Il n'attendit pas plus longtemps pour cracher au visage de mon soupirant, d'un air dédaigneux et malsain. Cela éveillerait certainement sa colère que j'imaginais instable, mais il pourrait tout aussi bien faire preuve de calme. Allez savoir, c'est lui qui détenait les clés de cette épreuve, quoi qu'il en soit.
Plus tard, l'illusion de cette salle du trône disparue pour se changer en un autre lieu. Nous nous trouvions à présent face à cette fameuse place publique qu'il avait lui même cité. C'était là une nouvelle tournure que j'allais appréhender avec lui, que je n'avais pas envisagé jusqu'alors. Et bien que cette nouvelle épreuve ne m'enchantait pas, il me fallait tout de même adapter mon illusion déjà pensée entièrement pour lui. Le ciel était cette fois-ci à son crépuscule, plusieurs jours plus tard. Cette place était celle d'un village aux rues pavées et aux bâtiments fait de briques. Une fontaine décorait l'endroit, mais c'était surtout la présence du traitre attaché à un piloris qu'il fallait voir, au travers d'une petite foule l'entourant. On entendait des cris, des insultes, des bruits de crachats. Mais au milieu de tout cela on pouvait discerner des pleurs et des supplications de la voix, non pas celle du traitre, mais bien celle d'un enfant.
Pour le bien de l'illusion et de cette nouvelle situation, la foule s'écarta alors devant nous, mon aspirant et moi même à sa droite, nous laissant alors témoin de ce sombre tableau. Un petit garçon, d'une petite dizaine d'année, alarmé se trouvait au côté du traitre. Ce dernier était visiblement épuisé, les yeux clos. Le petit tentait désespérément de le protéger des lancés de tomates et de crachats, ainsi salit pas tout ceci. Ses yeux étaient rouges, il avait l'air épuisé par sa bataille, implorant de sa voix frêle les villageois qui ne cessaient en rien leur brimades.
Ses supplications étaient entrecoupées de sanglots, il trébuchait à chaque fois qu'il changeait de place pour protéger ce qui semblait être son père d'un nouvel assaut. Même pour moi qui en était la créatrice, cette vision me mettait mal à l'aise. J'avalais alors ma salive et inspirais pour reprendre contenance. Je m'étais assise, fixant la scène, silencieuse. Je laissais alors mon soupirant complètement libre d'agir ou non, de réagir ou pas. Ce n'était pas de gaité de cœur et selon sa réaction je m'en voudrais peut-être de lui avoir fait subir cela, mais j'avais besoin de savoir à quel point son cœur était assombris.
Son récit, que j'écoutais avec un mutisme divin, était sans nul doute digne de grandes histoires. Elle était le récit d'un héros inspirant, lourde de sens et ayant droit au plus grand des respects. Pourtant, il y avait quelque chose qui me chiffonnait, depuis le début et qui ne désemplissait pas à mesure que ses paroles se déroulaient. Pourtant je n'en montrait rien, pas maintenant, préférant écouter et prendre son histoire comme elle devait l'être, avec attention et concentration. Quand je pensais sa tirade fini, je m'apprêtais à poursuivre notre conversation mais celui-ci se prit à nouveau à blaguer.
Une plaisanterie que les humains considèrent salace me semble-t'il, étant les seules créatures de se monde à porter des « vêtements » et à parler de nudité. Même si je n'étais pas sensible à ce genre d'humour, elle eut pourtant un effet sur moi : celui de me faire secouer la tête, dans un mouvement de recul, jusqu'à me retrouver assise et non plus coucher. Cette faculté à changer de sujet, d'ambiance si brutalement devenait presque un art dans la bouche de ce Yuurei. Mais cette fois-ci, cela ne me faisait pas rire. J'étais bien trop préoccupée par les doutes que son récit avait planté dans mon esprit.
Cet humain qui me faisait penser à mes lionceaux réveillait maintenant la mère moralisatrice qui était en moi. Pas celle qui réprouve ou censure, plus celle qui corrige et qui redirige. Ce n'était pas ce que je comptais faire, par contre, mettre les choses au clair était à prévoir.
Sans un mot, je me redressais sur mes quatre pattes entamant une marche lente autour de l'humain jusqu'à me retrouver derrière lui. Je voulais voir son dos, en entier, par une curiosité mal placée qu'il ne me plaisait pas de ressentir. M'asseyant alors souplement, presque complètement silencieusement, je lui demandais d'une voix sobre :
“ Peux-tu me montrer, encore ? ” Vouloir le voir était plus qu'une envie, c'était davantage un besoin. Une besoin de le voir pour le croire complètement sans doute. Je ne voulais pas croire à tant de souffrance, tant de violence et je ressentais dans mes tripes que mes yeux exigeaient de le voir, quand mon cœur aurait voulu simplement l'oublier.
Immobile dans son dos, j'en profitais alors pour finalement poser la décisive question qui ne quittait pas ma tête. J'avais cette douloureuse impression que toutes ses réponses correspondaient trop, à cause de cette méfiance que m'avait inculquée mes précédentes vies. J'espérais que ne pas m'avoir en face de moi le rendrait totalement honnête, si il ne l'était pas déjà.
“ Qu'est ce qui fait qu'un chef si digne de respect, qui a refusé un grand avenir pour rester avec ses hommes, qui s'est ainsi sacrifié jusqu'à mettre de côté ses sentiments pour eux... ”
C'était une question bien plus délicate à poser que ce que je n'aurais cru. Moi qui usait des mots, des tournures, pour apaiser et prendre soin des autres, pour les préserver de la douleur que peuvent devenir de simples paroles non mesurées, là, je ne voyais pas autre chose à faire qu'être directe, car je voulais que la réponse le soit tout autant.
“ Qu'est-ce qui justifie qu'aujourd'hui tu les ai laissé ? ” Son récit était évidemment raconté au passé, mais son poste était aussi visiblement de l'histoire ancienne. Pourquoi ? Qu'est-ce qui a bien pu être plus fort que tout ce qu'il m'a décrit il y a quelques instants ? C'était à n'y rien comprendre, mais il fallait que j'en connaisse les détails.
Cet humain... il me rendait légère. Il était comme un souffle d'Aer, une brise vivifiante et apaisante. Je l'écoutais, très attentivement et je ne pouvais m'empêcher d'incliner ma tête. En signe d'intérêt, de bienveillance et que sais-je encore. Sa réponse, qui avait commencé comme celle de beaucoup d'autres avant lui, avait prit une tournure inattendue, réveillant la mère que j'étais. Il était un lionceau, perdu, suivant le troupeau sans savoir où il allait, simplement à suivre sans un mot. C'était pourtant un lionceau à l'esprit libre, avec une grande ambition personnelle et qui grandissait vite. Aussi vite que quelques phrases formulés. Je ne le connaissais que depuis quelques instants mais il me rendait déjà fière.
Pourtant, ce ne serait pas lui mon Libérateur. C'était un fait, presque douloureux à avouer, mais si je l'acceptais en tant que tel, je reprendrais mon rôle de l'Ancien Monde auprès de lui, celui de l'élever vers des hauteurs qu'il n'aurait jamais imaginées alors que ses propres choix l'avaient sortit d'une route pleine de promesses. Mais ce n'était pas cela que je voulais au sein de ce nouveau monde, je n'avais pas envie de devoir tenir ce rôle au travers d'un pacte, d'un devoir. Mais cet humain... il m'en donnait l'envie, autrement, sans contrainte ni obligation. Un simple souhait.
Je baissais alors la tête à la suite de ses mots si profondément planté dans mon cœur et l'annonce que j'allais lui faire me crispait et me rendait nerveuse. Alors prenant une profonde respiration je relevais les yeux vers lui et les plantais dans les siens, de longues secondes, dans un silence lourd. Puis, d'une voix douce, je lui révélais ma décision à son propos.
“ Valion, je ne serais pas le Demi-Dieu qui te suivra au travers de tous ces changements. ” Il n'y aurait pas d'illusion, pas d'épreuve comme il aurait pu l'attendre. J'en avais malheureusement suffisamment assez et ça m'attristait. Mais je n'allais certainement pas en rester là avec lui, il serait un protégé que j'avais décidé d'avoir autrement que par la punition des Dieux, si toutefois il me le permettait.
“ Néanmoins, si nos chemins se recroisent à l'extérieur, sache que je me ferais un plaisir d'accompagner tes pas tant que les Dieux me le permettrons. Tu es un être profondément bon et bien que tu ne sois pas mon Libérateur pour cette vie, tu n'en mérite pas moins mon estime. J'espère, sincèrement, te revoir autre part qu'entre les murs de cette prison, qu'elle soit faite de pierre ou inspirée par un châtiment divin. Je ne veux pas t'être lié par une punition et j'en suis désolé... ”
J'avais la prétention de croire qu'il le comprendrait et je l’espérais réellement, au plus profond de mon âme. Mes mots étaient réels et sincère, si les Dieux me permettaient de le recroiser un jour, je tiendrais le rôle que je souhaite auprès de lui, mais par ma seule et libre envie. Il serait alors un de ces lionceaux que je prenais jadis sous mon aile, pour les préparer à la vie qu'ils méritaient. Puis, la simple idée de le voir contrarier par ma décision me faisait lentement baisser la tête, jusqu'à craindre sa réaction.
Le Rôdeur observe la réaction de la lionne devant lui. Visiblement sa tentative de détendre l'atmosphère, qui était devenue un peu trop lourde au ressenti de notre homme, avait plutôt eu l'effet inverse. Yuurei regarde Sarabi passer de la stature allongée à assise en un mouvement de recul, secouant la tête à la négative. Du coup, notre homme regarde silencieusement la lionne le contourner avec la lenteur et la grâce habituelle des grands félins. Une fois, la lionne dans son dos, le Rôdeur ne bougeait plus, se demandant ce que Sarabi avait en tête. La démarche ressemble a celle d'une chasseuse se cachant de sa proie avant l'attaque, mais le style et les propos de la lionne ne sont pas du tout dans ce sens-là.
Finalement, après avoir entendu un murmure du sol indiquant que la Lionne était assise pile derrière lui. Le Rôdeur entendit l'hôtesse de cette cellule lui soumettre une requête quelque peu morbide. Elle souhaitait de nouveau voir son dos et les cicatrices le recouvrant. La Lionne n'eu qu'un soupir en réponse et le Rôdeur entrepris de nouveau d'enlever son bustier en acier sombre avant de le poser à coté de lui non pas sans avoir enlevé le gant recouvrant sa main droite pour laisser voir sa paume brûlée. Enlevant complètement son haut et le posant sur son bustier, Yuurei attendait, torse nu, que la curiosité morbide de la lionne soit satisfaite. Si elle regarde attentivement, elle verra que le dos est recouvert dans son intégralité d'anciennes cicatrices de coups de fouet et qu'elles sont trop nombreuses pour être comptées. Par-dessus celles-ci, une cicatrice plus récente et son homologue sur le bas-ventre du Rôdeur indiquent une blessure plus récente comme si le métal d'une épée l'avait embroché.
Yuurei attendait silencieusement et calmement que la Lionne ai satisfaite sa curiosité quand celle-ci lui posa une question, au départ avec une formulation complexe et quelque peu enjolivée sur le Rôle de chef que Yuurei avait tenu. La question fut reformulée d'une manière beaucoup plus simple. Pourquoi notre homme avait abandonné ses hommes. Question étrange qui fit ricaner le Rôdeur avant de répondre simplement. Non pas qu'elle soit ridicule mais visiblement teinté d'une petite incompréhension.
- Qui te dit que je les ai laissés ? Les "enfants" ont simplement grandi et quitté le nid. Après cette nuit, mon unité ne comptait plus que trois hommes sur les cinq d'origine. Si tu cherches Bohort, il aide la Milice dans les contrôles d'entrée et sortie de la ville de Lüh. Un colosse qui arrive à imposer le respect autant que lui de part sa simple présence s'amuse beaucoup dans ce poste qui n'est vraiment pas dangereux. Il deviendra sans doute un très bon chef aussi plus tard. Arkhos et Aënor sont retournés à la vie civile dès que j'ai été en mesure de marcher à nouveau. Une vie calme et saine, loin des dangers de la nature. Nous nous voyons de temps en temps et au moins une fois l'an pour veiller nos morts, mais aujourd'hui, ils n'ont pas besoin de m'avoir en tant que chef, mais plutôt en tant qu'ami. Mon travail, mon rôle de leader, c'est tout simplement terminé auprès d'eux. C'est comme un père qui a vu grandir ces enfants, si tu veux. Ils sont capables de se débrouiller pour ne plus m'avoir constamment sur le dos, mais je serais toujours là quand ils en auront besoin. On ira les voir si tu veux, si ça peut te rassurer.
Le Rôdeur marqua un temps d'arrêt, se penchant un peu en arrière et posa une question à la lionne d'un air et d'un ton de voix un peu plus grave que ça précédente réponse. Une question qui semblait anodine, voir saugrenue à poser à quelqu'un qui est immortel, mais qui permettait d'expliquer la manière d'être du Rôdeur.
- Dit moi Sarabi. Je sais que c'est une question étrange pour une immortelle, mais... Si tu devais faire un voyage accompagné de tes compagnons et que la fin de ce voyage se soldait par ta mort. Comment voudrais-tu que ce voyage se passe ?
La question ne devait sans doute pas être très claire, surtout pour une immortelle. Aussi, le Rôdeur donna son propre point de vue en exemple, ceci lui permettant pour le coup de rebondir sur ses plaisanteries qui ne semblaient pas paraîtres au goût de la lionne.
- Personnellement, j'aimerais que mon voyage soit jalonné de rires. Je ne veux pas chérir les souvenirs d'une tristesse m'ayant accompagné toute ma vie sur mon lit de mort. J'espère plutôt chérir les souvenirs agréables, les joies et les éclats de rire de mes proches mêmes s'ils savent que je touche à la fin de mon voyage. Je ne dis pas que les autres souvenirs ne sont pas importants, au contraire il y a une leçon importante à en tirer dans chacun d'eux pour éviter les prochains drames et quand un évènement malheureux arrive, il faut s'en occuper avec le plus grand sérieux.
Yuurei marqua une petite pause, il est rare pour le Rôdeur de parler autant d'une traite. Finalement, il reprit, finissant son exposition de son point de vue sur comment il veut vivre sa vie sur le même ton que sa phrase précédente
- Ressasser sans cesse les mauvais souvenirs de sa vie et vivre la mort dans l'âme à cause d'eux est une chose que je veux éviter de faire et que je veux éviter de faire subir à mes proches. Alors, oui, j'ai été blessé. Oui, j'ai souffert physiquement et émotionnellement. Mais c'est du passé et j'ai retenu la leçon de cette erreur. Aujourd'hui, je n'ai pas envie de vivre en ressassant inutilement cette journée tous les jours. Je n'ai pas non plus envie que mes proches aient à subir cet évènement ou n'importe quel autre évènement triste de mon passé tout les jours, ils ne méritent pas de subir ça. Ils ont eux aussi leur histoire et leur lot de tristesse et ils ont eux aussi le droit de s'amuser et être heureux. C'est aussi pour ça que je plaisante quand je vois qu'une atmosphère devient lourde ou que la tension monte vers un conflit. J'endosse bien volontiers le rôle du bouffon si cela permet d'alléger l'atmosphère ambiante ou de désamorcer ce genre de conflits.
Yuurei attendait la réponse de la lionne concernant sa question, mais aussi concernant la question que la lionne avait elle-même posée. Le Rôdeur attendait également un signe de celle-ci, après tout, elle était toujours dans son dos à regarder des cicatrices que le Rôdeur n'avait pas envie d'exposer au grand jour.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
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Nos regards s’étaient de nouveau croisés. La détermination qui s’y dégageait me fit esquisser un sourire. Cela lui allait bien, d’autant plus dans cette posture qu’elle semblait aimer prendre. L’interprétation que j’en fis allait à son avantage. Il n’y avait pas que de la douceur derrière la pureté de l’azur qui me fixait. On pouvait y trouver une véritable force de caractère, et l’acceptation de sentences pouvant être plus lourdes que les idéalistes n’envisageaient. Cela ne devait pas lui plaire pour autant au vue de sa tirade faite avec le minimum. Mais elle démontrait sa capacité à accepter mes choix de dirigeants, et ce même dans le cas où elle ne partageait pas l’entièreté de la chose. C’était là, le genre de Subalterne que j’étais venir quérir. Un Demi-dieu capable de défendre ses points de vues sans pour autant monter à l’affrontement à chaque insatisfaction la plus minime. Une divinité qui saurait être à mes côtés sur la route que j’avais décidé d’emprunter, tout en étant apte à réfréner mes jugements parfois trop attifes. Si je venais de comprendre correctement cet échange silencieux que nous avions, alors je remercierai certainement prochainement Ignis pour avoir guidé mes pas jusqu’à elle.
Tandis que nous étions à nous jauger l’un l’autre, le factice traître humidifia mon visage de sa salive. Un moment je restai bloqué, réalisant difficilement ce qu’il venait de se produire. Jamais je n’avais été la cible d’un tel traitement, ni même le témoin. C’est quelque chose, de se faire cracher dessus. Et je ne su comment réagir tant l’incompréhension me tenait. Pourquoi faire cela ? C’était idiot. J’avais le droit de convenir à ma guise de sa sentence. Un simple mot, et c’est écorché vif qu’il finirait ses jours. Ses jours, car bien entendu, j’ordonnerai que soit retiré l’ensemble morceau par morceau. Un peu plus à chaque soleil. Après quoi, tenu éveillé, il serait jeté dans l’eau salé de la Rivière. Alors pourquoi faire cela ? Quel intérêt, à subir autant de souffrance pour un geste si rapide, et finalement, sans impact ?
- Je pourrai te faire subir une mort bien plus lente et douloureuse pour ton geste. Rétorquai-je simplement en essuyant l’affront, d’une voix sèche et incisive Mais la sentence à été rendue et ta mort appartient à la vengeance du peuple et non à la mienne. Je crains cependant, que les rénovations n’en viennent à s’éterniser quelque peu.
Si femmes et enfants n’avaient pas davantage de raisons de jouir de sa mort plutôt que moi, il serait déjà entrain d’être épluché avec soin. Néanmoins, je comptai bien rallonger son calvaire pour ne pas laisser impuni son irrationnel injure envers moi. Alors que les portes se fermèrent, la noirceur nous engloba de nouveau pour nous révéler à sa suite, un troisième tableau. Je ne pu m'empêcher de me demander combien d’autre la divinité me réservait. Je n’avais pas l’habitude de passer autant de temps pour une Epreuve, mais il fallait admettre, que celle-ci paraissait bien reposante après la dureté psychologique des deux dernières. Une foule semblait regroupé face à nous, dans ce qui paraissait être une grande place à la vue du positionnement des bâtisses tout autours. Quant aux cris, aux pierres et aux échos de crachats s’extirpant de la masse, il n’était pas compliqué d’en comprendre le nouveau scénario.
Le peuple, mon peuple, s’écarta tandis que nous avancions à la rencontre de ce qui serait sans doute le traître. Cela me plu grandement, cette courte marche à ses côtés, au travers d’une foule s’écartant sur notre passage. Lorsque nous fûmes enfin assez proche, je découvrais la surprise de l’illusion. Un enfant, bien jeune, s’exténuait à protéger le condamné. Allant jusqu’à implorer la pitié des geôliers. Cela était une dure vision, et un choix à prendre bien plus complexe encore. Que devais-je faire ? Empêcher une mère de punir celui qui a causé la mort de son fils ? Une femme, de décharger sa colère envers celui ayant pris l’homme qu’elle aimait tant. Un enfant, de voir celui ayant pris son père avec sournoiserie, d’obtenir justice ? Je savais ce que cela pouvait provoquer de ne pas laisser une mort impunie. Je ne le savais que trop bien.
Pourtant, je ne pouvais pas faire endurer à cet enfant un pareil fardeau. Mon regard se tourna vers cet être félin, bien silencieux. Elle attendait que je fasse un choix. Probablement n’escomptait-elle pas le faire à ma place. Fort bien. Puisqu’il me fallait décider, j’allais le faire. Mais cela ne serait pas en l’avantage du fils, car bien d’autres parfois plus jeunes, pleuraient eux aussi le sort d’un membre de leur famille, chaque soir. Je fis quelques pas, afin de quitter la foule pour me placer entre elle, et l’enfant. Ma main se leva doucement, ordonnant sans un mot que les cris et lancés cessent. Lorsque cela fut fait, je m’accroupissais à sa hauteur pour lui parler avec une voix calme, timbré d’une sorte d’once de compassion.
- Ton père a causé la mort de nombreuses personnes. Elles méritent d’obtenir justice tout comme toi, si ton paternel avait été parmi les victimes de cette traîtrise. Commençai-je en montrant dès la première phrase, que je ne reviendrai pas sur la sentence. Lorsque la peine lui a été annoncée, il aurait pu demander mon pardon. Implorer ma pitié comme tu le fais. Faire preuve de regrets quant à son acte et aux sinistres conséquences. Mettre sa fierté de côté afin de ne penser qu’à l’espoir de passer ne serais-ce qu’un jour de plus avec toi. Mais à la place de te faire sa priorité, de me demander grâce afin de te revoir encore ne serais-ce qu’une fois, il a préféré me cracher au visage.
Ma voix était resté calme et ne cherchait pas spécialement à se faire entendre d’un autre que lui. J’espérai ainsi lui faire comprendre que ce choix, celui d’être séparé de son fils, n’était pas de moi. Je n’avais pas la moindre idée de son existence après tout. Mais bien de son père, qui avait opté pour l’égo, plutôt que sa famille. Un choix avait été fait, et il devait en assumer les conséquences. Mon regard se tourna sur le condamné, dont la fatigue était évidente et je ne doutai pas qu’il se trouverait moins enclin à me défier avec sa ridicule fierté. Cependant, il était trop tard. Sans doute servirait-il d’exemple aux prochains, qui se verront plus enclin à la repentance qu’à l’ultime affront. Cet homme n’avait aucun remord. Et pour cela, la mort l’attendait quoi qu’il advienne. Néanmoins, l’enfant n’avait pas à y assister.
- Ce traître, a été jugé coupable et soumis à une peine par votre Seigneur sous le regard approbateur de votre divinité protectrice. M’exclamais-je en portant ma voix tandis que je me relevai, pour faire face au peuple toujours silencieux La justice est votre droit, et vous le préservez. Mais un fils, n’a en aucun cas le fardeau de payer pour les crimes de son père. Nous n’avons envers cet enfant, aucune véhémence. Il n’a donc pas à subir. De même, qu’aucun fils ne devrait voir partir son père sans que ne lui soit accordé le droit de lui faire ses adieux. Expliquai-je en prenant soin de mes mots, n’étant pas convaincu de leurs incidences C’est pourquoi, jusqu’à ce que l’aube ne vienne, vous contiendrez votre peine afin qu’ils puissent se dire au revoir. Après avoir attendu quelques secondes pour observer les réactions, je me tournai vers l’enfant Profite de ces derniers instants avec ton père petit. A l’aube, tu ne seras plus autorisé à l’approcher. Concluais-je ma décision, en retournant à la rencontre de la divinité Il vaudrait sans doute mieux que tu gardes un œil sur l’enfant une fois l’aube venu. Nous devons nous assurer qu’aucune graine de vengeance ne se sera planté en son cœur durant la nuit. Il n’y a rien de plus fertile, que le désir de vengeance.
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Protecteur Crédit Avatar : Gerry Arthur Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 925Double Compte : Xion, Qilin Lù, Markus, Rao Liens vers la fiche : Présentation d'un Protecteur Contes de la Lameblanche Elément : Métier : Chasseur intermédiaire [Rang 2] Invocation(s) : Slavko Inventaire : Collier de Slavko ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ 2065 Ŧ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ ؞ Équipement ↣ ↣ Bonus d'endurance : +5 [15] ↣ Dégâts de mêlée (lance) : +10 [12] ↣ Dégâts à distance : +8 [10] ↣ Réduction des dégâts en parade [12]
Cela aurait pu sonner comme un jugement, tomber tel une sentence et résonner comme un autre échec. Mais il n'en fut rien. Valion ne baissa pas la tête. Les émotions défilaient dans les yeux clairs de la demi-déesse, submergeant son cœur et son esprit et ponctuant son regard de vifs éclats lumineux. Il écouta sa parole jusqu'au bout, sans l'interrompre ni cesser de la soutenir. Jamais le jeune homme n'avait éprouvé autant d'empathie. Jamais il n'avait été aussi touché de l'attention, et même de l'affection, qu'un être lui avait porté.
Il comprenait. Et sans doute bien plus que ce qu'il réalisait à l'instant. Il voulait protéger, et la Milice lui avait imposé une façon de le faire, une définition qui ne correspondait pas à la sienne. La Lionne était soumise à une punition divine, à ce même cadre auquel il s'était soustrait. Et bien qu'elle désirait être à ses côtés, elle ne pouvait le faire à sa façon, et ne souhaitait pas lui en imposer une autre. Sa bride parentale ne lui donnait aucune échappatoire. Nul doute que cette condition saurait attiser la rage qui sommeillait dans le cœur du petit lion, une fois qu'il aurait acquis du recul sur cette situation.
Valion posa un genou à terre, songeant que les premiers mots de la fille d'Ignis n'avaient plus lieu d'être. La tête baissée, elle avait presque le regard fuyant, craignant peut-être de le décevoir. Sans se poser la moindre question, le jeune homme glissa une main sous sa mâchoire pour relever son visage majestueux. Il lui répondit avec sa voix naturellement douce et posée.
« Sarabi. Tu en as déjà fait bien plus pour que moi que ce que j'aurais pu imaginer en entrant ici. C'est moi qui suis désolé de ne pas pouvoir te sortir de cet endroit ni t'emmener à mes côtés. Mais je comprends. Tu me donnes ton estime, un espoir, et une promesse. C'est amplement suffisant. » Il sourit. « J'en serais digne. »
Par leurs mots, un lien en tout point différent du Pacte s'était tissé entre eux. Le garçon la fixait avec une reconnaissance sans limite. En silence, il ferma les yeux et posa son front contre le sien. Il n'était peut-être pas encore tout à fait sûr de l'homme qu'il était, mais il se sentait bien. Bien dans sa peau, bien dans sa tête. Oui, il était prêt. Non pas à subir une épreuve comme il l'avait cru, mais à affronter le monde et y trouver sa place.
Valion se recula calmement.
« Merci. J'espère que les Dieux nous souriront. Puisses-tu trouver un chef qui t'inspirera, fille du Feu. »
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Roxeur (Avril 2018)
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : Young lioness Date d'inscription : 22/03/2018 Messages : 211Double Compte : Lagertha Liens vers la fiche : https://arcane.forumactif.fr/t2341-sarabi#22769
Asssise à l'observer au loin, je ne perdais pas une miette de sa réaction face à la détresse de cet enfant. J'avais envisagé beaucoup de scénario, du plus cruel au plus complaisant. Et finalement, comme je le pressentais sans le savoir, c'était la demi-mesure qui l'emportait ici. C'était satisfaisant. Très satisfaisant. Je n'avais presque plus aucun doute à son propos, du moins, au travers de ce qu'il m'avait montré. C'était évidemment toujours un risque à encourir de le croire à cet instant, pendant cette épreuve dont le seul but était de m'avoir à ses côtés. Mais je ne pourrais pas le tester indéfiniment, il y avait un moment où il fallait prendre cette fameuse décision. Une fois qu'il eu finit, après m'avoir rejoint, je baissais sensiblement la tête et d'une voix douce, je lui répondais.
“ Bien. ” Puis tout disparu encore une fois pour revenir à ce noir profond et palpable qui pourtant cette fois-ci n'avait plus rien d’oppressant. Nous revenions alors au centre de ma cellule, moi assise en face de lui, plantant mon regard dans le sien. Les flammes qui habillaient l'endroit étaient un peu plus nombreuses et surtout plus fortes. D'une voix calme, je m'adressais alors à lui.
“ Nous en avons terminé. ”
Laissant alors un court moment de silence s'installer, j'inspirais profondément avant de reprendre.
“ Puis-je connaître le nom de mon Libérateur ? ”
La phrase était suffisamment indirect pour qu'il ne soit pas sûr immédiatement du sens. Une très petite taquinerie qui me semblait de bon ton. Laissant mes paupières tomber un peu, adoucissant mon regard porté sur lui j'attendais sa réponse. Il n'y aurait pas d'autres questions, pas d'autres illusions, j'en avais assez vue. Je ne lui demanderais pas non plus comment il comptait me traiter car ce n'était pas ainsi que je choisissais mes Humains car mon bien-être était bien moins important que celui du Nouveau Monde.
Après tout cela, je lui suivrais en dehors de ma cellule, d'un pas léger et d'un calme serein. Il était temps pour moi de retrouver la lumière, le vent, la terre et les rivières. Je ne savais combien de temps il s'était passé depuis la dernière fois où j'avais foulé ce monde, mais je ne tarderais pas à le découvrir.
Je pouvais enfin observer son dos convenablement et je ne pu empêcher mes traits de se tirer en une grimace de peine. Je n'osais imaginer la souffrance qu'il avait pu ressentir à cet instant. Puis relevant la tête, il répondait à ma question d'une manière que je n'attendais pas. Puis il enchaina, sur autre chose, une autre question à mon égard. Était-ce réellement de l'intérêt ou un simple stratagème pour nous éloigner du sujet ? C'était cependant une question étrange que je ne comprenais pas tout de suite. Mais peu importait ses motivations, je n'allais de toutes façons pas lui répondre dans l'instant puisqu'il continua en y répondant lui même, de son avis et de son expérience. Je l'écoutais alors, tout aussi attentivement qu'au début, bien que cet amas d'information commençait à s'embrouiller dans ma tête. Il n'avait de cesse de me détourner de mon objectif, celui de savoir si il était le chef que j'attendais.
Alors quand s'annonçait la fin de son monologue, je me remettais sur mes quatre pattes et prenait le chemin que j'avais pris, dans le sens inverse, avec tout autant de souplesse jusqu'à revenir face à lui, avant de m'asseoir à nouveau.
“ Et c'est tout à ton honneur. Mais chaque être à sa propre sensibilité et n'appréciera pas toujours d'être amener à rire quand son cœur veut pleurer. Il est parfois nécessaire de souffrir sur la voie de la guérison. Et comme tu le dis si bien, bien que difficile, des souvenirs douloureux sont aussi importants que les autres. Mon voyage en serait le reflet, avec des pleurs, des rires et des doutes. Mais ce qui me paraît le plus important, c'est que tous soient sincères. ” Sa question était effectivement étrange mais je la comprenais maintenant un peu mieux. Toutefois, bien que la discussion était intéressante, il fallait revenir à l'essentiel de l'instant. Comme il l'avait si bien souligné, je retrouvais en lui les qualités d'un père, à l'image de Joham, avec qui j'avais pactisé. Mais si j'étais devenu si exigeante aujourd'hui, c'était parce qu'au travers des différents humains que j'ai suivis, j'ai pu voir différents chef. Celui de la famille, celui d'une armée, celui d'un peuple opprimé. Mais, ce n'était plus l'un ou l'autre que je voulais choisir.
“ Yuurei, il me paraît évident que tu es un homme bon, plein de qualités et de dévouement. Tu as été un chef exemplaire auprès de tes hommes et comme tu le dis si bien, tu as été l'équivalent d'un père. Mais le chef que je suivrais ne s'arrêtera pas à ses devoirs auprès de quelques personnes. Tu as aujourd'hui laissé ton rôle auprès de centaine d'autres personnes qui succèderont à tes hommes. D'autres qui auraient eu besoin de toi tout autant qu'eux si tu leur en avait laissé l'occasion. Et bien que je conçoive ce choix, quel qu'en soit ses raisons, que tu reste et sera toujours un homme d'une grande valeur à mes yeux, je ne peux me décider à te suivre. Il y a de cela des siècles, je l'aurais certainement. Mais à présent les choses sont différentes. ”
J’espérais qu'il le comprendrait. Il n'était le reflet que d'une seule facette à mes yeux et l’exigence que mes vies m'ont inculquées en désirait plus. Cela ne le rendait pas moins digne ou honorable, il était juste question de moi et moi seule. Suivre un humain ou un autre étant la dernière réelle décision que je pouvais prendre, elle serait sûr et non pas approximative. J'attendais donc sa réaction, avec une certaine appréhension je dois l'avouer. Car refuser un humain, bien que c'était un exercice auquel je m'étais prêter un nombre de fois conséquent, n'était jamais simple pour moi.
Abattue par la situation et par cette décision qui m'attristait, je le sentais approcher jusqu'à glisser sa main sous ma mâchoire et me guidait jusqu'à ramener mon regard plein d'émotion sur lui. Je le fixais et l'écoutais, avec toute l'attention qu'il méritait. Il pourrait alors sentir des vibrations dans ma gorge, celle d'un ronronnement discret mais bien présent, quelque peu accentué quand celui-ci vint poser son front contre le mien. Je lui rendais alors, forçant quelque peu le contact qui s'était établis avant que nous le rompions, pour que Valion s'éloigne de moi.
Il me rendait fière et j'espérais de tout cœur le revoir à l'extérieur de cette prison. Si la chance me souriait ce sera dans peu de temps, mais ça pouvait tout autant être dans plusieurs années, à la fin de sa vie même, voir jamais. Peut-être dans une autre vie qui sait ? J'avais cependant la ferme intention d'espérer, aussi fort que me le permettrais mon cœur, jusqu'à ce que mon vœux soit exaucé.
Je ne lui répondit rien d'autre qu'une lente révérence par l'inclination de ma tête, le laissant ainsi quitter ma cellule, me quitter moi, une regard plein de bienveillance posé sur ses pas. Mais juste avant qu'il ne passe la porte, il me fallait lui demander quelque chose. Alors subitement, je l'appelais.
“ Valion ? En quelle année somme nous ? ” C'était une information capitale, qui resterait dans ma tête jusqu'à ce que je sois sortie d'ici, pour savoir si oui ou non, j'aurais la possibilité de le revoir à ce moment là.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
L’instant semble se figer un moment, à l’instar de la première illusion. Son verdict allait tomber et le silence qui régnait ne me laissait pas dans une confiance infaillible. Silencieux, j’attendais qu’elle décide de nos avenirs. Ils se confondraient en un seul le temps d’une vie humaine, ou ils seront à jamais séparés. Finalement, le soulagement m’envahis tandis qu’elle quémander mon nom. Un sourire sincère fendit mes lèvres, alors que je me retrouvai bien tourmenté par sa question plutôt simple. Le nom de son Libérateur. Banal, et pourtant. Qui venait réellement de la délivrer ? Kris, ou Akelar ? Les deux étaient désormais si liés, que je ne parvenais presque plus à faire la différence. Après un moment d’hésitation, je finissais par lui répondre.
- Je suis né sous le nom de Kris Gaël. Aujourd’hui, l’île me connaît comme le compte Akelar, dernier des Katar.
Sans doute cela lui inspira bien des questions, auxquelles je lui apporterai chaque réponse. Je ne désirai pas jouer au jeu des masques. Pas avec elle. Sans doute lui ordonnerai-je tout de même de ne rien révéler de ce que nous dirons et de ne jamais faire ce qui pourrait me nuire d’une quelconque façon. Cela sera une entrée en la matière peu agréable mais je ne pouvais pas me permettre de prendre le moindre risque. D’autant plus avec une Demi-déesse dont je connaissais encore que trop peu. Nos pas nous menèrent à l’entrée du Temple que le soleil du début d’après-midi illuminait d’une lueur presque aveuglante. Décidément, j’avais un grand plaisir à la savoir ainsi marcher à mes côtés.
Au sommet des milles et une marches, je sortis quelques Rondelettes pour calmer une faim débutant. L’Épreuve avait durée un certain temps. C’est après une demie-dizaine d’entre elles que je me souvins subitement d’une chose bien utile. Je disposai de deux Tubernacles Noirs qui avaient pour propriété de réguler la température du corps. M’asseyant au sommet du Saint Temple, je sortais cet amer fruit pour le manger petit à petit. La vue était sublime. Nous pouvions voir sur des kilomètres l’océan sablé. A nos pieds, un peu de vie. Des marchands essentiellement. Au loin, l’esquisse des murs de Layanne. Et par-delà, le bleuté des eaux. Notre destination finale. Mais avant cela, nous allions devoir faire un détour.
- Et toi, quel est ton nom ? Questionnai-je, prenant conscience à sa réponse, de ce mot que j’eu du mal à déchiffrer plus tôt. Nous allons faire de grandes choses ensemble, Sarabi. Et la première, va être de rejoindre un village abandonné qui se trouve à un peu moins de quatre de marche à l’Ouest, près d’une forêt devant se situer dans ce coin là-bas. Lui montrai-je la direction globale du bout des doigts Connais-tu notre monde d’ailleurs ?