[Event] Glorieux trophée Vente aux enchères de Gyllir, la jument de Lagertha
Plutôt cléments en cette fin de matinée, les rayons d’Ignis inondaient les pavés de la Grande Place. L’horloge trônait non loin, surplombant les masses de gens comme de bâtiments de son impressionnante stature. La Capitaine Qilin Lù et le Lieutenant Gavhort Udnat avaient revêtu leur armure cérémonielle, plus clinquante et plus lourde qu’aucune autre. Avec regret pour la première, et ravissement pour le second.
Une grande estrade en bois avait été montée pour l’occasion, et prenait place au centre des lieux. Face à elle, des gradins accueillaient les familles nobles ou leurs émissaires. La foule pouvait se masser tout autour de la scène et ainsi voir ce qui s’y passait, peu importait par quel côté elle arrivait.
La prise des deux montures de la criminelle Lagertha temporisait l’échec de sa capture. Malgré ce constat redondant, la cheffe de l’équipe de traque y avait décelé une précieuse occasion. Elle s’était approprié le variquan noir, jugé moins important au vu des affaires que portait l’autre créature. Celle-ci, une robuste jument à la robe toute aussi sombre, ferait l’objet d’un spectacle qui ne manquerait pas d’attirer l’attention.
Ainsi avait aujourd’hui lieu une vente aux enchères, accessible et ouverte à tous, organisée et financée par la famille Lù. Une lettre avait été envoyée aux prestigieuses familles nobles pour les convier à l’événement. La plupart enverrait certainement des émissaires pour signaler leur intérêt, tandis que les autres prendraient simplement note de cette fanfaronnade. À l’origine de cette idée, Qilin n’avait toutefois pu rester en dehors de la scène, ni en maîtriser tous les tenants et aboutissants. Son paternel et sa hiérarchie s’en étaient mêlés. L’un l’encourageait à recevoir publiquement les honneurs, l’autre avait besoin d’une figure flamboyante pour récolter les mérites.
La gradée n’y voyait aucune gloire, seulement une tactique destinée à faire sortir ses adversaires de leurs tanières. Non sans réserve, elle avait donc accepté de se montrer. L’événement risquait fortement de lui planter une cible sur le dos. Mais n’avait-elle pas délivré deux demi-dieux pour la protéger ?
Les habitants et gens de passage se massaient déjà autour de l’estrade. Certains avaient attrapé de quoi grignoter pour profiter tranquillement du spectacle avant de reprendre leur travail. Le commissaire en charge, affilié à la Guilde Marchande, s’occupa d’énoncer les conditions de vente. L’enchère débutait à mille tsuris. La soldate songea avec amusement à la réaction de la nordienne en apprenant l’acquisition de sa monture par un noble fortuné.
Le tour des présentations vint. Elle fut introduite directement comme la responsable de cette résistance contre la férocité de leurs adversaires. Moralité : elle aurait sa proie la prochaine fois. Le visage fermé et autoritaire faisait montre de son professionnalisme. À côté, son subordonné roulait des muscles, l’air avenant et un sourire fier peint sur ses lèvres.
Cette lumière enfin détournée de sa personne, la jeune femme descendit de la scène. Elle se retira sur le côté, accompagnée par le garde colossal, et se posta les mains jointes dans son dos. Gavhort s’occupa de serrer quelques mains. Il avait la conversation facile et pouvait être approché aisément par les curieux, avides d’entendre cette aventure. Sa supérieure en revanche, allait en rebuter plusieurs avec son maintien inaccessible. Elle ne pourrait en revanche refuser de répondre aux questions des personnalités présentes.
Les enchères débutèrent.
Visuel de la jument:
Détails de l'enchère:
Les enchères débutent au prix de 1000 tsuris.
À chaque personne levant la main, l'enchère monte de 100 tsuris. Chacun est libre de définir son propre prix lorsqu'il lève la main, tant qu'il est supérieur. Par exemple, si l'enchère est actuellement à 1700Ŧ, vous pouvez lever la main et monter directement à 3000Ŧ.
Une estrade figure au centre de la Grande Place. La jument y est exposée, un palefrenier tient ses rênes.
Un membre de la Guilde Marchande, sorte de commissaire priseur, se tient également sur l'estrade et gère l'enchère.
Plusieurs "animateurs" surveillent la foule et passent dans les rangs pour transmettre les augmentations si le commissaire de la guilde ne voit pas directement la main levée. L'un se tient dans les gradins.
Qilin & Gavhort se tiennent désormais non loin à gauche de l'estrade (à votre droite si vous êtes assis dans les gradins).
Question sécurité, les escortes personnelles des nobles comportent des Gardes Dorés et sécurisent hautement les gradins. Les Miliciens sont chargés d'encadrer la foule. Un cordon de ces derniers borde d'ailleurs l'estrade où se tiennent les enchères. Quelques invocations, sous forme originelle pour les moins encombrantes et sous métamorphose pour les autres, sont postés sur toute la Place.
Pour remporter l'enchère : simple citoyen, vous devrez puiser dans vos économies pour espérer devancer les éventuels nobles intéressés par la jument. Chers nobles, seul votre rang fera la différence. Rappel des rangs : Duc > Marquis > Comte > Baron. Si deux nobles du même rang sont les derniers à enchérir, ils devront HRP chacun lancer un dé dans ce sujet. Celui/celle qui fera le plus gros score remporte l'enchère !
C'était un beau matin de la saison d'Ignis que Mère était venu me trouver pour m'informer d'une invitation à événement particulier. La glorieuse famille Lù elle même nous conviait à une exhibition dont la nature était inconnue. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Il n'y avait évidemment qu'un seul moyen de le découvrir et je ne me refusais évidemment à aucune occasion de me montrer ou de faire bonne figure, véhiculant ainsi l'image de la famille d'Avesnes qui reposait depuis bien longtemps maintenant sur mes épaules. C'est donc arborant un sourire évidemment ravi que j'affirmais à Mère que je m'y tiendrais sans faute. Merrin m'accompagnerait sans nul doute et pourrait ainsi, lui aussi, m'aider à dorer un peu plus l'image de notre illustre famille et puis, il je devais bien admettre que nos hôtes avait de quoi piquer ma curiosité. Surtout leur fille en vérité, voilà longtemps que j'avais ressentis l'envie de la rencontrer pour sa simple position avancée, tout en étant d'un genre similaire au mien. Je n'avais pourtant aucune assurance qu'elle y serait, mais en me renseignant auprès de mes relations durant les jours qui nous séparait du vingt-cinquième, j'avais eu de quoi m'apporter confirmation. Il était donc question d'une mise aux enchères d'une jument, jadis possession d'une criminelle nordienne. En voilà une autre, une illustre femme, même si je convenais qu'elle n'était elle, pas des plus fréquentables.
Le matin de l'exhibition, je me préparais donc en conséquence, aider de Louise, ma fidèle servante à qui je vouais une affection bien particulière, mais là était une question sur laquelle nous nous attarderons une autre fois. Mes cheveux bouclés esthétiquement, décoré d'un fin diadème d'argent surmonté de quelques fleurs bleus. Des lèvres à peine colorées, des yeux noisettes très finement marqués. Un peu de rose aux joues, une robe bleue légère, dévoilant mes épaules et mon dos d'une dentelle élaborée. Voilà qui annonçait une agréable journée. Quittant donc la demeure en compagnie de mon jeune frère, c'est à pied que je me décidais à y aller. La matinée était agréable et je comptais bien profiter d'une marche paisible accompagnée de Merrin et, au loin évidemment, de quelques gardes. Mais j'avais appris avec le temps à défaire mon esprit de leur présence, alors je battais le pavés de mes chaussures plates pour l'occasion, attrapant le bras de mon frère. J'avais laissé Aeris à la maison, les bains de foule n'était pas vraiment son fort et je préférais l'en tenir à l'écart.
Après de longues minutes bien agréables durant lesquelles j'avais échangés avec Merrin, la Grande Place se tenait sur l'horizon de nos regards et sans attendre davantage, nous nous engagions vers elle. Il y avait beaucoup de monde, des plus petits aux plus grands, les deux parties ne se mélangeant guère. Pour ma part, je n'en avais cure et m'avançais avec mon frère toujours un peu plus. L'enchère fut alors ouverte, le « bien » présenté et les circonstances contées. Mes yeux noisettes trouvèrent alors rapidement la fille Lù visiblement actrice de cette glorieuse victoire qui, ainsi décrite, me faisait lever un sourcil. Si il était question de victoire pour certains, pour ma part ce n'était pas ce terme que j'aurais choisis, j'y voyais là plutôt un lot de consolation. Après tout, la criminelle courait visiblement toujours, quel bien insignifiant trophée alors. Me gardant bien de partager mon avis, je n'eus que peu d'attention pour le grand homme qui l'accompagnait, mais décidais de m'avancer tout de même vers eux d'un pas léger et d'un sourire accueillant arboré. Une fois à leur hauteur, je lâchais délicatement le bras de mon frère pour soulever deux pans de ma robe et m'incliner respectueusement.
« Mes hommages, dame Lù, pour cette glorieuse victoire que vous nous offrez. Je réponds à l'invitation de votre mère et représente la famille d'Avesnes, en compagnie de mon jeune frère. » Que je présentais d'un geste gracieux de la main, alors qu'il posait sa main sur son torse pour s'incliner lui aussi. « Brisielle et Merrin d'Avesnes vous présentent leur respect. »
A l'unisson, nous nous inclinions à nouveau avant que je ne me redresse, un sourire de convenance peind sur le visage. Par politesse, mon regard trouvais son colossal accompagnateur à qui j'accordais une courte révérence tandis qu'il continuait à serrer diverses mains. Voilà bien une habitude à laquelle je ne m'adonnait guère. Qui sait où avait pu trainer toutes ces mains avant d'arriver à la vôtre. Cette furtive pensée disparue, je revenais à l'objet de mon intérêt : la Capitaine.
« Je n'ai malheureusement qu’eus vent de votre épique confrontation avec la criminelle nordienne, mais quoi de mieux qu'une histoire racontée par ses propres acteurs. Est-elle aussi coriace qu'on le prétends ? Et sa jument, n'est-elle pas trop farouche ? »
Des questions d'usages qui ne m'intéressaient pas véritablement en soit, voilà simplement un moyen d'amorcer la conversation. J'eus un rapide regard vers la noire monture sur l'estrade, dont le bien-être m'interpellait sans conteste. Elle n'avait cependant pas l'air malmenée et plutôt calme si on prenait en compte les conditions dans lesquelles elle se trouvait. J'imaginais qu'un bain de foule de la sorte ne devait pas être monnaie courante pour elle, j'en savais quelque chose quant aux réactions animales face à cela. M'en inquiétant évidemment, je lui accordais quelques regards entre deux phrases échangées.
La Grande Place était noire de monde en ce jour d’été. Et pas n’importe quel monde… Certes, il y avait des passants et des touristes, quelques chasseurs et commerçants, mais ceux qui se faisaient vraiment remarquer, comme à leurs habitudes, étaient les nombreux nobles de Lüh réunis autour de cette estrade surplombant la place. J’en reconnaissais quelques uns que j’avais pu rencontrer dans mon enfance, d’autres uniquement par réputation. Et quelle réputation pour celle que l’on appelait la Sanza Royale. Je n’avais jamais eu la chance de la rencontrer, mais elle et sa famille avaient inspiré ma soeur autant que les grands chasseurs m’avaient inspirés. Dans d’autres circonstances, j’aurais sûrement adoré la rencontrer, ne serait-ce que pour pouvoir en parler à Ophélie. Mais aujourd’hui, elle était là en tant que victorieuse sur une vieille alliée à moi.
Je ne savais pas vraiment quoi penser du statut de criminelle, de meurtrière, qu’arboraient les affiches à propos de Lagertha partout en ville. J’avais été surpris de les voir, et de voir la somme promise pour sa capture. Bien sûr mon expérience à ses côtés n’avait été que très courte, et bien sûr il ne s’agissait pas de la personne la plus chaleureuse que j’avais pu rencontrer, mais de là à être une ennemie activement recherchée par toutes les autorités du Prince ? Je ne m’étais jamais vraiment intéressé à la politique de Lüh, je ne m’étais jamais senti ni pour ni contre le Prince, je ne m’étais jamais vraiment posé la question non plus… Mais ma plus grande chasse à ce jour avait été faite aux côtés de Lagertha, et elle avait choisi de me protéger plusieurs fois sans réfléchir à cette occasion. Sans elle, et sans les autres membres de notre expédition dans les Montagnes de Zan, je n’aurais pas pu survivre. Je ne serais pas aujourd’hui l’un de ceux qui ont découvert Zan. Je serais seulement une victime de plus des monstres des Montagnes.
Et que dire de Galifey ? Ce demi-dieu qui lui avait su prouver son altruisme et sa gentillesse tant de fois au cours de cette même expédition. Aurait-il vraiment accepté de passer un pacte avec la Nordienne si elle était si dangereuse et malfaisante ? Je ne pouvais simplement pas y croire, il devait y avoir une erreur. Alors peut-être, avec les quelques Tsuris que j’avais réussi à collecter, pouvais-je essayer de venir en aide à une ancienne alliée.
Profitant de ma petite corpulence et de mes vêtements qui ne trahissaient en rien mes origines nobles, je me faufilai à travers la foule pour rejoindre le devant de l’estrade, m’approchant ainsi de la jument aussi noire que les abysses dans lesquelles j’avais plongé au début de l’été pour y rencontrer Lykoï. D’ici, je pouvais garder un oeil sur la jument, et écouter les conversations des nobles aux alentours. J’espérais que personne ne me reconnaisse, que ce soit par mon passif de noble ou par ma réputation de chasseur Légendaire de Zan, mais on ne pouvait pas vraiment dire que mon physique correspondait à la notoriété de ce titre, alors j’avais toutes mes chances.
Mon attention se portait tout particulièrement sur les deux auteurs de ce rassemblement. Le premier se faisait une joie de serrer la main de quiconque le voulait bien. Il était grand, fort, en armure cérémonielle… Il était typiquement l’homme que mon père aurait voulu avoir pour fils, et typiquement le genre que je n’appréciais pas facilement. Mais je savais cacher mon aversion, s’il venait à venir me serrer la main.
La seconde en revanche était bien plus discrète, malgré sa tenue toute aussi flamboyante. Elle discutait déjà avec une autre noble, que je ne reconnaissais pas, mais dont j’avais réussi à entendre le nom parmi leurs échanges. Brisielle d’Avesnes semblait intéressée de connaître l’histoire derrière la capture de cette jument, ça tombait bien, moi aussi. Il ne me restait plus qu’à tendre l’oreille en attendant que la première personne ne renchérisse. Je ne saurais qu’à ce moment si je pouvais vraiment prétendre à gagner cette jument pour la ramener à sa propriétaire.
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Admin Nérée
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Que faire, aujourd'hui ? La jeune femme soupira, lâchant sa plume et s'adossant nonchalamment contre le dossier de son fauteuil. Elle n'arrivait pas au bout de ce rapport avant la tombée de la nuit ; encore moins si sa motivation commençait à lui échapper des doigts. La matinée venait pourtant tout juste de commencer, dehors la ville se réveillait tranquillement. Nérée pris une lettre qui traînait sur son bureau, la zieutant, pensive. Soudainement, on frappa à sa porte, c'était Zachary qui venait la prévenir qu'il partait. Elle réfléchit un instant, puis se leva.
« Je viens avec toi, finalement. »
La demoiselle Hélireah avait reçu une lettre, une poignée de jours auparavant. En temps normal, les enchères ne l'intéressait que peu. Elle n'avait pas besoin de ça pour acquérir de nouvelles choses. Les bains de foule, elle les fuyaient, en ce moment, tout comme les réunions mondaines et très fermées. Et puis, elle était plutôt occupée en ce moment ; la révolte de Rorn la mobilisait bien plus que ce qu'elle avait planifié. Bouger ses pions n'était pas de tout repos. Elle n'avait pas mis le pied dans cette ville qu'elle savait tout se qui s'y passait - du moins en ce qui concernait ses activités. Après les vagues de la déclaration, la révolte semblait s'être légèrement calmée. Du moins, c'est ce que les bonnes gens pouvaient facilement penser.
Tant pis pour le rapport, il attendrait un peu. D'un air étonné, Zachary finit par lui intimer de se dépêcher, la vente aux enchères allant débuter dans quelques heures. Et parce qu'il avait des choses à faire en ville. Quelle impolitesse. Laissant un rire s'échapper, Nérée se faufila jusqu'à sa chambre et se prépara. Voilà qui la motivait bien plus que ses petits papiers. Un trophée de chasse. Ce n'était pas tous les jours que la Garde Dorée Qilin Lù s'adonnait à ce genre de spectacle, un événement qui ne pouvait qu'être intéressant. Après tout, elle connaissait celle qu'elle traquait. La curiosité, encore, la poussait à participer à ce rassemblement ? Une excuse facile. Satisfaite de sa tenue, la jeune noble se dirigea vers le hall d'entrée de sa demeure, prête à partir. Mais son sourire satisfait se transforma bien vite en grimace lorsqu'elle croisa les gardes, eux aussi prêts à partir. Zachary ne laissait rien de côté et cela avait parfois un côté... ennuyant. Elle ne se sentait pas particulièrement en danger, et les dangers, elle en avait connu par dizaines. Enfin. Elle ne laisserait pas ce détail gâcher sa matinée. Le petit groupe partit alors, se dirigeant vers la grande place de Lüh.
La place était déjà noire de monde. L'événement avait un certain succès. L'enchère n'avait pas encore commencé mais on pouvait sentir qu'elle allait débuter d'une minute à l'autre. Un gradin avait été installé pour l'occasion. Charmant. A cette vue, sa garde se rapprocha sensiblement d'elle ; elle aurait aimer pouvoir se faufiler comme une souris, ou prendre une autre apparence comme pouvait le faire Shénzi. Passer inaperçue... comment faire, avec une dizaine d'hommes en armures dorées autour d'elle ? En avait-elle seulement envie ? Elle s'amusait de voir ces gens s'écarter sur son chemin. Au moins, la jeune noble n'eut aucun mal à rejoindre l'estrade. Une place avait été réservée par Zachary, l'une des meilleures. Il n'avait pas eu le moindre mal après tout. Trois gardes montèrent à ses côtés, tandis que le reste du groupe resta en retrait.
La duchesse s'installa, saluant sur son passage les nobles qu'elle connaissait, répondant avec sourire aux salutations de ceux qu'elle ne connaissait pas. Après quelques minutes fastidieuses, attirant sûrement l'attention de pas mal de monde, elle put enfin s'installer. Elle observa alors la place. Des gens si insignifiant, vu d'ici. Cependant, ses prunelles se posèrent rapidement sur Qilin, qu'elle reconnaissait bien, avec ce maintient si droit et froid. Peut-être irait-elle la saluée, une fois l'enchère terminée. Une jument noire trônait sur une petite estrade, et les prix commençaient déjà à flamber.
| Tobias & Compagnie | ✦ An 59, été ~ Lüh, Grande Place ✦
Tobias n'avait pas encore terminé sa pause qu'un type de la garnison accourrait dans sa direction, dérapant de plusieurs centimètres avant de s'arrêter presque nez à nez avec le jeune brigadier assis sur le muret. Reprenant son souffle, il informa ce dernier que sa présence était requise sur la grande place, en regard de la foule attirée par la vente aux enchères, ses supérieurs préféraient redoubler de vigilance et assurer au mieux la sécurité physique comme matérielle des citoyens.
Il haussa un sourcil, puis opina du chef en mordant dans son morceau de pain, avant de suivre du regard le messager qui filait déjà dans une autre direction. Maugréant et mâchonnant à la fois, l'homme, particulièrement grand, se redressa et saisit son bouclier pour le ré-harnacher dans son dos. Sa lame à la ceinture, il vint farfouiller dans sa petite sacoche en prenant la direction du lieu dit. Un brouhaha s'élevait doucement au fur et à mesure de sa progression, et lorsqu'il porta une lamelle de précius séchée à sa bouche, il se stoppa net devant la place.
Quel bazar! Sérieusement? On avait interrompu son bain de soleil et son remplissage de panse pour une foule de badauds bruyant venus s'extasier devant... C'était quoi encore l'histoire, au juste? Ah oui, la vente du cheval d'une personne recherchée assez connue. Tandis que les rouages de son cerveau tâchaient de remettre les choses dans le bon ordre, il se fraya, sans aucun mal, un chemin parmi la foule. Dépassant d'une tête, ou plus, la plupart des gens, ainsi que basé comme un lutteur, on le laissa passer sans même réfléchir.
Son pas foula le sol déjà bien remué devant l'estrade où il s'était arrêté et son regard brun se posa sur la jument. Mâchouillant toujours un bout de lamelle, il soupira en repensant au lien entre la jeune noble qu'il avait accompagné quelques temps plus tôt et Aeris, le calis qu'elle possédait. Un peu trop absorbé par ses réflexions -parce que ça lui demande beaucoup d'efforts ce genre d'exercice n'empêche- il ne fit guère attention à la présence de cette dernière un peu plus loin, ni de son interlocutrice.
Sa voix grave résonna alors, en surplombant aisément la foule, sans qu'il en prenne réellement conscience, tant il avait l'habitude de sa propre voix. Avec sa spontanéité et son innocence habituelle. « C'moche quand même. J'aimerais bien voir la tête de la capitaine Lù... » Dit-il en pointant du doigt le cheval, après avoir enfourné la dernière bouchée de sa viande séchée. « Si on mettait un demi-dieu qui lui est lié là dessus. Quelle que soit leur nature, on devrait pas malmener ainsi le lien qui unit deux êtres de façon particulière, non? »
Cherchant une ou l'autre approbation, il venait de baisser sa tête sur une tignasse brune située... Vachement plus bas que la sienne. Et qui ne semblait faire qu'à demi attention à la jument en question, les sens accaparés probablement par une autre source de distraction. Tobias releva le fief en le tournant dans la direction que semblait scruter la jeune personne, et ses iris boisés tombèrent sur la jeune fille de marquis qu'il avait rencontré récemment. Il esquissa un sourire, avant de dériver sur le visage plus fermé qui lui faisait face et décomposa le sourire amorcé plus tôt. « Et merde... Tobias t'es con. » Il détourna aussitôt le visage, le nez en l'air, en se demandant s'il allait rester figé comme un piquet à regarder les mouches voler, ou faire mine de remplir son devoir en partant faire un tour.
Dernière édition par Tobias Santerouge le Mer 01 Jan 2020, 22:52, édité 1 fois
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
Niveau 1 - [+1] à l'esquive. Niveau 0 - [+0] à la parade au bouclier.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : yangngi - Deviant Art Date d'inscription : 22/08/2013 Messages : 752Double Compte : Sobki Liens vers la fiche : . Résumés des Rps Présentation de Sirk Boite aux lettres Pièce secrète Elément : Métier : Maître Assassin - Comte Akelar, dernier des Katar - Seigneur du village de Sirk - Co-propriétaire de la grande Arène de Lüh Invocation(s) : Ephylix, le Tigre en cavale ♥ [Terre] - Sarabi, la Lionne-mère des Demi-dieux ♥ [FEU] Inventaire : . Compétences offensives
Niveau 1 - [+1] à l'épée. Niveau 0 - [+0] à l'arc.
Compétences défensives
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Une semaine s'était écoulée. Ou peut-être deux. A moins que cela ne fusse trois. Depuis le nouveau départ de la nordienne le temps s'écoulait sans que je ne parvienne à distinguer la veille du lendemain. Comme j'en avais exprimer la crainte envers Sarabi aussitôt que j'eu réaliser l'ampleur de ma folie, mon attention n'était plus à son plein potentiel. Bien que j'imposais un ciel d'été à mon esprit, il y avait toujours un flocon chutant lentement pour me rappeler à son souvenir.
Je me plongeais dès lors dans le travail. Une tâche qui ne manquait pas. Cela me permit de faire un point sur chaque projet, dont je m'aperçus qu'une partie était encore en attente quand d'autres méritaient des affinements. Le cas de Valion fut souligné. Les journées se comptaient au-delà des mains désormais depuis l'instant où j'eu fait la demande à ma Conseillère de l'inviter à rejoindre Sirk. Probablement préférait-elle s'assurer de mon calme avant de m'imposer sa compagnie. Néanmoins, je la rappelais à sa tâche.
Pour le reste, les choses étaient déjà engagées mais j'annotais sur quelques feuillets de quoi orienter les prochains évènements. Là encore, tous me ramenaient d'une manière ou d'une autre aux chaudes neiges du Nord. Quitter la chambre afin d'en chasser le souvenir n'était pas suffisant. Les Dieux se refusaient à m'en débarrasser car lorsque je parvins à occuper mon esprit par une affaire, je reçu parmi les missives transmises depuis mon manoir à la Capitale, l'appelle d'une enchère que je ne pouvais pas ignorer.
Tout d'abord, parce que l'objet mis en avant été la monture de Lagertha. Durant la Putain de nuit, il m'avait été possible d'observer le lien affectueux les unissant. Lui rendre ne ferait que renforcer notre alliance tout en me faisant gagner auprès d'elle, la redevabilité d'une faveur. Ensuite, l'enchère était administré par les responsables de son attaque lors de la sortie du Temple. Un signe des Six. Moi qui venait quelques heures plus tôt de songer à traquer les responsables des attaques à son encontre afin de faire passer un message. L'Indomptée était sous la protection du Démon.
S'en prendre à elle, d'une manière ou d'une autre, c'était s'en prendre à moi. Et cela impliquait une mort effroyablement atroce et infiniment longue. De plus, les clans du Nord se montreraient sans doute plus enclin à s'allier à elle en dépit de sa réputation actuellement houleuse, si ses ennemis avaient finis par périr. Obtenir un présent significatif pour Lagertha, torturer des gardes princiers et rencontrer celle qui parvint à vaincre ma Guerrière du Nord. Comment résister ?
La diligence fut attelée de mes deux chevaux, l'un d'un noir profond et l'autre d'un blanc particulièrement clair. Deux membres de ma garde personnelles prirent placent à l'avant, et deux autres à l'arrière. Confortablement installé au milieu, à l'intérieur avec une certaine sommes sorties des coffres de Sirk, je me laissais aller aux délicieuses représailles à venir lorsque ce n'était pas le visage autant surpris que reconnaissant de la nordienne, qui venait se dessiner sous mon regard porté sur le lointain.
Le chemin fut plus long suite à un détour imposé par une meute de créatures faisant un festin d'un groupe de cavaliers nous ayant précédés mais je finissais par rejoindre le manoir. A peine eu-je le temps d'un bain pour remplacer l'odeur du voyage par une plus agréable, que mon majordome me pressa à rejoindre l'enchère. Loin de lui l'idée d'y percevoir les mêmes intérêts que moi. La missive appelaient les nobles familles. Un moment parfait pour perdurer le retour à la vie de la famille Katar.
Lorsque j'arrivais enfin non loin, une foule s'était enroulée autours de l'estrade ainsi que des gradins. La curiosité d'un pareille rassemblement en plein milieu de la ville sans doute. Voila qui était curieux de savoir des nobles avoir acceptés de s'être exposés ainsi tels des saltimbanques appelant les regards pour leur petit numéro avant de quémander. Mais c'était aussi la preuve de l'inutilité de mon associé forcé. L'Arène aurait été parfaite. Une sécurité des nobles par une entrée facilement filtrée et des gradins déjà en place. Sans compter sur une intimité plus propice à faire de nobles un vulgaire spectacle d'enchérisseurs.
Cela étant, que le peuple puisse contempler les sommes astronomiques pouvant être déversées pour un simple cheval alors qu'aucune pièce ne leur était donnée, voila qui pourrait être intéressant. Bonne idée jeune Garde du Prince. Bonne idée si riches héritiers. Soufflaient la brise de la révolte. Un sourire aux lèvres, j'avançais au travers du chemin dégagé au fur-et-à-mesure par ma garde personnelle. Je m'arrêtais alors en restant dans la première ligne faite du peuple, ne rejoignant pas avec docilité la marque où l'on souhaitait m'imposer de trouver place. Occupons-nous de la jument, ensuite de ce petit monde.
- Je prends. Elevais-je simplement la voix, tandis que le prix de mille pièces étaient annoncé.
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : mikurei Date d'inscription : 20/09/2017 Messages : 72Double Compte : Enki Liens vers la fiche : • Présentation
• Résumé Métier : Comte Invocation(s) : Aucune Inventaire : Plume métallique
Médaillon
Boussole
Gourde
-Amulette coquillage:
Une amulette qui permet de communiquer à distance avec un autre porteur de l'amulette. La connexion est cependant hasardeuse et vous ne tomberez peut-être pas sur la personne que vous vouliez avoir. La communication est aussi très souvent mauvaise, parasitée par un bruit de mer. -Se recharge en une journée dans de l'eau salée.
-Pierre de télépathie x2:
Cette pierre permet d'entrer en contact avec une autre personne portant elle aussi une pierre, quelque soit l'endroit ou elle se trouve. Prendre la pierre dans les mains, puis pensez à la personne portant l'autre pierre, ensuite penser au message à transmettre.
15 cœurs de Terra, emballé dans un sac
-3 filets de Rudis séchée
-Bourse personnel:
Remplis de Tsuris
-Bourse voyage:
Remplis de Tsuris, pour payer la garde dorée
Dulcius en peluche:
-Du nom de Xavier
Carte d'Arcane
Carte de la Vallée sereine
-Corde infinie:
Cette corde, enroulée sur une bobine, ne semble pas avoir de fin. Tirez autant que vous voulez, coupez en des longueurs variées ne dépassant pas les 150 mètres, jamais vous n'en verrez le bout. La corde ne doit toute fois pas être entièrement séparée de sa bobine sans quoi elle perd ses propriétés.
Cape de voyage
Sacoches de voyage de Cecil:
-Droite:
3 ravebulles, emballé dans un sac
-Viande séchée de Dulcius X3
-Viande séchée de Perclus X2
Gourde
-2 couverture
Fiole remplie d'encre
-4 dragées surprise:
Donnent une voix aléatoire à celui qui les consomme pour une durée de 3/4 posts. Sans conséquence pour la victime.
-1 bonbon malice:
Permettent de donner une métamorphose aléatoire et partielle à une personne qui les ingurgite. La métamorphose dure environ 3/4 posts et est sans conséquences pour la victime.
-4 doses de poudre d'escampette:
Permet de fuir en aveuglant ses poursuivants.
-Gauche:
-Vêtement de rechange
-Vêtement de nuit
-Vêtement chaud
-Flasque mémorielle:
Cette petite bouteille de verre épais peut contenir jusqu'à cinq souvenirs ou pensées. Elle peut également servir de rappel de mission ou d'objectif pour les personnes distraites. Prononcer "In memoriam" pour activer.
-Canne à pêche magique:
Attire les poissons. Ne nécessite pas d’appât. Par contre, nécessite de devoir remonter le poisson soit même. Elle est magique, mais pas trop.
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : mikurei Date d'inscription : 20/09/2017 Messages : 72Double Compte : Enki Liens vers la fiche : • Présentation
• Résumé Métier : Comte Invocation(s) : Aucune Inventaire : Plume métallique
Médaillon
Boussole
Gourde
-Amulette coquillage:
Une amulette qui permet de communiquer à distance avec un autre porteur de l'amulette. La connexion est cependant hasardeuse et vous ne tomberez peut-être pas sur la personne que vous vouliez avoir. La communication est aussi très souvent mauvaise, parasitée par un bruit de mer. -Se recharge en une journée dans de l'eau salée.
-Pierre de télépathie x2:
Cette pierre permet d'entrer en contact avec une autre personne portant elle aussi une pierre, quelque soit l'endroit ou elle se trouve. Prendre la pierre dans les mains, puis pensez à la personne portant l'autre pierre, ensuite penser au message à transmettre.
15 cœurs de Terra, emballé dans un sac
-3 filets de Rudis séchée
-Bourse personnel:
Remplis de Tsuris
-Bourse voyage:
Remplis de Tsuris, pour payer la garde dorée
Dulcius en peluche:
-Du nom de Xavier
Carte d'Arcane
Carte de la Vallée sereine
-Corde infinie:
Cette corde, enroulée sur une bobine, ne semble pas avoir de fin. Tirez autant que vous voulez, coupez en des longueurs variées ne dépassant pas les 150 mètres, jamais vous n'en verrez le bout. La corde ne doit toute fois pas être entièrement séparée de sa bobine sans quoi elle perd ses propriétés.
Cape de voyage
Sacoches de voyage de Cecil:
-Droite:
3 ravebulles, emballé dans un sac
-Viande séchée de Dulcius X3
-Viande séchée de Perclus X2
Gourde
-2 couverture
Fiole remplie d'encre
-4 dragées surprise:
Donnent une voix aléatoire à celui qui les consomme pour une durée de 3/4 posts. Sans conséquence pour la victime.
-1 bonbon malice:
Permettent de donner une métamorphose aléatoire et partielle à une personne qui les ingurgite. La métamorphose dure environ 3/4 posts et est sans conséquences pour la victime.
-4 doses de poudre d'escampette:
Permet de fuir en aveuglant ses poursuivants.
-Gauche:
-Vêtement de rechange
-Vêtement de nuit
-Vêtement chaud
-Flasque mémorielle:
Cette petite bouteille de verre épais peut contenir jusqu'à cinq souvenirs ou pensées. Elle peut également servir de rappel de mission ou d'objectif pour les personnes distraites. Prononcer "In memoriam" pour activer.
-Canne à pêche magique:
Attire les poissons. Ne nécessite pas d’appât. Par contre, nécessite de devoir remonter le poisson soit même. Elle est magique, mais pas trop.
Mathieux s’était bien adapté à son nouveau rythme de vie et était un homme comblé de bonheur par son travail à l'élevage de chevaux. Par contre, sa routine fut interrompue par l'arrivée d’un messager qui avait avec lui un variquan non monté. Ce fait était un peu étrange, pourquoi se déplacer avec un variquan de plus ? L’être aux yeux bleus n’y porta pas trop attention et décida de lire la missive. Celle-ci l’informa de la vente aux enchères d’une jument nordienne qui allait avoir lieu dans trois jours. L'adjectif ‘nordienne’ piqua sa curiosité, venait-elle de l’élevage de la famille Rochefort ou bien d'encore plus au nord ou bien d’ailleurs ? De toute façon, cela n’avait pas réellement d’importance, le simple fait qu’il s'agissait d’un cheval avait convaincu l’homme à la chevelure noire de retourner à Lüh.
C'est quand il donna un pourboire au messager qu’il comprit la présence de la seconde monture. Elle avait été spécialement amenée pour lui servir de destrier, c’était probablement une idée de son père. Mathieux avait beau préférer ses amis équins, il savait très bien que les variquans étaient plus rapides. Le grand homme montra la lettre à son patron et lui aussi était intéressé par cette bête. Le patron était donc d’accord de laisser Mathieux partir vers Lüh pour qu’il tente d’acquérir la jument.
Le voyage dura que deux jours, il arriva donc un jour avant l’enchère. Il profita donc de cette journée pour se laver et se reposer. Il se réveilla assez tôt le lendemain, habitude qu’il avait développée lors du dressage de Cecil et qu’elle lui était fort utile dans son travail. L’homme à la longue chevelure s'habilla de façon chic, mais pas trop, un bain de foule l'oubliait à s'habiller de façon convenable, mais une enchère était loin d’une soirée mondaine. Accompagné de deux Gardes Dorées, il se rendit à la Grande Place et arriva assez tôt pour se choisir une place près de l’estrade. Au fil du temps, la foule grandissait et aussi la présence de la Milice.
Une voix inconnue dit : je prends, ce qui commença officiellement les enchères. Avec cette foule il était dur de distinguer qui était où et donc presque impossible de distinguer d'où venait la voix. Sans tarder, Mathieux leva sa main et le prix monta de cent Tsuris.
Dernière édition par Mathieux le Lun 09 Mar 2020, 02:05, édité 1 fois
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Humain
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Rang : Sanza Royal Crédit Avatar : 4steex Date d'inscription : 05/01/2019 Messages : 333Double Compte : Valion, Xion, Markus, Rao Liens vers la fiche : Naissance d'un dragon Notes personnelles Elément : Métier : Capitaine de la Garde Dorée / Fille de Marquis Invocation(s) : Amko'Unn ₪ Sobki Ѧ Qualri Ϟ Inventaire : 7457Ŧ ٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠
▼ Equipement ▼ ↣ Bonus d'endurance : +5 [14] ↣ Dégâts de mêlée : (Jìn)+6 [8] / (Galáteia)+10 [12]
[Event] Glorieux trophée Vente aux enchères de Gyllir, la jument de Lagertha
Entre les crieurs publics et les invitations lettrées, l'événement avait visiblement su attirer bon nombre de curieux. Les bras croisés, Qilin observait la foule se masser, et les personnalités emplir les gradins. Une seule avait été invitée de sa propre main, mais sa silhouette gracile ne se détachait pas encore de ses semblables. Rien n'indiquait qu'elle viendrait, ni même que l'information lui était parvenue, évidemment.
La Capitaine se détendit quelque peu. Il fallait bien souffrir pour obtenir des résultats intéressants. Son regard aiguisé repéra une escorte qui semblait se frayer un chemin dans sa direction. Elle vit la Duchesse Hélireah prendre place, attirant avec sa panoplie d'armures dorées toutes les lumières de la Grande Place, avant d'être interpellée. Ses iris sombres glissèrent une seconde sur la rousse aux yeux vairons. Un curieux sourire s'éteignit avant de franchir la barrière de ses lèvres pulpeuses.
« C'est un honneur et un plaisir de vous rencontrer, Brisielle et Merrin d'Avesnes. Notre famille est ravie de vous voir présents aujourd'hui. »
La troisième fille des Lù s'inclina respectueusement, sans toutefois briser son maintien militaire. Un air avenant s'empara de ses traits, miroitant celui de la demoiselle en face. Son rôle flamboyant débutait. Elle n'éprouvait aucun plaisir à le jouer. Les traits des deux bruns s'imprima sur sa rétine, ajoutant enfin un visage sur les enfants d'une famille réputée. Le colosse de la Garde Dorée ne manqua pas d'adresser un large sourire à la jeune femme, tout en répondant à leurs salutations. Il se présenta comme l'héritier du baron Udnat, puis s'excusa pour s'éloigner et retourner à ses nombreuses salutations.
Avant qu'elle ne reporte son attention sur les enfants d'Avesnes, un timbre désagréable et la mention de son nom effleurèrent son ouïe. Elle fronça brièvement les sourcils, mais abandonna l'idée de trouver son origine. Premièrement, elle s'en fichait. Et deuxièmement, le départ de Gavhort ainsi leur accorda une bulle de tranquillité relative, refermée par l'escorte des deux nobles. La capitaine s'y engouffra avec aisance et une discrète dose de soulagement.
L'enthousiasme de la dénommée Brisielle lui décrocha un sourire aimable et un brin amusé. Cet aspect factice cachait une interrogation méfiante. Quel degré de politesse mettait-elle dans ses simples mots ? Qilin se rabroua mentalement. Faire bonne figure. Et peindre avec soin le portrait de Lagertha.
« Le combat fut acharné. La criminelle se bat avec sauvagerie, elle n'a pas volé tous les meurtres qui lui incombent. Lorsque l'affrontement a tourné en sa défaveur, elle a pris la fuite sur le dos d'un immense enfant d'Aer. Malheureusement, ni le Garde Udnat ni moi-même n'étions en mesure de la poursuivre par la voie du ciel. »
Aucun mensonge. Beaucoup de détails manquants. La soldate n'avait en réalité pas participé au combat. Du moins pas celui-ci. Il allait falloir creuser davantage pour espérer la dérider, et obtenir les diverses facettes de cet événement turbulent.
« Elle a abandonné ses deux montures, dont cette jument. C'est une bête remarquablement bien domptée, son acquéreur y trouvera un bonheur certain. Elle est solide, et heureusement plus docile que son ancienne propriétaire. »
Maintenant que les enchères avaient démarré, Gavhort commençait à s'ennuyer. La Capitaine s'affairait à remplir des devoirs de nobliau qu'il aurait été ravi de combler, face à une si charmante demoiselle. Mais non, sa supérieure touchait toujours le gros lot. Il s'y était fait, depuis le temps. Ses yeux clairs parcouraient distraitement la foule. Un type presque aussi colossal que lui, milicien vu l'armure, avait pris sa place en retard. La différence de taille avec le garçon juste à côté le fit rire. Enfin, il devait bien y avoir une demoiselle esseulée quelque part, avant qu'il n'aille discuter avec d'autres comparses et badauds.
Voilà, une présence rayonnante parmi les gradins. Armé de son plus beau sourire, le noble s'aventura vers son nouvel objectif. D'ordinaire, il fixait une limite à ses ambitions romantiques. Mais aujourd'hui était un jour exceptionnel, non ? Attirés par la foule et à raison, quelques marchands portant des caisses de nourriture, attachées autour de leur cou, se tenaient à disposition. Le Garde envoya une petite pièce parmi la marchandise et se saisit d'une banaronde. Grimpant joyeusement les escaliers, avec son air de bellâtre et son armure étincelante, il s'avança jusqu'à la Duchesse.
En sa qualité de Lieutenant, l'escorte massive ne lui accorda qu'un bref regard, contrairement au valet qui le toisa de tout son long. S'il voulait mettre sa réputation en péril, cela ne tenait qu'à sa personne. Et s'il indisposait Madame Hélireah, un geste de sa part suffirait à le congédier. Il n'était pas non plus inconscient. Pas trop. Saluant la jeune femme avec respect, il se présenta. Puis, il lui tendit le fruit frais avec révérence.
« Je m'en voudrais qu'une dame aussi raffinée que vous meure de faim. Surtout si aucun de ces Gardes ne veille à votre sécurité alimentaire. »
Les débuts étaient souvent timides. Des yeux curieux, des regards observant les premiers à se manifester, des faciès hésitants... Le commissaire avait l'habitude de ce déroulé en tout point régulier. Pas de l'engouement qui en découlait, mais heureusement, il était loin d'être seul pour gérer tout ce beau monde.
Le prix de départ, une fois annoncé, déclencha plusieurs murmures appréciateurs. L'homme observait les visages dans la foule, sans faire attention aux innombrables mouvements. Il s'attardait sur les plus connus pour solliciter sa mémoire des familles et rangs. À sa surprise, une voix profonde s'éleva à quelques mètres seulement, le forçant à baisser la tête. Il tomba sur une illustre figure, prompte à marquer son intérêt par sa proximité et sa rapidité à enchérir.
« Le Comte Katar est le premier à montrer son intérêt, il -Oh ! La famille Saint-Pierre suit immédiatement. Nous en sommes donc à 1100 tsuris. Qui dit mieux ? »
Le mystérieux noble, descendant unique de sa lignée, se présentait parmi le peuple. Quelques regards très intéressés et d'autres plus envieux ne manquèrent pas de fixer sa carrure bien dessinée.
Résumé des actions:
Qilin répond à Brisielle.
Le PNJ Gavhort monte voir Nérée.
L'enchère est menée par Mathieux, et s'élève à 1100 tsuris.
Mathieux et Nérée sont assis dans les gradins. Kris, Nathan et Tobias se situent près de l'estrade.
Les usages partagés et autres politesses exprimées, la suite pouvait prendre sa place avec aisance. D'une part, il m'était plutôt étrange de constater que la Capitaine Lù n'était pas aussi froide qu'on voulait bien le prétendre, du moins face à moi. C'était sans doute cela le point important qui dénotait de sa réputation glaciale. Elle était ici toujours Capitaine, mais elle se devait également d'être la fille de ses parents. A vrai dire, à ce stade, nous étions des égales en bien des points. Ce qui nourrissait sans conteste l'intérêt que j'avais pour elle. Il me faudrait cependant en savoir davantage à son propos pour pouvoir prétendre à quoi que ce soit, le temps ferait son œuvre, comme mes investigations. Une voix reconnaissable bourdonna cependant au creux de mes oreilles, mon regard poursuivit alors son origine pour trouver un visage agréablement connu. Je lui adressais alors un sourire sincère, hochant significativement pas tête en guise de salutation avant de revenir à la Capitaine.
Venait enfin le récit de ce glorieux combat entre une Nordienne acharnée et... Était-ce vraiment elle qui l'avait combattu ? Rien ne l'indiquait, ni même le contraire. Voilà un point à éclaircir. Cependant, il y eu un mot, un simple mot, qui souleva très légèrement la commissure de mes lèvres. Sauvagerie. Qu'est-ce que la sauvagerie dans ce monde si ce n'est une manière de faire comme une autre, tout à fait influencer par l'opinion de celui qui l'observe ? Si je ne doutais pas que la fille Lù avait vu de la sauvagerie dans les agissements de cette Nordienne, je n'avais pas non plus le moindre doutes sur le fait que c'était réciproque. Cette simple petite réflexion suffisait à me faire sourire avec discrétion, tandis que l'évocation du garde Udnat lui accordait mon regard tandis qu'il s'était éloigné pour rejoindre l'estrade des nobles. En voilà un qui ne perdait pas de temps, mais il ne représentait aucun intérêt pour moi. Du coin de l’œil, je notais que Merrin s'approchait tranquillement de la scène pour observer un peu mieux la jument en question. Je le savais pragmatique et analyste, une monture que l'on disait idéalement dompté par une Nordienne aurait de quoi piquer sa curiosité.
« Sans doute la sauvagerie de cette dernière n'est pas à écarter quant au domptage remarquable de cette jument. Quelque chose comme, une communication plus aisée entre deux... animaux. »
Mon regard quittait Merrin pour glisser jusqu'à la fille Lù, lentement, un fin sourire aux lèvres mais qui ne révélaient cependant pas la moindre joyeuseté ou brimades mal placée pour la Nordienne, non. Il était de convenance, mais je pouvais aisément avouer user d'un stratagème ici, pour déceler les opinions de la Capitaine avec subtilité, je l'espérais. Notant une fois de plus l'intérêt de Merrin pour la jument, je demandais à la Capitaine si il était possible pour lui de montrer et de s'en approcher. J'espérais qu'elle refuse, ce n'était vraiment pas une bonne idée de laisser n'importe qui venir à elle et cela risquerait d'attiser la curiosité et l'envie de bien d'autres. Merrin n'était pas n'importe qui évidemment, mais la question n'était pas là, ce qui m'intéressait c'était de savoir comment elle réagirait à cette simple demande.
Dans le même temps, j'entendais que les enchères avaient commencées, tenue par la famille St-Pierre. Rien d'étonnant à cela, il était de ma connaissance que leur fils avait un attrait tout particulier pour la race équine. Ce qui attira mon attention en revanche était le nom indiqué juste avant, celui de Katar. Mon visage troqua alors son apparente chaleur envers la Capitaine, pour une neutralité presque brutalement apparue. Sans forcer le trait, j'essayais de trouver le visage du Comte dans la foule, sans forcément y parvenir. Autour de cet homme gravitait une ombre, sa réputation était presque connue de tous maintenant. Revenu d'entre les morts, dernier d'une famille au passé sulfureux, libérateur d'un grand nombre d'enfant divin tout en se présentant à l'heure actuelle en compagnie d'un seul. Charmeur et séducteur, trop à mon goût et dernièrement il aurait jeté son dévolu sur une fille bourgeoise, bien que Garde Dorée. Je ne savais si il était question d'une conviction courageuse ou d'une folie maladive. Je dois bien avouer qu'il était là un mystère qu'il me plairait de résoudre, mais chaque chose en son temps. Revenant alors à la fille Lù avec un nouveau sourire sur les lèvres, pouvant ainsi continuer notre conversation, si elle devait perdurer.
[Pardon pour l'attente ! En tout cas je sais pas si vous m'attendiez mais n'hésitez pas à sauter mon tour si je traîne trop, je ferai en sorte de me glisser avant la fin du tour complet]
La voix grave du milicien derrière moi parvint malgré moi à mon oreille, alors que j’essayais d’écouter la Garde Dorée raconter l’histoire de son affrontement avec la Nordienne. Il fallait dire qu’il ne faisait pas très attention à sa discrétion. Et même si j’essayais tant bien que mal de l’ignorer pour me concentrer sur la voix de la capitaine Lù, je ne pus m’empêcher de penser que ses propos étaient loin d’être idiots. Et de rire alors qu’il se rendait certainement compte que la Sanza Royale avait pu entendre sa voix.
Mon sourire s’effaça alors que le récit de Qilin commençait. Ainsi Lagertha s’était enfuie sur le dos de Galifey, abandonnant sa jument et son variquan. Si elle en était venue à faire ça, c’est que ses adversaires n’étaient pas à sous-estimer, non pas que j’en doutais. En tout cas, je n’aimais pas la façon dont les deux femmes parlaient de Lagertha. Mais pouvions-nous nous attendre à autre chose de la part d’une ennemie de la Nordienne et d’une noble aussi raffinée ?
Les enchères finirent enfin par commencer. Le Comte Katar, que je n’avais pas vu parmi la foule, avait fait part de son intérêt, suivi d’un homme présenté comme appartenant à la famille Saint-Pierre. Je ne connaissais pas ce dernier, et ne pouvais donc pas savoir s’il était un concurrent de taille, contrairement à messire Katar. S’il voulait vraiment la jument, ma maigre fortune n’allait pas pouvoir l’en empêcher. Mais la voulait-il sincèrement ou était-ce un caprice de noble collectionneur ? S’il continuait de grimper les enchères, il allait falloir que j’aille le voir pour en savoir plus. Mais je ne pouvais pas non plus révéler mes intentions en public, encore moins devant les ennemis de Lagertha, où ma tête allait rapidement être mise à prix. En attendant, il était temps pour moi de prendre part au jeu.
“1200 Tsuris !” dis-je en élevant la voix en même temps que la main. Je ne faisais que suivre le mouvement pour le moment, il fallait encore que je sache si les plus grosses fortunes comptaient investir dans un tel trophée.
En attendant que les enchères continuent, je cherchai un peu de distraction en discutant avec l’homme à la langue maladroite derrière moi, qui avait probablement du voir ma main juste en face de son visage quand je l’avais levée, au vu de notre différence de taille notable.
“Pas sûr que les nobles qui cherchent à obtenir cet animal n’aient quoi que ce soit à faire du lien qui l’unissait à sa maîtresse…” dis-je avec un sourire bienveillant, cherchant à lui faire comprendre que j’étais de son avis avant de me rendre compte que cela pouvait au mieux me faire passer pour un hypocrite, et au pire révéler mon plan de le rendre à sa propriétaire.
“1500 !!” criai-je alors en relevant vivement la main droite et en l’agitant pour me faire voir à travers la foule, sans savoir si j’avais seulement le droit de renchérir sur ma propre proposition. “Autant leur faire payer cher pour leur avidité mal placée,” ajoutai-je à voix basse en faisant un clin d’oeil à l’inconnu derrière moi.
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Modo Lagherta
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Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Rang : Arcanien/Arcanienne Crédit Avatar : "Saber" by Kuvshinov-Ilya Date d'inscription : 01/09/2017 Messages : 556Double Compte : Serindë, Orptah, Ymlad Liens vers la fiche : Fiche Résumé des RP Métier : Garde Doré Invocation(s) : Wazzi Inventaire : - Son armure en plaques (+5 endurance)
Oblivion regardait une nouvelle fois l’invitation. Elle avait finalement réussi à obtenir de ses parents l’autorisation d’y aller en personne pour négocier l’acquisition de la jument. Inspirant profondément, elle pesa une nouvelle fois le pour et le contre de cette opération. Pour : est bien le plaisir de remporter une enchère au nez et à la barbe de la noblesse présente. Rendre sa monture à Lagertha. Elle ignorait pourquoi mais Oblivion voulait faire cet effort. Pour le moment, ceux concernant l’écharpe n’avançaient pas alors… Autant essayer autre chose. Contre : si elle faisait l’acquisition de la jument, elle ne saurait même pas comment la rendre à sa propriétaire d’origine. Lagertha et elle n’avaient pas eu l’occasion de convenir d’un moyen de se revoir. Et ensuite… Si par miracle elle y parvenait, les gens ne se poseraient-il pas des questions si ensuite la monture disparaissait des écuries de ses parents ? Rof, pour ça, elle aurait toujours moyen de trouver une excuse valable.
Finalement, le pour l’emportant sur un contre qui tenait plus du délais temporel que d’un réel contre, elle avait donc tanné ses parents pour qu’ils fassent d’elle leur représentante officielle, prétextant toute une foule de bonnes raisons idiotes telles que “la représentativité de leur maison à un événement officiel” ou encore “l’espoir de s'entraîner au négoce qui finirait par lui échoir en tant qu’héritage”. Elle avait finalement réussi, la veille, à obtenir gain de cause.
C’est ainsi qu’elle se rendit le jour prévu à l’endroit prévu, en tenue civile : une robe vert gazon relativement simple en comparaison des toilettes des autres nobles venues pour l’occasion, un chignon coiffé-décoiffé qu’elle s’était fait elle-même, sa dague dans sa botte droite, et c’était à peu près tout.
Une fois arrivée sur place, elle nota quelques visages connus, d’autres moins connus… Mais surtout elle situa bien rapidement la Capitaine et son camarade, en tenue cérémonielle. Elle grimaça en se souvenant à quel point ces horreurs étaient lourdes et peu pratiques et fut bien contente de ne pas être du côté Garde Dorée pour une fois. Elle hésita à aller saluer la noble à l’origine de l’enchère immédiatement mais, voyant qu’elle était bientôt accostée par une autre jeune femme, Oblivion laissa passer sa chance. Tant pis, elle irait à la fin de la vente.
Celle-ci commença d’ailleurs peu après et les premiers participants ne se firent pas attendre. Oblivion reconnu sans peine la première fois, l’identité de celle-ci rapidement confirmée par le commissaire-priseur. Ainsi donc, son fiancé s’intéressait lui aussi à cette jument. Et bien cette donnée ajoutait au challenge. Elle était curieuse de savoir si elle était apte à lui ravir la monture. Cette joute commerciale se passerait-elle mieux que les autres, verbales, qui avaient eu lieu jusqu’alors ?
Elle reconnut ensuite Mathieux et n’en fut pas étonnée. Le jeune noble était un adepte des chevaux et il aurait été curieux qu’il laisse passer une occasion de sauver une monture d’un acquéreur peu scrupuleux pour la soigner comme il savait si bien le faire.
Le commissaire-priseur annonça le prix de 1100 tsuris qui fut bientôt ré-augmenté par un autre individu qu’Oblivion n’identifia pas clairement mais dont la voix trouva un écho étrange dans son esprit. Fronçant les sourcils, un instant prise par cette énigme, elle en oublia l’enchère avant de se faire bousculer par un curieux qui demandait à son voisin qui allait enchérir.
La jeune femme sourit, d’un air passablement mutin, et leva finalement la main avec une grâce certaine. Attendant que le regard du commissaire-priseur se pose sur elle, elle supporta les regards des curieux avant de clamer d’une voix claire et assurée :
“Deux-mille et un tsuris.”
Le dernier tsuris était là uniquement pour la provocation, certes, mais pas que. Si elle montait assez haut, peut-être que la plupart des acquéreurs abandonneraient ? En tout cas, elle ne regrettait pas le déplacement.
Spoiler:
Oblivion n'a pas la somme sur elle, mais ses parents sont riches. Pas autant que Nérée mais plus que Kris. Elle peut donc monter plus que ses propres fonds.
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Rang : Future Reine Crédit Avatar : Senelada Date d'inscription : 07/07/2017 Messages : 136Double Compte : Tusàra Liens vers la fiche : Fiche de présentation Résumé des RPs
Rang : Future Reine Crédit Avatar : Senelada Date d'inscription : 07/07/2017 Messages : 136Double Compte : Tusàra Liens vers la fiche : Fiche de présentation Résumé des RPs
Le visage dissimulé sous la capuche de sa fine cape, Evanna observait les enchères depuis les estrades. Heureusement que ce curieux spectacle lancé par la Capitaine se tenait le matin et que les rayons du soleil étaient cléments.. Cela lui évitait de cuire sous sa capuche, et personne ne s’était trop posé de question. Bien sûr, le fait qu’elle était arrivée accompagnée de deux Gardes Dorés (les 4 autres trainant aux abords des lieux), et qu’elle soit installée dans le haut des tribunes avaient aidé à ce qu’on la laisse tranquille. Et si elle ne tenait pas à rester parfaitement inconnue aux yeux du reste de l’assemblée, elle avait toutefois souhaité se faire discrète.
Lorsqu’elle avait reçu l’invitation de Qilin, il avait fallu un temps à la pupille pour comprendre ce qu’elle lisait, et en tirer les conclusions qui s’imposaient. Aussi sa décision de participer à cette démonstration de force -qui cachait une défaite cuisante- ne s’était-elle pas fait attendre. Elle était d’ailleurs venue accompagnée de Gabriel, son palefrenier, qui connaissait bien Gyllir pour s’être déjà occupé d’elle. Il pourrait donc aisément lui confirmer s’il s’agissait bien là de la jument de Lagertha. Et si c’était le cas, elle repartirait avec, par un moyen ou un autre. Et si elle devait pour cela mentionner le Prince et sa curieuse volonté d’un nouveau cheval pour son écurie.. Et bien le Prince voudrait d’un nouveau cheval.
Toutefois, maintenant qu’elle était installée là, elle n’était pas très inquiète. En tant que Comtesse avant, elle aurait pu aisément se faire dépasser par d’autres participants, mais dans ceux qui enchérissait actuellement, personne n’avait un rang qui dépassait le sien. Pupille Princière. Il aurait pour cela fallu que sa rivale, ou le Prince lui même ne débarquent, et elle en doutait fort. Un mouvement attira son attention près de l’estrade et elle reconnu Gabriel qui s’était approché le plus possible pour scruter l’équidé, et lui adressait maintenant un hochement de tête. Il s’agissait donc bien de Gyllir…
Evanna laissa quelques minutes s’écouler, prenant le temps d’observer les alentours et les présents. Nérée était assise quelques rangs plus loin, mais n’avait pas manifesté d’envie d’acheter l’animal. Elle avait été surprise de voir sa colocataire -et amie ?- présente ce matin. Avec le travail, il était rare ces derniers temps que la duchesse Helireah sorte pour autre chose que les affaires… Elle avait l’air d’avoir attiré l’attention du lieutenant d’ailleurs… Avec un sourire, la brunette passa à autre chose. Une noble qu’elle connaissait de vue et dont le nom lui échappait à l’instant, s’entretenait avec la Capitaine, accompagnée d’un jeune homme qu’il lui semblait être son frère si sa mémoire ne flanchait pas. Le nom du Comte qui avait enrichit le premier résonna un instant dans sa tête avant qu’elle ne se rappelle pourquoi. Ses intérêts économiques et commerciaux se rapprochaient de ceux de sa famille, et elle s’était déjà renseigné sur lui. La raison pour laquelle il pouvait vouloir acquérir un cheval de guerre ayant appartenu à une criminelle par contre, lui échappait. Mathieux était lui aussi présent, et il enchérit rapidement, attirant un sourire d’appréciation à la jeune femme. Il savait reconnaitre un bon cheval, et elle n’en était pas étonnée. Après tout, il travaillait pour sa famille, et ils en étaient à présent très contents.. Lorsque la comtesse, et aussi Garde Dorée, El’Galas fit monter les enchères de quasiment 500 Tsuris d’un coup, la jeune femme tourna la tête vivement vers elle, haussant un sourcil. Soit de très nombreuses personnes connaissaient Lagertha et voulaient lui rendre sa jument -très peu probable après tout-, soit ils s’étaient tous découvert une passion pour les chevaux -bien sûr…- soit ils avaient tous envie de fanfaronner à l’idée de posséder la jument de guerre d’une criminelle recherché… Et c’est bien vers cette option que l’esprit d’Evanna penchait.
Un coup d’oeil à l’horloge du clocher la convainquit de bouger. Elle avait autre chose à faire de sa journée. Elle se leva et abaissa sa capuche. Elle mit à peu près aussi longtemps à être reconnue dans les rangs près d’elle, que le commissaire ne mit de temps à lui attribuer son attention. Et ce n’était pas si long… Elle leva élégamment la main et ajouta clairement et simplement.
« 2002 Tsuris. »
Un sourire amusé étira ses lèvres alors qu’elle adressait un petit signe de tête à Oblivion, qui avait été elle-même fière de son « et un ». Sourire qui disparut rapidement alors que la Pupille ajoutait d’un ton calme et sûr :
« Je la prends. »
Et personne ne pourrait batailler s’il le fallait. Elle le savait, ils le savaient, et à la tête que faisait le commissaire priseur, il le savait aussi. Aussi se contenta-t-elle de se rasseoir gentiment en attendant l’annonce de la fin des enchères.
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Humain
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Rang : Sanza Royal Crédit Avatar : 4steex Date d'inscription : 05/01/2019 Messages : 333Double Compte : Valion, Xion, Markus, Rao Liens vers la fiche : Naissance d'un dragon Notes personnelles Elément : Métier : Capitaine de la Garde Dorée / Fille de Marquis Invocation(s) : Amko'Unn ₪ Sobki Ѧ Qualri Ϟ Inventaire : 7457Ŧ ٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠٠
▼ Equipement ▼ ↣ Bonus d'endurance : +5 [14] ↣ Dégâts de mêlée : (Jìn)+6 [8] / (Galáteia)+10 [12]
[Event] Glorieux trophée Vente aux enchères de Gyllir, la jument de Lagertha
À la comparaison guère flatteuse, la Capitaine glissa un sourire plus ténu. L'image l'amusait réellement. Sa considération pour les criminels avoisinait la condition d'animal, en effet. Des hommes et femmes pourchassant l'espoir illusoire de liberté et de pouvoir en dehors de la société. Un royaume se changeait de l'intérieur. Donc même constat pour les imbéciles révolutionnaires convaincus de la nécessité d'une guerre. Une excuse pour satisfaire leurs pulsions sans impunité.
« Sans doute, oui. »
Ils se laissaient submerger par la violence, quand celle-ci devait s'employer comme un outil parcimonieux. Lagertha n'y dérogeait pas. La Garde la plaçait simplement dans le haut de la pile. Ce ton léger, glissant sur la déclaration de la fille d'Avesnes, reprit une couleur plus sérieuse.
« L'important est de ne pas la sous-estimer pour autant. »
L'opinion penserait certainement que l'erreur résidait ici. L'arrogance. La supériorité d'une noble, d'une gradée. Qilin pouvait composer avec ce fourvoiement. Elle ne regrettait pas son choix. La libération de Sobki valait largement la fuite de cette nordienne. Son image en souffrait, mais le plus gros du coup tombait sur son corps militaire.
La Capitaine inclina poliment le fief, avec l'espoir d'en finir. Sa réputation la précédait, et les conversations tournaient court à ses côtés. Son habituelle excuse, Gavhort, lui avait faussé compagnie pour une plus charmante encore. Mais la fille d'Avesnes n'insista heureusement pas. Qilin reporta son attention sur la scène et les éventuels enchérisseurs. Pourvu que cette œuvre prenne rapidement fin, qu'elle puisse se consacrer à la sienne.
Un très jeune inconnu leva la main. La somme monta à nouveau de cent tsuris. Le commissaire-priseur s'attarda un instant sur le visage du meneur. Les traits s'apparentait à ceux du fils Follin, réputé pour sa fugue. Dans le doute, il resta silencieux.
Si certains auraient pu croire que le comte Katar comptait offrir la jument à sa promise, la théorie s'effondra lorsque cette dernière enchérit à son tour. L'homme de la guilde marchande porta attentivement son regard sur la demoiselle qui avait troqué son armure dorée pour une robe distinguée. Il garda son sérieux, mais l'amusement s'étira dans son esprit. Cette relative concurrence entre les futurs époux fit courir quelques murmures.
« Mademoiselle El'Galas propose 2001 tsuris. Qui dit mieux ? »
Un petit silence s'installa. La foule s'attendait à voir le comte Akelar se manifester, avec une excitation palpable. Il ne fit aucun geste. Mais il y en eut bien un, infime, au loin, et pourtant si important. Les pupilles du commissaire-priseur s'agrandirent sensiblement. La pupille princière en personne venait de se prononcer, avec un amusement qui émoustilla les esprits alentours.
À sa seconde parole, les enchères montèrent à nouveau de cent tsuris. Si elle était déterminée, et ne se contentait pas de jouer, la bête lui était déjà acquise. Une personne leva la main. Puis une autre encore. Sa présence avait ravivé l'instinct des compétiteurs. Beaucoup souhaitaient se confronter à la fortune royale, poussant le frisson du jeu jusqu'à ce que la défaite devienne indéniable. Certains vivaient simplement pour le plaisir de jouer.
Quoiqu'il en soit, le prix de la jument doubla en quelques secondes. En moins de cinq minutes, il atteignait les dix mille tsuris. Mais toujours, mademoiselle de Rochefort reprenait la tête. Lorsqu'il atteint une somme colossale, elle ne rencontra plus aucun adversaire. Le commissaire-priseur compta chaque seconde jusqu'à soixante, puis déclara :
« C'est donc Mademoiselle la Pupille Princière qui remporte l'enchère ! La jument Gyllir, dont l'ancienne propriétaire est la criminelle Lagertha, est vendue au prix de cinquante-cinq mille tsuris. »
Des éclats de voix et des applaudissements retentirent sur la grande place. Le palefrenier de la noble, qui attendait impatiemment la fin du spectacle, fut invité à transmettre l'accord de vente à sa maîtresse. Une signature valait son pesant d'or, et le versement pourrait ainsi être réglé plus tard.
La jument resta encore quelques instants sur l'estrade, afin d'être admirée par tous. L'enjeu aurait pu paraître ridicule, mais il avait pris autant de valeur que ce simple équidé. La scène fut ensuite libérée, puis occupée par les médecins de l'Institut de Lüh, où l'argent serait reversé. Ils détaillèrent longuement leur travail avant d'offrir leurs remerciements.
Mais le spectacle n'était pas fini, puisque danseurs et musiciens prendraient place pendant une bonne heure pour conclure l'événement en beauté.
HRP:
Nathan augmente l'enchère.
Qilin tente de mettre fin à la conversation avec Brisielle.
Oblivion El'Galas rejoint l'enchère.
La pupille princière Evanna Rochefort rejoint et mène l'enchère.
Éventuellement, Evanna gagne la jument pour le prix de 55 000 tsuris.
La scène est libérée, puis prise par les médecins de l'Institut pour le discours de remerciement.
Vous pouvez considérer que l'enchère se poursuit au fil de votre prochaine réponse, et que la vente se conclut à la fin de votre post.
Ma plaisanterie avait su faire son effet sur les lèvres de la Capitaine, que je n'aurais pas imaginé si plaisante à voir ainsi étirée. Je n'étais, ainsi, pas peu fière d'un tel exploit. Je la savais contenu et mesurée, sans doute plus attachée à ses responsabilités de garde qu'à ses devoirs d'amabilités noble. Cette lueur avait ainsi su éveiller mon intérêt et attiré à nouveau mon regard à la Capitaine aux longs cheveux de jais. Je lui assurais d'un nouveau sourire toute ma compréhension de sa mise en garde.
« Bien évidemment, la sauvagerie incombe une certaine impulsivité et un imprévisibilité certaine. Il nous seraient sans doute difficile de les comprendre complètement et d'ainsi, pallier à toutes leur dérives. »
Mon ton s'était fait quelque peu plus dur cette fois, appuyant sur cette distance qui nous séparaient de ces personnes du Nord. Je n'en avais jamais rencontré, à vrai dire, mais ils avaient sans conteste un éclat qui fascinait mon esprit. Sans savoir pour mettre le doigts dessus exactement, je supposais que leur soif de liberté et leur manière de la prendre avec autant de brutalité avait quelque chose d'intéressant, mais sans en être convaincue.
Mon attention revint alors aux enchères qui prirent une tournure inattendue et surtout, inespéré. J'avais suivis toutes les têtes qui s'étaient annoncées et la dernière, la plus illustre, avait capté mon regard durant de longue seconde, étirant à leur mesure, mes lèvres en un sourire satisfait. Le silence avait prit place entre la Capitaine et moi et je décidais d'y couper court pour cette fois.
« Et bien, qui aurait imaginé un tel dénouement ? »
Un sourire quelque peu plus malicieux orna mes traits tandis que je me tournais à nouveau vers elle.
« Il faut croire que vous avez un don pour guider l'attention du plus grand nombre. »
Conservant mon sourire, je la offrais une élégante révérence, suivit de Merrin qui m'imita l'instant suivant. »[/color]
« Je ne vais pas abuser davantage de votre temps précieux, merci de m'en avoir accordé suffisamment. »
Me redressant, mon sourire ne me quittait pas et mon regard se fit quelque peu plus intense à l'égard du sien.
« Soyez assurée que ce fut un plaisir, que je compte bien renouveler. »
Je fis un pas en arrière, lui accordant une deuxième révérence plus brève avant de la quitter et de disparaître dans la foule, en quête de ma prochaine cible.
Mes espoirs de réussite aux enchères s’amenuisaient aussi vite que je l’avais imaginé. De nobles intentions ne valaient pas grand chose face aux bourses très remplies de l’aristocratie. J’aurais peut-être pu espérer rester en course un peu plus longtemps si j’étais encore en bon termes avec mon père, peut-être aurais-je pu le convaincre qu’un bon cheval aurait fait de moi un bon soldat et ainsi concurrencer l’offre provocatrice de la Garde Dorée El’Galas, que j’avais mis un peu de temps à reconnaître. Mais même les coffres de mon père n’étaient pas de taille face à la venue de la Pupille Princière en personne.
Sa présence ne surprit pas que moi. Désormais, plus personne d’autre qu’elle ne pouvait remporter la jument, c’était un fait. Pourtant, les enchères ne s’arrêtèrent pas là. De nombreux nobles n’ont pas pu s’empêcher de se mesurer à elle, espérant sans doute qu’elle abandonnerait à un moment, qu’elle ne voulait pas vraiment de ce cheval aussi sombre qu’imposant. Mais elle continuait de renchérir, encore, et encore. C’était le moment de s’amuser un peu alors !
— 6000 Tsuris ! Criai-je, la voie enjouée et le sourire jusqu’aux oreilles. C’était une somme qui dépassait de loin ce que je pouvais vraiment dépenser, mais qui d’autre que moi le savait ici ? Après tout je faisais partie de ceux qui avaient trouvé Zan, on pouvait s’attendre à ce qu’un tel évènement paye assez pour faire ce genre de folies.
Mon annonce mirobolante fut très rapidement dépassée, et celle qui avait dépassé la mienne fut dépassée à son tour. Les enchères s’embrasaient, les nobles criaient tous des sommes qui feraient pâlir le moindre passant ou simple commerçant passant par là. Et quand on croyait que l’on ne pourrait aller plus haut, la Pupille Princière nous rappelait qu’elle était celle qui nous dominait tous sans la moindre hésitation. Lagertha ne retrouverait certainement jamais sa jument, mais elle allait vider la bourse d’un noble à coup sûr.
— 10 000 Tsuris ! Annonçai-je après quelques minutes, pris par l’entrain que me provoquait un tel divertissement. A ce stade, je ne faisais même plus attention à ce que je disais. Je savais que mon offre allait être renchérie dans les secondes qui la suivraient, alors autant s’amuser un peu en s’imaginant être aussi riche que le Prince ! Mon sourire s’effaça néanmoins alors que je me rendais compte que personne ne renchérissait, cette fois-ci. Les gens chuchotaient autour de moi, hésitaient. Personne ne se prononçait. Personne ne se prononçait !! Comment est-ce que j’allais pouvoir payer une telle somme ? C’était huit fois plus que ce que j’avais en poche ! J’ai alors pensé à discrètement m’en aller, mais beaucoup trop d’yeux étaient rivés sur moi. Ma panique était lisible sur mon visage, alors que je cherchais désespérément quelqu’un dans la foule qui oserait dépasser mon offre. Les quelques secondes qui suivirent me parurent interminables, avant que finalement, un noble ne continue les enchères.
La pression retomba alors en un instant, et je ne levai plus la voix une seule fois de toute la durée de l’évènement, jusqu’à ce que finalement la Pupille Princière l’emporte, comme prévu, pour une somme plus de cinq fois supérieure à celle qui avait failli me tuer de panique. Une chose était sûre, c’était la dernière fois que j’allais essayer de jouer avec l’argent des nobles…